Carnet de bord de Octobre 2020 | Partager sur Facebook |
Quand je repars de la coupure on est en octobre, et c'est déjà la paye, dans 2 mois et demi c'est Noël et je sais encore pas comment je vais m'habiller, d'autant que mes chaussures de sécu commencent à être fatigués. C'est donc bien décalqué que je continue la descente, ça va qu'il y a pas trop de monde ce soir, c'est quand même peinard. Les parkings de l'A31 dégueulent de camions, et le pire c'est arrivé à la Leclerc de Dijon, il y avait un Polonais ou je sais pas quoi, qui reculait carrement sur la voie de droite parce qu'il avait raté l'entrée. Il reculait pas pour 20m, non, il s'en est rendu compte vers la cafet, ça fait pas loin de 500m, y a vraiment des tarés dans ce métier. Je finis par me garer à la BP à Mâcon, y a ma place la bas tout au fond du parking, il est 3h30, pas besoin de berceuse !
Il tombe des cordes au reveil, si la pluie était moins froide je me serai frotté au Tahiti Douche devant le camion, mais voilà, je suis frileux. Un café, et tout propre plus tard, je peux prendre la route il est 12h30, tranquille. La pluie cesse à Lyon, et ça passe crème par l'A46, un peu plus de 2h plus tard je suis quai N°3 à Jarcieu.
J'ai la lourde mission d'aller à Bellegarde-Poussieu poser une semi vide en debord pour en reprendre une autre qui est chargée à ce qu'il parait, plutôt que de décrocher 50 fois aujourd'hui, je garde le R440 devenu mulet, ça fait longtemps que j'avais pas conduit un Scania, une fois Aurélien m'avait dit que j'avais pas le profil pour rouler en Scania, c'était un joli compliment. La semi que je dois prendre est pas finie de charger, je peux attaquer à sangler tranquillement, c'est assez merdique à attacher en fait, finalement ça va prendre presque 2h.
Je ramène tout ça au dépôt, et puis une fois terminé de vider mon refigerateur, je décroche pour recuperé la taut et ses magnifiques bobines de caoutchouc. Je descends plus que tranquille avec dans l'idée de me poser pas trop loin de chez le client à Bouc Bel Air, mais voilà, la DDE a décidé de faire des travaux à la bifurcation, il y a bien sûr rien d'indiqué, et je me galère bien comme il faut en essyant de rouler le plus tranquille possible, il y a que 7 bobines mais à 3t pièce en moyenne, ça fait un peu flipper. Je finis par me poser dans la ZI de Gardanne, à 2km de client, il est 22h45.
La zone de Gardanne s'anime tout doucement, en même temps que la pluie fait son apparation. C'est juste un peu en avance que je me suis calé contre le portail du client, du temps que le cariste arrive j'avais commencé à virer les sangles, et j'ai bien fait, deux containers sont arrivés juste après, pour gagner un peu de temps, il y a un des deux chauffeurs qui est venu tirer un peu de la sangle, en 30 minutes c'est vidé, tout jeté en vrac dans la semi.
La pluie se fait de plus en plus forte, et miracle, le chargement se fait à l'abri, c'est tant mieux parce que ça a duré 4h30 quand même. Il y a tout un tas de matos pour fabriquer des chalets, vu que je charge pour l'Allemagne, j'ai mis des gummis, des sangles dans tous les sens, c'est plus une semi, c'est un salle de bondage !
A 14h, c'est plié, il y a plus qu'à remonter, essuie glace sur Force 2, bien que toute la région soit placée en alerte météo, ça n'effraie personne, l'A7 est toujours aussi pleine. Jamais rien ne changera, tant mieux, tant pis, j'en sais rien. Quoi qu'il en soit, je me gare dans la boue à 17h, et ça c'est déjà bien ! Courage pour les Azuréens qui sont en ce moment même en train de prendre de plein fouet les problèmes du rechauffement climatique. Bon week-end los amigos, et bon clics aussi merci !
En partant ce matin, je me faisait rire tout seul, parce que je me disais qu'enfin le week-end pouvait commencer, j'ai encore pas touché terre ce week-end. Mais voilà, tout ça ne compte pas, il faut aller gagner mon pain. A 5h30 je quitte la cour encore boueuse de mon voisin, normal avec ce qu'il a plu ces jours-ci, bien que ça ne soit pas comparable avec eux du 06 qui ont encore payé le prix fort. Trump dirait que le rechauffement climatique, c'est comme le corona virus, ça n'existe pas. Le quartier se reveille doucement, je fais pas trop de bruit quand même.
1h06 plus tard, je me gare au dépôt, je suis désigné d'office pour faire chef de quai ce matin. J'y vais tranquille quand même, 3 semis à vider, 2 à recharger, et un complet de boissons à bouger, Arthur sur le Fenwick, on a pas chaumé. J'allais repartir quand j'ai vu que j'avais 2h57 d'arrêt à mon compteur, je me suis dit que ça serait pas idiot d'attendre 3 minutes de mieux, parce que valider une 11 dès le lundi, ça n'a pas de prix.
Du coup, l'heure de pointe est loin derrière, je traverse Lungdunum finger in the nose, et je peux entammer une longue sieste une fois sur l'A42. J'ai croisé mon copain Vosgien, le UK King qui a pas eu le week-end de l'année. A 13h j'avais les crocs, je me suis calé entre Dôle et Besançon au milieu d'un troupeau de Peco.
Le reste de la journée, n'est qu'une alternance de pluie et de ciel gris. Il y aura juste eu une croisette avec l'autre gars de l'est Pierre70 pour egayer mon après-midi. Je passe Mulhouse juste avant le coup de feu du soir, et je me retrouve vite fait à Chalampé. Les parkings côté allemagne sont déjà bien remplis pour la plupart, je commence un peu à me demander ou je vais me poser. Pratiquement aucun bouchon sur l'A5, juste quelques petites zones de travaux, c'est fou ! Finalement je tente Bruschal juste après Karlshrue, il reste 3 places, OUF, il en fallait pas plus. 12 balles, mais au moins, je suis garé à 18h30 avec 8h56, il en fallait pas plus, respirazionne, zen !
Il pleut, il y a du vent, je suis garé à pimpe du restaurant, mais allez, courage, l'allemagne est un pays de gens qui se lèvent tôt et qui ne craignent pas le gel, je m'adapte, à 4h15 je prends mon magnifique sac Intermarché pour aller à la douche, et avant au café. Vu que c'est offert avec le parking, faut pas hésiter. Malgré tout, l'Allemagne, ça a quand même un peu changé, es-ce la proximité avec la France ? Je veux dire par là que la douche à Bruschal n'est plus ouverte H24, mais seulement de 7h à 11 et de 16 à 20h, c'est pas de l'influence Made in Frankreich ça ? Faut qu'ici, on capte encore INTER et CULTURE ! Du coup, je me suis levé un peu trop tôt, j'attends sagement 5h30 pour décoller.
