Carnet de bord de Janvier 2022 | Partager sur Facebook |
Une nouvelle page à remplir avec cette nouvelle année, ou je pense qu'il vaut mieux simplement se souhaiter bonne chance, à la vue des précédentes éditions. Fini le champagne, le foie gras et les cotillons, place au travail. Justement ce matin, niveau boulot, c'est plutôt calme et ça tombe super bien parce qu'il fallait que je passe chez Volvo ce matin, j'y suis allé en bagnole si bien que je me suis retrouvé noyé dans le flot des travailleurs en bagnole, j'ai pas l'habitude.
Finalement j'attaque l'année 2022 à 10h30 avec un petit lot à prendre à St Peray, des chargeurs de transpalettes pour le 62. Y aura rien de mieux et je remonte direct à Jarcieu. Ce matin c'est encore calme niveau camions, mais il y a beaucoup de vacanciers qui rentrent ou partent ou stagnent. Première prise de tête dès Valence sud dans la zone limitée à 90. Comme d'hab, ils plantent tout et se mettent devant, tu doubles, bien que ce soit interdit et ils reaccelerent juste parce que quand tu roules en Stepway on te dois le respect.
Finalement, je garde tout ce que j'ai déjà chargé, mes boissons de 2021, les chargeurs et on ajoute deux palettes pour Chalons en Champagne. Visiblement ça vide tard, 5h-20h à Chalons, ça se tente ! Je complète les pleins et je me taille il est 13h, ça me laisse 7h, c'est tendu. Surtout qu'à Lyon j'ai hésité et gardé l'A7, sauf que ça a tapé entre temps. J'ai été quitte pour prendre le CD12 et récuperer l'A46, j'ai bien perdu 5 minutes, c'est rien, mais c'est beaucoup. Heureusement, après ça a été pas trop mal, bien que ce soit chargé sur l'A6 pas de cacacastrophe. La pluie refait son apparition après Beaune, ça faisait longtemps.
Une demi heure de coupure au parking qui fait gaspiller le moins de minutes avant Nuit St Georges, et ensuite à fond. Toujours sous une pluie battante. J'ai hésité à garder l'autoroute, mais depuis l'A26, ça fait tout traverser Chalons pour arriver chez le client, pas très loin de la base Leclerc. Alors je suis sorti à Chaumont, entre la pluie, le trafic, les bagnoles qui roulent pas ou mal, les radars, c'était archi pénible jusqu'à St Dizier, je me radine à 19h50 à Chalons, tout est fermé à la reception, ZOBY. Passe un mec à 20h qui me dit de loin comme s'il s'adressait à un Polonais. "fermé demain 5h" En fait c'est le receptionnaire. En lui demandant gentiment, il va demander à son collègue de la nuit, qui est d'accord pour me sortir mes 2 palettes. Du coup j'ai coupé 45 ici, ça m'a coûté cher, mais c'est la vie.
Je suis quand même content, j'ai pas galopé pour rien. Si j'ai de la chance, je peux même carresser l'espoir d'aller finir ma journée à Roye. L'A26 est deserte, je coupe à travers par Tergnier, Noyon, à fond et toujours sous le déluge. Bonne pioche, il y a maintenant une déviation pour éviter Noyon, j'ai bien grapillé deux ou trois minutes. Vu que tout le monde n'a encore pas repris il reste de la place quand j'arrive à 23h30 à Roye et ça c'est vraiment génial. Journée super optimisée avec 9h58 et validage de la 1ere 11 de l'année. Je me couche, eclaté.
Il fait tellement moche ce matin, que même quand je sors du camion pour aller prendre la douche à 9h, il fait encore nuit quasiment. La seule différence, c'est que le parking est vide ou presque. J'attends sagement d'avoir mes 11h de repos, et je me taille à 10h30, plus habitué à partir aussi tard. Je suis pas spécialement affolé, je voulais surtout vider Estrée Deniecourt avant midi. Le coup de bourre d'avant les fêtes est passé, les porte feuilles sont vides, du coup, il y a pas foule dans la cour, en trainant, en souhaitant la bonne année à tous les Picards présents, j'ai mis une petite demi heure. Reste plus que les 3 palettes de chargeurs à Henin Beaumont, là bas ils arrêtent juste 30 minutes à midi, ça leur fait court pour manger, mais ça m'arrange quand même un peu.
Je dois recharger pour les illuminés d'Eurre. Là encore, les fêtes sont finies, il est temps de démonter le matériel. Je dois charger Place du Théatre à Arras. C'est pas en Zone Industrielle bien sûr, plein centre. Avec la saucée qu'il fait aujourd'hui, j'ai de la peine pour eux. Avant de m'engager, j'appelle Patoche l'Ardechois, on se cale pour 14h30, ça me laisse le temps d'étudier le parcours. C'est pas le plus compliqué de la terre, c'est joli Arras centre, on s'imagine pas ça quand on est planté face à un biper sur le parking de Faure et Machet. Et il tombe toujours des cordes quand on charge, je suis en plein sur un arrêt de bus, mais les chauffeurs sont pas trop débiles, même la municipale est passée sans rien dire, les pietons non plus et c'est tant mieux.
A 15h30 je me sauve, les TILT mens prennent le TGV pour démonter à Bruxelles. Mon complément à moi, il est à Roye. Essuie glace calés sur force 4, je vais completer chez XPO. Bien sûr les palettes que je dois prendre ne sont encore pas arrivées, je glande 2h la bas, je repars à 18h30. Au départ, je devais encore compléter à Sarcelles, mais demain matin. C'était quand même dommage vu le peu d'heures que j'avais, et surtout dormir sur Sarcelles, disons, que bof. Vu que ça urge pas trop le Sarcelles, mon chef bien aimé me fait zapper la ramasse, je descends au max ce soir. La grosse surprise, c'est une traversée de Paris par la route la plus courte, A3, Periph, sans aucun coup de frein ni bouchon, le tout à 19h, c'est juste de la sience fiction, et un gain de temps incroyable. J'ai juste coupé une demi heure en route, pour finir de me poser avec à peine 9h au parking de Mâcon à 0h30.
Changement radical de météo ce matin, la pluie de la nuit a fait place a un ciel dégagé et un froid qui pique, et surtout un vent de dingue. J'avais trop la flemme et froid pour aller à la douche. A 9h30 je mets les voiles, vent dans le dos. C'est plutôt calme sur l'A6 et c'est une très bonne chose. La traversée de Lyon est au vert de partout, mais j'ai pas fait le dingo, j'ai gardé sagement l'A46. Aucun bouchon, nickel chrome. Je me gare tranquillement à Roussillon, et je file au bain. Depuis quelques temps, ça a bien progressé ici, il y a une petite jeune qui fait du très bon boulot, toilettes et douches parfaites, presque comme à la maison. Je sais pas vous, mais bien que ce soit gratuit leur laisse toujours une pièce quand je les croise, c'est quand même largement mérité.
C'est à Annonay que j'attaque mes livraisons. C'était pas précisé hier quand j'ai chargé à Roye, mais en fait il y a 2 livraisons à faire et non pas une. MP Hygiène ont 5 dépôts sur Annonay, je l'ai échappé belle. J'attaque dans le vieille usine à Pubil, face au viaduc de l'ancienne voie SNCF qui allait à St Etienne, j'étais pas venu là depuis des années. La livraison est rapide, je finis de l'autre côté de la ville, là aussi ça va super vite et les gars super sympa, c'est un peu normal, en Ardèche on a du savoir vivre. Retour sur la plancher des vaches pour aller livrer Eurre. On se cale pour 15h30, ça me laisse le temps de manger au calme à Arras, pas celui du 62 bien sûr, le Arras 07.
