Grasse matinée ce matin. Etonné de voir qu'on est pas les seuls à trainer, finalement le parking se vide un peu mais tant. Pendant que les éléments se déchainent on se retrouve au breakfast, dehors ça souffle à 130 avec de flotte moi qui avait fait une mise en plis hier, c'est un peu mort. Yannick finit par se barrer à 10h, il a de quoi completer sa remorque. Avec Dur on glande, quand il y a une accalmie je vais faire un tour à la douche. Il y a quand même de l'animation sur le parking, un Roumain qui tire pour P&O s'entraine à faire des marche arrière, décroche, raccroche la même remorque, tout cumulé je pense qu'il a bien tourné au moins 4h.

A 14h ras le bol de faire les comères, on se tire. En avance c'est vrai parce qu'on a RDV à 16h30 UK au Kew Garden. Donc on roule tranquillos jusqu'à Cobham ou le hasard nous fait tomber sur le même jeune de chez Veynat avec lequel on a traversé hier. Sa livraison a été reportée de 24h, il aurait mieux fait de rester avec nous finalement. Finalement, Jean-Ba nous demande de venir pour 16h45, donc on se tire de Cobahm à 16h. A quelques kilomètres de l'arrivée en plein dans les bouchons du soir les responsables du Kew garden ont décidé d'évacuer le site à cause du vent et qu'on fasse demi tour vers le M25. Là, ils ont vu la vierge les Anglais. De mémoire, il y a une place devant l'entrée du parc et après négociation, les TILT mens nous rejoignent sur la place. Un peu dégoutés. On a également le droit de squatter, mais je pense que droit ou pas, on aurait pas bougé.

Fin d'une méga journée à 18h, à ce rythme, on pourra prendre la retraite à 85 ans.

Dans la nuit j'ai entendu un drôle de bruit, à la limite du pleunichage et de l'aboiement, c'était un renard. Le plus étrange c'est qu'en se levant se matin, il était toujours là, marchant près des passants, personne n'y prêtait vraiment attention. J'avoue j'en avais jamais vu d'aussi près. Il faut leur donner quoi à bouffer au renards ? Des poules ? Si c'est le cas, un renard à la Jonquera doit se régaler. Le vent et la météo semblent s'être calmés un peu, Jean-Ba vient nous recupérer et on se sauve vider tout près du jardin botanique. Un vrai chemin de croix pour y arriver, y a un type qui t'avertis que si par malheur tu mets une roue dans l'herbe il y aura des sanctions financières. L'argent, les menaces, tout de suite. Trou de balle. L'endroit est magnifique et je suis bien conscient que c'est pas tous les jours qu'on peut venir là en camion.

En une demi heure les 2 camions sont vidés, je fais une paire de photos et on se sauve. Trop compliqué pour reprendre la route par  Richmond, on fait le tour par la M4. Du peu d'infos qu'on a c'est la grosse zoberie pour aller au tunnel, quant au bateau, n'en parlons pas. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il faut être avant 20h à Boulogne/Mer pour charger. Pas folles les guèpes, on commence par faire un stop à Cobham, au moins qu'on soit douchés. Un café et on se sauve. Après un premier bon bouchon à Maidstone, on tombe dans le broke. A gauche la file tunnel, à droite le bateau. C'est tentant de prendre à droite et se rabattre plus loin, mais avec le peu d'expérience de la situation, j'avoue que j'ai pas fait le malin. En gros t'avance d'un ou 2 km toutes les heures. On a fini par arriver à 18h au tunnel, en sachant toujours pas si on chargeait aujourd'hui ou lundi. Pour dire j'avais même appelé l'Etap Hotel à Boulogne au cas ou on ai besoin d'une douche ce week-end. 

L'attente au train est interminable, rien n'est vraiment fait pour fluidifier la situation, mais ça sert à rien de s'engrainer. Il est 21h pile quand je sors du tunnel. Avec le Dur on se suit depuis mardi, on a pas été foutus de traverser ensemble. J'étais décalqué en sortant, je me suis arrété prendre un café à la première station de l'A16. Finalement, c'est Jérôme la débrouille qui nous a sorti les 2 voyages, trop fort ! Le tout c'est d'arriver chez lui ce soir. Il y a un vent de fou, il tombe des cordes et c'est un dédale de routes de campagne qui nous attend, je sais pas par quel miracle on s'est pas perdus pour arriver dans une ferme à Mons-Boubert pas bien loin de St Valery su Somme. Du coup, on s'est retrouvés à manger des frites maison chez Jérome, quel accueil, quelle épopée !!

A 8h30 toute la team Leroy & Filles débarquent. Il y a grave de la place et on transvase d'une semi à l'autre. Il y a qu'un transpal electrique, j'ai rien foutu de la semaine je sors ma tôle et le transpal à main, ça me fera du bien, Sullivan me file un coup de main, en 30 minutes c'est fait. Pause café croissants, ils ont du savoir vivre en baie de Somme. La météo est au beau fixe pour la région, c'est à dire un vent de ouf et de la pluie incroyablement humide. Reste plus qu'à partir et comme on dit dans le nord, saqueudans. Ce qui signifie que chaqueseconde grattée sera la bienvenue.

Compte tenu de la météo excécrable et de la faculté du francillien d'avoir le feu au cul, on oublie la traversée de la grande poubelle cap sur Amiens et Roye. Surprise justement à Roye ou le parking est étonnament vide. Et pour cause, douches en panne, depuis 3 semaines, non sans déconner !?? Toilette à l'ancienne, café et go. Sur Paris c'est tout au rouge, ça s'est pas arrangé, on est quitte pour passer par Meaux. Là, ça roule à peu près. Même si on peut pas zapper les inévitables grumeaux de la N36. J'ai 4h arrivé au dernier parking de l'A5, et la dalle. Dur m'a pas vu arrêté, il a été à celui d'après.

Une fois sur l'A6, le soleil revient un peu dans le Morvan, mais ça dure pas. Ce qui est impressionant c'est à quel point c'est plein dans l'autre sens. Mais comptez pas sur moi pour les plaindre. Dernière coupure après Mâcon, je suis resté 1h30 au lieu de 45min juste histoire de patienter et que Lyon verdisse un peu sur Map. Au départ je voulais gratter quelques minutes par le tunnel, et finalement j'ai pris le périph et son lot de pénibles, ça a duré jusqu'à Chanas, faut le voir pour le croire, c'est longtemps limité à 90 après Vienne, ils sont sur 3 voies à 85. T'as l'impression de suivre un troupeau de Girteka. Comme prévu, je pose mon bon vieux frigo à quai, et récupère une taut vide pour lundi. 

Rentrage à la maison à fond de cale, arrivé chez mon voisin avec 10h07, j'ai même pas cherché à me garer comme il faut, il va croire que je suis rentré bourré. 23h fin de la semaine 2400km en 6 jours, incroyable.

