Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Il est même pas 5h du matin quand mon insomniaque chef débarque au boulot, c'est la paye aujourd'hui et on est déjà en juin ! A 5h on est toute une floppée a décoller ce matin. Il me semble quand même que pour ma part ça fait un peu tard pour décoller, de toutes façons, il y a pas le choix, il faut bien caser 9h de coupure à un moment ou un autre ! La chose positive ce matin, c'est qu'il n'y pas de touristes donc ça roule. J'échappe de peu à un bouchon à Montpellier ou deux camions se sont poussés, merci radio Dur Dur. A Montpellier toutes les sorties sont archi saturées, c'est un vrai bonheur cette ville aux heures de pointe ce matin. Il fait bien moche ce matin, bien humide ça pègue ! A 9h je me gare au centre routier à Narbonne, ils viennent juste de tirer le rideau, je croyais que c'était que pendant le Covid ces conneries, je suis donc planté là comme un idiot, la douche de nuit est condamnée. Du coup, je file à la Palme, la station est toute en travaux, fini Carrefour, c'est ESSO maintenant. Pour le moment c'est toujours aussi pourri.
Passé la frontière il fait guère moins moche, il fait quelques gouttas mais pas assez pour nettoyer le pare brise. Il est 12h30 quand je débarque chez le premier client à Montmelo. La rue est pas super large, il y a que 6 palettes à vider, le cariste speed pour pas que je bloque la rue, moi ça me va. La suite est tout de suite moins speed, je vais à 4km de là chez Amazon à Martorelles. Là, c'est plus la même histoire, entre la pré inscription avec une meuf qui comprend rien mais qui croit tout savoir, je livre de la bande adhésive pour les colis, c'est pas de la marchandise pour Amazon, ils disent "non inventory", finalement c'est son chef qui me dépatouille, ensuite je peux aller vers le dernier poste de garde et suivre les instructions, un type met une cale sous le camion pendant que tu vas ouvrir tes portes et que tu lui as laissé tes clefs, ensuite il t'accompagne dans la salle d'attente. Et rebelote pour partir, bilan total de l'opération : 1h30 pour 2 palettes de scotch.
De là je me sauve chez un autre grand logisticien Catalan à Sentmenat, chez Vilardell. Vu que c'est la sacro sainte pause casse croute j'attends un peu au portail je laisse 9 palettes pour Madrid, et je file à la douchas. Nickel. Je traine pas trop et je vais tenter mes 2 autres à Santa Perpetua, deux dépots de produits chimiques à deux rues l'un de l'autre. En passant je vois Pierrot en train de fayotter chez Waterair, le temps que j'aille poser une palette, il est parti quand je reviens, trop avare pour payer son café, en même temps 07/70 même combat niveau pauvreté !!! Je tente quand même Safic, ils ont rien voulu savoir, c'est RDV mercredi, ok ok ok, je vais pas me mettre à genoux. Je squatte devant chez eux en regardant tomber la pluie, il fait lourdingue comme tout ce système !
Le soleil est bien de retour ce matin, tout va bien, dans la zone ça se reveille doucetement. Vu que j'ai pas vidé hier le pauvre petit lot de palettes que j'avais, à peine le portail est ouvert je vais sauter à la gorge du receptionaire qui me dit d'aller me mettre à quai de l'autre côté et qu'il me videra à 8h15, il est 7h45... Il voudrait aller faire une course avant, il a vu la vièrge, je ui propose de vider direct sur place au transpal ici, miracle il est d'accord, je me sauve à peine 10 minutes après. Bien sûr vu l'heure je me tape un bon bouchon à Barbera, mais après c'est tranquillos pour sortir du poumon encrassé économique de la Catalogne. Je livre mes 6 dernières palettes dans une usine de lessive à Sallent, c'est des étiquettes et ça va super vite. La cariste était en plein en train de bouffer son casse dalle, j'ai bien senti que ça l'arrangerai si je posais mes palettes. A la fin elle m'a rendu 6 europ neuves, je l'aurai embrassé sur la bouche.
La nature ayant horreur du vide, ma première ramasse est à 5km d'ici, à Balsareny, du boulot habituel, facile et pas lourd pour St Julien, mais je sais d'avance que je vais devoir bouger ce lot à chaque ramasse, heureusement il y a que 6 palettes. Le temps que le cariste finisse un camion ça à pas pris 20 minutes. La suite est à Lérida, du moins Alguaire. Donc en passant je fais un stop à la Repsol de Granyanella, non seulement ils sont super gentils la bas, mais la douche.... C'est du grand luxe, mieux qu'en Allemagne et juste 2€ !
A 13h je me radine à l'usine de pulpe, j'ai 16 fûts de poire et d'orange à prendre pour Margès et en plus, c'est prêt ! A quai direct. Je ne sais pas si c'est mon physique ingrat, mais la fille au bureau était assez perturbée, elle s'y est reprise en plusieurs fois pour les papiers, j'ai passé presque 30 minutes sur la bascule. Enfin, on a bien rigolé c'est déjà ça. Il reste encore 8m à completer et Maryan qui a toujours une idée d'avance à justement un lot pour Romans qui prend 8m. Sauf que c'est avant 18h à Ruidarenes, au sud de Girona. Je me taille il est 14h45, frigo réglé sur +4 et aiguille du compteur dans la boîte à gants. C'est pas le moment de pinailler, le C25 avec 4t c'est parfait pour ça. Le client est en pleine brousse à Ruidarenes, à tel point que la route pour y accéder est même pas goudronnée, une vraie route, même pas privée pas goudronnée, ça fait un bail que j'ai pas vu ça en Espagne.
Arrivé juste avant 17h30, ça a pas trainé pour charger vu qu'ils arrêtent à 18h. C'est des palox pour Romans, je rebouge une nouvelle fois mes 6 palettes pour St Julien. A 18h pile je repars en même temps que tout le monde. Je refais mon plein à Aiguaviva et je grimpe au plus haut que je peux. Avec le plein de gasoil je voulais dormir au parking gardé à Béziers, mais je suis passé devant avec 8h30 de volant, c'est du gaspillage, alors j'ai fait le fou et je suis allé me planquer au bord de la route à Aiguevive, le frigo peut tourner ça gènera personne en plus ! 22h30 fin de la journée avec 9h45 de guidon, ça a bien marché aujourd'hui !
Pas besoin de reveil le matin le long de la route. Il faut voir les tarés de près qu'il y a sur terre, la route est large, mais y a des connards qui passent à pas 1m du camion, t'as intérêt de calculer ton coup avant de descendre pisser. Mourir contre la calandre d'un jacky qui part en retard au boulot, merci. A 7h30 pile c'est à mon tour d'aller encombrer les routes, ce matin faut pas que je lambine. L'A9 est déjà bien chargée, mes amis va falloir serrer les dents cet été ! La bonne chose c'est qu'il fait un magnifique soleil qui donnerait envie de se promener nu dans les prés, mais voilà, j'ai un physique ingrat et j'ai pas que ça à faire surtout. La seule chose qui me soit permise c'est de m'envoyer un café à Saulce tout habillé.
Coup de bol arrivé à St Julien, il y a pas d'autre camion, en 10 minutes c'est réglé. Retour sur l'A7 direction Romans pour livrer les paloxs vides chez le ferailleur. Je connaissais pas le lieu, j'ai pas été déçu. Il y en a de partout du bazar, des camions dans tous les sens, des ferailleurs qui font la course et moi au milieu qui emmerde tout le monde, ça c'est bon !! Quand j'ai fini par trouver les bonnes personnes j'ai eu l'impression d'annoncer la fin du monde ou un nouveau confinement, et encore j'ai pris mon transpal sinon, j'y serais encore. En principe, il aurait fallu 10 minutes pour vider, ça en a pris 40, j'en pouvais plus. Du coup, c'est archi mourru pour mon seul impératif de la journée qui consistait à livrer à 11h à Margès. Hier à Riudarenes, j'aurai dû aussi bouger les fûts, mais d'un autre côté j'aurai pas vidé ici avant 14h non plus, comment savoir tout à l'avance ? Comment lire dans le futur ? Pourquoi tant de haine ?
Depuis des années qu'on vient vider à Margès, on se met en place au quai 41. Le cariste est injoignable, et bien sûr tous ceux que je vois passer sont soit pas au courant, soit s'en foutent. Finalement je finis par tomber sur une meuf du service qui ne sait pas ou est le cariste, mais je lui laisse le CMR et les clefs du camion, je file à la douche. Bien sûr c'est comme à la maison, ou le téléphone sonne toujours quand t'es à la douche, là c'est le cariste qui vient me dire qu'il faut mettre le camion au 40 et pas au 41, j'étais vert.
