Mauvais karma ce matin, reveil en fanfare, je reçois la photo d'une palette à 6h du matin, Stephane a les nerfs, j'ai oublié une palette sur le quai, c'éait compliqué de compter jusqu'à 3. Bon je vais pas me chercher d'excuse, j'ai pas fait attention, j'étais resté dans l'idée de 2 palettes pour le 31. Une solution est trouvée en catastrophe, la palette n'est pas lourde mais urgente, Franck la descend en urgence en fourgon, ma coupure ne finit qu'à 7h45, le temps qu'il arrive çe sera largement bon.

Mais comme on dit, les emmerdes ça arrive toujours en escadrille, je mets le contact, et je vois que la jauge à gasoil a bien baissé dans la nuit, j'ai dû me faire tirer au moins 300L. Quel début de journée génial quand même. Les bouchons de reservoir sont posés délicatement, pas de gasoil par terre, des professionnels, travail soigné. Du coup, quand je peux mettre en route j'ai juste à m'avancer jusqu'à la station remettre du gasoil, si ça se trouve, c'est les voleurs de gasoil qui sont de mêche avec les sations pour voler du gasoil afin qu'ils en vendent un peu sur l'autoroute ! En attendant Franck, je file à la douche, c'est pas jojo ici.

Franck arrive tout mouillé de chaud à 8h55, même pas le temps de boire un café, on balance la palette par dessus une autre, à 9h je décolle direction Castres. Il fait très beau ce matin, mais il y a un vent de dingue. Le temps change brutalement dans le Poussarou, de l'autre côté c'est de la limite neige, on perd 10° en 2km. Malgré le fait que je sois lourd comme une vache ça avance bien, à 12h30 je suis au gardien et je serai le 1er à priori pour la reprise de l'après-midi. Je raconte mes histoires à Cyril un traco à Sobotram à qui il est arrivé la même mésaventure de gasoil il y a pas longtemps, à Castelnaudary.

Il est même pas 14h quand je repars soulagé de 7t, j'appelle le client suivant à Toulouse, un grossiste pour patissiers, je lui dit que je pars de Castres, et il se trouve que le gars est de Castres, et que ça l'arrange que je pose la palette à leur dépot à Castres plutôt qu'à Toulouse. Du coup, pourquoi pas ! 5 minutes après, il arrive au dépôt qui est fermé bien sûr, je me mets à quai, c'est pas large. Le type est un Tarnais pur jus, et il m'accueille par "t'es un bon toi !" je me dis que si ça se trouve j'ai écrasé un truc, mais en fait non, d'après lui, il y en a qui mettent 20 minutes pour rentrer. Du coup, je lui raconte l'histoire de sa palette et de mon gasoil de ce matin, non, je suis pas si bon que ça ! Il m'a filé un carton de 3 bouteilles de pinard en rigolant. La suite est à Auterive, de l'autre côté de Toulouse, ça passe nickel Toulouse à 15h, je pose les 2 palettes de produit de nettoyage.

De là, j'ai plus qu'à rouler direction l'Espagne. J'avoue, j'ai hésité à monter par Bourg Madame, mais vu la météo et ma baraka du jour, c'est peut être pas l'idée du siècle, si ça se trouve là haut il neige à plein vu ce qu'il pleut en bas. Je fais donc pas le fou, je me gare à Girona South dans une ZI tranquille il est 22h, en rangeant un peu ma cabine, je pête mon support de téléphone, ras le bol.

La nuit a été claire et calme, mais ce matin, il caille sévère sur Girona, il y a de la gelée blanche. Je démarre tranquille à 7h ce matin, il y a pas mal de monde déjà sur le chemin du travail, premier arrêt 5 minutes plus tard au gasoil à Aiguaviva, la machine à café est en grève, c'est une honte. Calé sur les chaines d'infos à la radio je me rassure en me disant que de ce côté des Pyrénées c'est autant la merde avec les même polémiques, Noel à 10, masqués, pas de sortie du territoire, le ski oui mais non, bref, on a les mêmes sans les palmiers. Je mets pas longtemps pour arriver au premier client à Franqueses, j'attends un peu, la machine à café ici fonctionne il faut ça pour tirer 11t à la main.

De là, je file à Terrassa, 5 dernières palettes à poser ça va vite. Je me suis pris la courge vite fait avec un espagnol qui me reproche d'avoir pris sa place à quai, sauf que lui c'était gourré de rue et qu'il était pas là, je peux pas deviner moi, le temps qu'il finisse de roumeguer c'était plié, à l'inverse il ne m'aurait pas fait de cadeau non plus. Et depuis hier matin, j'en veux à la terre entière ! A peine j'avais terminé que Maryan me balançait la suite du boulot, du facile, comme j'aime, j'aime Maryan.

J'attaque à Balsareny, au nord de Manresa avec des emballages, c'est du velours, du facile. A l'entrée il faut remplir une feuille comme quoi on est pas malade etc, j'ai donc demandé à la fille à l'accueuil de remplir aussi une feuille pour que je sois sûr qu'elle ne soit pas malade, ainsi qu'au cariste et à tous ceux que je vais croiser dans l'usine, elle était morte de rire, mais elle a reconnu que j'avais pas tort. En 15 minutes c'est plié, il est même pas midi, la suite est à Molerussa chez les specialistes de la pulpe de fruits, pas d'affolement donc, ça ne reprend qu'à 15h la bas. Du coup je me suis payé un bon bocadillo à Cervera à la Repsol, là bas, il y a une douche 4 étoiles, même les allemands viennent prendre exemple tellement elle est nickel. Un bonheur !

C'est en pleine bourre avec des fleurs plein les yeux que je charge à chez Nufri, ça sent bon l'orange, elles arrivent de partout pour finir leurs jours ici. Le cariste est toujours sympa ici, il m'a sorti le lot de Balsareny pour mettre ses 9 palettes de fûts de poire devant, ça coute juste un peu de feraille pour la café, c'est du savoir vivre pas de la corruption ! Par contre c'est toujours un peu long pour les papiers, et j'ai pas fait gaffe à l'heure, du coup je repars à 0 de l'usine, frigo réglé sur +4c. Pour ce soir je vise le parking de Beziers, mais d'ici, il y a 380km, en 4h30, c'est chaud. 

Pas trop lourd, mais juste bien pour profiter de la configuration de la C25, associé à la magnifique boite auto du FH réglé en mode ECO***, pas trop de trafic, tout nickel, on va pas se mentir je me suis régalé, ça pilote !!! Le temps de manoeuvrer au milieu des frigos je termine avec 4h25 depuis Molerusa, bien content !!! I love my job !