Il en fallait pas bien plus ce matin, 135km à faire en 2h30, ça parait jouable, mais l'A6 est en chantier depuis la mort de Jean III Sigismond de Brandebourg en 1619. Donc, ça merde toujours et ce dès 6h, c'est bien longuet pour passer Heilbron. Ne me fiant qu'à mon flair, j'ai vu juste pour une fois, je ne suis pas sorti à Crailsheim, mais juste avant pour rejoindre le hameau ou je dois livrer au sud de Crailsheim, très exactement à Wittau.
Je débarque à 7h45, les gars sont en train de se mettre en place, il y a tout pour bosser, une grande grue, et un manuscopique. Du coup, j'ai dû ouvrir dans tous les sens, et surveiller pendant que j'enroulais les 17 sangles. Le chef en ouvrant la semi, il a regardé, et il a dit PERFEKT ! Mine de rien, ça a pris 2h30 pour tout vider, le café a même été offert par la voisine, et coup de bol, la pluie a cessé au moment de vider.
Une fois parti, je peux considérer mon mardi comme étant plié, mon rechargement est à D 47929 Grefrath à 500km d'ici, Fabien est sur place, le cariste a dit 16h c'est fermé, c'est même pas la peine. Donc, premier arrêt, au premier autohof de l'A7 à OMV Schnelldorf. Nickel, tellement propre que je me serais roulé par terre si j'avais eu le temps. Le reste de la montée se fait au gré des averses et de 2 bouchons que j'ai bien écourté, le premier à Wurzburg pour un bête basculement de chaussée, je suis resté au milieu le plus longtemps possible entre 2 bulgares on a remonté pas loin de 5km de colone, et le second à Frankfort, ou personne n'a pris la 45 parallèle à l'A3, tant mieux. L'heure de pointe du soir approchant, j'ai fait le crochet par Koblenz, j'ai gagné mon temps, aucun bouchon jusqu'à Grefath ou je me gare sur le parking préféré et indiqué par juju42, ça sert d'avoir des relations !!! 18h20 je me gare juste avant la tornarde !!
Il a tellement plu cette nuit que par moment, l'eau a coulé dans la cabine, depuis que le toit ouvrant a été remplacé, c'est une vraie galère, je sens que ça va rester comme ça jusqu'à la fin de ce tracteur et c'est BIEN caguant. Comme prévu je me point à 7h pile à l'usine après avoir parcouru pas loin de 1km ce matin. Les types au bureau m'ont dit qu'il fallait que j'attende 8h, mais le cariste qui a chargé Fabien hier était au courant, il m'a fait mettre en place direct, le tout sous des trombes d'eau. Heureusement, ça charge à la rampe et pour sangler pas besoin d'ouvrir les côtés, c'est déjà ça de gagné. Sans que je lui demande, le cariste a même ramené un café, j'ai du mal à croire que je suis en Allemagne. Il est vraiment trop sympa ce cariste, il prend même le temps d'attendre dans la semi à chaque fois que je tends une sangle parce qu'on y voit que dalle la dedans !
A 8h, c'est chargé, les papiers sont faits, j'ai plus qu' à me jeter sous la douche dans une salle de bain digne des Autohofs. Tu verras jamais ça chez nous en France. Pour revenir, c'est encore plus rapide par la Hollande que je rejoins par Venlo, cap au sud par Roermond, Maastricht, et j'ai pris ma route habituelle pour atteindre le Luxembourg par Clairvaux, le pôle Nord Luxembourgeois. Le prix du gasoil n'a pas bronché depuis mercredi passé, il est toujours à 0,91 à la Aral de Diekirch. Je traine pas, et je vais au bout du bout que je peux, je me pose avec 4h26 à La Maxe, juste avant Metz, c'est pas mal quand même !
Donc pour info, c'est 75 sur la nationale au Luxembourg, je me suis pris 49€ au radar automatique, 84, retenu 81, la semaine passée, il était 2h55, et j'étais dans un état lamentable, j'aurai aussi bien pû le prendre à 95, c'était le même tarif.
Comme j'ai pas le feu, j'ai campé une petite heure avant de remettre ça, et depuis ce matin sur une route ou alternent déluges et soleil. Passé Toul, ça roule un peu plus détendu. Croisure avec les petits jeunes Berty et Mich dans un mouchoir de poche. Encore une fois je vais au bout de mes 4h30, çe me fait atterir à la BP de mâcon, tout au bout du parking, ça me fera marcher demain, c'est la vie, c'est comme ça !
Comme prévu ce matin, je traverse le parking de la BP à Macon en grelotant, ça m'apprendra à me garer au bout du monde. La bonne chose, c'est qu'avec la fraicheur qui arrive, il y a pas beaucoup de monde à la douche, voire personne ce matin, sauf moi.
A 7h08, je mets les voiles, le client m'a demandé de venir à 9h vu que je livre devant l'école à Septemes, pour éviter tout accident. Le trafic se charge bien comme il faut direction Lyon, mais ça ne me concerne pas du tout, vu que je contourne de loin, et comme prévu j'arrive juste un peu avant 9h.
Ce qui était pas dans mes plans, c'est qu'il y a un Polonais qui vide avant moi, lui il amène du fond de terrain depuis Roermond, ils ont fait attendre la rentrée des classes. Du coup, j'ai largement le temps de ranger les sangles avant que ce soit mon tour. A 10h30 c'est cadré, je peux me sauver, j'ai un voyages de poubelles à charger à Bourgoin, avant midi c'est jouable si tout va bien. sauf que tout n'est pas allé bien, il y avait un énorme carton direction Lyon sur l'A43, et les plus malins sont justement sortis à Bougoin centre, j'ai bien paumé 15 minutes, et à 11h15 ça leur fait trop tard pour charger, du coup je dois attendre 13h.
Coup de bol quand même, il y a Nicola, un collègue italient virtuel d'internet qui est juste derrière moi, on refait le monde. A 13h, je peux rentrer pour charger, ils sont à 2 pour surveiller le chargement et un surveillant pour le cariste, et moi qqui doit tout surveiller que tout le monde surveille. Vu que je sers donc à rien, je m'avance un peu en mettant le câble TIR, oui, il faut mettre le câble TIR pour des poubelles, je sais pas ce qu'il y a dans les palettes et je ne veux pas le savoir, toujours est il que ça finira au feu demain matin à salaise.
