Carnet de bord de Novembre 2024 | Partager sur Facebook |
Marquion, c'est pas Sète, je suis pas envahi de voitures au reveil, tant mieux. Je peux discretement aller pisser dans l'herbe vu que les toilettes sont condamnées, SANEF gagne peu d'argent, on le sait, et c'est difficile d'entretenir des toilettes. Quand la coupure est OK, je lève le camp pour effectuer la livraison d'un complet le plus rapide du monde à Marquion, 10 minutes plus tard je suis de retour sur l'A26. Un complet de 5 cuves, c'est pas la mer à boire non plus.
Hier Nono le plus vieux dispatcheur de la planète m'avait refilé un retour à Tourcoing, complet hayon pour Meyzieu. D'après Map, c'est un centre de jeux pour enfants, je comprends rien, et ce que je vois surtout c'est que c'est une misère sans nom pour passer Lille. Dans un premier temps je dois trouver une douche, et il se trouve qu'un tout nouveau truckstop vient d'ouvrir à Dourges, pourquoi ne pas essayer ? Surtout à l'heure qu'il est ça doit pas être blindos. C'est typiquement le genre d'endroit dont rafole les mecs de l'est, et moi aussi donc. Il y a beaucoup de toilettes, de douches, et du café, mais plus de croissants. Bon plan, mais le week-end ça doit être vite plein vu le peu de parkings potables dans le secteur.
Comme prévu c'est la misère pour traverser Lille, à la limite du supportable, mais j'avais annoncé 13h, à 13h02 je suis au portail. C'est donc un parc T Fou qui ferme ses portes, le responsable m'a expliqué que ça marchait super bien, mais qu'un autre parc marchait pas du tout et a entrainé celui-ci à la fermeture. Il me désigné tout ce qu'il y a à charger et se tire, me laissant avec 4 nanas qui n'avaient encore jamais vu un camion, elles m'ont pris pour un déménageur, rien n'est préparé ni emballé, il y a même le contenu d'un container 20 pieds à vider. On attaque à charger des appareils qui doivent valoir une fortune, et c'est bien galère. Au bout d'un moment je vois plus personne, et je continue à attraper des trucs, puis quand je reviens, les 4 copines sont en train de bouffer des frites détendues du string. Il y en a même une qui m'a demandé à quelle heure je finissais, quand je lui ai dit que je finissais quand la semi serait pleine, j'ai cru qu'elle allait faire un AVC. Malgré tout, j'ai de la peine pour elles, c'est triste de démonter une aire de jeux pour les gosses, et de bosser avec des filles qui savent qu'elles vont être au chomage dans quelques jours. Finalement, il y en a guère qu'une qui m'a un peu aidé, j'avais quasi rempli la remorque quand débarque le responsable. Choqué que tout ne rentre pas. Je lui ai donc proposé de tout decharger et refaire lui même le chargement. J'avais aussi expliqué le système des heures et du paiement de l'immobilisation, ils ont eu peur, et m'ont demandé de marquer moins d'heures qu'en réel, t'as raison Léon.
A 18h je finis par me tirer, raide mort, 5h de chargement. Lille est au rouge complet, je fais le tour par la Belgique, je me tape juste un bouchon à Phalempin à cause d'un accident, quelle plaie cette ville ! De retour sur l'A26, c'est brouillard à gogo, et je trouve le temps bien long pour arriver au bout de l'amplitude, les parkings de l'A31 sont blindés, mais je trouve une belle place au péage à Dijon, dodo, il est 1h15, j'en ai plein les bottes et je suis poli.