C'est que du bonheur ce parking de La Coucourde, je démarre tranquille à 7h45, 9h05 de repos, c'est le moment. C'est vraiment devenu calme cette semaine, et ça fait pas de mal, d'autant qu'il y a encore pas trop de trafic de PL non plus, en ce moment c'est pas trop galère pour trouver une place le soir. Il n'y a guère qu'à l'approche de Montpellier que ça se charge un peu, mais rien de grave, je me pose tranquille au centre routier de Béziers pour le petit dej et le reste.

Du centre routier à Castres chez mon client, il y a 107km, mais chargé à bloc, et vu la route il faut pas loin de 1h45, pas le choix que d'y aller molo, et puis c'est tellement beau cette montée ! Il y a le marché à St Pons, je me croirai presque en vacances. Mes 4h30 sonnent juste à Mazamet, cassage de graine au calme. Pas de bol quand j'arrive chez le client à Castres, il y a du monde en attente, mais on va pas tous au même endroit, heureusement !

Finalement ça m'a pris une grosse heure pour vider, j'ai plus qu'à me redescendre tranquillement sur Castelnaudary. Pour la 2e fois de la journée, je croise le petit Tonin, et pour la 2e fois de la journée, je loupe la photo, mais c'est pas grave j'irai le voir à Nogaro ce week-end, il paye le Hot Dog à tous ceux qui se presenteront à lui, du moins, c'est ce qu'il m'a dit ! 

Ma journée tranquille s'achève au parking vigilado de Montseny, j'aurai pû aller ronfler à Les Franqueses chez mon premier client, j'aurai mieux aimé d'ailleurs, mais je venais juste de faire le plein à Aiguaviva, faut pas être trop fou parfois ! 20h44 je me pose au milieu d'un troupeau de Girteka, tout va bien, on est en 2020.

Pas la peine de se mettre la rate au court bouillon vu la journée light qui m'attend. Avant toute chose, je vais visiter l'espace gogues du parking sécurisé de Montseny. Principalement dédié aux mecs de l'est, je craignais le pire, mais finalement c'était pas si cradingue, j'ai vu déjà bien pire et payant, alors qu'ici c'est gratos. Bien sûr il manque quelques verrous de porte, mais c'est toujours ceux là ou tu trouves le chiotte ou la douche la plus propre, au pire, si quelqu'un pousse la porte, il verra mon cul ! Personne n'a poussé la porte, OUF

A 8h15 je me décide à aller justifier mon salaire deux fois superieur à celui d'un roumain et cinq fois superieur à un Philippin pour faire le même travail bien sûr car on vit une époque formidable. Première étape, Les Franqueses Dèl Vallès, je croise la navette de chez Gordi qui repart, bingo, quand j'arrive chez le client il y a personne, 10 minutes pour vider 5 IBC, casque et manche longues incluses. De là, je vais livrer un nouveau groupeur que je connaissais pas, sur les papiers c'est marqué Santa Perpetua, le découpage des communes est vraiment bizarre dans le coin, c'est à 200m de Polynia ou se trouve mon dernier client. Coup de bol, pour un groupeur ça va super vite, c'est un chef qui sort de son bureau pour attraper le transpal, whow, c'est rarissime ici. Du coup, ça traine pas non plus, je finis au nouveau dépôt de Barnastock, là aussi ça trace, à 11h c'est fini, la semi est vide. 

Si je compte bien, j'ai mis 2h pour livrer 3 clients, ça a trop bien marché cette histoire, pour une fois que je suis pas pressé ! Direction le sud de Barcelone, à El Prat pour charger un complet de pain. Aujourd'hui, pas de problème, je suis le seul camion dans la cour, pas d'excuses, ça va charger sans trainer. 

En 1h30 c'est plié, j'ai plus qu'à remonter plus que tranquillement à Perpignan, je me suis calé à 80 pour faire passer le temps et tomber la conso. Il y a vraiment pas de trafic cette semaine, il y a pas beaucoup de camions non plus dans le coin, ça fait bizarre et ça fait autant plaisir que flipper. Je pensais même bouchonner un peu pour contourner St Charles à 17h et puis non, nickel, comme une lettre à la poste. A 17h15 fini journée à Saint Felui, pour passer le temps j'ai fait mes vitres, mes jantes rangé un peu le merdier, bref, c'était cool !