Le week-end aura été court, et avec le temps de merde de la semaine passée je me suis ramassé la première crève de l'année, je suis raide. Mon idiot de chien veut rien savoir, il a quand même fallu que j'aille lui faire un tour de quartier. J'ai reçu mon programme pendant la promenade, heureusement, il y avait pas le feu au lac. Il est 9h quand je jette mes afaires dans la cabine, j'ai autant envie de partir que de faire du saut à l'elastique. Cap sur Marie Blachère pour le pain de la semaine, et direction Romans pour charger des poubelles. Avant de partir je m'étais annoncé pour 10h, parfait. Dans cette usine, la communication, c'est pas le top, je m'étais annoncé à l'accueil, j'ai vu arriver personne, puis j'ai été aux expédistions, toujours personne, et finalement j'ai rappelé directement, et là miracle, l'équipe est arrivée, ils trouvaient bizarre que je sois toujours pas là, trop fatigué pour donner mon avis, je me suis contenté d'ouvrir les côtés. Malgré que j'avais averti, ils avaient rien préparé, quand on termine de charger j'ai 2h10 à l'arrêt, j'ai attendu 50 minutes de plus.

J'étais largement dans les clous pour le RDV de 14h45 à Salaise, arrivé même en avance, mais mis en attente car à Romans, ils n'ont pas fait parvenir le plan de chargement. Je rêve. Le temps qu'on perd en conneries... Finalement faute de plan, je rentre quand même, 2 pesées et je ressors en pleine débauche de la zone de Salaise dierction Jarcieu City. 

Je pose la vide laborieusement sur le parc plein à craquer, et je reprends une semi chargée en arbres pour la Suisse. De la petite suisse, le client est à Troinex, à 200m de la N206 française, mais bon, il faut quand même passer par la douane. Comme j'ai le temps, j'en profite que la piste de lavage est libre pour faire un bon nettoyage et je me taille avant les fermetures de l'A43. La route redevient humide après Aix Les Bains, et je retrouve la pluie arrivé à Annecy. A presque 22h je me radine au parking TIR de Bardo, il y a grave de la place, c'est presque étonnant. Je suis raide mort, je traine pas.

Je me décide à aller dire bonjour à Bellereaux le transitaire un peu après 7h. Dehors ça commence à se charger sérieusement et quand on traverse l'autoroute à pieds à chaque fois, on a vraiment l'impression de faire caguer. Mais on a pas le choix. Je viens pas souvent, mais si j'avais la fiche de liaison d'avance, ça m'éviterai au moins une traversée.  A chaque fois, j'oublie d'en demander. Le chauffeur de la pépinière me rejoint, on a largement le temps d'aller prendre le café chez Béa. A 9h, c'est la délivrance, je peux aller livrer. J'avais quand même demandé si je pouvais pas passer par la N206 pour aller livrer, mais non, c'est obligé de passer par la Suisse. 

Alors va pour une traversée des faubourgs de Genève. Une dizaine de kilomètres en ville, pour finir dans les champs, les routessont pas large, pourvu que je me sois pas gourrir. Le client ou je vais a tellement pas de place qu'on livre dans la rue, heureusement il y a très de peu de trafic. On attaque à décharger à 3, l'équipe de renfort arrive à 10h et à partir de là je sers plus à rien. La cerise sur le gateau, c'est qu'il y a une méga douche nickel, bien chauffée, et tout, du 5 étoiles, je me sens comme Sacha Distel qui chante "la belle vie". Le cient, lui chante un peu moins la belle vie, il fait même la gueule parce que les arbres sont pas aussi beaux qu'espéré. Son client est TRES riche et TRES exigeant. J'en ai un de taxus bacata chez moi, et ça met sa vie à pousser, vieux, sénile et en fauteuil roulant, je pourrais encore le tailler.

Quand ils finissent de vider, j'ai 2h40 à l'arrêt, bien sûr j'ai attendu 20 minutes de plus. Retour sur Genève puis Bardonnex pour aller charger chez Excoffier au nord d'Annecy. C'est pas loin. Je connaissais pas ce dépôt, un vrai bazar, il y avait un camion avant moi, avant que ce soit mon tour. Quand je suis passé en bascule j'avais 45T, il a fallu enlever une balle et ensuite ça allait tout de suite mieux. C'est à vider demain à St Vallier, autant dire que j'avais archi le temps. Pas la peine de faire hurler la machine, en mode éco à 80, j'ai eu le temps d'apprecier le paysage dans les côtes. Petit crochet à Jarcieu histoire de fayotter un peu, je me suis pas fait prier pour atteler ma remorque vide avec le Fh12 et la laisser à quai pour demain. A 19h30 j'étais en place à St Vallier, j'ai bien essayé de vider ce soir, mais non, c'était pas possible. Alors, hasta manana !

La reception ouvre à 5h pour les balles de papier, mais vu que mon voyage n'arrive qu'à 10h à Jarcieu, c'est pas la peine que je m'affole trop, je vais me présenter à 6h15. Le temps de m'enregister je démarre à 6h30, oui, c'est tôt. Le plus long c'est le contrôle qualité des balles de papier, après, une fois en place, en 3 coups de pince, t'as 22T en moins. Un coup de balai et je me taille. En partant, une heure plus tard, j'avais 20 minutes de volant rien qu'à tourner en rond dans l'usine. Bien sûr je rentre pas à vide, je prends un gros lot à St Rambert pour Grannollers et je tombe par le plus grand des hasards sur Jean-Paul, un ex Lubac, le frerot de Mich Mich 07. 

Retour à Jarcieu, on vide tout, je pose la taut et je reprends mon vieux frigidaire. Comme prévu ce bon vieux Christophe arrive, et il faut se retrousser les manches, 55 big bags de chiffons et autres poubelles en vrac à transveser, on était pas trop de 3 pour faire ça, certains étaient bien plein de flotte aussi, degueulasse. La dessus, on rajoute 5 palettes pour Arezzo, 2 pour Livorno, et c'est archi plein. Du temps que je suis à la douche Franck lave mon camion, il est vraiment brave ce mec.

A midi, je finis par me tailler, avec tout le poids à l'arrière c'est vraiment pas confortable, heureusement pour aller à Arezzo, c'est plat et tout droit. A Rives je prends direction Grenoble, l'embranchement direction Lyon est fermé, un camion a perdu des poutrelles béton dans la bretelle, encore un qui va passer un sale moment. A Grenoble c'est pas mieux, il y a un gros carton sur l'autoroute, ça m'a saoulé, j'ai pris par la Bastille, Grenoble Centre. J'ai pas gagné du temps, mais pas perdu non plus, le pire c'est sur l'A43 avec le Mt Blanc fermé, ça roule beaucoup trop. 20 minutes perdues à St Michel au contrôle ADR, et on était trop nombreux pour la navette une fois en haut, j'y suis resté 1h30 en attendant la seconde, tout ça pour 450L ADR.

