Carnet de bord de Avril 2023 | Partager sur Facebook |
15 jours de vacances et j'ai rien vu passer, du boulot de fou à la maison, et dehors, une twingo en rade encore, bref, pas touché terre, mais il faut y retourner au charbon. Evidement, reprendre un vendredi n'annonce en principe pas une méga semaine. La reprise est cool malgré tout, j'ai RDV à 8h chez Volvo, et ce qui est bonnart c'est qu'avec les congés scolaires ça roule nickel pour sortir de mon village trop magnifique, à 8h pile j'ai décroché et c'est Anthony chez Volvo qui gagne le droit de me changer le contour de phare tout juste sorti de peinture. Mine de rien ça prend une grosse heure à changer ce bazar.
Tout juste le camion fini, je vais dans la zone en face, hez Geodis prendre un gros lot pour Manresa, bien sympathique le cariste, pas de prise de tête pour la reprise et je ramène tout ça au dépôt. Malgré ces temps de crise, ou la vie est bien trop chère, l'A7 est bien remplie de vacanciers, ça rassure, il reste encore des riches dans ce pays. Quai 3, le plus facile à Jarcieu, je pose tout et reprend un lot pour Most. Et oui, les courses rattaquent, ça va sortir un peu du train train. D'après les papiers c'est à livrer dimanche. Alea jacta est ! Comme c'est vendredi, personne ne tire la gueule au dépôt et c'est pourtant un vendredi qui ressemble à un lundi ! J'en profite pour faire un bon gros lavage du taxi, ça lui fait du bien à lui aussi.
C'est un peu moisi sur l'A7, j'ai pas du tout envie de me prendre la courge, je fais le tour par la cambrousse, Cours et Buis, d'autant que je suis pas chargé lourd, je recupère l'autoroute à St Quentin Fallavier et de là, je me cale à 82 en mode sieste. Je pensais être tranquille, mais en fait ça roule pas mal, et un peu n'importe comment, vaut mieux avoir les yeux en face des trous. Je lâche l'affaire à l'Aire du Jura, j'ai les crocs, il est 15h. Depuis ce matin, le totaliseur des heures de guidon affiche 2h44, un bug qui fait caguer.
Toute l'après-midi se passe sous des mini averses, mais passé le panneau 's Elsàss, il fait beau. C'est ouf quand même. De l'autre côté du Rhin c'est la même chose, et bien que ça roule beaucoup ici aussi, j'ai aucun bouchon, et c'est une très bonne chose. Je fais tirer mes heures au maxi, le tachy affiche toujours 2h44, c'est pénible, si j'ai pas fait d'erreur de calcul, j'ai de quoi aller me pose à l'autohof à Achern. C'est vendredi soir, je peux risquer le coup, je me gare là avec 8h56, il est 20h45. Je peux même faire la fine bouche niveau place et c'est tant mieux, il reste à peine 600km pour Most, Impecc !
Un bon café et je me sauve, il est 6h45. C'est pas mal ici pour passer un week-end l'été, y a un lac juste à côté et finalement pas mal d'ombre sur le parking, c'est bien souvent ce qui manque. On verra ça une autre fois, peut être. C'est bien tranquille ce matin sur l'A5, comme hier je me cale à 82, tranquille. Le seteur d'Hellbron est passé sans travaux, je crois bien que c'est la première fois que je vois ça, et du coup, sans bouchon aussi. Une fois direction Nuremberg, c'est interdit de doubler tout du long et malgré que je me sois calé à 82, j'arrive quand même rattraper des encore plus lents. J'ai le temps, je double pas, mais beaucoup ne se gènent pas, la polizei ne bosse pas le samedi donc.
Arrêt douche à Kempe´s Autohof Ansbach, c'est toujours plus que nickel ici, et chose rare, les filles sont souriantes. Une demi heure, j'ai pas trainé quand même. Une grande partie du parking est occupée par une piste provisoire de karting, eux qui ont eu l'idée de passer la journée à dormir ici ont dû avoir une bonne surprise...