A 6h ça s'anime fortement sur le parking de Béziers, tout le monde sort en même temps et du coup, moi aussi. Etrangement, personne ne prend direction Lyon, tout le monde descend, et c'est aussi bien, c'est même assez peinard ce matin pour monter, il n'y a pas de lever du jour ce matin étant donné que c'est plus que nuageux, et qu'à la fin, il se met à tomber des trombes d'eau du côté de Montélimar, un sacrée saucée même, mais pas de panique, après avoir croisé Juju avec son nouveau taxi au péage à Loriol, le temps se calme un peu pour que je puisse livrer les emballages sans trop me tremper à St Julien en St Alban.

Un petit quart d'heure pour vider, impeccable. La suite c'est les fûts de pulpe de poire, RDV 11h à Margès, je suis bien dans les clous et c'est nickel. Je suis même arrivé légèrement en avance, c'est pas grave. En principe ici on livre le soir tard, mais l'usine ferme pour le week-end, de ce que j'ai compris c'est assez calme niveau jus de fruits en ce moment, c'est donc pour ça qu'exceptionnelement on vide en journée.

Je repars de là à midi toujours sous des trombes d'eau et c'est encore un peu misereux pour contourner Romans sur Misère, je coupe à travers pour recharger chez les TILTMENS, mais pas de bol, ils sont encore en route depuis Poitiers, donc, faut que j'attende un peu pour charger. A 17h je finis par rentrer à la maison, c'est impeccable. Bon week end, bon shopping les filles !!!

Finalement, les dimanches se suivent et se ressemblent, sauf que je suis parti un peu plus tôt, juste après mon café, il était 13h45. J'allais sortir du portail quand je vois courrir ma belle fille qui passait là, par hasard, elle qui rêvait un jour de monter dans un camion, je lui offre son baptème jusqu'à Cornas ou je la rend à mon fils, elle a dit, c'est la classe ! C'était marrant, il y a plein de choses dont on ne se rend plus compte à force d'être enfermé dans nos 4m². Je garde la nationale jusqu'à Chanas. C'est calme, sauf aux abords des commerces, à Givors c'est de la folie, il y a des gens garés dans tous les sens, moi, on me paye j'y vais pas dans les magasins bondés comme ça !

Les averses qui s'étaient calmées un peu reprennent de plus belle après St Etienne, et la pluie se transforme en neige après Balbigny, mais rien de méchant, il ne fait pas assez froid pour que ça tienne et c'est tant mieux ! Chargé un peu plus lourd que dimanche passé et ayant pris à Chanas, j'ai mis un peu plus de temps, du coup je me gare sur l'Aire de l'Allier avec 4h15. Le parking est archi full.

La nuit est bien tombée, et il pleut toujours autant. Heureusement c'est assez calme en cette fin de dimanche mis à part quelques frigos. Ce n'est qu'arrivé après Orléans que ça bouge un peu. Il y a une éternité que j'avais pas pris la route de Chartres, sorti à Arthenay, il y a rien de changé sauf qu'il y a pas mal de maisons décorées avec des guirlands, c'est un peu plus joyeux. A 22h15, je finis par trouve une place dans la ZI de Chartres, à priori je serai à l'heure demain pour vider.

Il y a de l'animation assez tôt dans la zi de Chartres, pas besoin de reveil. J'attends bien sagement l'appel de Jean Ba qui doit me donner le feu vert avant de m'engager. A 8h15, c'est parti et c'est finalement moins pénible que je ne pensais pour penetrer Chartres. Le seul problème arrivé sur place, c'est la bitte qui empêche l'accès, il faut attendre qu'un gars de la mairie vienne dévérouiller. La bitte de Chartres est coriace. Après, c'est du velours, la Place est au moins aussi grande que la Place Rouge. 

On attaque par un bon café, et il faudra ensuite un petit 45 minutes pour tout eparpiller le bazar sous le regard studieux des policiers municipaux. Pour ressortir de là une fois vide c'est encore plus facile, cap sur la capitale de la France, Paris City. Mon rechargement est à Mitry Mory charmante bourgarde au nord de la capitale et pour l'heure c'est un peu la bazar d'après Maps pour y arriver, mais au plus je m'approche et au plus les francilliens ont rejoint leur lieu de bullage si bien que j'ai tout traverser sans coup de frein.

Arrivé à 11h30 sur place, je ne pensais pas charger avant 13h30, mais non, ça bosse bien ici et surtout il n'y avait pas d'autre camion. J'ai un complet de produits phyto pour la destruction, c'est pas lourd mais il y a un tout petit lot ADR dedans, donc je vais devoir descendre plaqué. Pas de bouchon non plus sur l'A104, je repire une fois passé le péage des Eprunes, c'est vraiment la frontière entre le monde des fous et la vie cool. Cassage de graine vers Sens, douche à la moitié de Narbonne, soit Beaune avec leur super douches trop bizarres, je sais pas s'il y en a qui ont essayé, quoi qu'il en soit c'est pas chauffé mais l'eau est chaude, c'est le principal ! A 20h33 je me pose avec 9h01 de volant à Salaise, juste pour faire chier. Je valide la 1ere 11 de la semaine, et ça, c'est vraiment cool.

Ce matin j'ai pour mission de vider au plus tôt. Sachant que j'ai RDV à 14h45. Donc, dès 7h30 j'utilise tout le charme possible et imaginable pour parvenir à mes fins. Mais affublé d'un blouson fluo et d'un masque anti postillon, il faut reconnaitre que c'est vraiment difficile, si on ajoute mon âge avancé, ma calvitie naissante, autant dire que j'ai échoué lamentablement, un peu comme le Capitaine Scetino avec le Costa Concordia. Finalement, et comme elle a bon coeur, elle propose un RDV    10h30, c'est cool, elle vient en personne me chercher. A 10h45, je suis sur la bascule, et là, c'est le drame, le camion en retard de 10h30 vient d'arriver, je suis viré comme un malpropre, du coup RDV 13h15.

Avec toutes ces émotions, j'en ai même oublié que ça fait pile poil 31 ans que j'ai rencontré ma bibi, heureusement elle a meilleure mémoire que moi. Finalement, Stéphane me fait descendre une tautliner par Thomas, j'ai vérifié 5 fois si j'avais bien remis les papiers dans la semi, et je rejoins en solo Thomas à Beaussemblant, arrivé à 11h30, c'est juste juste pour charger la navette pour Andrezieux. On fait l'échange vite fait et il va récupérer ma remorque à Salaise.

J'avais encore jamais chargé 34 europalettes au sol, c'est fait, ça rentre pile poil à condition que les palettes soient bien faites. A midi je décolle, c'est pile poil la bonne heure, celle ou tout le monde s'arrête manger, à 13h30 ça vide rapidos chez XPO, je me gare et cours à la douche 4****.

