Samedi, je vois passer un article annonçant de la neige dimanche. Il faisait 15 degrès samedi, je me suis dit qu'ils avaient un peu forcé sur l'apéro à météo france, mais non. Tout l'après-midi de dimanche il est tombé un grosse neige épaisse gorgée d'eau, écrasant les plantes et les arbres, ça m'a occupé tout le dimanche de secouer tout ça. C'est joli la neige, mais quand c'est le moment. Comme d'hab  je me sauve à 18h30, ici ça fait une grosse bouillasse sur la route, j'ose pas imaginer au dessus. A Valence, y a plus rien, juste du gros trafic sur l'A7 et un peu de pluie.

Passé Montpellier c'est peinard, le vent remplace la pluie. Vu que j'ai pas le feu, je m'étais calé à 82, mais j'ai bien du mal à rester à moins de 29l tellement il est fort ce con de vent. Cette nuit, il y a un nombre impressionant de camions, même à la descente je suis pas tout seul, ça doit être l'effet fin des manifs de paysans. Une fois franchi la sortie Figueras sud, commencent les travaux. L'autoroute a pris cher, les paysans avaient même fait un trou au tracto pelle pour y planter un arbre. On sait pas ce que deviendra ce pauvre arbre qui avait rien demandé à personne.

A 2h je me ramène chez XPO, j'échappe de peu à la pause. Dans l'équipe cette nuit, il y a un félé qui se défoule sur les colis en hurlant. Son collègue me jette des coups d'oeil desepéré pendant que je finis mon café. De là, reste plus qu'à rejoindre la ZAL qui se reveille doucement. Il est 3h45 quand je finis par trouver une place pas trop loin de la ou je livre, je commençais à en avoir un peu ras le bol cette nuit.

Pas trop mal dormi dans cette impasse finalement, j'ouvre un oeil à 11h. J'attends un peu, et je vais prendre la température à la réception à pieds, en fait dès que j'ai mes 9h de coupure. Je savais pas mais ici ça vide sur RDV, et visiblement je suis prévu. Le gars me donne un quai, mais comme je comprends, ils ont un complet avant moi plus un autre à vider et recharger complet. Donc, t'as compris, ça sert à rien de bouger pour attaquer une journée avec 2h de perdues. J'attends les 11h et je vais me mettre à quai. C'est long à vider, long à contrôler, heureusement le café est offert.

Dès que je suis vide, je file au marché à 5km de là. Mathias est presque prêt à partir, il a récupéré la semi Le Hangar, elle va super bien avec son tracteur je trouve. Vu qu'il est jeune et fougueux, il a 3 clients à faire, et vu que moi je suis vieux et au bout du rouleau, j'ai le complet Pusignan. Magnifique. Du temps que ça charge je vais faire un tour au troquet, je mets les voiles à 16h30. Pas de bouchons pour sortir de Barcelone, pas de barrages de paysans, pinaise, c'est trop facile tout ça. C'est donc pas la peine de rouler à fond de cale, ce soir je monte bloqué à 86, ça doit le faire à l'aise.

Au jour on voit bien les zones de goudron toutes neuves, les agri avaient vraiment défoncé les voies autour de Figueras. Au départ, je voulais prendre la douche chez Padrosa, mais la sortie était bloquée à cause d'un accident, du coup j'ai été à La Sol à La Jonquera, la douche est mieux,mais ça fait perdre un peu de temps. Je comprends pas pourquoi la route d'accès est pourrie à ce point, elle devenue impraticable, un jour ils finiront par la refaire. 30 minutes de coupure, pas plus et je me sauve jusqu'à Loupian, ce soir le parking est plein comme jamais, c'est rare ici.

A 2h30 je me radine à Pusignan, comme d'hab les camions sont garés en vrac, je peux pas accéder aux quais, je savais que ça servait à rien de speeder. Les gars arrivent 20 minutes plus tard, la machine à café est en panne, j'ai envie de me tailler les veines. Du coup on vide en vitesse, il y a de tout dans cette remorque, même des pastèques de Mauritanie je monte tranquille à St Etienne. Je dois me mettre en place pour charger, tout est prêt. Pour pas être secoué comme un prunier je décroche et j'avance de 20 cm. 5h fini, dodo.

J'ai bien entendu les va et vient du cariste dans la remorque mais j'ai pas été secoué. Bref, j'ai rien dormi. C'est pas faute d'avoir essayé, mais rien à faire. J'ai sagement attendu qu'il soit l'heure, et je me suis sauvé à 14h. Autant dire que pour vider demain midi à Castelbisball il va rien m'arriver. Quand je décolle il y a une méga bourrasque de neige, pas la peine d'aller chercher les emmerdes sur la 88, je prends la direction de la vallée du Rhône. Objectif conso cette semaine. Avec à peine 8t dans la semi et calé à 84, ça baisse, ça baisse très vite.

Etant donné que j'ai le temps, je sors à Chanas, direction la maison pour faire une jolie 3h de coupure. Avec le temps qu'il faisait dimanche j'ai pas pû remplir les gamelles des oiseaux qui doivent actuelement crier famine. On dirait pas comme ça, mais ça bouffe les oiseaux, je passe 30kg de graines par mois. Ils sont gentils, en échange ils chantent à qui veut les entendre.

Il est 19h quand je me sauve, alors que tout le monde rentre du travail, les pauvres, ils savent pas ce que c'est que la liberté ! Je continue sur ma lancée calé à 85 quand même, faut pas exagerer. Le vent fait malheureusement son retour, ce soir encore ça degueule de camions sur la plupart des parkings, un peu comme si pendant les grèves de paysans des expeditions avaient été reportées. Je fais ma 45 au Chateau de Salses, j'ai les crocs.

Tout le reste du trajet, le trafic de camions se calme guère à la montée, c'est assez impressionant finalement. Il est 2h45 quand j'arrive à Castelbisball avec un peu moins de 28L de conso depuis lundi, c'est bien, mais rouler mollement ça m'a explosé. Je me jette au lit, mort, mais en règle et avec une pastille verte sur la fesse gauche.