Il est 17h quand enfin on traverse, ça me laisse juste 4h30 à rouler. pour ce soir je visais Massa, mais ça fera trop loin. Heureusement je passe Torino à fond, mais bien sûr il reste des zones interminables de chantier au Turchino. Je me pose in extremis à Brugnato dans la zone commerciale, 21h15, fin des opérations, OUF, je me voyais pas couper en vrac sur un refuge le long de l'A12.

Comme hier, je décolle à 6h30, tranquille. Le trafic du matin pointe son bout du nez avec bien sûr les félés qui vont avec, le type en Panda qui s'engage à 40kmh voie de droite et le type archi pressé en Q8 qui déboule à 360kmh, et toi au milieu. Un café juste avant Livorno, j'arrive juste avant 8h chez le client, mais comme un idiot, je m'étais plus souvenu que n'ouvrait qu'à 9h. Une heure d'amplitude bousillée, bravo Phil26. Heureusement, il y a juste 2 palettes, 2 coups de fourches et c'est réglé, 9h10 je me casse sous la pluie, autour il y a des gosses zones inondées tellement il a plu.

Direction, La Toscane par la voie rapide LIPIFI, dans un état parfois proche du néant mais truffée de radars à 70, je conduis donc de manière légèrement saccadée. Je me suis annoncé pour midi à Paolo, il m'a dit, on vide, on fera la pause après. Cool. L'avantage d'avoir paumé 1h ce matin, c'est que les bouchons avant Firenze ont disparu, je prends 20 minutes en courant pour la douche nickel de Valdarno, je me pointe juste un peu avant midi à Arezzo. Comme hier on était pas trop de 3 pour vider les big bag, c'est bien ça met en forme. 

A 13h45, c'est fini, papiers signés, ils vont pouvoir aller casser la croûte. Mon rechargement est assez loin et mal placé sur l'Adriatique. D'ici, à moins de faire le gigantesque tour par Perugia, le mieux c'est de couper par Citta Di Castello, j'avais déjà faite cette route. C'est pas la meilleure du monde, elle est presque aussi tordue qu'une route ardéchoise. A vide ça va pas mal et route sêche y a même moyen de taquiner un peu. C'est une bonne route pour motard, c'est sans doute eux qui font tourner les rares bar restaurant du coin. C'est qu'à l'approche de Fano que je retrouve un peu d'animation, à 16h45 je suis chez le client, c'est OK pour charger, impecc !

Reste plus qu'à remonter au maximum, et j'ai même pas pû faire 45 à quai, j'ai du recouper 30 sur un refuge, ça m'a bien fait caguer. D'un autre côté, j'ai passé Bologne en fin d'heure de pointe, tout au taquet sur l'A1. Vu l'heure tous les parkings sont déjà archi blindés et fait que j'aille au plus loin cce soir. Après des milliards de calculs je me décide pour une petite ZI à Cortemaggiore, juste à la sortie Fiorenzuola. J'ai écorné 2 minutes d'amplitude, c'est vrai, mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, alors, ne cassez pas les miens merci.

Depuis 6h du matin, ça commence bien à s'agiter dans la zone. A 6h30 je lève le camp. La pluie a cessé, je me sauve. Objectif, Vintimiglia en moins de 4h30. Dans un cas comme ça, une seule solution, ecrasage de la pédale d'accélerateur tant que ça peut envoyer. Je suis pas fan de rouler à 90 en Italie, mais là, c'est un cas de force majeure. J'ai pû garder une très bonne moyenne jusqu'à Ovada ou tout de suite ça se corse avec les travaux. Tout est limité à 60, y a des radars de partout, c'est pas la peine d'écouter la musique ou de se distraire. Par chance, je suis tombé sur un Paratori de Genova, il doit faire ça 2 fois par jour, je l'a suivi et freiné quand c'était le moment. L'arrivée à Gènes est penible, mais ça dure pas trop longtemps. Une fois sur la côte ça rouler un peu mieux, bien qu'il y ait toujours des travaux un peu partout. Il y a un vent de ouf, la mer est bien agitée, mais avec le soleil c'est vraiment un payage à couper le souffle. Arrivé à Vintimille, le péage est plein de français du 06 qui vont faire le plein d'articles de luxe de copie, y a même des bus. Je tire le frein à main, 3h50 de volant, i love my FH.

J'ai bien mérité mon panino, mon jus d'otanre pressé et mon café je pense ! La dessus, une doccia à 6€, il y avait pas foule !!! 50 minutes de vrai repos, et je me casse. Reste plus qu'à traverser Nice en restant le plus sage possible. Une fois passé Carros et surtout Antibes, tu peux à nouveau faire parler la poudre. Comme toujours, il y a du monde à gogo sur l'A8, mais ça roule. Hier en partant, j'avais annoncé à Maxime 15/16h à Orange, finalement j'arrive là à 15h. J'ai un peu moins de 8h de route, mais chez Channelfret le vendredi, c'est le chaos, un peu comme chez Duarig en fait. L'ambiance en moins. Le gars du quai n'était pas au courant de ma livraison, de toutes façons, il y a 3 camions à passer à quai avant moi. J'arrive même pas à faire une coupure vu que je dois sans cesse bouger pour que les autres puissent faire leur vie, un tetris de camions dans la cour.

Finalement, je finis par vider et partir à 16h30, et sortir d'Orange à cette heure là un vendredi, c'est un peu comme partout, c'est à dire un gros merdier ou tous les coups sont permis. Je ragarde ça de loin et de haut depuis ma cabine, c'est assez desepérant. Du coup, j'ai 2h de marge pour rentrer à ma maison, c'est bien, mais vu le trafic, je préfère la jouer fine, je garde l'A7 jusqu'à Montélimar Sud. Une fois sur la N86, c'est déjà moins chargé, du moins jusqu'à l'approche de mon super village à moi. Je me gare à la maison, 9h55 de volant, il fallait tout finalement ! Bon week-end, merci les poilus, j'éspère qu'il voient pas la mentalité de notre époque et gros mimis !!!

7h, lundi, faut retourner à la mine. Ranger mon merdier et c'est parti pour une nouvelle semaine d'aventures. La journée s'annonce studieuse et débute avec l'habituel bouchon matinal de mon super village. Mais pas longtemps, je démarre la première ramasse à Tournon, facile. J'arrive même légèrement en avance, voire même beaucoup beaucoup en avance car et d'une c'est pas prêt, et de deux, c'est un RDV 8h vendredi à Barcelone. Je sais pas qui va livrer, mais il a interêt d'être à l'heure ! La suite est à Malissard, j'ai 2 palettes à prendre, le temps que je revienne sur mes pas, les bouchons de St Peray sont finis, la vie est bien faite. Sauf que la commande n'est pas prête, dispo 14h. Moi j'aurai bien attendu, mais mon chef moins. 

