Carnet de bord de Novembre 2020 | Partager sur Facebook |
Pas de départ au milieu de la nuit, ce matin, ça démarre comme tout le monde à 7h30. Les gosses reprennent le chemin de l'école, et les travailleurs celui de l'usine, c'est le confinement 2.0 qui redemmarre pour plusieurs semaines parait il. Pas trop de souci pour sortit de mon village préféré, 25 minutes plus tard je suis chez le client à Tournon, il y a déjà un camion avant moi. J'apprends en m'enregistrant que je ne suis pas prioritaire, qu'il y a un XPO avant moi, mais qui n'est pas encore arrivé. Alors j'attends, comme un idiot, sans trop d'informations parce qu'il n'y a personne au bureau. Finalement, c'est un chef qui s'est occupé de mon cas, d'après lui, le cariste qui devait me charger fait les chargements qu'il a envie, et visiblement, le mien ça le tentait pas. J'ai quand même moisi 3h10, mais du coup, la consolation c'est que j'ai déjà une 11 de validée.
Je finis par repartir de Tournon, sous prefecture de l'ardèche un peu avant midi. Frigo réglé sur +20, ce sont des bobines de plastique qui n'aiment ni le froid, ni le chaud. Etant donné qu'il me reste environ 84cm de place dans la semi, mon bon chef me fait passer par la kommandantur. Sur la N7, c'est assez tranquille, c'est pas désert, ça roule cool.
Sur le quai, j'ai 3 tourets de fibre optique à prendre pour le 59, en faisant un peu de Tetris, ça rentre pile poil, et ça complète bien le voyage. Je profite pour recompleter mes pleins, et gooo ! Dans ma lancée, je me suis retrouvé à Solaize, au départ je voulais prendre le periph, et puis ça freinait sur la bretelle, alors j'ai continué tout droit pour me retrouver par inadvertance à l'insu de mon plein gré sous le tunnel de Fourvière, du coup et comme il était 14h, je me suis arrété au calme à l'aire des Chères pour casser la croutas rapidos.
Une fois passé Villefranche, Belleville, il y a bien plus que les camions et assez peu de bagnoles, disons le tout net, c'est plus que peinard. J'ai fait mes 45 après Pouilly, le tout accompagné d'une petite sieste bien tranquille.
Oui, c'est pas souvent que je prends l'A6, mais j'avais calculé que pouvais passer au dessus de la capitale ce soir, et surtout en dehors des heures de pointe. J'essuie une bonne averse après Auxerre qui nettoient bien comme il faut le pare brise. La Francilienne passe crème, comme prévu, y a du monde, mais ça roule. Par contre une fois sur l'A1, les parkings sont archi plein de camions, je me dis qu'il va falloir être un peu moins débile que la moyenne, donc, je suis sorti à Senlis, juste derrière le péage il y a un ZI, j'ai tenté, j'ai bien fait et mon frigo ne va géner personne. 21h30 fin des opérations avec 8h40 de volant, ça va aller !
La zone commence tout juste à s'animer quand je décolle de ce très bon plan tranquillos parking à 7h du matin. En 5 minutes je suis au péage, ou il y a encore un sacré paquet de collègues empillés les uns sur les autres, les routiers c'est comme les camping caristes, il faut toujours qu'ils se regroupent en meute pour dormir. Mais j'avoue que ça m'arrange bien cette situation, pourvu que ça dure ! Il fait pas chaud, mais franc beau sur la Picardie ce matin, c'est vraiment joli l'A1 finalement. je reste pas longtemps sur l'A1, premier arrêt à Roye histoire de me laver la tignasse, et prendre un café à la machine vu que le bar est fermé.
Quand je repars, je passe un coup de fil à mon client de Gravelines. Livrer dans les centrales electriques, c'est en principe pas marrant, mais là, je dois livrer en zone exterieure, c'est déjà ça. J'attrape quand même une averse entre St Omer et Gravelines, sinon, c'est pas vraiment un passage dans le 59, la centrale est vraiment au bout du monde, à la plage, mais j'hésite quand même avant de mettre mon string et sortir la serviette de bain, vaut mieux que j'aille livrer avant. Il y a de la place au large ici, mais l'accès aux containers de stockage est bien merdique, j'avais encore jamais vidé des tourets au hayon, on en apprend tous les jours, mais ça se fait en étant prudent quand même. Le client était coincé par le gardien, du coup j'ai bien fait de m'avancer, j'ai eu droit à un café quand même, c'est bien gentil !
Il est presque midi quand je repars de Gravelines, tout shuss direction le Shuttle. Il y a quelques migrants qui marchent comme des zombies le long de l'A16, j'ai de la peine pour ces gens. Je ne suis pas le seul aujourd'hui à avoir eu l'idée de passer par le tunnel, il y a un sacré paquet de camions, avec de la patience j'ai mis 2h pratiquement pour arriver dans les lignes, au final ça a pris 3h30 pour débarquer côté britanique. Y a eu mieux, mais il y a eu pire aussi.
Je passe pas trop mal le M25, j'ai eu le premier bouchon arrivé au niveau de Cobham, mais rien de méchant, ça frenouille et ça repart assez rapidement. Les anglais ne sont pas confinis encore, mais ça va venir jeudi je crois. En attendant, ça a roulé au taquet une fois sur la M40, jusqu'à Birmingham, j'ai eu la trouille de ma vie, une femme a tout coupé au dernier moment depuis la 3e voie vers une sortie, j'ai planté à fond, même pas eu le temps de klaxonner, heureusement, il y avait personne derrière et c'était sec ! Mine de rien, j'ai à peine 4h de volant depuis Folkestone quand je me pointe chez Omnium Plastic à Coleshill, c'est ouvert, je vais voir à tout hasard. Il y a personne pour vider, mais je peux squatter le quai, no problem ! C'est vraiment du bol, et rare ici !! Le must, c'est qu'il est 20h quand je ferme ma session, pile poil pour valider une 11, re coup de bol !
Entre le bruit du frigo et le balais non stop des chariots élévateurs, j'ai pas super bien dormi, mais c'est toujours mieux qu'un layby tout pourri le long d'un 4 voies. Ils ont du mérite les chauffeurs qui vont en GB chaque semaine quand même. Comme prévu le cariste vient à 6h, j'ai juste à ouvrir les portes et mettre un cadenas sur la main rouge de la semi pour qu'il puisse ouvrir le quai. En 30 minutes c'est vide, mais j'attends 8h pour décoller vu que je n'ai pas eu d'infos hier soir.