Depuis 3h du matin, j'entends le va et vient des premiers camions qui partent en livraison, mais je dormais bien quand le reveil m'a arraché du lit à 5h17. Une heure plus tard, j'ai le droit, et même le privilège de me positionner à quai, 3/4h plus tard c'est vide, je me taille vite avant que ce soit le brin pour rejoindre Perpignan. Je pensais être en avance pour recharger à Rivesaltes, mais finalement non, il y a déjà du monde, le cariste avant même que j'ai ouvert la bouche pour m'annoncer, me dit "Duarig", c'est vrai que c'est marqué sur mon masque aussi. Quoi qu'il en soit, à 8h15 la semi est chargée, c'est ma semaine ou j'attends pas.

Enfin quand je dis que j'attends pas... J'ai eu le malheur de dire à mon chef qu'il restait de la place, du coup Stand By. Mais les dieux de la bourse de fret n'étaient pas de notre côté, je mets les voiles un peu avant 10h.

Petit arrêt au Centre Routier parce qu'on est pas des chiens, et remontée dans un trafic soutenu comme un vendredi, ça se charge bien comme il faut, mais je finis par débarquer tranquillement à la maison à 14h15, je crève la dalle ! J'ai des bordures à sceller depuis 6 mois, ça va bien m'arranger cette histoire !!!

Bon weekend, bonne rentrée peut être, grosses bises et merci pour vos clics !! Reprise des opérations lundi 2h30 !

2h30, c'est parti pour une nouvelle semaine. Je suis content quand même, il me reste encore 34m de bordures à poser sur 60, j'en ai donc fait presque la moitié, c'est mieux que rien. Il ne faut juste pas que je me trompe, à cette heure là quand je pars en principe c'est direction Barcelone ou le sud, aujourd'hui c'est pour honorer un RDV à 5h à St Vulbas, non pas pour livrer un complet de légumes, mais des gaines en galva. Des gaines primeurs quoi. J'arrive en même temps qu'un ancien Buffa à St Vulbas, il rale parce qu'après il se met en coupure pour 9h, j'aimerai autant sa place, vu la suite.

J'y croyais pas, mais effectivement, à 5h la boutique ouvre, et une demi heure plus tard c'est vidé, je redescends à Vénissieux avant le rush du matin. Il y a là un complet de bacs poubelles de déchets hospitaliers qui m'attend après avoir passé un week end dans un entrepôt non climatisé, il y a des relents de je sais pas quoi qui soulevent le coeur. T'es content d'avoir mis ton reveil à 1h30 dans des cas comme ça. Retour diect à Jarcieu, j'ai test COVID à Beaurepaire.

Je saute dans une Clio, pour me jeter dans une file d'attente de folie au labo, le test en lui-même est rapide, mais je suis pas le seul à le faire ! Au retour je récupère mon camion et vais vider mes poubelles à Salaise, Fabien Eboueur #2 est là aussi, il y avait deux voyages à faire aujourd'hui, je récupère les bacs vides pour les ramener à Vénissieux. Un autre voyage aussi pourri m'attend à Saint Vulbas, du broyat d'IBC, c'est ma journée united odors. Je ramène ça à Jarcieu pour le pauvre Jeremy qui ira le vider demain à Salaise, moi je charge pour Mugello, mais je peux pas partir ce soir, il manque une palette qui sera dispo que demain dans la matinée, du coup coupure à Jarcieu, on est au moins 5 ou 6 ce soir à camper ici.

Un coup de lavage avant de partir tranquillos ce matin en même temps que la plupart des collègues prêts à affronter la région Lyonnaise. Bien sûr ça bouchonne sur l'A46, c'est la rentrée, faut pas se louper avec les heures de pointe, mais rien ne presse, je vais décrocher à Meyzieux pour faire la navette poubelles Meyzieux-Meyzieux. Des fois je me demande si je devrais pas me reconvertir en chauffeur de benne a ordure, je me prendrai moins la tête. J'arrive en plein au début de la pause pour vider, du coup, je suis obligé d'aller prendre le café avec les gars. La navette fait 1,5km aller retour en principe, avec les travaix à Meyzieux ça fait pas loin de 7km, autant dire que ça degourdi les roues de la Kogel qui a connu des jours meilleurs. Se souvient elle d'un shooting photos en Ecosse ?? 