Comme prévu je me radine à 15h30, François et Jean-Ba sont sur le pied de guerre, en 10 minutes c'est réglé, vu le froid dehors, on avait pas trop envie de traîner non plus. La bonne surprise, c'est Benoît de chez Volvo qui m'annonce que mon tracteur est prêt. Coup de bol, y a pas trop de boulot. Plutôt que de faire le déménagement samedi on s'y met ce soir. Un sacré chantier qui m'a pris pas loin de 4h, tout sortir, essyer de ne rien oublier, et tenter de caser tout dans un globetrotter. J'ai pas vraiment eu le temps de le voir en plein jour ! Benoît m'a fait la prise en main. Comme toujours j'ai été chouchouté, demain au jour je finirais de tout ranger et m'organiser. Il faut être jeune pour tout comprendre dans le maniement de l'ordinateur de bord, c'est infini ! Toujours est il que le peu que j'ai roulé pour rentrer à la maison, c'est du velours, je suis déjà amoureux de ce camion ! Trop content, trop heureux !
Avant de décoller ce matin, je tente de ranger un peu ce que j'avais laissé en vrac hier. Il y a toujours ce vent de fou, bien désagréable, mais il ne passe pas à travers les joints de porte, et ça, c'est vraiment la meilleure nouvelle de 2022. Finalement, je me rends compte que j'arrive à tout caser dans le Globe, il y a juste la taille des caisses qui change. J'avais prévu le coup, à St Peray on est un village moderne, ou il y a un magasin ACTION, il y a des promos sur les caisses en plastique. Sur une de celles qui vont plus me servir, c'est écrit au marqueur : 121DEW38, c'était mon premier FH440 chez Duarig que j'avais eu il y a 14 ans, on gaspille rien chez nous.
Pour attaquer, j'ai 2 ramasses pour la Catalogne à Valence, Skipper et Gondrand, du facile, et tout est prêt. A un moment donné, je me suis dit que j'allais descendre direct, mais en fait non. J'ai ni DKV, ni carte de Tunnel, et pas la Carte Grise. Je rentre donc à Jarcieu, dans le Boeuf j'ai pas voulu doubler et je me suis fait casser les pattes, fatal error, il reprend vraiment bas dans les tours. Nathalie m'attend de pied ferme pour les papiers et en profiter pour une interro complète sur les équipements, les extincteurs et l'ADR ! J'ai pris une charge !
Finalement, et vu qu'il y a pas des masses de boulot, j'ai juste un lot de fûts de pulpe de fruits à livrer demain à La Roche Sur Foron. Alors j'ai largement le temps de laver, continuer de ranger un peu, et puis aussi de faire changer une corne à droite de la semi, comme ça, je serai plus obligé de faire des queues de poisson quand je me rabats. Bien sûr ça me démange de rouler, à 16h je me sauve enfin. Je vais pas loin, c'est tant mieux, je peux bien prendre mes marques, essayer de trouver le bon réglagle pour la position de conduite, il me semble qu'on peut pas autant baisser la colonne qu'avant. Une fois sur l'autoroute, je peux faire mumuse avec l'ODB, je vais finir par m'y faire. Le son est au top, et le camion ultra silencieux, c'est vraiment un changement radical avec l'ancien. Le changement c'est avant tout dedans qu'il se voit, parce que d'exterieur, c'est bien toujours le même style !! Il est encore mou du genoux évidement, mais on va pas tarder à lui apprendre la vie, c'est un bébé encore !!!
Je me gare pas loin de chez Fruité, avec le froid de gueux qu'il fait le frigo tourne pas trop, j'ai pas vu s'il y avait des baraques pas loin dans la zone, on vera bien si je me fait aggresser à coups de roblochon.
Pour une première nuit dans mon camion tout neuf qui sent bon, elle a été plus que froide. Il fait -6 quand je démarre. Oui, -6, pas dans le camion, dehors. L'isolation du camion a fait des progrès il me semble, le Webasto fonctionne, et heureusement. Pour 7h, je suis en place au sevice ingredients, le receptionnaire n'était même pas au courant de ma venue, c'est pourtant une navette Inter-Sites, mais la communication n'est visiblement pas passée. J'ai que 6 palettes, pas d'affolement, il y a la place. Un autre camion attend dehors avec des cartons, le cariste me dit qu'il était pas au courant non plus. C'est sa journée de surprises.
Ma première ramasse est à Oyonnax. C'est cool, il y a une éternité que j'ai pas pris l'A40. A une époque c'était mon pain quasi quotidien, ça me rappelera des souvenirs. Passé les sorties vers la Suisse, c'est peinard, il y a quelques saleuses en action. J'en profite pour m'amuser avec les differentes fonctions de l'ODB que je commence doucement à apprivoiser. A vide, le camion a un super comportement, c'est un vrai régal. Je me rends juste compte que si j'ai le décompte des heures du moment, j'ai pas les heures hebdomadaires ni celles de la quinzaine, et ça c'est assez emmerdant en 2022. Renseignements pris, Yaya et Tophe ne les ont pas non plus !
L'ambiance est glaciale à Oyonnax ou je charge un gros lot pour Vacarisses. Il manque 3 palettes, mais le temps de commencer le chargement, le sous traitant amène les manquantes. Bonne pioche. Il est très precisement 9h20 quand je repars, il y a 2 lots pour l'Italie à prendre à Crissey. D'ici il y a quand même un peu plus de 150km, je voudrais bien charger avant midi, c'est l'occasion de taper un peu dedans et de donner une première leçon de vie à ce petit puceau de camion. Il neige un peu en Bresse, mais rien de méchant, je tape un coup de frein à main dans la cour du transporteur à 11h15. Le temps de m'enregistrer et tout, le gardien m'annonce un chargement à 13h30, je suis un peu dégoûté. Maxime ne l'entend pas de cette oreille, et finalement entre chefs ils parlent le même langage, finalement je peux rentrer, à même pas midi j'étais reparti, ça valait bien la peine !!!
Retour sur l'A6 avec toujours des bourrasques de neige. Finalement j'ai pas d'autres ramasses et je rentre direct au dépôt. C'est un vendredi classique à Jarcieu, avec des camions dans tous les sens. J'abandonne lâchement mes 2 lots pour l'Italie, Maryan me sort un gros groupage Catalogne. Il est déjà 18h quand je me taille et je me rentre direct à la maison par la N7. Je prends vraiment du plaisir à rouler la dedans, souplesse de la boite, gros couple, du bonheur en barres, c'est un peu Noël qui joue les prolongations !
Même pour un camion neuf, se lever à minuit, c'est hard. J'ai bien dormi un peu, mais ce lundi, il en manque un bout, le café, la douche suffiront tout juste. Je range bien comme il faut mes petites affaire dans mon petit globetrotter, et je décolle à 1h du matin. Les choses sérieuses commencent pour mon nouveau compagnon qui va devoir apprendre la vie. 13 minutes pour arriver au péage de Valence sud, on est bien. Je suis très surpris ce matin par le nombre de camions déjà sur la route, en principe c'est archi mort le lundi à 1h du matin, mais pas aujourd'hui. Du coup ça passe assez vite, et je ne peux qu'à de rares excéptions tester l'éclairage sur force 4. La pleuvasse est remplacée par de la grosse drache après Béziers, ça ne mollit pas jusqu'à ce que je me gare sur mon emplacement reservé au village Catalan ou j'arrive bien avant que l'alarme des 4h15 retentisse.