Finalement, il n'y a rien d'affolé, j'ai une palette à prendre à Worcester, à 70km d'ici, qui ne sera prête qu'a 10h. J'ai donc largement le temps d'aller me prelasser dans la magnifique douche ultra propre au Hopwood service de la M42. J'ai surtout au du bol que je sois passé après le rush du matin et le gars du service de nettoyage. Hier soir j'avais croisé quelques saleuses, c'était pas pour rire, ce matin ça gelé dans le quartier, ils sont au top pour ça au moins les anglais.
C'est donc sous un joli soleil que je me radine à Worcester, pour charger ma palette de St Vulbas. Ici on fabrique des adhesifs de protection, la palette est sur la filmeuse quand j'arrive, tutti va bene comme on dit à Worcester. Cariste sympa, une photo souvenir et Lucas m'envoie la suite. Je charge dans une centrale d'épuration au croisement le la M3 et M25. Je me demande bien par ou je vais y aller. Plutôt que de revenir sur mes pas, je passe par Gloucester pour rejoindre Swindon et la M4, j'adore cette route et il y a longtemps que je n'y suis pas passé, en plus ça fait gagner 16km. Le plus compliqué c'est après Bracknell, je finis quand même par trouver cette satané station, tout autour il n'y a que des quartiers plus chics les uns que les autres, il y a du fric dans le coin.
Lucas m'avais annoncé un chargement au hayon, je pensais à des emballages vides, ou des IBC entammés, non, non, c'est des big bag de dechets, et 26 ça ne rentrera jamais d'autant qu'au transpal et au hayon on a moins de force qu'avec un Fenwick et un transpal electrique. Il m'a fallu quand même 1h30 d'efforts dans le hangar poussiereux, j'étais mort à la fin. J'ai chargé 23 big bag, je pouvais pas mieux faire. Il y avait bien un Manuscopic, mais pas les clefs. Le gars était sympa, il m'a un peu aidé c'est déjà ça.
Le plus compliqué d'ici reste de retrouver le bon chemin pour recuperer la M25 ou ça commence à serieusement se charger. Merci Map, et merci aussi de m'avoir évité 15 minutes de bouchons sur la M26, j'ai fait le tour, nickel. C'est une fois à l'embranchement du Tunnel que ça merdait grave, j'ai mis pas loin de 2h pour arriver au bout, mais pas d'attente dans les files, embarqué direct. La navette était loin d'être complète, on perd tellement de temps que les trains partent à vide ! Il est 21h14 quand je débarque, et c'est la bagarre pour aller se garer, il me reste de l'amplitude, je peux rouler tranquille, bien qu'encore pas remis de ma ramasse de big bag. Il est 22h45 quand je me pose à Arras, sur le parking des cretes, mais je vois pas ou elles sont, d'ici on voit pas les Alpes.
Michel Galabru aurait dit, "c'est le nooord", et je ne l'aurait pas démenti, il caille sa race ce matin. A 8h je decolle et on ne sait toujours pas si c'est Trump le débile qui a gagné ou Biden le vieillard, qui sera le prochain bigboss de la world company ? C'est donc dans le brouillard de l'A1 que j'écoute les informations du service public à la radio. 52 minutes plus tard, je me pose au centre des routiers internationaux à Roye, le parking est bien vide, il y a de la place et de l'eau chaude et même une paire de pompes de sécu taille 44, juste pour moi.
Je ne me suis pas éternisé non plus, on sortant, je me suis eclaté la main contre un presentoir, j'ai rien cassé, mais on a rigolé avec la fille du magasin, je remarque qu'avec le masque on est moins habile, c'est pas la première fois que ça m'arrive, par exemple, j'arrive pas à faire une manoeuvre délicate avec le masque. Et vous ? La traversée de la capitale passe au vert quand j'arrive sur Senlis, impeccable, A86 tout shuss, puis juste un petit ralentissement après Rungis, bref que dalle. Au final, 4h20 pour arriver sous les éoliennes à Auxerre, pile poil l'heure de becter, 30 minutes, pas plus.
Je peux continuer ma sieste digestive sur l'A6, c'est vraiment tranquille cet aprem, et c'est exactement ce dont j'ai besoin : du calme. Je voulais tenter de livrer la palette de St Vulbas aujourd'hui, il n'y avait pas de stress, ça receptionne jusqu'à 21h, mais il faut arriver avant bien sûr. Du coup, je suis large, je pose la palette, une dernière coupure, et je passe Lyon par le periph, fluide à 18h30, pas de bouchon à Givors, il est même pas 20h quand je me pose sur le parking à SNF Andrezieux, impeccable, ce fût un jeudi optimisé.
Dès 6h du matin, ça s'agite autour de mon camion, l'usine se reveille doucement et moi aussi. Le te mps de m'envoyer un petit dej, je file jusqu'au poste de garde, ou ça ne fait encore pas la queue, faut pas se louper, c'est 2 par 2 au bureau. Mon numéro de commande est bon, mon profil est enregistré dans la base de données, veut vert, je peux rentrer vider au quai D1, histoire d'être précis, en 18 minutes c'es vidé, ça fait la balance avec le temps que j'ai mis pour les charger.
A partir de là, je quitte ma casquette d'international trucker, pour celle de chauffeur de ramasse de base. J'attaque dans le zone en face, pour la forme j'ai fermé les portes, j'aurai pu me la jouer chauffeur de ramasse catalan, la commande est presque prête, ça traine pas. De là, je vais encore 3km plus loin chez XPO prendre le complement de commande pour Le Vigan. La suite est au Chambon Feugerolles avec une caisse pour la GB dans une bonne vieille usine typique du 42, avec des vrais ouvriers. Il reste encore 4m, je prends plein sud, direction St Clair Du Rhône, une ramasse de cartonnages pour le 41, et une autre avec 1 palette pour le 78 et une pour Milano. C'est Maxime qui met le point final à cette tournée de ramassage à Chanas avec un lot de 7t de ferailles sur 3m, j'ai cru y laisser ma santé avec le transpal à main.
Retour à la kommandantur, ou je passe Sous-Chef de quai une bonne partie de la fin d'après-midi. Au final pour lundi, ça sera un Alès-Le Vigan, c'est cool ! A 20h30 je me gare à la maison, ma télécommande ne marche plus, même en changeant la pile, bizarre !! Bon week-end, gros mimis avec de la distance, soyez prudents !
