Mer d'huile toute la nuit, à tel point que je croyais qu'on était garé sur un parking tellement ça bougeait pas. En me couchant j'avais pas mis mon téléphone en mode avion vu que j'étais en bateau, du coup quand j'ai repris du reseau, j'ai eu une montagne de notif qui m'ont reveillé. A pein si j'ai réussi à dormir un peu avant que le reveil ne sonne à 5h34. Douche, café, on arrive pile poil à 7h à Tilbury. J'attaque une fois dehors par un sévère contrôle de douanes. Fouille en long en large et en travers, des tonnes de questions débiles, du style si j'ai des armes, si je veux commettre un attentat, si j'ai plus de 1000 euros en liquide sur  moi, si j'ai de la drogue ou des cigarettes. Ils ont été jusqu'à fouiller dans le sac de linge sale, c'est pas moi le plus géné.

Une fois réglé avec les douanes, je vais au bureau de la P&O voir le sympathique préposé pour savoir si mes papiers de douane sont en règle, oui, alors je me casse mais pas bien loin. Vu que je peux rentrer que demain matin au circuit. J'avais repéré un parking à Purfleet. 

A peine arrivé, j'allais raquer quand Arthur m'appelle, que du coup je peux rentrer à 17h. Du coup ça vaut pas la peine de payer 40 balles pour attendre 8h. Je me sauve, de mémoire il y a un lay by pas loin. La M25 bouchonne un peu, mais je m'en fous. J'ai 8h pour faire 35km. Comme prévu à 17h je rentre, c'est le bazar complet, il y en a dans tous les sens, et mon emplacement est encombré, je me gare comme je peux. J'ai le temps, je distribue qu'à partir de demain aprème.

C'est un vendredi pourri qui commence, il y a du vent, de la pluie, quelque chose me dit qu'on est pas à Cadiz. J'ai pas mal de papiers à préparer avant d'attaquer la distribution. Par chance le temps se dégage un peu quand je vais commencer à sortir un peu des palettes, et c'est la première fois que je me sers de mon nouveau méga hayon avec le transpal electrique et tout. Et bien 20cm de plus ça change la vie d'un homme !

J'essaie de rester le plus concentré possible sur ma distribution et de pas me foirer dans les comptes, j'ai un peu perdu la main j'avoue. C'est avec un certain stress que j'ai refait les totaux à la fin de journée, la balance était bonne, OUF. Je finis pour aujourd'hui à 19h30, impeccable, demain sera plus light parce qu'ils sont un paquet à s'être servi aujourd'hui. C'est le seul circuit ici ou ce sont les teams qui viennent au camion, on ne livre pas dans les paddocks, c'est bien !

C'est incroyable, mais ce matin, il y a du soleil, il caille, c'est vrai mais au moins on sera pas sous la flotte. Avant que ce soit la guerre, je file à la douche. Ici, c'est collectif, tu te dépoile en groupe. C'est ça, ou pas de douche. Les cabines sont individuelles, mais reglées de telle manière que le flux de l'eau arrive en dehors de la cabine. Bon, faut pas chercher, demain j'essaierai une autre cabine. De là, je file au breakfast, à 8h je suis prêt à en découdre. 

J'essaie surtout de pas me gourrer, il y a quelques écuries blacklistées qui n'ont encore pas payé, mais ils trouvent vite une solution au problème vu que moi j'encaisse pas le fric. Seule sortie de la journée, j'ai été récuperer des échantillons, pour voir si y a pas le triche avec le carburant, le mien, il est bio, il est bien joli. A la fermeture, vient le moment de faire les comptes, ouf, tout est bon !

Rebelote ce matin, soleil, frisquet. Comme hier, je file à la douche, le paddock est archi blindé, 5 chiottes et 8 douches pour des centaines de personnes présentes, ça fait pas beaucoup, faut pas se louper. J'essaie une autre douche, pareil, la pression est si forte que l'eau atteri à pimpe ! Bon je suis propre et toujours aussi vilain quand je sors. Un british breakfast et c'est parti. Sonoco mon voisin, livre l'essence à la pompe pour la course vintage, les bagnoles sont vraiment magnifiques. Les types des passionnés, ça se voit. Dès le début d'après-midi, je commence à avoir les premiers retours, mais comme les paddocks sont loin, ils avaient pris que le minimum, et c'est tant mieux.

La journée se termine par un gros crash dans une autre catérorie, les spectateurs s'en vont comme une volée de moineaux. J'ai de mon côté de quoi m'occuper, ça va que je suis pas pressé, parce qu'il y a pas mal de retardataires qui me ramènent des fûts. Une fois au calme, je refais les comptes, tout est bon, je peux envoyer le CMR à Thim pour lancer les douanes pour le retour.

C'est férié aujourd'hui en Angleterre, et il tombe des cordes. J'attends une accalmie pour descendre à la douche, alors, pour info, j'ai fini par trouver la bonne, c'est la première à gauche, faudra s'en souvenir. Par contre je peux pas camper là ou j'étais depuis vendredi, faut que j'aille me garer presque à la sortie près du gardien. Du coup, il faut faire presque 1km à pieds si j'ai besoin des toilettes, celles d'en face sont fermées, histoire de faciliter la vie. Profitant d'une accalmie je suis allé à la Texaco pas loin, il y a une superette, ça tombe bien j'ai plus de pain, au secours. Bien sûr ici, pas de baguette tradition, le Marie Blachère le plus proche est à Calais.

