Carnet de bord de Juillet 2018 | Partager sur Facebook |
Merci les Kings of the road pour le réveil fort matinal à faire sonner les trompes en faisant des tours dans la zone avec vos tracteurs en échappement libre ! Un café et en route pour aller charger mon charbon pour La-teste-de-buch (33). J’arrive un peu après 7h, ça devrait être rapide et pas trop me pourrir ma citerne, je prends que 4T5.
« Tu prends bien la commande 307 26 ?
-Non je prends la 801 163 76
-Oui oui c’est bon c’est bien ça ! »
Ok mec, si tu le dis ! Je comprends de mieux en mieux le belge. Septante, octante, nonante, trois cent sept vingt-six, en fait c’est facile !
Il vide ses big bags de charbon dans (et sur) ma citerne, puis referme tout et passe un coup de jet d’eau, c’est encore pire après, ça fait des grosses coulures noires sur les côtés. Tant pis, je la passerai à la brosse en fin de semaine, c’est sale mais pas suffisamment pour facturer un lavage au client, et en plus j’ai envie de rouler !
Je file comme l’éclair (Oui. En Mercedes. 4T5 je vous rappelle.) jusqu’à l’aire de Vémars pour faire les pleins et ma coupure. Une fois les pleins faits je me rends compte que j’ai plus aucun accès au parking PL. La loose. C’est l’heure de midi y’a déjà des camions dans tous les coins, j’ai pas le choix je repars et chope l’A104 en me demandant où je vais bien pouvoir m’arrêter. Je finis par sortir je-sais-pas-trop-où du côté de Villepinte et trouve une place ric-rac sur un petit parking le long de la route. Un camion portugais est déjà là, j’espère qu’il compte partir dans peu de temps parce que je ne pourrai pas sortir s’il reste.
Au bout de quelques minutes une voiture s’arrête entre nos deux camions, et la conductrice s’active, portières ouvertes, fait des allers-retours autour de sa voiture. Je finis par jeter un œil (enfin c’est une expression, j’ai pas vraiment jeté mon œil, déjà parce que ce serait douloureux et aussi je pense que la dame l’aurait plutôt mal pris, ça veut juste dire que j’ai regardé ce qui se passait, pas que j’ai arraché mon œil pour le jeter, surtout que j’aurais moins bien vu si j’avais fait ça, forcément) et je me rends compte qu’elle a crevé un pneu et qu’elle veut le changer. Je descends lui proposer un coup de main, son cric est coincé sous le siège, je sors le cric puis le portugais nous rejoint, nous prend le matériel des mains, prend le commandement des opérations et change la roue. La dame s’en va, je discute un peu avec l’autre chauffeur puis on quitte tous les deux notre parking après 30 minutes tout pile.
Y’a pas mal de monde sur la francilienne, à cause du pic de pollution tous les camions qui transitent par Paris doivent emprunter cette route. C’est dense mais ça roule bien quand même. Je suis habituée à faire la traversée de l’A10 jusqu’à l’A4 ou la N4, donc je trouve ça un peu long en arrivant de l’A1 et je suis bien contente de récupérer l’A10 et de pouvoir de nouveau rouler pleine balle.
J’arrive au relais de Tout y faut à 20h20, je me pose sur l’emplacement le long de la route, vu l’heure le patron a sûrement autre chose à faire que de venir me placer. Je connais pas trop l’établissement, je m’y suis arrêtée qu’une seule fois un midi vite fait. Je suis surprise par l’accueil de la patronne, un peu brut de décoffrage, mais son genre pince-sans-rire me fait marrer. Je passe rapidement à table et je vois bien qu’un client leur donne du fil à retordre. Il est pénible, veut passer devant tout le monde et fait des remarques désagréable, jusqu’au point de rupture où il a été tout bonnement invité à quitter l’établissement. Bon débarras ! Mes voisins de table sont cools, ils se payent ma tête quand je leur dit que je veux partir à 6h demain, d’après eux je serai emmerdée à Bordeaux puis sur la route d’Arcachon. Moi je pense pas qu’il y ait trop de camping cars et de vacanciers sur la route le Mercredi matin à 8h mais après tout, ils connaissent le coin mieux que moi et je décide de partir dès mes 9h de coupure, à 5h20.