MON PARCOURS EN IMAGES
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Et retour en remplacement, cette fois-ci chez un petit patron qui roulait pour Scansped. Un Iveco 190.42 dont j'étais très fier et mon premier tour d'Angleterre que j'ai adoré.
Comme rugbymen, j'ai été obligé de faire un petit détour pour aller chercher mon autocollant au BP truckstop de Rugby…
Ensuite enchaîné avec un tour de Suède, accompagné par ma frangine. Ici à Kiel.
‘tite sœur
Les photos habituelles en Suède…
Surtout pour un gars qui vient d'un pays à la limite de 28 tonnes (à l'époque)
A force de chercher les jolis coins pour faire une bonne coupure… voilà ce qui arrive…
Encore un grand moment de solitude…
Et là dans le port de Göteborg ; je ne savais pas que je reviendrais habiter là pour 2 ans quelques années après…
Ensuite les courses ont commencé à s'accélérer. 8 à 12 clients pour monter à Hambourg, presque autant pour redescendre et ça 2x par semaines. Deux, c'est aussi le nombre de disques que je mettais par jour… et le pire, c'est que je me réjouissais quand même de repartir chaque dimanche soir… Et retour chez Fuchs pour quelques temps historie de me refaire financièrement. L'autre con m'ayant payé au lance-pierres (mais qu'est-ce que j'ai aimé le boulot !).
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Et de temps en temps un petit transfert de vieux rongeons sur Anvers, une de mes destinations favorites. Qu'est-ce qu'on a pas fait comme bombes au Beaujolais…
et qui connaît le bar des moustachus dans le vieux port ?? Et combien de collègues n'ont même pas marché jusqu'à la vieille ville…
De 1993 à 1996 je suis aussi retourné à l'école à Bienne, au Tech, en section automobile.
Ça concernait tout ce qui roulait et j'ai pu toucher un peu de camion à travers différents cours, tel ce splendide FBW (dont je ne retrouve plus la photo ; mais ça aurait été très joli ici).
Un autre véhicule intéressant était cette Cadillac légèrement modifiée maison pour tester des pneus et animée par 3 V6 à essence. Probablement la seule Cadillac au monde à nécessiter un permis poids-lourds…
Pendant les congés, je continuais mes remplacements pour payer les cours. Si bien que j'ai même pu me payer un petit tour sac au dos au Mexique. Entre autres autostops en camion, le point d'orgue a été de pouvoir conduire un T800 quelques kms au départ… d'une plage des caraïbes…
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Un des employeurs chez qui j'ai souvent roulé et toujours avec plaisir c'est Duperrex, qui sera immanquablement resté le QG tous les vendredis soirs au bar au fond du parc… c'est là que j'ai appris à connaître la Suisse et peut-être bien tous les camions de leur parc !
Et pour l'hiver, rien de tel qu'un peu d'Espagne en frigo chez Zingg. Le désavantage du chauffeur remplaçant, c'est de ne pas avoir de camion attitré. Pour le reste, c'est le rêve. Il y a presque toujours du boulot et tu choisis un peu tes entreprises en fonction des destinations.
Mon premier Space Cab, chargement d'oranges en Espagne pour la Migros. Zingg Frucht Express ont pas volé leur nom, ils auraient aussi pu s'appeler Zingg 2 Disques. Il s'agissait d'une autre époque. Lundi matin 5h douane Genève, livraison à Neuchâtel sur la neige, demi-tour et hop la nuit suivante tu dépliais ton corps complètement raide du côté de Valencia, 1200km plus loin… pas très malin. Vive le double carachillo ! Les temps ont changé…
Ici avec Bouboule et son Renault du côté de Orange – le lendemain il neigeait et j'ai failli me tuer en flottant littéralement sur de la neige poussée par un chasse neige sur la voie de gauche à Montpellier, alors qu'on dépassait tout le monde (à vide !) à 70km/h en pensant que nous les suisses on savait mieux avec nos pneus d'hiver. J'ai appris que non…
Une photo de mescolles
quelque part en Espagne
Et on rechange de tracteur…
Une autre tournée mémorable a été de pouvoir emmener mon père en Espagne (Madrid, Saragosse, Burgos, San Sebastian en une tournée) chez Fuchs en 1996.
A San Sebastian, un jour férié
Ici à Donzère avec l'Elefante de chez Zingg…
Ensuite, fin 96 et jusqu'à 97 j'ai été jouer une saison de rugby à Clifton (Bristol) en Angleterre et en ai profité pour travailler pour l'importateur MAN à Swindon (dans les bureaux surtout), mais aussi un peu dehors, tel que pour ces essais de prototype de camion pompier.
J'ai adoré les britanniques, mais c'est là que j'ai compris qu'ils ne feront jamais rien comme les autres…
Ou encore pour aller rechercher ma Volvo dont le joint de culasse a pété sur la M4
C'est aussi là-bas que m'est venue l'idée de faire un tour du monde en camion, et me suis acheté une carte Michelin du monde, qui devait devenir ma « carte routière » pour les années à venir.