J'ai l'immense privilège de charger un complet de big bag en face pour Chesterfield, bien sûr il pleut et il faut sangler les big bag gerbés, mais c'est assez rapide. Il y a Dani de chez Vilardell qui charge aussi mais pour la Catalogne bien sûr. A 17h c'est parti, ça roule pas mal cet après-midi, mais une fois passé Roanne ça va mieux, la puie s'arrête dans l'Allier, il y a quand même pas mal de maisons décorées pour Noel, ça met du baume au coeur, je stoppe casser la croute après la Charité sur Loire, ça commençait à creuser.

La capitale de la France, Paris approchant, je regarde un peu par ou passer vu que toutes les nuits il y a des fermetures, je me demande bien ce qu'ils y font chaque nuit parce que c'est toujours aussi crade et plein de trous ? Finalement je prends l'A86, mais retour sur Periph vu que l'A3 est fermée, 10 minutes de perdues, c'est un peu couillon parce que je visais Roye, tant pis je vais craquer une 10h pour cause de DDE IDF. Les parkings de l'A1 sont tous pleins à craquer et c'est bien inquiet que je suis allé en quête de place à Roye, j'ai juste trouvé une en sortie de parking, sans voisin en plus, la classe !! 0h40 finito, il caille.

Le parking de la BP se vide assez tôt, il y a toujours les quelques débiles de service qui klaxonnent, tu mets tes petites économies dans un klaxon all ride tout pourri, faut bien qu'il serve ! Si toi t'es reveillé, c'est forcement le cas de tous les autres bien sûr. Le temps que la coupure se termine, je file au bain, nickel chrome ici, et je mets le cable TIR, plomb, cadenas, quand je termine tout ça j'ai 8h57, on dirait que c'est fait exprès.

Mais pour avancer, il faut du gasoil, premier arrêt à la Total Acces de Roye, c'est long comme un jour sans pain, y a pas gros débit, puis retour à la BP puisqu'il y a pas d'Ad Blue à la Total. Vu que ça a été un peu le merdier sur l'A16 ces derniers temps, je me suis dit que ferais aussi bien de passer par Amiens et arriver par Boulogne/Mer, il y a nettement moins de trafic par là. Samu qui monte lui aussi, m'apprend que ça stocke les camions après Dunkerque et après St Omer, du coup, il bifurque aussi par Boulogne, et comme par enchantement on se retrouve en même temps pour faire la file au tunnel, et il faut reconnaitre qu'à deux, ça passe nettement mieux, j'ai pas vu les 2 heures passer. Photos souvenirs, patisseries vosgiennes, pâté lorrain, pates au chorizo, on s'ennuie pas avec Samu.

Finalement on aura mis 3h pour passer, c'est pas dramatique. Par contre la vue dans l'autre sens, qui nous attend demain fait froid dans le dos, la queue remonte bientôt jusqu'à Ashford. Sam s'arrête pour faire une douane à Hythe, il s'entraine, moi je file. Presque pas de bouchon au tunnel de Darford, M25 à la régule presque que du bonheur, mais aussitôt sur le M1 c'est la cacastrophe, il y a un carton un peu plus loin, au début c'était marqué +5 minutes, et c'est monté à +51. Planté lamentablement. J'ai réussi quand même à caser 22 minutes de coupure en attendant parfois quelques secondes pour pas casser la coupure, merci.

Je comptais bien couper chez Stobart ce soir, l'entrée est encore ouverte, en principe c'est bon signe, mais j'ai fait 3 fois le tour pour finir par trouver enfin une place, je pouvais enfin respirer quand le gardien est arrivé pour me virer, la place que j'avais trouvé était reservée. Super. Je reste quand même 30 minutes histoire de remettre les compteurs à 0. D'autres arrivés après moi sont plus courageux, ils coupent au milieu des allées, mais ils vont devoir bouger dans la nuit au fur et à mesure du départ des autres, bon courage ! Samu m'avait filé un plan parking ZI du côté de Chesterfield, à 112km d'ici, j'ai le temps, je tente. Reprise de la M1 juste remplie de nuiteux anglais, ça roule bien tendu, pas de cadeau. Finalement le plan Samu s'averera le bon, garé dans une impasse ça le fait nickel, 23h40 il fait un bon petit froid humide, journée finite. Pyjama et au lit.

Une grande respiration, je mets le contact, l'aiguille du gasoil est toujours intacte OUF. C'est un bon plan parking. Mon voisin de parking s'en va quand je me reveille, je suis grave en avance, c'est pas le moment de bouger ; pensons amplitude. Bien sûr j'aurai pû m'avancer un peu en publiant des photos sur votre site favori, mais la connection est vraiment pourave ici, tant pis. Le quartier s'anime gentiement, j'attends 9h45 pour démarrer. D'ici je suis à 7km de mon client, mais la route est bien tordue, il faut 20 minutes le temps d'arriver, j'ai RDV à 10h, mais Lucas m'a dit qu'ils étaient pas très à cheval sur les heures.

La cour chez XPO, c'est comment dire ? Germinal ! C'est tout boueux, et par chance j'ai gardé mes vieilles pompes dans le coffre, ça m'évitera de fusiller les neuves. La boue est mélangée avec du floculant, du coup quand on marche, ça fait des fils, comme du chewing gum, le cariste patine, mais ça le formalise pas plus que ça, la boue gicle de partout, c'est lamentable.

En 1h c'est plié, je ripe à Ripon, au nord de Leeds, il y a un bail que j'ai pas été la dedans, je me souviens j'avais la Chereau La Mesange le dernier coup avec le FH3, on ne parlait alors pas encore de Brexit. Il faut une petite heure et demi pour arriver, le coin est très joli, très plat, encore pas saccagé par d'hideuses zones logistique. Quand je débarque chez Bowker, j'ai droit à un BIP, Christophe fait le même voyage, il sort quand moi je rentre, du coup c'est lui qui prend les papiers de la douane à Hythe vu qu'on a chargé tous les deux pour l'Algérie, à poser à Marseille bien sûr.

Entre la pause thé, et le chargement d'un Portugais, je suis resté 2h30 sur place le temps de faire les papiers j'ai casé une coupure de 15, c'est fait. J'ai plus qu'à descendre en mode toutdebout.com , avec 14t ça pinaille pas, cassage de graine un peu avant Peterborough. Les choses dans ce pays ne sont jamais simples, il y a un carton sur le M25, map annonce jusqu'à 57 minutes de perdues. Bon, de toutes façons, j'avance et on verra bien. Comme j'ai toujours de la chance, il y a plus rien quand je passe, sauf des camions garés en vrac sur la bande d'arrêt d'urgence. Je me suis fixé Dover en ligne de mire, je ne lâche rien. Christophe m'appelle de la douane, c'est OK, mais il reste sur place, pour le coup il a paumé 1h dans le bouchon.

