Carnet de bord de Décembre 2020 | Partager sur Facebook |
45h de coupure bien humide ce week-end, ça fait demarrer à 8h40. Il a tellement plu que ça a passé par le joint du toit ouvrant et s'accumuler dans la garniture des coffres, ça pisse dès que je bouge le camion, j'ai envie d'étrangler celui qui m'a changé le toit ouvrant. Bien sûr, pas le temps de passer montrer les dégâts chez Volvo. Niveau isolation, je suis pas tombé sur le bon cheval.
C'est nickel pour sortir de mon bled, je me suis annoncé pour 11h à Salon, ça devrait le faire. L'A7 est plongée dans le brouillard, c'est gavé de monde sur la route. Quelque soient les conditions ce matin, elles seront toujours meilleures que celles qui attendent les copains montés en GB cette semaine et qui risquent bien d'être pris en otage par une décision plus politique que sanitaire en les empêchant de revenir en France à la veille de Noel, la logique, l'honneteté aurait voulu d'empêcher les gars aussi de monter non !? Bloquer des heures voire des jours sur la M20 sans sanitaires, sans rien c'est quand même bien la demonstration encore une fois du mépris affiché pour les "héros" de la 2e ligne.
J'arrive pile pour 11h à Salon, ça bricole pas, 20 minutes pour vider à quai. 500m à vide pour recharger chez DHL dans la même rue. Pendant que j'attends un quai dans le local, arrive un Lituanien. Le vigile l'envoie chier comme une merde, "tas RDV à 10h demain". J'ai pas pû m'empêcher d'ouvrir ma gueule, un peu d'humanité merde, c'est Noël dans 2 jours, si ça se trouve il a des gosses ce mec ! Même si c'est vrai, il y a la logistique, les RDV, on s'en fout, on est des humains, pas des animaux. Il a rien compris, lui il est vigile, il ouvre la barrière, c'est pas son problème, si ça lui va pas au Lituanien, il a qu'à aller voir la direction voilà. Quai 28.
La commande était prête, je suis resté 15 minutes à quai, juste le temps de tirer le câble TIR, bon, c'est pas pour la GB, mais il faut plomber. Je monte direct sur METRO Sassenage, j'ai RDV demain à 7h, il y a le temps, mais bien sûr je tente quand même. 30 minutes de pause à Montélimar en montant histoire de remettre les compteurs à 0, je fais un appoint de gasoil à Alixan, ça sonne le creux.
Vu que j'ai du bol, que je suis pas Lituanien, j'arrive à vider ce soir à Sassenage, ils étaient pas trop chauds, et finalement, ils s'y sont mis à 4. Ma commande devait être livrée ce matin, puis reportée à cet après-midi, puis pour demain matin, les mecs ont rien compris, moi non plus. J'ai mon rechargement à Epierre pour demain, ça m'avance bien cette histoire. Sur Grenoble ça bouchonne à mort mais je m'en fous, j'ai le temps, à 18h30 je me gare au calme devant l'usine, je me sens comme un tire au flanc en repensant à mes collègues en GB.