Comme prévu, glandouilette au programme. Il fait bien moche mais la pluie n'est toujours pas au programme sur la Catalogne, c'est la cacastrophe, les secheresses ne sont plus desormais réservées au pays pauvres la bas loin, mais aussi ici. Jimmy arrive en fin de matinée, c'est à son tour de garder le parking jusqu'à demain. On va se prendre un petit café et marcher un peu. A 14h j'ai le feu vert pour me mettre en place, 1h30 pour charger et pas la peine de rouler comme un débile, la tournée est détendue.

C'est assez tranquille encore autour de Barcelone, arrivé à la Roca à l'ancien péage j'ai vu un truc assez improbable. Alors que le péage n'existe plus et qu'on passe tout droit au milieu, il y a un Mazo qui a réussi l'exploit de se coucher au milieu du parking. J'avoue que je pige pas du tout comment il a fait, j'éspère que le mec à rien évidement. Je pensais avoir tout vu, mais non, c'est la journée des surprise : à peine passé le panneau Wilkomen Frankreich, il y a un viaduc au dessus du Perthus, au loin je voyais un camion arrété et comme une bande de roulement au sol, en fait c'était carrement un bout de joint du pont qui avait sauté, ça fait comme une herse et pas mal de camions, et bagnoles y ont roulé dessus, la loose. Sur un frigo ça a carrement arraché le coffre à palettes.

Les 4h15 ont pas sonné quand j'arrive tranquille à Fabrègues, juste le temps de casser un graine 45 minutes tranquille. J'attaque ma tournée au sud de Portes les Valence, vu l'heure Loriol Livron ça passe crème, à 23h je reveille le jeune qui a eu du mal à se lever, il m'a fait de la peine. 3 palettes à sortir ça traine pas, il peut aller finir sa nuit. La suite est classique, 3 palettes à St Priest et le marché de Corbas. Je sais pas si c'est la rentrée, mais les quais sont archi pleins, j'ai eu bien du mal à caser les 18pal au premier, ensuite j'ai attendu presque 1h le dernier, là aussi c'était archi full on se serait presque cru rue Casimir Perrier à Perrache ! Il y a ma place vers le carreau des producteurs, c'est juste formidable, 3h44 fin des opérations.

C'est tellement rare les fois ou j'arrive à dormir un peu que ça mérite d'être souligné. C'était presque 11h quand je me suis sorti du pieu. J'attends sagement la fin des 9h et je me sauve à 12h45. J'ai un voyage de poubelles à prendre à Anse pour Salaise. D'ici j'ai le droit de passer par le Fourvière et à priori c'est fluide, autant en profiter. Fluide d'accord, mais rempli de pépénibles, il faut son calme garder, et s'enerver ne pas. C'est limité à 50, on roule à 30 ! Dans le virage de la mulatière j'ai cru qu'on allait finir à pieds. Quand je pense que quand j'étais jeune, non rien. Bref ils m'ont saoulé tous, je me susi payé un café à l'Aire des Chères avant d'aller charger.

La nenette qui s'occuper des déchêts à l'usine est non seulement agréable de son visage, mais en plus très sympa. C'est toujours ça de pris. Le voyage est un peu compliqué dans la mesure ou il y a 6 déchets différents, qu'il ne faut rien mélanger même si on dirait que tout se ressemble et que ça finit au feu. A 14h30 c'est plié, je reviens avec une moitié de remorque. Pas de tunnel avec les plaques bien sûr, mais l'A46 roule bien, si bien qu'à 16h je tente le coup pour vider à Salaise, mais il est bien trop tard... oh ! Faut pas exagerer, Noel c'est dans 360 jours. Retour à Jarcieu pour vider. Je devais vider et recharger du 66, finalement le décroche ma remorque toute belle.

Le temps de prendre un bain et surtout comprendre la suite. Il y a ce pauvre Christophe en panne à Yzeure. Anthony a préparé en catastrophe son porte chars sur lequel il a mis son tracteur, j'attele le tout et on part direct à Yzeure. Un bail que j'avais pas attelé un porte chars, je crois que c'est la 1ere fois avec ce tracteur. Passé St Etienne, c'est plié, il y a plus personne, super calme sur la N7. Le tout c'est de rouler cool quand même histoire de pas éparpiller le tracteur dans un champ. On retrouve l'infortuné Christophe, c'est vrai que son tracteur fait un sale bruit. Du coup, je laisse en plan tout ce beau monde, je prends la semi du papy et je me tire au plus vite je finis mes 4h30 à la Leclerc en face de l'Euroscar, il est 22h30 et je dors, par le plus grand des hasards, je tombe sur Samy01 de chez Bonnet. Anthony et Christophe arrivent un bon moment après et je laisse Christophe découvrir les joies du FH.

Demain c'est RDV 8h chez Darty Satolas et Bonce pour 8h, on débarque là à 2h sur un immense parking, mais on se fait jeter par le vigile, vaut mieux dormir dans la nature avec du Darty, c'est tellement plus inteligent. On se gare à St Quentin Fallavier, les 2 compères continuent le voyage direction Jarcieu.

Rapide tour de la remorque au reveil, tout va bien. J'ai dormi rideaux ouverts que 3h, au pire ils auraient été rapides et courageux pour voler. Ma carte a dormi 9h01 quand je décolle à 7h50, ça va aller pour le RDV de 8h30. Il pleuvasse ce matin, on se croirait un lundi. Les RDV c'est du sérieux ici, on te donne un biper. Du temps je suis tombé sur un Rollin bien sympa, à 8h29 le biper sonne, je peux rentrer, ils sont donc à l'heure. Le temps de vider les 6 palettes, le contrôle et tutti cuanti ça prend 1h. Il en fallait pas plus, j'ai 13 pal à livrer chez FCA à Tournon, faudrait pas arriver la bas bien après 11h. Y a pas à tordre du cul, faut pas trainer.

Cap sur Lyon, tous les signaux sont au vert, mais il pleut pas mal, on est pas à l'abri d'une éventuelle cagade. Par chance, ça roule nickel jusqu'à ce que je sorte à Chanas, même sur la natio, c'est tellement rare !! A 11h je cherche la bonne porte pour vider, quand t'as un interphone qui répond tu cries victoire. Heureusement, je tombe sur un interim, c'est le seul à bosser ici, les autres c'est des intouchables. Je sors les cuves, il les récupère, au moins ça speede. 

La suite est chez Labrosse, les rois du transpalette électrique à St Peray et qui règnent sur toute la vallée du Rhône, mais ça ferme à midi. Il se trouve que ma femme fait la nounou, ça me donne une occasion de voir ma ptite fille chez moi. Je vais vider pour 13h30, le vendredi ça ferme tôt, 3 gerbeurs HS à sortir, ça traine pas, à 14h30 de retour à la maison, impeccable, c'est le week-end.