Donc, je continue ma vie de ramasseur avec 4 palettes chez Skipper à Portes les Valence pour Palamos, encore 4 à Skipper Le Pouzin pour Zaragoza, 2 ramasses à St Julien en St Alban aussi pour la région de Barcelone, et enfin une dernière ramasse pour Cesena à Livron, mais là, j'ai attendu parce que c'était la pause bouffe. J'étais jamais venu chez GPA, du moins dans l'arrière boutique, c'est vraiment une sacrée boutique. On est loin du temps des casses auto dans les broussailles. C'est super propre et organisé.

Retour Jarcieu dès que les 17 moteurs sont chargés, on vide toute la remorque, je garde les Zaragoza et le Palamos, pas sûr que j'aille à Zaragoza pour 2 palettes, on complète avec du Polinya et du Parets, que des clients connus. J'hésite à faire du gasoil au dépôt, il me reste 1/4 ça devrait tenir encore un peu. Pas trop trop trop lourd, pas trop trop pressé, en mode éco à 80ADR je devrais voir la conso baisser assez vite. La descente est assez calme, pas trop de bagnoles, pas trop de camions, c'est la crise il parait et je sais pas si tout le monde le ressent, mais beaucoup le disent. A un peu plus d'un mois de Noel, ça devrait pourtant bouger un peu. J'ai presque pas de gasoil, rien qui craint dans la semi, je me dis que ça sert à rien de payer le parking à Béziers, alors j'ai tracé, et je me suis garé dans un coin de la ZI de La Coupe à Narbonne, au calme, 21h fin de journée, impecc !

Une bonne nuit de ronflette au calme, y a que ça de vrai ! 6h30 je décolle et j'écrase pas la pédale d'accélérateur, le gasoil commence à crier famine. Hier l'A9 était partiellement fermée avec un camion en vrac vers Fitou, ça laisse des traces. Le soleil se lève doucement sur les étangs, avec un ciel de feu, même si je suis passé ici 1 million de fois, c'est toujours aussi grandiose. Passé le Perthus, c'est presque en roue libre pour arriver à Aiguaviva ou je suis assez soulagé de faire le plein. J'ai balancé plus de 1000L, on est tranquille pour la semaine. Café, croissant douche, le tout en 45 minutes.

C'est à Palamos que je commence à livrer, il fait un temps magnifique, quasi estival, ou printanier ici avec 25° à 10h du matin, ça promet. Comme souvent ici, ça va vite à vider, je me taille plein nord, à Parets chez Stahl. Bonne pioche, j'arrive quand un camion s'en va. En passant j'ai vu le nouveau dépôt à Comas i Riba, la filiale groupage de GCA à Barcelone, je crois bien que c'est pire qu'avant, aucun parking, ça va être le merdier complet à l'entrée du poligono très bientôt. J'enchaine ensuite avec un autre client connu à Polinya, sauf que d'habitude on livre de la matière première, mais avec des produits finis, c'est pas la même entrée, il faut faire le tour du poligono, prendre une contre allée en impasse et à la fin se taper une marche arrière dans une méga côte pour acceder aux quais. Un Wichot devant moi, j'y suis resté plus d'une heure.

Comme je m'en doutais, j'ai pas gardé le Zaragoza, j'ai été le livrer à Sentmenat chez Vilardell, c'est pas loin. Maryan m'a programmé le groupage Coral, du moins le Essers maintenant à Villafranca Del Penedes. D'ici avec l'habituel bouchon à Barbera, ça prend 1h. Par chance j'ai un quai direct. Tout est prêt, sauf qu'il manque 2 palettes, c'est la loi du groupage. Au final je suis resté 3h30 à quai. J'ai hésité à couper 11h ici, et puis zob il me restait 1h30 d'amplitude, je suis allé au bout. A 20h30 Barcelone ça passe pas trop mal, j'ai une planque pas loin de Sant Celoni à Llinars del Vallès au calme, avec les vigiles et la municipale qui font des rondes dans ce poligono en impasse (les voleurs de gasoil detestent les impasses) , ça ira bien pour ce que j'ai.

Comme depuis le début de la semaine, je rattaque à 6h30. Ouf de soulagement, le plein est toujours là. Je reste persuadé que les ZI comme ça restent les endroits les plus sûrs contre les vols. Mais on est à l'abri de rien. Enfin ça va, on est ni à Kiev ni à Gaza. La remontée est tranquille, ça roule pas trop ce matin, tant mieux, je suis juste un peu déçu passé un peu trop tard devant les étangs, j'ai pas eu les même couleurs qu'hier, ma vie est horrible ! Heureusement, en arrivant à Béziers au centre des routmans, il restait un hausson aux pommes, du café et de l'eau chaude pour la douche, ouf !

J'ai pas trop trainé non plus, d'ici ça fait short pour St Priest en 4h30, alors j'ai filé et j'ai remis les compteurs à 0 au fond du parking à Nimes, j'ai trouvé que c'était étonnament plein vu l'heure. Serait ce la crise, une de plus ? Le gasoil fait que baisser, y a pas de demande, c'est aussi parfois un indicateur. Sans forcer la machine, je finis par arriver chez Clot à St Priest à 15h. Quai direct, là bas si t'es vaillant, tu peux te vider, mais t'es pas obligé. Je me dis que ça me fera pas de mal de vider et surtout ça va m'occuper, par contre leurs transpal sont vraiment dans un état déplorables.

Retour à vide à la kommandantur, notre vénérable chef bien aimé m'a donné le choix, du Génève ou une taut chargée pour le 30-81-47, j'ai répondu, comme ça t'arrange, et comme je m'en doutais, j'ai dû lâchement abandonner mon frigo. J'ai pris quand même 20 minutes pour le laver, et j'ai repris une taut assez récente que j'avais ramené de Zaragoza cet été. En bon affreteur, il m'a joué le flûte, elle était pas encore tout à fait chargée, il fallait passer à quai. 7 palettes à rajouter, c'était pas la mer à boire. De là, je me suis vite tiré pour aller au plus loin que je pouvais, et ça m'a fait atterir dans la ZI de Malataverne, il était 19h50. J'avais pas pris le temps de mettre des sangles sur les 2 IBC, vu la route au programme, je me suis empressé de faire ça dès que je me suis garé.

Pas le temps de niaiser aujourd'hui, y a du pain sur la planche. 4h55, je décolle. Pour être à 8h au Vigan c'est un peu tôt, mais j'ai dans l'idée d'y arriver 45 minutes en avance. C'est tranquille ce matin, et Nimes ça se traverse encore pas si mal à 6h du matin, après, il faut juste faire gaffe aux 10000 radars qu'il y a dans les belles lignes droites. S'il y a personne dans mon sens, ils sont vite nombreux dans l'autre. La pluie refait aussi son apparition, bien sûr j'ai tout le poids à l'arrière de la remorque, je fais pas trop le malin, mais à 7h15 je me cale au portail chez Well, parfait. Il y a la boulangerie juste en face, du bon café et le sourire de la boulangère. Le bonheur.