Tant bien que mal, j'essaie de rester au plumard le plus longtemps possible. Je dors pas, mais je suis en mode veille, entre 2 mondes parrallèles. Il fait un temps magnifique ce matin, je ne sais pas s'il faut s'en réjouir, à Perpignan et Barcelone, ils ont fait des processions religieuses pour implorer la pluie, un peu comme les indiens avec les plumes, faut déjà être desepéré. Depuis le parking je surveille la météo des camions en attente au quai. Après midi il y a une légère accalmie, un trou d'air, je file. Quai 42.

Je fonce à la douche avant que ce soit occupé, c'est vieillot, mais l'eau est chaude et y a de la pression. Quand je reviens au camion, tout a changé, c'est blindé de camions qui attendent la place à quai, dont un qui arrive pas à se mettre à côté de moi, je suis sorti de la douche au bon moment, sans quoi on aurait fait encore un peu de carrosserie. Vu la panique dehors, je commence à ranger mes barres mes sangles, il restait encore 7 ou 8 palettes à sortir quand est arrivé un trou du cul de chez Mercavia Retamar, il tournait comme un lion sur le quai et puis ce fou furieux  voulait que je degage du quai parce qu'il était pressé. Les caristes étaient morts de rire, mais il m'a vraiment pris la tête. Je crois que ça ne m'est encore jamais arrivé. Le type, hystérique complet. Vu l'heure en plus, 13h45, ça servait à rien qu'il s'excite le biniou, après c'est le changement d'équipe et ceux de l'après-midi sont pas des rapides. Je sais pas comment il a fini la journée, c'est surement l'asile qui a dû le prendre en charge.

Léger changement de programme de courte durée, je devais recharger au marché pour Bordeaux, ça m'aurait changé un peu, mais le client a trouvé entre temps un camion moins onéreux, du coup je reste sur du Lyon classique. C'est bien, au moins je ne me perds pas. Tout est prêt, je décolle à 15h30, je suis large. Donc, je continue mon challenge conso entammé début de semaine. Bloqué à 84/85, si je compte bien ça doit le faire en moins de 9h. Même si ça dépasse un peu c'est pas grave, la semaine est déjà bien entammée. Un café à La Jonquera, je tombe sur un Clareton avec un FH500 à gaz, c'est moins flamboyant que le S770, mais c'est une obligation pour un client... C'est à Loupian que je finis avec 4h15, soit le même temps que la semaine passée avec la déviation par Besalu... En trainant comme ça, j'arrive un peu avant 1h du matin à St Priest j'ai failli défoncer la boite à clefs jusqu'à ce que je me rende compte que je faisais pas le bon code du box. Genre, c'est la 1ere fois que je viens. Au marché le quai de mon client est archi blindé, avec un Deroo on l'a achevé. Reste encore 3 palettes chez un autre, il y avait un Loisel qui a le badge, bien sympa l'ancien, j'ai gagné 1h de sommeil du coup. A 2h45 je me suis garé au fond du MIN au calme, 8h58 de volant, mais c'est épuisant de ramer la nuit.

Ce matin, il a fallu mettre sa petite laine pour aller jusqu'au café. Il fait beau, ça sent déjà un peu le week-end. J'étais tranquille, j'étais peinard quand j'ai reçu ma mission du jour, faire la navette Meyzieu-Meyzieu-Meyzieu. J'ai falli me faire hara-kiri, mais avec une cuiller à café c'est un peu long. Donc j'y vais à reculons sauf que finalement une fois vidée je dois ramener la vieille Kogel à Jarcieu. Il faut déjà trouver un coin pour décrocher mon frigo pour quelques heures. Mon patron m'envoie chez les transports internationaux Pelissero à St Pierre de Chandieu. J'étais jamais venu, et on peut dire qu'il a bien évolué le Fabien depuis le temps. Alors que moi pas du tout, j'ai même regressé ! J'ai jamais eu d'ambition de toutes façons !!!

Je largue donc le frigo et surprise, la semi est vide, ici on les fait chier de toutes façons. Je fais un CMR à 0 et ciao Berthe. Gros trajet pour cette bonne vieille semi qui a pris cher avec tout ce temps à camper à Meyzieu, un peu de route de campagne lui fera le plus grand bien. Je pose la remorque au parking et moi au bain, puis je retourne chercher mon frigo. Le temps de me faire payer le café par Péli, qu'il me tombe une ramasse urgente à Meyzieu (je m'en sortirai pas vivant aujourd'hui) pour Pia. Des panneaux solaires, tellement urgents qu'ils attendent le camion no stress. Et tant mieux parce que sur Lyon c'est un bordel monstre ce soir. Le client est paumé au fond d'une rue qui donne sur les terrains de foot, je croyais m'être trompir et puis non.

Le gars qui charge me reconnait, c'est un ancien de chez Chazaut primeurs, autant dire que c'est le club med ici. Map annonce 23 minutes de plus par l'A46, je me prends pas la tête, retour une nouvelle fois par Cours et Buis. A peine à quai, les 2 palettes de Pia sont rechargées dans un affrété du 34. La suite c'est soit de l'Italie pour lundi, soit du Barcelone pour lundi, soit les 2 soit dans une sens ou l'autre. Finalement, ce sera un classique groupage Castelbisball pour lundi, c'est très bien.

L'A7 est encore plantée quand je repars à 21h30 du dépôt. J'ai le temps, je suis vide, je monte par Roussillon, Vienne. Sans me stresser je vais me garer en sécurité avec le plein, il vaut mieux, au groupage à St Etienne, une bonne nuit de sommeil en vue !!!

