FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2022 Partager sur Facebook
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  • assistance petit camion
    autoroute gersoise
  • Mardi 1 Février 2022
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    Hier soir j'ai appelé le client de Montauban pour l'avertir que je serais là à 8h. A moins le quart je suis au bout de son impasse, je me prépare, au quatrième top je sonne au portail. La cliente me dit qu'elle est impressionnée par la précision, je lui réponds que la Franche Comté c'est le pays de l'horlogerie, un Comtois se doit d'être à l'heure mais que surtout j'ai une grosse journée faut pas que je merde. Je range la rénovation dans le garage, la mamy m'offre un café pendant que son mari retrouve le carnet de chèque.

    J'ai une assistance petit camion entre 10h et midi du côté de Castres. On s'est cadré avec le gars, on se retrouve à 9h45, il a trouvé un bout de route déviée, parfait. Il s'appelle Renaud et roule en Nissan, c'est le même groupe. Je pose la piscine sur la benne et on roule quelques km sur des petites routes, en camion j'aurais pleuré. Le client se tient à l'écart de nous, il me dit qu'il est positif. J'imagine que c'est au covid, en ce moment c'est tendance faut dire... En repartant Renaud m'explique qu'il est poseur de liners depuis des années mais qu'il ne fait jamais d'assistance livraison, c'est pour ça que je ne le connaissais pas. Un peu avant 11h il me repose au camion.

    Cette histoire a fort bien marché, j'avais prévu de ne pas avoir le temps de manger mais du coup je casse la graine vers Roques, aux portes de Toulouse quoi.

    A 13h tout pile je suis garé sur une avenue en travaux, avec une circulation alternée. Je me régale à regarder la débilité des caisseux. Avec le camion je fais une chicane, crois-tu qu'ils attendraient ? Ben non, ils voient que le feu est rouge pour eux mais ils préfèrent s'agglutiner à ma hauteur et tout bloquer. Alors que je suis sûr que si tu sors ces gens de leur bagnole ils sont normalement intelligent. Bon je m'en fous ma livraison se passe bien, client sympa, RAS.

    Puisque le bonheur est dans le pré, je prends la direction du Gers. Je m'inquiétais un peu mais ça va, la maison est dans un hameau, je dépose une rénovation chez une retraitée anglaise, elle a un grand garage c'est parfait.

    La dernière livraison du jour est à côté de Condom. Du jour qui descend et c'est ça le problème... La cliente est seule, sa maison n'a pas de portail. C'est un truc bizarre depuis la ruelle il y a trois ou quatre marches et un perron, avec mes rallonges j'arrive à monter le kit, il me faut tout dépoter tout seul, j'y passe un moment. J'ai dû faire comme ça pour me garder la place pour les margelles, j'y aurai passé un bon moment. Quand je repars lz nuit commence à tomber. Je traverse un hameau, une vieille grange empiète sur le chemin, je sers à gauche au ras du fossé, jusqu'à un autre bâtiment avec le toit qui déborde, je surveille et c'est le drame, je touche le mur de la grange côté passager. Putain j'ai rien vu dans la pénombre, mais j'ai entendu. Je descends voir les résultats, j'ai une sangle arrachée, dans le marron, je m'en tire pas trop mal. Putain je dis toujours qu'il faut avoir fini avant la nuit ! Ça me casse les couilles, je suis bien contrarié.

    Dernier petit souci du jour, trouver un troquet et une place à Pau. Je trouve mon bonheur chez Salis à Serres-Castet, il reste une unique place sur le parking, garé il me reste quatre minutes d'amplitude, ça au moins c'est bien.

     

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  • c'est vilain
    Bilbao c'est moche mais il fait grand soleil
  • Mercredi 2 Février 2022
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    Ce matin il faut être un peu patient, le boulanger arrive à 6h30 avec le pain frais, une douche là-dessus et zou ! Je passe au gas-oil à l'AS 24 à côté, c'est dans l'enceinte du garage DAF. C'est bien fichu en dehors des heures d'ouverture le portail s'ouvre avec la carte de gas-oil. ( J'aurais dû écrire « pour que le portail se meuve » pour ne pas avoir ouvert et ouverture dans la même phrase mais j'ai pas envie).

    Juste avant 8h je commence par une réno chez des retraités, le chemin devant la maison est étroit, heureusement il y a un petit carrefour en croix 100m avant, je peux laisser passer le bus scolaire sans qu'il tombe dans le fossé. L'ancien a une grosse Valérie 10, passé un certain âge c'est beaucoup de boulot et de tracas une grande piscine comme ça. Je dépose tout dans le garge, j'accepte un café en vitesse et je file.

    J'arrive bien en avance à Lons, je vous rassure c'est Lons tout court et pas Lons le Saunier, ça file un Scania mais pas à ce point. D'ailleurs je suis allé trop vite, il n'y a personne à la maison. J'appelle le client il est au boulot, il ne sera là qu'à 10h comme prévu. C'était rdv 10-12h, j'ai rien à dire. J'ai reperé une boulangerie Ange en passant, je vais me chercher une tourte de seigle qui me fera plusieurs jours. C'est malheureux ces boul' de chaîne Ange -Marie Blachère mais le pain y est bien bon. A Sochaux et Audincourt c'est la compèt' entre eux, deux Marie Blachère se sont ouvertes, une Ange et une autre en construction vers chez nous à la place d'une salle de sport, je plains les petits boulangers indépendants du secteur.

