Carnet de bord de Mars 2024 | Partager sur Facebook |
La semaine commence fort. En donnant mes papiers, la fille à l'accueuil veut prendre mon numéro de téléphone. Elle doit avoir une petite trentaine d'années, je suis assez flatté. Mais je comprends vite qu'il va y avoir de l'attente avant que ce soit mon tour, une grosse panne informatique a bloqué tous les déchargements ce matin. Je dois donc attendre sagement que le téléphone sonne, et j'éspère que ce sera avant 19h20. J'ai quand même réussi à négocier une place à quai avec le chef de l'équipe du matin, une place facile en plus ou je peux aller sous la douche sans avoir la peur de me faire accrocher le camion.
A 15h enfin, ils ont attaqué à me décharger, mon téléphone frôle l'explosion : Mon affreteur en stress, Sophie de St Etienne en stress parce que mon affreteur lui passe des savons, oh ! je suis que chauffeur moi !!! Dans la semi il devait rester 5 ou 6 palettes quand je reçois un appel de Barcelone, je pensais que c'était le client du marché, mais en fait non, c'est TSB qui me demandait de me mettre à quai. Ici, ils sont pas que des problèmes informatiques je crois. Dès que c'est vide je me sauve et je fonce au marché. Le temps de charger ça prend une bonne heure et y a du lourd, on va pas patiner.
Fait exprès, il y a un carton à El Papiol, la ou on rattrape l'AP7, évidement à 17h30 en pleine heure de pointe le bouchon prend vite des proportions cauchemardesques. Je prends le taureau par les cornes comme El Cordobès je reprends Castelbisball et reviens par la nouvelle bretelle, 0 bouchon. Après autre accident encore vers Bellaterra, perdu 30 minutes en tout, j'avais 1h15 à La Roca. Maintenant tous les feux sont au vert, pas de conduite éco, à fond à fond à fond. Les 4h15 clignotent à Loupian je me jette sur la bretelle du parking. Devant, il y 2 camions, dont un qui veut prendre la chicane pour se garer sur les places VL, même en solo je suis pas sûr que ça passe, le type il a essayé 2 fois, à la fin, y avait une colonne de camions derrière moi. On y a passé pas loin de 10 minutes, connard.
Je mange vite fait au calme, j'ai coupé le frigo du temps de la coupure pour pas qu'on vienne me prendre la tête et je me sauve. Là, c'est bien tard, bien tranquille, j'arrive sous une pluie fine à Pusignan juste un peu avant 3h. A peine les palettes sorties que déjà ça tape dedans, j'adore ça, ce sentiment de pas bosser pour rien. Me dire que j'amène des trucs qui seront bouffés dans la journée, c'est cool. Le temps d'un café je suis resté 45 minutes, je file poser 4 palettes à St Priest et je termine au marché à Corbas pour 4 palettes aussi, ça a bien été tout ça, à 5h20 je suis garé sur mon parking habituel, buenas noches !