Carnet de bord de Avril 2025 | Partager sur Facebook |
Quelle blague je vais faire aujourd'hui ?
Allez, j'en ai marre, ce soir j'arrête tout !
Grand soleil à Corbas, j'envoi un texto à mon big boss. J'ai quartier libre, il me faut descendre le camion chez Volvo à Valence. Il y a une petite liste de bricoles à faire. A 13h30 la coupure est bonne je me sauve. J'ai temps je prends juste l'autobahn entre Roussillon et Chanas, je pensais être peinard sur la 86, mais visiblement le mardi apreme c'est jour de sortie des voitures sans permis, indoublables. A la maison, je décroche ma Schmitz Cargobull qui doit se reposer un peu, et je file en solo chez Volvo.
Retour en bus à la maison, tu pars en Volvo, tu reviens en Iveco. En pleine heure de pointe, j'ai mis autant de temps que de venir de Lyon. Incroyable, je suis en vacances, ça va faire du bien, j'ai une liste de choses à faire longue comme le bras. Soyez forts !!!
Résumé des jours précedents. Le 1er avril j'avais laissé mon taxi chez Volvo avec une bonne liste de bricoles à faire. De mon côté j'avais un chantier énorme à la maison, il me fallait optimiser, la aussi, au max pour tout finir. J'avais prévu d'aller récuperer mon camion mercredi matin tôt histoire de pas perdre de temps, et puis j'ai appris qu'on devait m'installer une caméra qui me filme en roulant. On est quelques uns dans le même cas, pour satisfaire un client. J'avoue que ça m'enchantait assez peu. Donc mercredi soir, j'ai pris le dernier bus et je suis allé chez Volvo, puis retour à la maison recuprer le frigo et ramener le tout à Jarcieu. J'ai fait remplacer mes anciens oscars, boudiou, ça éclaire ! Mieux qu'en plein jour. Retour en C4.
Un peu avant 6h, je suis reparti, un peu deg et raide mort, poser du plancher, ça tue. La c4 est pleine à craquer, une petite heure pénible pour arriver à Jarcieu et mettre mes affaires. petite explication avec le chef au sujet de la caméra, ça filme seulement en cas de coup de frein brusque, changement de cap. Bref, elle ne serait pas intrusive. Tout ce que je sais, c'est que je vais rien changer à mes habitudes.
Le temps de faire les pleins, je me sauve à 7h45. Dès les 1er kilomètres, première alarme, j'ai pas la ceinture, ça sonné 2 fois et fini. Une fois sur l'A7, j'ai attrapé une bouteille d'eau, un pictogramme s'affiche, interdit de boire ou manger, et puis j'ai attapé mon téléphone pour chercher un numéro, là, ça a rien detecté. Donc, je m'en fous, le client est content, tout va bien. J'ai la possibilité de la desactiver, mais j'ai rien à cacher. Vu l'heure, je ne manque pas les derniers bouchons du matin sur l'A46, ça ne me manquait pas. Une fois sur l'A39, c'est peinard, calé à 81. J'attaque à livrer à Poligny dans une plateforme sprécialisée nutrition animale. 12 cuves d'acide, c'est archi lourd, j'arrive à 11h15, ils se sont mis à 3 pour vider, impressionant. En fait il y a un barbecue en préparation, voilà voilà, j'ai pas été invité.
Il me reste encore une petite palette pour un bled paumé dans le 25, Boussières. Pas Poussière ou Bousières si on oublie le S, bien que ce soit entouré de vaches. J'ai largement le temps de remettre les compteurs à 0 le long de la 83, infernal le nombre de camions sur cette route. Je livre à 13h30, c'est bien pénible pour venir là. Le patron du garage est sympa, en 5 minutes c'est fait et il m'a indiqué la bonne route à prendre. Villages et paysages buccoliques, mais routes pas larges, à moins d'être à vélo. Une bonne demi heure avant de retrouver l'A36. Cet aprème ça roulede fou, et à la descente c'est pire, les beaux jours arrivent, du moins sur le calendrier. Mulhouse passe nickel, je comptais monter jusqu'à Achern, mais il y avait un méga bouchon juste avant, ça faisait juste alors pour cette journée de reprise, j'ai pas fait le fou et je me suis calé dans un autohof miteux à Ettenheim, 17h30 c'est plié, pour un jour de reprise, y en a bien assez.
Le reveil sonne à 2h, ça pique. Bien qu'il soit tôt, la station service est ouverte, je peux aller prendre un café qui me sera bien utile et me passer un coup de flotte à la tronche. Quand je me vois à la glace, j'ai peur. Dans la station, il y a la faune de la nuit, une vieille dame à table, perdue en train de bouffer une saucisse, à 2h du matin, ça doit lui rappler des souvenirs.