Dès le début d'après-midi, ma boite mail se rempli de messages pour le dédouanement, ordres et contre ordres. Au début je devais aller à Rochester, mais Rochester c'est pas ouvert H24 et c'est loin de Tilbury ou je dois me présenter à 6h du matin. Alors finalement, je vais à Sevinton, c'est pas si loin et c'est ouvert H24. Donc, je tente, il faut un GMR pour faire la procédure, mais j'en ai pas vu que par Tilbury il y en a pas besoin. La fille qui s'occupe de moi est en PLS, elle va de bureau en bureau, elle a fait son maximum, mais au bout d'une demi, next, elle m'envoie chez un autre transitaire pile en face du truckstop à Ashford. Là, ça a pas été guère mieux. Du coup, à force de mails entre le transitaire de Total, de la P&O, je savais plus ou donner de la tête. J'ai de l'amplitude jusqu'à demain 9h, autant camper quelques heures ici.

Un café, et je démarre à 4h. 42£ pour 7h ici, c'est cher, mais comment faire autrement ? Vu l'heure ça roule nickel direction la capitale, et c'est bien le but recherché. Avant Tilbury, il y a le Dartford Tunnel, un bail que j'étais pas repassé là en ADR, et visiblement il faut toujours passer au contrôle. Comme je m'en doutais, avec du carburant, j'y coupe pas, escort. Une dizaine de minutes d'attente, on est 2 à passer, tout shuss dans le tube. On avait dit 6h à Tilbury, c'est 6h. Quand j'ai filé les papiers au préposé à la P&O, il a levé les yeux au ciel en proferant tout un tas de jurons, et moi j'ai tenté de garder ce sourire niais que j'ai copié sur Simplet dans Blanche Neige. Au final, ça s'est bien passé et j'ai même eu le temps de filer du pain de mie au renard du parking, ils font flipper avec leurs yeux !!! 

Le balais des mails sur le téléphone a repris de plus belle, mais soulagé de voir une heure plus tard que le T1 est validé et que je peux embarquer. Je me suis rongé les ongles 3 bonnes heures en espérant qu'ils ne m'oublient pas. Du temps je matais de temps en temps map, aujourd'hui grève des trains ici, c'est un chaos sans nom autour de Londres, comme je regrette pas de m'être levé avec les poules !!! J'étais le seul en accompagné et j'ai embarqué dernier, c'est bon boys, vous pouvez fermer la rampe ! Quelle épopée. J'ai large le temps de faire la sieste, impecc !!!

Pendant que je traversais, j'ai eu deux ramasses, une au Luxembourg et une autre demain matin à Kruisouthem, autant dire que je vais encore pas casser le boulot cette semaine. Quand le porte du bateau s'ouvre, j'ai 9h30 de coupure, c'est y pas magnifique ? La sortie est cahotique, ça touche de partout tellement il y a du devers avec la marée basse, à tel point que seul le dernier essieu touche encore la sol, les autres sont en l'air, alors il faut jouer de la suspesion, mais la hayon frotte quand même un peu, j'ose pas imaginer si je l'avais pas fait remonter chez Dhollandia. Mais ça suffit pas. J'attends une grosse demi heure le contrôle d'immigration, les belges sont OK pour m'accueillir, j'ai plus qu'à aller à Kruishoutem. Sur l'autoroute les parkings sont blindés, alors je me dis qu'avec un peu de bol je vais trouver plus près, mais y a que dalle, sauf que par miracle le portail du transporteur ou je charge demain est encore ouvert, c'est pas large mais ça passe, on verra mieux demain au jour pour faire 1/2 tour, basta. 22h c'est réglé l'histoire, tout cumulé j'ai roulé 3h aujourd'hui !

Quel étrange transporteur quand même. Hier j'étais rentré avec le portail ouvert, et ce matin, je vais voir pour charger, les palettes sont là, dans un vieux corps de ferme ouvert à tous les vents. Il y a juste une plaque avec un numéro de téléphone. Comme prévu le type débarque à 8h, en 10 minutes c'est chargé. Il pluivasse, c'est triste à mourrir, on se croirait dans l'Allier. Destination tout au sud du Luxembourg, Dudelange. D'ici le plus court serait de passer par Bruxelles. Mais vu le chantier sur le ring, je suis pas trop vaillant. Donc, je prends la décision irrévocable de passer par le sud, au moins ça roule moyennent 13km supplémentaires.

C'était pas le mauvais choix, mis à part quelques zones de chantier ça a bien roulé. Il y a pourtant énormement de trafic, les belges font aussi le viaduc, y a de la caravane à gogo. Après Namur, un méga bouchon s'est formé, plus j'avance et plus les délais s'allongent. Mais j'ai une carte Michelin, ni une ni deux je sors à Libin, y a un Pierrard juste devant et une benne qui font la même, la nationale est pas large, mais le deux devant sont du coin, ils envoient de la buchette. Impecc. Dans l'autre sens c'est le chaos, on s'en sort plus que bien. J'avais à peine 4h arrivé à Habay ou la douche me tendait les bras.

J'ai pas lambiné non plus, à 14h j'étais à Dudelange dans une grosse usine d'aluminium, je viens cherher une caisse d'un sous traitant, je pensais y passer ma vie, mais en fait tout le monde était au courant, c'est tellement rare. Aussitôt chargé, je vais me garer sur un petit parking devant l'usine histoire de casser une graine. J'ai pas trop trainé non plus, j'avais pas envie de me taper la merde du soir entre ici et Metz. Contrairement à ce que je pensais, les parkings sont trés loin d'être blindés de camions, mais ils sont passés ou tous ?? Passé Toul, sans voir la queue d'un képi, je me suis garé le temps que le trafic devienne bien calme à Sandaucourt, pas desert mais presque niveau camion, du jamais vu depuis longtemps. Une bonne sieste au soleil, c'est ça qui me manquait ! A 22h15 je finis par me garer à Chalon/Saone après une descente seul jusqu'ici ou presque, le top !