Une fois la semi vidée et remise à quai, je reprends ma remorque pour rejoindre Ludo à Chasse qui m'a fait une petite ramasse entre temps, j'attends encore un peu parce que peut être il y a un complément, et puis finalement à midi on me lâche dans la nature. Passé Chambéry c'est nettement plus calme, je me pose juste après Montmelian pour manger tranquille, douche. 

Gros contrôle au péage de St Michel pendant que les pompiers préparent les papiers ADR, je ne m'eternise pas, c'est la misère pour acceder à la plate forme du Tunnel, les travaux ont repris, je guettais les camions en face, aucune plaque orange depuis un moment, c'est quand même bon signe, quand je finis par arriver au portique thermique je vois les premières plaques orange qui desendent et les fourgons du tunnel, j'ai juste à taper un sprint pour donner mes papiers et passer in extremis avec le convoi, 1h de gagnée.

Bien que j'ai passé Turin à 17h30, ça bouchonnait pas trop, et plutôt que de finir mes heures sur Rho ou par là, je suis passé par Allessandria, ça rallonge un peu, mais ça m'évitera le plus gros du bouchon demain matin pour arriver à Tavazzano, je me pose donc dans un no mans land à Via dell'Industria, 27020 Torre D'isola PV, pile poil pour valider une 11. Nickel !!

Encore une nuit 4****, c'est pas compliqué, la nuit, il ne se passe strictement rien ici, y a tellement pas de bruit qu'on se croirait enveloppé dans du coton. Pour éviter la misère à Milan, je démarre avec un peu d'avance à 7h pour être à 8h30 à Tavazzano soit 46km, il y a de la marge, mais ici, tout est possible. Les papiers sont déjà prêts, j'avais été annoncé, quand tout le monde fait son travail, ça va tout de suite mieux.

J'ai plus qu'à me rapprocher du circuit du Mugello. L'activité a bien repris des couleurs en Italie, l'A1 est pleine comme un oeuf, il fait super beau, l'après-midi va être torride sur le paddock. Avant d'aller transpirer comme un ane, je casse la croute au dessus du lac de Baberino, au calme, zen. A 13h30 je me pointe face au casque intégral mythique. Tout le paddock F2 F3 est installé, ils sont serrés comme des sardines, c'est moi qui suis en retard. 

La dernière fois que je suis venu ici, c'était pour des test Red Bull, j'avais distribué 10 fûts en 3 jours, c'était cool, aujourd'hui c'est pas la même. 3h de distribution intense, sous un soleil de plomb, j'ai terminé en nage, rouge comme une ecrivisse, quand je suis parti sous la douche, j'avais tellement chaud que les première gouttes s'évaporaient avant même de toucher mon corps ingrat.

Maxime qui a plus d'un tour dans son sac m'a trouvé un retour près de Parme, impeccable. Je reviens sur mes pas, bien naze, pas obilgé de speeder, je me suis calé à 80, comme ça tout le monde me double, je peux siester tranquille. Mis à part un énorme bouchon après Modena, ça a été tranquille. En face c'était encore pire, le bouchon dans mon sens était juste dû à la curiosité pour voir le carnage dans l'autre sens. A 20h il reste une place sur le parking de chez Mutti à Montechiarugolo, elle est pour moi ! Pas besoin de berceuse ce soir !

Il y a foule pour s'enregistrer ce matin au guichet, mais ça va assez vite, on m'annonce un chargement pour dans une demi heure, je me dis que si je charge avant 10h, c'est jouable pour tenter de vider ce soir à Corbas, ce que me confirme un chauffeur Corsi, c'est leur taf, ils savent. Sauf que ce matin, la demi heure d'attente se transforme vite en 1h, puis 2, et enfin à 10h30 c'est bon, je peux charger. Une fois à quai ça va assez vite, ils ont des chariots double palettes et sont 2 pour charger, 23T de sauce à pizza, ça fait combien de pizza ?? Si je me trompe pas d'un zero ça fait 230.000 pizzas. C'est vachement interessant comme calcul non ?

Je mets les voiles à 11h30, et je suis loin d'être le dernier parti, d'autres arrivés avant moi sont toujours en stand by, je m'en sors vraiment bien, encore une fois. C'est même pas la peine de tenter vider ce soir à Corbas, alors je remonte à 80 tout pile, ça sert à rien de forcer. Mis à part des zones de travaux interminables sur l'A21 ça roule nickel ce jeudi sous un ciel bien lourd, un peu partout ça ramasse les tomates de terre dans les champs, c'est un peu comme les betteraves chez nous, avec des bennes qui degueulent de tomates sur la route. Cassage de graine un peu avant Turin à 14h20, il était temps.