2 minutes après être parti je suis sur l'A5, qui comme la connerie humaine ne faiblit jamais, il y a pas de bouchon bien sûr, mais ça roule fort fort sur les 3 voies. Heureusement, une fois que je quitte l'A5 c'est un peu plus calme, mais j'ai jamais été tout seul, je respire enfin quand j'attrape l'A6 direction Nuremberg. Calé à 83 j'ai tout loisir d'admirer le paysage, sauf qu'il n'y en a pas. Vers 6h les premières lueurs du jour apparaissent, et je commence à en avoir marre. Presque 4h de volant, je jette l'éponge sur un pauvre parking, en même temps qu'un Roumain qui me suivait depuis Heilbronn. Plus rapide, mais plus lourd on a pas arrêté de se doubler.
45 minutes de sommeil, je passe Nuremberg sans bouchons, mais toujours avec des travaux, je sais pas si d'ici ma retraite ça sera terminé, j'irai de toutes façons pas vérifier. Il est déjà presque 10h quand je m'arrête à l'autohof Bergler et sa célèbre tour. Une douche, un café et je repars en pleine forme pour arriver en République Tchèque. Passé la frontière, on peut oublier les 83, un peu de sport, ça reveille. Il est à peine midi quand j'arrive au circuit à Most. Xavier de chez Good-Year est en place, mais la plupart des concurents sont encore pas arrivés, quand je pense que je devais arriver ici hier ! Je savais que ça servait à rien. Du coup, mis à part une bonne sièste j'aurai ps grand chose à faire aujourd'hui, et ça tombe bien, j'avais envie de rien faire.
A 8h du matin, ça caille encore bien à Most, et ça encourage pas les teams à sortir de la couette. Certains sont arrivés dans la nuit garés en paquet de saucisses. Je mets quand même en route, du temps que ça recharge les batteries, je vide mes palettes, c'est assez vite fait. La liste de distribution est assez facile, 600l chacun, y a pas trop à reflechir. J'attaque par ceux déjà debout, certains ont rien pris comme carburant, je pensais qu'illeur en restait de Jarama, mais un m'a dit que pour les tests ils étaient pas obligé de prendre du HVO Total et qu'ils en avaient trouvé à 30c du litre. Moi à ce prix là, j'aurai acheté 30.000L. Chez Hahn, il y a le gagnant du Dakar, ne me demandez pas qui c'est, qui vient tester du camion de course, il fait le show.
La nuit va être courte, après manger je fais une bonne sieste, et je livre les derniers arrivés au reveil.
Je repars à 21h, avec une pile de palettes et une de fûts vides, ça va aller. Je serais bien parti plus tôt, mais d'ici pour aller à Venlo, je passe par Chemnitz, si bien qu'en une grosse demi heure je suis à la frontière et les allemands filtrent à la frontière. Arrivé là avant 22h, j'ai hésité en voyant tous les autres bien sages en attente, et puis merde. A la frontière j'avais préparé mon passeport, ils en avaient rien à cirer. Il pleut et c'est bien pénible pour arriver sans se faire flasher à Chemnitz. Une fois sur l'A4, on peut envoyer la sauce, le peu qui roule a le pied lourd, l'allemand de la nuit, c'est pas le traine savatte de la journée. Moi ça me va.
D'ici, il y a deux routes : Soit par Leipzig et la 38, soit par Gera mais avec un bout de nationale, la 400, interdite au transit. Mais qui fait gagner 50km. En passant à 1h du matin, je me dis que ça se tente. J'étais pas super tranquille en y arrivant, mais j'ai croisé quelques NL qui m'ont fait dire que j'avais pas fait le mauvais choix, en journée, ça doit être moins cool. On débarque sur une section de 44 toute neuve, viaducs, tunnels à gogo mais aucun parking. Je commençais à serrer les fesses après les 4h15 quand est apparu au milieu de nulle part un bon vieux autohof ARAL, mais tout neuf et desert vu que c'est tout interdit dans le quartier. Un café me fera le plus grand bien pour occuper 45 minutes de pause qui font chier.
De là, on est assez vite à Kassel, changement de décor, la trafic commence à s'intensifier, il faut pas que je lâche les efforts, tout au bout il y a la Ruhr à passer. Tape dedans Phil26, tape dedans. Pour le moment tout est au vert, j'ai tout coupé par le plein centre de la Ruhr et la 40, ça m'a rappelé le temps ou je livrais les grossmarkt la nuit dans le quartier. Il était 5h pile quand j'ai passé Duisburg, sauvé ! Le reste c'est du velours, à 5h40 je me suis garé au truckstop Venlo encore assez plein finalement, bonne nuit, y en a bien assez.