La pluie finit par faire son apparition sur Nuremberg, et la température ne dépasse pas les 4°, c'est encore l'hiver ici ou quoi ??? Je remets les compteurs à 0 à Oberpfälzer, le parking est presque plein pour le week-end. Après ça je me sens un peu tout seul pour rejoindre la frontière tchèque à Cheb. Une bail que j'étais pas passé, le batiment de la révision a été détruit, on passe tout droit, ça fait plus Shengen comme ça !! La Polizei est bien là quand même, tout va bien. Je fais la recharge de ma box à la station Mol, le fille de la caisse rigole, il restait 36 couronnes de crédit, soit 1€50. Il était temps.
Je m'envoie un café et je me taille. Il y a quelques bout d'autoroute tout neuf, mais ensuite, il y a toujours ce mauvais passage dans la forêt, ça fait couleur locale. Les types ici sont des pilotes, ça double à l'arrache et de partout, pas de radar, dans les bleds à 50, c'est moi qui enerve tout le monde du coup ! Par endroit autour de Chomutov on aperçoit au loin les gigantesques mines et les barres HLM qui vont avec, c'est pas jouasse. A 17h je me radine au circuit à Most, juste après que soient entrés les écuries des camions, pile poil ! Il y a de l'animation avec les Trabant de Course, trop drôle !!
Sur le paddock du championnat d'Europe Camion, ça fait la grasse mat. Chez certains, la soirée a été bien arrosée, ilva y avoir du bobo à la tête aujourd'hui. Moi je pète le feu, je peux tranquillement attaquer à préparer ma distribution, avec 26 fûts je vais pas être surmené. A 10h, tout est reglé, j'ai plus qu'à attendre le peu de retours de vides qu'il y aura. Il y a déjà 2h que les Trabant tournent en rond, inlassablement, on sent bien qu'ils sont à fond, mais on voit bien que ça va pas vite, malgré tout, il y en a qui arrivent à soulever l'arrière dans les courbes.
Ma journée se termine officielement à 20h, j'ai récupéré l'équivallent d'une palette d'emballages, l'honneur est sauf, je repars pas à vide de Most. Vendredi, Franck m'avait dégotté un petit lot pour La Voulte à Nuremberg, j'hésite à partir ce soir, et puis, finalement, j'abandonne le projet, je reste ici, au moins je suis sûr d'être bien garé.
Le reveil me sort à 3h30 d'un rêve magnifique dont je me souviens de rien sauf que j'étais bien. Il pleuvasse ce matin. Courageux, mais pas téméraire, j'abandonne l'idée de traverser tout le paddock pour aller à la douche, on verra ça plus tard. Un yaourth, deux trois biscuits et à 4h je commence par une savante manoeuvre dans la nuit noire et obscure pour me sauver. St Christophe était avec moi, j'ai rien broyé. Le gardien devait dormir profondément, parce qu'il a un peu tardé pour ouvrir la barrière. Malgré tout, je suis pas tout seul en route ce matin, pas mal de bagnoles déjà et du monde aux arrêts de bus, le Tchèque est un lève tôt. Malgré tout, y a pas le feu au lac, et je fais pas le kamikaze après Chomutov, la route est un peu grassouillette et j'ai pas envie de faire la une du Mladá Fronta Dnes, le célèbre quotidien national du pays.
Les premières lueurs du jour apparaissent quand j'arrive à la frontière allemande, j'ai bien tenté une photo, mais bof. Armé de ma carte Michelin, j'ai eu envie de faire un peu de tourisme et de garder la 303 pour rejoindre Bayreuth, ça fait gagner 20km quand même. C'est vrai que sur la carte on voit des virages, mais ça doit pas être pire que le Col de l'Arche ou les routes Ardéchoises. J'ai tenté, et je regrette pas. On peu parler d'Allemagne profonde, voire même peut-être un peu oubliée, c'est un futur vivier de gilets jaunes allemands ici. Mine de rien ça a bien roulé, et cerise sur le cake, il y a un autohof qui me tend les bras juste avant l'A9. Certes, c'est pas le meilleur de l'Allemagne, mais c'était propre, bien plus que la plupart des station françaises. Un café la dessus, un donut et je me casse.