Pas le moindre bouchon pour arriver au port, ça bouchonne pas mal pour DFDS, mais moi je passe par P&O vu qu'en plus j'ai du dangereux, booké pour le 23h45 UK, j'ai grave le temps de glander en attendant. Le seul avantage en ADR, c'est qu'on est garé sur le pont, en 1er. Du coup, une fois garé, je fonce Deck8 avec les road masters et je me jette sous la douche, j'en pouvais plus. Je suis monté si vite que j'en ai oublié ma vape et mon portefeuille, du coup j'ai plus qu'à siester. La traversée a été un peu animée, 1er à sortir aussi bien sûr, il me reste plus qu'à rouler à peine une heure pour la coupure ferry, je me pose juste après Lillers sur l'Aire du reveillon à 3h30.

Grasse mat ce matin jusqu'à 9h, un exploit. Un peu de boulot sur FDR en attendant la fin du dodo et aussi la suite du programme. Samu qui a l'esprit de la fête s'arrête ici, sur l'aire de Reveillon, des fois qu'il y a des conneries à grignoter. Déçu de n'avoir rien trouvé, il repart livrer sa super palette de son super client dans le 62. Pour moi ça sonne la fin de la coupure.

Et c'est aussi à ce moment là que me tombe sur la tête une ramasse d'enfer. Avant 16h à Montlhéry. De nuit, je veux bien, de jour en plein confinement, je veux bien, mais là... C'est déjà tout rouge dans la petite, la moyenne et la grande couronne, moment de solitude. En ADR, je dois déjà faire le grand tour par la magnifique Francilienne. Le contact au téléphone me confirme bien avant 16h, Google Map me froid dans le dos en affichant une heure d'arrivée en rouge à 15h54. Heureusement, le cariste que j'ai fini par avoir au tel est plus cool, on se met d'accord pour 16h30. 

Pour ne rien arranger il tombe des seaux d'eau quand j'enquille l'A104, et bien sur des flaques énormes, des accidents en chaine, mais surtout dans l'autre sens, je finis par arriver à la sortie Linas à 16h30, il y a un bête carton pour m'empêcher de faire demi tour sur la N20, j'appelle le cariste pour lui annoncer la bonne nouvelle, mais il me file une astuce dans Montlhéry pour revenir, de moi-même j'aurai pas osé. Enfin, à 17h la cabine de Fenwick est chargée, sanglée, OUF, déjà 4h10 de volant, ça s'est joué à un cheveu encore.

Vu qu'il manque une 11 cette semaine, je me gare à la sortie du circuit pendant 3h. C'est idiot, mais finalement ça me fait gagner du temps, l'A104 est de toute façons bloquée jusqu'à Villabé, ça sert à rien d'aller se prendre la tête. Il est 20h35 quand je repars, c'est fluide de partout, je roule direct sans freiner, c'est cool. Il tombe des cordes tout du long de l'A6 cette nuit, je me pose à Macon il est 1h du matin, il y en a bien assez pour aujourd'hui.

Il a plu toute la nuit, et ça continue encore quand je traverse le parking de la BP pour aller au bain. Pendant que certains se preparent pour glander ce week-end, un groupe de Lituaniens remplissent un minibus pour rentrer au pays, les fêtes de noel approchent, c'est un signe !

Je démarre un peu avant 10h, c'est calme sur l'A6, Lyon passe finger in the nose, un peu peu moins de 2h pour arriver au dépôt. Juste avant j'ai rattrapé une auto école, je me tenais à distance, je voyais au volant une toute petite jeune fille. Quand elle a fini par voir qu'il y avait un gros camion derrière, elle s'est mise à paniquer et faire n'importe quoi, pourtant j'étais loin derrière. Pauvre instructeur !

Une fois la cabine chargée hier soir posée, je peux aller faire un saut sur la piste de lavage après La quenelle, du reste, il m'a scotché avec sa remorque qui peut rouler en travers, je découvre que la terre est ronde en fait ! J'ai quand même ey le temps de faire un mimi à mes chefs Stephane et Arthur, et vu Le Dur et Jimmy qui bossent aussi, ça bosse tout le temps ici ! Retour tranquille peinard à la maison, il était quasi temps, un bon repas tout chaud m'attend, et ma Bibi aussi en fait !!! Bon dimanche, bons achats pour Noel à tous les amis et merci pour votre fidélité !

Ce lundi, ça démarre tranquille à 7h15, oui, il fallait pas s'affoler, donc, je me ménage. Christophe doit vider en 1er, et le client à Vitrolles n'ouvre qu'à 9h. Je sors du village juste avant la dernière semaine de rush de 2020. Sur l'A7 j'ai fait pas loin de 2km sans me prendre la tête, calé à 85 j'avais presque doublé un Perrenot qui s'est mis a accelerer d'un coup. J'ai horreur qu'on me prenne pour un con planté sur la voie du milieu en ADR, j'ai donc dû accelerer moi aussi, y a des débiles. 

Christophe avait presque finit de vider quand je suis arrivé, mais entre temps, un RV Trans aussi est arrivé, puis derrière moi un autre RV et encore un Polonais la dessus, c'était vite la panique dans la cour. Le cariste rapidement débordé a demandé de l'aide à un collègue sorti pour voir la situation et qui a dit, "j'en ai rien à foutre, ils ont qu'à attendrre !" Pensant avoir 100% de routiers non marseillophones en face de lui, sauf que j'ai gueulé aussi fort que lui, que moi j'avais pas que ça à foutre non plus. Il est resté un peu con, mais il m'a vidé en 10 minutes, ça l'a bien enervé et pour se venger de cet afront il m'a collé des reserves pour deux bosses sur des fûts, si ça peut lui faire plaisir.

De là, je vais à Rognac prendre des déchets d'acide, c'est pas glamour mais les gens sur place sont tranquilles. Je complète après manger à Montfavet et je remonte à la kommandantur. Je laisse tout ça, et je reprend une tournée Vaucluse par super bandant. Plutôt que d'aller couper 12h pour rien à Montfavet, je stoppe à St Peray pour 11h et qui compte, ce soir y a l'amour est dans le pré, c'est la première fois que je vois autant de pubs d'un coup de ma vie !

2e lundi de la semaine, je pars de St Peray city à 6h30. Tranquillos. Sur l'A7 c'est gavé de monde, je ne sais pas si c'est déjà l'effet "déplacement possible sans attestation", mais ça roule. C'est même carrement la mouise au péage d'Avignon sud, car je commence là ou j'ai terminé hier à Montfavet, juste derrière la tirelire avec 2 IBC d'adjuvants, pile poil pour l'ouverture de la boutique. De là, je vais vider le restant, à savoir des bacs réfigérés vides bien sûr, mais surtout en panne. Il y a déjà un Fihol à quai, mais ça traine pas.