La suite est un rechargement à destination de Portimao, je fais la ramasse pour le petit Ludo. D'ici je voulais couper à travers champs jusqu'à St Vallier, mais voilà, passé Bren la route est barrée par les gendarmes de la gendarmerie nationale, il y a une bête course de vélo qui passe par là. Le Criterium du Dauphiné ! Ils peuvent pas faire ça le dimanche ? Ou la nuit ?? Donc retour sur Chantemerle avec un petit 15 minutes de perdues. La commande est vite sortie, je ramène tout ça au dépôt. A Chanas c'est le merdier absolu, j'ai croisé Tophe, face à face à l'arrêt la photo est floue, la honte !!! Au dépôt, j'ai même le temps de laver le taxi, et caser 3h de coupure à quai, comme ça je suis bon pour les 2 coupures de 11 de la semaine. Demain c'est du 73 pour moi, mais Chambéry c'est pas le meilleur endroit de la terre pour trouver des places tranquilles pour la nuit. Je me pose dans la ZI de Bissy, rien de mieux. 22h29 ridal.
Avant de décoller, j'appelle vite fait mon client à Barberaz, c'est pas Barberaz Dèl Vallès, mais c'est plus emmerdant vu que c'est dans les faubourgs proches de Chambéry, route de Challes. Le client a pas sû trop bien m'expliquer et du coup j'ai loupé sa rue, c'est la grosse heure de rush pour tout arranger. Sur terre, il y a des ronds points de partout, mais pas à Chambéry, à force j'en ai eu marre, j'ai fait 1/2 tour sur un carrefour, ils étaient pas contents et j'en ai rien à carrer. La livraison est finalement facile, après pour repartir, il suffit de traverser le village, passer devant les écoles sous le regard accusateur des mamans et se retrouver dans le bouchon de ces mêmes mamans sur la voie rapide.
La suite est à Chimilin, ce nom me fait toujours penser au sketch de Coluche, le Chimililmilblick. Arrêt vite fait entre 2 Guiers, la douche vient juste d'être faite, ici elle est souvent nickel, j'ai filé 2 balles à la femme de ménage, elle mérite. Je livre l'usine de grillage au bord de l'autoroute, j'ai pas de RDV, mais il y a des caristes dispo, alors ça vide j'ai eu chaud. J'ai bien proposé de revenir lundi quand même et de passer le week-end là, j'ai pris un risque, mais c'était assez drôle tout le monde n'a pas de second degrés.
Alors que le trafic est une nouvelle fois en train d'exploser sur Lyon, je dois tout traverser pour aller à Souzy, le bon côté du 69, plein ouest sur la N89. L'A46 est un vaste parking, je prends le periph et TEO, une éternité que j'ai pas pris ce souterrain. Je tombe derrière deux tarés qui se trainent à 50, bien sûr j'ai doublé, et je m'attendais à voir les CRS plus loin, mais non. Mon ami Vosgien est juste à quelques minutes derrière, un peu mieux il payait son café à Dardilly. Je prends 5 palettes d'aérosols dans une ancienne usine à féraille, tout à contre main, je suis un champion LOL. Enfin, pas de Souzy c'est déjà ça. Je quitte rapidement la capitale du Nem et du Nuoc-mâm Souzy Wan direction St Laurent, j'ai 2 rolls de géraniums qui m'attendent.
Pour finir, je prends 2 lots de cartons à Andrezieux, y a du monde avant, ça traine un peu. Entre temps ça a tapé le long de Geoffroy Guichard, Map annonce 18 minutes de plus, ça me saoule je fais le grand tour par La Ricamarie, ça roule. Je pose les plantes en passant à Anjou, et à Jarcieu j'ai environ 35 m de plancher à caser. En s'y mettant avec les plus bosseurs de la terre genre Mister blagues, Morad et Big Boss Péli, ça le fait, il reste encore 5cm au cul de la semi. Avec le trafic et les orages l'A7 est bien sûr encore un grand parking, je rentre par la N86 déserte, à 20h30 je gare mon camion trop magnifique, j'en ai ras le casque.
Encore un week end qui passe à la vitesse de la lumière. Pour e lundi je suis un mode calcul, j'ai pas réussi à joindre le client que j'ai à livrer en premier à Montpellier. Dans le doute, c'est à 4h32 que je mets les voiles, il fait doux ce matin c'est bien agréable, mais c'est bien la première année que j'ai pas ouvert la picine début juin. Le marchand de produits de psicine hurle au scandale. Vu l'heure il y a déjà pas mal de monde en transit sur la magnifique autoroute A7 qui défigure le sillon Rhodanien. Comme prévu je me radine à 7h dans la zone ecomachin, des batiments modernes en 2021, moches en 2025 et ringards en 2027. Le nom de la rue est typiquement languedocien : Rue du Walhalla, ça fait super intelligent à côté y la rue Odin, Thor que des dieux nordiques, ils ont trop fumé d'herbe dans le quartier. Enfin, je m'en fous j'ai eu aucun bouchon pour venir.
Finalement ça n'ouvre qu'à 8h, en 15 minutes on sort les 6 palettes de batteries à reycler et je me taille, c'est un peu plus compliqué qu'en arrivant, mais je m'en sors bien, pour rentrer dans la ville c'est l'Arnarchie, t'as qu'à prier Odin ! En attendant, j'ai 335km pour rejoindre ma deuxième livraison à El Masnou, y a interêt à faire tourner les bielles pour que ça passe en moins de 4h30. Heureusement il y a pas lourd. Je quitte l'AP7 après Girona pour vite rejoindre le bord de mer, les travaux avancent sur la NII avant Tordera. Après Mataro on roule au bord de la plage, il y a un peu de monde, et les terrasses des cafés commencent à se remplir, il fait presque chaud et c'est bien agréable de passer là. L'alarme des 4h15 sonne juste en arrivant à quai chez le client, j'ai juste 30 minutes à faire pour remettre les compteurs à 0, et aller me jeter un café.
Fin du tourisme pour aujourd'hui, à vol d'oiseau mon client suivant à Montmelo est à 13km, mais la route qui coupe est assez peu engageante, j'ai pas le temps pour tester, je file direct par Badalona, ça allonge de 20km mais ça roule. Arrivé à 14h je pensais moisir un peu, mais le cariste est là, il fait 6h 15h non stop, 5 minutes pour vider, ça file, je fonce au groupage DHL au CIM Vallès. Là aussi ça va super vite, même si les livreurs commencent à rentrer de tournée avec leurs ramasses. Reste plus que TXT à l'aéroprt, contournement de Barcelone fluide, et j'ai un quai direct, démontage et contrôle du méchant tetris qu'on avait fait vendredi à Jarcieu en 15 minutes. Quand ils sont décidés, ça file !
Il est 16h quand je repars, demain j'attaque à Lérida. Du coup, vu que j'ai 8h30 de guidon, je pousse au plus loin. Il y a le Poligono de tarrega qui me tend les bras, ce soir je valide une belle 11 avec 9h51 de volant et 5 déposes, j'avoue que je suis bien content ! Il fait chaud, mais il y a bien du vent, carreaux ouverts, on est bien !
Départ en pleine forme de mon super parking à 7h30, il fait déjà beau et presque chaud. 20 minutes plus tard je passe le long de Nufri avec son immense panneau. Les travaux avant Lérida sont déjà terminés, ça bricole pas et ça saute un peu moins qu'avant, c'était pas du luxe. C'est là que je me suis rendu compte que j'avais été un peu trop loin, 1/2 tour gauche, quel con. Heureusement c'est plat et sans péage, mais j'ai bien paumé 40 minutes. Chez Nufri à Mollerusa c'est truffé de containers ce matin, ils sont partout toujours prioritaires en Espagne. Je ne suis finalement pas si en retard, ma commande est dispo à 10h30.
Pendant que la température grimpe, je vais faire un tour au comedor histoire de dire bonjour à la machine à café. Niveau masque c'est le relachement total ici. Le cariste vient me chercher un peu avant l'heure, ça charge super vite, il prend des photos au fur et à mesure des lots, je ne pense pas que ce soit pour son carnet de bord !!! Le plus long sera finalement d'attendre le certificat d'analyses, mais à 11h et des boulettes c'est plié, camion plombé frigo sur +4 et en avant. Le plomb sur un chargement partiel ça sert pas à grand chose, mais c'est la procédure, c'est comme ça.