Retour à Jarcieu en vitesse coincé derrière un grumier qui fait ce qu'il peut avec tous les ronds points. Je pose la Espacs, pour prendre une autre tautliner, une Duarig cette fois-ci, déjà chargée pour Montornès, j'en ai profité pour faire 15 minutes de coupure et ensuite faire parler la poudre, demain, c'est vendredy !!! Une dernière 30 à Nimes avec le soleil en pleine poire, je vais au bout de ce que je peux rouler, j'ai perdu tellement de temps aujourd'hui, à un poil de cul près, je pouvais arriver sur Barcelone nord ce soir, mais voilà, je me gare en bout d'amplitude à Riudellots, c'est déjà joli !
De mémoire de chauffeur, c'est bien la première fois que c'est mon fils qui me tanne pour que je démarre par texto avec la capture d'écran de la géolocalisation, accompagné d'un message "allez FOPH, faut aller bosser" J'avais oublié qu'il allait à Jarcieu aujourd'hui pour y filmer quelques bricoles. C'est vrai aussi qu'il est bien planqué mon petit emplacement à Riudelots, j'attends 7h30 et je me jette dans le flot du trafic du matin, il y a du brouillard sur la catalogne ce matin.
Une heure à peine plus tard, je suis dans la cabane du gardien chez Henkel qui me dit "Hola Philippe Que tal?" Autant dire que je suis sur le cul, lui aussi alors il sait tout de moi ou quoi ? En fait mon immat est déjà enregistrée dans la base de données, alors que je ne suis pas venu ici depuis un bail. Il y a déjà du monde en attente, et qu'un seul quai de reception, du coup je suis resté presque 3h. Il est arrivé une rafale de camions après moi, j'ose pas me plaindre.
Maxime m'envoie un super retour, je dois charger un complet à Caldes de Malavella. Une petite heure de route, et pour une fois coup de bol, j'arrive quand sort un Grabulosa, pile poil, ça rrange tout le monde, et je perdrai pas trop de temps parce que c'est un peu long à charger. L'info du jour ici et comme partout, c'est le reconfinement pour 15 jours de la capitale, d'ici que ça arrive pas chez nous.... faites vite le plein de PQ !!!
La remontée se fait principalement au milieu d'un troupeau de débiles, qui vont devoir se recalmer très bientôt je crois. On ne va pas y couper. Il est 20h30 quand se profilent à l'horizon le magnifique village de St Peray, je gare mon taxi jusqu'à lundi vers 3h30, 4h, faut que je reflechisse, je sais pas combien de temps il faut pour monter à La Rosière !? Bon week-end, serrage de poings et bons clics les amis, et vive l'internet libre
Il fait un vent de ouf quand je sors de la maison, heureusement j'ai mon ptit blouson, mais je traine pas pour aller me poser à l'abri dans mon petit camion qui m'attend depuis un peu plus de 55h quand même. Encore un gros week-end ou j'ai bien bossé chez moi, je pars donc déglingué à 4h02, soit 2 minutes plus tard que ce que j'avais prévu, c'est grave docteur ?
Malgré tout ce matin, il y a pas de stress. J'ai juste Grenoble à passer, mais à 5h15, ça passe crème, ensuite c'est bien tranquille pour rejoindre Albertville. Le trafic se reveille un peu, il y a des milliards de montagnards qui descendent sur la vallée pour aller travailler j'imagine, tout le monde ne fait pas de Beaufort en tarentaise. Après Bourg St Maurice c'est nettement plus calme, et je me retrouve tout seul pour grimper le Petit St Bernard, sans me presser, le jour se lève pendant la grimpette, il y a de brouillard par moments, et il neigeouille arrivé en haut. J'avais eu les bonnes informations pour rejoindre le club med qui est vraiment encore plus haut que La Rosière. Mine de rien, j'ai mis 4h depuis St Peray.
Les interims arrivent à 9h, et je peux commencer à descendre les palettes, il fait un foid de canard, j'ai les bouts des doigs qui gèlent. En une petite heure c'est plié, j'ai plus qu'à redescendre et laisser la place à un affrété de chez nous qui amène le second voyage. Il y a déjà un sacré paquet de camions un peu de partout, c'est fou le nombre de camions qu'il faut pour un club med. C'est bien le genre de truc ou j'irai jamais en vacances.
C'est tranquillement que je redescends vers la vallée. J'aurai bien aimé prendre un café, mais j'ai rien vu d'ouvert mis à part le Carrefour Market. Je croise personne vu que tout le monde est en place, c'est nickel. Mon rechargement est à Bresson banlieue de Grenoble, encore du matos pour les skieurs, les palettes sont bien mal foutues, j'ai bien galéré pour tout charger. J'attrape une paier de balais d'essuie glace au vol à Valence, et je file au plus loin pour caler une 11 ce soir, ça fait Aire de Montélimar, il me reste 2 minutes en entrant sur le parking, mais voilà, une floppée de Portugais en convoi se sont garés comme des bouses alors qu'il y a de la place au large sur le 2e parking, mais non, ils bloquent tout le passage, dans 20 minutes il va y avoir un meurtre ici, faut manoeuvrer. Du coup je crame l'amplitude de 15 minutes, j'en ai marre de ces mecs qui comprennent rien, je ferai ma 11 un autre jour.
C'est vraiment un bon plan ce bout de parking planqué à Montélimar, mais il faut se lever et décoller, il est 3h. Une minute plus tard je me cale à 90 histoire de finir ma nuit, il y a les redfis sur Inter, hommage à Van Halen, ça dépote. Pour s'occuper la nuit, il y a aussi des zones de chantier, les gars de l'autoroute remontent en sens inverse pour debaliser, ils ont vraiment pas peur. Quand j'arrive à Narbonne, Andrian m'emboite le pas, comme ça on déjeune ensemble, mais si le coeur n'est pas à la fête car Joan Villardel est décédé hier soir d'une longue maladie comme on dit. J'allais repartir quand Aurélien débarque, du coup, recafé, je voulais tanquer 45 minutes, ça a un peu débordé.
Ce matin, il pleut pour entrer en Catalogne, mais ça ne dure pas longtemps, le soleil reprend vite du service après Girona, ça tombe bien, j'ai du gasoil à mettre. Bien qu'il soit un peu plus de 9h30 quand je contourne Barcelone, ça bouchonne encore un peu partout, mais par chance, c'est fluide pour arriver au port.