C'est le soleil Venlesien qui me reveille, bon, c'est pas violent comme celui d'Almeria évidement. En sortant du camion, et bien que ne sois encore pas bien reveillé, je remarque 2 camions garés avec une déco artisanale et un attroupement autour. Il y a là, des chauffeurs d'Asie Centrale, des Ouzbeks, en grève, pas payés depuis des mois. Ils mangent en dorment dans les remorques, ils n'ont plus que dalle, seul le syndicat des routiers leur vient un peu en aide, je leur ai filé 50 balles, que faire !? Tant qu'on interdira pas ces gros groupes, ce sera comme ça. Gros chargeurs, gouvernements, sont selon moi les vrais complices. Là, comme toujours, les mêmes noms reviennent : Hoptrans, Baltic Transline, Hegelmann.... Toi par contre, oublie pas des autocollants angles morts.
Au programme, pour moi français privilégié, omelette sans chistorra, un scandale, et douche bien sûr. Dès que j'ai mes 9h, je fonce chez Cuppen. Une bien belle boite de transports Bataves, mais l'accueil ici est toujours désagréable, sans compter les feignasses du quai, toujours en pause. Si un Cuppen vient chez nous un jour, je dirais à Christophe de le faire moisir sur le parking. Je vais ensuite completer à Erp, avec là aussi des box de framboisiers. J'avais appelé avant, j'arrive juste un peu avant 17h, c'était moins une. Ici c'est l'heure de pointe, je complète que demain à Vittel, je remets les compteurs à 0 à la première station sur l'autoroute.
Quand je repars, ça s'est enfin un peu calmé, plus je me rapproche de Maastricht mieux ça roule. Comme d'hab quand je suis dans le quartier je coupe par les Ardennes de l'EST, mais je sais pas pourquoi, j'ai regardé MAP et le tunnel de l'A7 au Luxembourg est fermé, vite, plan B, je recoupe par Stavelot, Trois Ponts pour récuperer la route normal, et merde. La nature est bien faite, à la maison, j'ai presque plus de dosettes de café, je fais le plein à la BP Capellen. Les prix du gasoil ici sont moins avantageux qu'avant, ça se boucule pas aux pompes, et j'ai même été surpris, il reste des places libres sur le parking. A 22h, ça surprend. Je repars avec mes 1600 dosettes pour 115€, ça vaut encore le coup. Il ne me reste plus qu'à rejoindre Vittel. Vu l'heure l'A31 passe nickel, il est quasi 2h du matin quand je me gare dans la ZI de Vittel au fond d'une impasse, le frigo ne genera personne.
Comme il y a rien qui presse vraiment, je me dis que ça serait pas trop con de caler une 11. Il y a pas l'air d'y avoir trop de camions dans cette cartonnerie, je vais quand même m'annoncer, la machine à café est HS, mais on s'est mis d'accord pour charger après la pause à 13h. J'ai juste palettes à prendre, une formalité. Le cariste était bien sympathique, mais j'ai pas réussi à lui tirer les vers du nez pour savoir la quelle de la Vittel ou de la Contrex était la meilleure. En vérité, j'ai honte, mais je savais pas que les 2 étaient géographiquement si proches.
De retour sur l'A31, les savants calculs reprennent, je me suis annoncé pour 19h30 à Ville sous Anjou. J'ai pris de la marge, au milieu il y a Lyon et il pleut de ce que je crois savoir. J'ai bien fait de faire 11, sans quoi ça me faisait arriver vraiment en pleine heure de pointe, j'ai été jusqu'à Chalons, histoire de faire 30. J'allais prendre un café, quand un chauffeur de je sais pas quel pays vient me demander de raccorder mon téléphone pour lui donner de l'internet. Je lui ai dit d'aller à la station, y a du wifi gratuit, mais il a insisté, ah ouais ? C'était quoi l'idée, aspirer mes mots de passe et autre ? Je l'ai envoyé chier. Si ça se trouve c'était honnète, je me pose encore la question.
La pluie était annoncée, elle est bien là, par gros paquets en plus, il y a un gros trafic, j'y vais molo, j'essaie de camper le moins possible au milieu. Sur Lyon, c'est la guerre, mais la plupart des bouchons sont en cours de se calmer, le pire c'était vers Genas et bien sûr la descente pour St Etienne au bout de l'A46. Vienne comme une lettre à la poste, à 19h30 à quai à Vill sous Anjou, même chez Amazon ils savent pas faire ça. La dessus, retour au dépôt, je vide ce qu'il me reste, le quai est bien vide, c'est la semaine sainte en Italie, en Espagne, ça se voit tout de suite.
Je décroche ma remorque bien aimée à quai, je récupère une taut qui a l'air potable pour charger un complet Barcelone demai 10h30 à La Chambre, demain je suis sensé remettre le tout dans mon frigo, si bien sûr ça change pas d'ici là. Il tombe des seaux d'eau, mais j'arrive quand même entre 2 accalmies à pas trop me tremper. De nuit je suis passé par Grenoble, le méga chantier du Rondeau est toujours en place, en journée ça doit pas être drôle. Le plus compliqué c'était finalement de me trouver une place pour aller au lit à La Chambre, mais trouvé le long des voies SNCF. Minuit 20, fini tschuss !