Il pleuvasse ce matin quand je décolle à 5h de mon douillet domicile familial. Si j'ai réglé mon souci de télécommande de camion samedi, ce matin, c'est la télécommande du portail qui déconne. J'ai le covid de la télécommande ces jours-ci. Bien sûr je vois que dalle pour taper le code, et mon téléphone est enfoui au fond de mon sac, pas de doute, c'est lundi. Sur St Peray ça se bouscule déjà pour travailler et l'A7 est déjà bien chargée, ça roule, ça roule !
Je ne reste pas longemps sur l'A7 que je quitte à Bollène afin de repasser de l'autre côté du Rhône pour rejoindre Bourg St Andéol et la route d'Alès. Il pleut, il fait nuit, les arrêts de car commencent à se remplir d'écoliers, il faut être très prudent et essayer de ne pas être trop ébloui, c'est la pire heure du matin je trouve, la plus traitre. J'arrive un peu avant 7h30 à St Christol Les Alès pour vider mon 1er lot de 8 paletttes. Il y a un complet à vider à quai, un autre qui attend pour charger complet aussi, mais les quais sont en rade d'electricité, mais dans une vie antérieur j'étais légumier et donc, j'ai ma plaque en fibre de verre dans le coffre à palettes, en 5 minutes c'est fait ciao les amis !
L'étape suivante est au Vigan, d'ici il faut couper à travers, c'est très joli mais pas forcement très roulant, et surtout il faut éviter Anduze, je passe par Tornac et Durfort. C'est la première fois que viens dans le coin depuis les inondations de l'Herault de la fin septembre, c'est vraiment très impressionant, les berges portent les stigmates de la crue et certaines maisons aussi. C'est pas le beau fixe niveau moral chez well, les ventes se sont écroulées depuis la deuxième vague, ça sent le chomage technique à plein nez ici.
La suite est à Beziers, là encore depuis Le Vigan, il y a guère d'options, je choisis le centre de l'Hérault par Viols le Fort, je connaissais pas et c'est vraiment la plus belle partie du departement N°34. Malgré tous mes efforts, j'arrive à 11h50 à Béziers, c'est trop tard pour charger. A 13h30 ça rattaque, j'ai 4 palettes ADR pour la Corse à charger, bien sûr c'est pas moi qui vais livrer. Il ne reste plus qu'un complément à prendre à Montfavet, la rocade d'Avignon passe encore pas trop mal, et il y a enfin un brin de soleil. Je finis mes heures à Montélimar, avec les travaux à Bollène j'ai paumé un peu de temps, 9h04 quand je me pose, tant pis, mes reservoirs sont bien pleins, c'est pas le moment de prendre des risques supplementaires et puis je valide une 11, ça va c'est cool !
Quand je demarre ce matin un peu avant 7h, ça se bouscule pour sortir et j'ai un petit mot sur le pare brise, c'est Adrian garé un peu plus loin qui m'a fait une blagounette ! J'ai plutôt interêt à avoir les yeux bien en face des trous ce matin, j'attaque chez Agriates à St Rambert, c'est bien hardos pour rentrer chez eux, il y a moyen de bien tout rogner et faire la fortune du carrossier local. Mais Louis connait les combines pour rentrer et sortir de chez lui, j'ai même le café offert. Ils sont bien les corses !
La suite est à St Victor de Cessieu, au nord de La Tour du Pin, bien sûr je coupe à travers, ça me fait passer par le dépôt, pile poil pour la douche. Ensuite bien sûr le coupe par la brousse, La Côte St André, tout ça, il doit y avoir des champignons en ce moment, mais j'ai pas trop le temps. Juste avant St Victor il y a des travaux sur un pont, c'est marqué travaux à 1km, je ne me méfie pas, mais juste avant, il y avait aussi un pont en travaux, j'ai pris le coup de raquette de l'année, tout a voltigé dans la cabine, j'ai même trouvé des trucs dont j'ignorais l'existance dans ma cabine ! Le cariste est occupé quand j'arrive chez le client, j'en profite pour tenter un peu de rangement, il y a du merdier de partout.
De là, une fois vide, je vais à Crolles tranquille, parce que c'est mort pour charger avant midi. Il fait si beau et doux, qu'on se croirait au printemps, on a du mal à croire qu'on est en pleine 2e vague. C'est même tellement incroyable que sur Grenoble ça roule normal, de toutes façons, il y a aucun contrôle c'est vraiment nawak ce confinement. Je complète vite fait à St Egreve, et je rentre au dépôt ou ça ressemble un peu à un vendredi, sauf que c'est un mardi. J'attends un bon moment un lot que Greg le millionaire en kilomètres m'amène, et puis finalement vu que j'ai un peu de place, mon chef me rajoute du Vendargues, du coup demain, c'est repos vu que c'est férié !
20h30, je me radine à mon maison, impecc !
Il faut se remettre à l'ouvrage comme un lundi, c'est mortel, même en partant à 4h30 ce matin, dans un gros brouillard en vrai comme au figuré, mais ça ne dure pas longtemps, de l'autre côté du Rhône il fait nuit aussi mais clair. L'autoroute est bien chargée de camions, il y a son lot de pénibles ce matin, il faut faire avec, sans s'enerver, ça sert à rien. Comme d'accoutumée, ça roule mieux sur l'A9, je me suis fait juste insulter par un mec en 4 roues vers Nimes, j'ai pinaillé longtemps pour le doubler jusqu'à ce qu'il rattrape un autre camion plus lent, je le voyais lever les bras au ciel en dodelinant de la tête, alors, j'ai freiné, il a déboité, mais il est resté bien con, quand je l'ai doublé pour de bon après, il a même pas tourné la tête, c'était trop drôle.
Arrivé à St Aunés, je me tape le feu orange qui passe vite au rouge, arrété juste après la ligne, j'ai vu les 2 flash, on verra bien la suite s'il y en a une. A 7h je vide chez le marchand d'articles de sport à Vendargues, c'est pas encore Amazon ici, ça va super vite. Quand je repars ça commence à bien se charger sur la 113, mais je m'en fous, je suis dans le bon sens, je trace jusqu'à La Palme Beach, sieste méritée de 30 minutes.