Surprise après le tunnel, mon parebrise est constellé de taches, il s'agit en fait de goutelettes d'eau venues directement du ciel, c'est dingue ce truc. Je vais à la douche à la Dyneff pendant que l'orage gronde. Mon copain Zef est à sa place habituelle, ça fait des années qu'il coupe ici la journée, ça donne l'occasion de papotter un peu comme des petits vieux. Je finis par me radiner à Corbas à 21h30, mais pour se poser tranquille dans le coin, il y a pas bien d'endroits à peu près tranquille, je squatte un bout de trottoir vers DHL, je vais pencher pour dormir, je deteste ça, enfin, on s'en fout demain c'est vendredi !

Comme prévu, j'ai mal dormi, j'aurai dû mettre une cale sous la roue, j'en ai plein dans le coffre à palettes mais j'y ai pensé qu'au reveil, il faut déjà pas être bien futé. J'arrive en même temps que le responsable chez Corsi, on s'y met à deux pour vider, à 8h45 c'est plié.

La suite est un peu plus compliquée, je dois aller charger des boissons au Carrefour Market de Vaulx en Velin. Vu l'heure c'est le gros boxon sur l'A46 et l'A43, mais en coupant par les ZI de St Priest et Venissieux, ça passe crème, en 1/2h je me pointe à Vaulx, nickel chrome. Mes copains m'avaient dit que c'était la misère, c'est vrai que c'est un peu tordu mais moins que certains client catalans, il y a 16 palettes à charger au hayon, le responsable est pas un rigolo, il sait faire, bon job !

Comme il reste de la place je vais prendre du Colnbrook à St Quentin fallavier ou ça traine à mort pour charger, pas d'accès au quai bien sûr, on peut rien contrôler ça devient pénible parfois. Je rentre trrrrrès doucement par Cours et Buis pour vider tout ça à la kommandantur. Un affrété attendait de pied ferme 4 palettes de Pierrer.

Finalement, je devais attendre du Zelo à livrer lundi, et ça se termine par un aller retour en palox de pommes lundi dans le 05, c'est aussi bien. Je me rentre tranquille et laborieusement à la maison, c'est fin la misère avec les sorties d'écoles, fin de mission 18h, impeccable ! Bon week-end, merci pour vos clics partages et commentaires ça fait super plaisir !!!

Depuis le temps que je raconte ma vie au boulot, faudrait peut être que je vous dis un truc un peu plus privé, le matin quand je me lève tôt, j'éclaire pas, pour pas reveiller la maison. Donc ce matin, à 3h45 je marchais à l'aveugle dans le couloir pour mettre en route la machine à café. Sous mon pied j'ai senti un truc humide, c'était du vomi de mon chien. L'heure idéale un ludi matin pour marcher dans du vomi. La semaine demarre bien ! J'ai bien fait de pas éclairer ce matin.

A 5h je suis quand même au volant de mon taxi, il est l'heure de décoller. Pour une fois, je vais pas ni vers le nord, ni vers le sud, mais cap à l'EST. Pas Berlin, non, Laragne ça me suffira amplement. Vu l'heure ça roule nickel, et avec des palox vides encore mieux, le jour se lève une fois passé le Col de Cabre et je reprends goût à la vie, c'est beau. Je me radine un peu après 8h à Rourebeau, chez un producteur de pommes bien sûr. Le client me fait mettre en place, et paye son café direct au bitrot du coin qui justement est au coin de l'entrepôt, la vie est bien faite parfois.

Je repars un 62 palox, bien pleins cette fois-ci, c'est sûr je vais pas faire de prouesses pour aller vider chez Giraud fruits. D'un autre côté, heureusement que j'étais pas pressé, il y a des travaux de partout sur la 75, et c'est encore gavé de touristes, j'avoue que ça m'a un peu surpris. Il fait malgré tout un temps magnifique ce lundi, et c'est vraiment cool de rouler par là. A Grenoble ça passe pas trop mal, j'ai même le temps de casser une croute avant d'aller vider, je me planque à l'ombre à Beaurepaire, il fait 35°, incroyable. Je fais peser à Jarcieu avant d'aller vider, 400kg en trop, ça va, on a vu juste.