La pluie froide tombe bien comme il faut ce matin, je me donne un peu d'élan, je démarre à 10h20, j'ai RDV à 10h30, rien à dire donc. Je prends surtout du courage, c'est bien le genre d'endroit ou j'aime pas trop venir, site chimique, bien chiant et pas de réputation d'ultra rapide. Il y a déjà pas mal de monde à charger, mais je suis le prochain sur la liste.
Le cariste est pas trop con, mais ça a tardé à charger à cause d'un problème de référence. Ici, il faut tout sangler, mais je peux balancer sangles et équerres du temps que ça charge, c'est du sport quand même, vous avez du mérite les bachistes ! On termine pile pour la pause de midi, j'ai plus qu'à aller me mettre en place sur "l'aire de sanglage", juste les cliquets à enfiler, fastoche, même pour moi. A 13h c'est la reprise, rebascule, papiers, à 13h30 JE ME CASSE !
Maintenant et sous une pluie battante, il faut tracer. Dans le viseur, le port de Barcelone. Avant ça, il faut quand même passer à Jarcieu. Grenoble est au rouge, je suis quitte pour faire 9km de plus par Chambery, mais au moins, ça roule. J'avais averti Christophe, et quand j'arrive à 16h il est dans les startings blocs. Du temps qu'il vide, je dessangle, range tout et lui charge ma remorque. On a du battre un record, 25 minutes. Je décroche, raccroche, fonce à la douche, ouf, rien oublié.
Avant de partir, quand même mis un peu de gasoil, sinon j'irai pas loin. C'est plus que juste pour descendre ce soir mais faut toujours y croire. Cap sur le sud, ce soir c'est bien ça roule pas trop, ça avance même plutôt pas mal. Comme d'hab je coupe sur mon emplacement reservé au Chateau de Salses, juste 30 minutes vu que j'avais déjà fait 15 au gasoil. J'aitout juste de quoi arriver au port de Barcelone, mais je suis tombé sur un trouduc à l'entrée qui a m'a dit interdit ADR pour couper. Interdit ADR au port chimique, bon bon, j'insiste pas, je dois même taper une parche arrière, Franco Junior a pas voulu ouvrir que je fasse demi tour. Seule chose qu'il me reste à faire, aller dormir au Mercabarna, mais voilà, pas une seule place de libre, caramba, je vais à contre coeur me mettre à quai chez notre client.
Très tôt le boucan a commencé, je le savais. J'aime pas dormir là, les camions ont tout juste la place de passer. J'ai bien essayé de rester au lit, mais c'était peine perdue, entre klaxons, cris, sifflements, c'était mort. Un café par ci par là, et puis à un moment ce qui devait arriver, arriva. Il y en a un qui a braqué un peu trop tôt, et bing, un coup de porte à faux dans la calandre. Y a pas trop de mal, mais ça fait toujours caguer. On fait un constat, voilà voilà.
J'attends le dernier moment pour décoller quand même, ce jeudi ici c'est comme un vendredi, et le client que je livre ferme à 15h, ce serait quand même con de pas livrer. Donc, je mets en route à 12h15, je peux rentrer au port quand même, quand je m'inscris j'ai appris qu'à 10 minutes près, c'était mort. OUF. Je suis donc bon dernier, en une demi heure c'est vide je retourne au marché. Ce soir je fais le taxi, et le chargement est pas prêt, il reste de la place sur le parking je vais coincer la bulle une heure et c'est pas du luxe.
Il aurait été pas mal pour une fois de pas décoller trop tard, mais non, ce sera 17h30. Heureusement le programme est tranquille. Je sors du quai, 15 minutes le temps de faire les papiers et banzai. Ce soir, je remonte Radwane à la maison. Les prévisions de trafic faisaient peur, mais en fait, je crois que rarement j'ai mis aussi peu de temps pour sortir de Barcelone, incroyable, tout shuss. Je sais pas pourquoi, ils ont limité les camions à 80 et interdit de doubler, bon, je suis joueur, j'ai fait comme si j'avais rien vu. On stoppe faire la coupure à Fabrègues. C'est pas les heures qui me font défaut mais l'amplitude, du coup on échange nos remorques à St Priest ou je pose 3 palettes avec Aurélien, je garde quand même le Venissieux pour demain et je vais vite poser le camion en coupure au marché à Corbas.
Bien sûr je pars à Pusignan avec lui, un peu dégouté quand même, moi qui pensais le trouver avec un camion magnifique on se retrouve en mode Girteka dans un DAF Space Cab, non mais allo. De retour il récupère les palettes de St Etienne dans la remorque à Déboite, moi je vais taper un roupillon, il est 5h.