L'heure de pointe est passée quand j'arrive à Nuremberg, pinaise, c'était bien calculé. Je charge dans une petite usine, de la visserie. Les palettes et le CMR sont prêts, parfait. Entre temps, Franck m'a trouvé un autre lot, dans le 84, pas le Vaucluse, non, le 84 allemand, un petit bled paumé, pas loin de Burghausen, à deux pas de l'Autriche. Le GPS me dit de passer par Munich, mais j'ai pas envie, je préfère Straubing, y a personne et à condition d'être mentalement prêt ensuite à rouler sur 120km de nationale à 70. Je me suis fait bien plaisir, il y avait pas beaucoup de trafic, c'était cool. Là encore, je charge dans une toute petite usine, avec des gens très très gentils, de l'appareillage electrique pour l'EDF à Bourgoin.
Il reste encore 5m, mais pour le moment, y a que dalle. D'un autre côté c'est pas grave, j'ai déjà un peu des heures de volant. On se met d'accord avec Franck, et je m'arrête bien avant Munich. Suffisement tôt pour trouver la place de mon choix et de faire une belle 1ere 11 de la semaine ! 15h15, c'est plié avec 8h20 de routas, basta tempiane !
Le peu que j'ai bien dormi, c'était entre minuit et maintenant, c'est à dire 2h31 quand le reveil a sonné. J'avais pas, mais alors pas du tout envie. Mais voilà, pas le choix, j'ai 12h de coupure, autant dire aucune excuse. A 3h15 je décolle, le parking s'est déjà un peu vidé. Munich droit devant, en passant le ring à 4h ça le fait. Tout juste 3 convoi exceptionnels coincés avec la Polizei juste avant les tunnels à 4m de Dachau. Je voudrais pas être à leur place, même si les camps sont hors service.
J'ai eu toutes les peines du monde à me décider pour rejoindre Pfullendorf, Google Map, GPS PL, et c'est finalement mon atlas papier Michelin qui m'a convaincu de passer par Memmingen. Il faut passer par Biberach, magnifique ville allemande jumelée avec Valence, il faisait nuit, j'ai rien vu. Il faut dire que depuis que j'ai quitté l'autoroute, c'est truffé de bleds avec des radars à 30kmh, autant dire que j'étais concentré. Juste avant Riedlingen, je tombe sur une route coupée, du coup, route encore plus petite, grand tourisme aujourd'hui. Je finis quand même par arriver sans me perdre à Pfullendorf au moment ou les 4h15 s'affichent, fait exprès je voyais le transporteur ou je devais charger, mais pas l'entrée, en fait il faut passer par une grosse usine, ils ont une entrée mitoyenne, mais rien de marqué, pfouf ça m'a usé tout ça.
J'ai 8 palettes à prendre pour Villefontaine, mal filmées, mal équilibrées, ça ressemble pas à de la deutch kalitat niveau palette. On dirait plus de la palette faite à l'arrache sur un quai à Barcelone un vendredi à 16h30. Du coup, il reste encore 1m50, on insiste pas, je me ramène direction La France. Pour rejoindre l'autoroute de là, c'est un peu plus simple, il y a juste 30km de route tordue jusqu'à Stockach, après c'est du velours jusqu'au Titisee, sous la pluie parce qu'il y en a besoin ici aussi. Stop douche chez Rosy à Hartheim. C'est bien refait que je passe la frontière, et je mets un moment à me décider si je fais 9 ou 10h aujourd'hui. Finalement, j'ai pas envie de moisir à Besançon, je deteste le coin pour roupiller y a rien de bien, et je vais me planquer à Seurre, au chant des oiseaux, au calme, très calme ! 9h50 de volant aujourd'hui, pour à peine 700km, c'est pas les routes de la Castille et la Mancha !
Je serai bien resté sur ce parking si peinard ce matin, mais les vacances sont bien finies, faut y aller. A 4h30 je mets en route en silence pour pas reveiller les oiseaux du quartier. Pour le moment c'est encore assez tranquille sur la route, mais ça se charge assez rapidement. Malgré tout, avec les vacances scolaires c'est plus calme, et on peut dire que ça roupille encore bien sur Villefontaine. On m'avait dit 7h15, et effectivement, c'est bien ouvert, en 15 minutes c'est vidé, je me suis débarassé des palettes toutes tordues, mon calage a été efficace, j'ai même eu les félicitations du receptionnaire apparement habitué à les refaire celles-ci.