J'ai pas mis bien longtemps pour m'incruster dans la confortable couchette. Au reveil j'ai bien trop la flemme d'aller chercher un gobelet de mauvais café. Passé la frontière, il pleut encore, mais moins fort. Après Figueras, il y a camion coincé dans le terre plein central, il a amené avec lui une centaine de metres de glissières, c'est le 2e cette nuit, le premier c'était un EXIT à Tavel. J'en conclus que c'était pas une nuit à rouler. L'heure avançant, le trafic aussi, et avec la pluie il y a du pénible de chez pénible, ici ils sont pas habitués à la flotte. J'arrive un peu avant 8h à Palamos. La fille super mignone et sympa de l'accueil a été remplacée par une borne assez peu rigolote.
Mine de rien ça a pris presque 1h pour vider 2 palettes, le jour peine à se lever. A 9h il fait encore nuit tellement le ciel est lourd. J'enchaîne avec 6 palettes de bobines à Montoronès, il y a des camions dans tous les sens et une poignée de chauffeurs à la merci du service logistique. Il y a 2 complets avant moi, mais ils ont RDV le 12, or on est le 10. Ils ont pas été pris, et moi-même je ne savais pas quand es ce que j'étais prévu pour. Finalement avec ma tranche de cake, c'est good, encore une heure de paumée et je peux filer plein sur à Gélida. Je ne connaissais pas le poligono, il est dans une vieille friche industrielle, c'est rare en Espagne ce genre de truc. Je vide dans l'ancienne gare de marchandises, l'accès est original, en 10 minutes c'est réglé.
Toujours sous une pluie finette et beaucoup de trafic pénible, je vais au pied du Montserrat à Vacarisses, là coup de bol, il y a personne, en 20 minutes ça vide. Reste Odena à faire, mais je me le garde pour demain, comme ça je bousille pas une 9h et je valide même une 11. Maryan m'a dit, pas d'impératif. Alors, je vais me planquer dans une ZI de Manresa au bord du C25, à l'ombre. Bon OK, il fait à peine 10° quand je me gare à presque 14h. Le camion en avait marre et moi aussi en fait !
Il y a un bon vieux brouillard ce matin, et il caille. C'est l'hiver, même en Catalogne. A 7h je mets les voiles. Il y a déjà un peu de monde en route, mais ça roule bien prudement pour descendre sur Igualada, de toutes façons, on ne peut pas doubler pratiquement tout le long. C'est l'heure de pointe à Igualada, ça bouchonne un peu, c'est pas Madrid non plus ! Il me faut vider à la fonderie de la ville, coincée au beau milieu de quartiers résidentiels, j'étais déjà venu charger une fois ici, mais il y a longtemps, j'avais le 440 blanc il me semble. Dans mes souvenirs, c'était un peu old school, et ça n'a pas changé. Il y a la navette prioritaire avant moi à charger, puis c'est mon tour.
Quand je repars, il fait jour, et c'est tant mieux, l'usine est pas large, il y a des bouts de feraille un peu partout, un miracle que je n'ai rien cassé. Il y a un bail que j'ai pas été chargé au cochon, et ça tombe aujourd'hui. Plutôt que de passer par Barcelone, je reprends, Manresa, Vic, ça va aussi bien. Le brouillard disparait après Vic pour laisser la place à un super soleil et un point de vue magnifique sur les cimes enneigées des Pyrénées, j'ai envie d'aller skier du coup.
Il est presque midi quand je me pointe à cochon land, je vais vite laver la semi et voir la belle Anna au bureau pour lui souhaiter la bonne année et aussi savoir si c'est prêt mon voyage. Chose incroyable, j'ai un quai direct, juste le temps qu'il se libère. A peine une heure plus tard, je ripe, thérmostat sur -20. J'ai le temps de casser un graine quand même. Revenu côté France, la pluie d'hier a cessé, il y a un vent de fou vraiment désagréable pour rouler, ajouté à un fort trafic de camions, c'est vraiment pas drôle. Je fais un stop decrassage au pas de course à Narbonne, je voulais surtout pas y rester plus de 30 minutes. C'est à Ledenon que je remets les compteurs à 0.
Passé Orange, le vent, c'est en pleine poire, ça fait du bruit, mais le camion est étanche, il y a juste du bruit de vent. A 21h je me gare chez Duarig Logistique à Roussillon, à 8km du client pour demain, impeccable, le frigo ne gènera personne. C'était le baptème du voyage un peu lourd pour le I-Save. Il s'en est pas trop mal tiré, je finis la journée avec 8h55, c'est bien Titi !
On est super bien pour dormir à la logistique de Roussillon, c'est sympa, t'as plein de mecs trop contents de te voir qui klaxonnent, j'adore le bruit des trompes à 1h, 2h, 4h du matin, c'est le Castellet au mois de janvier. J'attends 7h30 pour décoller, je pensais trainer, mais en fait pas du tout quand j'arrive 15 minutes plus tard à l'usine du graton, il y a déjà un Roumain à quai, ils n'ont encore pas eu le temps d'attaquer à le vider. J'ai le temps. Il est presque 10h quand je me taille avec sous le bras, 600g de graton, j'adore ça, je pourrais en bouffer des tonnes, jusqu'à finir par avoir un infarctus.
La journée qui commence de façon bien mouligasse se confirme, il y a des méchants travaux à Reventin, je perds bien 10 minutes la dedans, la traversée de Lyon passe pas trop mal, et je me décide de faire un brin de toilette sur un parking ou je ne m'arrête jamais, LYON Dagneux sur les premiers kilomètres de l'A42. Bien qu'il soit 11h, c'est presque galère pour trouver une place. Et arrivé au chiottes c'est le drame. Je me pose encore la question de savoir qui doit avoir le plus la honte, moi, ou la responsable de la station, je m'explique. Ce matin, il y avait 3 chiottes, un occupé, et 2 libres sans papier. Donc, je suis allé faire la queue à la caisse, "bonjour y a plus de PQ dans les chiottes, on fait comment ?" J'ai pas rougi, et la meuf à la caisse, j'ai bien senti qu'elle en avait un peu rien à carrer, elle aurait préféré me vendre des sandwich hors de prix. J'ai eu mon PQ, et je me suis cassé, ça en dit long pour la considération des clienst ici.
A midi, je retrouve le petit Sammumu88 à St Vulbas, on fait le même voyage ) destination de la Communauté Helvétique. Bien sûr c'est la pause, on casse la gueule vite fait à 200g de graton. Ici, c'est de la grande organisation, tout est milimétré, ils avaient déjà nos noms, nos immat. L'entrée avec les camions est hyper reglementée, gros controle ADR, mais tout le monde est vraiment très gentil. Le chargement est assez rapide, c'est du côté des papiers de douane que ça traîne. Samu part avant moi, et j'attends, j'attends, finalement je demande s'il y a une douche, oui, bien sûr, du coup quand je reviens, les papiers sont OK et je me taille.