A 8h pile je rentre, 5 palettes à sortir, c'est fait en 10 minutes et ça va bien me soulager l'arrière, d'autant que la suite est à Albi. D'ici, il y a pas le choix, il faut reprendre direction Millau. C'est sans doute une des plus belles routes que je connaisse, mais c'est pas la plus facile quand t'as le feu au cul. Virages sur virages, heureusement il y a très peu de trafic. Tout le long, on voit des vestiges de la SNCF, et d'inombrables viaducs qui n'auront pas vu passer de trains bien longtemps, je pense que ça aurait été une ligne vraiment magnifique, quel gâchis. Il y a guère que le tunnel d'Alzon qui sert encore puisqu'on le traverse en évitant quelques virages. 

J'ai hésité à passer par St Affrique, mais vu la météo et le chargement, j'ai fait le tour par Pont de Salars, ça roule à fond presque jusqu'à Baraqueville, et après c'est la 88, au taquet aussi. J'avais annoncé 11h15 au chef des serres municipales, par chance j'ai échappé au contrôle DREAL à l'entrée d'Albi. Les Serres sont vraiment paumées dans un faubourg de la ville, loin de l'autoroute, mais je me suis pas perdu, à 11h15 j'étais en place ouf. J'ouvre le côté, je mets tout en place et j'ai rien de mieux à faire que d'aller à la douche. Et, la douche dans les services minicipaux c'est... du 4 étoiles souvent, c'est le cas ici. Les gars sont des vaillants, ils ont dit qu'ils décalleraient la pause de midi. Au top les tarnais !!

Il est 12h45 quand je repars, j'ai remis mes 2 cuves à l'avant, ça va tout de suite mieux. L'heure est idéale pour traverser Albi, tout le monde mange, c'est désert. Il me faut être avant 16h dans un dépôt Total tout près de Marmande, feu action. Une fois passé Toulouse on respire, il se passe plus rien si on compare à ce matin bien sûr ! Tout le long il y a un vent de côté archi chiant mais il y a pas le choix. A 15h30 je suis au dépôt, pile poil. Franck m'envoie la suite, j'aurai pas imaginé devoir remonter sur Angoulème pour demain, encore moins pour 3 palettes. J'avais repéré un super mini parking le long du canal du midi, il est pour moi. Je me pose là, ok avec 8h15 de volant, mais ça sera parfait pour faire une 11 au calme. D'ici en 3/4h j'aurai atteri ou de mieux ?

C'est pas que, mais je suis pas encore en vacances, et encore moins à la retraite pour musarder au bord du canal du Midi. D'ici pour aller à Angoulême, y a guère le choix et en temps, ça doit pas être tip top par le Périgord. Ce matin, je suis pas trop joueur, et en partant à 4h50, c'est encore potable pour contourner Bordeaux, à 6h du matin ça passe effectivement nickel. Une fois sur la N10, je m'étais préparé mentalement à rouler à 80, et ne pas doubler. C'est tellement écrit dans toutes les langues quoique, la DDE17 devrait se mettre à la page, il faut ajouter l'Hindou aussi. J'ai pas roulé 2km avant de rattraper le premier mou un DAF en taut du 33, 70/75, un pousse au crime ! Du coup ça m'a saoulé après j'ai alterné, 82 85, juste pour être bien. Arrivé à Angouleme à 7h30, j'étais bien en avance, le cariste arrive à 8h30, pas grave, y a de quoi garer.

Pile poil à 8h30, on me fait des gestes, je peux rentrer prendre un café mais aussi 3 palettes de dechêts pour Arezzo. Et puis je suis retourné attendre au parking. Y a pas un gramme de boulot. Presque 1h à attendre, puis tombent 4 palettes pour Marseille à Roullet à 8km de là chez un fabriquant d'éviers et c'est fabriqué sur place, en France, whaow. Bon c'est de la resine, c'est pas lourd. Encore une heure en attendant la suite, Maxime m'envoie un lot dans le 23, à Marsac pour Perpignan, autant dire que j'ai dû sortir l'atlas. On va pas se mentir le plus pénible c'est quand même bien de sortir du département N°16, qui aime autant les camions que ceux du 03, une fois en Haute Vienne, tu respires la liberté.

Je quitte l'A20, un peu au nord de Limoges, après c'est de la route à la one again, virages, pluie, feuilles mortes, ça patine et glisse, heureusement y a personne. J'adore ce coin ! Jusqu'à Laurière c'est un chemin de croix, après ça va mieux. Toute petite usine au milieu de rien, j'arrive pile pour la reprise à 13h30. En une demi heure c'est réglé, 7pal pour Perpignan, la semi est même pas à la moitié. Du coup, je pense que niveai fret dans le 23, il y aura guère mieux, je repars sur la capitale Gueret, ou le perpiph commence serieusement à se boucher. C'est une blague, dans mon département il y a même pas 1km de voie rapide. Cap sur Montluçon, toujours que dalle, y a qu'à rentrer tranquille. Niveau bagnoles par contre c'est bien chargé. Je jette l'éponge à Andrezieux à la Total, 9h40 de volant, c'est parfait !

Tout le monde dort tranquille, normal c'est week-end. Il est 3h30 quand je décolle, bien sûr c'est archi tranquille pour sortir d'Andrezieux, si ça pouvait tout le temps être comme ça, ce serait le pied ! Sans forcer, je me gare au dépôt, j'ai du pain sur la planche. Il me faut sortir les 7 palettes chargées hier dans le 23, et les remettre dans ma remorque, décrocher, raccrocher. Bref, faut sortir le hayon parce qu'à 5h du matin le quai il est fermé le samedi, on peut plus compter sur personne ! Les palettes sont pas lourdes, c'est facile, mais ça m'a bien pris une heure, si on ajoute les pleins et le gasoil, j'aurai pas volé mon café.

Il est presque 8h du matin quand je me radine à ma jolie maison à moi, il fait beau, sec et un peu froid, le temps idéal pour sortir le chien ! Lundi on remet le couvert à 2h30, chaque minute du week-end compte !

Y a des lundis, plus durs que d'autres, là, en partant j'avais vraiment envie de casser la tête à mon chien, étiré de tout son long sur le canapé, c'est tout juste si j'avais la place pour prendre mon café. A 2h30 je me suis taillé, il a même pas fait au revoir avec sa patte, il a juste dit "eteind en partant connard". En passant Valence sud, j'en avait déjà marre. Autant le dire tout net, je me suis mal reveillé il en manque ce matin. Heureusement j'ai l'autoroute pour moi tout seul ou presque. C'est à peine si ça s'agite un peu après Narbonne. Je finis par arriver chez mon premier client raide mort à Perpignan à 7h. J'avais qu'une hâte, pisser un bocal et dormir une demi heure. Rien que de descendre du camion ça m'a reveillé, impossible de dormir. Putain. 