Un peu après 8h, j'entends la première voiture dans la zone. A propos de cette zone, c'est marqué à l'entrée que c'est financé par la communauté européenne, impossible de stationner en camion, pas moyen de faire 1/2 tour, ceci explique celà. Fin de la parenthèse.  J'entends donc le bruit de la portière qui claque et le portail s'ouvre. Visiblement la dame est pas motivée, elle a même pas répondu à mon bonjour, le second arrivé non plus, faut dire que je suis assez mal garé, il y a de quoi être très très très colère. Et puis est arrivé un chef, le seul qui m'ait adressé la parole en fait !

Vous faites quoi ici ? Je viens livrer 9 palettes. Mais c'est férié aujourd'hui !!! Oui, mais vous êtes, là, je suis là, et j'ai des palettes pour vous. OK, mettez vous en place !

Bon, je passe sur l'accès, calculé par des mecs de la communauté européenne, et le chef a sorti le fen, on a sorti la caisse de Dudelange et ça a été très vite. A la fin, le gars m'a offert le café et s'est excusé parce qu'il y a plus de sucre ! Moi des livraisons comme ça, à l'année ! A 9h je me tire, sur l'A6 il y a des camions, aujourd'hui c'est férié, mais on a le droit de rouler. Recafé à Mâcon, je rentre direct à Jarcieu. Par acquis de conscience, je suis passé voir à St Quentin Fallavier si y avait moyen de poser la caisse, mais là, c'est bien fermé.

Yvan finit sa semaine aussi quand j'arrive, et un Yvan reste un Yvan, il me file un coup de main pour vider recharger. Un coup de lavage et je me rentre, 15h à la maison, y a du soleil, des nanas et c'est week-end jusqu'à lundi ! Vu le boulot que j'ai au jardin, c'est un week end de 112 jours qu'il me faudrait, la bise !

Ah la la, quel week-end magnifique ! Pas de vent, pas trop chaud, pas trop froid, tout le quartier qui a mis les voiles, le top pour faire du jardin en écoutant le chant des oiseaux ! Un avant goût du paradis ! Mais voilà, toutes les bonnes choses ont un fin, il faut retourner gagner de quoi faire les courses à Intermarché. A la base, je devais livrer Tournon à 8h30, et toi qui connait Tournon, tu sais que la N86 à Tournon, vaut largement l'A86 à Rungis, c'est archi mort. Donc, j'opte pour la perte d'amplitude plutôt que la perte de minutes de volant. En partant à 6h45, je mets juste 30 minutes pour arriver chez Trigano.

La barrière s'ouvre à 7h30, il y a déjà 2 camions avant moi, j'ai un bip. 40 minutes à glander puis c'est mon tour. Non content d'avoir eu un week-end de 5 jours, le cariste est en colère parce que j'ai des palettes de 2m60 de long et qu'il peut pas les prendre de côté, moi aussi des fois je fais pas comme je veux au boulot et je fais pas chier mon monde pour autant. Je dis rien, il se défoule sur le CMR, avec le commentaire qui sert à rien. De là, je file à Valence. A 9h c'est encore un peu la misère à Tournon, mais ça commence à se calmer. Une palette ADR urgente à livrer foulée à St Clair du Rhône. 

A 11h, c'est réglé, je reprends sur place 11 palettes pour Granollers. Le reste est à rendre à la logistique chez Bert, j'y arrive pile pour la reprise. Du coup je me sauve à 14h, plus qu'à descendre en Catalogne, du classique et oui. Sur l'A7 c'est la guerre à la remontée, on se croirait au mois d'aout tellement il y a du monde et les bouchons qui vont avec. Arrivé à Mèze, je me jette sur une salade, j'en pouvais plus. Reste plus ensuite qu'à croiser les doigts pour arriver en moins de 10h à Granollers, hereusement, le merdier c'est dans l'autre sens. Mine de rien, à force, j'arrive à grapiller quelques minutes qui me permet d'arriver dans l'impasse à 12% chez le client, 9h45 de guidon, j'ai bien fait de partir en heures creuses.

Reveil à 5h11 ce matin, j'ai RDV à midi, mais ça m'arrange pas, mais alors pas du tout. Or, je sais que ça attaque à 6h, je tente le coup. D'abord k'ai vu un cariste qui m'a dit que les bureaux c'est pas avant 7h, et de loin y a un ancien qui m'a reconnu, je l'ai connu avec les casquettes, Doman, Dentressangle et maintenant Brenntag, il a pris mes papiers, quai 4. Un quart d'heure pour vider, signer les papiers, plus le café ça fait 6h20. Je me sauve vite avant le méga rush du matin, je ne coupe pas au bouchon après Molin de Rei, un peu après 7h30 je suis à quai chez le client au marché.

J'ai bien essayé de dormir un peu, et il s'est mis à tomber des trombes d'eau, c'est le cahos dans les allées du marché. Big boss Aurélien arrive à 14h on part casser un croute au QG. Avec le pluie c'est un peu le merdier sur les routes catalanes, toute la journée l'AP7 est restée fermée après Girona, mais par miracle ça réouvre juste quand je pars de Barcelone, archi full 9h plus tard. C'est archi pénible pour contourner la ville, jai mis 20 minutes du plus, fait exprès j'ai une grosse tournée. Je sais pas si c'est dû au fait que c'est une des rares semaines de mai à avoir 5 jours, mais il y a du camion à gogo aussi. Quand ça va bien j'arrive en 4h30 à Ambrussum, là ça cligbotait bien arrivé à Fabrègues, bon pas grave, je prends un café en écoutant Fabien Calvet à la radio. Aurélien arrive quand je finis la coupure, re café.