Je me dis que ça serait pas idiot de tenter le coup d'aller dormir sur place à la douane de St Louis, mais, trouver de la place passé une certaine heure pas évident. Il y a pas lourd dans la remorque 4t500, avec un peu de chance en 4h30, ça passe. J'ai tenté, c'est que je suis encore en rodage. Finalement, on arrive en même temps avec Sam. Pas trop joueurs, on reste le long de l'A35, sur la bande d'arrêt urgence. Pour gagner un peu de temps, on va faire la taxe, moi j'ai besoin d'une carte RPLP toute neuve, ça sera déjà ça de fait pour demain, quoi de mieux de 2km de marche à travers l'autoport !? Pour me rechauffer, Sam m'a filé des bonbons anglais, ça fait du bien !
On aurait été un vendredi 13, je me serais méfié. Mais, là, un jeudi 13, c'était sans risque. Comme prévu hier soir, on se retrouve au pied du camion à 6h30 avec Samu. Avec -5° ce matin, je déballe mon magnifique bonnet à l'éffigie d'Homer Simson, lui et moi, on se ressemble tellement. C'est déjà bien la panique dehors, bouchon de voitures vers la Suisse, camions en quette de places, c'est vrai que de ce côté là, on a pas de stress. Première étape, café croissant. Dès l'ouverture à 7h30 on donne nos papiers au transitaire qui nous annonce une attente indeterminée. Les bureaux sont dans des locaux tous neufs, encore en travaux. Seule une partie du bâtiment est en service, au 4e étage de ce gros building. Dedans c'est triste à mourir. Mais avec Samu, on a observé d'en haut le chaos de la douane, les bouchons, fait des photos, repris des cafés, mangé des casse dalles, refait un tour de parking, jusqu'à ce qu'enfin à 10h10 on ait le feu vert. Un coup de tampon aux douanes Françaises, et enfin, on décolle. Du moins, ça fait la queue jusqu'au portique des Suisses.
Moi qui me pensait tiré d'affaire, j'ai vite déchanté. Samu dans la file d'à côté est parti direct, moi le douanier tirait une drôle de gueule, m'a gardé tous les papiers et m'a invité à me garer plus loin. Je pensais à une visite douanière, mais non pas du tout. En fait, hier soir, j'avais fait une carte RPLP toute neuve. Le douanier s'est aperçu que ma taxe a bien été prise pour un 44T, mais son ordinateur, lui indique le passage d'un camion 19T, moi je comprends que dalle, mais en fait je suis passé pour le débile de service qui a un tout nouveau TELEPASS compatible avec la Suisse, sauf qu'il est pas paramétré en 44T.
Nous voilà beaux.
Il m'a fallu reprendre mes cartes grises, et faire annuler la taxe, sauf qu'il y a au moins 20 mecs avant dans la file pour faire des cartes RPLP, et qu'une fois au bout, la fille qui tombe sur mon dossier est myope à tel point qu'elle a même une loupe pour lire les cartes grises, mon passeport et ce qu'elle écrivait sur son PC, et ça a duré un temps infini. Moi j'avais tellement envie de caguer, que j'ai même eu le temps d'aller faire un tour aux gogues du resto sans qu'elle se rende compte que j'étais parti. Il y a quelques gradés qui sont passés, "putain regarde Hans, y a un mec avec le télepass qui a même fait une carte RPLP !" Demain, c'est sûr je passe dans la gazette de la douane de Bâle ! Mais j'étais pas au bout de mes peines, il a fallu ensuite parametrer correctement le Telepass, c'est tellement la zob à parametrer qu'un bureau special est là pour le faire, seul problème, je ne peux pas demonter le pass vu qu'il est branché en direct. Le douanier me propose alors de le faire moi-même. 20 minutes, j'ai essayé, sans succés. Par chance, je suis tombé sur un douanier moins con que la moyenne qui m'a paramétré le machin en montant dans mon camion, et enfin, j'ai pû sortir, je lui aurait baisé les pieds. Je lui ai bien proposé un pot de crème de marron Ardechois, il a pas voulu. Tout ça a pris 2h de stress, j'ai perdu 10 ans d'esperance de vie.
De là, en un peu moins d'une heure j'ai pû aller vider, Samu en éclaireur m'avait préparé le terrain, il avait dit au client, "y a un attardé mental qui vient, ADR frigo, ne vous inquietez pas" J'ai pas fini de me faire charier avec cette histoire encore. En 20 minutes c'est vide à Zofingen, et j'ai plus qu'à vite retourner à Bâle. 130 km de route en Suisse, c'est pas beaucoup, mais c'est mieux que rien, c'est tellement joli ! Du coup, je suis passé sans m'arrêter pratiquement à Bâle : Et ouais mec, j'ai le telepass qu'es ce tu crois !? C'est avec une bonne heure de retard sur le RDV que je me pointe à la boulangerie de Bavilliers. C'est mi industriel, mi artisanal, mais charger au transpal à main par -24, c'est toujours drôle.
En retrouvant l'A36, je retombe pile poil sur Samu, lui il a rechargé en Allemagne, il avait l'OBU qui lui grattait. En desepoir de cause, je tente la douche à Marchaux, bien sûr c'est en panne, on fait 30 minutes autour d'un café. Quelle journée de merde !! Alors, je finis la journée en roue libre ou presque, Samu opte pour la N83. Je finis par arriver à 20h30 à Attignat chez TGC. Miracle, il y a une douche ici, chaude et propre, alléluia.
Cette nuit il a particulièrement gelé, c'est blanc de givre dehors et c'est très joli. Le stockage des surgelés n'attaque qu'à 8h, y a le temps, mais ici, non seulement ils sont sympas, mais en plus c'est super rapide. A 8h30, c'est vide, papiers signés. Dehors, il y a un mec de Kiloutou qui livre un Manuscopic, rien d'extraordinaire, sauf que le type est en short, il fait -7, je me sens vraiment une petite nature à côté de lui.
Au départ, je devais aller ramasser 4 palettes au Carrefour de Chassieu, et très vite ça a changé, finalement c'est du groupage à St Etienne pour Barcelone. Avec le lever du soleil on se croirait en Sibérie, Bourg en Bresse est devenue Gorod an Bressov. Arrivé sur Lyon, il tombe même un genre de givre et ça glisse. On y va tout doux. Le gasoil commence à crier famine, ça tombe bien y a une Total Access à Feyzin, la station est vraiment cradoc, mais c'est pas la plus chère. Tout autour c'est encore le chaos, le Pont de Givors est fermé, ça fout la zone partout. Pour rejoindre St Etienne, je passe par les Monts du Lyonnais. Et le miracle c'est qu'il fait un temps extraordinaire à St Etienne.
La remorque est vite pleine comme un oeuf, on ferme au chausse pied à 14h30. C'est une double bonne nouvelle dans la mesure ou je garde ça bien sûr et rentre direct à la maison. Entre temps le Pont de Givors à réouvert mais il reste un méga bouchon jusqu'à Vienne ou tout le monde sort pour rejoindre St Etienne. Après ça roule tranquille, il y a même pas de bouchon pour arriver à St Peray, c'est vraiment rare à cette là. Je pulvérise mon record de retour tôt, il est même pas 17h !!!
Bon week-end les amis, bon telepass, bonne RPLP et tout !!!
