Le père des deux frères était employé, et roulait entre le sud et le centre de pays, et le premier camion qu'il a conduit était un Henschel au début des années 60 ( malheureusement, pas de doc sur ce camion ). À la fin des années 60, on lui donne un Volvo N485….et on monte d'un cran ….
“la classe” !!!!
Ils ont donc grandi auprès de leur père, et ont toujours vu des Volvos dans leurs vies ...
Début des 80, il montre sa propre entreprise, et invite ses deux fils à faire partie de l'aventure, et ils achètent un camion F7 en 1983 (AZ-05-07). En 84, un FL6 (BQ-06-32), en 87, un F10 tracteur (OL-50-67).
1996 : ils échangent le F10 avec 950 000 kms contre un FH Globe 380. Celui-ci roule encore et toujours (03-88-GO) et compte déjà 1 400 000 kms.
1997 : échange de FLs et achètent un nouveau modèle (07-15-IS) car ils distribuent localement la marchandise (horticulture).
2000 : deuxième FH Globe 420 (40-86-PV) qui touché les 800 000 kms…
Et désormais un superbe FH540
Ils n'ont à dire que du bien de la marque car, à part deux ou trois petites bricoles, tous leurs véhicules n'ont pas souffert de problèmes majeurs. Dinarte et João déchargent et rechargent toutes les semaines dans le nord du Portugal et en Espagne, mais ils se sont déjà rendus en France pour charger des produits horticoles...et leur destination la plus lointaine fut le Danemark !!!!!!!!
Volvo dans l'âme et dans le Coeur, ils roulent en Volvo aussi au niveau des voitures : ils possèdent une 244 turbo de 1982, qui ne compte QUE 7 000 kms réels au compteur et pour les déplacements habituels, un S70 tdi de 1997.
João a souffert un grave accident durant sa jeunesse, en 1992, mais heureusement, tous les passagers de la Volvo 244 (qui est partie à la casse) n'ont rien souffert !!!!!!!! D'où la volonté de retrouver et garder une 244, qui est pour lui, le modèle de voiture par excellence ....
Le F89, comme je l'ai déjà dit est le modèle parmi les camions qui a marqué le plus leurs jeunesses.
D'ailleurs, ils se sentent « comme chez eux » auprès du concessionnaire local de Faro.
Dinarte était apprenti mécanicien avant de prendre le cerceau, et il nous dit que la vie n'était pas facile durant les années d'apprentissage. Il connaissait bien ce modèle car il a travaillé dessus, et, un jour, en 2000, pendant un voyage à travers le Portugal, il remarque un traceur sous un olivier, au milieu de nulle part, près d'un village nommé Vidigueira ( dans l'Alentejo) qui semblait abandonné. Démarches ci et là, ils arrivent à savoir à qui il appartient et “négocient” pendant près d'un an son achat. L'ancien propriétaire est également un amant de Volvo et c'est pourquoi il a importé ce F89 de la Suisse e 1993 (ancienne immatriculation : VD 20985).
Le jour J et arrivé et ils vont charger le F89 sur une remorque surbaissée, mais quand ils arrivent au local, ils sont stupéfaits car le moteur du F89 tourne et le camion monte par ses propres moyens sur la remorque, sans devoir être tiré par un câble. Nostalgique, l'ancien proprio suit le convoi pendant une bonne vingtaine de kms avant de lui dire adieu.
2001, l'aventure avec un grand A commence. Démanteler pièce par pièce le tracteur afin de préparer les pièces à restaurer, plus la peinture bien sûr.
Grâce à l'aide précieuse du concessionnaire local Volvo ( Pontautos), ils retrouvent les plans de construction originaux et prennent contact avec plusieurs personnes qui les aideront dans leurs démarches. Certaines pièces étaient en mauvais état, donc il leur fallût trouver une alternative, car Volvo ne produit plus de pièces d'origine pour ce modèle. Ils remontent en voiture, plusieurs fois dans le nord afin de retrouver des pièces sur certains camions F88 et 89 ( certaines sont compatibles entre les différents modèles) et sur des cabines F86-modèle portugais, qui sont à la casse ou prêts à être envoyés en Afrique.
D'autres pièces qui n'existent plus devront être construites de façon artisanale.
Pourquoi bleu ? Le bleu représente l'infini, le ciel (“the sky is the limit”) et d'une certaine façon, le fait que les Volvos classiques ne meurent jamais!!!
Il a fallu replacer tout le système électrique du F89 et retrouver la fonction de chaque fil et les mettre en marche. Faire que tous les boutons fonctionnent comme il faut. Echanger les suspensions, car à plusieurs endroits, les lames étaient cassées…
Ils ont cassé plusieurs pièces, plusieurs outils car de nombreuses pièces étaient calcinées dû au manqué d'utilisation. La préparation du plafond de la cabine, car la couverture n'était pas en bon état et il a fallu quasiment tout refaire de façon artisanale.
Pire, une fois le camion prêt, la pompe à eau tombe en panne et donc, ils ont dû enlever la distribution à nouveau…