En partant un stop en courant à la douche à Fonolleres, toujours aussi nickel, je voulais pas remettre le tachy à 0. Bien sûr je coupe par la C25, avec 13T de fûts de pêches, mon camion à la banane ! Je casse un graine vite fait à Aiguaviva en même temps que je refais mes pleins. Maryan m'a refilé une ramasse chez Gefco à Perpignan pour Valence. Je remets les compteurs à 0 pendant que je suis à quai là bas. Pile poil. C'est la première fois que je pars de Perpignan en pleine heure de pointe, le bouchon a disparu avec l'ouverture du nouveau pont. On sait tous que ça ne durera pas plus de 3 ou 4 ans de tranquillité, c'est le lot de chaque nouvelle rocade. Sur l'A9 ça commence à redevenir vraiment assez casse bonbons, et dire que c'est rien par rapport à ce qui nous pend au nez dans les semaines à venir. Avec le plein de gas oil ce soir, je ne fais pas le fou, je me gare bien sagement à Montélimar au parking sécurisé au milieu de dizaine d'autres frigos, si bien que par moment je ne sais plus si c'est le mien ou un autre qui tourne ! Valideage de la seconde 11 de la semaine, et ça, c'est bon !!!
Paas d'affolement, j'attends sagement la fin des 11h pour me sauver ce matin. Le parking se vide tranquillement, à 7h45 c'est mon tour, pour attaquer à 8h30 à Valence je suis dans les clous, y a pas de stress ce matin. Bien sûr j'évite quelques bouchons du matin à Valence, je joue à domicile. Tellement que je joue à domicile, que je me mets direct en place chez l'imprimeur ou je dois livrer, et là, la honte, ils ont des nouveaux locaux au coin de la rue, ça fait que depuis 3 ou 4 années, bon ben voilà quoi. Pour vider une fois au bon endroit ça traine pas, et je file !
J'ai RDV à 9h30 avec un photopgraphe, pour mon copain Eric Bergeon, il voulait des photos, je peux rien lui refuser à Edouard ! Donc pour aller au plus simple, je file rencart sur le parking tranquille de Chanos Curson. Le photographe s'appelle Eric Bouvet, une pointure, il a couvert beaucoup de guerres, de la Yougoslavie jusqu'en Tchetchenie, il a été de partout mais il a pas le melon, pour dire on a même bien rigolé. Heureusement j'ai RDV qu'à 11h à Margès ! Je vous laisse quand même les liens ici pour que vous puissiez voir une partie de son travail : https://ericbouvet.com/ et https://www.facebook.com/ericbouvet.photography ! Vivre du travail de photographe en 2021, c'est pas évident.
A 10h45 je finis par me radiner chez le client, quai 40 comme l'autre fois, et comme l'autre fois, ils viennent me deranger quand je suis sous la douche. De toutes façons vu la température de la flotte t'as pas envie de trainer dessous, on est en France, l'hygiène on s'en fout, on a du Chanel et du Guerlain pour pas schlinguer. Il est presque midi quand je lève le camp, je recharge à Bren, donc, avant midi c'est mourru. Si j'avais sû j'aurai pris mon bain après avoir vidé. Il y a déjà Dylan qui poireaute la bas, un Mauffrey arrive aussi on papotte en attendant le retour de Christophe le chef de la logistique des entrepôts brenois. No stress donc.
Retour à Jarcieu par la route des cascadeurs, via Claveyson et Chateauneuf de Galère, c'est pas de le route pour les rigolos là ! Chargé à bloc t'as le temps d'admirer le paysage et l'orage en train de se former. Arrivé à Jarcieu je dois vider mais pas vider, attendre mais me depêcher. C'est pas compliqué à comprendre !!! Finalement à court d'idées, Stéphane Giraud, dit big bag me fait garder ce magnifique voyage pour une destination de rêve dans le 91, je me suis mis en PLS le temps d'accuser le coup. Christophe Badel Oued me remène une cabine de Beaurepaire pour completer, je ferai le crochet par Epernay demain.
En attendant, passer Lyon à 17h52 c'est pas une bonne idée mais j'avais pas trop le choix. Heuerusement passé Villefranche ça dépote. Casse croute après Chalon, et je finis me heures tranquille. Je me suis un peu creusé la tête pour savoir ou échouer en dehors de l'A5, finalement après des jours de recherche je me suis dit que Bar/Aube c'était jouable et ça me fait pas faire de detours. Il y a une grande ZI avec une incroyable usine de sommiers, sur le parking il y a des dizaines de Girteka, je me demande bien ce qu'ils foutent ici ! Le prochain coup, quand je chercherai un parking peinard j'appelerai à Vilnius. Il y a un énorme trottoir juste avant le long d'un terrain vague, il est 22h45 et largement le temps de tirer le frein de parc !
Il y a du brouillard ce matin quand je me reveille, c'est un truc de fou ! La vingtaine de Girteka garés sur le parking de l'usine sont tous partis petit à petit, sauf un qui doit garder la place pour les autres ce soir sans doute ! Qu'es ce qu'ils pouvaient bien faire ici ? Sans doute charger des sommiers pour la Lituanie, ce peuple de gros dormeurs ? A 8h c'est à mon tour de riper, pour attaquer il faut traverser en pleine heure de pointe le periph de Bar/Aube. Coup de bol ce matin, aucun coup de frein à déplorer, ensuite c'est de la ballade champêtre par Brienne le Château, je récupère l'A26 à Arcis/Aube. Sans s'affoler, elle est pas mal cette bretelle finalement, je pense avoir perdu au plus 10/15 minutes, mais ça repose.
Prochaine étape du jour au Monaco de la Champagne : Épernay, là c'est du serieux, FRANCE REPRESENT, je livre un peu après sur la route de Chateau Thierry à Oeilly, une magnifique cabine de machine agricole. Ici ils conçoivent les machines hautes sur pattes pour passer dans les vignes, à la diffrence qu'elles sont electriques ! 200.000€ pièce, c'est amorti avec une caisse de bouteille de vin blanc petillant. Facile. Un peu partout dans le coin il y a d'enormes traces de coulées de boue, apparement ça a pas fait semblant de pleuvoir la semaine passée.
Avant de m'engager en région francilienne, je me remets les compteurs à 0 sur l'A4. Il y a une grosse station AVIA au niveau de Chateau-Thierry, je tente la douche ici. En fait il faut aller en face, traverser par la passerelle, je vais quand même de mon côté, y a une pancarte "désolé pas d'eau chaude" mais j'ai pas le temps de lambiner, ça sera le 2e douche froide de la semaine, rouler en France c'est quand même génial pour la circulation sanguine.
Je me disais, que traverser la région parisienne en semaine à 13h ça serait du velours, c'est juste n'importe quoi : Sur Map c'est rouge partout, y a des cartons dans tous les sens, restez chez vous si vous savez pas conduire merde ! Je me radine à 13h30 à la Sofripa, le gars à la reception était pas motivé du tout, et puis finalement il s'est detendu grâce à mes meilleures blagues, il a même speedé pour qu'il voit ma gueule le moins longtemps possible. L'avantage d'être vieux moche et con ! En tous cas c'était marrant parce que la dernière fois que je suis venu à la Sofripa, ils étaient à Thiais, il y avait juste 5 quais en fosse tout pourris, souvent quand on partait de Cavaillon pour Dentressangle, ils nous collaient la ramasse de quelques palettes la bas, on se battait pas pour y aller, ça faisait pas gagner de temps pour faire le Cavaillon Londres foulée, il y a presque 30 ans. Quand je dis ça j'ai l'impression d'avoir fait les tranchées ! T'as vu ptit con, on en a bavé !!!
De là, je vais en face à Chilly Con carne charger aussi de l'épicerie. Le préparateur est archi debordé, j'ai pas une palette de prête. Pas grave, je crève la dalle. Je repars avec une semi archi blindée à 17h30. C'est super long et super chiant à charger, il faut coller des étiquettes sur une feuille au fur et à mesure. Sur le quai à côté de moi, y une semi des transports Belier, il a fait du poisson avant, et ça pue. A chaque fois qu'un mec passe, il dit, whahh ça pue ! Et moi je regarde le mec droit dans les yeux et je dis, c'est l'odeur corporelle du chauffeur, dis rien. Heureusement, il avait de l'humour le chauffeur ! Pour sortir du guépier c'est encore un peu moisi, mais une fois franchi le pont de la rivière Essonne, c'est fini c'est tranquille. Je souffle un coup à Auxerre ou ça fait la queue au Mac Do, berk. Je me gare gentiement chez Torello à Macon Nord, au fond du parking il y a ma place habituelle c'est parfait, il est juste 23h.