Elle me sert encore aujourd'hui
Ensuite retour en Suisse en été pour sauter dans un camion de chez Friderici, un remplacement prévu d'une semaine qui s'est prolongé quelques mois…
Mon premier convoi exceptionnel…
Une jolie boîte sur Anvers et retour avec une moissonneuse batteuse. J'étais très fier de mon gyrophare, mais pour tout dire je chiais au froc…
De retour au bureau le lundi suivant après avoir déchargé ma batteuse, on me demande si j'ai encore un peu de temps et si je peux sauter dans un autre camion. En répondant oui, je tire le jackpot absolu, les 6 numéros, l'euro million du camion à ce moment là, je dois remplacer au pied levé le chauffeur d'un Kenworth pour amener une pièce de 40 tonnes à Dublin en Irlande.
On part à deux camions avec mon pote Olivier. Et où ça, hein ??!! où ça ??!!!...
Côté photo j'ai tellement mitraillé au déchargement, qu'en panique j'ai changé de pellicule et mis la bobine dans la poche de ma salopette. Les rares photos qui sont sorties après la machine à laver sont un peu décorées…
En plein milieu de la brasserie Guinness…. Pas belle la vie ??!!
‘pis après j'ai fait du saute-cabine en changeant de camion toutes les 2-3 semaines, mais que de belles courses… à en être mal vu par les copains…
Par exemple ici une autre machine de 45 tonnes chargée en express au Portugal, avec un bon petit week-end à la playa…
Un autre voyage intéressant a été mon premier carnet TIR avec 2 cuves à chocolat (vides !) pour la Pologne
… et aussi une bonne leçon de vie…
J'ai passé la nuit dans le village de Kamion sur la route de Lodz…
Mon plus gros transport, une turbo génératrice de 60t pour l'Italie.
80t et 20m de long en tout à 95km/h avec la police en ouverture en Suisse et 60km/h tout seul sur l'autostrade en Italie. Tout est normal…
Et encore un petit coup de Anvers à 4.4m de haut, juste de quoi baisser la tête à chaque pont d'autoroute…
Ces quelques mois chez Friderici ont été l'une des périodes les plus heureuse de ma vie.
Ensuite je me suis mis à mon compte pour quelques travaux techniques, finalement pas très fructueux ; ici avec mon pote Robert pour l'homologation d'un bus Greyhound en Suisse…
A Pâques en 1998 on est en tournée avec mon club de rugby à St-Louis aux USA et je m'échappe une demi-journée pour faire un petit bout de route au volant de ce splendide cageot à « New Crack City », un quartier riant de la grande ville…
Et puis au hasard d'un rachat de camion par Duperrex, je me retrouve une année après à déménager un copain de rugby en Irlande, avec exactement le même camion qu'une année auparavant (même no de châssis), mais aux couleurs différentes.
Ici devant les poteaux de mon ancien club de rugby à Bristol
Et là un peu de tourisme sur l'incroyable ring de Kerry en Irlande, une route par endroit tellement étroite qu'elle est en sens unique pour les poids-lourds… ce que j'ignorais ô le boulet…
Au retour un complet de bananes à Anvers…
Ensuite j'ai quitté la route (on peut dire ça ?!) pour 2 ½ et travaillé dans un bureau pour un fournisseur de Volvo en Suède. Bonne expérience qui m'a permis de comprendre que ma place est ailleurs et si possible derrière un cerceau. 2-3 jolis camions s'arrêtaient devant les bureaux :
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J'ai pu découvrir la Scandinavie en vacances et même un saut sur les îles Spitzberg, presque au pôle nord. Sur cette photo je crâne au volant de l'un des seuls camions de l'île et sur les quelques 30km de leur si vaste réseau routier : un Sisu finlandais au moteur Cummins et frein Jacobs qui fait peur au ours blancs… depuis je me la pète en disant avoir roulé au pôle nord… ou presque…
C'est en Suède qu'est venue l'idée de Globetrucker et à la fin de mon contrat en 2001 je suis rentré en Suisse pour changer de slips et de voiture et ai continué ma route...
jusqu'au… Togo, via le Maroc, Mauritanie, Sénégal, Mali, Burkina Faso…
Une bien jolie petite virée avec cette belle Pigeot.
Je n'ai pu rouler en camion qu'au Togo, avec ce splendide véhicule… un Daf vieux comme Dieu Fou, mais pas téméraire,
j'ai changé de véhicule pour rentrer à Lomé avec un Peterbilt ghanéen (et rere on se la pète…) qui avait l'avantage considérable d'un 3eme essieu à la semi et de flexibles de freins connectés
et dont la ventilation de cabine se résumait à soulever le toit de l'habitacle pourri.
On été chargé 800 sacs de ciment (40t !!!!) par des ados maigrichons dans une usine irrespirable.
J'ai aussi eu le plaisir de retrouver un camion qui m'était connu : l'ancien 53 de chez Friderici…
Et de voir quelques merveilles à l'africaine… même pas peur !!
Ensuite retour au pays pour mettre sur pied Globetrucker. Je pensais pouvoir en 6 mois réunir les fonds, le camion et tout ce qui était nécessaire pour me lancer dans un tour du monde en camion. Ça n'a pas été tout à fait aussi facile que ça, cher Bouletitto…