Pas d'affolement aujourd'hui, ce n'est qu'à 9h que je vais me mettre en place quai 23 le Barcelone Bay. C'est du groupage quand même et il en manque toujours un peu pour que ce soit plein. A côté il y a Sergio, un ancien de chez Lannutti qui charge pour Turin évidemment, 30 ans de maison, c'est beau ! A midi et demi, clap de fin c'est plein, tout le monde part comme une volée de moineaux. J'ai plus qu'à me rentrer doucement face à un vent du sud bien menaçant, plus je m'approche de la maison, plus il pleut fort, moi qui voulait tondre, c'est mort !!! Mais c'est pas grave, ma petite fille est à la maison, j'ai le temps de lui faire des bisous en attendant que petit merdeux vienne chercher sa princesse ! Un bon week-end à tous !!!

Qui dit dimanche bien chargé, voire trop chargé, dit départ fatigué. On a eu du bol avec la tempête de ce week-end dans le quartier vu qu'on est un peu à l'abri. Quand je repars, il se remet à dracher de fou, c'est une très bonne nouvelle. On a pas fini de tailler des plantes au printemps, ça va être un festival ! Mais le mauvais temps n'empêche pas le touriste, l'A7 est pleine quand je monte dessus à 19h. C'est l'heure des nouvelles du monde à la radio, c'est assez déprimant, je coupe vite pour remplacer tout ça par un bon programme musical.

A Nimes j'ai les crocs, je vois de la place au calme sur le parking, c'est pour moi ! Ici ça a pas fait semblant non plus, il y a des arbres couchés, pourtant le vent c'est assez habituel par là. Je traine pas, une demi heure pour avaler une salade Sodebo, y en a assez. Calé à 84, j'arrive quand même à Perpignan pour finir ma première période.

De là, reste encore un peu plus de 2h pour rejoindre Castelbisball, toujours à 84. C'est long. Si direction Barcelone il n'y a personne ou presque, dans l'autre sens c'est assez animé, y a du vaillant. Plus au sud,les paysans bloquent toujours l'autoroute vers Tarragone, j'ai comme le sentiment que rien n'est vraiment réglé pour eux. Je finis par me garer un peu avant 3h du matin au parking à Castelbisball, je me jette au plumard.

La semaine commence fort. En donnant mes papiers, la fille à l'accueuil veut prendre mon numéro de téléphone. Elle doit avoir une petite trentaine d'années, je suis assez flatté. Mais je comprends vite qu'il va y avoir de l'attente avant que ce soit mon tour, une grosse panne informatique a bloqué tous les déchargements ce matin. Je dois donc attendre sagement que le téléphone sonne, et j'éspère que ce sera avant 19h20. J'ai quand même réussi à négocier une place à quai avec le chef de l'équipe du matin, une place facile en plus ou je peux aller sous la douche sans avoir la peur de me faire accrocher le camion.

A 15h enfin, ils ont attaqué à me décharger, mon téléphone frôle l'explosion : Mon affreteur en stress, Sophie de St Etienne en stress parce que mon affreteur lui passe des savons, oh ! je suis que chauffeur moi !!! Dans la semi il devait rester 5 ou 6 palettes quand je reçois un appel de Barcelone, je pensais que c'était le client du marché, mais en fait non, c'est TSB qui me demandait de me mettre à quai. Ici, ils sont pas que des problèmes informatiques je crois. Dès que c'est vide je me sauve et je fonce au marché. Le temps de charger ça prend une bonne heure et y a du lourd, on va pas patiner.

Fait exprès, il y a un carton à El Papiol, la ou on rattrape l'AP7, évidement à 17h30 en pleine heure de pointe le bouchon prend vite des proportions cauchemardesques. Je prends le taureau par les cornes comme El Cordobès je reprends Castelbisball et reviens par la nouvelle bretelle, 0 bouchon. Après autre accident encore vers Bellaterra, perdu 30 minutes en tout, j'avais 1h15 à La Roca. Maintenant tous les feux sont au vert, pas de conduite éco, à fond à fond à fond. Les 4h15 clignotent à Loupian je me jette sur la bretelle du parking. Devant, il y 2 camions, dont un qui veut prendre la chicane pour se garer sur les places VL, même en solo je suis pas sûr que ça passe, le type il a essayé 2 fois, à la fin, y avait une colonne de camions derrière moi. On y a passé pas loin de 10 minutes, connard.

Je mange vite fait au calme, j'ai coupé le frigo du temps de la coupure pour pas qu'on vienne me prendre la tête et je me sauve. Là, c'est bien tard, bien tranquille, j'arrive sous une pluie fine à Pusignan juste un peu avant 3h. A peine les palettes sorties que déjà ça tape dedans, j'adore ça, ce sentiment de pas bosser pour rien. Me dire que j'amène des trucs qui seront bouffés dans la journée, c'est cool. Le temps d'un café je suis resté 45 minutes, je file poser 4 palettes à St Priest et je termine au marché à Corbas pour 4 palettes aussi, ça a bien été tout ça, à 5h20 je suis garé sur mon parking habituel, buenas noches !

Un café derrière la cravate et je me sauve, j'ai enfin mon programme et 9h de coupure il est 14h30. Un magnifique voyage m'attend, 4 palettes de feraille à Chavanay pour livré foulée à Bougé Chambalud. Je dois me mettre en mode conduite de jour avec son lot de casses pieds dès la sortie du marché. J'allais arriver à Vienne quand le drame est arrivé, lot annulé pour moi, à la place je vais ramasser un petit lot de feraille sur palettes à Chanas pour ramener à Jarcieu, voilà qui est plus dans mes cordes. 

Des rumeurs courent comme quoi je redescends pas à Barcelone pour le 2e tour, et ça se confirme, je dois me mettre quai 6, c'est soit le quai UK soit Italie. Au choix. Il s'avère que ça sera pour l'Italie, respirazzione !!! Mais bien sûr, d'un lot complet qu'on m'a vendu, il y a une grande palette de peaux gerbée par dessus, ça va être tendu demain, une tape dans le dos "mais non ça va le faire" Maxime je te deteste, t'es bien un chimou ! Douchas, gasoil et je me sauve il est presque 18h30, comme le temps passe vite !!!