C'est qu'une fois passé Valence durection Grenoble que je suis à peu près peinard. J'attaque à livrer à Fontaine. C'est la première fois que livre ici de nuit, c'est un peu la misère pour rentrer, deux portails, deux codes, mal éclairé pour reculer à contre main, et il pleut, la totale. Le chien hurle, sans doute parce que j'ai mis trop de temps à reculer. 10 palettes à sortir, j'en profite pour remettre les compteurs à 0. Fait exprès l'A48 est fermée après Veurey, 5 minutes de perdues. Le client suivant m'attend à St Priest, avec 10T de moins, ça va nettement mieux dans les côtes. 5 minutes pour vider et je file au marché à Corbas, j'en ai juste un à faire, ça va vite. Aurélien termine aussi, décidement on ne se lâche plus aujourd'hui. J'ai 9h45, j'irai pas bien plus loin...

Un petit dej et dodo sous la flotte bien sûr.

C'est sous la flotte que je rejoins mon affreteur au café. Dans le matin, j'ai reçu une petite ramasse à St Paul en Jarez pour Vilanova I Geltru, heureusement que je suis pas allé roupiller à St Etienne ce matin. Dès que j'ai mes 9h, je me tire, il est 13h45. Il pleut tellement depuis des jours que je pense qu'à force j'ai des écailles qui vont me sortir, avec mon petit cerveau je me rapproche de plus en plus du poisson rouge, c'est ça l'évolution de l'humanité. J'en veux pour preuve que l'humanité change avec les prestations de l'Eurovision de samedi, si vous l'avez pas vue et que vous êtes un garçon basique hétéro vous allez vous sentir seul, https://www.youtube.com/watch?v=q0_FdJqyQW0 !

Comme par enchantement, une fois sorti du département n°69, le soleil revient. Les 4 palettes à St Paul sont prêtes, c'est parfait je file à quai à St Etienne. L'élaircie aura été courte, la pluie revient vite, du temps que ça charge j'ai largement le temps de rester sous la douche. Déjà 2h à quai quand c'est fini, partir maintenant serait une grosse erreur, j'attends une bonne heure de mieux, ça fait 3h, c'est très joli sur la carte. Avec les orages c'est le chaos sur les routes.

A 18h30 l'heure de pointe est quasi terminée, je me tire. Pas de N88 ce soir, faut que je fasse les bielles tourner. Sur la descente j'ai toutes les formes de pluie possibles et imaginables, de la finette à la grosse grasse qui inonde en 2 minutes. Cette semaine, j'ai remarqué qu'il y avait particulièrement du camion sur la route, et trouver une place pour couper 45 s'avère compliqué, je me planque au péage à Agde, y a plus que ça. Reste ensuite plus qu'à finir direction Barcelone, chargé pas lourd la moyenne est parfaite pour gagner un peu de temps. Encore et toujours un peu de flotte, sur Perpignan, c'est une bonne nouvelle ! Je me gare juste un peu avant 3h à Castelbisball, 8h45 de volant, parfait, vite au lit.

Pas de rodeurs cette nuit, ou du moins j'ai rien entendu. Arrivé raide mort, j'ai pas fermé l'oeil, ou du moins pas beaucoup, on dormira mieux un jour. Je vais vider au dernier moment avant le changement d'équipe, c'est là qu'ils sont le plus chaud. En même temps que je décolle à 13h45, le temps change brusquement. Il tombe carrement de la grêle au niveau des vignes du Freixenet qui souffraient déjà de la secheresse, maintenant les pieds doivent être hachés menu. Passé de l'autre côté, face à la méditéranée, le soleil revient. Pile poil pour le RDV de 14h30 à Vilanova I La Geltru. 4 palettes de thé, ça va vite.

De là, je fonce au Mercabarna, pas de mous, pas de bouchons, c'est toujours quelques minutes d'économisées. Je croise Remy qui est pas en retard pour monter, Ludo est à quai avec son beau camion tout neuf qui brille. Vite à quai, je fonce au bain, quand je reviens Ludo à fini mais il lui manque des papiers. Et il a bien fait de partir, j'ai attendu son CMR plus d'une heure. Heureusement, c'est le complément du Pusignan et moi je suis justement complet Pusignan. Plus de 2h à quai, pas super super pressé et c'est le cahos complet autour de Barcelone, autant attendre 1h de plus. Sauf que même à 18h30 c'est toujours bloqué vers Barbera. Visiblement il y a un gros carton, encore. En chopant la calzada lateral et en traversant quelques poligonos indstrial j'arrive à esquiver une grosse partie du bouchon, j'avais à peine 1h à la Roca, j'ai donc perdu 15 minutes là ou Google annonçait 1h50 de traversée. Y a interêt que les palettes soient bien accrochées !

Ensuite, c'est mode barbare pour grimper, j'ai déjà cramé mes 2x10h, faut pas que je traine. Une demi heure enfin au calme à Gigean, une bonne salade toute prête que j'avais encore pas eu le temps de manger. Juste avant Pusignan, je croise le petit Ludo, bien sage il m'a laissé le portail ouvert, 9h15 de volant pile poil, bon si j'avais pas perdu 15 minutes, je serais arrivé 15 minutes avant, et dans les clous. Chaud comme une barraque à frites, je vais vider, ça va me calmer, à 5h je suis au lit, j'ai ma dose.