Pour partir à 8h, je mets le reveil à 6. C'est une tradition, ça me laisse le temps de taper le carnet de bord de la veille, relever quelques messages, répondre à quelques commentaires, dejeuner et foncer à la douche. J'étais bien tranquille en buvant mon café quand un mec m'interpelle. Déjà à la base je pensais qu'il y avait que des mecs de l'est ici. Mais non, y a un français, et il trouve que la boutique de la BP est bien trop chère, il vaut largement mieux commander sur Amazon. La fille de la caisse, que je connais depuis des années lumières entend la conversation, et me regarde du coin de l'oeil, le type doit avoir des actions chez Amazon c'est pas possible autrement, quand tous les magasin auront fermé, il ira acheter son pain sur amazon de merde.
L'heure de pointe est un peu passée sur Lyon, je passe l'A46 presque tranquillement. Il est 10h30 quand je me pointe chez Christophe Entreposage à Bren, pile poil quand la navette BERT se taille, pas de temps mort, optimisation hasardeuse, mais efficace. Pour gagner du temps je prends le transpal electrique, et Christophe degerbe et trie, les cacao vanille ensemble, les saveur biscuit etc... On a mis une heure mine de rien, mais il est content et moi aussi du coup.
J'attaque mes ramasses chez Skipper à Etoile. Première fois que je viens charger ici au bord de l'A7. Il y a une équipe pendant midi pour charger, ça traine pas. La suite est chez Gondrand à Valence avec 3 lots pour la catalogne, ça me laisse le temps de becter et ensuite de me faire payer le café par Corinne parce qu'elle a les moyens. La semi est presque pleine quand je repars, je remonte direct, ça bonchonne déjà bien à Velence sud.
A jarcieu ça bouge, y a du monde à gogo et les fidèles du vendredi. Samu qui attend deseperement un lot vient me donner la main, je vais largement rentrer avant lui. La semaine prochaine c'est Maxime mon chef, sur mon dossier de CMR c'est marqué "CHOUCHOU FOURNET" c'est beau non ? Un coup de rouleaux pour être encore plus beau et je trace par la N86 jusqu'à ma mon pueblo adoré, y a du camping car dans tous les sens et j'ai RDV à 19h pour un apéro, je suis grave en retard ! Bon week end et gros mimis les vedettes !
Cette fois-ci, je crois que nous y sommes, l'été arrive. Trop chaud, mauvaises nuits et manque de sommeil, c'est parti pour plusieurs mois de galères nocturnes. Mais bon, la piscine est en route, le jardin est encore joli, je peux aller tâter du goudron. 5h du matin, c'est l'heure de quitter mon village, pour être à 7h30 à Vitrolles, il n'y aura rien de trop. Le jour est déjà bien levé quand j'enquille l'A7 13 minutes plus tard.
Passé Cavaillon ça commence serieusement à se charger, et ça bouchonne juste au niveau de la sortie Vitrolles, j'en demandais pas tant, à 7h27 je suis dans la cour de chez Rocca. Le client avec qui j'avais RDV a un leger retard, mais en 10 minutes c'est vidé, j'ai plus qu'à me sauver. On va considerer que d'un point de vue livraisons, la journée est pliée, reste plus qu'à se rapprocher au maximum de Massa pour demain. J'avais encore jamais eu l'occasion de prendre la nouvelle D9, tout en 4 voies pour rejoindre Aix, ça change la vie. Par contre j'ai halluciné, le bouchon direction Marseille remonte pratiquement jusqu'à La Barque ce matin, impressionant. Passé le péage de Fréjus, j'ai 4h20, il est grand temps de faire la pause, je me gare au calme pour une bonne coupure de 45 à l'Esterel, au calme.
Finalement, le contournement de Nice passe pas trop mal, mais le pire est à venir si j'en crois Google Map. Je me paye une bonne douche café à l'Autoport en ruines de Vintimille et je me taille. Effectivement après Albenga c'est vraiment la misère, j'ai paumé bien 45 minutes pour faire 10km. Après, c'est travaux sur travaux, une misère pas possible. Dans le tunnel vers Arenzano, j'ai fait la connerie de l'année, en principe je roule légèrement décalé sur la file du milieu parce que le tube n'est pas très régulier, il y a des sortes de bosses, mais pourquoi aujourd'hui j'étais bien dans l'axe je sais pas, et le côté du frigo a pas aimé du tout, après coup je me demande si le tunnel était bien éclairé vu que je me fie souvent au marques dans le béton. J'ai trouvé le temps bien long avant de me garer, j'arrivais pas à voir les dégats dans les retros. Déjà c'est pas enfoncé dans la caisse, mais la cornière a pris cher, pas fier de moi du tout !
On se rassure comme on peut dans ces cas-là, c'est que de la tôle, y a pas de morts, mais ça fait vraiment chier, et encore plus quand t'es passé là des centaines de fois. Je me trouve une place à Sestri Levante avec 8h50 de volant, première 11 de validée, c'est déjà ça. J'en profite pour regarder les dégats, si on se met très loin du camion, ça se voit pas !
J'avais compté large ce matin, 70km de Sestri Levante pour aller à Massa, à priori, si je pars à 6h45, il y en a assez. Je m'envoie un kawa et venga, soleil en pleine poire, et des travaux tous les 5km, on avance pas. A Force je vais mettre quand même 1h pour arriver chez le client à Massa. J'ai 3 palettes à vider, Maxime m'a filé le bon numéro de booking. On s'enregistre sur une borne, à la fin il y a un questionaire sur la sécurité en Anglais. Il faut avoir lu en entier les 10 pages du protocole. Première chance 5 fautes sur 6 questions, il faut recommencer à 0, 2e test 4 fautes, j'ai cru que j'allais casser la machine. Finalement le gars au bureau prend mon CMR, verdict RDV à 11h. Pour 3 palettes ? T'es serieux ??
Finalement j'ai reçu l'ordre de rentrer à 10h15, pour vider, et signer les papiers ça a pris au plus 20 minutes, c'est abusé, boite de feneants ici. La suite est à Pianoro, un bled au sud est de Bologne assez mal placé, loin des grands axes. Mais il faut bien y aller. J'ai hésité à passer par Parme mais ça rallonge quand même de 40km, tant pis, va pour les apenins. Il y a un monde dingue sur la route, les Italiens sont lachés et y a pas que des champions. Passé Prato c'est la misère totale, ça roule, ça s'arrête, parfois une minute au deux, puis ça reprend sur 1km, fatiguant. J'ai tout juste le temps de sauter à la douche à Barberino et filer. Pour arriver à Pianoro, il y a le choix de faire le grand tour par Bologne ou couper par la SP37 en sortant à Sasso Marconi,ça monte à 16%, il savait pas ce qui lui arrivait à mon pauvre FH, en cas de neige la route est interdite aux poids lourds, tu m'étonnes !
La livraison n'aura pas pris plus de 10 minutes, mais c'est pas des marrants la dedans, une grosse usine de peintures, ultra sécurisée, avec dehors beaucoup de russes qui campent en attendant de charger. Il ne me reste plus qu'Arezzo à livrer. Facile. Sauf que l'A1 est coupée, juste après Barberino, au pire endroit et dans les 2 sens, ça a dû sacrément taper. Quand on voit la gueule de la nationale à côté on imagine vite à quel point ça va être un plan galère mémorable. J'appelle à Arezzo, aujourd'hui ils peuvent pas attendre au delà de 16h, donc, ça sera pour demain.
J'utilise donc mon joker, via Cesana. D'abord il faut traverser les faubourgs de Bologne, pas bien longtemps, une toute nouvelle rocade fait rejoindre l'A14 direction Bari. Cette bonne vieille E45 qui relie Cesana à Rome est bien chargée aujourd'hui, je suis pas le seul a avoir eu l'idée, et en plus c'est toujours en travaux avec des passages bien défoncés, t'as bien du mal à depasser le 80. De toutes façons, il y a plus rien qui presse et c'est truffé d'Autovelox. Vu que j'ai le temps j'ai fait une petite pause café en route, à 18h30 je me garais gentiement dans la zone de recyclage d'Arezzo, le poubelle land local. Il fait une chaleur horrible !