L'avantage de tout ça, c'est que 18h30 c'est l'heure idéale pour passer Grenoble. Chargé lourd comme je suis, ça m'évitera les bosses par La Tour du Pin Chambéry. Miracle donc, pas un coup de frein même sur la rocade. Du reste heureusement que ça a pas merdé plus, dès la sortie de Grenoble c'est marqué, que les tunnels du Fréjus et du Mt Blanc sont fermés cette nuit de 22h à 6h, comme ça, pas de jaloux. Alors feu action, on mangera plus tard. Il est 21h bien tassées quand j'arrive à la plateforme ouf. Passé le tunnel je stoppe à Oulx je peux manger peinard. 

Reste plus ensuite qu'à se rapprocher de Casaletto Vaprio, un bled paumé entre Crema et Milano. Vu l'heure ça sert à rien de faire le détour par Asti je garde la plantonique A4, très calme en ce début de soirée, je me suis calé à 84, il y a toujours quelques carabiniers en quête de camionista à plumer. Or j'ai pas d'argent. La tengenziale passe nickel et j'échoue à presque 1h30 du matin à mon adresse dans une toute petite zi ou un grand trottoir me tend les bras pour dormir. La suite demain !

En arrivant, j'étais pas sûr à 100% de l'adresse. Alors j'ai été voir un peu avant la fin de la coupure, je ne m'étais pas trompé ce qui relève du miracle quand même. Ici ça bricole pas, j'ai dit au gars que ma coupure finissait à 10h20, il m'avait déjà préparé le quai. Dès que c'est bon, je me mets en place, en 30 minutes c'est torché et avec le sourire. 22 tonnes en moins, reste plus que la palette de peaux pour Bientina, 114kg, le FH rigole.

Pour une fois, je connais le quartier et son milliard d'interdictions, je vais récupérér l'A1 à Lodi, ce qui me fait passer par l'Autogrill de Somaglia et sa douche 4 étoiles voire plus si on compare à celle du Mercabarna. Le bonheur en 30 minutes. Je traine pas, aujourd'hui je veux avancer au maximum, caler une 11, plus le beurre, l'argent du beurre, la cremière, le fond de commerce et tout. Pour aller à Bientina, il faut revenir par La Spezia, donc Parme et l'A15, devant moi une benne en TP, surexcité le gars, on se colle au train jusqu'à La Spezia, en mode Valentino Rossi. J'avais déjà livré ce client une fois, tout est interdit et si on suit le GPS poids lourd on y passe sa journée en detours, j'ai tout coupé par Altopascio, c'est marqué "sauf autorisés", justement je suis autorisé. Le client est dans une toute petite zone, la dernière fois j'avais pû manoeuvrer, aujourd'hui non, le gars me bloque la nationale pour que je puisse repartir, bien brave.

Maintenant, il s'agit de prendre la bonne décision, direction Latina pour recharger des fleurs demain. Grossetto ou Firenze ?? C'est un peu plus long par l'A1 mais sans bouchon, c'est jouable. J'évite un bouchon un peu avant Prato, je me gare sur un refuge juste avant en attendant,juste au moment ou passe Alex de chez Dorchies, dommage. Je remets les compteurs à 0 juste après Firenze.

J'attends jusqu'à 19h que ça se calme un peu, et banzaï. Du coup, ça me fait passer Rome un peu avant 22h, du velours, au taquet enfin, au mieux une fois sur la 4 voies défoncée de Pomezia, c'est limité à 70, mais tout le monde roule au dessus. A 23h je me gare à côté de  Lionel qui ronfle pire qu'un thermo king. 8h55 de volant, la 11 qui compte pour 11, ouffff

Il faut glander ce matin, mais j'ai cassé le moral à Lionel. Il voulait charger ce matin, je lui ai dit, oublie. Comme sa ramasse est pas loin, pour en avoir le coeur net, on va voir à pinces. Pas loin, pas loin, quasi 4km. C'est loin à pieds. Du coup, c'est confimé, 17h. Le producteur a eu pitié de nous, il nous ramène avec son pickup. Un peu de ménage, la douche, le café, la matinée passe vite. C'est vraiment un bon plan ici, au resto ils sont vraiment gentils, c'est la classe totale ici. 

Après une pizza et une sièste, je me tire et en même temps j'apprends que j'ai pas un complet 43 rolls, mais 2 ramasses. Même topo pour Lionel. J'attaque un peu plus au sud à Sabaudia. Je prends une quizaine de rolls, Lionel, prendra le reste après sa première ramasse. C'est marrant ici, aucun italien, que des Hindous, très sympas, mais quand ils parlent entre eux, tu piges vraiment que dalle. Je me sauve que Lionel arrive, ma seconde ramasse est à Latina, forcement à 17h, c'est le merdier je vois des minutes de volant s'envoler, ça m'énerve. Là je complète en plants de tomate, à la fin, il reste la place de 3 rolls.

C'est à la 1ere station après Rome que je retrouve Lionel. Finalement on s'est décidé pour passer par Grossetto. Objectif, Villanova d'Asti ou Susa. Mais pour Susa, il va falloir que ça marche du tonnerre de Dieu. De nuit, ça roule nettement mieux, même si on est secoués comme des pruniers tout le long jusqu'à Grossetto, le materiel doit vraiment souffrir par ici. En tapant dedans, on arrive vers Viareggio pour couper 45.

En repartant, je vois que l'itinéraire du GPS a été modifié, watzefeuk ? Caramba, l'autoroute est fermée au pire endroit à Chiavari jusqu'à la sortie d'après. Je consulte mon binôme, il a dit, je te suis. Alors vamos. De mémoire j'étais passé une fois dans ce bled, et c'est merdique. Une heure plus tard on y arrive, pas un con sur la route, ouf. Tourne vire dans le village, très riviera forcement, à 1h du matin, c'est agréable. On s'est pas perdu, miracle. L'A7 à Genova est fermée aussi, il faut faire les travaux bien pénibles du Turchino jusqu'à Ovada, mais ça roule à fond quand même, bien que ça fasse flipper parfois. On lâche pas l'affaire, la panzer mafia à le feu cette nuit, go !!! Resultat des courses, à 4h30 on se pose à l'autoport à Susa où les 1er commencent à décoller, 10h pile de guidon, c'était pas gagné, on a mérité notre sieste.