Pas de pitié pour les croissants ce matin, je demarre à l'heure des princesses, à minuit. On sait pas dire si ça fait tard ou si ça fait tôt, mais c'est minuit. Le vent du nord qui s'était calmé un peu, a repris rien de tel pour te mettre de bonne humeur de chien. Une fois sur l'A7 c'est en roue libre jusqu'à Orange au moins, après c'est par côté tout le long, et c'est vite pénible. Cette nuit c'est le pied à rouler, il y a pas trop de trafic et ça repose. Comme d'hab depuis des millénaires je me gare pour la sieste au Village Catalan, y a un SAMAT qui a pris ma place, je vais pas le reveiller, mais il mériterai LOL
Comme tous les lundis ça s'anime bien une fois passé La Jonquera, et même si arrivé sur Barcelone il y a du monde, je passe de justesse avant les premiers bouchons vers 7h et je vais vite m'inscrire au gardien à TSB Castellbisbal, je suis le premier OUF, je me suis pas levé à 23h pour rien. A 8h j'ai une place à quai et c'est une toute petite nana qui vide toute seule la semi. Avec le merdier qu'il y a dedans, la pauvre elle en a bien bavé, elle a pas voulu que je l'aide pour le vrac, il y a plein d'absents, c'est comme ça, faut attendre. Entre temps, d'autres complets sont arrivés, ils en ont pour un moment les types.
Le gros avantage de tout ça, c'est que j'ai validé 3h et ça vaut tout l'or du monde. Je repars sous un franc soleil pour recharger pas loin, à Castelgalli un complet ADR. En principe ici, ça va super bien, mais pas ce lundi, il y a des camions partout dans la cour, et Javi le chef est un peu dépassé, il y a là aussi beaucoup d'absents. Pour ne rien n'arranger, j'ai 3 batiments à faire pour charger, ça rentrait pas tout, il a fallu gerber un peu, bref je suis reparti à 14h40, moi qui pensais m'avancer un peu c'est cuit, j'ai juste de quoi aller me planquer dans la ZI de Manresa, à Sant Fruito de Bages. Pas besoin de berceuse, le temps de manger un bout, faire l'article du CDB d'Olive28 et je plonge au plumard il est 17h.
J'ai mis deux alarmes, une à 0h00, l'autre à 0h03 avec des répétitions toutes les 5 minutes. C'était impossible que je me loupe. Enfin, il fallait bien tout quand même. Le temps de taper sur le clavier et rédiger mon lundi, manger un bout, c'est vite 1h du matin, l'heure que je m'étais fixée pour partir.
2 minutes plus tard je suis sur le C25, chargé à bloc c'est l'occasion de voir comment se comporte vraiment l'Isave dans les côtes les plus longues et dures. Le camion cherche à faire une conso, moi aussi, mais j'ai pas la journée non plus. J'ai abandonné l'idée de faire "une conso" dès la première côte, on tombe vite à moins de 40. Mais c'est sûr, ça consomme pas. Alors pour les autre montées, j'ai opté pour la version SPORT, ça consomme un peu plus, mais ça arrache sa race. Pour ceux qui connaissent, la dernière côte après Vic, à Espinelves : 60. Et là, c'est vraiment raide. OUF. La descente bien sûr va beaucoup mieux, même un Pegaso aime ça. Le sommeil me prend après Béziers, il faut de toutes façons bien que je coupe 45. J'ai tenté Loupian, c'était archi blindé, j'avais jamais vu ça. Après y a plus rien, du coup je me suis posé à l'arrache au péage de St Jean de Védas. Blindé aussi.
Je sais pas ce qu'il se passe pour que les parkings soient plein à ce point, y a pas de boulot ? Tout le monde attend du fret ? Y a plus pénurie de chauffeurs ?? Le reste de la montée est bien longue. Je croise quand même le roi de la piscine du 90, il va se promener en Ardèche le veinard. J'ai tenté la douche à Isardrôme à 8h30, il y avait de la place sur le parking et pas d'attente, c'est déjà ça. J'ai bien fait de pas traîner, je suis arrivé juste avant un Weber qui vidait complet aussi à Salaise.
Une bonne demi heure pour se remettre au clair, comme la semaine passée, je charge un ADR frigo pour la Suisse à St Vulbas. Sauf que cette semaine, il y aura pas Samu88 pour m'accompagner. En trainant pas trop, j'arrive avant la pause de midi, comme ça je peux m'enregistrer et rentrer pile à 13h pour charger. Une heure plus tard c'est réglé, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas, les papiers de douane sont prêts aussi. Vu que c'est mort pour caser une 11 de coupure, je claque une 10h de guidon. Calé à 82 sur l'A39 je regarde la conso baisser gentiement, j'ai tenté la sortie Bletterans, il y a juste une seule place au péage, mais à 15h30, elle est libre et ça, c'est vraiment cool parce que j'avais pas loin de 9h55 de volant.
Si je tenais madame Roumieu ou madame Villard, mes profs de math au lycée, je les attraperai par les cheveux, et je leur montrerai c'est quoi des vraies équations à plusieurs inconnues. Ah ouais ? Il est nul Fournet, il fera rien dans la vie ?? Regarde ! J'ai tout pesé, le pour le contre, douanes, rechargement, la vitesse moyenne, la météo, les prévisions trafic, le passage de la comète "1994 PC1", alors hein ? Du coup, j'ai pas finassé, ça a donné un départ à 3h29, j'en avait marre d'attendre qu'arrive 3h30. L'Aire du Jura dégueule de camions, y a en tellement de partout, qu'un pauvre espagnol a voulu serrer un peu trop près dans la terre, il est embourbé, à moitié couché, ça va faire cher de dépanneur. Ce matin, ça roule plutôt pas mal, j'ai bien faili me faire avoir au discriminant de Belfort. Même si ça se charge comme il faut sur Mulhouse, j'arrive sans bouchon dans la file de St Louis, il est 6h30, je me suis posé en presque queue de peloton, une place s'était libérée quand j'arrivais au bout, c'est toujours 300m de gagnés. Il est 6h30.
Je m'affole pas, le transitaire ouvre dans une heure, j'attends au calme et au chaud. Très vite le bouchon se forme, on est sur 2 files de camions, j'abandonne mon taxi et je vais aux douanes en essayant de ne rien oublier. Il m'a fallu une bonne vingtaine de minutes de marche. J'ai bien fait de laisser le camion sur place, c'est le chaos total sur le parking, tous ceux que j'ai vu remonter les files sont bloqués, vaut mieux marcher. Au café, je trouve Jerome68 de chez Ziegler, c'était l'occasion de faire connaissance, ça fait toujours passer un moment. A même pas 9h j'ai mes papiers, je fonce au camion me jeter dans le bouchon. Entre temps ça s'est décanté un peu, si bien que sans forcer je me radine à 10h à Zefingen.
En même pas 30 minutes c'est vide, nickel. Maxime m'a trouvé un voyage à 15km d'ici à Oberentfelden. J'ai pas trainé, dans l'idée de recharger avant la fatidique pause de midi. Il y a un LT à quai, ça traîne un peu, mais finalement ça se décante, je me voyais mal engagé. Précision suisse alémanique oblige, à 11h58 je ma taille avec les CMR et les factures.
Pour une fois, je ne ressors pas à Bâle, mais cap au sud à Bardonnex. Dans l'idéal, il faudrait arriver avant 16h histoire de faire les douanes. Par chance ça roule plutôt pas mal, sans bouchons. Je me suis arrété prendre la douche la plus chère de ma vie : 8CHF à Grauholz, l'avantage c'est qu'à ce prix là, t'attends pas. C'est nickel chrome, y a de la pression, l'eau chaude arrive direct et il y a pas de courants d'air. Je m'en fous, je suis propre ! J'ai pas traîné non plus, y a les douanes à tenter.