De là, je vais à Bourgoin chez Photowatt, c'est hyper sécurisé la dedans pour rentrer, les panneaux solaires c'est bien gardé, mais c'est surtout qu'il y a des produits à pas trop respirer dans le coin. Là, aussi, pour vider les 6 caisses, ça file, le café est offert par EDF, c'est pas souvent qu'EDF m'aura fait un cadeau. Je rentre direct à Jarcieu poser mes retours de Most, et accessoirement caser 30 minutes de coupure sous la douche gratuite ici, et nickel. J'ai plus qu'à tenter Skipper à La Voulte, arrivé 45 minutes avant leur pose casse croute c'était presque juste même pour 8 palettes.
Du coup, j'ai fini avant midi, comme quoi quand on veut, on peut. J'ai une ramasse à St Julien St Alban, juste derrière le Pouzin, il fait un temps magnifique, une lumière magnifique et après 5 jours entre l'Allemagne et la Tchéquie ou il faisait moche et tout était triste, y a juste de quoi avoir le smile. La chance de vivre dans le coin quand même. Je complète ensuite chez Gondrand à Valence ou je me fais payer le café par Corinne mon ancienne chef qui change pas, elle est toujours au taquet. Je traine pas trop quand même, et remonte à Jarcieu. Un bon vieux bouchon sur l'A7 dans les travaux, c'est la foire du savoir vivre aujourd'hui.
Finalement, je garde pas ce que j'ai ramassé, mais je recupère 3 livraisons en Catalogne, pas sûr que je retrouve le chemin. Je tente deseperement de rejoindre le parking sécurisé de Nimes, mais walou, il manque une grosse dizaine de minutes, je m'arrête à la Total à Nimes, le long des voies de la station, c'est pas le must niveau gazouillis des oiseaux, j'ai pas le plein de gasoil, ici, je crains le pire toujours.
Pour une fois que je suis garé sur une station service, et pas loin je me motive à me lever et aller chercher un café, il est 3h42. Bien sûr c'est fermé, pour raison de sécurité, je demande un café au préposé de nuit, qui me répond que TOUTES les machines à café sont en panne. Pas de doute, on est en France. Tu vas au fin fond de l'Italie, en pleine zone de la mafia, c'est ouvert h24 et y a du café, des croissants, là, on est à Nimes y a que dalle. Je deteste ce pays. Je me tire à 4h pile, il manque pas de gasoil, c'est déjà ça. Il y a énormement de camions ce matin, et ça fait pas de cadeau, faut vous calmer les mecs, vous conduisez juste un camion, faut vous détendre... Le jour se lève passé la frontière, je tire le frein de parking à 7h30 à la Repsol d'Aiguiaviva, et je peux enfin faire le plein de café, de gasoil, y a la douche et tout ce qu'il faut. Plus des blagues et tout.
Tout ça est fait en à peine plus de 45 minutes, je peux allègrement rejoindre Massanes pour livrer 2 palettes de biscuits bio made in Ardèche. La fille qui remplace celle qu'il y a d'habitude est vraiment mauvaise et comprend rien, je dis rien non plus, j'ai essayé de l'aider, mais il faisait mine de tout savoir.... c'est pas compliqué pourtant de sortir 2 palettes. D'un autre côté ça a pas trainé et c'est encore le bronx quand j'arrive à Barcelone, pourtant en principe à 10h, ça passe. Je vais donc faire un client assez fastoche à Molin de Rei, et je file finir chez Decathlon à Barcelone. Le bouchon énorme était juste dû à une petite camionette arrétée sur la voie de droite, ça devait durer depuis des heures en attente de la dépaneuse.
Pas de bol, faut pas livrer à Decathlon, mais à la ZAL, c'est pas loin, mais bon, coup de bol ou pas, ça a super bien passé, et je reviens vite au groupage à la zona franca. Pile avant l'heure de la bouffe, de toutes façons j'y croyais guère. J'ai fait de pas y croire, la dernière palette est rentrée dans la remorque à 19h30. Génial. J'ai dormi pas loin d'une heure dans tout ce temps, sans compter que j'avais des soucis informatiques avec mon forum, je m'ennuie jamais moi !!