Au reveil le parking s'est largement vidé, et bien sûr on est garé loin. Café, douche et finalement c'est vite l'heure. On va quand même manger un bout au self, à 13h30 la coupure est bonne, GO !

Si on a eu du bol pour monter au tunnel, il y a un bon vieux bouchon là haut et on y laisse une bonne demi heure. Dans la file, tous les coups sont permis, c'est drôle cette perpetuelle habitude de toujours vouloir ecraser l'autre, mais quand tout est arrété, c'est assez étrange. Le trafic se débloque aussi vite qu'il s'était arrête. Côté Maurienne, le temps est aux giboulées, grosse drache, soleil, grosse drache. Après Montmélian, on se donne RDV avec tous ceux qui reviennent du ski, là aussi y a des grands intelectuels. C'est archi pénible jusqu'à Bourgoin.

A force d'efforts on finit par arriver à 18h30 chez Breewel à Macon, on était attendus. Je comptais faire raquer Lionel pour un café, mais ici c'est gratuit, c'est la tradition hollandaise. Les deux semis sont vite vidées. Lionel rentre à Jarcieu, moi direct à la maison, à vide et oui !!! Le mega bouchon de Rilleux a disparu juste quand je repasse par là, Lyon à la régule, tranquille, le tout toujours entre grosse flotte et éclaircies, je finis par rentrer à 22h à la maison, je sais pas ce que fous lundi, chauffeur surement. La bise et gros week-end !!!

Tranquillou Bilou ce matin, je démarre à 7h45 après avoir fait un mimi à ma petite fille et aussi ma belle fille qui serait presque jalouse ! Ma femme fait la nounou, moi je fais rien, comme toujours. Tranquille ce matin, puisque j'attaque à ramasser deux lots de bobines de fil pour la Catalogne à Saint Julien en Saint Alban. J'arrive pile poil pour l'ouverture à 8h30. C'est incroyable mais il reste encore un peu d'industrie en Ardèche. 5 palettes, c'est vite chargé, je remonte chez BERT à Saint Rambert completer un peu la remorque, là encore 2 autres lots pour l'Espagne et je ramène tout ça à Jarcieu pour vider.

Le printemps arrive tranquillement et ça commence à s'affoler du côté des producteurs de plantes. On est 3 à devoir aller charger à Thoissey, les 2 premiers seront complets, moi je ferai le camion balais. C'est toujours aussi tordu pour venir ici, mais c'est joli comme coin, très reposant. Il est 16h30 quand je repars de là avec les deux tiers de la semi chargée, il y a de tout, des pivoines, des fraisiers, des framboisiers, j'ai envie de jardiner du coup.

L'heure est par contre pas idéale pour passer Lyon, et comme j'ai pas envie de me prendre la tête, je coupe par Saint Quentin Fallavier, Vienne et Cours et Buis. Certes ça bouchonne un peu, mais moins quand même. J'arrive à 18h45 à la plateforme à Anjou, Ludo de chez Aurenico est là, il vient donner un coup de main, on est quand même plus tranquilles au marché de Barcelone !!! Au départ, une fois vide, je devais prendre un plateau à charger au Pouzin demain pour l'Angleterre et finalement, je me retrouve avec un classique St Etienne-Castelbisball, tant mieux, impecc. A 20h30 je suis garé chez Heppner, la 1ere 11 de la semain est validée, comme ça, c'est fait !

Point ne s'affoler il faut aujourd'hui. Par aquis de conscience je suis allé jeter un oeil sur le quai, il manque pas mal de palettes, ça sert à rien de bouger. J'ai largement le temps de prendre mon bain et de préparer mon article pour la cagnotte à Abdoul. On dirait pas, mais ça prend du temps. Le soleil semble vouloir être de la partie aujourd'hui, un peu de luminosité ne fait pas de mal.

A midi et demi je mets à quai, la coupure est bonne et ça me laisse de la marge jusqu'à 3h30, on est bons. Le chargement traine un peu bien sûr, la dernière palette arrive à 15h30, pile poil pour les 3h de coupure, la vie est bien faite quand même. Vu le poids, vu la météo, j'hésite pas une fraction de seconde, je prends la 88. C'est pas que e soit exotique, non, du tout, mais ça fait du bien de passer par là. Il y a quand même des travaux en plein centre de Langogne et ça bouche un peu, l'heure de pointe est vite passée ici, je m'arrête 45 à Pradelles, ça fait passer le bouchon.

Le peu que j'ai rattrapé, j'ai pû ensuite doubler facilement, il y a qu'un avant Badaroux ou je suis tombé derrière un trio de choc, un tracteur avec des ballots de je sais pas quoi, un Hoptrans en panique et un type avec une remorque bagagère chargée de terreau ras la gueule, j'ai cru qu'on y passerai l'hiver. Après on est vite sur l'A75, calé à 83 c'est bon pour la planète. Je remets les compteurs à 0 après Narbonne.

Dernière ligne droite, toujours à 83 et presque tout seul. A la montée y a du frigo à gogo, c'est toujours le cas j'ai remarqué, pourtant il faut bien qu'ils redescendent tous à un moment donné !?? A quasi 2h je me gare chez TSB, sans m'exciter j'ai mis 8h30, c'est parfait !

Vu le programme, j'attends le dernier moment pour aller vider, ça m'a permis de faire connaissance avec un des plus anciens de chez Cocantra, une ccoperative bien connue par ici avec toujours du joli matos propre. Ma journée officielle commence à 14h30, et faut pas niaiser. Par chance c'est assez calme pour arriver au Mercabarna, j'ai deux ramasses aujourd'hui, et c'est pas tout prêt d'un côté et de l'autre. Je retrouve Aurélien qui charge que demain, c'est un planqué !!! Le pauvre il était en galère avec un client débile, il y en a toujours un sur une tournée.