Je commence par livrer chez CBL, quand j'étais jeune, c'était TNT, mais le quai lui est toujours aussi merdique tellement il y a pas de place. Il y a toujours un gars disposé à guider au cas-ou, pas des gens du style à filmer en ricannant derrière son petit rideau. Je m'en sors pas trop mal, en 50 minutes c'est vidé, il ne me reste plus que les 12 palettes pour Schenker, je pouvais pas deviner que c'était le service maritimo. J'ai visité tous les bureaux avant de trouver le bon, ça m'a pris une bonne heure et fait venir la transpiration. Je suis débarassé de mon matériel de sport, c'est déjà ça.
Il fallait pas que je traine, Franck m'a dégotté 11m50 à Mollet Dèl Vallès avant 14h, j'ai speedé, et à 13h45 je suis arrivé en sifflotant. Du coup ça a été vite pour charger, c'est pas lourd les selles de scooter. Il reste bien sûr un peu de place, et il y a 2 mètres à prendre à Perpignan, je claque une 10h et j'oublie ma coupure de 11 encore aujourd'hui. Les 2 lots sont dispo, personne à quai, j'ai passé 10 minutes chez Gefco. C'est à la sortie Leucate que je finis par échouer il est 17h45, j'ai faim
Il y a un mec qui a eu la lumineuse idée de decrocher son container frigo juste à côté de moi, c'est affreux le bruit que ça fait, je préfère de loin le mien de buit de frigo. Les bruits de frigo, c'est un peu comme les pets, on aime bien les notres, mais on deteste ceux des autres. Quoi qu'il en soit, je mets les voiles à 3h, c'est encore relativement calme sur l'A9, je roule dans le sillage d'un Stroeble, c'est vraiment beau une citerne la nuit ! Bien sûr il y a comme chaque nuit de longues séries de travaux, je croise même un Vosgien qui se croit entre Leeds et Manchester, plus je monte, plus ça se rempli sur l'A7, je me pose à Isardrôme après avoir fait coucou à Yoyo le touriste qui s'en va livrer ses boissons à Miramas.
Coup de bol, je tombe pile au moment ou les douches sont en plein nettoyage, par contre, il y a un gros malin qui a volé tous les porte manteaux des douches, faut déjà être un sacré crève la dalle pour faire un truc pareil, obligé de poser mon magnifique sac Intermarché en plastique au sol.
46 minutes plus tard, je reprend le chemin, direction Venissieux. L'heure de pointe commence a se tasser, mais l'A46 est coupée. Heureusement je vais pas par là, je pose mes 4 palettes de bobines de papier chez un imprimeur au pied des tours HLM en pleine rénovation. Mais ça restera toujours des tours. La suite est à St Quentin Fallavier, chez Yusen Logistic. Le dernier coup que j'ai fait du Yamaha on chargeait encore à Santa Perpetua et ça vidait à Satolas, il faut suivre. Quoi qu'il en soit ça a été super rapide pour vider, le cariste c'était pas une mouligasse.
Reste à livrer ma mini palette de 75kg qui est toute seule dans la semi, j'y ait mis une sangle quand même pour pas qu'elle se fasse la malle vu que je dois la livrer à Cours la Ville et que c'est pas vraiment rectiligne pour y aller. Jusqu'à Tarare ça va, après, ça tourne bien. Le coin est toujours aussi joli tant qu'il neige pas et surtout entre midi et deux, tout le monde mange, ça roule nickel. Un coup de klaxon en passant devant chez Gedimat à Cours La Ville, ou Chris 42 attend l'ouverture pour vider. Pour poser ma palette ça a pris 5 minutes, j'ai attendu pour en faire 15 de pause.
Et puis, j'ai foncé au Coteau, ou j'ai un voyage URGENT à vider demain avant midi à Barcelone. Un camion Polonais fait le même voyage que moi, mais il a une heure d'avance. Bien sûr, c'est urgent mais ils se sont perdus dans les palettes, ça traine. En partant j'hésitais un peu pour la route à prendre, en KM par la Vallée du Rhône ou par l'A75, c'est pareil, mais au moins j'évite St Etienne et Givors ce soir. C'est le gros orage quand je passe Clermont et son interminable zone de chantier, j'échoue avec 9h50 dans la ZI d'Issoire, bien caché à l'ombre d'une ligne à haute tension, 16h45 finito !
Parce que je ne suis pas completement fou, j'ai mis 2 reveils ce matin, réglés à 1h30. C'est en me levant justement que j'ai pris un coup de speed en me demandant si je n'allais pas trouver de la neige ce matin à La Fajolle vu qu'il fait humide et pas des masses bien chaud ici. Je lâche le frein à 2h, il y a pas un chat sur l'A75, c'est déjà le couvre feu ou quoi ? En fait non, c'est juste l'A75. Il pleuvasse, et juste un petit 2° à La Fajolle, ouf, je peux respirer, de toutes façons après ça monte plus aussi haut. Passer par là avec 10T, c'est juste parfait, on perd pas trop de temps dans les côtes, et dans les descentes ça va très bien merci. Ce n'est qu'une fois passé l'Escalette que ça commence à se reveiller un peu, la vie étant bien faite j'ai 4h de guidon à Narbonne, ça sent le café !
46 minutes de détente, ça fait du bien. Le jour se lève quand je passe la frontière espagnole, c'est joli. Il y a eu un gros orage ce matin, mais ce matin c'est le soleil qui l'emporte, bravo. Il est 10h pile quand je donne mes papiers au transitaire à Barcelone, mission accomplie. Il y a un camion qui finit de vider et puis c'est mon tour. Le second camion, le Polonais arrive quand je repars, c'est bien synchronisé quand même...
La suite est à Barbera Dèl Vallès ou je dois prendre un complet ADR pour Andrezieux. Je me pointe là bas à midi, pour bien faire, il faudrait que je sois en coupure à 15h maxi. Le cariste se veut rassurant, il a quelques palettes à charger dans un camion, et je peux prendre sa place dès qu'il part. Disons que ça se présente plutôt bien. Sauf que, après presque une heure d'attente, il est donc 13h, le mec m'annonce qu'il y a changement d'équipe à 13h30. Et qu'il va pas charger. Du coup, comme un con, je me suis mis à quai pour rien. Finalement la 2e équipe arrive à 14h30. Entre temps, il y a 2 autres Duarig qui sont arrivés pour le même voyage, un roumain pour la Roumanie aussi, c'est presque la guerre dans la rue.