J'ai bien cru que j'allais m'envoler avec ce vent de malade. Heureusement je suis parti de la maison bien lesté après manger et surtout avec un pack d'eau sous le bras. A 14h je me sauve, vu le temps, personne dehors et c'est aussi bien. Avec le vent froid se mélange une sorte de bruinasse, au loin on voit que ça doit être une épopée de grimper sur le Pilat aujourd'hui. Quand j'arrive ZA des Blaches à Jarcieu j'ai bien du mal à caser la remorque à Christophe, j'ai été la planquer vers les porte chars parce que je suis un blagueur.

Mon frigo est là, réglé thermostat sur +2. Je checke vite fait les papiers, les pleins de gasoil, un café et je me tire. Malgré tout c'est un dimanche de retours de vacanciers, je suis pas chargé hyper lourd, je prends pas de risque et coupe par Cours et Buis, ça fait toujours Lyon d'évité. Comme je l'imaginais l'A43 est bien chargée, mais ça roule. Même si c'est chargé dans le val de Saone, ça roule sans problème, après Beaune, il y a les parigots en moins et ça va tout de suite mieux. Mes 4h30 se terminent après Gevrey Chambertin, 4h32 du coup parce que des Espagnols avaient rien trouvé de mieux que de se garer en paquet de merde pour discuter.

J'aurais pû faire juste 30 minutes, mais bon, pour rattraper la boulette j'ai fait 45, avec l'argument qui dit "oui, 4h32, mais j'étais pas pressé". Des fois sur un malentendu... A la reprise, il est déjà presque 20h et c'est nettement plus calme, sauf cet enc.... de vent, toujours là et cette bruinasse. Les saleuses sont en action depuis Is Sur Tille, et inéxorablement, elles amènent le froid. Il neigeouille même entre Chaumont et Troyes, mais rien de méchant. Je visais le Champ Rolland après Reims, mais c'était plein et ça m'a saoulé, d'autant que le frigo arrête pas de tourner. Alors j'ai tenté ma chance au péage de Laon. Comment on dit ? Laon ? Lan ? Lon ? Je sais jamais. 23h30 basta cosi. 8h30 de volant c'est assez pour le jour du seigneur.

8h30, ça gèle un peu ce matin, -2 début janvier à Laon ça fait moins flipper que 20° fin décembre chez moi il me semble, mais ça fait pas la une. Bref tout va bien. C'est la rentrée aussi sur l'A26, pas mal de champs sont inondés, avec le gel c'est joli, par contre les maisons inondées avec le gel ça va être beaucoup moins drôle. J'ai vraiment de la peine pour tous ces gens qui vont devoir bouger à un moment ou un autre. Mieux vaut prévenir que guérir, je fais un stop douche à TW Park à Noeux les Mines, c'est pas que ce soit un 4 étoiles, mais c'est secure. 25 minutes, j'ai pas trainé. Il se met juste à negeouiller quand j'arrive sur Calais, il est à peine midi.

Personne à DFDS, donc, j'y vais, je peux miser sur le 13h15. Sauf que mon GMR ne fonctionne pas. C'est un code barre global qui contient toutes les infos pour la douane (marchandises), immigration, immatriculation, et il est au rouge. Je dois donc aller au bureau DFDS. Là, ça marche pas mieux, la balle est dans le camp de Clément. Après 40 minutes d'une interminable attente à pas savoir d'où provient le testicule dans le potage, c'est bon. Sauf que je ne suis plus booké sur le 13h15, mais le 15h15. Y a rien au milieu car DFDS et P&O ont eu la lumineuse idée de faire de la maintenance sur leurs bateaux aux même heures. Les années passent, la connerie est éternelle.

Les lignes sont pleines, le bateau aussi. En plus ça bouge un peu, mais ça me dérange pas, j'aime bien quand c'est comme ça. Sur le côte d'Opale, ils sont assez souriants et bienveillants, c'est rare sur les bateaux, presque pas naturel ! J'avais oublié mon ticket de bouffe dans le camion, j'ai été côté touriste, il y avait pas bien de monde, j'ai voulu me payer un expresso, mais le gars de la DFDS me l'a offert. Il a vu que j'étais un pauvre.

Tout va bien quand même, mon numéro s'affiche en vert, ma douane est OK, je peux tracer à Sittingbourne. 2h15 dans la cale, on a pas fait des prouesses, Clément a averti le client, "un transporteur pas chiant qu'il a dit". Moi j'ai appelé de mon côté pour savoir si on pouvait venir par Faversham et l'A2 pour éviter un méga bouchon pile à la sortie pour Sittingbourne. Il a dit "Yes sir", du coup ça m'a rappelé mon jeune temps quand on venait livrer des pommes à Faversham chez Saphyr. A 17h30 j'arrive chez le transporteur, mine de rien, juste avant la fermeture à 18h. OUF. J'ai pas fait tout ça pour rien.

La suite est à Bedford, un bled paumé au dessus de Milton Keynes. Demain, je dois camper un peu avant d'aller livrer, je dois trouver un coin potable. Samu m'avait parlé d'un petit service à Baldock dans le Hertfordshire sur l'A1M, j'ai bien envie de tentrer, ça sera toujours mieux que Milton Keynes ou Cambridge. Il a pas mal neigé dans le coin, mais c'est archi salé. L'heure de pointe est presque passée, ça roule nickel une fois passé le Dartford. A 21h je me radine à Baldock, il reste 3 places, j'ai pas fait la fine bouche et désolé pour le frigo ! Je valide un belle 11, j'y croyais pas !!!

C'est pas le mauvais plan ici, si on oublie les places serrées, il y a 3 douches pas mal. Malheureusement, le breakfastier a eu une panne de reveil, et je dois me rabattre sur un autre truc un peu moins exotique pour moi. Faudra que je revienne en UK. Le programme a légèrement changé dans la mesure ou le chargement à Londres a été avancé à 14h UK. Donc je décolle un peu plus tôt que prévu, il est 11h10 à mon tachy. Je me dis que débarquer au centre de recherche Unilever à 11h ça devrait le faire. C'est un peu paumé pour y aller, déjà il faut traverser Bedford. Je pensais faire plein de photos de Bedford, mais j'en ai vu aucun, publicité mensongère. Bon je me suis pas paumé, ça relève du miracle, c'est vraiment typique pour arriver chez Unilever à Sharnbrook, mais pas en camion.

Naivement, je m'étais dis que pour une palette ça irait vite, ah bah oui, ça a pris presque 1h parce que personne ne savait pour qui était la palette. De là, fallait plus trainer, parce qu'on doit se synchroniser avec José et arriver en même temps au Kew Garden. C'est compliqué. On se file rencard au service de la M4, je prie le seigneur pour ne pas avoir de bouchon, à fond de cale sur la M1 et M25, en mode Scottish Bandito.... A force à force, je rejoins José à 13h30, on a même de quoi prendre un café au Starberks. Comme prévu on est à 14h au Lion Gate, et fait exprès y a un camion qui veut sortir quand on arrive, j'ai quand même réussi l'exploit d'épargner les rayures de branches sur le frigo 3 semaines. C'est bon, maintenant il est marqué. Pire, j'ai une trace de petit choc contre le cadre, obligé que c'est ce nul de cariste à Unilever.