Après une nuit ou je me suis battu avec des moustiques, il est temps de retourner au charbon. Je laisse sagement tout le monde reprendre son poste, à 8h10 se sonne à la barrière du blockhaus. C'est drôle parce qu'ici on voit jamais le gardien, mais il t'appelle par ton prénom à l'interphone. Le temps de peser, vider et tout contrôler, il est déjà 9h45 quand je repars, il fait une chaleur humide bien peu agréable. Direction mon rechargement à San Giovanni Valdarno. J'avais un peu repéré le client hier, c'est en plein dans un quartier résidentiel, il y a pas 50 routes pour y aller.
C'est une ancienne usine de meubles, fermée depuis peu de temps, maintenant, ils stockent des vélos dedans. C'était annoncé complet palettes, mais finalement c'est 150 colis en vrac. Bien sûr ils sont pas assez nombreux, il y a même pas un Fenwick. Un peu d'exercice ne me fera pas de mal, il y a le hayon, à deux dans la semi et deux en bas, ça va encore assez vite, en moins de 2h c'est plié, et chose incroyable, il y a même une douche propre et qui fonctionne, je ne me suis pas fait prier.
De là, y a plus qu'à remonter direction Pernes les Fontaines. J'ai pas trop d'autre choix que de passer par la magnifique Riviera, mais Map annonce rien de bon. Si on excèpte les 250 chantiers et autres basculement de chaussée de la mort qui tue, j'ai pas trop mal roulé jusqu'à Genova, mais après ça a été une misère de fou. On ne peut même plus parler de bouchons, parfois on reste planté 1, 2, 3, jusqu'à 10 minutes sans bouger. Par chance je parviens à caser 30 minutes de coupure à la station archi blindée d'Invrea, on boit son café, et on retourne dans la mélée. Le pire c'est de bloquer dans un tunnel, personne n'a idée de couper son putain de moteur, on étouffe.
La comédie dure jusqu'à Savona, insupportable, j'ai bien perdu 1h dans l'histoire. Après j'ai envoyé de la buchette, vu l'heure beaucoup ont jeté l'éponge garés pour la plupart dans le moindre petit refuge ou bande d'arrêt d'urgence à peine en retrait des voies, c'est ça l'autoroute des fleurs ! Pas de soucis pour passer Nice. Si je vais au bout de bout de mes 4h30 ça me fait arriver à Aix Centre, je vois pas trop ou me poser, alors finalement, j'échoue sur la N7 au niveau de Trets, le village dont la specialité est la cacahuète recouverte de chocolat. Il est 22h45, il y en a bien assez !
Il faut reconnaitre que ce matin ça bouge bien autour de la nationale 7. Il manque rien dans le reservoir, c'est le principal, je décolle à 8h, c'est gavé direction Aix, mais vu que tout le monde bifurque vers Marseille, 3e voie tout du long et ça le fait. Comme j'avais à peu près annoncé au départ, je me pointe à Pernes les Fontaine pour 10h. Visiblement j'étais attendu, il y a une équipe qui se jette sur mes vélos comme la misère sur le monde, pour gagner un peu de temps je donne un coup de main bien sûr et vu la chaleur me prends une bonne suée aussi.
De la je fonce sous la douche à Sorgues, c'est propre et j'attends pas. c'est tout ce qui compte. J'attaque les ramasses à domicile au supermarché ou je laisse en moyenne 600€ menseuls. J'ai 4 palettes de boissons à récupérer. C'est à peine prêt, mais le temps de papotter des dernières nouvelles du village et tout, bref, pas de jaloux je ramasse aussi chez les voisins à Guilherand avec palettes pour l'Italie. Vu qu'il n'y a guère que dans le département 07 qu'il y a du fret, je file plein nord à Daveyzieux prendre un bon lot de palettes de boissons là encore. Bizarement ici, c'est ssouvent qu'il est en rade le transpal electrique, les boissons, c'est pas lourd, au transpal à main ça ira bien et c'est très bon pour ce que j'ai.
Retour à Jarcieu au milieu de flot de trafic de ouf, genre 20 minutes pour traverser Serrières et Sablons. De quoi devenir chèvre. Je vide tout à quai, et il n'y a pas grand chose de prévu pour moi. Je vois juste arriver mon big chef tortionaire avec ce petit sourire en coin, qui en dit long : Philippe Fournet, ton compte est bon ! Stephane est un vrai affreteur, un pervers, et il aime ça ! Pour être honnète, je pouvais dire non, mais ça serait tombé sur un collègue, faut se sacrifier parfois.
Demain je dois être à 5h du matin à St Maurice L'Exil pour un boulot déprimant. J'ai envie de me jeter sous un transpalette, alors Emeric et Anthony m'enmènnent de force au restaurant manger de la glace au mascarpone, quand tu vois les bestiaux t'ose rien leur refuser.
Reveil 3h33 ça fait joli sur l'écran, j'ai pas fermé l'oeil de la nuit tellement je suis stressé, mais le temps de prendre le bain, reveiller Emeric, on se radine presque en retard avec la 206GTI à St Maurice l'Exil. Je dois faire le convoyeur ce matin, départ 5h avec le vieux FH12-460 de parc et un plateau chargé, sauf que, rien n'est prêt. Toutes les prévisions s'écroulent comme un chateau de cartes. Il reste des tas de trucs à fixer sur la remorque ça prend 2 plombes, du coup je pars à 7h, et si t'es de la région Rhône Alpes, tu sais que partir d'en dessous de Vienne à 7h avec Lyon à traverser, ça pue. Mais le pire est encore pas arrivé.
Il se trouve qu'il y a un autre camion à monter. Un gars venu hier soir depuis Mantes, doit partir avec ce magnifique Actros 1935. Il y a juste un petit souci, l'interim n'a pas le super lourd, c'est bête. J'allais partir, je le ramène à Mantes, vu que c'est là qu'on va, la vie est bien faite. Je fais connaissance avec Rachid, et pour le remplacer, venu de nulle part, l'enfant prodige du transport, Celestin est désigné d'office pour cette terrible mission de merde impossible. Le client est quand même un peu sur le cul d'avoir eu une solution de secours en 10 minutes.
Comme prévu c'est la mouise pour passer Lyon, pas le choix. Ce qui me tracasse le plus, c'est de devoir contourner Paris cet après-midi et surtout, comment qu'on fait pour prendre un train pour revenir ? Les derniers grands trajets en train pour moi ça doit remonter au temps de l'armée ou les contrôleurs avaient encore le droit de te reveiller en te mettant des coups de pieds quand tu dormais dans les couloirs du train. On se pose pour le casse croute avec Rachid à Avallon, en attendant que Celestin arrive, je vais pas laisser un petit de 14 ans dans la nature.
Sur Paris c'est en train de se remplir à vitesse grand V, de toutes façons il faut bien faire une coupure, il y a un grutier qui nous attend depuis ce matin à Mantes, ils sont tous sur les dents, mais es ce qu'on y peut quelque chose ? Les ennuis commencent dès l'embranchement avec l'A104, le pire est après Roquencourt, là c'est juste du délire, pour la blague j'avais noté qu'en a attaqué l'A104 à 14h30, pour sortir du bouchon à Morainvillier par là aux alentours de 17h, les gars du chantier en peuvent plus et n'arrêtent pas de téléphoner, mais ça serait que de moi on serait déjà dans le train pour rentrer.
Le temps de vider deux bricoles au chantier, et de ranger les camions, il faut savoir comment faire pour rentrer. Rachid nous trouve un taxi, on se quitte à Flins et on se fait poser avec Celestin à la gare RER de Poissy par le taxi. En bon campagnard, je comprends rien à comment faire pour acheter un ticket, il y un gars super gentil de la SNCF qui fait ça aux petit oignons. A 20h le RER nous jette Gare de Lyon, on va faire un tour de paté de maison, rapidos, le TGV INOUI N°6633 part à 21H00 du Hall 2 voie 23, bref on a pas le temps d'aller à la Tour Eiffel ni rue de Douai. Le mecano du TGV avait le feu au derche, c'est vendredi ça se voit, on arrive avec 5 minutes d'avance à Part Dieu, 1h51 de trajet, c'est le temps qu'il m'a fallu pour creer un compte Uber, et en commander un. Un dernier moment de solitude pour le trouver à la sortie de la gare, à minuit on arrive à Jarcieu. Je reprends mon taxicamion bien à moi tout calme, et je me rentre pour m'écrouler dans mon petit lit douillet.
Bon week-end les amis !!!