Midi, vendredi, ça sent le week-end. Je fais le tour du batiment, je prends une palette d'haricots verts en retour pour Barcelone. Il me reste à vider le Vénissieux, seul souci, il y a pas de cariste et ils arrivent pas à ouvrir le portail, ça fait beaucoup. C'est finalement un chef qui va y arriver, mine de rien une demi heure pour 2 palettes. C'est déjà bien le binz sur l'A7 bon, avec les départs de Pâques c'était prévu. Je prends 4 palettes à Saint Paul à Jarez et je ramène tout ça chez Heppner.
Aurel récupère la remorque, et moi la mienne qui est déjà chargée pour Castelbisbal, oui, c'est vraiment génial. Des fois la vie est bien faite. Alors tournée générale de café, rentrage au domicile conjugal. Dès que je peux, je m'escampe de l'A7, c'est guère mieux sur la 86, mais au moins c'est peinard. 18h, c'est plié, y en a bien assez ! Bon week-end Pascal, et aux autres aussi !
3 jours de week-end, on dira ce que l'on veut, ça fait du bien. Même si d'un point de vues calories en trop, c'était pas ça dimanche. On reprend les bonnes vieilles habitudes cette semaine, à la différence près que c'est lundi soir, il faut pas se gourrer. L'A7 à la remontée est encore un vaste parking, ce week-end était le top départ des hostilités, on en a jusqu'en novembre comme ça, là, c'est que l'apéro.
De mon côté, y a rien qui presse, poussé par un petit vent du nord, je regarde ma consomation sagement dégringoler. Vendredi, j'ai eu la flemme de passer par Jarcieu pour le gasoil, du coup, faut que je m'y colle ce soir. Donc, une fois n'est pas coutume, je vais au centre routier de Narbonne, du moins ce qu'il en reste. J'y avais pas mis une roue depuis sa fermeture dont j'ai encore du mal à me remettre. Il y a quand même quelques camions garés autour des pistes, passer 4 jours ici, l'horreur.
Le plein est vite fait, il y a un gros débit assez efficace, il y a bien que ça de bon ici ! Je termine ma session de conduite au Chateau de Salses, parking desert de chez desert. Une fois côté espagnol, il y a vraiment plus personne, c'est à se demander si c'est pas encore férié ici. C'est bien péniblement que je finis par arriver à 3h15 à Castelbisball, j'avais pas oublié le chemin, le camion connaissait lui aussi. Buenas noches.
Mon petit doigt me dit que la journée va être compliquée. 4 jours de repos ici, la reprise est dure. Ils ont tardé pour attaquer à vider mon camion ce matin, et ça a été vite l'hémoragie dans la cour. Maxime, le dernier né de chez Aurenico a été vidé avant, mais lui a du pain sur la planche, ila d'autres livraisons. J'ai le temps d'aller au bain, et ici non plus ça s'améliore pas. La clé a été perdue il y a longtemps, donc, si on ouvre t'es à poil. Et maintenant la lumière fonctionne plus, heureusement il y a la lampe de mon téléphone. J'ai pas non plus de problème de schema corporel, donc, tout va bien.
La semi est enfin vide à 14h30, vu le programme, j'attends encore 1h, 15h15 c'est une bonne heure pour attaquer. Tout est au vert pour aller au Mercabarna, ça, c'est déjà une chose bonne. Arrivé sur place par contre c'est la guerre : des camions de partout, sur le quai ils sont débordés. Maxime est là, Ludo aussi, mais lui charge demain. Mon programme s'est décidé entre temps, il va pas falloir molir ce soir, c'est tendu du string. Je pars quasi dernier, mais ce soir même à 18h c'est encore bien chargé pour sortir de Barcelone, j'ai bien fait encore 15 minutes avant de partir, mais ça baissait pas trop. Arrivé à la Roca, j'ai perdu un bon 20 minutes. Ce soir il y a grave du camion qui monte, les parkings aussi dégueulent de camions. Avec la nuit qui approche, partout des travaux se mettent en place, on est même arrétés à Perpignan pour la mise en place d'un basculement de chaussée. Quand h'arrive à Gigean, j'ai déjà 4h15, je me trouve un bout de bande d'arrêt d'urgence pour casser la croute.
Quand t'as pas de bol, t'as pas de bol, à chaque zone de travaux, je me retrouve derrière un train savatte, Girteka, All Fresh, que les prix nobel, quand c'est 70, on est péniblement à 40, pfouahhhhh. je finis par arriver juste avant 3h à Pusignan, mais on est mercredi matin, pas mardi, du coup je suis tout seul à vider, une palette à degerber, 3 à rebouger et 18 à ranger, tout ça m'a pris 45 minutes, pile poil. De là, je file au marché qui est bien plein lui aussi, 2 clients à poser, ça a été à peu près. Pour couper un peu et aller à St Priest je passe par la rue des viandards, 5 minutes bloqué par un qui arrivait pas à reculer alors qu'un autre le guidait, ne pas s'enerver, respirer. A St Priest j'ai juste une palette, reste encore 3 palettes aux Minguettes, Hervé est là, j'avais dit 5h15, pile à l'heure. En 10 minutes c'est fait, reste plus qu'à monter à St Etienne, juste pendant que le trafic se reveille un peu. Il me restait 4 minutes d'amplitude en me mettant à quai à St Etienne, et j'avais 10h05, y aura qu'à envoyer le PV à Girteka. Good night !