De mon côté je me sauve à 17h, des fraises, des pastèques et presque plus d'oranges, les beaux jours arrivent. Les dieux de la RSE sont avec moi aujourd'hui, ça roule nickel pour sortir de Barcelone, même pas un coup de frein à Bellaterra, un miracle. Les pastèques c'est joli mais c'est lourd, j'ai pas fait des prouesses pour monter le Perthus, il y a guère que quelques DAF que j'ai réussi à gratter. Le temps était bien bas, je pensais mettre les essuie glace, et puis en fait non, ça viendra jamais la flotte cette année ici. Je coupe mes 45 à Fabrègues, j'ai les crocs.

L'A7 est coupée à Valence sud pour les travaux, mais en passant à 1h du matin, ça bouchonne pas, ça me détourne même pas puisque je vais au marché à Grenoble. 15 ans que j'y ai pas mis une roue alors que j'en ai fait pendant des années du Grenoble marché. En 20 minutes à peine, je pose mes palettes et puis je suis allé faire mon curieux sur le carreau. De loin, Yann le boss de chez Provence Dauphiné m'a reconnu, et Daniel le chauffeur aussi. Comme le temps passe vite ! Echange de cafés, et de nouvelles des uns des autres, et je me sauve, j'ai trainé presque 1h à quai, faut pas le repetter.

Du coup les compteurs sont bien remis à 0, faut que je me magne. A 2h30 du matin, Grenoble ça roule bien faut reconnaitre. Si bien que j'arrive pour 4h du matin à St Priest, le client est déjà là, j'ai failli être en retard, mais j'ai un mot d'excuses. 5 minutes pour vider 3 palettes et je me tire au MIN de Corbas, pas de questions à se poser tout est ouvert. J'en ai 3 à vider, en speedant un peu je pose tout, quand je me suis garé il restait 3 minutes d'amplitude, chaud patate ! 10h02 depuis castelbisbal, bon allez c'est bon pour cette fois.

C'est qu'il a commencé à faire un peu chaud ce matin, et comme j'ai pas trouvé la place idéale pour roupiller, j'ai mal dormi. Je dormirai mieux à la maison. Je retrouve Xavi au café, il redescends toujours à vide à Barcelone, comme ça il se casse pas la tête. C'est bien aussi ! Mon boulot arrive un peu après, je suis prévu sur un Oyonnax-Draguignan. Fastoche. 

J'allais m'en aller quand finalement je me suis retrouvé sur un groupage XPO à Andrezieux pour Le Pontet. Bon ok !! Je suis pas contrariant. Y a aussi un Nancy, mais c'est Mathias qui s'y colle. En passant Givors à 16h, c'est juste juste la limite pour les bouchons, ça roule pas trop mal, si bien que j'ai le temps d'aller me prelasser au bain à la Total à Andrezieux.

La vie étant bien faite, je me sauve juste après le coup de feu du soir à St Etienne. J'ai le feu vert pour vider foulée ce soir, c'est vraiment cool. C'est même pas la peine que je speede, calé à 84, vent dans le dos, la conso aime ça. Sans forcer j'arrive même un peu en avance, je sais qu'ils ont fait une fleur, en principe j'étais prévu entre 5 et 6. Mais ça fait tôt pour moi. La nuit c'est fait pour dormir non ? La semi est vite vidée, j'ai même attendu pour faire les 45 minutes, un café et je remonte par la natio sans pression me planquer à mon rechargement pour demain à Montélimar. A minuit, je me gare, dodo !

Comme une grosse vache que je suis, depuis mon bout de gravier de parking, je regarde passer les trains en attendant que la coupure se termine. Dès que c'est bon, je vais charger à 500m de là, des cartonnages. Une éternité que j'étais pas venu là, alors qu'à une époque c'était au moins une fois par semaine. Les dossiers changent de main, ça tourne, ça retourne. Aujourd'hui, je charge 66 palettes pour Lodi. Du bon taf, mais sur mon message, c'est marqué dechargement Jarcieu. Il aurait été assez improbable que ma semaine se cloture un vendredi à 11h avec 40km au compteur.

Je ramène donc tout ça au QJ, le quai Jarcieu donc. Mon chef m'avait demandé si je pouvais aller charger à Vizille, j'ai dit oui évidement, mais quand il m'a donné l'immat de la semi, ça me disait rien, en fait c'est la EKERI. Pourquoi moi !? J'ai roulé déjà avec des EKERI en tirant pour GN Transports, mais tout le monde s'en tapait royal, c'était des remorques comme les autres, mais tirer LA remorque à JOSE, maniaco impulsif notoire, y a pas interêt qu'un moustique vienne s'écraser sur le tablier, il va le voir. Il y a bien longtemps que j'ai pas été charger là bas, Samumu me rafraichit la mémoire. Grenoble passe nickel, j'avais hésité à casser une croutas avant, et j'ai assuré le coup.

L'usine a pas changé, c'est toujours old school la dedans et bien sympa. J'ai rien arraché à la remorque ça relève du miracle, on charge du Newcastle et du Enfield. C'est pas complet évidement. Le complement est au quai 6 à la kommandantur. Dès que je sors je becte, j'étais en train de m'auto digerer. Retour à Jarcieu, pas de bouchons. On complète un peu à quai, un peu dehors et je décroche, ma semi est déjà rechargée avec un complet Grannollers pour Lundi. Le temps de faire les pleins, laver et organiser la nuit de dimanche à lundi avec une idée tordue qui consiste à vider le complet chez Vilardell et reprendre des palettes de groupage XPO à livrer dans la nuit, impecc. Il est 20h30 quand je me radine à la maison, muy bien.