La suite est exotique, cap plein est au pied du Mont Ventoux qui a la tête dans les nuages ce matin. C'est assez tranquille finalement, aucun bouchon. Il y a 2 palettes qui m'attendent à l'usine de Mazan. C'est joli Mazan, mais pas en camion. A l'usine il y a une borne pour s'enregistrer j'avais pas le bon numéro, ça a duré au moins 20 minutes l'histoire, mais à peine enregistré, un cariste est arrivé avec 2 palettes de 1600kg piece. Une sangle par dessus pour faire joli et je me sauve.

Pour completer la ramasse, j'ai 10 palettes de plantes à prendre à Vogüe, juste à côté d'Aubenas. Je m'annonce au client, ça reprend à 13h, ça me laisse le temps de faire le plein à la Total Express à Donzère et monter pendant la pause de midi. J'étais pas revenu depuis le tremblement de terre, il y a quelques façades soutenues par des étais. J'arrive pile pour 13h à Vogüe, il n'y a plus aucun rail de chemin de fer, aucune trace de l'Etoile de Vogüe, dans le temps c'était une grande plateforme ferrovière Alès, Largentière, Le Teil, Aubenas, on a fait table rase, je trouve ça toujours aussi lamentable.

Aussi dingue que celà puisse paraitre, ce sont 10 palettes box de pieds de vigne, je ne savais pas que les anglais faisaient du vin, à ce qu'il parait il est même pas mauvais. La cliente est inquiète pour sa livraison, c'est la 1ere fois qu'elle passe par nous. A priori ça va bien se passer.

Retour à Jarcieu tranquille, j'ai juste le temps de casser une croute au calme vite fait après St Jean le Centenier. Finalement c'est Samu qui reprend le lot de plantes pour Maidstone plus d'autres bricoles. Si ça trouve il aurait autant aimé faire un saut à Corletto ! De mon côté je recharge demain matin à Chambéry, c'est dans la vieille zone industrielle à deux pas du centre ville, le portail était grand ouvert, je me suis garé à 200m des quais, au calme, impeccable et je valide une deuxième onze, donc, deupecable.

La pluie de la nuit a laissé la place a un temps bien frisquet au reveil. J'attends sagement à la porte du quai qu'on veuille bien me renseigner. A 8h, enfin, je donne mon numéro de commande, mauvaise pioche, je charge dans un autre batiment, et dans l'autre batiment il y a déjà 2 camions avant moi qui n'ont pas pû charger hier, la journée commence admirablement bien. C'est la loose. Pourquoi charger là ou c'est marqué "DECHARGEMENT" ? Bref, je perds une grosse heure et demi, j'ai 22 big bag de fribre de verre, bien carrés, bien propre, je balance 1 sangle sur 2 ça ira bien, y a que de l'autoroute.

A 10h15 c'est parti, enfin doucement quand même parce que ça tire dans les côtes quand même. Il est loin le temps radieux du confinement, c'est gavé de monde, et comme à chaque lacher de débiles, ils sont toujours plus aggressifs, peut être la peur de pas être rentré pour 20h ? Ce n'est qu'un fois passé Villefranche que je suis à peu près tranquille, il faut presque soleil aujourd'hui ça fait pas de mal.

En sortant de la douche à Mâcon, je tombe sur Philippe le roi du porte push qui avant même que j'ai pû dire quoi que ce soit avait déjà mis de la monnaie dans la machine à café. Voilà un homme discret, qui sait combien la vie en Ardèche est dure. Mias voilà, j'ai pas le temps de m'éterniser, lui non plus d'ailleurs. Chambéry c'est un peu plus loin que Jarcieu, du coup quand j'arrive à Langres j'a déjà 4h20, j'insiste pas, je profite de la coupure de 30 pour tirer le câble TIR et tout le tralala anti migrant.

De là, y a plus qu'à faire parler la poudre, du moins, regarder le 500 s'époumoner dans les côtes de l'A5, c'est pas le C25 catalan bien sûr, mais quand même. Mis à part le bout d'A4 truffé de félés, la dernière partie de la journée se passe comme sur des roulettes, je quitte l'autobahn à Marquion pour aller me planquer dans la ZA de Barrale, garé au pied d'une salle de gym, deserte bien sûr. Y a plus qu'à croiser les doigts pour demain.

C'est bien des feignasses ces sportifs, pas un seul ne s'est approché de la salle de gym cette nuit. Je décolle à 5h05 avec pile 9h de dodo, je serai bien parti avant, mais c'est pas possible. Il pleuvasse pour aller récuperer l'A1 à Wancourt, une fois sur l'A26 j'actualise un peu Google Map, et la situation empire à vue d'oeil sur Calais. Au Tunnel, il y a toujours 4h d'attente d'annoncées, Sam est devant en éclaireur, il me tient au courant de la situation. Je me décide en arrivant à St Omer, j'abandonne l'idée du bateau, je prends la direction de Boulogne sur Mer. Au péage il y a une ribambelle de gendarmes en train de se mettre en place à mon avis pour stocker du camion bien avant Calais.

En venant par Boulogne j'ai évité de squatter la bande d'arrêt d'urgence de l'A16, il y a des migrants de partout et les flics jouent à cache cache avec, vie de con pour les uns, boulot de con pour les autres, nous on est au milieu en priant pour ne pas être victime colatérale. Par chance, il y a encore des mecs trop feneants pour mettre un cadenas et un cordon TIR. Ils sont les premiers à se faire ouvrir les remorques bien sûr. J'ai donc attaqué la file à 6h45, on avance un peu, parfois arrété une dizaine de minutes et de stokage en stockage, je finis par embarquer à 11h45, fait exprès ce matin, il y a un problème technique sous le tunnel, avec 2 train par heure, ça n'a rien arrangé.

Du coup quand j'arrive sur le sol Britanique je suis presque juste pour vider ce jour à Havant. On ne peut pas avoir de la chance tout le temps, mais le trafic est vert de partout, j'envoie la sauce au maximum, il marche bien mon 500. Soleil pleine poire sur l'A3, le route humide brille, c'est mortel, ça tel point que j'ai failli faire le carton de l'année, un papy s'est engagé à 10km/h sur la 4 voies, ébloui par le soleil, il a freiné cet indien, le deux de devant se sont poussés !!! Coup de frein, coup de volant, j'avais pourtant vu arriver le truc en commençant à me decaller, ça a passé juste juste. OUF.

Je finis par debarquer à l'usine à 14h UK. Je defais le cable TIR en courant, les sangles et tout. Quand j'ai tout remballé, il est 15h45, un TSA arrive juste derrière, et Lucas m'annonce que je recharge sur place, c'est pas beau ça ? Sauf que le cariste veut pas charger ce soir, RDV demain 7h UK ici. Les boules. Il y a un parking pas loin de l'A27, c'est pas le Perou, mais il y a une douche et j'en ai ras le bol de toutes façons, fuck off !