Il a plu une bonne partie de la journée, du coup j'ai réussi à dormir une bonne partie de la coupure, ce qui relève de l'exploit. La plus grosse partie du chargement n'arrivera finalement qu'un peu avant 17h, en fait je m'en fous, je suis pas pressé. Il est 18h30 quand je mets les voiles, j'hésite un moment à passer par Mende, mais quand même c'est plus sage par la classique Rhone Valley. Vu l'heure le trafic se calme un assez rapidement, bien calé à 83 je m'occupe juste de regarder le va et vient des essuies glaces en me disant qu'il falloir que le loue une moissonneuse ce week-end pour tondre.
Comme j'ai pas vraiment le feu, je quitte l'autoroute à Montélimar Sud pour couper par Pont st Esprit. J'ai eu du pif sans le savoir, parce que l'A9 est coupée entre Roquemaure et Remoulins, c'est le 2e camion qui brule sur l'A9 aujourd'hui. De ce que j'ai compris, c'était un camion en ADR, c'est donc du serieux. Je reprends sagement l'A9 à Remoulins, mais on peut quand même s'engager direction Lyon, ils sont bien fous chez Vinci. Je passe Montpellier et je trouve mon salut sur un large refuge après Fabrègues pour 45 minutes, c'est plein de partout.
A minuit pile j'etamme la dernière étape, toujours à 83, faut être ravagé, j'avoue. Un café au vol quand même à la Repsol à La Jonquera, j'en avait déjà marre. Mine de rien, il est déjà 4h15 quand j'arrive chez TSB, quai 40 comme mardi, je règle le reveil pour 5h57, ça fait joli. Ivan le chef de quai ne m'avait pas joué de la flute, il attaque bien à 6h ce matin, à deux, ils ont pas mis 20 minutes à vider, un coup de tampon sur le CMR et je me hâte et vitesse direction le mercabarna juste avant que ce ne soit trop le merdier. J'ai juste eu un bouchon à l'entrée de la Zona Franca, posé à 7h sur le parking du marché avec 8h58. Fallait bien 83, pas 82 pour descendre cette nuit !
Radwane ne m'avait pas menti, il me confirme que j'ai bien un complet Pusignan ce soir. Le Graal du légumier chez Aurénico. Je sors donc de la douche tout ragaillardi et motivé, ce soir, c'est cool. Du moins, sur le papier. A 16h j'ai mes 9h de coupure, je vais sagement me mettre en place. Pendantq ue je prenais le café avec Déboite, je regardais nonchalament Google map et c'est particulièrement le chaos pour sortir de Barcelone.
Je me disais que ça passerait avec la fin de l'heure de pointe, mais en fait pas du tout. A 18h, y a pas à tordre, ilk faut y aller et se jeter dans un infernal bouchon, dû à quoi !? Mystère. Toutes les sorties de Barcelone sont au rouge vif, j'y ai laissé pas loin d'une heure. C'est bien connu, les recors sont faits pour être battus, j'avais déjà 1h30 de volant arrivé à La Roca. Ensuite j'étais un peu plus détendu, quand arrivé à Sant Celoni j'aperçois une masse verte devant, je croyais à un tracteur agricole poussif, mais sur l'autoroute c'est pas possible, quoique, ici oui. Sauf qu'en fait, c'était un gros 6x4 dont la roue avant avait eclaté, le type garé sur la voie de droite, à priori, ça l'empêchait pas de se serrer à droite. Chaleur ! Le type détendu devant son camion en train d'attendre, aucune conscience du danger. Avec tout ce temps perdu, les 4h15 ont clignoté à Agde, j'ai fait ma 45 en paquet de merde dans le rond point du péage.
Finalement, je suis arrivé comme d'habitude à 3h à Pusignan. C'est une régle infaillible, quelque soit l'heure de départ de Barcelone, à 3h t'es à Pusignan. Je vide tranquille, le complet, mais sans trainer non plus, la journée est pas finie. 45 minutes ici, et je retourne au marché de Corbas, je dois récuperer les palettes de St Etienne de Déboite. Fait exprès, lui avait du Chateaurenard en montant, on se retrouve pile en même temps. Le temps d'un café on transvase et je me sauve juste avant que ça commence à trop rouler sur l'A47, le marché de St Etienne a commencé il y a un moment, ça a pas trainé pour vider, j'ai ensuite plus qu'à aller me mettre en place au groupage à St Etienne, 6h15, la boucle is boucled.