La suite est facile, le gros lot de cartons chez Haribo c'est beau la vie des dentistes à Banyoles, et encore des articles de sport pour un autre concurent qui fait rigoler Amazon à Celrà. Le plus rapide sera le DHL Express à Santa Perpetua, 5 minutes à quai, ça a pas bricolé. J'ai comme l'impression que le confinement est fini en Catalogne, ça bouchonne de partout, et ça roule n'importe comment, il y a des mecs surexcités dehors. Bref, il faut avoir les yeux de partout. Je recharge au pain à El Prat, j'ai un quai direct, mais le chargement est bien longuet, j'ai fini il était plus de 17h, j'ai donc pas insisté, de toutes façons j'avais mes 8h de volant, je me suis garé devant avec le frigo à fond, pas la peine de se prendre la courge.
On dit bien que ça porte malheur d'être surpesticieux, toutefois, je suis sur mes gardes en démarrant ce matin à 3h. Il faut reconnaître que le Poligono est assez tranquille, je suis pour ainsi dire tout seul. Il n'y a guère que sur l'Ap7 que ça bouge, passé Barcelone, c'est peinard il ne reste plus que les légumiers du sud qui roulent au taquet, enfin à 93. Si on met de côté quelques nappes de brouillard venues lêcher mon parebrise, il ne se passe absolument rien, j'arrive comme prévu pour 6h à St Feliu d'Avall, mais bizarement, il n'y a personne. En principe ici, ça s'anime dès 2 ou 3h du matin, c'est assez bizarre. Pourtant, c'est pas férié, à moins que l'on m'ait menti. Donc, j'attends un peu, et puis je règle le reveil pour 7h.
Finalement, une voiture est arrivée à 7h justement, c'est un chef. Bien sympa, j'ai eu le café offert, et j'ai appris qu'en fait c'est fermé le lundi et le vendredi ici, vu la grosse baisse d'activité à cause du Covid bien sûr. A 8h c'est vide, j'ai plus qu'à revenir sur mes pas vu que je recharge à Juia, ou Grouik Land si vous êtes un ancien et fidèle lecteur de ce torchon. Il y a bien longtemps que j'avais pas été charger du cochon. De ce que j'ai compris, les chinois en achètent beaucoup, et ils sont les premiers servis. Es ce que le porcelet Aragonnais qui pateauge insouciant dans la boue se doute qu'il finira peut être en porc au caramel à Shangaï ? Es ce qu'au moins, il sait ou c'est Shangaï ?
Je pensais moisir un moment à Juia, comme au bon vieux temps, mais pas du tout, à même pas midi je repartais avec 15 CMR sous le bras. Le truc qui arrive jamais ici, il faut que ça tombe aujourd'hui, un vendredi 13, alors que du coup je l'avais pas calculé comme ça et que je vais être niqué à cause de l'amplitude. Si j'avais sû je serai parti à 5h de Barcelone, et ça l'aurait fait, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver dans ce métier.
Du coup, je remonte tranquille. J'ai coupé à travers par Ultramort, le genre de bled dont tu peux pas oublier le nom, c'est juste à côté de Ulla, ne cherchez pas sur la carte, il manque Ulla. Un arrêt beauty chez Padrosa, on sert le café sur une table, c'est comme au comptoir mais plus petit. Je ne m'attarde pas, et monte tranquillos à l'économie d'énérgie, on s'est mis d'accord pour demain 5h à Pont de l'Isère, c'est calme sur l'A9, ça fait du bien. J'ai juste été surpris à Ambrussum ou il y a une sortie obligatoire par la station pour un contrôle des douanes, ils ont vu ma sale tête et m'ont fait dégager, pourtant je sors de la douche ! A 17h je me pose à Tavel, sur les places sans voisin, comme ça le frigo derangera personne, demain, grasse mat jusqu'à 3h !
Le reveil m'arrache d'un cauchemard ou j'étais grave en retard, mis à part ça, je suis pas un mec traumatisé !! Il est 2h30. Je serai bien resté au plumard, mais on est samedi, il faut pas déconner. La journée ne sera pas bien longue, c'est déjà ça de pris. J'arrive chez Vivarais un peu avant 5h, le temps de trouver un quai dispo, un transpalette et vider, ça prend un petit 3/4h à naviguer au milieu des bouts de viande.
Aussitôt vite, je traine pas, je monte direct à Jarcieu histoire de rincer le plancher gorgé d'hémoglobine. Stéphane mon patron insomniaque arrive quand j'ai fini mes pleins, j'ai juste à charger un lot à livrer lundi à Bren, me faire payer le café et me rentrer tranquillos à la maison par la N7 ou se mèlent des gens bien mouligasses avec des tarés qui se croient tout seul, il est 9h, impeccable ! Bon week-end les amis !
Il a fait un orage de ouf cette nuit, mais ce matin, le soleil est là, tant mieux. Je démarre tranquille à 7h15, ça se bouscule pas au rond point de St Peray. Pour aller à Bren, le mieux c'est par Pont de l'Isère, sauf qu'il y a le barrage à passer, ça croise pas, et si tu ne t'impose pas, tu peux y camper un moment avant que quelqu'un te laisse passer. Je finis par arriver tant bien que mal chez Perrenot un peu après 8h, il y a déjà 2 camions avant moi. Mais j'ai du bol, car le premier vide au frigo, donc, ça ne me concerne pas, et le second recharge ici, sauf qu'il attend des palettes qui sont dans mon camion, et moi aussi je recharge ici pour Cavaillon, on se met d'accord avec le jeune sur le quai, je bouge les palettes, il pointe, en 1h c'est plié.
Retour à Jarcieu city via Claveyson, St Sorlin, c'est bien les lundis matins sur les routes de la campagne, et après la pluie, avec le soleil, les couleurs sont encore plus belles, l'herbe est si verte que ça donnerai presque envie de la brouter. A 3 avec Damien et Anthony, on ne met pas longtemps à vider le complet d'épicerie, et ensuite, je décroche, une bachée, déjà chargé m'attend sagement.
Pour le coup, c'est Philippe Giraud mon chef pour ce voyage destination un pays exotique, le 92, Nanterre, prefecture. Philippe qui en a vu d'autres me previent que je vais bien me faire caguer pour y aller, c'est au pied des immeubles dans une boulangerie, j'amène tout le matos. Il a passé un moment sur Map à regarder comment s'y rendre, mais il n'y a rien d'évident.