A 6h45 je mets tranquillement en route, à mon tachy il est 7h45 j'ai pas fait une coupure de danseuse, je frôle les 15h, c'est du serieux. Un petit quart d'heure plus tard je suis à l'usine, et hier, ils ne m'ont pas joué de la flûte, à peine arrivé le cariste me fait mettre en place, mon voisin de nuit TSA est prêt à vider, chaud bouillant. Le cariste s'active pour charger les grosses palettes de sacs de billes de plastique, j'ai eu le temps de préparer le CMR, à 8h, tout est plié, j'ai juste 20 palettes pour Salon de Provence, ça prend toute la semi. Y a plus qu'à rentrer à F - 07130 St Peray.

C'est l'heure de pointe sur l'A3, mais ça roule quand même pas mal, bien sûr il pleuvasse, il y a juste la treversée de Guilford qui est un peu périlleuse. Au tunnel direction la France pays de mon enfance, ça merdouille toujours. Pour être psychologiquement prêt à affronter de longues heures bloqué le long du M20, je stoppe à Cobham histoire de prendre une bonne douche et me refaire une beauté, du moins essayer de limiter les degâts.

Plus je m'approche d'Ashford et moins je vois de solutions pour grapiller un peu du bouchon, au vu des traces de roues sur la bande d'arrêt d'urgence il est nettement moins gros qu'hier soir, la file débute après Hythe, soit exactement à 2km pour la sortie, y a rien de mal. Disons le tout net, ça a même bien marché parce que j'ai regardé ma pendule au début du bouchon, il était 12h15. Le temps de faire les contrôles, et la traversée, ça a pris 3h, un miracle. 

Côté Calais, c'est encore bien moisi, il y a toujours la file sur l'A16 et des migrants de partout, bon courage les gars ! J'ai plus qu'à rouler au plus loin que je peux, au milieu d'un sacré paquet de bagnoles aujourd'hui, on peut dire que tout est revenu à la normale. Mine de rien, j'ai descendu jusqu'à Dijon Nord, c'est déjà pas mal depuis Southampton, posé avec 15h pile poil d'amplitude, optimisation à fond !

Il caille ce matin, c'est normal c'est le NORD de Dijon. Aussitôt que le tachy affiche 9h00 de coupure, je lâche le frein et lance les 500 poneys sur l'A31. On voit nettement la difference avec les jours derniers, il y a bien du monde en route, les aires de repos sont bien remplies de vacanciers en manque de sandwich Daunat et de salades Sodebo. Bon, ça fait marcher le commerce, faut rien dire ! Mais je serai mauvaise langue pour dire que j'ai perdu du temps ce matin, même à Lyon ça a pas trop mal passé par le periph. 

Soulagement quand même une fois au sud de Ternay, dernière ligne droite avant d'apercevoir les contreforts de la montagne de Crussol, ce qui signifie "maison !!!" A 11h40, je me pose sur le parking de la maison, honnètement je me voyais vraiment mal barré en partant de Chambéry mercredi, respiration, well done ! Un très bon week-end à vous les amis, et peut être bonnes vacances ???

45h de coupure bien humide ce week-end, ça fait demarrer à 8h40. Il a tellement plu que ça a passé par le joint du toit ouvrant et s'accumuler dans la garniture des coffres, ça pisse dès que je bouge le camion, j'ai envie d'étrangler celui qui m'a changé le toit ouvrant. Bien sûr, pas le temps de passer montrer les dégâts chez Volvo. Niveau isolation, je suis pas tombé sur le bon cheval.

C'est nickel pour sortir de mon bled, je me suis annoncé pour 11h à Salon, ça devrait le faire. L'A7 est plongée dans le brouillard, c'est gavé de monde sur la route. Quelque soient les conditions ce matin, elles seront toujours meilleures que celles qui attendent les copains montés en GB cette semaine et qui risquent bien d'être pris en otage par une décision plus politique que sanitaire en les empêchant de revenir en France à la veille de Noel, la logique, l'honneteté aurait voulu d'empêcher les gars aussi de monter non !? Bloquer des heures voire des jours sur la M20 sans sanitaires, sans rien c'est quand même bien la demonstration encore une fois du mépris affiché pour les "héros" de la 2e ligne.

J'arrive pile pour 11h à Salon, ça bricole pas, 20 minutes pour vider à quai. 500m à vide pour recharger chez DHL dans la même rue. Pendant que j'attends un quai dans le local, arrive un Lituanien. Le vigile l'envoie chier comme une merde, "tas RDV à 10h demain". J'ai pas pû m'empêcher d'ouvrir ma gueule, un peu d'humanité merde, c'est Noël dans 2 jours, si ça se trouve il a des gosses ce mec ! Même si c'est vrai, il y a la logistique, les RDV, on s'en fout, on est des humains, pas des animaux. Il a rien compris, lui il est vigile, il ouvre la barrière, c'est pas son problème, si ça lui va pas au Lituanien, il a qu'à aller voir la direction voilà. Quai 28.

La commande était prête, je suis resté 15 minutes à quai, juste le temps de tirer le câble TIR, bon, c'est pas pour la GB, mais il faut plomber. Je monte direct sur METRO Sassenage, j'ai RDV demain à 7h, il y a le temps, mais bien sûr je tente quand même. 30 minutes de pause à Montélimar en montant histoire de remettre les compteurs à 0, je fais un appoint de gasoil à Alixan, ça sonne le creux.

Vu que j'ai du bol, que je suis pas Lituanien, j'arrive à vider ce soir à Sassenage, ils étaient pas trop chauds, et finalement, ils s'y sont mis à 4. Ma commande devait être livrée ce matin, puis reportée à cet après-midi, puis pour demain matin, les mecs ont rien compris, moi non plus. J'ai mon rechargement à Epierre pour demain, ça m'avance bien cette histoire. Sur Grenoble ça bouchonne à mort mais je m'en fous, j'ai le temps, à 18h30 je me gare au calme devant l'usine, je me sens comme un tire au flanc en repensant à mes collègues en GB.

Il ne pleut pas ce matin, du coup il caille, on sent l'air de la montagne pas loin. J'ai bien fait de m'enregistrer hier soir quand je vois le temps que ça prend. Il y a une citerne ce matin et visiblement, il y a priorité par rapport aux palettes parce que c'est long à vider. A même pas 8h le gardien me fait des grand gestes, je peux rentrer, la citerne est branchée, tutti va bene.

Une heure plus tard c'est chargé 22 Big-Bag, 23T. Je pensais retourner au dépôt ou je devais récuperer mon frigo pour la Catalogne, finalement je garde ce tour, ça ira aussi bien et ça sera plus rapide. Il y a un bon vieux brouillard jusqu'à Grenoble ou ça passe étonnement bien aujourd'hui. De temps en temps, le soleil réussi une percée, et c'est joli avec les nappes de brouillard au sol. Café douche aux Portes de la Drôme, la station est bien remplie, il faut se réhabituer à partager les lieux comme ça, complément de gasoil à Alixan comme hier mais dans l'autre sens, il a bien augmenté encore.