Ils étaient au taquet ce matin, au point que la remorque est pleine à midi. C'est super, sauf que ma coupure est loin d'être terminée. Pas le choix, LA LOI ! Une fois les papiers faits, j'ai fait le curieux et j'ai cherché le pourquoi du comment c'était la merdasse à ce point hier soir pour sortir de Barcelone. Une histoire à la mord moi le noeud, un type qui tire sur un camion vers Tarragone, pourquoi comment !? Une course poursuite, qui se termine juste là ou il fallait pas, au tout début de l'A2, voilà une bien sombre histoire de drogue ou autre trafiquants dont ce monde ne manque pas.
Dès que le coupure dit OK, je me casse. A 15h ça sort pas si mal, direction Jarcieu ZI. L'A7 est bien pleine, mais ça bouchonne pas, c'est le principal. Le camion, le frigo avaient grand soif, je suis pas venu pour rien. J'en ai profité pour faire les pleins. Comme tous les vendredis, c'est l'hémoragie ici, juste le temps de voir deux trois copains, un peu de fayotage au bureau et je me sauve. Tranquille, détendu, j'arrive à mon parking favori, sans bouchon à Tournon parce que c'est les vacances, à 18h30 c'est plié, repose toi bien mon camion copain, on remets le couvert bientôt, t'inquiète !
Gros week-end jardin, ça pousse ça pousse de partout, c'est bien joli, mais c'est du taf. Malheureusement, les heures ne sont pas extensibles à l'infini, et j'aiquand moins la moelle qu'il y a encore quelques années. Je crois que les mauvaises herbes finiront par m'achever. Du reste, quand je suis au jardin, j'entends au loin les motards rouler comme des malades sur la Côte du Pin, ça fait tellement bruit parfois que je me crois le week-end sur un circuit. Enfin, la bonne chose quand même c'est qu'après 10.000 tentatives, ça y est j'ai mon visa UK pour 2 ans.
On ne change malgré tout pas une équipe qui gagne, à 19h30 je mets les voiles. Cap sur la Catalogne, les rues de mon village sont plus calmes qu'un dimanche soir classique, ils sont tous à la Grande Motte, ou à Rosas pour les plus téméraires. L'A7 aussi est calme, mais il y a plus de camions que d'habitude, même des bachistes de grosses boite, et oui, y a que 3 jours cette semaine, hou la la. Je descends tranquille en mode je me remets de mes courbatures. J'avais lavé comme il faut vendredi, il pleut sur le Languedoc, bien fait pour moi. Les 4h15 sonnent au Chateau de Fitou, ça tombe bien.
Une petite sieste de 45 minutes, c'est ce que j'avais oublié de faire à midi après manger. La suite est nettement plus facile d'autant qu'il y a vraiment personne mis à part quelques voitures de Mossos embusquées de ci, de là. A 3h30 je me mets à quai à Castelbisball, reveil réglé sur 5h53. Je tape une petite sieste. A 6h je rejoins les kings du Fen à la machine à café. Ce matin, ils sont motivés, une demi heure pour vider. J'arrive juste avant le gros merdier du matin, et comme par miracle je me trouve une bonne place au parking du marché, la suite dans 9h. zzzzz
Il règne un calme étrange ce matin, je vois le parking archi blindé, et bizarement, internet ne marche pas. Tant mieux, je peux redormir un peu. Finalement je sors du pieu avec mon sac, pour marcher jusque chez Rachid afin de mettre mon corps vieillissant et disgracieux sous la douche. Dehors tout le monde fait la pause, et je comprends arrivé sur place qu'il n'y a pas ni électricité, ni internet, donc pour la douche c'est mort. Tout est à l'arrêt, Espagne Portugal en mode comment on faisait sans electricité, sans téléphone sans internet. On voit bien les limites de notre système. C'est bien d'avoir tout dématérialisé, mais ça a des limites.
De ce que je sais, dehors c'est la panique totale sur les routes, plus de feux, plus de trains, plus de métros, plus d'avions aussi, mais on s'en fout. Le courant est progressivement revenu vers 17h, branle bas le combat. Je reste sagement à mon parking, je passe dernier à quai une fois que le coup de feu est passé. Ludo qui a déjà un peu des heures prend le voyage le plus court, logique.
J'ai une bonne tournée ce soir, du facile et c'est tant mieux. Du temps que les papiers sortent je fais un petit quart d'heure au café avec Radwane et je me sauve juste un peu avant 19h. La sortie de Barcelone est fluide comme en plein covid, à fond, à fond. Ce n'est qu'après la frontière que je récupère Internet et une nuée de notifs. Je me pose juste 30 minutes à Gigean, j'ai la dalle.