José qui n'est pas un fénéant, à de l'amplitude jusqu'à 17h, je le laisse bien sûr charger en 1er. ça va assez vite, les TILTmens sont chauds patate. De mon côté ça va vite aussi, sauf qu'au moment de replier mon hayon, il voulait pas rentrer, faux contact ou je sais pas quoi, mais bien chiant. Moment de solitude quand même avec un hayon neuf... Quand je finis par partir je me cogne les bouchons du soir qui commencent, un peu galère sur l'A3, mais après c'était pas si pire une fois sur le M25, j'ai mis un peu plus de 2h30 pour arriver chez Motis à Dover. J'ai 2 carnets ATA à donner, et merci Samu tout est bien rempli.

45 minutes plus tard, c'est tamponné, je file au port. Les files P&O et Irish sont pleine, je trace à la DFDS, il y a un bateau à 21h30 UK, impecc. Impecc, oui, sauf que le rafiot à 45 minutes de retard, 2h30 à glander, pas 3h.... Il est 1h du matin quand on sort, je vais vite voir les douanes françaises, retampon et je trace. Mon idée c'était dormir secure à Noeux Les Mines. D'ici c'est chaud en 1h10. J'avais appelé avant histoire d'être sûr d'avoir une place. Vu l'heure l'A26 est deserte, ça file. Une fois garé j'ai écorné de 14 minutes l'amplitude, j'ai pas fait de miracle, mais c'est pas de ma faute monsieur l'agent ! Au moins je crains rien ici et j'aurai la douche demain matin.

Avec le froid qu'il fait, ça se bouscule pas trop à la douche ce matin, faut dire aussi qu'il y a pas trop de monde, j'ai même l'impression que la plupart des Link et autre Eurospeed garés sont encore pas rentré de Bielorussie ou de Jesepaoukistan. Il y a juste la femme de ménage et moi autour de la machine à café, elle m'en a raconté de bien bonnes, y a vraiment des porcs.

Le soleil a bien du mal à rechauffer l'atmosphère, mais je ma sauve à midi, tranquille. Comme hier j'ai eu un souci avec le hayon et qu'aujourd'hui j'ai rien à faire, pour gagner du temps je m'étais dit que ça serait aussi bien de passer faire voir le hayon quelque part en route. La garantie Schmitz indique un garage à St Quentin, ça ouvre à 13h30, je vais y arriver à 13h15, c'est pas mal, je tente. 13h30, c'est le mec des tachys qui arrive, le hayonniste arrive à 14h. Petit jeune tout timide qui prend pas de décision sans son chef, lequel arrive tranquille à 14h15. Droit dans les yeux, le mec te fait sentir qu'il a pas envie en sortant tous les arguments de la terre :

Les garanties.... c'est compliqué, qui paye ? A force de se cacher, il finit pas envoyer le skud final, il va falloir attendre, ils sont débordés. Avec 2h15 de pause à midi, tu m'étonnes. Finalement, on abandonne l'idée, je me casse de chez ces crasseux de Gtruck Aisne. Si vous avez besoin de rien, vous pouvez y aller. Donc cap sur Schmitz à Lyon ça ira aussi bien, ils m'ont saoulé !

Pas besoin de courrir aujourd'hui, y a rien qui presse. Chauffage à fond par contre, on est bien hein tintin ? Tout le long il a neigé un peu, ça a un peu blanchi mais rien de fou non plus. La pluie finasse prend le relais après Beaune, juste 1°, du coup en Auvergne c'est bien la misère, mais ici ça roule. A 22h je me gare tranquille à St Priest, demain ça ira mieux, il fera jour.

C'est à la machine à café que je trouve l'ensemble du personnel qui tente de se rechauffer avant d'attaquer la journée. Personne ne peut rien faire pour moi, en fait je dois aller de l'autre côté de St Priest chez leur sous traitant. C'est un franc merdier dans la cour, et si on ajoute mon petit camion, là, c'est le chaos. Immédiatement, je suis pris en charge par un hayonnier, le specialiste du hayon quoi. Et là, évidemment, tout fonctionne, c'est la joie des pannes intermitantes. Je suis pas venu pour rien, j'en ai profité pour faire remonter les butées, y a des normes, mais les normes sont juste là pour arracher le hayon au moindre devers.

Comme j'ai le temps et un souci au frigo, je fais le crochet par Chasse Sur Rhône. Ce que j'ai pris pour une fuite de liquide de refroidissement, c'est en faite une fuite au compresseur, et bien sûr personne à la pièce parce que c'est soit disant un nouveau modèle. A priori ça devrait tenir encore un peu, au moins jusqu'à la FCO mi fevrier. Donc je me tire bredouille, arrêt douchas à Roussillon, 10 ans que le flotte est à peine tiède ici. Pays de merde. 

Comme prévu, Loic de chez TILT est à la reception, en 20 minutes c'est vidé, semi balayée. Le temps de casser un graine, j'ai une ramasse : une pauvre palette à Soyons pour Birmingham. A 5km de la maison, je connaissais même pas. Du coup, rentrage à la maison à 16h, ça tombe bien j'ai une liste de trucs à faire longue comme le bras, la suite demain.

Ce matin, j'attaque comme tout le monde à 8h ZI des Auréats à Valence. Dans les usines mythiques de la ville, il y a les cafés Pivard. Le nom a changé, mais ça sent toujours aussi bon. J'ai un lot un peu hétéroclite pour l'usine espagnole de Logrono, c'est drôle c'est département 26 aussi. Par chance je charge pas dans la fosse, mais de l'autre côté.  Il faut une bonne heure pour charger, je ramène tout ça à Jarcieu.

Après avoir tourné les lots dans tous les sens, Maryan me file finalement un lot de groupage à prendre à St Quentin Fallavier. Tranquille, je débarque là bas en pleine pause déjeuner. Du temps, je vois un Italien à côté de moi avec un carnet de récépissés. Bizarre, en fait le gars est Roumain, il fait 3 semaines de ramasses en Rhône Alpes. Quand on croit avoir tout vu... Ben non.

Retour à Jarcieu, à l'aller il y avait un Manuscopic couché dans un rond point, sans doute tombé d'un porte chars. J'y ai plus pensé au retour, le rond point à Heyrieux est fermé, c'est un total merdier. Je reviens sur Diemoz par la route interdite, je dois pas être le seul. Toujours pas de dégel au dessus de Cours et Buis, soyons prudents, y a rien qui urge. Comme tout vendredi qui se respecte, y a du monde à Jarcieu ZA des Blaches, je complète avec des lots à quai. Le lavage fonctionne ce soir, je suis pas le seul à avoir l'idée, mais faut se magner quand même avant que çe mette hors gel. Retour peinardos à la maison, 19h, pile poil l'heure de mettre les pieds sous la table, bon week-end les amis !!