Etrangement, passé Bern, il y a presque plus de trafic jusqu'à Lausanne. Dans la plaine à 80 on s'ennuie autant que sur l'A39, bon, je sais pas si c'est 80 en Suisse, j'ai roulé à 88 et je doublais tout le monde. Je voulais arriver avant les bouchons du soir à Genève, 15h30 aux douanes, en même pas 45 minutes c'est réglé, c'est pas beau ça !? Je me suis avancé dans le 74, posé au Pont de la Caille, là ou il fait si froid. 18h15 fini, je valide en plus une 11 ! Alors la mère Roumieu ? c'est qui le meilleur !?
A 6h pile je me sauve. C'est le rare genre de parking d'autoroute ou t'es peinard le Pont de la Caille. La nuit, il ne s'y passe rien du tout. J'ai bien étudié mon plan pour aller livrer à Lhuis. C'est au find fond de l'Ain du sud, pour y aller tout est interdit aux PL de plus de 19t. Le GPS du camion, propose un brave détour de plus de 50km. Mais bien sûr ! J'y vais donc pas au plus court, mais quand même par St Genix et Izieu si tristement célèbre. Ici on sait pas si on est en Isère, en Savoie ou dans l'Ain, faut juste longer le Rhône. Ce matin, l'athmosphère est particulièrement grasse, il tombe même quelques petits flocons quand j'arrive à Lhuis. Pour accéder à l'usine ça grimpe fort, mais j'ai rien arraché malgré un devers qui n'a rien a envier aux catalans.
Je vide les 24 palettes de grandes boites electriques, ça va super vite, bien cool dans cette usine de cablage. La cour est pleine, l'activité ne manque pas. La suite c'est les 2 dernières palettes à poser à Villeurbanne. Je continue à longer le Rhône, par une succession de villages restés dans leur jus, c'est très sympa comme coin. Je rejoins la civilisation à Montalieu. J'étais déjà venu une fois il y a longtemps chez Alsthom à Villeurbanne, et c'est toujours aussi tordu pour y arriver. Pour vider ça met pas longtemps, ça a pas l'air d'être trop affolé la dedans.
De mon côté, je ne suis pas trop affolé non plus, j'ai 8m de groupage à prendre à St Etienne en début d'après-midi. Du coup j'ai largement le temps de tenter la douche à l'Aire du Gier, c'est moins cher qu'en Suisse vu que c'est gratuit, c'est plus cradoc aussi. Parce que les Stephanois ça parle pas pour rien dire, j'ai bien 8m de plancher et je repars à 14h. Le temps s'est levé un peu, à tel point qu'il ferait presque beau une fois passé Vienne.
A Jarcieu, Maryan me colle deux clients en plus, ça rentre pile poil en gerbant un peu, il est fort Maryan quand même ! J'ai même le temps de laver et faire les pleins, c'est un vrai chameau en conso d'adblue ce camion, 5000km avec le plein, c'est cool. Bien que neuf, le camion est tellement crade, qu'on dirait qu'il a 20 ans, la piste de lavage est libre, je me jette dessus comme le morpion sur le poil. J'ai pas le temps de faire trop bien non plus, avec le plein, ce soir je vise la parking de Béziers. Vu le prix du gasoil, il va falloir être de plus en plus prudent ! La descente est plutôt relax ce soir, j'échoue à Béziers à 20h45, il reste encore pas mal de places, tant mieux !
J'ai dormi sur mes 2 oreilles, et c'est vachement bien. Le moteur a pas eu bien le temps de chauffer, parti de Béziers à 5h40, je me suis arrété pour la douche à Narbonne. Comme on dit, mieux vaut prevenir que guérir, je sais pas trop à quelle sauce je vais être mangé ce vendredi. Il y a toujours cet enc... de vent qui te transperce quand il faut traverser le parking. Café, pain au raisin, j'ai pas traîné. Ce matin ça roule plutôt pas trop mal, je fais mumuse avec le camion histoire de faire baisser la conso, encore et encore. Aujourd'hui, j'ai quand même le temps, pas la peine de taper trop dedans. Il est un peu moins de 10h quand je me pointe à Vacarisses, il y a du monde, mais ça va assez vite vu que ce ne sont que des petits lots de quelques palettes à chaque fois.
Je connaissais pas le client suivant, et l'adresse me donne celui d'un magasin de vélos à El Papiol, 3 énormes palettes de jantes de vélos, ça me paraît beaucoup pour un magasin, mais c'est bien ça, il y a un petit dépot derrière. Je connaissais un peu la contre allée pour y avoir déjà pris un bocadillo dans un bar pas loin, et heureusement parce que si j'avais suivi le GPS je serais coincé en bout de contre allée, pour une fois j'ai du bol. Un petit quart d'heure pour livrer, et je file vider le groupage à Castellbisbal. J'avais 11h-13h en creneaun je suis arrivé à midi, l'honneur est sauf.
Bien sûr c'est long à vider, j'en profite pour trier un peu des photos, une fois que ça attaque à vider par contre ça bricole pas, faut que ce soit costaud une semi quand même vu la violence de certains caristes. Un peu avant 15h, c'est vide, j'ai un rechargement à Sant Fost au nord de Barcelone pour La Talaudière. Sauf qu'il y a eu un mega carton sur le contournement de Barcelone, pile vers le pire endroit à Bellaterra ou par là. Map annonce déjà plus de 50 minutes de bouchons. J'hésite à passer par Sabadell, c'est vraiment tordu, me jeter sur les contre allées, mais je vais faire une depression. Finalement, je fais le bandit par la Ronda Littoral, je me suis senti un peu seul. Pas vu, pas pris, ça bouchonne sans plus, à 16h je suis à Sant Fost.
Ce soir j'ai pas envie de me casser la tête à tirer les heures au max et trouver une place vers Narbonne, je fais le touriste et je passe la nuit chez Padrosa, et en plus j'ai pris le temps de bien becter, c'est tellement rare ! Revers de la medaille, il va falloir mettre le reveil tôt demain...
Reveillé bien avant l'heure, l'envie de pisser et d'un café et surtout l'obligation de payer le parking m'ont sorti du camion. Le vent de la mort qui tue n'a pas faibli. Pendant que je buvais mon café, j'observais la faune dans la salle, ça n'arrête jamais ici, ça braille dans toutes les langues. Le vigile est débordé, la nuit doit passer vite.
Je me suis tiré un peu avant 3h, avec 9h01 de coupure, c'est samedi, j'ai un truc urgent à faire, rentrer à la maison. C'est super cool à rouler ce matin vu le peu de monde qu'il y a, et s'il n'y avait pas ce foutu vent, ce serait parfait. Sieste à Montélimar au lever du jour qui est la bienvenue quand même, mais 45 minutes pas plus ! Faut que je me magne de rentrer, j'ai encore pas eu le temps d'enrouler les guirlandes de Noël dehors. Vite vite vite, viens par ici mon échelle !!!
La bise, bon week end et restez au chaud !
C'est toujours pareil le lundi, que je parte tôt ou tard, je me couche toujours trop tard. Hier l'excuse c'était de vouloir absolument voir la fin d'une série Netflix : "The Night Of", il y a que 8 épisodes, mais c'est de la bombe, donc il en manque quand je décolle ce matin à 6h, pile poil pour finir les 45h réglementaires. Ce matin, ça gèle pas à St Peray, le vent s'est ramoli, lui aussi doit approcher la cinquantaine. L'A7 est plutôt tranquille, i y a bien un peu de brouillard givrant sur Reventin, mais rien de méchant, le temps d'un café j'arrive pour 8h à La Talaudière, j'ai coupé par Sorbiers, c'est pas trop autorisé je crois depuis St Chamond, mais ça va bien par là.