Pour faire chier et surtout pour la RSE, j'ai annoncé la couleur, je squatte le quai 3h, donc, jusqu'à 16h02. Le gars du matin, va prendre un savon, j'éspère. On es finalement presque tous chargés en même temps, ça fait bizarre 3 français chez le même client en 2020 en Espagne !!! J'ai plus qu'à remonter ce que je peux, c'est à dire pas loin, je me pose à Hostalric, il est 17h, je règle le reveil sur comme d'habitude cette semaine.
Le froid et le reveil m'ont sorti du lit pratiquement en même temps ce matin, comme quoi, la nature est bien faite. Je ne suis donc pas en retard pour manger mon petit pack de choco gerblé et mon yaourth bio Auchan, car j'ai fait mes courses à Auchan. J'ai une vie passionnante, c'est ma vie, la vraie. Donc à 2h02, je valide un début de session E-CAT et c'est parti mon kiki, il fait sec ce matin, juste quelques petites nappes de brouillard mais rien de méchant. C'est rare, mais ce matin pas de douaniers embusqués au péage du Boulou, ça fait comme un vide. Je reste calé sur ma playlist Youtube toute la remontée, ça m'évite d'écouter les informations, des fois, faire l'autruche ça fait du bien. Arrivé à Ledenon, il est 6h, j'ai mes 4h de guidon et ma claque, je m'écroule 45 minutes au lit, thérmostat sur 25°c.
C'est la forme olympique en repartant, et je n'ai plus l'A9 pour moi tout seul. Maintenant qu'il fait jour, je me cale gentiement à 83, comme ça tout le monde est content. Comme d'habitude en ADR, j'ai vu quelques cul de remorque de près, il y a des mecs ça doit les defouler, c'est important pour le psychisme le defoulement. Quand je finis par arriver à St Etienne, il se met à pleuvoir, il y a un micro climat ici. Deboite est juste derrière moi quand j'arrive à la Logistique XPO, ça traine pas pour vider, y a le temps d'un café quand même.
De là, je vais décrocher à quai chez Darfeuille, enfin, Salvesen, XPO Distri quoi ! ça va le faire pile poil pour une belle coupure de 11 pour pouvoir rentrer à la maison, IMPECC !
Finalement je suis reparti à 22h30, la semi était bien chargée, ADR évidement, et le Mistral a remplacé la pluie. J'ai fait le crochet par Jarcieu histoire de faire le plein et enfin passer un coup de lavage, ça se voit pas il fait nuit, c'est psychologique. Mais même à 1h du matin, il y a de la vie chez Duarig, Adrien qui revient de Hollande et Emeric qui s'en va rejoindre ses montagne, je ne traine pas, à 2h je suis au lit, j'ai encore pas mal de voyages à faire à la decheterie demain !!
Bon week-end les amis, bon repos et quand vous voyez passer un petit bandeau de pub un petit clic !!
Le week-end aura été court, mais bien rempli. A 2h30 je décolle et traverse mon village dortoir en faisant le moins de bruit possible, car tout le monde dort, pas besoin de couvre feu. C'est pas la folie sur l'A7, tant mieux du reste, c'est quand il n'y a personne qu'on est le mieux. A 5h20 je débarque chez XPO Gignac, là , ça ne dort pas du tout, ça bosse dans tous les sens. Au début, ils mettaient les semi vides le long du trottoir, ça allait, maintenant elles sont sur 2 files, bonjour la mise quai. J'ai du bouger plusieurs fois avant de pouvoir vider, resultat des courses j'ai pas réussi à faire mes 45 minutes de coupure, je repars vite avant que ce soit le coup de feu sur Miramas, vu que je recharge Vallabrix. Finalement ça passe pas trop mal, Arles, Nimes, je fais 30 minutes de sieste à Ledenon.
Il y avait une éternité que j' étais pas venu charger dans cette carrière, je me souvenais que c' était bien merdique pour y acceder, mais un ami Vosgien m'a dit qu'il y avait une nouvelle route exprès pour la carrière, et ça va super bien effectivement. C'est super joli en plus, on dirait un décor de western. D'ailleurs c'est Clint Eastwood et Terence Hill qui m'ont chargé , ça a pas trainé .
Il n'y a plus qu'à remonter les 22 big bag de sable directement à Septeme, c'est lourd le sable. On s'est mis d'accord pour 13h30 avec le cariste à Septeme, ça me laisse le temps de casser la croute. On vide comme la dernière fois sur la place de la Salle des Fetes, bloquant une partie du parking quand le chariot vient prendre les big bag, il y a des gens que ça enerve parce que ça bloque le passage environ 5 secondes. C'est vrai qu'il y a de quoi tres enervé , et que sur terre, il n'y a rien de plus grave en ce moment.
A 14h c'est plié , j'ai un rechargement à St Bonnet de Mure chez Dumaine pour prendre un lot pour le 66 et du Valencia. Super sympas ici, c'est rare que ça ne fasse pas la gueule chez un transporteur. Pour revenir c'est bien galère d'entrer sur St Priest, il y a du monde de partout, ça roule mal sur l'A46, sur l'A7, au fond de moi je languis, je rêve d'une treve d'un bon vieux confinement, restez chez vous !!! Retour à la Kommandantur ou je refile la semi à Jeremy, je recupère ma semi pour demain. Je fais un peu de quai jusqu'à 20h, et quand c'est fini j'en ai ma claque, dodo !!!
Le temps de refaire mon voyage, et passer un coup de rouleau, je démarre à 7h45, tranquille. A propos de rouleaux, ils étaient en panne, à cause des punaises qui se nichent dans le petit espace ou il y a les cellules photo electriques, c'est malin une punaise. Etant donné que c'est déjà les vacances scolaires ça evrait mieux rouler, mais ce matin sur Lyon c'est pas la joie. A46 A7 meme combat, 2 cartons. Vu que le bouchon de l'A7 est après Solaise, je passe par là et me gare la station en attendant que ç se débouche. J'en ai profité pour balancer quelques photos Steyr sur la galerie, histoire d'optimiser le temps.
Ensuite j'ai plus qu'à monter tranquillement plein nord. Un arret Macon nord bien sur, la fille de la caisse m'a dit qu'il y avait un gros projet de BP Truckstop à Nimes, à ce qu'il parait ça aurait déjà du commencer, mais avec le Covid... Comme le reste. Tout le long, il y a un vent de fou pour monter, mais pas de pluie. Je profite de ma coupure à Langres pour prendre la taxe sur Internet.