Je ne m'éternise pas, je grimpe le plus haut que je peux de mes 4h30, depuis Bren, ça me fait arriver à Avallon. Il y a bien eu quelques averses mais rien de méchant. Aussitôt le frein tiré, je regarde Map, et je vois rien de bien excitant pour aller livrer, il n'y a rien qui va bien, tout est fait pour que ce soit compliqué, le seul truc que je vois, c'est de prendre une rue en sens interdit sur 100/200m. En route, j'appelle le destinataire, on se donne RDV chez GEFCO à Gennevilliers pour 19h, l'ami Pascal, m'a gardé une place au chaud sur le parking. Mis à part sur les quais de Seine, j'ai eu aucun bouchon, ça roule quand même moins que d'habitude.
J'ai juste le temps d'aller faire un mimi à Pascal, le client arrive, on va reperer les lieux avec sa bagnole pour demain, et c'est bien trompeur Map, c'est encore pire en vrai ! Mais on va opter pour le sens interdit, ça sera bien plus facile. Retour au camion, il faut rester zen en regler le reveil sur 5h !
Avant de décoller et histoire d'être bien reveillé je fonce à la douche de GEFCO 92, je menvoie un café, et je ripe, il est 5h45, autant dire que je fais une gueule de Nanterrement tellement que je me dis à quel point je vais miserer ce matin. 25 minutes plus tard, je suis au point de RDV, un peu en avance. Mais il est tôt, la préfecture du 92 dort encore sur ses 2 oreilles. Dès que Mamoud arrive sur place, il me fais sonner le téléphone, et j'enquille à l'aveugle la rue de Courbevoie en sens interdit, ça passe OUF, reste ensuite le délicat rond point avec ses hautes bordures et piquets le long du trottoir, poco à poco, ça passe fin après quelques manoeuvres de l'extrème, et je me mets en place.
Au final on aura mis 5h bien tassées pour tout vider, le vrai plan galère de 2020. La boulangerie est en sous sol, il y a des escaliers, on aura bien transpiré, à faire des allers retours et bouger tout le matériel, la semi était pleine comme un oeuf. Le pire c'est le trafic dans cette rue pas large, et la patience légendaire des francilliens, ça klaxonne, parfois ça roumègue, ça fait la gueule, Yohan le pilote du Manuscopique se sera bien fait caguer aussi vu le manque de place. J'ai mis un bout de temps avant de trouver un endroit pour faire 1/2 tour, j'y suis allé au culot, j'ai démonté les quilles en feraille qui empêchent le stationnement devant la mairie, et j'ai pû manoeuvré à l'aise, je pensais prendre une brassée, mais personne n'est venu voir ce qui se passait, bien sûr tout a été remis en place.
Entre temps, mon programme a changé plusieurs fois, je devais faire un tranquille Poissy-St Priest, puis un Beauvais-Bourges en ADR, et finalement je fais un supplementaire messageries, Gennevilliers Longvic, comme ça, je fais payer le café par Pascal le Negrier qui aurait aimé savoir si j'en ai bavé aujourd'hui, la réponse est affirmative, mais content d'avoir fait le boulot et rien plié, pour une fois.
Plutôt que de revenir par les quais de Seine pour une fois que je suis pas en ADR, je coupe par Clichy, c'est vraiment magnifique, le prepiph est presque fluide, ça c'est encore plus magnifique. Pause café à Auxerre, normal, je débarque à Longvic à 20h. Il me faut decrocher à quai, et aller me garer au calme au fond du dépôt, ce soir, pas besoin de berceuse !
Il caille, il y a de bouillard, j'ai longuement hésité avant de mettre en route ce matin à 5h02. J'avoue j'ai pas fait le héros, je ne suis pas allé faire le tour du batiment à pieds pour attraper un café, ni prendre mon bain avant de partir, j'ai fait mon fénéant, et suis allé atteler direct la semi qui m'attendait bien sage.
Ce matin, il y a toujours la RCEA marqué fermée, et il se trouve que je dois aller recharger à Avermes, Moulins quoi. Et aussi bête que celà puisse paraitre, j'ai pris ma carte pour faire Dijon-Moulins, le genre de trajet que j'ai jamais fait de ma courte vie de conducteur de camion. Finalement, entre l'option suivre la déviation de la RCEA coincé au milieu d'une ribembelle de mecs paumés qui avancent pas ou passer par une route un peu plus touristique, le choix est vite fait. Je quitte donc l'autopista à Beaune, et c'est bien balot qu'il fasse nuit et brouillard, parce que je pense que c'est pas la route la plus laide de la terre, La Rochepot, Autun, puis atterissage à Bourbon Lancy, après c'est tout droit, je me radine un peu après 8h à l'usine Poclain.
Il y a 2 voyages de déchets cette semaine, j'ai droit à celui qui est pas ADR et qui est pas lourd, que des fûts vides à détruire, impec. Descente en mode retraité en camping car, avec passage par Lapalisse vu que la déviation est coupée, ça rappelle de bon souvenirs, arrêt douchas à Roussillon, l'eau est pas chaude, mais on peut pas raler vu que c'est gratos. Du coup, je me pointe avec 2h d'avance sur le RDV à Salaise, mais coup de bol, il y a personne, je passe direct. Une demi heure pour vider, et de là, je vais recharger un complet de boissons à St Rambert, je ramène le tout chez Duarig transports à Jarcieu.
Dans la cour c'est autant blindé qu'un vendredi, sauf que c'est mercredi. Je pose la taut pleine, et je reprends mon frigo vide pour recharger un complet de boisson encore, avec la confinement ça doit picoler à mort, c'est pas possible autrement ! Emeric le drômois me file un coup de main, un coup de gasoil, et je termine ma journée à Genay dans la ZI avec 8h58 de volant, il est 19h20, il y en a bien assez pour aujourd'hui non ??
C'est bien quand on est au calme pour dormir, mis à part quelques excités de la nught qui passent dans la rue à la régule, RAS. A 4h21 je démarre la journée, c'est bien calme et l'A46 est ouverte, je ne boude pas mon plaisir, 3 minutes plus tard je suis à 90kmh, tout va bien. Les premières gouttes de pluie arrivent sur mon pare brise du côté de Dijon, et ça tourne vilain ensuite, avec un vent de fou sur le plateau de Langres, c'est pas un temps à ouvrir les côtés de la tautliner, ça tombe bien vu que j'ai récupéré mon refrigerateur à roulettes. Le jour se lève après Chaumont pour finalement laisser la place à un joli soleil, je me pose à Troyes prendre un café et accessoirement couper 45 minutes.