Retour au dépôt, ou je profite que le lavage est libre pour serieusement nettoyer mon plancher qui en a bien besoin. Yvan et Calestin me donnent un coup de main pour charger un groupage catalogne, tout est là, ça tient du miracle. En ne trainant pas, j'arrive avec 8h40 à Tavel, à l'ombre du cadran solaire et des arbres surtout, et il y a même moyen de valider une 11 ce soir. J'en deduis que marcher du pied gauche dans le vomi porte bonheur aussi.

5h j'ai 11h01 de coupure, il est temps de se remettre en marche. C'est vraiment un super plan ce parking à Tavel, je rattaque ce mardi frais comme un gardon. C'est déjà bien chargé ce matin sur l'A9, ça sent un peu la reprise quand même. 2h d'efforts plus tard je rejoins le célèbre centre routier de la croix sur ou m'attendent un café, une chocolatine et une douche nickel chrome.

Quand je repars il fait bien jour mais moche et je sens bon. Première opération aujourd'hui, 3 palettes à livrer à la coopérative agricole de Millas, c'est simple à trouver, c'est juste à côté de la tristement célèbre gare SNCF de Millas. Avec l'heure de pointe, le plus simple c'est encore de faire le tour par Thuir, ça roule nickel. J'étais encore pas garé, qu'un type arrive comlètement dechainé, il faut dégager, c'est privé ici, il y a une chambre d'hôtes, on en peut plus des camions. Genre le mec qui veut du calme, mais c'est pas précisément l'endroit le plus adapté, un naze de plus, faut faire chambre d'hôte dans le desert macho ! Je me suis garé comme j'ai pû, y a pas de place ici, le cariste de la coopérative était mort de rire.

3 palettes à poser ça va vite, je fonce à Palamos ou j'arrive juste à poser ma palette avant la pause de midi, à 5 minutes près c'était mort. Du coup je me sauve avec vue sur la mer mais pas longtemps. Une demi heure de pause parce que c'est la loi à St Celoni. Coup de bol chez le suivant à Esparraguerra, ça bosse pendant la coupure habituelle, l'accès est un peu moisi, mais en jouant de la suspension ça le fait, ici on fabrique du matelas, moi j'amène le tissus.

La suite est à La Torre de Claramunt, le plus court serait de passer par Igualada mais vu que je suis en ADR, il faut se taper le mechant col de El Bruc, du coup, je me suis dit pourquoi ne passer par Piera, il y a une eternité que j'y ai pas mis de roues, j'ai bien fait c'est toujours aussi joli. Par contre pour aller à La Torre de Claramunt, juste pour une pauvre palette ça fait un sacré paquet de virages. Heureusement, c'est joli !! Cap pour finir à Villafranca Del Penedes chez Coral pour vider les 11 dernières palettes, 35 minutes montre en main, les types finissaient la journée, le Van Overveld au quai à côté, était là depuis 13H30, je crois que j'ai eu du bol. 

Il ne me reste juste de quoi filer à Santemanat chez Vilardell recuperer un complet ADR pour Salaise, par chance ça ne ralenti pas trop pour contourner Barcelone, je me pose à quai avec 9h56, OUF.

Il est 4h30 quand je sors de chez Vilardell, le temps de remettre l'alarme, le cadenas tout ça, je suis bien reveillé. Et heureusement parce que la route de Caldes est pas pas la plus large et rectiligne de la terre, et bien qu'il soit assez tôt, il a fallu que je croise des bagnoles à chaque endoit ou ça croise pas dans les virages histoire de bien se remettre dans le bain. Malgré tout, 15 minutes plus tard j'enquille l'Ap7, et une fois passé le péage de la Roca je peux terminer ma nuit calé à 84. 

Presque 3h plus tard, je déguste le dernier pain au raisin au centre routman de Narbonne, mais je traine pas sous la douche, je veux m'avancer le plus loin possible dans mes 4h30, j'abandonne à Fabrègues.

La journée s'annonce encore bien chaude aujourd'hui, même si l'été va bientôt marquer le pas, c'est encore pas pour aujourd'hui, les 30° sont franchis à Valence. J'ai pas trop l'habitude de raler après mes "collègues" mais là quand même y a des gars qui abusent. Il y a une très longue zone de chantier après Pont de l'Isère sur une grosse dizaine de kilomètres, bien sûr c'est interdit de doubler et je rattrape deux camions en gaz qui traversent la zone à moins de 80, derrière ça s'empille, ça s'enerve. Dès la fin des travaux, je les double, et je me recale à 84. Dans la montée du Boeuf, presque arrivé au sommet, les 2 gaziers doublent tout le monde, pour se remettre dans la descente encore une fois à moins de 80 !? Bref. Comment rester zen ?