Après un week-end bien chargé c'est parti comme d'habitude en ce moment à 18h30. J'ai fini par ranger toutes les lumières dehors chez moi, ça m'a bien occupé, maintenant je suis zen pour commencer à penser au jardin et couper tout ce que j'arrive pas à couper en été. Grand classique ce dimanche drection la Catalogne, l'A7 est comme un dimanche blindée, au moins jusqu'à Orange après c'est cool. C'est super peinard une fois passé Montpellier, j'ai tout loisir d'éplucher des clémentines tranquille. Par moments, il pleuvasse un peu, mais il va pas y avoir des inondations tout de suite. Arrivé au chateau de Salses je vais me garer, une magnifique salade Sodebo Manhattan me fait de l'oeil.

Côté espagne aussi, il a un peu plu, mais il en manque tellement de l'eau par ici que ça va rien changer. Je me prends un bon vieux coup de pompe à la Selva. A peine descendu du camion, y a un groupe de tarés qui sont parti tous feux éteinds à fond de cale avec un genre de SUV BMW bleu, je sais pas ce qu'ils ont volé, mais j'ai vu 2 chauffeurs tenter de courrir après, les tarés étaient déjà loin.

Je finis par arriver chez Vilardell à Sentmenat à 1h30. Bien sûr y a personne, et le transpal électrique me tend les bras. 13 palettes à sortir, ça va assez vite. A 2h le portail est refermé, je reverifie 2 fois d'avoir rien oublié, merde la lumière du quai !!! Direction El Prat, y a vraiment pas un chat. Le plus compliqué, c'est de trouver une place pas trop loin de Transmec dans la ZAL2, la plupart des places sont occupées par des centaines de fourgons de livraison Redur. 3h10, journée pliée, bonne nuitas !

J'étais pas trop sûr d'avoir le droit de stationner là ou je m'étais garé, c'est toujours surprenant ces zones de fret ou il n'y a pas de places pour les camions. C'est comme si on faisait des supermarchés sans parking, et si les plus téméraires s'approchaient d'un peu trop près on leur mettait des PV. Dans le matin, y a un Aznar qui s'est garé devant, je me suis dit on est au moins 2, dors Phil26. J'ai fait trainé pour aller vider, et par miracle j'ai réussi l'exploit de valider la 1ere 11 de la semaine. Chose encore plus extraordinaire, il y a des chiottes et une douche propre.

On peut dire que la semaine se présente sous les meilleurs auspices. Cet aprème pas besoin de blouson, il fait extrèmement doux, ça fait du bien un peu. Je retrouve Mathias au Mercabarna qui est arrivé un peu avant moi. Il devait avoir du Perpignan à poser en montant, et moi du Grenoble. Finalement, c'est du St Etienne que je dois prendre chez un autre client. Mais voilà, il y a pas de place, c'est même carrement la misère. Ici c'est le fief des Gadline. Une fois à quai ça va très vite et je peux aller complèter le reste chez Ronda.

La semi est pas tout à fait pleine, mais par contre j'ai un bon dossier sous le bras et plutôt interêt que tout marche comme sur des roulettes. BIPBIP, le dieu du just in time est de mon côté, ça roule comme en pleine nuit pour contourner Barcelone, à fond ! Etrangement, il y a assez peu de camions, serait ce à cause du cours de la courgette bien trop haut ? Quoi qu'il en soit ce soir ça m'arrange bien, et RAS mis à part une opération Ninja au Boulou par les douaniers, j'ai frôlé les 4h30 pour arriver à Vergèze, il y a là un parking sympa mais aussi beaucoup d'hommes en manque d'amour. "t'as pas compris que si je me gare loin, c'est pour voir personne ?"

Après Valence, c'est le nord, les saleuses sont en action et ça brille bien beaucoup après Vienne, prudomolence, quand j'arrive au premier à St Priest ça patinne bien, même pour me mettre à quai le volant était très très souple. 15 minutes pour vider au sas et je me sauve en marchant sur des oeufs direction Pusignan poser 8pal et je remets les compteurs à 0, un bon café qui fait du bien. A 3h30 je suis au marché de St Etienne, il fait si froid que le vigile est pas là, barrière ouverte, j'ai économisé 7 euros d'entrée. L'ambiance ici est pas jouasse pour vider, je m'éternise pas et je vais me garer derrière chez Heppner il est 4h of the morning, un suppo et au lit.

Il fait à peine moins froid quand je me décide à sortir de ma planque à 13h30. J'ai juste le tour du batiment à faire, Adrian est déjà en place et les caristes me cherchaient de partout. C'est pas des fins limiers parce que j'étais juste derrière, j'aurai dû couper à quai, mais bon, c'est pas super top moumoutte de dormir avec un Fenwick qui rentre à fond de balle dans la remorque. Adrian est peté de thunes avec son camion trop magnifique, c'est lui qui paye le café.

J'ai déjà 1h30 de coupure, je bouge pas, je fais mes 3h ici, ça sera parfait. J'ai eu tout le loisir de bien regarder la météo pour ce soir, tout est au positif niveau températures, Yssingeaux, Langogne, Chateuneuf de Randon. Etonnament, il fait moins froid en haut qu'en bas, de quoi y perdre son latin ! Ce soir ça roule nickel pour sortir de Casino City juste un bouchon à cause d'une voiture tombée en panne au plus mauvais endroit dans la grande côte de Firminy. Après c'est tout shuss. La route est bien humide, mal chargé et pas lourd j'ai pas fait des prouesses pour la descente sur Mende, y a même un laitier que j'avais doublé avant qui m'a rattrapé, l'avantage parfois d'être chargé lourd.

J'ai voulu faire comme les vrais et couper 45 au Caylar. Fatal error, j'ai juste perdu 10 minutes à faire 2 fois le tour du parking, du coup j'ai mangé juste avant l'Escalette sur un refuge bien assez large. Passé Lodève, la moyenne reprend des couleurs et ça va nettement mieux niveau brouillard. Avec la nuit et la baisse du trafic on remarque vite les types chelous, il y en a un que j'ai vu faire au moins 3 parkings avec une genre de Golf noire et sortir à chaque fois comme un... voleur en fait. Il se met à pleuvoir quand je contourne Barcelone, pas de la grosse pluie, mais ça fait vraiment bizarre de voir ça ici, la dernière fois ça remonte à plusieurs mois. J'y vais molomolo, je suppose que ça doit être bien grassou par terre. A 2h je me gare le long de chez TSB. Je tire pas les rideaux. Depuis qu'Amazon et SEUR se sont installés pas loin, il y a pas mal de vols sur le parking...

Du reveil, je sais pas pourquoi mais j'ai senti que ça allait être une journée compliquée et mon flair de teckel ne s'y trompe pas. Une fois n'est pas coutume, il pleut sur Castelbisball, c'est pas 4 gouttas de pluie qui vont changer la donne de la secheresse, mais bon. Je lève le camp à 13h15, ils ont été rapides, un peu trop, j'aime autant démarrer à 14h, ça laisse de la marge surtout quand on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. Direction Mercabarna, malgré la pluie, pas d'acident, incroyable. Entre temps, le soleil est revenu, la route a sêché ça aide.

