Cliquez sur les images pour les agrandir

 

Ci dessus, un Saurer D 290 qui a franchi le million de kilomètres, il appartient à la maison Emil Egger à St-Gall,, il a été photographié à la rencontre Saurer 2005. Photo : Nicolas Wyss

Je décidé de parler de Saurer, car c'est une fabrication suisse et que ce sont des camions que l'ont peut encore trouver sur nos routes. Dans mon entreprise, il y a encore 5 Saurer, que de temps en temps j'en roule un, c'est pourquoi je veux donner mon avis sur ces camions.

Malheureusement, l'entreprise Saurer, basé à Arbon, stoppa la production de ses camions en 1983, mais c'est en 1985 que l'entreprise ferma ses portes. De 1980 à 85, la production de camions était faite pour les militaires. En 1985, les usines furent rachetées par Mercedes et Iveco.

Les camions Saurer étaient ce qu'on peut trouver de mieux pour la Suisse , avec une mécanique très simple et un châssis capable de monter des murs.

Le camion dont je vais vous parler est le D 290 et le D 330 f , sorti en 1977 , la production se termina en 1983.

Le premier camion des usines Saurer sortit en 1903, il y a même eu une usine en France, mais en 1956, elle arrêta sa production et se retira de la scène internationale, pour se concentrer sur le marché suisse. Ce qui fut sa perte, car le marché suisse était trop petit pour pouvoir survivre.

Le D330F est le camion le plus puissant que Saurer a sorti, c'était un camion qui était aussi conçu avec le moteur à l'avant.

Il avait aussi la grande cabine, pour faire l'international, mais la cabine la plus diffusée était celle de chantier.

Saurer D 330ch, camion que je roule fréquemment, il transporte le béton frais sur les chantiers du Jura. Photo : Nicolas Wyss

 

La cabine de chantier, n'a pas de couchette, de la place c'est prévu pour mettre des affaires, il n'y a pas le confort des camions d'aujourd'hui, mais pour l'époque c'était déjà pas mal.

La grosse cabine, avait une couchette voire même 2, cette cabine était déjà rehaussée pour avoir plus de place.

Dans les cabinee, le tableau de bord, est en ligne droite et le volant n'est pas réglable, cela donne assez peu de place pour les jambes, mais ce qui n' est pas très bien, c'est qu' entre la pédale de frein et celle des gaz, il n'y a pas beaucoup de place et cela dépend quelles chaussures vous portez, vous pouvez resté bloqué.

La conduite sur ce genre de camion peut être ardue, pour pouvoir changer de vitesse, il faut faire le double débrayage et la direction n'est pas toujours assistée, il ne faut pas oublier que les Saurer les plus jeunes ont 22 ans. Un camion de ma société fêtera prochainement ses 30 ans de carrière.

2 Saurer d 330, celui de gauche, en août 2006 fêtera ses 30 ans d'activité sur les routes. Photo : Nicolas Wyss

 

C'est dommage que le fabriquant ait arrêté la production de ses camions, car c'était ce que l'on trouvait de mieux à l'époque.

Il y avait déjà une grosse cabine pour faire la route, voila qui donne une idée de l'intelligence ce constructeur.

Moi j'apprécie beaucoup les Saurer, mais en faire une utilisation quotidienne est assez barbant, car ça ne se conduit pas comme les camions d'aujourd'hui, la conduite est plus physique.