Le temps de casser une croute, ça vide à 14h à Salaise. Le cariste a pas dit un mot, il a vidé toute la semi pendu au téléphone, alors qu'une oreillette ça coute que dalle et ça évite les tumeurs au cerveau, quand on en a un bien sûr. De là, retour à Jarcieu pour un 2e groupage Catalogne de la semain, il y avait longtemps que ça ne m'étais pas arrivé. Le temps que tout arrive à quai, je repars au bout d'une bonne heure avec 5 CMR sous le bras quand même. Au passage je grille ma seconde 10h histoire de me remettre à l'ombre à Tavel comme lundi, quand t'es vieux, t'as des habitudes de vieux !

Comme environ 99,99% des routiers de 2020, j'ai longuement planifié à la minute près ma journée, qui est sensée être assez tendue. Après environ 1 million de possibilités, je me suis décidé de partir à 4h30, à vrai dire j'hésitais avec 5h. Mais bon.

Ce matin, il y a du brouillard qui m'accompagne jusqu'à Béziers, pas du gros brouillard comme on a pû en connaitre dans la vallée du Po, non, du ptit brouillard gentil. Comme prévu, j'arrive à 6h30 au centre routier de Narbonne ou j'avais prévu de couper 45 minutes, dejeuner nonchalament et prendre mon temps au jaccuzzi. Pour ensuite livrer mon client à Narbonne à 7h30, mais surprise en arrivant à la station, il y a du monde qui râle à la porte et tout est fermé.

Du coup, j'attends 20 minutes et je tente d'aller livrer mon client avant l'heure, on sait jamais. Bingo, c'est ouvert, le temps qu'il finisse de charger son camion qui part en livraison et c'est à mon tour de vider 4 cuves à 1300kg pièce avec un transpal probablement acheté en anciens francs. Je repasse devant le centre routier, c'est ouvert, la fille du matin a eu une panne d'oreiller, on est pas des machines, bien sûr bien sûr, du coup j'ai le choix en pains au raisins, c'est déjà ça.

J'ai pas trainé au bain du coup, 30 minutes pile histoire de remettre les compteurs à 0 et go ! Parce qu'il faut bien donner à boire aux 500cv, je fais un stop à Aiguaviva et je fonce à ma première livraison à Parets, 5 palettes de fûts, 15 minutes. Un record ici ! J'enquille direct à DHL Express, et là non plus, ça bricole pas, c'est Express, j'avais jamais encore livré DHL Cim Vallès, ça va bien, du moins aujourd'hui. Comme j'ai la baraka je trace chez TXT à El Prat, là aussi ça pédale, et je finis en beauté avec un client bien merdique à L'Hospitalet, vide à 14h08, incroyable.

Je recharge à 15 minutes de là chez Montfrisa, et j'ai droit à la case PARKING. Bien sûr, le chef vient me chercher quand j'ai 2h30 de coupure, alors j'avance, 20 secondes par 20 secondes, pour pas casser la coupure, ça choque plus personne. Encore une heure à quai et je peux décoller thermostat sur -22, bien sûr j'abandonne l'idée d'aller camper à Figueras, je vais me planquer vers chez Canadas à Riudellots, la bas le frigo ne genera personne ! 19h30 pile poil, finito !

Alors que le Poligono de Riudellots commence à serieusement s'animer, je décolle, il est 6h32. J'ai fait la grasse mat ce matin. Il ne manque pas de gasoil, le frigo tourne toujours, c'est parfait. Pas grand monde ce matin jusqu'à la Jonquera, mais passé le péage ça se rempli, du coup avec mes 8t je monte tout à la régule jusqu'au Perthus, voie du milieu, maintenant que c'est interdit depuis le péage, ça fait toujours stresser, jusqu'au jour ou. 1h30 plus tard, je suis à St Fleliu d'Avall, on m'avait dit 8h, il est 8h03, il y a pas de mal.

Hier Franck m'avait dit que je rechargerai probablement à Barbera Del Valles pour le 42, mais finalement j'ai un Sallèles d'Aude - Fontvieille qui m'attend. J'ai quand même pris le temps pour un stop à Narbonne.