Passé le péage de Toul, les emmerdes commencent, c'est une plaie l'A31 Nord, mais ce n'est rien par rapport à la traversée du grand Duduche du Luxembourg, 30 minutes d'annoncées pour un carton aprés Berchem. Histoire d'aviser, je me gare sur le dernier parking en France, et je surveille l' évolution du bouchon depuis mon téléphone, ça a tendance à se resorber, en principe après 18h ça va toujours un peu mieux par ici. J'ai attendu 45 minutes et puis je me suis lancé , j'ai perdu pas loin de 10 minutes, c' était raisonnable. Mais bien sur tous ces bouchons ne m'ont pas fait gagner de temps, et il va falloir que je m'arrete avant le circuit, ça passera pas en moins de 9h. Je me pose à Saint Vith, il pleuvasse et il fait pas chaud !
Il pleut toujours ce matin quand je décolle de St Vith, c'est pas un épisode cevenol non plus, ça sera supportable pour vider. A 8h, Yvan et Arthur sont au garde à vous pour vider pendant que je finis ma nuit devant un café . C'est presque ça. Les douches sont condamnées au circuit, du coup, ils ont loué une piaule dans un gite à Stavelot, le village d'à côté. En un coup de Smart on y est, dedans c'est grand luxe 3 étoiles, je crois que c'est mon meilleur plan gogues douches depuis 30 ans de route !
C'est donc refait que je repars d'ici, je quitte mon costume de petit bourgeois pour me remettre dans la peau du routier international de 2020, direction Messancy, Le Boulou Belge. J'avais lu les avis Google Map de chez Charlier, c' était pas trop exitant. On voit quand même que c'est le sud, le soleil est revenu. Il y a un monde d'enfer pour charger ici, et un parking bien trop petit. Ici on a le choix de se charger ou d'attendre dans la cabine, j'ai un duo d'Hegelmann avant moi, qui ont décidé de rien glander, il est 14h quand enfin, je peux prendre leur place à quai.
Bien sur avec un chariot double fourches et autoporté , je me suis chargé, ça a pris 30 minutes. Il y avait un colis explosé que j'avais signalé, mais le chef de quai ne l'a pas reporté sur la feuille d'expedition, j'ai du retourner 2 fois sur le quai pour faire modifier, et à chaque fois j'ai attendu mon tour, le fille au bureau avait besoin d'un vrai numéro de référence, elle a fini par sortir d'un bon, hystérique pour hurler sur le quai, et est revenu avec le bon numéro et le sourire. Impressionante !
Du coup, j'avais plus qu'à redescendre tranquille direction LIDL Montchanin, RDV 11h demain, autant dire que j'ai pas fait d'excès de vitesse. A Chalon Sud, le pont est barré, il faut passer par St Remy, c'est le chaos total, je me gare à 21h au parking de LIDL, quelle chance !!
Bien que mon RDV soit marqué à 11h, je me dis que je devrais tenter ma chance avant. Donc, je me pointe à 6h30 au gardien qui m'envoie direct à la reception. En rentrant, je remarque un camion en train de manoeuvrer, et quelques chauffeurs appuyés sur une rembarde qui commentent : "oh putain..." "oh les mauvais", il y a un équipage de je ne sais ou qui tentent de reculer au quai 42. Genre il y a la place pour un road train Australien. Le charmante demoiselle me file un BIP, et je file à mon camion pour moisir, j'ai quelques photos à balancer sur mon site.
Du coup, j'ai balancé aucune photos, je suis tombé sur vieux de la vieille ex affrété TAF SUD, autant dire que ça date. On se racontait des histoires de tranchées, et puis mon bip a sonné, on a chapé encore un peu, et je me suis dit, faut que j'y aille, il était 7h10. Sur mon bip, c'est marqué 41, le quai voisin de TIC et TAC? ILS SONT TOUJOURS PAS à quai. En fait, ils se relayent, "vas y toi un peu, j'en ai marre moi". Au pire, ils s'entrainent ils gènent personne, mais quand même. J'avais vidé une dizaine de palettes quand enfin le premier chauffeur est arrivé.
En tout, je suis resté à peine une heure à quai chez LIDL, la fille à la reception m'a dit, faut jamais venir ici entre 8 et 10, c'est la panique complète. Je redescends direct sur Villefranche ou m'attend un voyage de poubelles, j'ai le temps de faire le crochet par Macon, histoire de sentir bon pour faire les ordures. Coup de bol, c'est pas des déchets dangereux, j'échappe au très pointilleux contr le ADR ici. Je passe Lyon comme une fleur sous la pluie, une pluie du desert avec plein de sable, ça fait exotique, je me gare à 12h55 chez Tredi, RDV 13h15, ça me laisse le temps de becter vite fait.
C'est un peu long à vider, j'ai 3 pesées, je rentre direct à Jarcieu, pile poil pour le RDV avec l'infirmière familiale, Clémence qui vient triturer la narine droite en quete de Covid. C'est plus une narine que j'ai à force, c'est le tunnel du Fréjus. Je repars chargé ras la gueule pour Spa à 17h. Sur Lyon c'est archi blindé, il y a des cartons un peu partout, j'ai mis presque 3h pour arriver à Macon, soit presque 1h de plus que d'habitude, le parking est vide, c'est impeccable.
Il fait tellement vilain ce matin, que le jour ne se lève pas. Pourtant j'ai trainé ce matin en partant à 8h30 de Macon. Il fait des trombes d'eau sur l'A6, mais le couvre feu annoncé, la météo pourrie, n'empeche pas le touriste moyen, la route est bien chargée direction le sud. La pluie quant à elle devient un peu plus supportable passé Dijon. Bien calé à 80, j'ai pas la pression et le temps d'admirer le paysage. Dans mon sens c'est plutot tranquille, même une fois passé Toul, c'est peinard, c'est plus compliqué dans l'autre sens. Je me pose dans la ZI d'Atton pour casser la croute, tranquille à l'ombre sous les arbres.
Reste plus qu'à passer Luxembourg, sans bouchon, juste avant le rush du soir je pense. J'ai refait mon plein à Diekirch. Le Gasoil a pris une claque ici, il est à 0,93 , à mon avis c'est un complot du grand Duduche qui sait que c'est les départs en week-end. Bien sûr, c'est une blague et la radio ici énumère les nouvelles mesures pour lutter contre la pendémie, c'est un peu aussi restrictif que chez nous, et les politiciens se critiquent entre eux, tout pareil.
Le soleil revient quand je passe la frontière Belge, il y a un joli panorama par ici. A 18h, je débarque au circuit à Spa accueilli par Yvan et Emeric, de bons fuelmens dévoués !!!