Après un week-end apocalyptique, le beau temps est revenu ce matin, la vie est mal faite. C'est le jour le plus long de l'année et la non fête de la musique. A 7h30 c'est l'heure du départ, direction St Marcel Lès valence. C'est pas loin, mais ce matin ça bouchonne comme il faut, je suis en train de me demander s'ils ont pas déménagé l'ensemble de la région parisienne dans mon quartier. 40 minutes pour à peine 20km, c'est pas mal pour notre région de bouseux. Il y a 7 palettes à charger pour le département N°34 (autre departement de bouseux), des bidons de peinture speciale pour le marquage des terrains de sport, c'est bien lourd, il faut forcer, normal c'est pour les sportifs.
De là, je continue sur ma lancée à travers la magnifique vallée de l'Isère. Avec la pluie d'hier les contreforts du Vercors donnent des couleurs qui donnent envie de prendre des leçons de peinture. Je prends 3 palettes pour la Grande Bretagne Indépendante. Pour terminer cette magnifique tournée de ramasses, je vais compléter à Lapeyrouse Mornay. De Vinay je ne sais jamais par ou passer : Grand tour par autobahn, centre ville merdique et interdit de Vinay, ou redescendre sur St Marcellin et Roybon. J'ai pris la dernière solution. Avec le soleil il y a des vélos de partout, on avance pas, mais c'est moins casse pied que les camping caristes.
La remorque est bien pleine quand je repars avec 4 gros lots de plantes médicinales, je ramène tout ça à Jarcieu avec Christophe en chef d'aiguillage. Le rechargement est assez simple puisqu'il y a des tests à Spa pendant 2 jours, je dois rejoindre Emeric qui attaque ce soir. On complète avec une palette pour Son en NL, juste au dessus de Eindhoven et c'est parti. Le temps a déjà changé, il fait vite moche. Sur l'A46 c'est déjà bien la misère, même aux heures creuses ça peut bloquer c'est insupportable. Passé Villefranche c'est le déluge et ça bouchonne grave dans les travaux, on se croirait en Allemagne. Je remets les compteurs à 0 en attendant que ça se calme à Châlons.
Du coup j'en ai un peu profité pour calculer mon coup pour demain, j'ai pas envie de me taper la misère au reveil au Luxembourg, alors je prends la route de quand j'étais minot par St Dizier, Chalon, Suippes. J'aime bien passer par là. Je me gare au milieu de nulle part avec 10h01 de volant et à Leffincourt, 189 habitants et 10 au km² c'est les Ardennes !!!!
A ce qui paraît, l'axe Suippes-Poix Terron est connu pour ses vols de gasoil, mais en 2021, quel axe ne l'est pas ? A priori cette nuit j'ai été épargné, je me taille à 7h pile. Il fait bien moche, c'est trempé en bas, et même en haut. Quand j'étais jeune, il fallait se taper toute la traversée de Charleville, maintenant c'est terminé et encore mieux, l'autoroute passe la frontière pour récuperer la N5 Belge à Philippeville. Les travaux sont tous frais, à peine terminés, j'avoue que c'est assez impressionant, les Belges ont fait fort. Bien sûr il n'y a aucun parking de Poix Terron jusqu'à Philippeville, à quoi ça sert ? L'arrivée sur Charleroi n'a pas changé, c'est toujours misérable, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi il n'y a pas d'accès direct au ring tout neuf qui contourne la ville avec la N5, grand mystère. Il faut donc prendre le vieux Ring toujours aussi dangereux.
L'heure de pointe est quand même passée et c'est toujours un peu misereux sur Bruxelles, je prends le vieux Ring 0 à Waterloo ça rappelera des souvenirs à mes plus vieux lecteurs dont c'était le 106e anniversaire à quelques jours près. Même si ça bouchonne encore un peu, c'est pas pire, moins qu'à Genova en ce moment. La traversée d'Anvers se fait comme qui rigole, là par contre c'est juste incroyable. Pour aller à Eindhoven il y a 8km de plus en faisant le crochet par Joost à Meer, bien sûr que j'ai fait le tour, faut pas déconner. J'avais envie d'acheter la boutique en entier, mais j'ai été tranquille j'ai pas fait de folies, je me suis surtout offert la douche et un bon café, histoire aussi de remettre les compteurs du tachy à 0.
Il est à peine 13h quand je me pointe pour livrer à Son. Un gros dépôt de logistique ADR, mais voilà, le numéro de commande est pas connu dans leur base de données, il me faut le nom du client final. J'ai attendu presque 2h avant d'avoir la réponse en 3 lettres : DAF. Ensuite ça a été super rapide bien sûr, et j'avais plus qu'à me rapprocher de Spa pour ce soir, quelques bouchons en route, de la pluie encore et encore, et un petit 12° après Verviers dans les montagnes de la Fagnes. La journée se termine pour Uccio et Emeric, le soir on va faire un peu de tourisme à Stavelot, pas besoin de crème solaire, on a compté aucun minikini au km², ça vaut pas Marbella !
Reprise des hostilités ce matin à 8h. Bonne nouvelle, il ne pleut pas, mais il meule, le blouson est le bienvenu. Ce matin, on a pas le temps de lambiner, les livraisons s'enchainent. L'avantage à Spa c'est qu'on a pas le droit d'aller directement sur le paddock pour livrer, on a juste les commandes à préparer. L'inconvénient c'est qu'on a pas de café. Heureusement, on a des relations haut placées, et c'est Clara qui nous livre le café à domicile, un bon vieux deliveroo ! Clara c'est une star en suisse : https://www.youtube.com/channel/UC6zSXRUrhQg3JoytD8KZbRg
L'autre bonne nouvelle, c'est qu'à force de prendre la tête à toute la Belgique, jusqu'à Philippe sa majesté roi des Belges afin d'avoir une douche, on a réussi à en trouver. Celles du paddock sont fermées pour cause de Covid, je vous jure que c'est vrai. Or il y a un autre bloc sanitaire, mais il faut avoir un 4*4 ou un hélico pour s'y rendre. Déjà on a le droit d'y aller, Uccio a un 4*4 tout neuf, Emeric qui est un montagnard sait y faire, je le laisse conduire. En plus l'avantage c'est que d'en haut on a une super vue sur le circuit.
Entre les livraisons, les retours, les fûts vides la journée passe vite, à 18h on plie les gaules. Prévoyant j'avais bougé le camion à 15h, comme ça j'ai fait 3h de coupure avant de repartir, c'est très con, mais c'est légal. Le temps de vraiment tout finaliser, je décolle à 18h45, Emeric qui recharge demain à Genk profite du Fenwick pour grimper au bloc, quel courage. J'ai pas mal de poids devant, je fais donc pas des prouesses jusqu'à Clairvaux, il doit y avoir du foot ou une guerre en ce moment, y a plein de drapeaux Belges dans les jardins, parfois un drapeau Italien ou Portuguais, mais pas trop. Gasoil vite fait à Diekirch, plus du café, des chips.
Vu l'heure ça passe nickel au Luxembourg, sauf que l'autroute est coupée au sud, il faut faire un petit crochet par Bettembourg, ça me fait faire madernière demi heure de pause à Sandaucourt, comme prévu. Pour finir c'est un peu long, je suis naze, mais je me suis mis Macon en ligne de mire, j'ai le plein de gasoil, et vu le prix qui n'arrête pas de monter je veux pas m'arrêter n'importe où. A 3h pile je me pose face aux poubelles du truckstop, c'est charmant, pas besoin de berceuse ce matin.
Il pleut toujours ce matin sur Mâcon, le temps idéal pour faire une grasse matinée, mais voilà, on est en 2021 et il y a le téléphone portable qui sonne toujours quand il ne faut pas. J'ai largement le temps d'aller à la douche et le temps aussi de me préparer psychologiquement à la suite de la semaine qui va être un peu comme un string : tendue. A midi je mets les voiles, l'A46 est rouge vif, il y a eu un gros carton, mais heureusement le periph passe a peu près bien, même si ça bouchonne un peu au bout, j'ai pas été réglo j'ai remonté toute la file, immatriculé 07 ça passe crème, les Lyonnais savent qu'on est paumés ici.
Mathias a mis le turbo, vidé rechargé en moins de 45 minutes, c'est beau c'est propre et ça laisse même le temps d'avaler un café avant d'y retourner. En repartant à 15h du dépôt c'est juste juste juste pour passer avant le merdier du soir à Lyon. Le tunnel est bouché, j'ai pas envie de prendre l'A46 je me jette sur le periph bien chargé. On a frôlé la catastrophe quand un caravanier étourdi a perdu ses pates, son sel et les gamelles, tout éparpillées sur les voies du periph, j'avais encore jamais vu ça. En plus c'était des bonnes gamelles, j'aurai du les recuperer et aussi gouter les pates, mais j'avais pas le temps.