Aussi étonanant que ce soit, j'avais encore jamais coupé à travers depuis Narbonne pour rejoindre la Minervoise, pour faire court, c'est super joli, mais certains bleds sont bien galère à traverser, en particuler St Marcel d'Aude. Mais je pense que dans le coin, il doit y avoir des coins un peu pires que seuls connaissent les livreurs de piscine.

A 11h30 j'ai mes 23T de bouillie bordelaise, j'ai plus qu'à aller poser tout ça à la coopérative de Fontvieille. Bien sûr ici on vide par côté ou au transpal espagnol, le célèbre Manuel. Une fois vide, c'est la surprise, rien de mieux à faire, vu que je suis en vacances la semaine prochaine, je rentre tranquille à la maison, ou je me gare pile poil à l'heure de mettre les pieds sous la table à 19H !!! Soyez sages la semaine prochaine les amis, de mon côté j'ai une liste de choses longue comme le bras à faire !!

Parce que les bonnes choses ont une fin, il a fallu que je me resolve à décoller ce dimanche en fin d'après-midi. J'avais un boulot de fou à faire à la maison, je me suis bien avancé, pourtant c'était pas gagné avec la météo, mais je m'en suis bien sorti.

A 17h59 je garais ma brouette de pavés, et à 18h je sortais du garage ma brouette de marque Volvo, et j'avais mal au bras. Ma pauvre femme était en miettes aussi, il fallait bien que je la laisse tranquille avec les travaux, on a plus 20 ans, et non, c'est vrai. Heureusement, j'ai pas la pression pour rattaquer entre 2 averses, je monte très tranquillement au dépôt, d'autant que ça glisse un peu à vide.

Stephane est déjà là, au garde à vous pour m'aider à charger, ça bosse 7 sur 7 avec le moral, c'est pas courant en 2020. J'essaie de rien oublier, en un peu moins de 3/4h j'ai mes 23.000l d'essence. Vu la forme olympique j'ai pas l'intention de rouler très loin ce soir. Mine de rien, ça roule encore pas mal sur l'A7, et avec la pluie qui tombe fort, il faut se mefier, il y a du prix nobel qui roule à moins de 80 !! Je me pose à Macon Nord à 22h30, il reste des places, et c'est tant mieux.

Ce matin, ça caille, et vu qu'hier soir j'ai eu la lumineuse idée de me caler au plus au fond du parking, je suis quitte pour une bonne marche matinale, bonnet, mouffles, blouson, la totale pour aller à la BP. Je traine pas trop quand même, je voulais me payer une paire de pompes de sécu neuves, et comme d'hab y avait pas ma taille. A 8h je mets les voiles en même temps que les essuie glace qui n'avaient pas fonctionné depuis des mois pratiquement, j'ai une horrible trace à l'extérieur pile sur le nez, hier soir, je voyais que dalle, j'ai l'impression que ce sont des traces de colle qui ont été mises lors du changement du toit ouvrant, bref c'est pénible. A 80 ça me fait arriver sur le grand parking de l'A31 après Pont à Mousson, pile pour l'heure de manger.

La pluie qui s'était calmée un peu reprend de la vigueur après Metz, les abords de l'A31 en temps normal sont déjà magnifiques, mais avec la pluie, c'est encore plus beau, comme j'ai pas pris l'eurovignette je monte par Longwy, là aussi c'est magnifique et je ne peux pas m'empêcher de me souvenir de mes premiers voyages dans le coin, l'A30 n'existait pas, on traversait par Knutange et Fontoy, c'était d'une tristesse absolue pour un mec du 26, et le must c'était la longue descente pavée pour arriver en Belgique, j'ai l'impression d'avoir fait les tranchées pour le coup !!

Sur les conseils d'un ami Vosgien à qui j'ai piqué involontairement le voyage, je passe par Martelange. Mais voilà, la Total et son parking sont un immense tas de gravats, et du coup walou pour se garer un peu plus loin, je devais acheter 10 sacs de dosettes de café, faudra que je prenne ça au retour. La pluie continue de plus belle, on voit pas l'horizon aujourd'hui, il fait un petit 7° à Baraque, ça calme !!! Je me radine à 17h comme prévu au circuit à Spa, à 18h on me fait mettre en place, mais je distribue rien ce soir, on verra ça demain matin tôt.

