Carnet de bord de Octobre 2024 | Partager sur Facebook |
Pendant que je buvais le café, la guardia civil est arrivée en convoi, pour faire la même chose, et comme par hasard, ils sont partis juste derrière moi, un peu plus loin, il y a une déviation pour éviter le pont du centenaire sur la Ronda de Seville, je vais pas le fou, je la suis mais je sais d'avane que je vais pas gagner du temps. Faut traverser tout le port et ses feux, la nuit ça va, il se passe pas grand chose. Passé le mortel échangeur à la sortie de Seville une dernière grimpette et c'est la direction de Huelva, ensuite c'est peinard. Quelques camions et plus je me rapproche du Portugal et plus c'est calme. Le tout entre des averses plus ou moins intenses. Je finis enfin par arriver à 3h30 au circuit, le gardien était au courant, il me laisse rentrer me garer à côté d'Arthur qui ronfle autant qu'un Thermo King SB III.
Le vent s'est bien levé dans la nuit et Arthur a un énorme drapeau au dessus de la remorque. C'est très joli, sauf que ça grince et qu'au bout d'un moment ça a fini par m'exasperer et me sortir du lit. Il est 8h, tant pis, je me lève et avant qu'il pleuve trop, je me dis que le mieux serait de vider. Un café, et 15 minutes la semi est vide, je peux aller me prelasser sous la douche, bien que dehors il pleuve autant que sous la douche, seule différence, la température. A 15h, Franck finit par m'envoyer un lot sur Pinto, Madrid quoi, demain. D'ici, il y a un bout quand même. J'appelle Carlos mon chauffeur de taxi préféré, il est évidement dans le coin, enfin, il trimballe pas des malades à Lisbonne aujourd'hui, on se retrouve vite fait à la BP en bas. 7 ans qu'on s'était pas vus, à ce rythme là, le prochain coup je serai à la retraite et j'aurai le temps.
Il fait un temps horribe, mais tant pis, je coupe tout à travers, car j'ai pas envie d'aller m'enterrer à Séville aux heures de pointe. Je prends donc par Silves, Braga, pas un on sur la route sauf moi. Le TOP ! Bien sûr reste à passer Evora et c'est bien la misère, j'avais pourtant attendu un peu que le trafic se tasse. Il y a un vent de dingue et il pleut comme rarement j'ai vu pleuvoir, même passé la frontière espagnole. Je recoupe 45 après Trujilo. La suite jusqu'à Madrid est hyper tranquille, il y a personne, les seules lumières sont celles de clubs qui longent l'A5, y a moyen de perdre du temps dans le coin. C'est toujours sous le déluge que j'arrive à Pinto, j'en ai presque marre, j'y vois que dalle, mais je suis garé tout près du client et c'est parfait, le tout en 9h03, mais c'est la faute à la traversée d'Evora.