A 21h42 j'ai remis le couvert, j'ai calculé, j'ai dormi 1h. C'est rapide comme calcul. Vu l'heure ça roule bien pour sortir de la capitale catalane, bien mieux que ce matin. Mon programme est simple, je dois juste monter à Jarcieu, et mon chargement sera transvasé dans un autre camion. Mach III tout long, tout seul comme un grand ou presque. Musique à fond, j'avoue je suis bien tranquille, personne pour prendre là tête. J'aurai bien pris un café quand même, mais j'ai pas tenté le coup, j'avais pas envie de me prendre la tête à me garer à Ambrussum, j'ai coupé 45 sur un gros refuge juste avant.
Bien sûr quand je repars, le rythme est cassé, comme moi, tout pareil, tout mort. J'ai craqué à Montélimar ou je suis arrété à l'arrache attraper un café. Du coup ça m'a permis contre 1€60 de me maintenir en vie. A 5h45, je me suis mis à quai, à 5h47 je dormais du sommeil du juste.
La nuit a malgré été courte, c'est à ce pauvre Georges que revient le droit d'aller livrer le groupage, le buit du quai m'a reveillé, j'ai été donner un coup de main, et puis finalement j'ai pas été redormir un peu, j'ai trainé, j'ai vu des copains et c'était cool. Un peu de quai, des cafés, des clopes, des blagues, j'étais bien. La semaine se termine à la cool, dès que j'ai fini les 9h au quai 1, j'ai un voyage pas exotique, je recharge des cartons à l'Esat de Beaurepaire pour Gemenos et je rentre à ma maison. C'est la misère dans la vallée du Rhône, je coupe tout à travers champs relax pas vu la queue d'un bouchon. A 17h je me radine à la maison, ce soir je RONFLE !
Comme tout le monde, je décolle à 6h ce matin. J'ai rien glandé du week-end et du coup, je suis naze, il faisait trop moche pour faire du jardin. C'est sans regrets que je me taille du coup, il y a du brouillard qui ne finira par se lever qu'arrivé vers Salon of Provence. Depuis que je suis parti, je repousse le moment de prendre un café, à chaque fois je me dis, à la prochaine, finalement c'est arrivé à Peypin, ici au moins c'est tranquille. Vendredi on s'était calés pour 9h à Gemenos, et comme prévu c'est la secretaire qui conduit le Fenwick, il y en a pas beaucoup des secretaires caristes.
Une demi heure pour vider un complet, rien à dire. J'ai déjà une ramasse de prévue, à Roquefort la Bédoule, un vrai traquenard cette zone industrielle, c'est au moins aussi mal foutu qu'un poligono industrial en Espagne. J'ai une palette de déchets à prendre chez un genre de peintre en lettres, 2 fûts qui sont enterrés sous un tas de bidons vides, un vrai merdier. Les types ont plus qu'à faire du rangement pendant que je fais une manoeuvre de la mort qui tue, et sans rien broyer, ce qui relève du miracle. Un coup de film, et c'est chargé, bien sûr les gars comprennent rien au procédures pour les déchets, ils sont juste là à l'atelier pour donner la main. Je me taille, les chefs vont se debrouiller entre eux...
La suite est à Courthezon au big et nouveau batiment de chez Leroy, jolis quais, larges, secretaire belle belle belle comme le jour, mais voilà, mon lot est à sortir directement à l'usine à Sorgues. Pas de bol. Donc, je traine pas, enfin, si, je me suis garé à l'ombre et j'ai cassé la gueule à une salade. Bien qu'il y ait pas mal de camions à charger, ça va assez vite, j'ai 10 palettes assez lourdes d'étanchéité pour un chantier transpal hayon à Meythet, mmmmh j'aime. Encore un complément pour le 74 à Monteux avec 7 palettes de plants de fraisiers, fastoche pour charger. Je remonte tranquillos à Jarcieu, je jette la palette de déchets et remets dans l'ordre le reste. J'ai négocié un tire pal électrique, avec des palettes de 1000kg au hayon, j'ai passé l'age. Dans mon malheur j'ai de la chance, je peux valider une belle 11, c'est déjà ça.
Je me jette à l'eau après un bon café il est déjà 5h10. C'est un peu tôt pour un RDV 8h à Annecy mais au moins, j'ai le temps de reperer l'accès avant le gros rush du matin. Le Haut Savoyard travaille en Suisse, il est matinal, faut se méfier. C'est vrai que c'est déjà bien chargé quand je sors à Annecy Sud, en plus, il pleuvasse. Le chantier est assez facile à trouver puisqu'il est dans la rue principale de Methey, et je peux même me garer en double file sans trop gener le temps de trouver the right personne. Je dois chercher le batiment C, et un monsieur portugais, c'est facile, y a que ça ici. On m'aurait dit faut trouver un français, j'y aurait pas cru sur un chantier.
