Carnet de bord de Février 2022 | Partager sur Facebook |
Sur la papier, mon vendredi s'annonçait des plus tranquilles. Après une magnifique nuit à Rang, je démarre à 6h30 tranquillement pour aller à Besançon. C'est surement les vacances en Franche Comté, aucun bouchon pour arriver dans cette grande usine au oeur du quartier résidentiel de Planoise. A 7h30, la grille s'ouvre et je vais m'annoncer à la réception, faut attendre 8h que la nana des déchêts arrive. Effectivement elle arrive à l'heure, j'avais déjà repéré les lots à prendre. Mais c'était sans compter que l'équipe de caristes a décidé de ne pas charger, c'est pas eux, c'est un autre cariste qui n'arrive qu'à 10h, c'est quoi ce délire ? Les mecs sont sur leur smartphone à faire des jeux Facebook. Ils m'ont énervé, je me suis approché au plus près du lot dehors, sorti le hayon et commencé à charger. La fille était dépité du manque de volonté de ses "collègues ?" de travail. Un gars est arrivé, je pensais prendre une branlée, et finalement c'était un chef du labo, avec le permis cariste qui est venu finalement finir la chargement. Ouf, y a encore des bosseurs dans ce pays.
Je me sauve un peu soulagé quand même, prochaine ramasse Lons ou j'ai là aussi la dernière moitié de la semi pour Arezzo à prendre. C'est un gros récupérateur de déchets, ça charge à quai, impeccable. Impeccable sauf que le responsable dans son bureau a mal calculé, et que pour avoir 5T de matière c'est pas 13 big bag qu'il faut mais 22. Il y a 3 gars sur la quai qui voient la semi avec devant déjà 6m de pris, il en faudrait 11 de libre. La seule solution c'est de sortir les 24 fûts de Besançon, les mettre sur grande palette, et commencer du début à gerber les big bag. A 4 c'est rapide à faire. Mais ça parle, ça tergiverse, et lchef il a qu'à vnir, ah mais lui il est tronquille au bureau, ah mais non, ah mais y en a morrrrrre d'leur connrie. Bon, je fais mal l'accent de Lons. Bref, 20 minutes à parler pour rien dire, j'ai chopé des palettes 100x120, commencé à sortir mes fûts et les transvaser, ça va ils sont pas lourds à 150kg en moyenne. Les 3 me regardaient de loin, vers la moitié le chef a rapellé le sous chef, et j'ai bien entendu : "ah mais qu'esce tu croa ? On sfait chier à tout bouger les fûts...." J'ai ri jaune.
On dit que dans le sud y a un paquet de ramiers, mais je pense que la France est un pays de ramier, globalement. Finalement, tout est rentré, c'était facile. La semi est pleine comme un oeuf, je me suis payé une bonne pause détente gamelle sur la 83, il faisait un temps magnifique, digne du printemps avec 2 degrés, à la mi février, incroyable. C'est Emeric qui récupère le voyage. Pour moi ça sera vallée du Rhône lundi, mais surtout, 3e picouse demain matin. Le temps de passer un coup de rouleau quand même, je me radine à 20h30 à la maison. Ils m'ont saoulé tous.