A 7h30, on vide, un café et GO, faut pas que je lambine, il est à peine 8h quand je me tire, 7pal en moins. Avec 4t dans la remorque, Le Perthus à la régule, comme chaque lundi matin, les mossos sont embusqué sur le parking de la Jonquera, à 9h15 je suis à Massanes, 6 palettes de gateaux bio, ici, ça traine pas. J'enchaine au second à Torello, en coupant à travers par Arbucies, ça le fait, surtout chargé pas lourd. Là aussi coup de bol quand j'arrive, personne, en 10 minutes c'est plié.

Reste mon unique impératif de la tournée, avant midi à Sant Frutos de Bagès, je donne les papiers il est 11h50. ouf. Bon j'ai eu l'air con, c'était à livrer le 21, et on est le 20. Le receptionnaire a roumégué un peu, et il a vidé. Il me reste encore une toute petit palette pour Barcelone, je pensais que ce serait vers la zona franca, mais pas du tout, c'est carrement de l'autre côté, pfouh, faut encore speeder, par chance ça roule impec. Quartier Bon pastor, c'est bien moisi pour y aller, mais une fois dedans, encore pire, un vrai trou de souris, à vide ça allait pour faire 1/2 tour, mais chargé lourd ça doit être horrible. J'ai juste les heures pour aller au marché pour demain, la ronda littoral est au vert foncé, rien de méchant, mon affaire finalement c'est dans la poche. Mais ça, c'était avant le drame. 

Trop content de moi, arrivé au marché avec 8h55 de volant et de quoi caler une belle 11. Sauf que Cyril a crevé avec son tracteur et loupé un RDV à Granollers, du coup, faut que je charge à sa place, du temps qu'il aille vider son lot chez Vilardell. Obligé donc de claquer 10h, les boules, Aurélien est là aussi, lui c'est du Lyon Grenoble qu'il charge. Autour de Barcelone, c'est tout bloqué, tant pis je reviens par la ronda littoral, à la guerre comme à la guerre. On se rejoint avec Cyril à Santa Perpetua, je lui laisse ma remorque et prend son Bizien. Dodo, j'en ai ma claque ! 

Plutôt que de faire ici 20h de coupure, je me suis cassé à 1h15 du matin. Juste pour retourner au Mercabarna, garé à 2h, j'ai bien le sentiment d'avoir moins de 13h d'amplitude. Retour au plumard.

Après un bon petit dej et une douche qui scandaliserai le plus tolérant des cinspecteurs de l'hygiène je vais me mettre en place à 14h pour charger mon groupage primeurs. Avec le froid qui tente de s'installer, la campagne des agrumes à commencé. A 15h30, la semi est pleine à craquer. J'ai pas l'habitude d'avoir une Bizien au cul, c'est lourd ! Je languis déjà de récuperer ma poubelle à moi. Cette aprème, pas trop de bouchon pour sortir de Barcelone et c'est tant mieux. Cette nuit s'annonce venteuse, ça commence dès Figueras. Comme souvent en fin de journée, le troupeau se fait compact, et personne ne se fait de cadeaux, tout le monde a les yeux rivés sur le tachy. Je fais ma 1ere 45 au péage à Fabrègues garé en vrac.

J'attaque ma tournée au MIN de Chateaurenard avec 2 palettes en pas super bon état de clementines feuilles. Le code du cadenas est bon, sauf qu'il n'y a pas de plaque pour decharger et que la mienne... elle est dans ma remorque, comme par hasard. Sur le quai un peu plus loin, traine la porte d'une lance à incendie, je tente le coup, chaud patate, fallais que je tienne la plaque avec mon pied et la palette et le transpal, je sais pas comment j'ai rien benné. 24 minutes au tachy pour 2 palettes, c'est beaucoup. Je continue face au vent qui est de plus en plus fort, les gars des ASF étaient même en train de de couper un arbre à moitié couché sur les voies.

On s'était cadré pour 1h15 avec un maraicher de St Priest, pile poil à l'heure, quai facile et gars super sympa pour 5 palettes. J'en pose encore 6 autres à un autre batiment, la Bizien est un peu trop haute du cul, même en baissant tout, chaleur pour sortir certaines palettes bien trop hautes lourdes et instables. Tout seul évidement. Reste plus que le MIN de Corbas ou je me pointe à 2h30. Un gros lot d'un côté, facile, puis encore 3 énormes palettes de clem en caisse plastique, les pires. J'ai sagement attendu le cient qui est arrivé à 3h30. De là, je vais vite me planquer derrière le marché des producteurs, buenas noches.

Mine de rien, j'ai réussi à pioncer jusqu'à 11h, un exploit. Faut dire que j'avais mis toutes les chances de mon côté en mettant le téléphone en mode avion. Au reveil, j'ai environ un milliard de notifs, c'est rigolo. Dès que la coupure est bonne je me sauve, l'après-midi risque d'être animée. Je file au tachy à St Priest, c'est la visite des 2 ans, et c'est assez long, d'autant qu'il y a un Portmann en rade avant moi. J'ai largement le temps de deteller, et aussi discuter avec Sebastien Chabal, mais il est assez peu locace. Il y a un vent d'enfer ici aussi, ça a couché la cloture, ça fait parfois un bruit de feraille impressionant. 

Il est déjà 16h quand je raccroche et me tire, je reviens sur mes pas chez DEKRA face au MIN de Corbas, je redecroche pas loin vu qu'il y a un centre routier dépouvu de places et je raccroche un ancien frigo TFE lesté pour le contrôle technique. Quand je vois comment les types se garent ici pour aller bouffer, au bord de la route, tout tordu, faut vraiment aimer et chercher le contact avec les autres, si tu souffres de solitude, fais chauffeur de bus !!

Le test est passé haut la main, je suis tranquille pour 1 an. Je leur rend leur magnifique Chereau, je récupère la Bizien et je rentre à la kommandantur. Je pensais récuperer mon frigo, mais non, j'en ai un autre à la place, très joli aussi, qui est chargé pour Le Muy, complet hayon. J'en profite pour caler 45 minutes et filer sous la douche. Y a pas lourd dans la remorque, ça file, et encore plus avec le vent dans le dos. Passé Aix, je suis enfin peinard, pas longtemps parce que Le Muy c'est pas loin, j'ai bien moins de 4h30 en arrivant. Je me gare le long du magasin, le long de la N7, c'est pas le meilleur endroit du monde pour une grasse matinée, ça tombe bien, c'est pas au programme. 23h30 fin des opérations.