Je commençais à transpirer en voyant l'accès, mais finalement, y a un sas le long de la route et c'est la grue qui attrapera les palettes depuis le hayon, ouf respire petit crasseux. Faut juste attendre le grutier qui attaque à 7h30, or il est 7h27 quand je me mets en place, magique ! Faut surtout attendre qu'il fasse du vide sur le toit de l'immeuble, et au bout d'une heure je vois enfin mes palettes faire leur baptème de l'air, impressionant. A 9h30, c'est réglé, je respire. Je me sauve, et je roule pas bien longtemps, je fais un stop à la douche dans la toute petite sation juste avant La Roche/Foron, nickel et en plus ils sont sympas. J'avais averti le client suivant à Loisin, un producteur de fruits rouge à la frontière Suisse. Super gentil, comme tout paysan qui se respecte, et trop content d'avoir reçu ses palettes de plants en bon état, d'après lui, ça arrive souvent tout éclaté.
Dans le coin, c'est assez rare qu'on recharge, du coup je redecends vers Chambéry, le suspens aura été de courte durée, j'ai un gros lot à prendre à Geodis Montmélian, fastouche. Bien sûr je débarque là en pleine pause casse croute et c'est aussi bien parce que moi aussi j'ai la dalle. A 14h, c'est fait, Retour direct Kommandantur. Grenoble passe quasi bien. Maryan a repris du service il me blinde la remorque jusqu'au toit, je vais pas tout livrer demain c'est sûr ! On rajoute aussi du Castres, et vogue la galère. Les heures et l'amplitude auront vite raison dema descente, ce soir ce sera Ledonon, pour juste 9h. 19h15, fin des opérations pour aujourd'hui !
Il est 4h15 ce matin quand je mets cap plein ouest. Mes reservoirs ont pas bronché, ouf je peux respirer. Tranquillou bilou, ça roule forcement bien ce matin. Bien sûr je quitte l'A9 à Béziers Ouest, pour aller à Castres c'est bien le mieux surtout que pour une fois je suis pas chargé archi lourd. La preuve, j'ai même réussi à doubler un Malherbe après le Poussarou ou le jour se levait, c'était joli. Comme tous les mercredi c'est jour de marché à St Pons, mais personne n'était encore en place. J'ai un peu moins rigolé une fois dans le Tarn car il pleuvassait, et vu que j'avais plus de poids sur l'arrière, ça avait vite tendance à partir en sucette, piano piano dans les ralentissement en courbe, pas envie de devoir demander une A69 toute neuve !
Vacances scolaires oblige, ça roule super bien pour rentrer dans Castres, à 7h30 j'étais au poste de garde, trop content et confiant. J'ignore ce qu'il s'est passé ce matin et ou ça a merdé, toujours est-il que j'ai attendu presque 2h avant qu'ils se reveillent. Une fois à quai, ça va super vite, heureusement. Retour sur Castelnaudary sous un ciel toujours aussi moche. L'A61 est blindée de bagnoles, normal c'est les vacances, et beaucoup bifurquent à droite arrivé à Narbonne pour rejoindre la Catalogne, ah ben comme moi alors !! Je me pose au gasoil douche café à Aiguaviva, demain j'aurai pas le temps, et j'ai en même temps appris par sa femme le décès de Santi le gentil buraliste de Girona, devenu presque un copain depuis 15 ans. Toujours d'humeur égale, bosseur, partir à même pas 60 ans, c'est un peu jeune.
J'étais déjà pas de super humeur aujourd'hui ça a rien arrangé. Mais au moins, je suis encore debout, j'ai donc de la chance. Il me faut faire le crochet par la case Transportes Vilardell, je lui laisse un bon paquet de livraisons, à deux en 20 minutes on remet tout dans l'ordre, moi il me reste 2 petites livraisons dans la ZAL, un avant 17h, l'autre avant 18h, ça se tente. Vu l'heure ça roule déjà pas mal, mais pas trop de ralentissements, je me pointe au 1er à 17h pile. Ils m'ont refusé, j'étais prévu vendredi, merci pour l'info. Du coup, je tente le second, transports El Mosca, une palette ça va c'était prévu et dans leurs cordes. Je vais squatter un bout de trottoir juste en face, je sais pas si j'ai le droit, je sais pas ou aller, faut pas que je bouge trop en prévision de demain, journée de daube. 18h30 c'est fini, je passe la soirée juste en dessous du passage des avions qui vont à l'aéroport, impressionant le nombre qu'il y a.
