FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2021 Partager sur Facebook
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  • vers La CĂ´te St AndrĂ©
    une belle église
  • Mercredi 1 Décembre 2021
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    Super motivé ce matin, réveil à 5h30 café croissant douche je démarre à 6h15, purée je suis un vrai. Ça me saoule de retourner à l'autoroute je monte par La Frette- Rives, ne le répétez pas c'est interdit. A 7h15 je suis garé dans un petit lotissement à St Egrève, j'envoie le lien maps à Mamadou, il me retrouve sans trop de difficultés. On sera bien là, c'est un peu étroit mais au calme je pourrai laisser le camion sans crainte. Il a toujours son camion mi-fourgon mi-tautliner. On commence à transvaser et c'est le drame : mon chariot s'arrête, frein de parc bloqué juste le long de ma semi, je bloque la circulation. L'interrupteur du frein à main est allumé rouge, j'ai déjà eu le coup sur l'ancien, c'est l'humidité qui se fout dedans et le frein de parc se met tout seul. Je connais la poloche, tournevis cruciforme, faut virer le tableau de bord, démonter l'interrupteur et shinter avec quelque chose. J'y mets un trombone. Il y a 5 fils donc pas trop de combinaisons possibles... Sauf que ça ne marche pas ! Le lotissement est en cul de sac, je bloque la circulation, il est encore tôt mais ça râle dans les bagnoles. Un abruti vient gueuler, « j'ai ma fille dans la voiture, faut que je l'emmène au collège ». Bah oui tu vois bien, je le fais exprès ça m'amuse ! Je recule un peu le camion, ça fait une chicane, Mamadou bien brave fait la circulation pendant que j'appelle Manuloc à Besançon. Ils me rappellent … Mouais. J'appelle Hiab Moffett à St Priest et là un technicien me dit que c'est le contacteur sous le siège, il est couplé à la ceinture de sécurité. Effectivement en tapant mon gros cul sur le siège et en bouclant débouclant la ceinture ça remarche. Ouf ! C'est vrai que le couvre-siège et la ceinture ne sont plus passés comme d'habitude, quelqu'un y a bricolé. Hier j'ai rien dit pour les feux mais là j'avoue qu'avec le cumul j'ai un peu beaucoup la haine. Bon l'incident est clos mais on a perdu une heure et ce n'est plus la bonne heure du tout pour entrer dans Grenoble. Le bouchon sur l'autoroute n'est pas si terrible que ça finalement. A 9h moins le quart on est chez le client. On recule le Master dans la cour, avec son hayon on pose la palette de margelles comme on peut, le tire-pal manuel dans la terre c'est moyen, idem pour les tôles. Les clients sont bien sympas, on accepte un café, je me remets de mes émotions. Mon assistance me repose au camion et je file direction Sainté.

    Je coupe par St Jean de Bournay-Vienne, ça roule par là. J'appelle le client à Villars, je m'étais annoncé pour 11-13h j'y serai.

    Ohh mais arrivé sur place je reconnais le coin, je me suis déjà fait chier ici, le lotissement est sur un coteau, ceci dit il n'y a rien de plat par ici. J'arrive à monter jusqu'à 150m de la maison, je me retourne et je finis en chariot. Je n'arrive pas à entrer dans la cour, je déplace deux big-bags de sable pour faire le béton. Je les dépose vers la bétonnière, le client est ravi et moi aussi. Comme l'autre fois je me fais chier pour ressortir, obligé d'aller faire demi-tour au diable dans une ruelle. 

    Je m'arrête à la Marie Blachère de Chasse et je mange un morceau, il est largement l'heure. Tiens le temps à changer, il ne fait plus froid, il tombe des cordes.

    Ensuite je vais à Genas, pas loin de l'agence Waterair. Je m'enfile dans le vieux village...ah mais ça va pas du tout ! Faudrait que je tourne dans une ruelle, même pas en rêve ça passe. Je fais le tour du bled. Il y a des travaux de partout, ils refont les égouts vu la taille des tuyaux. J'ai beau tourner en rond je ne vois pas de solution. Je finis par m'enfiler dans un lotissement qui ne m'inspire pas du tout. J'échoue dans une ruelle à 300m de mon impasse, ras le cul je reste là. Je remonte une rue en sens interdit à chaque fois, sinon je dois faire le tour du bled. Où je suis garé c'est tellement étroit que je ne peux pas sortir l'escalier par le côté, je dois le sortir par les portes mais la palette n'est pas percée pour passer les fourches, je la relève avec mes planches empilées. Il pleut toujours. Là franchement sur le coup avec cette journée de merde je deviens aquoibonniste. Oui, à quoi bon se faire chier avec du boulot à la con comme ça ? J'étais mieux en vacances au soleil je vous jure.

    J'avais rendez-vous à 16h devant chez Waterair pour une nouvelle assistance petit camion, je me pointe il est quasi 17h. J'avais bien sûr prévenu le gars que j'étais en galère. Il est patron d'une petite boîte d'espaces verts-montage de piscines, il a l'habitude des merdes au boulot.

    On transvase sur son Fuso benne et on va à Décines. Encore un quartier, fallait pas s'y aventurer en semi. Alexandre connaît, c'est lui qui va monter la piscine. On doit tout se taper à la main du coup jusqu'au fond du jardin, une allée tout en longueur j'en vois pas le bout. Il me repose au camion à 18h30 j'en ai plein les bottes. « J'ai dans les bottes des montagnes de question où subsiste encore ton écho... » ça y est je délire c'est le ras le bol. Galérer quand tu vas à Madrid ou en Galice, après t'as le plaisir de rouler, galérer à Lyon...la haine !

    Je remonte jusqu'à l'Avé Maria, j'ai mérité mon kir. On est mercredi faut encore faire le programme.