Dormir le long de la N7 au Muy, c'est pas top. Dès 7h, les gars des travaux attaquent au marteau piqueur, à la disqueuse, et là, c'est l'enfer. Heureusement, il y a un petit snack pas loin, et y a du café, c'est parfait pour attendre l'ouverture du magasin à 9h. Le patron et les employés que j'ai vu du magasin INCROYABLE MAIS VRAI, peuvent revendiquer le nom de leur établissement. Déjà, ils ont commencé par payer le café, et comme je m'en doutais, la reserve du magasin est bien trop petite pour un camion complet.

A 9h15, on part un peu plus au sud pour décharger dans leur stockage à La Bouverie, dans la zone industrielle. L'accès est un peu à la one again, mais une fois en place, c'est un jeune qui tire les palettes, moi je regarde faire. J'ai tellement plus l'habitude, ça fait bizarre. Le boss à 78 ans, donc, old school, pas sûr que ceux qui vont lui succéder verront les choses de la même manière. 

Depuis hier soir, j'ai la suite, j'ai eu le temps d'y réfléchir. J'ai la chance de recharger à Monaco. Déjà, le client est en surface, c'est déjà ça, et presque facile d'accès. Vu l'heure, le rush du matin est bien terminé, Nice à la régule, et aucun bouchon pour rentrer dans Monaco, le tout, c'est juste de pas se gourrer et d'être concentré. Pause de midi oblige, la rue de Gabian est calme ou presque, il y a la centrale à béton de Monaco juste à côté. Au milieu des immeubles, un nombre impressionant de toupies font des allers retours. A 13h on attaque à charger, les palettes arrivent 4 par 4 par monte charge du 6e étage. Il faut bien 1h30 pour charger, c'est du pharma, Doliprane ou Viagra, on sait pas.

Frigo sur +20, et je me taille, pour repartir c'est un peu tordu, mais quand même plus simple, je repasse Nice sans bouchons, et j'ai même pris le temps de casser une croute après Le Luc. Finalement je me suis frappé un bon bouchon après Aix à cause d'un accident. J'ai recoupé 45 au dépôt sous la douche, il y avait soirée pizza vodatrans. Bien sûr j'ai finit mes heures pas loin de chez mon client à St Priest, le frigo aurait surement dérangé à Jarcieu. 23h, fin des opérations, en moins de 9h, tip top.

J'ai bien dormi dans ma petite zone, mais voilà, il serait balot de passer le week-end ici, donc à 8h je mets en route pour faire les 3 petits kilomètres qui me séparent du client. Super sympa, il y a du café et ils se sont mis à 2 pour vider, ça a pas trainé. Du boulot facile comme ça, je signe à l'année. J'ai une petite ramasse chez Tradif, c'est pas du primeur, mais des emballages pour le département N°08 à Grannollers. Un petit complément m'attend au port pétroler de Givors, le parking est archi blindé, et surtout par des camions qui squattent à l'année ici. Heureusement mes commandes étaient prêtes, du 59, du 67, brrrr, j'ai pas trop moisi sur place. 

Retour au bercail professionnel, c'est laborieux, il y a eu un serieux carton à Ternay, il y a même l'hélico du samu posé sur l'autoroute. Je vide tout au dépôt et je reprends mon vieux frigo à moi. Les lots que j'ai à prendre sont pas là, c'est étonnant, je peux donc jouer du transpalette une bonne partie de l'après-midi entre 2 cafés et 2 blagounettes. Il est presque nuit quand je me sauve avec une remorque bien pleine pour le 08 catalan, retour à ma maison personnelle à 18h30, c'est bien quand même ! Bon week-end et soyez forts !

Je crois bien que le week-end est terminé, il est 17h30 quand je mets les voiles. C'est blindé de monde dehors, et j'avoue que je suis assez supris par le trafic intense sur l'A7. Y a pas de pont, pas de férié, pas de neige, pas de mer, bref je comprends pas. La nuit tombe vite, et je passe bien inaperçu entre d'autres frigos. Après Montpellier, je suis enfin peinard. Même le vent qui était si pénible la semaine passée a fini par aller dormir un peu. Comme souvent, je me gare au village Catalan, j'ai la dalle, et je jette un sort à une salade.

Une fois passé la frontière, là, c'est calme plat, et c'est vraiment cool. Sans forcer j'arrive à 00h30 chez XPO Franqueses, ça attaque le dimanche à 22h ici, je les prends donc pas au reveil. La nuit, il y a que les caristes, personne dans les bureaux, l'ambiance est tout de suite plus détendue. J'ai 3 gros lots à vider, en 30 minutes c'est fait, café compris.

Du coup avec 12t de moins, on respire quand même un peu mieux et c'est pas plus mal, la suite est à Sentmenat chez Vilardell, la route la plus directe est quand même assez tordue. Niveau trafic c'est nickel, mais les virages sont toujours pas droits. Ils sont matinaux les Vilardell, j'en ai croisé un à Caldes, et Ruben allait partir quand je suis arrivé, du coup, il a fait le portier et je me suis magné de vider. Reste plus qu'à aller à Masquefa avec 6 pauvres palettes de biscuits bio. A 3h, je me gare sur le parking chez Carreras, de la place au large, dont une juste faite pour moi !! Bonne nuit !

A ma plus grande surprise, le parking de Carreras ne s'est guère rempli, des fois ii, c'est archi blindé, pas ce matin. De ce que je sais, j'ai RDV à 13h, alors je reste bien planqué jusqu'à midi et demi, et je vais sans me presser m'enregistrer. Je pensais attendre un peu, mais j'ai un quai direct et c'est un cousin Marocain qui vide, trop content de parler un peu français. En 15 minutes c'est vide, j'ai plus qu'à aller au Mercabarna. Il y a de gros travaux pour rejoindre Martorell, la nuit ça passe crème, mais là, Google annonce 9 minutes de plus. A la base je voulais couper par Gélida, mais en fait, on peut pas, après la base Aldi c'est interdit, faut faire le tour par Sant Sadurni, ok, ça file aussi, surtout à vide et dans la descente.

Arrivé au marché, Ludo de chez Aurenico est déjà en place, à moi ils ont annoncé un voyage "special vieux". J'ai 2 clients au MIN de Corbas, mais un seul quai. Et encore mieux, j'ai que 6 palettes à sortir, le reste doit rester dans la remorque et sera vidé dans la matinée, donc, vraiment no stress. Je peux aller faire un en cas au bar du coin, tranquille.

A 15h45, la semi est chargée, y a plus qu'à monter paisiblement, je sors de Barcelone avant la misère du soir, j'ai même largement le temps de m'arrêter chez Padrosa prendre le bain et acheter des yaourths parce que j'ai oublié ce week-end. Il y a des travaux à Perpignan, à la clé un bouchon long comme un jour sans pain, les 4h15 sonnent à Loupian.