J'étais fermement décidé à dormir comme un fou ce matin, mais le chien en a décidé autrement, carreaux ouverts je l'entendais parfaitement aboyer non stop, au bout d'un moment je me suis mis à aboyer aussi et au lieu de se la boucler il a aboyé, mais moins fort, non stop. Au bout d'une heure il en a eu marre et j'a redormi un peu, pas longtemps parce que le quai est tellement blindé, qu'ils ont remis des palettes dans la semi pour préparer des commandes. Cette fois c'est mort j'arriverai plus à roupiller autant glander à la machine à café.

Un peu avant 13h, la coupure est bonne je peux me sauver. J'ai du groupage pour El Prat à St Fons, on le faisait plus et je vois qu'on y retourne. Check up sur MAP. Comme prévu, un lot de débiles en manque de loisirs se rue sur les routes, cette nuit déjà j'avais remarqué que ça roulait plus que d'habitude, là, c'est un gros paquet qu'il y a sur l'A7. Quand je repars à 15h30 de St Fons, la situation a empiré, le bouchon part de là en fait. Je supporte plus tout ça. Donc, pour rentrer je prends ma route habituelle, il y a bien quelques touristes, mais ça va, c'est supportable.

Finalement j'ai eu une bonne idée de passer de là, il y a une ramasse en passant à Etrablin, 2 palettes de carrelage pour un particulier sur un chantier à Cagnes/Mer, bonne chance à celui qui ira livrer. Je ramène tout au dépôt, c'est José qui va se taper le Cagnes, Mathias le groupage, moi je prends un complet pour glander à Spa, mardi et mercredi prochains. Quand je dis glander, c'est pas le mot exact, la semi est archi full. Bien sûr je laisse la camion ici, on m'a laissé une superbe Clio Turbo D pour rentrer à ma maison.

Un temps à faire du jardin ce matin, mais voilà, je n'ai encore pas gagné à l'Euromillion, il faut aller tafer. En montant dans la Clio Duarig j'étais pas trop dépaysé, sauf que j'ai pas ma femme à côté. Mon camion est là qui trépigne d'impatience, en ce jour férié c'est service minimum chez Duarig, un jeune qui en profite pour laver à la brosse à dents et Stephane au bureau. 

Le temps de faire les pleins, de gasoil, d'adblue, de fuel frigo et de café, je décolle à midi et demi. Tout est au vert sur Lyon, j'y vais vite avant le rush. Le temps que j'y arrive, rien n'a changé, aucun coup de frein sur l'A46. Je passe Villefranche pour être tranquille et je mange un bout sur le premier parking. Quelques pecos sont tanqués là depuis sans doute plus de 48h, ils ont remarqué ma plaque orange, je savais pas leur expliquer que j'avais le droit. Après Beaune c'est nettement plus calme les parigots en moins. En 4h30 j'arrive in-extremis à la Avia après Langres, l'Aire de Val de Meuse. 

Garé en merde juste avant les pistes de gasoil, je vais me chercher un café. Devant moi, un Norvegien, et un mec de l'est qui quand c'est son tour demande la clé pour la douche. Le pompiste dit alors très fort un BONJOUR, S'Il VOUS PLAIT, MERCI, genre pour bien marquer le fait que le peco sortait pas un mot de français. Quand ça a été mon tour, j'ai juste dit que visiblement il avait du mal avec notre langue, mais le trouduc à la caisse, trouve pas ça normal, du coup je lui ai dit que finalement je voulais plus de café tellement il m'a énervé ce connard de réac.

J'ai donc glandé une demi heure et je suis sauvé. Tout est toujours au vert, même au delà de Nancy, très bonne nouvelle. Je me dis que ça va être chaud pour arriver en moins de 4h30 à Spa, mais bon. Thionville à la régule, enfin à 84 comme depuis que je suis parti ce midi, Luxembourg pas un coup de frein et c'est assez serin que je prends le centre du duché par l'A7 jusqu'à Diekirch. Je craignais juste les travaux avant Stavelot, je savais pas vraiment ou ils démarraient, finalement, pile poil, 4h29 posé sur le parking de distibution, 8h59 depuis le dépôt sans forcer sur la vitesse, je crois que c'est la première fois de jour que j'y arrive.

2024 est une année à part niveau catastrophes en tous genres, ce matin, c'est Arthur qui est en panne. Les teams sont prévus à partir de 7h, et le drame c'est que le transpal electrique est dans la semi d'Arthur. Donc, je ne fais pas de dessin, j'ai plus qu'a sortir mon transpalette espagnol, le bon vieux manuel. Le souci, c'est que les palettes sont gerbées au plafond, j'ai juste à démonter les rangs du dessus. Quand je dis juste, même en salle de fitness ils le font pas ça, trop dur. Autant dire que les premières heures de distribution ont été viriles, à l'ouverture à 7h on se serait cru devant un magasin un jour de black friday.

Bien sûr, on est à Spa et il pleut. La pauvre Carla qui gère les clients est sous la flotte. C'est du sport extrème ce matin. Quand Arthur finit par arriver, j'ai vidé à la paluche les 2/3 de ma remorque, je suis une loque humaine, quelle merde ces Renault ! Il peut pas rouler en Ferrari comme tout le monde ici ?? Autant dire qu'une fois la relève ici, j'ai pas trainé pour aller au bain, dans la bataille j'ai réussi à dégommer un sweat tout neuf, adieu la prime. Le reste de la journée est moche, humide, mais tranquille, tant mieux.

