Carnet de bord de Avril 2023 | Partager sur Facebook |
Le reveil me sort à 3h30 d'un rêve magnifique dont je me souviens de rien sauf que j'étais bien. Il pleuvasse ce matin. Courageux, mais pas téméraire, j'abandonne l'idée de traverser tout le paddock pour aller à la douche, on verra ça plus tard. Un yaourth, deux trois biscuits et à 4h je commence par une savante manoeuvre dans la nuit noire et obscure pour me sauver. St Christophe était avec moi, j'ai rien broyé. Le gardien devait dormir profondément, parce qu'il a un peu tardé pour ouvrir la barrière. Malgré tout, je suis pas tout seul en route ce matin, pas mal de bagnoles déjà et du monde aux arrêts de bus, le Tchèque est un lève tôt. Malgré tout, y a pas le feu au lac, et je fais pas le kamikaze après Chomutov, la route est un peu grassouillette et j'ai pas envie de faire la une du Mladá Fronta Dnes, le célèbre quotidien national du pays.
Les premières lueurs du jour apparaissent quand j'arrive à la frontière allemande, j'ai bien tenté une photo, mais bof. Armé de ma carte Michelin, j'ai eu envie de faire un peu de tourisme et de garder la 303 pour rejoindre Bayreuth, ça fait gagner 20km quand même. C'est vrai que sur la carte on voit des virages, mais ça doit pas être pire que le Col de l'Arche ou les routes Ardéchoises. J'ai tenté, et je regrette pas. On peu parler d'Allemagne profonde, voire même peut-être un peu oubliée, c'est un futur vivier de gilets jaunes allemands ici. Mine de rien ça a bien roulé, et cerise sur le cake, il y a un autohof qui me tend les bras juste avant l'A9. Certes, c'est pas le meilleur de l'Allemagne, mais c'était propre, bien plus que la plupart des station françaises. Un café la dessus, un donut et je me casse.
L'heure de pointe est passée quand j'arrive à Nuremberg, pinaise, c'était bien calculé. Je charge dans une petite usine, de la visserie. Les palettes et le CMR sont prêts, parfait. Entre temps, Franck m'a trouvé un autre lot, dans le 84, pas le Vaucluse, non, le 84 allemand, un petit bled paumé, pas loin de Burghausen, à deux pas de l'Autriche. Le GPS me dit de passer par Munich, mais j'ai pas envie, je préfère Straubing, y a personne et à condition d'être mentalement prêt ensuite à rouler sur 120km de nationale à 70. Je me suis fait bien plaisir, il y avait pas beaucoup de trafic, c'était cool. Là encore, je charge dans une toute petite usine, avec des gens très très gentils, de l'appareillage electrique pour l'EDF à Bourgoin.
Il reste encore 5m, mais pour le moment, y a que dalle. D'un autre côté c'est pas grave, j'ai déjà un peu des heures de volant. On se met d'accord avec Franck, et je m'arrête bien avant Munich. Suffisement tôt pour trouver la place de mon choix et de faire une belle 1ere 11 de la semaine ! 15h15, c'est plié avec 8h20 de routas, basta tempiane !