J'avais calé le reveil à 5h41 parce que ça fait joli sur le téléphone, mais dès 5h j'étais debout, je regardais tomber la pluie dans la lueur du lampadaire, c'était joli sauf que ça promet une matinée pas simple. A 7h, tout est prêt pour attaquer la distribution, d'habitude sur les circuits il y a Wani, ou Ferruccio et avant Christian, aujourd'hui c'est une petite nouvelle de 25 ans qui débarque, Carla, ça change ! Le temps de faire connaissance, les premieres écuries arrivent, et cette journée de distribution que je pensais tranquille va vite tourner au cauchemard, la semi se vide à vitesse grand V. 

L'autre mauvaise nouvelle, c'est que les douches sont condamnées, pour cause de Covid19, mon cul, c'est déjà pas entretenu en temps normal dans ce circuit de crasseux, y a qu'à voir l'état des chiottes. J'avais prévu le coup, et mon bidon, je fais ça à l'arrache du temps de midi.

Dans le milieu d'après-midi, il ne reste plus que 17 palettes, pour tenir jusque demain soir, ça va être plus que short. Il faut donc trouver une solution. Arthur prépare en catastrophe des lots de retour à Jarcieu, et Aurélien qui était chargé pour la Catalogne se retrouve désigné d'office pour monter le plus haut qu'il peut à ma rencontre. Je me tire en même temps que lui de Spa, à vide bien sûr, Carla tient la boutique toute seule jusqu'à 22h.

Comme il y a de place à la Aral au bout de la N7à Bastendorf, je fais une ptit 1/4h histoire d'acheter des diosettes de senseo, 6e les 100, rien à dire. Mine de rien il y a encore pas mal de casse bonbons pour passer le Luxembourg et finalement jusqu'à Toul, ensuite c'est que du velours, je rejoins Aurélien au bon plan Samu88 à Langres Nord pour faire l'échange de palettes il est 23h30, j'ai 4h26 depuis Spa, nickel.

Le temps de faire l'échange et casser une graine ça fait vite la dernière demi heure de coupure et de refaire le même chemin en sens inverse. Il y a pas assez lourd pour trop me faire ralentir dans les montées, mais juste assez pour gratter un peu dans les descentes, c'est nickel. Les grumeaux sont au lit, ça roule comme sur un billard pour traverser la partie nord de l'A31 ainsi qu'au Luxembourg, comme à l'aller je reprends par l'A7, la pluie et le brouillard sont de la partie, il y a quelques radars sur la N7, et je sais toujours pas à combien il faut rouler sur les nation au Lux, toujours est il que j'ai vu flasher  80, ça doit être 70 !! Je finis par me garer à mon emplacement à Spa, 4h26, pile poil comme à l'aller, trop classe ! J'avais mis le chauffage dans la semi, une bonne douche, je ressors 3 palettes pour que Carla me laisse tranquille à 8h et au lit il est presque 5h !

J'avais l'intention de coincer la bulle jusqu'à au moins 10h, mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On a eu une panne d'electricité, il a fallu que je me lève pour brancher le PC et l'appareil à carte bleue sur mon transfo, et puis le téléphone a fait que sonner, bref à même pas 9h j'étais la tête à l'envers en train de finir de vider la semi, il pleuvait pas, c'était déjà ça. Dans mon malheur j'ai eu de la chance, l'electricien est un pote au mec qui gère les sanitaires, du coup il m'a filé son numéro pour que j'appelle ce soir et enfin avoir une VRAIE douche.

La journée passe assez vite, entre refaire les palettes d'emballages, et la distribution. A 18h30, tout est plié, avec les retours et tout. Carla se sauve vite fait retrouver son boyfriend, finalement on a monté un voyage express en catastrophe pour 5 fûts, si la météo avait été moins mauvaise, il y aurait eu moins de crash, donc plus de conso, mais ça, on peut pas prevoir.

Avant de partir, j'appelle Hervé, qui m'emène dans les douches VIP des commissaires, c'est vraiment nickel la dedans, il est presque 20h quand je décolle au milieu d'un troupeau de camion d'écuries, et heureusement que j'avais pas le feu au derche comme hier soir, j'ai mis 20 minutes de plus pour arriver à la ARAL à Diekirch ou j'ai fait mon plein à 0,91e. Plus loin, l'A7 est fermée avec la jonction de l'A1, encore 10 bonnes minutes de perdues, j'ai vraiment eu du fion hier. Je me pose un peu après Toul, j'ai les crocs.