Le client me demande d'ouvrir les côtés, mais malgré tous mes efforts c'est pas possible, donc finalement je passe à quai. Du coup j'ai rien à faire, mis à part aller chercher dans un vacarme abrutissant de machines, un café. Il y a des gens qui bossent la dedans toute une vie, je mesure ma chance. Entre temps 3 autres camions sont arrivés, pinaise, le bol ! Une fois vide, je vais pas très loin puisque j'ai du groupage à prendre à St Etienne, à la SCAC, enfin en face. Autant dire que j'ai le temps, je peux même finir ma nuit tranquille à quai.
J'ai dormi une bonne heure quand au reveil j'ai vu arriver un sacré beau gosse avec un DAF. En fait c'était Juju qui venait faire sa douane avant d'aller au Kazakstan de l'Ouest, Lausanne pour être précis. On a passé un peu de temps à papoter covid19, sex and rock n roll. A midi il a sa douane, c'est l'heure ou a commencé mon chargement.
Il reste un peu plus d'un mètre quand c'est fini, j'ai passé 3h58 à quai, Maryan qui a envie de me voir me fait passer par Jarcieu. En fait il avait surtout envie de me caser 2 petits lots pour Barbera et Les Franqueses. C'est bien ça complète la remorque et je peux même me faire offrir le café par cette pince d'Arthur. J'avais calculé de pouvoir descendre jusqu'à Padrosa ce soir, sans même m'affoler. Mais voilà, il y a eu un carton sur la plateforme au Perthus, j'avais juste 2 ou 3 minutes de marge, et en plus en ADR, j'ai pas fait le ouf, je me suis garé au calme aussi au Village Catalan, ça ira aussi bien pour un lundi. 20h30 finito !
La journée attaque par une petite marche à pieds pour aller prendre le café. Mauvaise limonade, c'est fermé la nuit. Le pompiste m'indique de faire le tour ou il y a le sas de nuit. Et la bonne surprise c'est que tout est nickel vu que personne ne vient par là, c'est bon à savoir, même les douches sont accéssibles. Un coup de flotte sur la tronche, je démarre à 5h30. Hier soir ça a vraiment bien dû taper au Perthus, les marques sont encore bien visibles au sol. Le froid est bien present ce matin en Catalogne ; il neige en Grèce, et ici il gèle fort, j'ai entendu à la radio, -5 à Lérida. J'arrive comme une fleur chez XPO à Les Franqueses, je pensais trouver des bouchons, mais non, nickel on va pas se plaindre.
J'ai qu'une seule palette à poser pour Madrid, le plus long c'est de se garer dehors, de marcher jusqu'au bureaux, revenir pour enfin pouvoir se poser à quai. Un peu d'exercice ça fait du bien aussi. De là, je file à Barbera, vu l'heure, je pensais là encore me taper de bon bouchons sur le C17, mais non, c'est nickel aussi, je comprends que dalle. L'accès au client est rock n roll, heureusement je suis pas chargé lourd, la mécanique a pas trop souffert, c'est vraiment des pervers ici avec les devers. J'attends juste mon tour, et je peux me sauver, à 9h30 je suis au groupage à Castellbisbal. Je vais finir par avoir une carte de fidélité.
Vu le volume à sortir, ça a pris un peu de temps, je suis reparti à presque midi, le soleil a fini par réchauffer un peu l'atmosphère, quel bonheur, les montagnes de Montserrat ont repris des couleurs, c'est beau. Je recharge à Castelgalli pour le 76, en passant devant l'usine je vois 2 Bouché, je me dis que ça sert à rien d'y aller de suite, je me gare casser la dalle. J'ai bien fait, quand je sonne, le quai s'est libéré, en 15 minutes c'est chargé, j'ai plus qu'à laisser mon CMR au bureau au chef Javi le temps que j'aille sous la douche.
Je ne sais pas si je vais dans le 76 ou si je pose ça à Jarcieu. Comme d'hab je pars via le C25, ça tire au maximum, c'est très bon pour le rodage. Il y a pas de 500 I Save qui tienne, il doit apprendre la vie ce petit ! Un coup de gasoil en passant quand même à Aiguaviva, et je finis tranquillement mes 4h30. Pas trop le choix pour ce soir avec le plein, je prends aucun risque et je me gare au parking sécurisé à Béziers, ça ira très bien ! 19h30 fin des opération, basta ya !
C'est encore bien rempli quand je me sauve du parking ce matin à 5h. Les routiers hibernent aussi en hiver. Le gros avantage c'est que l'A9 est bien tranquille. Il fait encore un froid de gueux e matin, il y a longtemps qu'on a pas eu aussi froid aussi longtemps, ça va peut être faire caner quelques moustiques. Vu qu'il reste un peu de place dans la semi, j'ai une ramasse qui me tombre sur le coin de la figure à Montmeyran. C'est un petit bled entre Crest et Valence, je joue à domicile c'est facile. C'est un bled ou les camions ne sont pas welcome. C'est très joli les champs completement givrés, mais avec le soleil en pleine poire on y voit que dalle, pas mal de types roulent avec le pare brise à peine gratté, ils doivent avoir autant de visibilité qu'un pilote de char AMX30.
En bougeant 2 palettes j'arrive à faire de la place pour cette longue palette de 3m, il s'agit d'un pont en kit pour un garage dans le 66. ce coup-ci, la semi est bien pleine, je ramène le tout à Jarcieu. Je garde pas non plus le 76, c'est Clestin de retour chez nous qui le récupère. Je passe un moment au bureau, j'étais convoqué pour un entretien d'évaluation, et ouais. J'ai demandé une mutation au bureau pour faire des photocopies entre Kathleen et Mumu, mais d'après Thimotée, ça ne sera pas possible.
Donc, j'ai repris ma prison à roulettes et je suis allé prendre un lot à Margès chez Refresco pour La Roche/Foron. Je sais pas ce qu'il se passe la bas à Margès, mais c'était blindé aux expéditions, et d'après le cariste, c'est une journée à 35 citernes de pulpe à vider. C'est juste énorme. Pour compléter, je vais à Portes les Valence prendre 7 palettes de boissons. Même en étant du coin, je me suis bien cassé la cervelle pour savoir comment acceder à la reception. Je vous rassure, je m'en suis sorti quand même. Retour à Jarcieu, je pose les boissons, je complète avec une pauvre palette pour Sillingy. Vu que j'ai pas grand chose à faire et encore pas mal de gasoil, je reste au dépôt, au moins je case une 11. Je reste un peu sur le quai, je sers à rien, mais faut pas que ça se sache !!
Il meule bien quand je décolle à 5h ce matin, mais il n'y a pas de brouillard givrant c'est déjà ça. A peine arrivé sur St Geoirs la sibérie reprend ses droits, ça brille, c'est bien givré, j'y vais tranquille sur l'A48. Y a des bien meilleurs pilotes que moi sur la glace, je les laisse faire. Avec l'heure qui avance le trafic aussi, mais ça roule quand même bien, arrivé à Annecy il tombe carrement un genre de grésil, c'est très localisé. J'attaque à Sillingy avec une palette de cartons d'emballages. En principe ça ouvre à 8h, mais il y avait un gars déjà sur place pas trop débile qui m'a pris la palette. Du coup, j'ai plus qu'à me jeter dans le bouchon du matin pour Annecy, récuperer l'autobahn et aller charger à La Roche Sur Foron.
