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Vendredi 2 Juillet 2021

 

A 8h20 j'ai le feu vert pour aller vider les poubelles. Il y a de la joie ici ce matin, c'est vendredi, c'est normal, même moi je suis rarement mal vissé le vendredi. Avant même d'attaquer à vider, j'ai droit à mon café lungo et ça, c'est vraiment la classe ! A 9h c'est plié je me taille. Il fait déjà presque chaud. Première étape, trouver une douche potable. J'ai le choix entre 2 sur l'A1 avant ma première ramasse, la première à la SARNI à San Giovanni Valdarno a vraiment mauvaise réputation sur MAP, alors j'y vais quand même, si c'est vraiment pourri j'irai à la suivante. Mais finalement c'est nickel, il y a une nana qui passe après chaque chauffeur, je lui ai filé 2€, et comme elle voulait pas, je les ai oublié sur le lavabo. Quand c'est nickel, je fais souvent comme ça, en me disant que si on est pas mal à le faire, il y aura du progrés. On peut rêver non ?

Pour arriver chez le client à Montemurlo, entre Pistoia et Prato, c'est un peu moisi. Rue de ZI en sens unique, mais juste accessible par le centre ville interdit aux PL, il faut avoir du pif et choisir la bonne rue. Pour une fois j'ai du bol, j'ai pas trop miséré. Le pire, c'est qu'il y a même pas le panneau avec le nom du client, ni même le numéro au portail, il faut tout deviner. Le cariste m'a demandé si j'avais galéré pour venir, il doit se faire pourrir tous les jours. J'ai un lot de 14 palettes de fringues pour St Vulbas, c'est prêt, c'est vite chargé.

La suite est à Prato chez Gallardi. La dernière fois que j'ai fait du groupage à Prato, ça remonte à... Oulah, je faisais ça chez un petit transporteur de Margès en 1991, et le tarif c'était départ minuit. Comme là, il fallait faire une ramasse avant et moisir à quai. Mais là, on est en 2021, je suis en vacances aujourd'hui, ça va pas trainer. Arrivé à 12h30, les caristes ne reprennent qu'à 14h j'ai le temps de bouffer. Le gars qui donne la liste de chargement au cariste n'arrive qu'à 14h30, j'ai le temps de faire la sieste. Finalement, on m'annonce un départ à 16h, ça va. Mais bien sûr c'est du flan, je me suis fait bananer comme un bleu bite, je me mords les dents de ne pas avoir attendu 10 ou 11h pour vider Arezzo.

Finalement, je décolle en plein coup de feu sur Prato à 18h30, pile au moment ou Maxime m'annonce que demain c'est interdit aux PL en Italie de 8h à 16h, putain, j'étais vert, j'attendais 4h30 de plus et j'avais mes 9h à quai. J'ai bouffé ma journée ici ! Une fois sorti de l'autoport, il y a un gigantesque bouchon pour prendre l'A11 direction Pise. Vite prendre une décision, c'est miraculeusement fluide direction Bologne, GO ! Au taquet pas le moindre coup de frein, ni à la montée, et encore moins à la descente ! 1h10 pour arriver à Bologne, oui oui. Dans l'autre sens, vers le sud, c'est l'hémorragie. Je me fais des films tout le long, parce que mes 4h30 de route et l'amplitude vont m'amener vers Vilanova d'Asti. Que faire ? 

- A/ Couper 45 et exploser l'amplitude pour sortir d'Italie ? 

- B/ Couper 9h et risquer de se faire planter par les carabiniers ?

- C/ Couper et attendre 16h demain après-midi ?

J'ai donc roulé au mieux que je pouvais, et ça m'a amené comme prévu à Vilanova, j'ai été me planquer dans la ZI face au péage, demain je pense que je vais mettre le frigo en route, croiser les doigts et prier Padre Pio ! Et encore je me plains, mais Yvan a eu le même sort que moi, sauf qu'il est arrivé encore plus tard à Prato, et qu'il a pas de frigo pour faire croire que.