Sur l'A26, c'est vraiment le desert, mis à part les camions bien sûr. Mine de rien, la température grimpe un peu, je fais le crochet sans risquer la pneumonie au centre routier de Reims, histoire de me faire belle avant d'aller livrer. J'ai pas trainé non plus, parce que je ne suis pas le genre de garçon a abuser de la situation. Dernière foulée qui m'amène tout droit chez le client à Estrée, il y a personne dans la cour, et ça bosse entre midi et deux, impecc, 20 minutes pour vider, entre temps 2 complets sont arrivés, ça s'est joué à un cheveu.
Mon rechargement est un peu au nord d'Estrée, à Maurepas, heureusement c'est pas elui du 78, j'ai eu ma dose de région parisienne cette semaine. Donc, plutôt que de faire du tourisme, je m'offre une promenade touristique par Assevilliers, qui jusqu'à aujourd'hui n'était que synonyme de grand parking qui pue la pisse, mais en fait 'est un joli petit village Picard, bien mignon, la route est très belle, mais pas en camion. Quand je débarque à Maurepas, il y a déjà un camion en attente, et le cultivateur est dans les champs, faut attendre, ça ne peut pas marcher à tous les coups.
Finalement, je repars avec mes 25t de big bag pour Boffres, juste au dessus de chez moi, pour la fabrique de Chips, 25t de patates, ça fait un sacré nombre de chips quand même !! Je fais tirer au max les heures, en alternant, vent, pluie fine, pluie grasse, ou les 3 à la fois. Je me trouve un coin au calme dans la ZI de Reims, le frigo tourne, et j'ai pas envie de gener, j'aime pas qu'on me dérange, mais j'aime pas déranger les autres. 9h42 de volant, ça va aller, demain, pas de grasse mat, il faut livrer avant 14h.
C'est pas mal comme parking ce bout de zone industrielle, le reveil est difficile ce matin, mais je pars quand même à l'heure, il est 3h40. La pluie a cessé ce matin, elle laisse place à un magnifique brouillard dès les premiers kilomètres sur l'A4, je suis d'assez loin un autre camion ce qui me donne une idée de la visibilité, c'est un indicateur assez fiable. Ce n'est qu'arrivé sur Langres que je trouve un peu de trafic et les premières lueurs du jour. 4h15 de volant jusqu'à la station après Chalon ou je peux gouter à une sieste réparatrice qui fait du bien, thermostat 27.
D'ici, je sais que ça va passer en moins de 4h30 pour aller à Boffres. Le soleil fait enfin une percée sur Lyon, et même s'il y a un peu de monde, l'A46 passe sans bouchon, c'est le principal. 2e douche froide de la semaine à Roussillon, mais encore une fois, pour le prix on peut rien dire et c'est fort dommage. A Valence sud c'est l'heure de sortie des bureaux quand je passe, le plus dur reste quand même à venir avec la côte du Pin qui m'attend avec 25t de patates, on fait pas des prouesses, même en connaissant la route. De toutes façons, sur cette route tous ceux qui ont voulu aller plus vite que la musique se sont plantés. Quoi qu'il en soit, même en étant voisin de la route, en camion la vue est encore plus belle !
L'usine à chips est flambant neuve puisqu'elle a été incendiée en juillet 2018, c'est la première fois que je viens y livrer. Le quai reception est encore un peu tordu d'accès, mais moins pentu. En 20 minutes c'est vide, et le retour vers la vallée s'avère nettement moins compliqué. La bonne nouvelle c'est que j'ai pas à remonter au dépôt ce soir, on verra la suite dans la nuit de dimanche à lundi, retour à la maison à 15h, une vraie prouesse ! Alors bon week-end los amigos, soyez pas sages et portez vous bien !!!
L'hiver approche, ça fait 2 jours de suite qu'il gèle à St Peray, les feuilles des chênes recouvrent tout, j'ai déjà d'avance de l'occupation pour le week-prochain, aspirer les feuilles, les broyer, en faire du compost. C'est très bon les feuilles de chêne pour le compost. C'est donc avec ces palpitantes perspectives d'avenir que je quitte provisoirement le nid familial pour aller travailler, il est 2h du matin.
Le pare brise est bien pris ce matin, et pour tout arranger il y a du brouillard givrant, heureusement le camion connait la route. Je ne sais pas si c'est le froid ou le confinement, mais j'ai croisé absolument personne jusqu'à St Vallier, même à 2h du matin, c'est rare quand même. Pour rejoindre Jarcieu, ça monte un peu après Chanas et le brouillard disparait, c'est bien ça. Je pose mon frigo au profit d'une tautliner déjà chargée, avec la ferme intention de faire le plein et laver, mais bien sûr avec -3° ça ne fonctionne pas, j'ai du gasoil c'est le principal. Jeremy décolle quant à lui direction Paris capitale de la France, mais lui il aime bien faire du Paris, il en faut pour tous les goûts, y a même des gens qui aiment les endives !
Vu l'heure je passe Grenoble tranquille, arrêt vite fait aux pompiers à St Michel, et je monte vite fait à la plateforme du Tunnel, pile poil pour caser une sieste de 30 minutes en attendant l'escorte girl pour traverser le tunnel. J'ai rien compris, on était une floppée en bas, et on est passé à 3, il y en a qui se sont égaré en chemin. Le temps est superbe ce lundi pour descendre la vallée, Turin passe pas trop mal, je pense qu'ici aussi ça doit reduire les deplacements, il y a presque pas de bagnoles entre Turin et Milan.
10 minutes pour faire la douane à Magenta, c'est la première fois que je venais ici, ça bricole pas. Du coup je coupe à travers par Gaggiano ça me fait éviter un peu de tengenziale. Tout ça m'amène du côté de Fidenza ou j'avais repéré un coin parking dans une zone industrielle bien calmos, c'est tout ce dont j'ai besoin ce lundi après-midi, bien sûr je valide une 11 large !
C'est pas le tout, mais il faut y aller bien qu'il soit que 4h30. L'Italie est déjà en marche, c'est bien animé direction Parme ou je retrouve l'A1. Jusqu'à Bologne ça a été plutôt zen, mais tout le monde montre ses muscles une fois dans les Apennins, j'ai que 500cv de muscles de toutes façons, rien ne sert de lutter contre les V8 qui fument bien noir. Ce matin, c'est accelerations, queues de poisson, c'est chaud patate, même dans la descente de Prato, y a un félé qui a doublé tout le monde, mais son camion a été béni, ça a passé par miracle.