C'est en payant l'entrée que j'ai eu mes ramasses, 3 en tout. Coup de bol au premier, c'est prêt et y a de la place, 7 palettes pour le MIN de St Etienne, puis chez le client habituel pour le MIN de Corbas et enfin chez un autre grossiste ou j'ai perdu ma vie à me mettre en place sans rien broyer, un exploit. Là, on me l'a fait un peu à l'envers, je pensais que c'était 8 palettes pour un client, mais en fait c'est 5 pour un, 3 pour l'autre. Et le tout pas chargé dans le bon ordre, je l'ai appris en faisant les papiers, bisque bisque rage. 

Je me tire un peu avant 16h, ça roule presque bien c'est déjà ça. Caluls faits, pas besoin de vraiment bombarder, donc, je me cale à 88, c'est mieux pour la planète, ce qui m'amène jusqu'à Loupian pour mes 45 minutes. 4h depuis Barcelone, muy bien. Toujours calé à 88, tout allait bien jusqu'à ce que Yaya m'appelle juste avant Chanas, pour m'avertir d'un camion en portefeuille avant Reventin. Merde. Du coup, j'hésite, et si l'A7 est coupée ou quoi ou qu'es ce ? Donc, je sors à Chanas, et là je perds mon temps et ma conso à traverser Roussillon Auberives Vienne par la N7. 

La galère à proprement parler arrive une fois à quai au premier à Corbas, il y a un gars, bien sympa en train de tout refaire son voyage, le quai est blindé j'ai mis 30 minutes pour pouvoir sortir 5 palettes et bouger les 3 mal placées. Au second, j'ai rerebougé les 3 mal placées et la plupart de ce que j'ai livré je sais pas comment c'est arrivé sans se casser, les caisses en mauvais plastique chargées raz la gueule craquent sous le poids, et cerise sur le gateau, j'avais deux palox gerbés et celle du bas s'est cassée dans le voyage. Là encore, grand moment. Je vais ensuite vite poser les 3 dernières en prenant le transpal du client, c'est mal, mais pas le choix.

Ensuite tout shuss à St Etienne, l'accès A47 est marqué fermé, paye ton CD12. Perdu 5 minutes pour rien, finalement c'était ouvert. Fond du cale pour arriver au MIN de St Etienne, juste avant que le client n'arrive. J'ai 9h45 de volant avec tout ça... Comme j'ai envie d'une bonne douche demain au reveil, je me tire au diable l'avarice, et je fonce sous la pluie qui mouille, garé à l'Aire des Coquelicots à Andrezieux, 10h02, si j'avais su j'aurai roulé à la régule cette nuit !!!

Il est 10h quand j'ouvre un oeil, un exploit. Dehors on dirait qu'il est encore 7h du matin tellement il fait laid. Laid, mais pas si froid. Je prends mon courage et mon sac Auchan La Vie La vraie sous le bras, et je vois Mister Café Salé, le hasard de la routas. Un café rapidos, je file au bain et Café Salé va bosser, tout le monde n'a pas une vie de glandeur.

Dès que la coupure est bonne, j'attaque à charger un peu, direction Montbrison avec 6 palettes de peintures à prendre pour le 06. Le 06 espagnol, c'est loin, du côté de Badajoz, un très bon coin de la péninsule. Bien sûr je sais d'avance que c'est pas pour moi, place aux jeunes. Ici, c'est un monde à part, un monde bosseurs, ça traine pas. Ensuite cap vers un autre coin cool, St Just Malmont dans le 43. Vu la flotte qu'il fait, là haut il neige pas encore et c'est tant mieux. 6 pauvres palettes pour Milan, c'est moins exotique que Badajoz.

La semi est pas pleine, mais il est déjà presque 16h, rentrage à Jarcieu. Vu qu'il y a pas le feu au lac je reviens par Dunières tranquillou bilou. Tellement tranquilou que je tombe sur un méga bouchon après Annonay, bizarre. En fait la route est coupée, une citerne de carburant à moitié au fossé, ambulance et tout, on dirait un malaise. Du coup, tout le trafic est dévié par Peaugres centre. L'occasion de visiter, sauf que c'est l'heure de pointe, un vrai cauchemar. Le maire de Peaugres doit être en PLS, les trottoirs sont fraichement refaits avec de belles chicanes pour ralentir le trafic, bien joué Morray ! A Jarcieu aussi c'est blindé, et il faut jouer des coudes pour avoir un quai de libre. Comme je suis pas un batard j'ai pas trainé non plus à quai, mais du coup j'ai du refaire 30 un peu plus loin vu que je rentre à ma maison préférée. 20h je suis garé, soirée canap !

Tous les grands sportifs le disent, jouer à domicile c'est toujours plus facile. J'attaque de la maison un peu avant 7h, première ramasse dans une zi assez mal placée et mal foutue entre 2 zup. Ils attaquent tôt, c'est une bonne chose, j'évite les inévitables bouchons. 3 palettes pour un bled paumé vers Ancona. A 7h45, c'est plié je me taille, dans l'autre sens c'est le chaos. Hi hi hi. Je file à Montéleger, il caille sa race avec un vent de dingue, c'est l'horreur ici. Il y a 31 palettes à prendre, mais le jeune qui harge est pas trop con, c'est un ancien Primever, il sait bosser, à la fin il reste encore une place pour une Europ.

Je m'y attendais pas, mais il me tombe une ramasse pour une europ chez Gondrand, ça m'arrange, là bas je vais voir ma Corinne préférée, on se rejoint au café, j'ai trainé une demi heure, désolé. Rentrage à Jarcieu, chauffage à fond. On vide tout. J'ai falli ensuite devoir faire un aller retour à Andrezieux, puis de laver, puis finalement devoir charger un complet de cuves vides à Bougé, je m'en sors bien.

Du coup en revenant, j'ai 4 lots à prendre pour la Catalogne, reveil tôt lundi ou dimanche apreme j'ai pas fait mes calculs. Le lavage est blindé et ça gèle, pas la peine d'attendre 1h vu le monde pour qu'à la fin ça se mette en sécurité, je me rentre à 18h à la maison, impecc !

J'ai beau faire des groupages Barcelone depuis un moment, c'est toujours un grand moment dans ma petite tête pour définir l'heure de départ au plus juste. Le seul impératif, c'est le RDV de 13h à Masquefa, bien sûr c'est le dernier client. Le plus sage, c'est d'attaquer première heure au premier à Terello, au dessus de Vic. Au plumard pas trop tard dimanche, il faut essayer de prendre de l'avance de sommeil, mais on est pas des machines, ça marche pas à tous les coups. Le reveil me rappelle à l'ordre à minuit, ptin lbatard !

Il faut bien reconnaitre que sortir de St Peray à 1h du matin, c'est assez cool, il y a assez peu de joggers dans le parc, d'autant qu'il gèle encore un peu en partant. L'A7 vers le sud est deserte ou presque, musique à fond, Go !!! Mine de rien, j'en ai bavé un peu quand même, et comme souvent je lâche l'affaire au Village Catalan, je dors 45 minutes, direct, j'ai pas fait un pli. Au reveil, tout à changé, il y a du monde et ça se charge vite après La Jonquera direction Barcelone. Pour monter sur Vic, c'est un peu plus tranquille, j'arrive à Torrelo à 7h20, il y a déjà un mec à quai, zob. D'un autre côté je peux recoincer la bulle tranquille 30 minutes, à même pas 9h je me taille avec 20 palettes en moins.