Le reste de la montée se fait plus que tranquille, pas un chat! Du coup, j'arrive pile pour 3h à Pusignan, à l'heure mais c'était juste juste. Nico a déjà ouvert la boutique, le café est prêt, c'est con, mais ça fait vraiment trop plaisir. Le fils de Nico est là aussi, à 3 ça va vite à vider d'autant que j'avais quelques palettes un peu fatiguées prêtes à finir en vrac. De là, je vais vider mes 3 dernières palettes au marché à Corbas et en profiter pour remettre les compteurs à 0. Plus qu'à monter avant le merdier du matin à St Etienne, je termine avec 8h59, j'ai pas fait exprès, enfin si un peu quand même. 6h, coucouche panier, la 11 sera archi bonne !
A 4h ce matin, un camion s'est couché juste après l'aire de 45 et a pris feu, ça a mis un merdier terrible, et par miracle les 2 chauffeurs s'en sont sortis. Du coup, je regardais calmement l'évolution des bouchons, et quand ça a été le moment de partir à 19h j'ai vu que je pouvais descendre par la vallée du Rhône, sinon, j'avais toujours le plan B par Mende.
Effectivement, le pont et la route ont pris cher à Pont d'Isère, les 2 chauffeurs sont vraiment des miraculés. Ce soir c'est plutôt tranquille pour descendre et c'est tant mieux bien que je sois assez surpris par la fait que les parkings dégueulent déjà de camions. Dans le transport tout le monde ne fait visiblement pas le pont, encore moins le viaduc. Les 4h15 sonnent à Mèze, j'ai tenté ma chance sur le parking et j'ai bien fait, 45 minutes garé normal pour une fois.
Bien mangé ma bonne vieille salade, reste plus qu'à ne pas se gourrer dans le choix musical histoire d'avancer sans se prendre la tête. J'ai trouvé un peu le temps long après Girona, et puis ça m'a passé. C'est bien joli de voiloir faire des consos, mais c'est mouligasse. A 4h30 je suis à quai à Castellbisbal, ce soir ils ont laissé des remorques vides au quai ou on est sensés se mettre, on vera bien à 6h. Personne n'est venu en enlever, à 6h on se retrousse les manches, en 30 minutes c'est vide, c'est pas encore le chaos pour rentrer sur la zona Franca, mais ça va pas tarder, à 7h15 je me dégotte une super place sur le parking, carreaux tout ouverts, robignolles au vent, j'ai dormi comme un nouveau né.
Comme à chaque veille de gros pont, c'est la panique. On est plus nombreux à charger, sans compter la journée de lundi qui a du faire prendre un peu de retard dans le business. Pour mes 2 compères, c'est facile, un complet chacun, moi qui suis descendu peinard en complet groupage, normal que je fasse la misère.
Même à quai, j'arrivais toujours pas à connaitre ma tournée mis à part que je finis à Corbas. Finalement ça arrive au compte goutte, j'ai plus que le temps d'aller au bain. Quand je regarde map, je déprime dehors c'est la débandade. Finalement je finis par être prêt au départ à 18h30, mais voilà, c'est toujours la merde pire que pire pour sortir, j'attends encore un peu et je me lance, mais punaise, c'était une torture. Le pire c'est quand il n'y a pas d'alternative, juste du monde de partout qui sort de la ville en même temps. Les records sont faits pour être battus, j'avais 1h30 en passant la Roca. C'est finalement qu'après Girona qui ça roule à peu près. Il fallait que j'aille vraiment au bout des 4h30, ça m'a amené à Loupian, bon, avec 4h31.
45 minutes de détente qui font du bien, Oscar de chez Gadline est sorti ici, il m'a dit 4h19, mais il parti encore 30 minutes après. Il fallait aussi que je planche un peu, j'avais un client que je connaissais pas à Calvisson, entre Sommières et Nîmes, c'était la suprise du client, la cerise sur le gateau. J'ai donc tenté le coup par Vauvert, j'ai pas fait des prouesses, mais je pense que c'était le moins pire. 3 palettes à poser, j'ai pris mon temps, 15 minutes, c'est toujours ça de pris. Après c'est pas rapide non plus pour rejoindre Nimes, le crochet doit bien gaspiller 1h. J'aurai bien pris un café, mais il y a pas le temps du tout. St Priest, c'est avant 4h, y compris le 1er mai. Donc, faut pas lambiner.
A 4h pile je me suis retrouvé au portail, le gardien dormait bien comme il faut. Je me suis retrouvé tel un jeune et fringant cambioleur pour aller taper sur le digicode qui a la bonne idée d'être à l'interieur. A peine à quai, le client arrive avec sa légendaire bonne humeur, tu peux te l'arrondir pour avoir un café ici, c'est pas Pusignan. Je me sors du quai et je refais 30 minutes, je savais que ce serait juste mon histoire. De là je vais au marché de gros à Corbas, 3 clients à poser, 3 fois le tour, j'ai bien compté, il y a exactement 2 cons qui livrent : Bebert et moi ! Enfin, Bebert il dort il compte pas et il est trop baraqué pour que je le traite de con. A 6h30 la remorque sonne le creux, au lit !