Aprés la doucheau 3 étoiles et un repas gastronomique préparé par le chef Arthur, les 24h de Spa attaquent à 16h. Cette nuit avec le changement d'heure c'est un peu special, ça finira demain 15h, sans quoi ça ferait 25h de course, et c'est trop. Les bonnes habitudes reviennent vite et tout le monde sait ce qu'il a faire, pour que ça fonctionne et il faut que tout le monde y mette du sien. Entre Mathis, Emeric et Vanvan, ça tombe bien y a que des bosseurs, je suis donc le 1er à partir prendre un acompte de sommeil de 20h à 22h30.
Cette année la distribution est un peu bizarre, c'est assez régulier, il y a jamais vraiment de rush, mais jamais de pause non plus, d'autant qu'il n'y a eu aucune interuption de course bien qu'il y ait eu beaucoup de casse, c'est plus les 24h de Spa, c'est un stock car ! Chacun fait une sieste à tour de role, mais la nuit est bien longue, à 2h59 la pendule affiche 2h à la minute suivante.
On aura déjà bien avancé quand Arthur et Mathis reprennent la suite, on part direct au 3 étoiles à Stavelot, douche et retour au circuit au pas de course, reprendre un accompte de sommeil.
Comme d'habitude, le plus dur c'est de remballer, ranger, nettoyer et refaire les palettes de retour. La pluie qui nous avait épargné cette nuit a fait son grand retour. Autant dire qu'on a pas le temps de s'ennuyer, la course se termine à 15h comme prévu, je ne sais pas qui a gagné, mais je sais qu'à 17h on avait fini. Il fait donc nuit à 17h quasiment, c'est bientôt, bientôt l'hiver.
A 20h30 je me taille, le gros de la troupe des teams est parti, Yvan reste encore là cette nuit pour prendre ce qui va trainer comme futs vides, Emeric et Mathis partent à 22h. Cette nuit ça roule assez tranquille, mais il tombe juste des trombes d'eau toute la nuit, les essuies glace n'auront pas chaumé. Il pleut tellement que j'ai même pas été prendre un café à Sandaucourt, j'ai sagement attendu à l'abri. Le plus dur sera la dernière ligne droite, heureusement le trafic est vraiment trés faible cette nuit. Il est 4h15 quand je me gare à Macon, c'est bon, j'ai ma dose.
La pluie a quand meme cessé ce matin, mais j'ai pas super bien dormi, du coup je suis ronchon comme un lundi, un jour faudra que j'apprenne à eteindre le téléphone pour dormir. L'avantage c'est que j'ai le temps de ranger mon cockpit, café douchas et tout, pret pour un départ à 13h15. Encore quelques averses entre Macon et Lyon, mais rien de mechant, ça roule assez bien sur l'A46, si on excepte le fait que calé sur la voie de gauche à 80, t'as l'impression de rouler à fond, je ne sais pas ce qu'il se passe dans la tete des gens à rouler en bagnole à 60, 70 ? Peut etre qu'il se passe rien en fait, ou qu'ils apprecient le magnifique décor de la Rocade EST !? Je finis par arriver 2h15 plus tard Jarcieu.
Arthur a sorti tout le matos de Spa en mode nettoyage sechage, Emeric est en mode cariste, en fait rien à changé depuis dimanche, sauf le lieu. Je vide tout à quai bien sûr, il y a un complet pour Lliça de Vall qui m'attend, Stéphane me soigne, il sait que je suis vieux. Enfin, c'est cool, ça me donne une occasion de prendre le FH12-420 de parc pour atteler la semi qui est chargée et récuperer les palettes. Greg le millionaire en kilomètres me file un autre lot pour Lliça, on gratte un peu de place, on optimise.
Tout ça aura pris presque 2h, et je rejoins l'A7 ou ça roule toujours pas mal ce soir, des camions, et beaucoup de bagnoles dans tous les sens. Mais ça s'arrete net apres Montpellier, peut être l'heure du couvre feu qui approche ? Quoi qu'il en soit aprés ma coupure de 45 Mèze, il n'y avait plus personne ou presque, et côté espagnol encore pire. Cette impression qu'on se redirige nouveau vers un confinement sérieux, le tout l'approche des fetes de Noel, ça va pas faire rire 2020 ! Vu l'heure et le trafic, j'ai coupé par Grannollers Centre, et mis part les Mossos et les flics de la municipale, j'ai croisé personne, je me gare dans le poligono de Lliça de Vall à 0h50, il fait un petit froid humide !
L'animation dans les rues du poligono a mis un terme à mon sommeil assez leger d'une manière générale. Je n'insiste pas, je vais donner mes CMR la réception en lui disant que je ne peux pas me mettre à quai avant 9h50. No problemo, il va faire de la place sur le quai pendant ce temps. J'aurai pu bouger en 20 secondes, mais l'accès est tellement tordu que j'aurai été capable de bousiller la coupure. Donc, je fais pas le bandit, et vu qu'il y a un bar pas loin je vais commander un café. Interdit de rentrer dans le cani bien sur, finalement je me laisse également tenter par un bocadillo chorizo, c'est pas pire qu'un bacon and egg breakfast. Je mange ça au soleil, bien qu'il fasse pas bien chaud.
Comme prévu j'ai bien transpirer pour arriver au quai, ça grimpe tellement que ça patine, le cul de la semi touche pour monter, et ensuite l'avant vient lêcher la plaque derrière la cabine, c'est que du bonheur. En 1h c'est vide, et je me taille direction le grand nord de la Catalogne dans la région des mines de potasse Balsareny. C'est le grand retour du Covid en Espagne aussi, chez mon client il faut remplir une attestation sur l'honneur comme quoi on est pas malade. Je fais ça sans rechigner bien sur, mais es ce que j'ai le droit de demander la meme chose à la gardienne, au cariste ? Il me semble que je devrais poser la question, juste pour voir !
5 minutes pour charger, je fonce plein OUEST à Alguaire, à côté de Lérida charger 24 fûts de concentré de pêche. Bien que l'Espagne ne soit encore pas confinée, j'ai trouvé qu'il y avait encore moins de trafic que d'habitude. Quoi qu'il en soit ça faisait un bail que j'étais pas sorti un peu de Barcelone, et ça fait du bien. Une fois les procédures faites, ça charge assez vite, il y a une toute nouvelle cariste qui fera craquer les plus jeunes, souriante en plus, c'est rare. Ici, il y a une douche 4 toiles, j'en profite avant de partir, le chauffage est réglé sur +40c, le frigo sur +4c, nickel, je préfère ça que l'inverse.