La suite est dans un petit bled au dessus de Manresa à L'Ametlla de Merola. Là bas il y a un petit poligono, on livre du fil. Petit bled paradisiaque pour celui qui aime le calme. Je tombe sur un mec de Schenker Manresa qui fait que ces coins, pour rien au monde il ferait un autre secteur, tu m'étonnes. Les choses se compliquent un peu après, j'ai une livraison derrière l'usine SEAT à Sant Esteve Sesrovires. Or depuis 4h ce matin, un camion qui transportait des poulets vivants s'est couché vers Abrera, du coup c'est le chaos au dessus. Pas la choix que de faire le grand tour et descendre jusqu'à Rubi, ça fait 20km de plus mais au moins ça roule.

Même schéma que ce matin en arrivant à Sant Esteve Sesrovires, un camion se met à quai juste avant moi, j'ai que 3 palettes, fait caguer. Mais c'est le jeu de la vie. Le gars charge complet et ça va assez vite. A 12h15 je me tire, je fonce chez Carreras pour mon RDV de 13h, je me présente avec le CMR avec 15 minutes d'avance, alors !!!! J'attends juste 20 minutes et je rentre, 5 minutes pour vider, ça bricole pas. Je suis vite allé me garer plutot que d'attendre les papiers et j'ai validé à quelques minutes près la 1ere 11 avec juste 8h45 de volant, quand c'est comme ça, tu te dis qu'il faut pas insister. 13h55 lundi plié.

J'avais mis le reveil pour 1h30 ce matin, mais fallait pas que je dorme trop, j'ai passé toute la soirée d'hier à continuer mon tri de photos de Scania R, j'en ai 12000 à faire j'ai pas du en faire le tiers et ça dure depuis des semaines. En fait mon idée c'est juste de rejoindre le marché de Barcelone plutôt que de rester 24h ici. Faire une période qui compte pour une journée, c'est très con, mais la RSE est très con aussi. J'aurai moins à courir demain. C'est donc en mode cool que je redescends vers L'Ap7 à Sant Sadurní d'Anoia, personne, pas un chat un regal. J'ai trainé au point d'avoir presque mis une heure le temps de ma garer à quai chez le client. Je vais plumard à 3h, ce coup-ci je peux dormir pour de vrai. 

Miracle, j'ai réussi à dormir jusqu'à 10h ! Direction la douche, ça fait marcher un peu, un bon ptit dej et ensuite ça va tout de suite mieux d'autant qu'il fait beau, bien trop beau. je peux faire le traine savate, regarder toutes les 5 minutes google map pour voir l'etau agricole se resserer... Je mets les voiles à 16h, c'est bien. La tournée est quand même un peu chargée, surtout dans la mesure ou j'ai du Chateaurenard à poser, ça fait pas gagner du temps. Heureusement, c'est pas trop le binz pour quitter Barcelone, après l'idée c'est de taper dedans au max. Passé le frontière j'ai guère d'autre choix que de surveiller map et écouter 107.7, ça me saoule. Fait exprès non seulement il y a des bouchons dûs aux barrages, mais aussi des accidents, faut garder la tête froide.

Après avoir coupé 45 sur un refuge avant Ambrussum, j'entends la nouvelle de la soirée, l'A7 est fermée dès Bollène à partir de 23h. Je repars de Chateaurenard à 22h30, c'est mort. J'hésite quand même après Orange à tenter le forcing, et puis finalement je sors à Mondragon, y a personne, je vois que la sortie Bollène a viré au rouge, y a de bonnes lignes droites jusqu'à Donzère faut en profiter. Justement après, tout le trafic se rejoint. A chaque entrée d'autoroute les gendarmes sont là, pour empêcher de rentrer, il y a une éternité que j'avais pas vu autant de monde de nuit sur la N7, on se se serait presque cru sur la 340. Bien sûr il y a un sacré lot de pénibles, mais au roule à peu près. A Valence j'ai pas fait le tour, tiré tout droit le long du Rhône tout seul, à partir de Chanas on peut reprendre l'A7 j'ai perdu tellement de temps que je recoupe 30 au péage à Vienne.

Il est déjà 3h quand j'attaque au premier à St Priest, au second c'est le drame, j'ai une palette d'orange avec des caisses carton qui s'est écrasé, je prends pas le risque de la sortir, je la coupe en deux, c'était pas le jour que ça arrive, perdu 20 minutes mais gagné 1h si elle s'était cassé la gueule pour de bon. J'ai plus qu'à foncer au marché, il est 4h, deux clients à poser, c'est ouvert, ça file et je suis pas le seul pas en avance j'ai l'impression. J'ai à peine 9h30 de volant quand je termine, demain je recharge à St Etienne. A la guerre comme à la guerre, je me casse tant que ça roule, le mur du son est franchi sur l'A47, à 5h30 je me jette au lit bien garé avec 10h15, c'est pas de ma faute, voyez avec la FNSEA.

Je traine ma misère ce matin, l'oeil rivé sur l'écran de mon téléphone Nokia 3310. Je regarde qu'une chose, l'état du trafic, mamamia. A la base, je suis déjà pas trop fan de la vallée du Rhône en partant d'ici, mais là... C'est l'horreur. J'attends 14h30 et je vais me mettre quai 25, le quai du Castelbisball Express. Café, douche, brushing, manucure, gomage, j'ai le temps, tout n'est encore pas arrivé.

Un dernier point trafic, et je décolle avec 9t de groupage, c'est lourd pour un groupage. La N88 reste obstinément au vert, 16h30 je décolle, seul obstacle génant en partant qui gagne à tous les coups, le soleil de face. Derrière, à Givors ça y est ils ont mis le couvert, ça va vite devenir complicado. Dans l'autre sens je croise pas mal de camions, et pas mal qui passent jamais de là, ça se confirme une fois passé Le Puy, il y a quelques bon traine savates. Ormis quelques camions tanqués à Pradelles parce que les paysans Ardechois ont coupé La Chavade, RAS. J'avoue que j'ai été surpris à quel point ça roulait bien, j'ai attendu de passer Mende pour casser la croute.

Une fois sur l'A75, changement de braquet, là, c'est blindé. Déjà en temps normal y a pas beaucoup de place pour stationner, là c'est full, je fais mes 30 minutes sur un refuge avant le Caylar, d'ici, je passe en 4h30. J'ai entendu un peu quelques nouvelles affolantes pour demain, alors je me suis arrêté completer les pleins à Andamur à Figueras. Ensuite, c'est aussi plat que mon encéphalogramme niveau trafic, à tel point que les sangliers traversent l'Ap7 sans regarder après Barbera, un s'est fait charger pour une fourgonette, le sanglier est mort mais la fourgonette a pris cher. A 2h30 je me gare chez TSB, 8h20 depuis St Etienne, j'ai honte, c'est le temps qu'il faut pour faire Nimes-Lyon en journée sur la nationale.