C'est donc à Prato que je me remets de mes émotions face à un café lungo. De là, je file à Badia Al Pino livrer 6 palettes de déchets, je sais pas ce que c'est, mais c'est pas lourd dedans. Tout ce que je sais, c'est qu'il doit y avoir des metaux precieux à retraiter.
Ce sera donc la seule livraison de la journée, le prochaine étape à plus de 600km au sud, autant dire que ce ne sera pas pour aujourd'hui. Je reprends l'A1 à Arrezzo ainsi que ma sieste, je règle le reveil pour faire un stop à la Q8 de Tevere ou je sais que la douche y est potable, et puis à 11h, c'est pas l'heure du rush, c'est parfait.
Ce qui est encore mieux c'est que le soleil est enfin un peu de la partie pour égayer cette fraiche journée, il ne se passe pas grand chose sur l'A1 aujourd'hui, heureusement il y a pas mal de zones de chantiers pour animer un peu. Bien sûr il y a un peu partout des gros villages perchés, parfois bien haut dans les montagnes, et souvent je me dis, pourvu que j'ai pas à aller livrer la haut un jour !!! J'arrive finalement assez vite face au Vesuve assez calme aujourd'hui, j'ai même 8h30 de volant arrivé à la dernière station de l'A3. J'hésite à aller plus loin, mais cette dernière demi heure me fait atterir au pire endroit, encore un coup à se retrouver garé n'importe comment, alors tant pis, je fais pas le fou, je reste à Striano, bien sage, 2e 11 largement validée !
Après un bon café brioche, je quitte mon parking, il est 5h du matin, c'est encore la bonne heure, le Napolitain moyen dort encore, c'est aussi bien car il y a une zone de chantier un peu pourrie dans la section déjà pas facile de la descente vers la bifurcation avec l'autoroute de Calabre, du coup ça passe comme qui rigole en faisait attention bien sûr. Je me demandais quand même si ça faisait pas un peu tôt de décoller à 5h pour couvrir les 195km qui me separent de la livraison.
J'arrive assez rapidement à la sortie Altena Lucana, c'est là que les choses sérieuses commencent. La route est certes belle mais ça grimpe de fou, et le 500 en bave, et de ce que je crois, il a pas fini. Après une longue ascension sur le plateau, ça respire un peu pendant que le jour se lève, on est si haut que les palmiers ont disparu, et pourtant c'est le sud. La route assez roulante ensuite redevient difficile le long du lac du barrage de Pertusillo qui constitue la reseve d'eau des Pouilles. Ensuite ça se corse en prenant la route de Corleto Perticara, un gros bourg perché en haut de la montagne, typique. D'ici il reste 10km pour la raffinerie, qu'on ne voit toujours pas, j'ai mis 30 minutes quasi, ça grimpe de folie, la route est archi pourrie par moments, et si je n'avais pas eu quelques détails par Emeric le montagnard, j'aurai quand même hésité malgré les panneaux.
Ce n'est vraiment qu'en haut de la montagne qu'on voit cette gigantesque raffinerie, toute neuve, de ce que j'ai compris elle alimente Taranto via un pipeline de 120km. J'aurai mis pile 3h finalement. Les caristes sont super sympa, mais ici, pas encore du sanitaires pour les chauffeurs, c'est en cours de préparation parait il. Retour sur mes pas, à vide, ça va nettement mieux, mais c'est pas ça qui va arranger la conso qui a vraiment morflé sur ce voyage. Maxime le pro du rechargement de l'extrème m'a dégotté un Nocera Superiore, juste à côté de Salerne, c'est pas un endroit de rêve en camion, j'aurai autant aimé recharger sur Bari. Du coup, j'hésite, je vais charger et je prends la douche après ? Fort de mes 30 années d'experience, je prends pas le risque et je trouve une bonne douche au resto O' Camionista à l'échangeur de Sicignano degli Alburni, c'est nickel, j'en ai profité pour acheter des bricoles régionales.
Pour aller à Nocera, il faut prendre l'autoroute de Salerne bien sûr, dont la traversée est bien tendue, étroite, il y a des balcons de certains immeubles qu'on frôle vraiment en camion, de la dinguerie. L'accès à la conserverie est bien sûr étroite, en plein centre ville et il y a déjà une dizaine de camion en attente, il faut laisser son numéro de téléphone.
Au bout d'une heure et des boulettes, ça sonne, j'ai du bol ma commande devait être prête. Pendant le chargement j'ai eu la peur de ma journée, le cariste ne m'a pas vu j'ai cru que j'allais mourrir écrasé entre le cadre de la semi et une palette de conserves, c'est juste mes lunettes qui ont été pétées en 2. J'ai imité Léon Zitrone pour dire que j'entendais plus rien, on m'a cassé mes lunettes, mais pas sûr que ça fasse rire les Napolitains. Une fois chargé, j'ai plus qu'à terminer mes heures au plus haut, je passe Naples sans bouchons, mais en étant bien sûr ultra prudent parce qu'ici, même les Marseillais ne leur arrivent pas à la cheville niveau conduite. Bien sûr je me suis payé une paire de lunettes +1,5 en route. J'ai juste eu de quoi passer Rome, et j'ai trouvé une place correcte à la première station de l'A12, in extremis en amplitude, OUF, respiration !
Le café est dans les tasses, les cafés nettoient leurs glaces, il est 5h Rome s'éveille, et du coup je décolle moi aussi. C'est pas que je sois specialement pressé, mais j'aimerai autant que possible passer Nice tranquille, et d'ici, il y a un bout quand même.
Il y a une éternité que je suis plus repassé par ici, ça doit dater des derniers voyages de Pomezia à Aubenas, et ça fait un bail qu'on le fait plus, du coup je découvre avec joie que l'autoroute est rallongée un peu après Civitavechia d'une quinzaine de km jusqu'à Tarquina, bien sûr le péage aussi a été rallongé. Ensuite, rien a changé du tout, c'est toujours aussi défoncé voire même casse gueule, heureusement il y a pas trop de trafic ce matin, le jour se lève vers Grosseto. Si j'avais un chargement d'Orangina, il n'y aurait pas besoin de le secouer à l'arrivée, celui qui passe chargé lourd régulièrement ici, il doit bien deguster, sans parler du matériel.
Je fais un rapide complement de gasoil avant Livourne, j'aurai bien pollué la planète cette semaine, coupure de 45 sous la douche un peu avant La Spezia.