Plus je descends, plus le flux de débiles augmente. Coincé devant Netflix depuis plusieurs semaines, le caisseux moyen ferait mieux de reprendre des leçons de conduite, ou du moins de courtoisie. Entre Nimes et Montpellier, j'ai envie de meutre :   a klaxonne, queues de poissons, s'il courent tous aussi vite que je les emmerde on va en faire des champions. Il doit y avoir un micro climat propice sur ces 30 km !? Enfin, ça va nettement mieux après, c'est même rilax jusqu'en Espagne. Je finis mes heures au plus loin que je peux. Passage par le C25, ça faisait longtemps, on voit rien, il fait nuit et le brouillard vient vite s'installer aussi. L'A2 me semble plus calme niveau camions que d'habitude, c'est aussi bien ! Je me pose avec 9h58 dans la ZI de Molerusa, au calme, nickel, il était temps j'en pouvais plus du brouillard.

9h plus tard, il y a toujours du brouillard mais c'est moins pénible après avoir dormi un peu, au calme vu qu'il y a quand même toujours le couvre feu ici. Le brouillard est si épais aujourd'hui qu'ils ont fermé l'Autoroute AP2 entre Lérida et Borge Blanques, j'ose pas imaginer la même chose entre Modena et Piacenza. Direction Zaragoza, c'est ouvert et en ADR je suis obligé. Je reste pas longtemps dessus, je suis à Bujaraloz pour rejoindre La Zaida, c'est l'Aragon avec ses paysages lunaires et ses villages ou on doit s'ennuyer mortel, si je devais immigrer en Espagne, c'est dans ces coins que je viendrais.

Arrivé à l'usine, je vois Ptit Tom qui s'en va, arrivé à 14h ici, il a pas vidé hier, la coupure est bonne. J'attends une petite heure avant de rentrer, tout le monde est très gentil ici, ça change de certaines usines de débiles mentaux à Barcelone.

La suite est ultra facile, je vais recharger des palox vides à Alguaire. C'est bien la première fois que je vais la bas en baché, et du reste ça m'arrange bien, j'aurai pas à me casser la tête pour chercher une bonne douche aujourd'hui. Il y a juste 51 palox à charger, c'est donc pas complet quand je repars. Cassement de graine sur le C25 au calme, gros plein de gasoil à Vic, et finalement j'ai 6 palettes à prendre à Gefco Perpignan.

A 18h45 je me pointe la bas, le quai est bientôt vide je trouve facilement mon lot, et je tombe sur un ancien chef de Lubac Perpignan qui roule maintenant chez Bres à Montélimar. Les parkings à la montée sont loin d'être pleins, ça sent les vacances quand même. Mais avec le plein je ne fais pas le fou, je vais me garer à Béziers et là aussi, il y a de la place au large. Pendant que d'autres sont en pleine galère en UK, c'est completement con mais ça me fais culpabiliser de l'avoir aussi facile.

A 6h je me décide à demarrer la camionette, cette nuit il a fait si doux que j'ai pas mis en route le chauffage. C'est pas la canicule non plus, mais dormir sans bruit c'est bien aussi. Signe que Noel est pas loin, il y avait pas grand monde sur le parking. J'ai hésité un peu pour la route à prendre pour aller livrer à L'Isle/Sorgues ce matin vu que ça me fait prendre la rocade d'Avignon vers 8h30, mais ça reste au vert arrivé à Remoulins, alors je tente, et ça a passé crème. 

Le cariste est bien cool, et ça traine pas pour decharger les palox, je profite pour remettre les bobines de papier à l'avant, ça évitera de patiner vu comme les routes sont grasses avec les averses qui n'arrêtent pas. La suite est à St Paul 3 Chateaux chez un imprimeur, mais arrivé sur la place, il y avait personne, juste une chef qui m'a bien envoyé chier. C'est fermé, JOYEUX NOEL TCHAW ! J'imagine bien, tu commandes un truc sur Amazon, livraison prévue le mercredi, ça arrive le mardi, tu dis au livreur, non non, tu reviendras demain, le transport c'est ça, et tout est normal !

Du coup, c'est plié, je rentre à la maison. Je fais un crochet par le garage Volvo histoire de tenter de trouver une solution pour cette soudaine infiltration d'eau, donc ils ont bourré le toit ouvrant de silicone et on verra bien. A 14h je suis à la maison pour 3 jours de gavage calorique. Cette année ça aura un goput amer en pensant à tous ceux qui sont les victimes collatérales des négociations post Brexit qui plantent depuis des jours entiers au bord de la M20, sans hygiène, sans rien, et loin de leurs familles.

En montant dans le camion ce matin, il m'a bien semblé qu'il me faisait un peu la gueule. En fait j'ai carrement zappé son cadeau de Noel. De toutes façons il est trop vieux pour un pare buffles maintenant et je suis fauché comme les blés. C'est bien fatigué quand même que je décolle ce matin à 5h, pas encore completement remis des excès du 24 au soir. Mais c'est une tradition, et c'est bien l'un des rares trucs que je rate pas. Heureusement les rues de mon village sont bien desertes, et c'est un peu du même niveau sur la N7 jusqu'à ce que j'arrive au dépôt, il y a déjà du monde à la machine à café c'est bon signe, c'est qu'on est pas dimanche.

Pendant que certains se préparent mentalement à monter en GB, je vide à quai les palettes de St Paul que j'ai pas pû vider jeudi, et je récupère mon frigo chargé depuis jeudi pour l'Italie. Du coup je fais un peu de place pour remettre le St Paul derrière, ça ne sert à rien de passer par le Fréjus c'est la cata avec la neige dans le Piemont et en Lombardie. 

Après avoir refait le plein du groupe avec quand même 192l de fuel, je prends plein sud. L'A7 est blindée comme un 15 août dans les 2 sens, comme ça pas de jaloux.

A 11h, les palettes de St Paul sont livrées, et j'apprends un peu plus loin que l'A8 est fermée après La Turbie direction Italie. Pas d'affolement donc, c'est pas la M20, ça va pas durer Milan. Je me pose un peu avant Fréjus faire la coupure casser la croute et faire une sieste, entre temps j'ai appris qu'ils réouvraient doucement à La Turbie.

Effectivement, quand je passe au péage de La Turbie, plus de bouchon, et les types de Escota rangent les cones, et dieu sait s'il y en a dans le coin. Passé la frontière, il y a nettement moins de trafic, c'est bizarre, pourtant je crois pas qu'ils soient confinés chez eux les Italiens ? Du coup ça m'arrange bien, ça roule nickel. Il y a un peu de neige sur Savona, ça fait bizarre, on dirait Gdansk de loin. En serrant un peu les miches et en bombardant un peu, j'arrive in extremis à la station de Turchino avec 8h59, garé tout seul, le frigo genera pas cette nuit.