C'est soulagé que je passe Villefranche, de là, on peut enfin se détendre un peu et activer le mode moyenne haute, thermostat réglé sur 90km/h et mode eco sur ***, seul les Volvomans peuvent comprendre. Je m'étais mis en tête de couper par Paris capitale de la France pays de merde, mais un gigantesque carton après Beaune me fait garder l'A31, tant pis. Je prends mon repas de midi juste avant Langres il est 19h, normal. La suite est quand même bien cool, je suis pas tout seul mais quasi pour finir la journée. Samu les bons tuyaux m'avait trouvé une place de parking tranquille sur St Quentin, il me manquait pas grand chose pour arriver à Estrées ce soir, tant pis. Je me gare avec 9h45 de guidon au péage de St Quentin ou il reste miraculeusement des places, c'est vraiment bizarre ! 23h30 ridal, finitard !
Pas besoin de reveil ce matin. Il est loin le temps du couvre feu à 7h, ça fait un boucan d'enfer. Les types quand ils démarrent du péage ils font tirer les tours à mort, c'est impressionant. C'est sans doute la frustration d'avoir acheté une poubelle à 60.000 balles avec laquelle on peut pas depasser le 130. Comme en C3 ou Clio4 en fait. A 8h30 pile je me taille de là, une grosse demi heure plus tard j'arrive dans la zone de la gare TGV de Picardie, surnommée la gare des betteraves. Chez Duarig ils sont organisés au bureau, le chef est venu me trouver : "on va te vider vite fait, on nous a dit que t'étais pressé".
Demain, il neige, c'est sûr.
A peine une demi heure plus tard, je me sauve avec 26 palettes de boissons en moins ça roule tout de suite mieux. Ici, ils sont sur les dents, les commandes pleuvent depuis quelques semaines, ils ne savent plus ou donner de la tête, il y a tellement de palettes de partout que je me demande comment ils s'y retrouvent. Cap sur la Belgique, Jemeppe, pas loin de Charleroi. Je dois y être avant 14h, je suis largement dans les clous, ça me laisse largement le temps d'aller dans la seule douche potable de mon parcours au centre routier de Valenciennes. 2€80 quand même. Je m'en fous, je suis blindé, et propre. Il y a encore et toujours des travaux sur Mons, ça bouchonne pas, mais presque. On le sait peu, mais les travaux à Mons ont débuté en 1831 lorsque la Belgique est devenue indépendante, nul ne sait quand ils seront terminés, il y a des ouvriers qui se succèdent ici de père en fils.
Je me pointe chez Solvay à 13h, par chance je charge des poubelles là bas. J'attends pas longtemps avant d'entrer. Pour les pulvés et ceux qui chargent du produit fini, ça a à l'air long comme un jour sans pain la dedans. Mine de rien ça a pris pas loin d'une heure, le responsable ne trouvant pas les clefs de l'entrepôt ou étaient stockées mes palettes. Un peu mieux, il fallait appeler le serrurier du coin pour forcer la serrure.
De là, j'ai hésité un peu pour le chemin à prendre pour rentrer, je voulais refaire mon plein au Luxembourg, mais ça bouchonnait grave vers Neufchâteau, et puis j'allais me taper la merde du soir au Luxembourg, plus 30km de détour, alors ZOB. Je redescends par Philippeville, en plus j'avais encore jamais pris cette route, c'était l'occasion. Y a rien de marqué, mais juste avant Florennes, il y a un pont à 3M95, il faut passer bien au milieu, j'ai eu chaud surtout avec la baraka que j'ai en ce moment. On retrouve vite fait la nouvelle autoroute qui rejoint la France, pays de mon enfance.
Comme j'avais un peu le temps, j'ai fait au stop photo à Attigny, il y a un chemin de fer touristique et tous les trains sont garés là, je me suis fait plaisir, et pour finir cette journée de touriste j'ai été visiter le Monument de la Ferme Navarin. Par respect pour ceux qui sont morts pour nos libertés, je voulais toujours m'y arreter. C'était ouvert, j'en ai profité. C'est vraiment émouvant de se dire qu'on marche sur les tombes de 10.000 personnes, tous morts pour rien surtout. J'étais seul avec le gardien, qui m'a expliqué pas mal de choses sur la région aussi, c'était très interessant. Quand je fais le lien avec la crise qu'on a passé, ceux qui depriment parce qu'ils sont restés 15 jours devant netflix, ou qui ont pas le temps d'aller voter, ils feraient bien de venir ici.
Ma journée tranquille s'achève au péage de Til Chatel, il fait presque frisquet ce soir, et je supporte largement le duvet !
Pas le temps de lambiner même si je serai bien resté au plumard vu la température ambiante. Le parking s'est vidé un peu, pas mes reservoirs, c'est le principal. Premier constat ce matin, il y a des caravanes, deuxieme constat ils se sont pas améliorés depuis 2 ans, et enfin 3e constat plus je descends, plus ils sont nombreux. Dans 15 jours ce sera tellement la misère qu'il faudra rester parquer pour les laisser passer chaque samedi, qui s'en fout ? Je fais le grand tout par l'A46, ça passe pas si mal, mais c'est pas la même limonade une fois à Ternay.
A Jarcieu, ça bosse pas mal, ça s'arrête jamais ici ! Je devais descendre à Arezzo la semaine prochaine, mais Stephane a changé son fusil d'épaule, ce qui est extremement rare chez Duarig, ou le programme ne change que rarement plus de 4 fois par jour. Franck me donne un brave coup de main pour rentrer mes 20m de plancher, ce sera Catalogne tranquillos la semaine prochaine et ce sera une très bonne chose ! Un voyage aux petits oignons qui fait bien plaisir.
Retour sur l'A7, bien blindée, ça bouchonne à Valence, normal, je me rentre par mon itinéraire Bis tranquillement. 13h30 semaine belche finie allez ! J'ai un boulot de OUF au jardin, entre la pluie et le soleil, c'est une vraie pampa, ça fait vraiment style jardin du mec qui fout rien chez lui, vite vite vite au boulot !
De mémoire de St Perollais j'avais encore jamais fait autant de jardin fin juin. La pluie la chaleur ont vite fait de transformer un innocent jardin pavillonaire en une forêt tropicale, la preuve, on a déjà ramassé 50kg de bananes. Bien sûr c'est du second degrés, c'est une blague, mais pour le reste c'est vrai, 5 paniers de tondeuse, record battu.
Bien sûr ça vous est égal et vous avez bien raison.
Ce lundi je suis tout guilleret, c'est la dernière semaine avant les congés, en plus j'ai un programme cool. Je me sens un peu comme quand à l'école primaire on passait les derniers jours à faire des jeux de société rigolos avec la maitresse en se disant que finalement, elle était pas si conne !
Cap plein sud après un décollage à 7h05, pile entre le bus de 7h et celui de 7h10, faut penser à tout. Le temps est pas aussi beau qu'hier mais je m'en fous un peu, mon jardin est trop magnifique je peux mourir en paix. Quand j'arrive à Nîmes OUEST c'est encore la guerre au péage et au rond point, heureusement, une fois sorti de là, c'est cool, personne ne va au Vigan, sauf moi. Du reste tant mieux que ce soit pas trop trafiqué par là parce que je suis assez mal chargé et que j'ai pas fait des exploits pour monter. C'est soulagé que je me mets en place pour vider, le cariste ici est pas trop débile, une fois sorti ses palettes d'étiquettes pour les boites de collants, il me refait un peu le voyage, je fais tirer mes 6 palettes pour Grannollers au cul. Tout de suite ça va mieux pour rouler un peu plus équilibré. Et du coup je peux rouler un peu plus sereinement d'autant qu'il se met à pleuvoir sur les magnifiques Cévennes.
Il est pile midi quand j'ai mes 4h30 juste après Viols le Fort (ville jumelée avec Bourg la Reine , Montcuq et Cons La Granville). La route est truffée de benneux, et donc deguelasse, j'ai l'impression de revenir d'Afghanistan. Pour aujourd'hui, il me reste plus qu'à rouler tranquillos jusqu'à Grannollers. Passé la frontera espanola, il fait un temps magnifique. Un coup de gasoil à Aiguaviva, pause café tranquille, parce que vraiment il y a rien qui presse. J'arrive en plein coup de feu sur le C17 et je me gare dans le rue de chez Brentag qui monte à 15% au moins. Mais à l'ombre et au calme, on peut pas tout avoir dans la vie... Mine de rien je termine la journée avec 8h50 de guidon, mais je valide une superbe 11 !