Ma mission est ultra simple ce matin, il s'agit de regarder atterir les avions venus de toute l'europe et attendre le plus tard possible pour décoller à mon tour. J'essaie bien de prendre un peu d'avance de sommeil, mais c'est pas facile. A 14h15, je quitte enfin mon bout de trottoir pour aller livrer les 2 palettes refusées hier que je pose au dégroupeur, je l'aurai sû hier, j'étais tranquille et j'aurai coupé tranquille au Mercabarna. Mais voilà.
Je viens pas souvent au Mercabarna, mais le client ou on charge a déménagé, batiment tout refait à neuf, quais facile, c'est beau ! Sur le quai il faut la charlotte et la blouse, comme pour la viande et autres trucs. Pour les fruits et légumes ça fait bizarre, donc, je penche plus pour un luxe juste après l'ouverture, dans 3 mois ça sera oublié.
Par chance, ma semi ne fait que 2m67 de hauteur interieur, si elle faisait plus, les palettes seraient encore plus hautes, c'est gerbé à mort. Le verdict tombe 1h30 plus tard, j'ai 3 livraisons et une ramasse à Perpignan. Il y a de tout dans cette remorque, je me casse à presque 17h, donc dans les bouchons du soir. Dans l'autre sens, il y a un porte container dont la remorque s'est coupée en 2, ça crée vite l'attraction. Incroyable mais vrai j'attrape même une bonne averse en Girona et Figueras, le soleil reprend vite ses droits quand j'arrive à Perpignan, au fin fond de la rue de Madrid chez Janval pour prendre 2 palox de pastèque, j'en profite pour caler 15 minutes à quai.
Il est donc 20h quand je me taille, je suis dans les clous niveau timing. Mine de rien, le crochet par St Charles fait pas gagner de temps, les 4h15 clignotent à Fabrègues, je ne me suis pas cassé la tête et j'ai coupé comme les vrais face à un café garé sur les pompes.
Tu crois être détendu pour monter et puis, il se passe plein de trucs, déjà histoire d'anticiper, dès la sortie de Montpellier l'A46 est annoncée fermée, au moins on peut pas dire qu'on a pas été prevenus. Un méga carton à Nimes, un Go Fast et la Mégane RS juste derrière, on se serait cru un temps entre Frankfurt et Karlshrue. J'attaque donc dans l'ancienne gare de marchandises de Venissieux, reconvertie en box, il est 2h du matin, l'endroit est plus que glauque, y a des mecs chelous qui tournent. J'ai bien transpiré pour sortir les 3 palettes, je me demande encore comment j'en ai pas benné une. Je file ensuite en poser 5 autres au MIN de Corbas, là ça va nettement mieux avec un bon transpal. Il ne me reste ensuite plus qu'à aller me poser à Pusignan, l'A46 est fermée bien sûr, mais c'est pas grave, je traverse St Priest by night ça va tout seul. Les 4h15 clignotent quand j'arrive au portail, nickel, je me colle à quai, coupe le frigo et fonce à la douche restée ouverte, merci, il est 3h45, encore mieux que prévu.
Mine de rien j'ai réussi à dormir au point que j'ai même pas senti quand les préparateurs de commande sont venus recuperer quelques palettes. Un café quelques micro siestes et puis les 9h ont sonné et je me suis tiré à 12h45. J'ai un gros lot à prendre à ST Rambert. C'est le chaos au bout de l'A46, je coupe par Vienne, y a personne, nickel. C'est vite chargé et je ramène tout ça au dépôt. A la place je prends un groupage pour mardi, 3 jours de week-end ne seront pas de trop pour une fois. Il est à peine 19h quand je vois le chateau de Crussol pointer le bout de son donjon. Bonne fête du travail à tous, et quand ça tombe un lundi, c'est encore mieux.