Distributage dès 8h30, et incroyable mais vrai, il ne pleut presque pas. Encore mieux, il y a même eu un peu de soleil. C'est excellent pour le business à Total puisque ça roule fort et sans casse, à 80l de l'heure par bagnole ça va vite. Heureusement c'est du carburant bio, celui-ci provient de grains de raisins si j'ai bien tout compris. On a encore distribué jusqu'à 20 minutes avant la fin des tests à 18h30. On bourre ma semi au taquet de retours, de palettes, de fûts vides. Je fais un mimi à Carla, à Arthur et je me sauve à 18h45.

Mine de rien, c'est un savant calcul 18h45. Je rentre à quai Jarcieu n°7 direct via ma route préférée du coin, St Vith Clervaux et la traversée nord sud du Luxebourg du pauvre. Le Luxembourg authentique, en plus il fait beau. En passant Berchem à 20h30, la plupart des frontaliers sont déjà en pyjama, un vrai billard. Après Metz et ces travaux, c'est tout shuss, si bien que j'arrive au dernier petit parking avant Langres Nord, et je trouve une petite place pour mon petit camion histoire de couper 45 minutes. C'est de pire en pire la nuit pour trouver des places sans gêner les autres. Soit y a pas assez de places, soit y a trop de camions.

Dernière ligne droite pour rejoindre la kommandantur, ça roule nickel, mis à part les frigos et les massageries, on est tranquille. Par miracle pas de fermetures dans mon sens à Lyon, A46 à donf, faut juste pas oublier de mettre un petit coup de freins aux bons endroits histoire de pas donner trop de sous au gouvernement. A 4h30 je me mets au quai 7, pile au moment ou miss Vilardell sort de sa séance de maquillage. Je fonce au plumard avant qu'il y ait trop de bruit dans le secteur.

Ce matin, faut pas que je fasse la grasse mat, je me suis rendu compte que certains des boulons qui tiennent les garde boue sont un peu trop longs et arrivent à frotter sur les pneus, ça fait de jolis dessins mais c'est pas prévu pour. C'est même un peu pour ça que je suis descendu direct cette nuit, histoire d'avoir le temps. Après j'ai plus qu'à glander entre deux cafés, vider la semi, un bon bain, bref je m'occupe et je peux même refaire une petite siestoune en attendant l'heure. 

Après avoir échappé à un Bren Lyon en surgelé, un Andrezieux Carros, je me retrouve finalement à devoir aller charger pour Peniscola à Montbrison, mais ne revons pas, c'est pas pour moi la livraison. Sur le forez, c'est encore bien tourmenté, de la flotte à gogo, et du soleil, c'est pas de bol pour les motards de la gendarmerie qui sont suréxcités, il doit y avoir une opération Ninja par là, il y en a dans tous les sens. Ils ont pas peur d'arrêter des papys mamys, des petites jeunes filles qui doivent rouler n'importe comment encore. A Montbrison, c'est pas prêt, j'attends sagement à l'abri. Sur St Etienne, c'est la guerre, c'est de toutes façons pas le moment de traverser.

Le remorque est pleine à 17h, go Jarcieu direct, ça fait passer la capitale mondiale de Casino et Manufrance en fin d'heure de pointe, on vide tout à quai bien sûr. La suite est comme parfois, surprenante. Je dois descendre à vide à Martigues, récuperer un ring de box. Je cherche pas à comprendre. Dès que les compteurs sont remis à 0 je me sauve en essayant de voir par ou il faut passer pour descendre dans la zone portuaire de Martigues, ça m'a bien occupé une demi heure avant de trouver. Par chance pour moi avec les travaux de nuit : l'A7 est coupée juste au niveau de l'A54 et la route de Port de Bouc dans l'autre sens, coup de bol. Je me gare le long de la route à 1km du client, y a pas grand chose dans la quartier pour garer au calme. 23h15, dodo.

Dès que la coupure est bonne je m'avance d'un kilomètre pour rejoindre les studios de cinéma de Martigues, c'est pas Hollywood, mais dans une ancienne friche industrielle. Je dois charger un ring de boxe qui a servi au tournage d'un film sur un boxeur qui au sommet de sa carrière tue lors d'un match son adversaire et devient policier, j'en sais pas plus. Mine de rien, une fois démonté, ça fait un sacré volume un ring de box, tout est sur des rolls et c'est un vrai casse tête pour tout caler. J'ai 3 jeunes bien marrants avec moi pour charger, on s'est bien marrés faut avouer, c'est pas des intermitants du spectacle, mais des permanents de la rigolade.

Mine de rien, on aura mis presque 2h pour charger, il reste 3m, et je devais en charger 4 à Vitrolles, du coup ça passe plus alors je vais glander à la Total au Rove en attendant, là bas au moins, il y a du café. Finalement au bout de 3h rien de mieux, je remonte sous une bonne pluie et dans le quartier, un vendredi sous la pluie ça fait vite des bouchons. Sur l'A7 c'est blindé, pénible, encore plus sous les orages. 

Plutôt que de tout vider et demonter tout le calage, j'ai autant aimé laisser ma semi au dépôt, je me retrouve avec mon ancienne, ça me change pas beaucoup finalement. Un petit groupage catalogne pour dimanche soir. Ecnore et toujours de bonnes pluies et même un méga orage quand je finis par arriver à la maison à 20h30, décidement ce printemps 2024 est vraiment particulier, si ça se trouve la pluie va s'arrêter net un jour et il pleuvra plus pendant 2 ans.

Ce soir c'est pas un départ trop tôt, 20h et sous une bonne averse comme un jour de mai 2024. Dès que je suis sur l'A7 c'est terminé, au sec. L'autoroute est bien pleine aussi, on sait bien que plus on va s'approcher de l'été et pire ce sera. Pas de retours de grand week-end, c'est supportable quand même. Sur le trajet je croise pas mal de bêtes de courses qui reviennent du Castellet après un week-end sonore ! Sans forcer je mets 4h pour arriver à Perpignan, je me gare au calme juste après la sortie sud histoire de casser la graine et caser 45 minutes de repos bien mérité.