Pour une fois que je suis garé pas trop loin d'une machine à café elle ne fonctionne pas, et l'Autogrill est fermé. Tant pis, je démarre juste avec mes 4 biscuits Gerblé. Il est 4h45. Ce matin, c'est le brouillard qui m'accompagne entre les tunnels, l'A26 est en pleins gros travaux, dans l'autre sens elle est carrement fermée à Ovada et vu la déviation bien tordue pour descendre sur Genova, beaucoup preferent encore attendre la réouverture au péage blindé pour le coup. Une fois sur le plateau, la température devient vite négative et n'en finit pas de baisser, -8 vers Piacenza, wouaf, ça pique. Mais ça remonte ensuite lentement, je me paye 15 minutes de sieste un peu avant Bologne.

Il est 9h quans je me radine à Cotiliona, avec 10° c'est carrement la canicule ici, et c'est fou comme ça change vite alors que pourtant c'est plat, depuis Piacenza, rien qui pourrait faire baisser ou monter la temperature, les mystères de la météo. 25 minutes pour vider, j'ai même attendu un peu pour remettre les compteurs à 0. 22t au tire pal à main de bon matin, ça met en forme, il parait qu'après 50 ans, il faut pas se laisser aller.

Mon rechargement est du côté de Parme, arrêt douche à la Sarni après Imola, à la caisse la fille m'averti qu'il y a pas d'eau chaude, c'est balot, ici les douches sont grandes et propres. Tant pis, j'ai pris mon courage à deux mains et j'y suis allé, c'est pas agréable, mais c'est bon pour la circulation il parait. Du coup, je suis bien reveillé pour aller chez Mutti le roi de la sauce tomate à Montechiarugolo, il y a un sacré paquet de neige dans le coin mais c'est dégagé. 

Avec un complet de sauce tomate, l'avantage c'est que ça patine pas trop, et aujourd'hui c'est tant mieux. Il y a des grosses plaques de neige gelée, vaut mieux y aller molo molo quand même. Je rechope l'autoroute à Fidenza, et y a plus qu'à finir la journée dans un décor de carte postale avec le soleil couchant bien rouge. Je me pose avec presque 10h de volant dans une ZI tranquille côté Rivoli, nickel chrome pour un mardi !

A 4h je me décide à décoller de mon poligono, c'est tellement calme, qu'on se demande si c'est bien raisonnable. C'est calme aussi sur l'A32 direction le tunnel, j'ai fait toute la grimpette sans rattraper personne, c'est un peu logique avec 23t de conserves, mais personne ne m'a rattrapé non plus. Il fait un froid de canard sur Oulx, -9 ce matin, mais c'est salé à mort, les italiens c'est pas des rigolos. Personnenon plus à la plate forme au tunnel, C'est quand même rare les fois ou je suis passé au tunnel avec le régulateur bloqué à 70, nickel. 

C'est bien calme aussi côté frenchie, je me pose Aux Abrets histoire d'aller au bain, l'eau est presque chaude, ça constitue un sacré progrès par rapport à hier matin à Imola. L'arrivée sur Lyon est bien tranquille, je me pointe chez Corsi à 8h10, pour un RDV 8h, c'est bien. On s'est mis à 2 pour vider, ça n'a pas trainé. De là, cap au sud, j'ai 3 palettes de bière à prendre au Leclerc de Chavannay, l'accès à la reserve est pas simple, mais il y a maintenant un quai, tout est en travaux, je me demande comment j'ai rien accroché, je complète ensuite à St Rambert, toujours des boissons et je ramène tout ça à quai.

Pour l'après-midi j'ai la semi de Geoffrey un affrété, à aller vider à Eurre, j'ai eu la bonne idée de prendre l'A7, c'est archi gavé de monde, les gens ont vraiment la bougeotte et le feu au cul, ils doivent tous être garés pour 20h, comme ça ils doivent un peu ressentir le même stress que nous avec les heures sur le tachy. Hicham est déjà au portail quand j'arrive, les TILT Mens sont en route de retour du pays Basque. Une fois qu'ils arrivent, ça dépote pour vider, Déboite arrive 3e de St Brieuc. Retour au dépôt, j'ai pas repris l'A7, mais les chemins de traverse, et c'est pareil, ça roule au taquet, c'est de la folie douce partout en fait ! Finalement, je reste au dépôt ce soir, je fais un relais avec Mister Rire et Chanson tot demain matin, je ne m'eternise pas.

C'est parti pour le dernière journée de cette satannée 2020. Décrocher, raccrocher la semi de Philou, faire les pleins, je décolle à 2h45. Bien évidement c'est archi tranquille pour descendre, à peine quelques frigidaires et des messagers. Quand je me radine chez XPO à Gignac, il est 6h, le quai est loin d'être plein et les caristes pas débordés. Pendant que ça vide, je range le câble TIR, le rideau du quai se referme, c'est donc vide. 

Direction Nimes, je dois recharger à Vergèze, ce matin pas de bouchon pour arriver sur Fos, pareil à Nimes OUEST, c'est nickel. Je suis pas trop habitué à charger chez Perrier, mais ce matin, ça drope, à peine enregistré que le bip m'indique que je peux rentrer, le temps qu'un Jacquemmoz me laisse la place, ça charge. Le Fenwick balance les palettes 4 par 4, c'est fou chez Perrier. Tout est automatique et on débâche à l'abri, ça tombe bien parce qu'il pleut. A 10h, je repars avec les papiers, c'est prévu pour lundi 8h à Besançon.

Retour en mode tranquillou à Jarcieu, c'est plus calme qu'hier sur la route et c'est tant mieux. Au dépôt il y a un petit apero dinatoire bien sympathique avec la charcuterie d'Anthony, et je me suis laissé faire pour gouter au vin du frère du Christophe, un pur bonheur : https://www.boires.ca/produits/saint-joseph-montrond/

Mine de rien, il ne pleut pas cet après-midi, je passe quand même un coup de rouleau sans conviction vu la météo prévue la semaine prochaine dans le sud. A 16h je me gare gentiement à la maison, la suite en 2021. Il est temps de dresser le bilan d'une année mitigée, 140243km, 654 ramasses/livraisons, 31 tours d'Espagne, 12 d'Italie, 5 de GB, 3 Belgique, 1 Allemagne et 1 Hongrie. Grosso Modo.

Il y a un an, j'ai souhaité à beaucoup d'entre vous une excellente année 2020, on a vu le resultat catastrophique que ça a donné, alors pour 2021, je vais me contenter d'un BON COURAGE et BONNE CHANCE !!!! Malgré tout, je vous fait toutes mes amitiés, merci pour votre fidélité, amusez vous bien et..... BON CLICS en 2021 !