Carnet de bord de Mars 2022 | Partager sur Facebook |
On mange fort bien ici, les sanitaires sont nickel, le truc con c'est qu'il n'y a qu'un lavabo dans le local de la douche. Hier soir un mec se douchait je me suis lavé les mains dans la cuisine avant de manger. Le matin faut pas être pressé. Quand c'est mon tour je prends une douche express, un peu de respect pour les collègues.
Je commence à Barinque au-dessus de Pau, j'aime pas le coin, c'est escarpé. Mon client est dans une impasse mais l'entrée est large, fastoche. C'est le deuxième client cette semaine qui dégage un vieil escalier Celtic. C'était un truc en plastique moche, ils le faisaient à 1€ en promo, c'était un argument commercial.
Ensuite je descends à Coarraze, le GPS Scania me fait passer par le centre du bled mais c'est tout petit, et il y a le marché. Je gagne un tour gratuit. Je trouve une alternative sur Maps, c'est fin mais ça passe. C'est le voisin qui réceptionne la réno, les clients sont au taf. Eux au moins n'ont pas pleurniché chez Wat, ils se sont organisés, le voisin a les clefs, le chèque, au top !
J'appelle le client de 13h à Oloron, pas de bol il est au boulot mais il me dit que sa femme sort du taf à 12h15, elle sera à la maison vers 35-40. Parfait, je vais me chercher du pain et je vais attendre devant la maison. J'ai le temps de manger et de me préparer quand elle arrive j'ai tout posé sur le trottoir. Je contrôle, à 13h15 je me sauve, parfait. Je préviens Lorenzo que c'est ok pour 17h.
Il tombe des seaux d'eau par endroit. Au poste de contrôle d'Irun les bérets rouge sont à l'abri dans leur cabane, j'ai quelques défauts sur ma carte lors de mon tour en Galice, ils vont être écrasés en fin de semaine, c'est bien les gars, l'eau ça mouille.
A 17h tout pile je suis à Mungia, le lotissement est à flanc de coteau, la rue descend sec, je ne fais pas le malin. Lorenzo me dit que j'ai la précision d'une montre suisse, je lui avais raconté que j'habite pas loin de la frontière. Pour lui j'habite à Basilea, c'est Bâle en espagnol, c'est vrai que depuis Bilbao c'est à côté. Le client veut absolument que je dépose la structure sur la terrasse, il a tellement plu c'est mou. Avec l'escalier ça va à peu près, mais avec les margelles je m'enlise, le chariot posé au fond, les boules...On met des pierres, on creuse, on se fait chier pas loin d'une heure. Quand l'engin est enfin sur le dur on range les colis dans le garage. C'est pas un garage c'est un musée ; BM 840, Golf GTI première génération, Gold Wing, et des motos de trial en veux-tu en voilà, Montesa, Bultaco, Ossa, toutes des machines qui l'ont fait rêver quand il était jeune. Un truc qui me frappe aussi, il ne doit pas payer les pneus bien chers, tous les véhicules ont des Michelin neufs. En repartant Lorenzo me dit qu'il espère vendre une autre piscine dans le même lotissement, la rue en-dessous. Fais-toi plaisir, vends des piscines, s'il te plaît.
J'ai mon retour depuis hier, on recharge à Morcenx comme souvent. Je passe à Hernani il est 19h30, trop tôt pour manger, je passe à Bayonne trop tard, chez Mattin ce sera blindé, Castets à passé 21h j'en parle même pas. Du coup je me retrouve à Morcenx, pas grave. La grille est ouverte, il y a des gens qui bossent, je vais dormir au fond de l'usine, avec le plein de gas-oil espagnol c'est plus sage.