Après ça, c'est vraiment tranquille, sauf à la montée comme toujours ou c'est un défilé de conquistadors à l'assaut de l'Europe. J'attaque tranquillement chez Vilardell, les mossos sont en opération coup de poing surprise au rond point de Caldes, mais ils en ont rien à cirer de moi et c'est tant mieux. 14 palettes à sortir, deux Vilardell sont sorti pendant ce temps, je suis gentil je leur ai laissé le portail ouvert. De là je file à Martorelles, je me gare le long du client à 4h15, ça me laisse de quoi faire une petite sieste en attendant l'heure.

Un peu avant 6h je vais au poste de garde, et je me fais envoyer ballader que ça ouvre qu'à 8h. En insitant un peu, le gardien finit par appeler un gars, soulagement, je peux rentrer, le lundi et seulement le lundi c'est 6h. Le temps de trouver le Fenwick, de vider, il est déjà presque 6h45 quand je repars sans trop d'espoir pour éviter les bouchons puisque je vais au port de Barcelone. J'hésite à faire le bandit par la Ronda Littoral, mais c'est déjà archi rouge, tant pis, je fais le grand tour. Un peu plus d'une heure que j'ai mis quand même pour faire 45km. Quand j'arrive il y a déjà 2 camions avant moi et ça n'ouvre qu'à 8h... Bon du coup ça passe à peu près et j'arrive en plein chaos au Mercabarna ou je trouve non sans mal une place potable pour faire ma première nuit de la semaine. 9h20 fin des opérations.

Toute la matinée ça a été le chaos dans le Mercabarna, j'ai dormi bercé par le bruit des éclats de voix, coups de trompe, frigos, sifflets des agents de circulation, une nuit de jour au top ! On est 3 à charger aujourd'hui, moi je tire le bon numéro, à savoir le complet Pusignan. J'ai largement le temps d'aller glander sous la douche et de me faire payer des cafés par les jeunes aujourd'hui, c'est Nathan et Déboite qui doivent mettre la main au porte monnaie.

Quand je finis par décoller à 19h, tout le trafic est repassé au vert sur Barcelone, ce qui constitue une excellent et rare nouvelle. 45 minutes pile au passage de l'ancien péage de la Roca, on est donc dans les clous, largement. Mis à part qulques camping cars égarés, aucun pénibles ce soir, je remarque simplement que la tramontane fait son grand retour sur le Roussillon, la pluie, c'est fini donc. En 4h30 j'ai même passé Ambrussum, mais j'ai pas cherché à m'y arrêter, autant squatter au péage de Gallargues pour casser la croute.

Reparti à minuit, le reste de la montée se fait en solo ou presque, ce qui est ma foi pas du tout désagréable. Mine de rien je suis pas trop en avance, en principe le mardi c'est 3h à Pusignan. J'appelle le gars pour l'avertir, ça lui laisse le temps de tout préparer et bouger les camions mal garés le temps que j'arrive à 3h15. La mauvaise nouvelle est arrivée plus tard une fois vide, machine à café HS. Y a quoi de plus grave à 4h du matin sur terre qu'une machine à café qui ne distribue plus que du thé ? Je suis pas russe ni chinois, mais là pas le choix. Dernier arrivé, dernier reparti, du coup c'est à moi de fermer le portail, c'est harrassant comme boulot.

Sur l'A46 ça commence à se reveiller doucement, j'ai juste à grimper à St Etienne. Tranquillou à mach3. A 5h30 je me jette au lit, à peine 9h de guidon, muy bien, buenas noches.

Comme prévu, le chargement commence dans la matinée, j'avais bien posé les béquilles, le cariste a fait des efforts pour rentrer discretement dans la remorque, mais quand une mouche pète à l'autre bout de la planète ça me reveille. Mais quand même je me suis forcé à rester au lit. Fallait bien que je rattrape un peu. Si j'avais voulu j'aurai pû partir à midi, mais on est loin de la fin de la coupure. Une douche froide pour se mettre en forme, un peu de glandage encore et à 17h je me sauve, ça bouchonne presque pas ce soir sur St Etienne. Même Givors, personne, ce qui relève du miracle. Juste quelques secondes de perdues à Vienne entre les travaux, les débiles et le reste. J'avais besoin de calme, alors j'ai cassé une graine planqué au fond du parking à Roussilon encore pas envahi.

Comme je ne suis pas pressé, je sors à Montélimar Sud, ça fait des économies à mon patron, et ça me change les idées et surtout en début de soirée c'est calme niveau trafic. J'ai pas tous les éléments en main, mais je sais pas ou il y a le plus à gratter, entre la 88, mais avec le pont de Millau ou sortir à Montélimar et reprendre à Remoulins. C'est pas grave, ce soir c'était peinard, aucun grumal. Je remets les compteurs à 0 sur le petit parking juste avant Vendargues, garé en merde.

Le reste de la descente est plus que tranquille, sans pression, j'arrive un peu avant 2h au parking à Castelbisball quasi desert.

Non seulement il fait beau ce matin, mais en plus ça se bouscule pas trop aux quais. Et c'est aussi bien parce que j'ai un sacré merdier à sortir de la remorque. J'ai largement eu le temps de passer par le lavage. J'attendais ensuite sagement au volant quand est arrivé un jeune et fringuant équipage Girteka je suppose. Même avec la place, le jeune arrive pas du tout à se mettre en place. Plus aguerri, le second vire le jeune, et pour l'épatter il se met à reculer comme un barjot. Pour pas perdre sa fierté, il s'y est repris au moins 10 fois, sacré formateur.