Il y a déjà un Roumain avant moi, mais sa commande est prévue pour demain, ils l'ont viré. Pour moi c'était prêt, je repars avec 8 palettes de fûts de pulpe de fruits pour Nissan Lez Enserune. Dans un monde idéal, je serai descendu directement, mais il faut pas déconner, le gasoil coûte 1€65, faut rentabliser. Donc, Maxime m'envoie faire un crochet par Annecy ou m'attend une machine sur palette à ne charger qu'en bâché, bien sûr. Le mec est sympa, il a bien compris qu'on allait trouver une solution. La suite c'est à St Badolph, chez un artisan qui fait du verre special, j'ai 2 grosses caisses à charger dont l'une fait 2m75, 800kg pièce, le tout au Fenwick parce qu'il y a pas de quai. Autant dire, gros moment de stress, il y a même des capteurs de mouvement sur les caisses, jouer les équilibristes avec des risques pareils... On y est arrivés, mais c'était chaud.
Je rentre poser tout ça au dépôt, à quai c'est nettement plus facile, en échange je prends une palette pour Gigean, une pour Narbonne. Comme j'ai un peu de temps devant moi je fais quelques modifs au chaud pour le site officiel Duarig. A 17h je mets les voiles, je visais le parking sécurisé de Nîmes, depuis que c'est payant plus personne n'y va. Greg et Jérémy arrivent quelques minutes après moi, j'ai pas fait le sauvage j'ai été mangé avec eux. Une éternité que j'avais pas mangé dans un resto en France, et toujours cette manie insupportable de devoir s'assoir là ou on te l'impose, j'ai horreur de ça. Je mange ou je veux ! Quand on sort on tombe sur un jeune chauffeur à Philippe Arlaud, c'est Luis-Miguel Rey-Ojalvo, il a du gas oil qui coule dans ses veines. Après quelques photos, il est déjà minuit, le reveil va sonner dans pas longtemps.
Je me tire à 5h pile, les 2 fonctionaires dorment encore. 4€ de parking, ça fait 3 litres de gasoil à peine. Le client à Gigean ouvre à 5h, c'est parfait, j'y arrive à 6h les premiers sont déjà passés, j'ai qu'une palette ça va vite. J'ai largement de la marge pour prendre mon bain au centre routier de Narbonne et faire le client suivant à l'ouverture à 8h. Il y a un Malherbe complet avant moi, le cariste me dit que très exceptionnelement il prend ma palette avant le complet. Une palette avec 5 colis de pub qui doit faire 20kg. Je savais pas s'il fallait que je lui baise les pieds ou lui laisse un billet de 50 balles pour un exploit pareil. J'en peux plus de ces mecs qui se prennent pour des dieux tout puissants.
Je finis enfin à Nissan Lez Enserune, vide et recharge sur place des fûts de banane et de carotte. C'est bien cool dans cette usine. J'ai traversé Coursan pour y aller, je sais pas si j'ai bien le droit mais j'en ai un peu rien à carrer. Comme il reste de la place j'ai un complement à Vendargues, un gros lot de liquides de refroidissement, lave galces, pour vider foulée à Soyons, juste à côté de chez moi. Bien sûr ça rentre au chausse pieds et gerbant un peu des fûts. Je traîne pas, faut que je rentre de bonne heure, on a un décès dans la famille, notre frigo agé de plus de 20 ans a rendu l'âme, il faut vite en trouver un autre.
La remontée est ultra pénible avec un vent de fou.
Bien que je sois à 2km à vol d'oiseau de chez moi, je livre dans un plan foireux que je ne connaissais point. Au bord de la N86, il y a un gros restaurant, il faut passer par le parking du resto blindé, et derrière dans une vieille usine de Pyrite fermée depuis des décenies. Les emprises de la mine servent encore de stockage, c'est bien aussi. A 16h je suis à la maison, vite vite vite !!! Bon weekend au chaud devant une choucroute, je vois que ça !
L'été approche, ce matin, pas besoin de gratter le pare brise de la voiture pour aller bosser. En même temps, j'y vais à pieds donc c'est pas grave. J'ai la grande forme ce matin, manger des yaourths frais c'est vraiment génial. C'est encore rempli de coucroute que je décolle à 5h. Ce matin, il s'agit de bien se concentrer et ne pas prendre l'A7 direction le sud, non, cap sur Grenoble. Il faut pas partir bien plus tard, quand je passe la rocade à 6h30 ça commence déjà à bien se charger. Ensuite c'est tranquille jusqu'à la Roche/Foron ou je me pointe à 8h15. Il caille encore bien ici, à ce qu'il paraît il devrait même neiger un peu. Mais pour le moment ce qui m'interesse c'est de vider mes fûts de banane et de carotte. Il y a un camion en train de vider déjà, un autre en attente. Je sais pas ce qu'il y a eu vraiment, mais le chauffeur d'avant moi et le cariste se sont mis une engueulée monumentale sur un quiproquo, le tout avec des mots bien racistes, ouh la la, c'est lundi le gars, tranquille !!!
Pour ma pomme ça a été rapidos, sans stress. Retour sur mes pas, il pleuvasse direction Chambéry. Je me paye un petit café quand même en route, on est pas des sauvages. A 10h30, je me pointe à l'usine de sirops, ça sent tellement bon la dedans qu'on retomberai vite en enfance. J'ai 3 palettes à prendre pour la Catalogne, le sirop c'est lourd, plus d'une tonne la palette. Je pensais continuer la ramasse, mais non, je rentre direct au dépôt sous une pluie toute finette, decelle qui te transforme un camion tuning en camion du Kazakhstan. Je prends 8 grosses palettes pour Grannollers, Dylan est là, je peux voir son taxi de près, il a une bonne gueule, Dylan aussi.
Pas de temps à perdre aujourd'hui, la ramasse suivante est au fin fond de l'Ardèche. J'ai pas trop le temps d'étudier le sujet. La pluie s'arrête juste après Valence, normal. Le client arrête à 16h, j'ai un gros lot à prendre pour le nord du 08 Espagnol. Par chance ça roule plutôt pas mal cet après-midi, il y a même personne pour traverser Vogue Gare, il faut dire aussi que le dernier train y est passé depuis un sacré moment, quel massacre. J'ai fait beaucoup moins le fier arrivé au croisement de Berrias. C'est marqué interdit au 10T sauf livraisons. Je vais un peu plus loin des fois qu'il y a une autre route, je fais 3 ou 4 km, y a rien je reviens sur mes pas. Alors comment dire ? C'est très joli Berrias, mais à vélo ou à pieds. En semi il faut pas y aller. Le peu de voitures que j'ai croisé ça a été une cacatastrophe, 1km à droite après le village il y a l'usine.
C'est bizarre cette grande usine au milieu de pas grand chose. Il est loin le temps de l'elevage des vers à soie. Ils sont plus très nombreux à bosser ici. En 10 minutes c'est chargé, j'ai finalement compris le bon itinéraire qui fait pas loin de 10km de détour. Avec 8h50 de volant, je coupe sur place, j'aurai pû faire 11h de repos, mais vu les horaires de demain, c'est pas possible, il va falloir faire tourner les bielles !