Je profite également de ce texte, pour vous parler de notre ami Abdoul. On a lancé une cagnotte Leetchi pour lui venir en aide, mais bien qu'ayant partagé le lien sur les reseaux sociaux, il faut savoir que l'algorythme freine la diffusion des liens externe, alors je compte sur vous, plus d'infos en page d'accueil du site : https://www.fierdetreroutier.com/fdr/ ou sur l'article : https://www.fierdetreroutier.com/fdr/un-moteur-pour-abdoul/ et si vraiment vous n'y arrivez pas, contactez moi, je vous donne tout en privé !

Avec ma pelle à neige sous le bras, c'est partipour une nouvelle semaine. J'avais perdu mon ancienne pelle à Figueras et avec le derèglement météo on est pas à l'abri d'un bug. A 18h30 je mets donc le cap sur Valence sud et l'A7. Bien sûr une fois ici on ne souffre pas de solitude. Qu'il fasse beau ou moche c'est toujours blindé, chaque week-end va aller de plus en plus chargé, pour le moment ça roule et c'est bien. 

On l'aurait fait exprès qu'on y serait pas arrivés, Aurel sort juste devant moi de la coupure à Montblanc, on se suit jusqu'à Perpignan, car c'est à mon tour de couper. Surprise, mon compteur affiche 300.001km, il est comme neuf. Pour fêter ça, je casse la graine et c'est nettement plus tranquille quand je repars. Aurel a fait le crochet pour ramener sa fille à sa maman, du coup on se retrouve vite fait pour un café à la Selva. On se suit encore une fois pas longtemps, je vais vider mon complet Grannollers chez Villardel et je reprends un lot à vider dans la nuit chez XPO à la place. 

Marti m'avait dit qu'il avait changé la roue du transpalette, effectivement ça va nettement mieux, vidé rechargé en moins de 30 minutes, c'est au poil ! Quand je repars il se met à pleuvasser, molo molo, la route est bien tordue pour rejoindre Les Franqueses, il a pas plu depuis 1000 ans ici, j'ai pas envie de faire la une du journal. La nuit chez XPO ça va toujours bien du moment que t'es annoncé, là, en 10 minutes c'est réglé. J'ai plus qu'à aller roupiller au Mercabarna, à 4h30 je suis au plumard, royal, je peux valider la 1ere 11 de la semaine.

J'ai bien compris que je ferais pas la nuit de l'année, ce matin c'est particulièrement bruyant autour et, il pleut ! La dernière fois qu'il a plu ici, c'était pour le 8e anniversaire de Jesus Christ, autant dire que c'est inhabituel. Donc je tourne un peu en rond au plumard, j'ai été au café à la douche et puis pas folle la guèpe je suis retourné au pieu entre midi et 2. Pour une fois je me retrouve avec mon affreteur Aurelien, on va donc casser une graine pendant que ça charge.

J'ai 11h30 de coupure quand je me tire, malgrès la flotte ça roule nickel pour sortir de Barcelone, olive sur la pizza je suis pas chargé trop lourd. La pluie est mélangée à du sable, il y a même de la grèle un peu vers Girona, j'avais encore jamais vu ça. Les essuie glace ne molissent pas ce soir, même à Perpignan il pleut. Bien sûr ça suffira pas, mais c'est mieux que rien. Je fais mes 45 à Loupian, je rejoins Aurel à Fabrègues, c'était son anniv aujourd'hui et je savais pas, alors j'ai été quitte pour payer mon café, au diable l'avarice.

Sans forcer la machine je me pointe un peu après 1h à St Priest, 3 palettes à sortir ça va bien, et je file à Pusignan vider le reste. Croisette avec le Vosgien sur l'A46 comme les kings ! Comme souvent le mardi, il y a un camion mal garé chez Chazaut, j'ai la flemme d'aller le bouger, j'attends que les gars arrivent pour s'en occuper ça me fait une sieste de 20 minutes en attendant. J'ai bien fait, le camion demarrait pas ce matin et je sais pas ou est planqué le booster ! Le temps d'un café, à 2 on mets pas longtemps pour vider. Encore une bonne heure d'efforts pour rejoindre St Etienne, je me gare derrière chez Heppner à 4h30, y en a bien assez pour un lundi.

C'était prévu, le printemps est en pause aujourd'hui, il caille et il pleut à St Etienne. Dès que les 9h s'affichent, je vais me mettre à quai et je fonce au bain. Pas besoin de s'affoler j'ai décidé de faire 3h à quai, et ça tombe bien puisqu'il manque un peu des palettes. Du temps je fais le point sur la météo car d'ici j'aime bien descendre par la 88. Mais aujourd'hui, j'hésite. Dans la série, long à se décider je pense que je tiens un bon niveau, au dernier moment j'abandonne l'idée, je descends par la vallée du Rhône. C'est plus raisonnable je pense.

De ce côté-ci, c'est guère mieux il y a un méga bouchon dans le boeuf, tout le monde sort à Chanas et c'est le gros boxon, j'arrête à Roussillon en attendant que ça s'arrange. En une demi heure tout repasse au vert, en fait c'était un camion en feu, il m'a semblé voir un GDE. Comme j'ai le temps, je sors àMontélimar, et coupe par Bagnols Sur Cèze, il y a personne ça roule nickel. La pluie tombe de temps en temps, ça occupe. Je me gare à Gigean, 4h26, parfait.

Une demi heure de pause en double file je suis largement dans les clous. En jetant un oeil sur Map, je vois que c'est tout rouge dans le massif central, il doit neiger à plein, j'ai vraiment bien fait de pas faire le fou. Je reprends un bout de nationale entre Narbonne et Perpignan ou il drache à fond, c'est juste incroyable. Sans forcer j'arrive à 2h à Castelbisball, je peux même tenter de faire une 11 ce soir !