Mission aujourd'hui, jouer les traine savattes. Je peux me permettre, je suis le 4e camion du matin à decharger, d'habitude ici il y en a 15 le matin, les autres sont pas arrivés. Je voulais trainer à la douche mais y a un excité qui tape en gueulant à la porte, je pige rien à ce qu'il dit. Du coup, j'abrège, je m'habille vite fait et j'ouvre prêt à égorger le mec qui me parle de son "movil, movil" y a pas de téléphone là !! En fait j'avais posé mon sac sur son téléphone noir posé sur une chaise noire, je l'avais pas vu... Bien content surtout d'avoir retrouvé son outil de travail le gars ! Donc, sieste avant de repartir, et il fait si chaud que j'ai mis la clim, un 25 janvier, truc de fou...

A 15h15 je démarre la journée pour de bon. On est 2 au marché aujourd'hui, il y aussi Erwann de chez Polimat. L'idée c'est de remonter ensemble, comme ça, si on est bloqué on sera deux bloqués. LOL. Eu égard à mon âge avancé, j'ai le complet Pusignan, Erwann le groupage. Il part avant moi, ça lui laisse le temps d'acheter un souvenir d'Espagne à La Jonquera. En fait mon idée de départ vu que l'A9 est fermée à Remoulins, que plus c'est Givors qui est fermé, c'est de passer par Sommières, Alès, Aubenas, Privas. Et puis entre temps, l'A9 a fermé plus à l'ouest, c'est une vraie boucherie sur Montplellier. Yvan descend en Espagne, il est passé par Yssingeaux, j'hésitais un peu aussi. Changement de fusil d'épaule, on sort à Béziers ouest et remise des compteurs à 0.

Comme à la descente, A75, chargé lourd bien sûr, c'est un peu plus sport qu'en groupage messagerie sur la 88, il y a énormement de camions, mais par miracle aussitôt que j'en rattrape un, ça tombe pile au moment ou on peut doubler, et tant que je peux envoyer, j'envoie. Les clémentines et les aubergines seront bien secouées. Merci aussi au rechauffement climatique, en principe par ici fin janvier tu fais pas des records de temps de parcours, mais là... Soulagé quand même, on se pose à la Station Service Vincent à Landos, dommage qu'il n'y ait pas de machine à café dehors !

Compteurs remis à 0, on remet le couvert, seuls ou presque, les parkings sont archis plein, demain ça va être un vrai merdier sur la 88. En arrivant sur St Etienne, on voit que Givors est repassé au vert, j'ai hésité et j'ai pas pris le risque d'une mauvaise info, j'ai pris quand même les montagnes russes, en km c'est pareil, et on est plus à ça près. On se quitte à St Fons, moi je prends le periph, à 4h30 je suis à quai à Pusignan, 9h55 de volant, j'ai honte. 

Midi, j'émmerge. La plupart des palettes livrées cette nuit sont déjà bien entammées pour les marchés de ce week-end, j'ai pas cavalé pour rien. Vu l'exploit, j'ai eu droit à mon plateau de fraises. C'est con, mais ça fait plaisir quand on est reconnaissant sur le travail effectué. Mine de rien on a quand même parfois de grosses responsabilités sur les épaules, tu livres pas un complet LIDL au pire, c'est pas grave, mais une PME qui attend après toi, c'est pas pareil. 

Quand la coupure est bonne, je me taille à Vaulx en Velin au Carrefour du Carré de Soie charger un complet de bière. La rue est pas large, fait exprès il y a un camion en place et un devant moi. Les trous du culs qui passent dans cette rue en klaxonnant, c'est incroyable. On charge au hayon, j'ai laissé le moteur tourner, soulever 26 fois 1000kg, c'est pas bon pour les batteries. Mon nouveau hayon fait 20cm de plus et ça fait une sacrée différence pour travailler. Mine de rien ça a pris 45 minutes. Il est 16h quand je me tire, en même temps que les sorties de bureaux. Je rentre par Cours et Buis.

On vide tout pour Sulivan le picard, je reprends de la Catalogne pour livrer lundi, si on peut évidement. Mine de rien, j'ai quand même eu le temps de mettre un coup de rouleaux. Encore un check sur map, le pont de Tain est fermé, je rentre par Hauterives et le barrage de la Roche de Glun. 1h30 pour rentrer, chargé archi lourd, conso en berne, je regarde même plus. J'ai la tête farcie en arrivant à 21h à mon parking. C'est vrai, je comprends les agris, je me dis qu'on ferait aussi bien de se garer tous... Quelle époque quand même, on se chie dessus quand on double au grand boeuf, quand on a fait 0h20 de volant de plus pour rentrer chez soi, mais tout le monde trouve normal que des tracteurs bloquent les autoroutes, on est bien des merdes.

Si quelques barrages ont sauté dans le week-end, et non des moindres, c'est toujours bloqué de chez moi jusqu'à Nimes. Autant dire que c'est le binz encore. Donc, c'est pas la peine de mettre le reveil à minuit et vouloir tout faire dans la foulée. Je décolle à 19h, j'aurai peut être dû partir un peu avant, mais bon. Ce soir je garde la N86, ça roule beaucoup,sur la N7, c'est pire. Pas mal de monde a dû rester à la maison, il y a en définitive assez peu de retours de week end. Petit bouchon à La Voulte et dans les bleds pas trop larges, en fait j'ai hésité à prendre par Privas et le col de l'Escrinet, vu que je suis chargé archi lourd. A Viviers, je me décide quand même à rester en Ardèche, par Vogue, Ruoms, il y a personne et de bonnes lignes droites. 

Finalement la partie la plus pénible est après Alès, j'en peux plus des bosses, des ronds points, des platanes et des cons qui roulent trop au milieu. Je finis par récuperer l'A9 à Lunel, la conso affiche 51L, je suis au bout de ma vie. C'est péniblement que j'arrive avec 4h20 de volant à Gigean, le village Catalan est loin !!!! Je peux taper une demi heure de roupillon tranquille.

Le reste de la petite nuit est tranquille à la descente, à la remontée il y a des grosses vagues de camions espagnols, qui vont bien galerer plus loin, et dans le lot quelques calandres connues, petits coups de clignos et de bigos. Demain je dois livrer à Ulla, si si, c'est bien sûr la carte, mais je suis pas sûr de l'adresse à 100% et je serai aussi bien garé dans la zone de Celra 2h45, fin de bal.

La machine a café de Nalco est à deux pas, pour une fois je me lève avec un café, il est 10h, il fait laid, c'est lundi. Je profite de pas être trop en retard pour bien checker mon adresse à Ulla, sur le BL c'est marqué le nom de l'acheteur, mais pas le nom de la société ou je livre, par deduction, j'appelle ce qui me semble correspondre à l'adresse : "si senor", un marchand de materiaux juste à l'entrée de Ulla, on prononce Ouilla, et quand je finis par arriver Ouilla Ouilla, c'est rikiki.