De mémoire de St Perollais j'avais encore jamais fait autant de jardin fin juin. La pluie la chaleur ont vite fait de transformer un innocent jardin pavillonaire en une forêt tropicale, la preuve, on a déjà ramassé 50kg de bananes. Bien sûr c'est du second degrés, c'est une blague, mais pour le reste c'est vrai, 5 paniers de tondeuse, record battu. Bien sûr ça vous est égal et vous avez bien raison.
Ce lundi je suis tout guilleret, c'est la dernière semaine avant les congés, en plus j'ai un programme cool. Je me sens un peu comme quand à l'école primaire on passait les derniers jours à faire des jeux de société rigolos avec la maitresse en se disant que finalement, elle était pas si conne ! Cap plein sud après un décollage à 7h05, pile entre le bus de 7h et celui de 7h10, faut penser à tout. Le temps est pas aussi beau qu'hier mais je m'en fous un peu, mon jardin est trop magnifique je peux mourir en paix. Quand j'arrive à Nîmes OUEST c'est encore la guerre au péage et au rond point, heureusement, une fois sorti de là, c'est cool, personne ne va au Vigan, sauf moi. Du reste tant mieux que ce soit pas trop trafiqué par là parce que je suis assez mal chargé et que j'ai pas fait des exploits pour monter.
C'est soulagé que je me mets en place pour vider, le cariste ici est pas trop débile, une fois sorti ses palettes d'étiquettes pour les boites de collants, il me refait un peu le voyage, je fais tirer mes 6 palettes pour Grannollers au cul. Tout de suite ça va mieux pour rouler un peu plus équilibré. Et du coup je peux rouler un peu plus sereinement d'autant qu'il se met à pleuvoir sur les magnifiques Cévennes. Il est pile midi quand j'ai mes 4h30 juste après Viols le Fort (ville jumelée avec Bourg la Reine , Montcuq et Cons La Granville). La route est truffée de benneux, et donc deguelasse, j'ai l'impression de revenir d'Afghanistan.
Pour aujourd'hui, il me reste plus qu'à rouler tranquillos jusqu'à Grannollers. Passé le frontera espanola, il fait un temps magnifique. Un coup de gasoil à Aiguaviva, pause café tranquille, parce que vraiment il y a rien qui presse. J'arrive en plein coup de feu sur le C17 et je me gare dans le rue de chez Brentag qui monte à 15% au moins. Mais à l'ombre et au calme, on peut pas tout avoir dans la vie... Mine de rien je termine la journée avec 8h50 de guidon, mais je valide une superbe 11 !
Bonne nouvelle ce matin, les freins ont pas laché dans la nuit, pas de catastrophe. La journée attaque par une longue montée d'escaliers pour aller au bureau, la bimbo de service est sensée arriver à 7h, elle est en retard. Je ne l'engueule pas parce que je suis un gentlemen et que surtout j'avais RDV hier entre 10h et 11h. Je prends mon air habituel, c'est à dire proche de l'huitre en donnant mes papiers, et ça passe crème : muelle quatro. Il y est 7h20, rien à dire. J'enfile mon casque mes manches longues et en avant. A même pas 8h je me jette dans les bouchons du matin pour aller au dernier client à La Granada Del Penedes. Pour eviter le merdier sur la C17, je passe par le centre de Granollers, bizarement ça le fait.
En moins d'une heure je suis vide à La Granada del Penedes, impec, bien marché ce matin ! J'ai juste à couper à travers pour rejoindre Igualada. Stop douchas après Cervera, je tombe en sortant sur Jordi qui va à Bujaraloz avec son porte chars, et je fonce tête baissée à Lérida pour charger des fûts de pulpe. Bonne pioche, personne à la bascule, et j'ai un quai direct, aujourd'hui tout roule ! Sauf que le bon de commande est different que ce qui est annoncé, mais le numéro de commande est bon. Je donne quand même l'info à Maryan. J'allais partir quand ils se sont rendu compte qu'il manquait 4 palettes, mais par un incroyable mystère, il faudrait attendre 2h pour avoir les 16 fûts de pulpe d'orange, j'ai jamais su pourquoi.
Maryan en a eu marre et je me suis sauvé, j'ai la bonne commande, après tout, c'est plus notre problème mais j'ai perdu une bonne heure. Pour completer j'ai 7 palettes de pièces plastique pour bagnole à prendre à Santpedor avant 17h, j'ai roulé au taquet, arrivé à 16h50, ouf. Mais là, grand moment encore, ils ont les papiers, tout est prêt, mais ils ont perdu une palette, ça a pris encore 1h l'affaire. Une dinguerie de plus ! Il me reste encore une palette à prendre à Manresa dans la vieille zone industrielle vers Pirelli, là c'est du jamais vu, personne n'est au courant pour la palette, sauf le chef qui a carrement oublié de.... faire preparer la palette ! Mine rien ça a pris encore 20 minutes. Il se confond en excuse, mais si je compte bien, sur 3 ramasses, 3 merde ! 100% d'efficacité dans la connerie, heureusement, ils sont toujours sympa, ça aide.
Avec tout ça, l'amplitude à plus que morflé, je remonterai pas bien loin ce soir, ça va être tendax pour le RDV de Margès à 11h. Une demi heure de coupure à la Jonquere sur l'autoroute et je termine mon cahotique mardi à Beziers au milieu des autres figos il est 22h20.
Avec tout le temps perdu hier, la matinée s'annonce bien tendue. A 7h20, je mets en route mon véhicule de marque Volvo et c'est parti mon kiki. L'A9 est pleine comme un oeuf direction Montpellier c'est pas le pied. J'essaie bien de me faire une raison, mais c'est vraiment dur par moments, c'est fou le nombre de crasses qu'on peut te faire dans une journée au volant d'un camion, j'ai remarqué la nouvelle mode : les types s'insèrent sur l'autoroute, mais n'accelerent pas, même avec des voitures recentes. Des fois j'ai envie d'en pousser un. Pourtant je ne suis pas d'une nature violente.
Je suis vraiment pas en avance pour le RDV de 11h à Margès, j'attaque le premier client à Bourg les Valence, une palette à poser ça va super vite, et je file à Bourg de Péage. Je joue à domicile, je connais les routes de mon coin, en coupant à travers champs il faut pas longtemps, je me radine la bas à 11h15, ça ferme dans une demi heure y a de la marge et le cariste est super rapide. Finalement je me pointe à Margès juste un peu avant midi y a pas de mal, l'honneur est sauf ! Une fois vide, j'ai plus qu'à me garer et filer à la douche.
C'est le jour du contrôle technique du camion aujourd'hui, RDV 15h30 à Valence je suis large. Cassage de graine au calme face au Vercors. Première étape avec la visite du tachy chez Fred. Je prends 3 blocs de béton et je vais en face chez Dekra. A priori tout est bon, le camion est reparti pour un an, et à priori c'est la dernière fois que je le passe aux mines celui-ci, ça fait bizarre de le considerer comme "vieux camion". Retour ensuite direct à Jarcieu. C'est l'hémoragie au péage à Chanas, normal, il est 17h. Il y a un jeune trouduc avec un fourgon de location qui a voulu absolument me gratter une place. En temps normal j'ai plutôt tendance à spontanement laisser passer, mais là, le mec forçait tellement que j'ai fait pareil, il a pri pour toutes les crasses qu'on m'a fait depuis le début du déconfinement, il a bouffé les quilles mais pas trop de peur de perdre la caution sûrement, tocard.
Il y a un lot de poubelles pour Arezzo qui me tend les bras, et un autre pour Treviglio, mes chefs me soignent, ils prennent soin des personnes agées. Vu que j'ai eu les mines j'ai aussi de nouveaux extincteurs, comme ça on est tranquilles. Maryan m'a donné des nouvelles des fûts d'orange que j'attendais hier à Lérida, ils seront prêts demain, j'ai bien fait de pas attendre. J'ai même le temps de passer un coup au lavage, avec les orages de lundi dans les cevennes, il y en avait besoin. Je traine pas trop quand même et j'ai bien fait, il fallait pas trainer une minute de plus, quand j'arrive à St Egreve, ils sont en train de mettre les dernières barrières pour la fermeture avec les travaux, et pareil avant Crolles, ouf. Par contre j'ai pas échappé à la fermeture de l'A43 après St Michel, je me pose juste avant Modane sur la N6, il y a un gros parking, c'est parfait.