A partir de là, ça devient encore plus pénible, de Brugnato jusqu'à Génes, il y a que des travaux, à chaque fois un basculement de chaussée, et il faut relancer la machine à 10 ou 20 km/h tellement les chicanes sont serrées, sans compter le temps infini qu'on perd, mais c'est pour la bonne cause, tous les ponts et tunnels sont passés au peigne fin. C'est encore un peu pénible après Gènes ou c'est passé à 70, et il y a toujours un plus zélé que le reste qui roule à 65, après Savona ça va mieux, je peux gagner un peu de temps, malgré là encore quelques basculement de chaussée, mais c'est l'heure de la bouffe, il y a moins de monde. Après un rapide contrôle à Vintimille et la dernière grosse grimpette de la journée, je me pose casser la graine à Scoperta.
Mis à part la descente de la Turbie déjà pas rapide, mais là, il y a un malin avec une énorme pelle mécanique tirée par un poussif Premium qui a réussi à faire pêter un paquet de piles à tous ceux qui étaient derrière, les gendarmes derrière leur caméra de video surveillance ne devaient plus savoir ou donner de la tête. J'ai des heures pour aller jusqu'au Luc, mais je vois pas trop ou me garer, alors je ne me casse pas la courge, je vais me planquer au parking de la zone de Lidl aux Arcs. 9h45 de volant bien sécoué aujourd'hui, il y en a assez.
Parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne, c'est à 5h que je démarre ce matin. Il reste encore pas mal de places sur le parking qui est bien gardé, j'ai vu passer plusieurs fois les vigiles cette nuit. Par contre, il faut bien calculer son coup pour ne pas être coincé le matin, les places ont été calculées un peu court. Un petit bout de N7 jusqu'au Cannet des Maures ou je reprends l'A8 déjà bien animée, pause decrassage à Sorgues.
C'est bien tordu pour arriver au Cabanon à Camaret, entre les interdictions PL et le reste, il doit y avoir un paquet de mecs qui frolent la correctionnelle. Coup de bol quand même je suis le seul camion pour vider, les palettes ont pas bougé malgré les secousses de l'Aurelia, OUF on se détend !! La suite est tranquille, je recharge en début d'apreme à Crest. Vu que lundi, je ne repasse pas au dépôt je fais le plein en route à Donzère.
Vu encore une fois que j'ai le temps, je coupe à travers par Cléon d'Andran et Puy St Martin, c'est un chouette coin y a rien à dire, ça finit bien la semaine. Il y a une éternité que j'avais pas chargé chez TILT, malgré la crise ils s'en sortent plutôt pas si mal et c'est tant mieux. Jeremy et Dur Dur chargent aussi, mais c'est mon lot qui est prêt le premier et ça, c'est quand même la classe. Il me faut une quarantaine de minutes pour rentrer à la maison, ça tombe super bien que je rentre super tôt, j'ai toutes les guirlandes à installer dehors, j'aurai pû demander à TILT de le faire aussi !!!
Alors bon week-end à vous les amis !!!
Pour me souvenir que dans une vie passée j'étais légumier, j'ai mis en route à 15h45 ce dimanche. Juste après manger et un week-end particulièrement chargé. J'avais la possibilité aussi de partir à minuit, mais ça ne me disait rien, chargé en evenementiel on a le droit, autant en profiter.
Malgré l'ouverture des commerces, je ne trouve pas beaucoup de trafic cet après midi une fois sorti de mon village, reprise de l'autoroute du soleil caché à Tain, le trafic est cool aussi en ce fin d'après midi, la nuit tombe assez vite au moins on voit pas la misère et on déprime pas. L'hiver s'installe doucement, après St Etienne il fait une sorte de brumasse humide, pas de saleuses en vue, et ça gèle déjà au col après Noiretable, mollo mollo.
Passé Montluçon ou j'ai coupé mes 45 minutes, il y a plus personne du tout, la seule chose que j'ai à faire c'est de surveiller les aspirateurs à points de la 4 voies qui mène à La Souteraine, mission accomplie. A 22h je commence à voir les premiers camions qui démarrent. Je voulais couper 9h au plus près de Poitiers histoire d'éviter le trafic demain matin, mais par mon côté il n'y a que les FAC, les zones industrielles sont plus vers la N10, niveau parking c'est un peu la zob la 147, il faut bien reconnaitre, je me cale juste après le camp de gitans à l'entrée de Poitiers, je serai un peu juste demain matin, j'aurai dû partir à 15h30, mauvais calcul.
Pas besoin de reveil ce matin, dès 6h le trafic fait surface, ça roule plein gaz direction Poitiers. J'ai donc largement le temps de peler une mandarine de Castellon en attendant la fin de la coupure. A 8h45, j'ai le feu vert, mon itinéraire bien en tête, après l'avoir vu et revisé plusieurs fois, descendre, longer la gare, croiser les doigts pour que le rond point soit assez large devant la gare et monter les ramparts, épingle ensuite, puis rue d'Ecosse et j'arrive. Encore mieux que révé, on est pas à Marseille, Naples ou Madrid, ici, c'est Poitiers, les gens sont bien garés et bien polis. Le temps de manoeuvrer et tirer le frein du FH sur la place Lepetit, il est 9h pile, mieux que la SNCF.
De là, j'ai plus grand chose à faire, les TILT mens connaissent le job et le matos, c'est du velours. Le gars de la mairie paye son café et quelques commerçants viennent faire les curieux, y a un type en cravate qui m'a demandé qu'es ce que je foutais là, je voulais lui dire que je faisais ma coupure de 9h, et puis je savais pas qui c'était, alors je suis resté serieux. Quoi qu'il en soit, c'est vraiment très joli Poitiers, je connaissais pas du tout, mis à part la rocade bien sûr.
Franck ne m'a pas oublié, il m'a trouvé une descente peinarde, un chargement de matériel pour les poulaillers à Valdivienne, c'est bien exotique là encore, campagne profonde. C'est un peu la mouise pour charger parce qu'il y a des palettes éparpillées un peu de partout et il faut faire un peu de Tetris pour que tout rentre, à midi et demi c'est bon, plaques orange et tout je peux descendre en mode flemme accompagné par un joli soleil.
Au passage à Montluçon j'ai pris la douche à l'Aire des Vérités, c'est vraiment pas jojo la dedans, en vérité je vous le dit, ça va qu'il y a pas trop le choix dans le quartier. C'est à 19h30 que je termine ce lundi sans souci à Souzy, sur la parking d'Intermarché, j'ai la carte de fidélité au cas ou. Mon client pour demain à environ 348 mètres de là, impeccable.