A 14h c'est vide, l'équipe du matin s'envole comme une volée de moineaux et je me sauve direction le Mercabarna sans bouchon car j'ai du bol. Le mercredi, y a qu'un seul camion qui charge, et donc je me dis que si j'ai des clients pourris je pourrais pas les refiler à un autre. Heureusement, j'ai une tournée facile, c'est souvent le cas le mercredi en fait. J'ai juste le temps d'aller casser une croute chez Sancle et je me tire à 16h. La remontée est tranquille, je peux même me permettre de rouler un peu à l'économie. Si tranquille que ça m'a ammené à Loupian.

Ce soir il fait presque chaud sur le Languedoc, bien longtemps qu'on avait pas ressenti ça, le frigo lui l'a bien senti et tourne à fond. Plutôt paisible le trafic pour remonter, n'empêche pas le débilité humaine. Passé Orange, il y a 3 camions devant moi, faut que je vous explique quand même. Devant un Girteka qui se traine à 78, derrière un espagnol qui veut bien sûr déboiter et un Socafna qui laisse pas passer. L'Espagnol est passé quand même, le dépassement du Girteka a duré une poignée de secondes, et bien sûr Méga queue de poisson de Socafna. La courtoisie c'est vraiment une notion du passé, même en étant pas de nature violente, t'as envie de démonter des types pareils. Y a des types tu leur file une régule, ils deviennent cons comme des bites.

J'attaque à St Priest, un Hoptrans a eu la lumineuse idée de se mettre face au quai ou je vide, j'ai bien transpiré pour me mettre à en place, j'éspère que je l'ai pas reveillé, en tous cas il a pas bougé une oreille. Reste 3 clients au marché à Corbas, au premier c'était blindé, et j'avais 15 palettes que j'ai réussi à ranger à peu près, mais derrière moi c'était plus la peine de vider quoi que ce soit. Au final j'ai fini un peu avant 4h, pile au moment ou la pluie a fait son grand come back.

Dans mon sommeil j'entends taper fort à la porte, j'ai hésité à ouvrir pensant que c'était cet idiot de vigile. Mais en fait c'était un idiot de chez Couleur Primeur en panique. Il me demande si je suis pas Alexis de chez QCT, putain, je sais pas moi, même si on est nul en orthographe, y a quand même une différence d'écriture entre QCT et DUARIG. Je claque la porte, il est 7h45. En vrai faut dormir ou pour être tranquille ? Après walou pour redormir ou vaguement jusqu'à 9h30.

Un magnifique voyage me tombe sur le coin de la figure, dès que ma coupure est bonne je vais charger au port pétrolier à Givors. J'arrive juste avant la reprise de 13h30, le parking est desert il y a eu une alerte inendie ce matin. 3 palettes à livrer foulée à St Exupery, mais c'est pour l'Indonesie, y a la douane qui fait des siennes. A 15h je suis libéré et je trouve le bon batiment presque du 1er coup côté cargo. ça pinaille pas et je rentre à vide au dépôt non sans mal, car c'est le chaos avec l'A43 quasi fermée à cause d'un accident. Au passage je prends des bricoles chez Schmitz. 

Je savais pas du tout ou j'allais échouer cette nuit, et finalement ce sera dans mon plumard personnel car j'ai 2 palettes pour Montéléger demain. Impeccable. Je prends quand même une bonne radée en rentrant. Mon jardin ressemble à rien, si je sors la tondeuse maintenant mes voisins vont porter plainte ! 20h fin de la journée !!! Pourvu que personne vienne me reveiller au milieu de la nuit.

En mode pré retraité ce matin, j'attaque par une sortie avec Poupou mon Roumain, ça fera toujours un caca de moins dans le jardin, et puis je me suis décidé à partir en pleine heure de pointe à 7h30. Sauf que contrairement au lundi, je m'en foutais completement de perdre 10 minutes. J'attaque par livrer des emballages pour les oeufs. La fille de la reception, lit le BL à voie haute : Ah oui ça vient de chez "La maison des bon oeufs", je dis que oui, et que de toutes façons "La maison des mauvais oeufs" a fermé. Elle a eu cet air triste : "Ah bon, je savais pas".

Dudu a pris le porteur à Morad ce matin, il ramasse 4 palettes dans le centre de Tournon, on se rejoint à la Total de Tain et je récupère ses palettes que ja vais livrer foulée à Saint Vulbas pendant que le pauvre Dudu va à Salaise. Je passe Lyon sans trop de mal, mais malgré tout j'arrive pas à vider avant la relève chez Veepee. Je peux rien dire j'ai RDV à 15h. Avec 4 palettes ils me prennent juste à 13h, rien à dire. Je recharge à la logistique Duarig à St Clair. Je retente le coup par le periph, ça passe nickel, à 15h je suis à St Clair, ils m'attendaient comme le messie. C'est la première fois que je venais ici, c'est balaise, il y a 5000m², mais surtout je trouve vraiment bien le concept de réutiliser une vieille friche industrielle plutôt que de faire un batiment tout neuf tout moche comme tout le monde.

Je ramène la semi au dépôt et je la déroche. Du temps, je charge la mienne pour lundi, et pour finir j'empoigne une taut et des palettes pour livrer à Tournon. Du coup tout ne s'est pas fait un deux secondes, l'A7 ce soir est archi full, personne sur la natio, impeccable ! A 20h30 je suis à la maison, le week-end va être ultra chargé !