Je livre 2 énormes palettes de chevrons, ça a pris une demi heure. Bien gentil le cariste, mais un peu tête en l'air, dès qu'un client arrive, il coupe machinalement le moteur, sauf qu'il est en panne de batteries, et qu'à chaque fois, il faut appeler son collègue, mettre les cables, il a fait le coup au moins 3 fois. Heureusement j'avais pas un complet, sans quoi j'y passais la semaine. De là, après avoir bien galéré pour faire 1/2 tour, cap sur Barcelone. Pas super pressé, on peut arriver jusqu'à 17h et j'avais un imperatif ce jour. Avec les détours et le routes de chèvres on consomme plus que de raison, je me dis que ça serait aussi bien de rajouter un peu de gasoil, stop à Aiguaviva, j'en profite pour squatter leur douche 20 minutes.

Ici, ils ont vraiment le sens du service, pendant que le gasoil coulait, la fille de Joaquim nous a amené du café, c'est pas dans une station en France que tu verrais ça. Café offert je précise. Pas de bouchons cet apreme pour arriver sur Barcelone, et même encore mieux, je suis tout seul arrivé chez Azko Nobel. Je rentre direct après m'être enregistré, la cariste m'a dit ça va être long, elle doit amener mes palettes à petauchnok dans l'usine, no tengo la prisa guapa. Sorti de là au bout d'une heure trente, je vais tanquer un peu plus loin caler 3h de coupure histoire de pas squatter trop longtemps dans le marché. Du coup, j'ai appris que maintenant les vigiles venaient te sortir de certaines rues, quand ils sont arrivés, j'avais 2h20 d'arrêt, j'ai négocié pour 40 minutes de plus. A 21h15 je me gare quai 2 chez le client, y a plus qu'à dormir au maximum.

C'est difficile de rester au lit le plus longtemps possible, c'est moins dur que le manque de sommeil toutefois. Je traine ma misère, les yeux rivés sur Map. A 14h j'ai le programme : 2 clients St Priest, le MIN de Corbas, et Fontaine. Au Boulou, les paysans ont bloqué le péage, difficile de faire des prévisions. A part dire fais au mieux. Qui peut dire ce qu'il va se passer de toutes façons ? Pour me donner du courage je me suis payé un bon bocadillo, à 17h30 j'ai mis les voiles.

Entre temps, par chance, ils ont levé le camp au Boulou, mais les accès à la gare restent fermés. Du temps que c'est vert et que ça roule, il faut taper dedans au maximum possible, les palettes sont bien secouées, c'est pas grave. J'avais dans l'idée de monter par la 88, mais je suis pas seul à y penser, il faut donc faire le grand tour par Clermont Ferrand. A Béziers, c'est marqué : LYON suivre A75. Il y a un bout de route rouge vers Clermont l'Hérault et le barrage de Pradelle qui devait se débloquer reste toujours merdique sur map.

Je passe 45 minutes au péage de Béziers, et non seulement ça diminue pas  Clermont l'Herault, ça s'amplifie, ils doivent mettre le boxon à la base Super U. Aurélien me confirme que c'est bien bloqué, depuis que j'échaffaude des plans, j'ai passé le cap du plan B, puis C, puis D, j'en suis au plan P, bientôt le plan Q. Donc, je me dis que faire des détours sur les détours, ça devient n'importe quoi, tant pis je prends le risque de rechopper l'A9 après Mèze et hasta la vista. Si je m'étais pas fadé 2 Polonais mous du genou dès Gallargues, ça aurait été nickel. Tout le long du parcours des caisses de fruits éparpillées, brulées, écrasées, un carnage sur des kilomètres et des kilomètres. J'ai réussi quand même à gratter les 2 polonais en coupant par le centre du village, au rond poit ici aussi, une montagne de caisses de fruits brulés.

Une fois sur la N7, ça a ma foi pas trop mal roulé. Il y a un monde de dingue surtout à la descente, mais ça roule, les 4h15 sonnent vers Valence sud, j'ai coupé 45 juste sous le pont de Valence, j'aurai jamais imaginé ça un jour. Il est 4h30 quand je me radine au premier à St Priest qui comprend rien à comment je suis arrivé, mais il s'en fout, il a ses palettes. Le second est là aussi, c'est la première fois que je vois le client en "vrai", je l'ai laissé se debrouiller avec ses palettes. Le temps de finir au marché de Corbas, il est 5h45, et je suis visiblement pas le plus en retard, je me gare au fond du marché au calme avec 9h40, pitin, j'y crois pas.

J'ai un peu trainé au lit ce matin, je me lève à midi. J'ai de la marche à faire pour aller à la douche qui est carrément à l'opposé du marché. Heureusement, au milieu du chemin, il y a le bar, ça fait une pause. La douche est pas jojo ici, mais à la guerre comme à la guerre. Il me reste encore 8 palettes pour un primeur à Fontaine, je me suis annoncé large pour 18h, comme ça je peux caler une 11.

Et puis j'ai regardé le trafic pour aller à Grenoble, ça m'a bien pris une heure avant de trouver le bon chemin tellement c'est bloqué de partout. Complicado. J'ai un copain qui livre des piscines, il dit tout le temps qu'il s'en fout des interdictions et que des piscines, y en a de partout. Du coup, j'ai commencé par visiter St Bonnet de Mure, ses lotissements et rejoindre Heyrieux centre aussi, j'étais pas le seul, mais heureusement on a pas eu à croiser dans les endroits les plus merdiques. Je récupère la route de Diemoz en fin de bouchon, ouf. Après, ça roule, pas super vite parce qu'on est en 2024, mais ça roule, au final, 2h20 pour faire les 110km pour arriver à Fontaine. Y a mieux, mais y a eu pire aussi.

En 10 minutes, c'est vidé, j'attends une bonne demi heure que ça verdisse un peu niveau trafic de retour du travail. Y a juste le rond point du Rival qui m'inquiète, mais finalement c'est gentil, les agris font un "tracteur light show", c'est un peu comme à Assen la nuit, sauf que c'est des tracteurs, les gendarmes bloquent le trafic, le temps que les gens fassent des photos, bon, c'est gentil. Il y a encore de la lumière quand j'arrive à Jarcieu, et je suis même pas le dernier à charger, y a Dudu aussi et Stephane qui supervise. En 20 minutes c'est réglé, j'ai quand même pris le temps d'un café.

Pour descendre, je coupe à travers champs. Chargé pas trop lourd, ça se tente, Hauterives, St Donat, Chateuneuf sur Isère, j'avais 1h10 sorti de la rocade de Valence, RAS. Je reprends la N7 au sud de Portes les Valence et je suis tombé dans un groupe d'excités, pas de traine savatte ce soir, impecc. L'A7 est reouverte à Bollène, mais pas dans l'autre sens, pourtant j'ai quand même croisé un espagnol sur le pont du rhône, comment il est arrivé là ? Mystère. Je fais mes 45 à Fabrègues, demain les paysans du 66 annoncent un blocage total au Boulou, bon, pas le choix faudrait passer la frontière, je cours en sachant que demain j'en ferait pas une ramée, mais comment s'organiser ? J'arrive chez Padrosa avec pile 10h le temps de me garer au milieu des frigos, il est 5h, vite au lit.