30 minutes de coupure, pas plus, de là je suis tranquille surtout pour seulement faire le MIN. La pluie fait son grand retour à Valence, il est juste 1h du matin quand j'arrive au marché encore désert vu l'heure. Ludo est déjà là, ça traine pas les jeunes, ils ont la moelle ! La bonne nouvelle, c'est que j'ai 8h52 de guidon et que je peux largement valider une belle 11 !

Comme convenu, je suis bien resté à quai pour pas encombrer le sas, et dès 6h30, le client a commencé a venir chercher ses palettes, une de temps en temps, ça pris des plombes et bien sûr avec mon sommeil léger, impossible de me rendormir. Le monde appartient à ceux qui se couchent tard et se lèvent tôt, alors j'ai été flaner un peu dans le marché, déjeuner tranquille. C'est plus le même délire qu'à Perrache, il y a bien moins d'alcooliques, même les chiottes sont propres, c'est fou ! 

Mon programme tombe à midi, pile poil pour la fin de la coupure, si ça c'est pas la classe !? Et encore mieux, c'est du taf facile pour personne d'un certain âge. Le marché se vide petit à petit, je vais directement pour 13h chez Heppner à St Etienne, à cette heure-là, ça passe nickel vu que la France mange devant le journal de JP Pernaut. J'en fais tout autant une fois à quai avec la ferme intention d'y rester 3h et par la même occasion valider la seconde 11 de la semaine, et on est que mardi !

2h plus tard, le semi est archi full, je me refais une heure de sieste pour boucler 3h. Il y a que 8t dans la remorque, et comme je suis fou, j'ai pas eu envie de refaire la vallée du Rhône. 16h, c'est encore juste bon pour contourner St Etienne, capitale mondiale du football et direction Le Puy. Au fond de moi je me dis que je fais peut être une connerie vu qu'il tombe un peu de neige juste après Costaros, mais ça dure pas. A fond de cale sur la 88, il est encore tôt, quelques mouligasses trainent encore, mais c'est pas si pire. Mende à la régule. Niveau parking c'est pas top sur l'A75, je me jette en vrac vers Clermont l'Herault pour couper 45.

De là, je suis pas mal pour Castelbisball, retour sur les péages à Béziers et l'A9 bien sûr. Pour gagner un peu de temps, j'ai fait un complément de gasoil à Andamur Figueras, je pensais être tranquillle à minuit, mon cul, c'est blindé. J'en profite pour m'envoyer un bon café Luigi Lavazza, à 1h45 je me gare à Castelbisball avec 8h56 de volant, coup de bol.

Nuit calme, il manque pas un litre de gasoil, alles gut comme on dit ici. A midi et demi je bouge, c'est l'heure creuse à la reception groupage, comme à chaque fois. J'ai le temps après de prendre mon café tranquille En 3/4h c'est vide, mon voyage au Mercabarna est confirmé, c'est bien de ne pas avoir à reflechir. La journée doit être calme je suis le dernier à charger, du temps je vais casser une graine et faire du tourisme alimentaire.

15h30, la semi est archi full et le voyage assez simple, c'est parfait pour ce que j'ai. Après une sortie laborieuse du marché, je me tape un méga bouchon à la bifurcation avec l'AP7, j'y ai laissé bien 20/30 minutes. C'est un petit maraicher qui a mis la cabane sur le chien, on voit tout le chargement de légumes éparpillé, il a pas gagné sa journée et il devait avoir une belle surcharge. Une fois n'est pas coutume, en remontant j'ai décidé de m'arrêter à SOL Jonquera, j'ai des bricoles à acheter que je trouve pas chez Padrosa. C'est pas de gaité de coeur parce que vraiment ça fait perdre du temps, ce soir en plus ça fait la queue pour le gasoil, l'accès au parking de Sol c'est Beyrouth, par contre une fois à la douche, là c'est la classe.

J'ai pas trainé, j'ai tout fait en moins de 45 minutes. C'est parti feu action ! Avec le temps perdu, j'ai même pas pû arriver à Loupian, en soit c'est pas dramatique, mais c'est plus tranquille pour couper, il y a toujours de la place. La pluie fait son apparition à Montpellier, de la pluie toute douce toute fine, toute zolie... Mais plus je monte et plus ça flotte avec du vent et c'est carrément le déluge au moment de vider le premier à St Priest, j'y vois que dalle et je me demande encore comment j'ai pas rien arraché. De là, je file au marché, j'ai 22 palettes à poser au sas qui est déjà bien blindé, alors je bouche les trous en essayant de pas mélanger les produits, ça m'a occupé un moment, j'ai même bougé des palettes pour qu'un Czimer puisse en poser rien qu'une, on est pas des chiens. J'ai bien fait d'être gentil, j'ai retrouvé le Czimer au client suivant ou j'avais juste 3 pal d'oranges, il m'a fait gagner 45 minutes de sommeil vu que j'ai une plaque pour vider mais pas de transpal, échange de bon procédé ! C'est ça le destin ! 3h je me gare au calme au fond du MIN.

Pour une fois j'ai réussi à roupiller un peu, j'ai fini par me lever un peu avant 11h. Un peu de ménage parce que c'est vite une écurie une cabine de camion. A midi, la coupure est bonne, et j'ai une première ramasse à St Priest, rue de l'industrie, mais c'est de la vieille industrie parce qu'il y a plus grand chose. Je prends 9 palettes pour la UK, des fruits confits de Carpentras, on charge pendant midi, mais il faut attendre le feu vert des douanes à 13h30, no stress, je peux me perfectionner en TETRIS en attendant.

Mon chef m'avait prevenu, la fin de semaine sera light, ils ont pas osé me faire faire un 3e tour, comme quand j'étais jeune et costaud, je suis vieux mais encore pas sec ! Mais rien glander, je sais faire aussi ! J'ai juste un petit complément à St Maurice l'Exil, 2 palettes, une pour le 04, l'autre pour le 63. J'ai chargé ça dans la boue, oh les gars, je suis en frigo moi, en principe en frigo on a des petites baskets blanches qui brillent.... De là, retour au bercail, Franck m'attends avec impatience pour le 63, le reste presse moins.

Je suis prévu au groupage St Etienne demain matin, y a le temps. Donc, je me suis défoulé sur le quai et j'ai pris la tête au maximum de personnes possible. Mine de rien, ça occupe un bon moment. Les derniers partent vers 19h, les Vilardell seront pas tard à l'apéro à Barcelone demain soir ! Ils ont la belle vie et ils le savent pas !!!! Là dessus, je me prends une bonne douche, et j'attends après avoir hésité à rester ici. Finalement je me suis cassé après 20h, au calme et par la N7 via Vienne, parce qu'en 2023 faut pas gaspiller les euros. Sans me stresser j'arrive un peu avant 22h chez Heppner, garé au calme, c'est bien le calme. J'aime le calme.