Aurélien m'appelle en catastrophe ce matin, faut que je vide pas trop tard, je vais pas à Lyon, pas besoin d'amplitude tard. Du coup dès que la coupure est bonne, je vais vite me mettre en place. Coup de bol, il y a personne, à peine à quai j'entends qu'il attaquent, ils sont motivés aujourd'hui. Une demi heure pour vider, rien à dire, les catalans me surprendront toujours, c'est tout ou rien. Aussitôt vide je fonce au marché, ça roule nickel, tant mieux.

En fait j'ai pas trop d'infos, juste que c'est du Perpignan. Une fois à quai on fait le point, j'ai 7 livraisons, 21 palettes vas mettre ça dans l'ordre ! Il y a qu'un seul client dans le MIN de St Charles, le reste est en extérieur. Je fais donc mon plan et je vais à la douche. Quand je reviens du bar, c'est chargé, il est 13h45 faut donc y aller. Moins on va loin, moins on a de marge mais je suis pas affolé parce que de toutes façons, c'est des palettes qui doivent toutes partir pour être livré tôt dans la nuit. Autant dire que ça traine chez aucun, rien de compliqué et que des gars sympathiques. De mémoire c'est bien la première fois que je fais ça au départ de Barcelone. En même pas 2h les 7 clients sont faits, je finis chez Primever, et coup de bol faut que je fasse 30 minutes à quai. Mon pote Thierry charge ici ce soir, on a le temps d'un café, pour lui cette nuit, c'est Nice, ça rapproche de Cunéo.

Demain, je recharge au marché à Barcelone, autant dire que j'ai le temps, alors je le prends. il se trouve que sur ma route il y a Padrosa, j'ai le temps de manger bien tranquille et à l'heure. Une heure peinarde, souffler ça fait du bien. J'aurai presque dormi ici, mais ce n'aurait pas été très judicieux. Alors je prends mon courage à deux mains aujourd'hui et je decends tranquillou. A 23h je suis à quai chez mon client, la 2e coupure de 11 sera belle, buenas noches !!!

Grosse animation au marché, gros bruit, impossible de faire la grasse matinée bien sûr. Demain c'est férié ici, ça niaise pas, ça bouge de partout. Je tourne en rond, j'essaie de dormir un peu, je vais boire des café, prendre une douche, rigoler 5 minutes, me recoucher, reboire des cafés, bref. Je tourne en rond. A midi je sais enfin à quelle sauce je vais être mangé.

C'est mister déboite qui se voit la lourde mission de faire le complet Pusignan, moi le reste. Mais ça me va aussi, car tout me va. Ma semi va être archi full, et il pourra neiger ça patinera pas. Il y a que du lourd, plus moi, c'est dire ! Ce matin, ça bouchonnait grave autour de Barcelone, demain c'est férié, lundi aussi, donc tout le monde se casse chez Pascal. Etrangement quand je pars à 16h, ça roule plus que bien, coup de bol. Après Montornès, les catalans qui sont pas la moitié de débiles ont mis un ingenieux système de basculement de chaussé, ça fait finalement 4 voies dans le sens de la montée, et 2 en face, pour écouler plus de trafic, j'avais encore jamais vu ça. Cette aprème ça a tellement bien marché que j'arrive sans faire le fou en moins de 4h à Loupian.

J'attaque au premier au marché à Chateaurenard. Le système de planque de la clé du cadenas a encore changé, faut suivre. En même pas 20 minutes c'est réglé. Reste donc le marché de Corbas et monter tranquille, le gasoil commence a crier famine. J'ai le temps, je fais le crochet par Jarcieu, je sais pas ce que je fais vraiment demain et j'ai pas envie de jouer avec la jauge. De toutes façons, il faut que je fasse 30 minutes de coupure et le café est très bon au dépôt. Arrivé à Corbas, il y a un vent de ouf. J'avais déjà vidé 4 palettes quand le drame est arrivé, transpal vide, plus de batteries. Il y en a qui viennent là, prennent le transpal, font tout le marché avec et voilà. Du coup j'attends un peu qu'un chef arrive. Après ça file. Asecond j'ai 5 palettes de pastèques qui demandent qu'à s'écrouler. Un peu avant 4h je suis garé au fond du marché, il y a un vent de fou, tout voltige !

Le vent était si violent ce matin que j'ai eu du mal à dormir, j'ai même bougé un peu le camion pour m'abriter un peu. Le vent a balayé comme il faut les quais et le reste, il y a un nombre impressionant de déchets empillés contre le grillage. Il est 12h45 quand mes 9h sont finites, j'ai une première ramasse à faire pas loin chez TRADIF. Je tombe sur Quentin qui vient juste de déposer les palettes que je dois prendre justement. La nature est bien faite, c'est pas tous les jours qu'on se fait payer le café par un patron qui voit la vie en Vosges. ΚαλÏŒ δρÏŒμο και καλÏŒ ταξίδι στην Αθήνα Quentin.

La suite c'est à Saint Quentin Fallavier ou 6 m de groupage m'attendent. Pas la peine de courrir, ça ouvre qu'à 14h. De 6m ça va passer assez vite à beaucoup plus et j'ai comme l'impression que ça arrange tout le monde. Comme j'avais que ça à faire, je lisais les destinations, j'avais dans le tas des bobines de fil de fer. Et bingo, c'est des clients qu'on livrait en direct avant. Les palettes partaient de Digoin pour chez Scandex et nous on les livrait directement en Espagne chez le client. Maintenant, ça part de Digoin, ça va à Reventin, ça revient à St Quentin Fallavier, on les descend chez un dégroupeur et un autre camion ira les livrer. Après on se demande comment on marche pas sur la tête.

A la fin, le semi est pleine. Pleine pour toi, pleine pour moi, mais pas pour mon chef. Il y a une palette pour Sumène à prendre. T'as vu ou c'est Sumène !??? C'est pas Nîmes !!! Bref, je me taille, ma petite fille est à la maison jusqu'à samedi soir, faut vite que je rentre. L'A7 et la N7 sont au rouge vif, plan B, je rentre par Hauterives St Donat. A 18h30 je suis garé, maintenant papynounou !!! Bon week-end Pascal et les autres aussi.