Pour completer, j'ai encore 9 palettes de presse à prendre à Aiguaviva à côté de Girona, d'ici il y a un bout mais d'après le chef Maryan, ça charge tard. Donc, no stress, je me pointe la bas à 19h, il faut bien sûr tout bouger le voyage parce qu'il y a rien dans l'ordre, ça prend une grosse demi heure. Je casse la graine au calme sur le permier parking histoire de remettre les compteurs à 0. Mis à part les camions et quelques gendarmes embusqués, il n'y a plus personne sur la route, je me gare en vrac dans l'herbe à Tavel, c'est archi plein de partout vu que certains parkings sont fermés pour travaux, 9h45 de volant, il y en a bien assez.
Je quitte mon bout d'herbe à 9h30, pile poil, je dois pas traîner, je suis pas en avance quand même pour vider St Julien avant midi. Si je trouvais le trafic tranquille hier en Espagne, c'est carrement l'inverse ici, il y a un monde de fou sur l'A7, et ce dans les 2 sens. Y a pas de bouchon non plus, faut pas exagerer. Je sors à Loriol pour une courte incursion à St Julien en St Alban dans le délicieux département 07. Je ne sais jamais ou on vide les emballages vides ici, des fois c'est dans la cour, aujourd'hui, c'est à quai.
De là, je vais vider mes fûts de pêche à Bren. Du monde, du monde de partout, je ne sais pas ce qu'il se passe en fait. C'est pénible pour traverser Valence, il faut toujours LE TYPE qui passe sous le radar de BOURG LES VALENCE à 70, je serre les dents, y en a des cas desepérés. A midi et demi, je suis à quai à Bren, j'ai le temps de faire un peu de ménage, j'ai encore des bouts de verre qui tombent de temps en temps dans les garnitures du coffre et ça fait un bruit pénible à chaque virage.
Une fois posé les fûts, il faut aller livrer la presse. Pour le coup, l'expression "nouvelles fraiches" prend tout son sens après avoir voyagé à 4°c. J'ai coupé au plus court par Claveyson, je savais que c'était hardos dans le bled, mais j'avais jamais essayé, ça fait gagner un paquet de kilomètres. C'est vrai que c'est chaud pour tourner à l'équerre, je me demande si c'est pas pire dans l'autre sens, quoi qu'il en soit j'ai vraiment gagné mon temps, en passant par Cours et Buis et tout, j'ai mis 1h30 pour arriver à St Quentin, avec 9 palettes de journeaux, c'est encore mieux qu'à vide pour enquiller.
C'est à la pire heure que je reçois la suite, un chargement de cartons à Andrezieux pour Rumilly. C'est le chaos sur Lyon, tout rouge de partout, pareil sur St Etienne, les gens se jettent sur le moindre rouleau de PQ provoquant des bouchons monstre de partout. Finalement la commande n'est pas terminée à Andrezieux, ça sera pour demain matin. Donc no stress, je vais prendre mon bain chez XPO et je reviens me mettre à quai ici, ils chargeront quand ils auront envie. J'ai écouté le big boss à la radio à 20h, fallait s'y attendre, ça va reconfiner.
Comme j'ai un minimum de conscience professionnelle, je vais faire un tour sur le quai dès l'arrivée du chef des expeditions à 8h, mais c'est toujours pas prêt, je me demande bien pourquoi on m'a fait venir charger ici hier soir. Communication problema. C'est finalement 9h45 quand je mets les voiles. L'heure de pointe est passée sur St Etienne, mais c'est les déplacements des courses qui ont pris le relais, sur Givors c'est impressionant le monde sur les parkings, et dans l'autre sens, la file sur l'A46 remonte jusqu'à la sortie Communay, c'est autant impressionant que suréaliste.
Finalement j'arrive tranquile pendant la pause repas chez Tefal, pile poele. Les hostilités reprennent à 13h15, pas besoin d'aller sur les quais, mon voisin de quai à un Ford Max, c'est vraiment bizarre comme camion, l'oeil doit s'habituer. J'ai deux magasins à faire, mais ça va pas trop mal. Un petit moment de rigolade quand même, pour contourner le batiment M7, il y a deux virages à l'équerre, et un miroir pour voir ce qui arrive, je vois un FH, j'ai eu un moment de doute pour savoir si c'etait moi ou un autre, l'histoire a duré bien deux minutes, le mec en face avait le doute aussi, on a bien rigolé quand on a fini par se croiser.
Une fois vide, je vais tranquille à St Clair de la Tour prendre du Barcelone, j'ai échappé à Grenoble ou c'est le chaos total. Je ramène ma pauvre ramasse au dépôt ou je récupère une palette pour à côté de chez moi, c'est calmos ce soir sur le quai. Je rentre tranquille par la N7, ça roule nickel dans mon sens, j'ai échappé à tous les bouchons de veille de confinement. A 19h30 je suis à la maison, nickel !!!
Pour livrer Pipo Moteurs à F-07500 Guilherand-Granges à 8h, il y avait pas besoin de partir bien trop tôt. 10 minutes à peine de la maison, et c'est fait au pied de cette bonne vieille ruine de Crussol que la terre entière nous envie. La suite de mon vendredi se situe à St Rambert d'Albon, j'ai pas le feu au lac, je remonte tranquillou par la Nationale 7. Il y a du brouillard le long du Rhône, c'est joli ! J'attaque par un gros lot de boissons au Leclerc, aujourd'hui c'est calme, hier ils ont été dévalisés. Je complète en face, chez Bert avec 8 palettes pour la Grande Bretagne et je ramène tout ça chez Duarig Transports à Jarcieu ou il fait soleil.
Une fois vide, c'est Euromaster qui s'occupe de changer 2 pneus à la semi, et je vais m'amuser un peu sur le quai avec Damien et Anthony. Quand c'est bon avec les pneus, je file à Beausemblant, il y a une navette de groupage à charger pour Andrezieux. Il y a des camions dans tous les sens quand j'arrive, je me planque 20 minutes manger, ça laissera le temps à tout ceux qui attendent la bave aux lèvres à la porte du dépôt d'avoir leur quai et le reste.
Retour sur l'A7 plein nord, c'est blindé de chez blindé, il a une drôle de tête le confinement version automne 2020. Chez XPO ça vide direct, ça traine pas, mais j'ai pas de groupage à vider lundi tôt, que dalle. C'est rare de repartir de St Etienne à vide. Je devais avoir un truc à prendre à Vienne, mais ça a du être annulé, du coup, rentrage à la maison, par la N86 tranquillos, c'est bien calme par ici ! 19h, semaine finie, impeccable !!! Bon week-end mes fidèles amis, et surtout faites attention à vous !