    Mon gars arrive un peu avant 10h, sympa. Je m'enfile avec les tôles au fin du jardin et bien sûr c'est mou je m'enlise. Pas profond, je m'en sors sans trop de difficultés, le jardin est ruiné. La pelle en passant ne fera pas mieux.

    Je suis content je n'ai cramé que 40 minutes de volant pour les deux livraisons, l'autoroute est juste là, vavavoum.

    J'avais dit 15-17h à Bilbao à Lorenzo, on se cadre pour 14h30. Je mange un bout avant d'arriver. La maison du client n'est pas accessible paraît-il, il veut qu'on dépose sa piscine à Basauri. L'adresse est un bâtiment bizarre avec plein d'entreprise dedans, deux quais entre des piliers, ça fait comme un garage. Le client appelle Lorenzo et lui dit qu'il sera en retard. On va boire le café au coin de la rue. Il fait grand soleil, 19°, on larve au soleil en discutant. Le client se pointe enfin, il me dit que je ne peux pas décharger dans la rue, c'est strictement interdit, si les flics passent je suis mort, faudrait que je me mette à quai. Comment vider une piscine à quai ? Tant pis je prends le risque. Un petit camion arrive et je lui refile la piscine, super bien orchestrée l'histoire. Je commence à refermer, et je vous jure que c'est vrai, deux bagnoles de l'Ertzaintza se garent en épi devant moi. Le client veut traverser la rue pour leur parler mais les flics tournent les talons et vont au bistro. Lorenzo de l'autre côté de la rue fait mine de se passer la main sur le front, oui j'ai eu chaud. Le client tient à nous payer un coup, je bois encore un café et je m'éclipse en m'excusant mais je ne suis pas d'ici, j'ai un bout de chemin à faire...

    J'ai 4h tout pile de volant, je peux donc faire, oui vous savez compter, 5h encore, 6h ça n'ira pas avec l'amplitude. Donc là je ne m'occupe pas du régulateur adaptatif et de la coupure des gaz en sommet de côte, c'est pied dans la tôle, à fond à fond.

    J'écris à José en Galice, il me dit que demain il m'envoie sa commerciale, elle s'appelle Lia, lui ne pourra pas être là, ok, une fille c'est bien.

    Pour rouler 5h j'ai pas le choix, faut couper 45 minutes, je suis resté deux heures à Basauri, j'allais pas rester sur les marteaux. C'est pas grave, je suis pressé en conduite mais pas en temps, c'est clair ce que je raconte ?

    Je finis cette jolie journée à Ribadeo, c'est la limite Asturies-Galice, j'ai trouvé le troquet sur Truckfly mais je connaissais, je ne m'en souvenais plus.

     

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  • Galice
    keep cool boys
    merde loupé
  • Jeudi 3 Février 2022
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    A 6h45 je vais déjeuner et me doucher avec mon baluchon sous le bras sauf que le troquet est fermé! Purée 7h moins le quart c'est pas 4h du mat ! Tant pis je vais plus loin. Pas loin, une demi-heure plus loin il y a une grosse station qui fait resto, c'est neuf, je l'avais repérée la dernière fois. Je déjeune, je vais voir la chica à la caisse de la station, la douche est gratuite. Hier soir j'ai payé 10 balles le repas-café, ce matin 2€50 le petit déj, ça me fait ma « soirée étape » pour 12€50, j'adore ce pays. J'en profite dans 15 jours j'ai pas de piscines, si ça trouve je vais devoir aller en Moselle... Bon, je refuse de tomber dans la déprime, on n'y est pas.

    Au bord de la mer il faisait 13° ce matin, en grimpant dans la montagne le thermomètre descend à 1, curieux pays. A 10h15 je suis à Vilagarcia, la rue ou plutôt le chemin du client me semble chiément étroit, ça grimpe sec, faut dire qu'en Galice les endroits plats faut les chercher. Je m'enfile en marche arrière sur 400m, et j'ai bien fait. Lia m'envoie un message vocal sur Whatsapp, elle dit qu'elle arrive dans un quart d'heure. Je commence tranquille. Dans les 10 minutes une jolie jeune fille se pointe dans le Peugeot Expert de José, elle doit avoir 25 ans tout au plus. La fille pas la fourgonnette, vous êtes cons. Je dépose la piscine dans la pelouse, les colis sous un appentis, au sec. Avec le client elle commence à tracer l'implantation de la piscine, c'est parfait mais moi j'ai un bout de chemin. Elle me dit qu'elle aura une autre livraison début Mars, parfait ! Je file.

    Je préviens Laurence, elle me répond qu'elle m'a pris un retour dans les Landes, il est tard dans la semaine fallait assurer le coup.

    Bon ben je n'ai plus qu'à me caler comme un benêt à 90 sur l'autovia. A fond à fond partout. Il fait presque beau, les montagnes la mer c'est chouette. Seul gros problème c'est les parkings, j'ai voulu tirer au max, j'ai pris une sortie au hasard, je me retrouve sur une autre route sans sortie, résultat 4h40 de conduite continue. Meeerde ! Je me claque au premier carrefour et je vois arriver la Guardia Civil Trafico mais c'est pas pour moi, ils viennent soulager leur vessie respective dans un buisson puis se cassent.

    Cette connerie m'a fait perdre une petite dizaine de minutes quand même. Tant pis je fonce jusqu'à mon troquet habituel, je ne pensais pas qu'un jour je prendrais des habitudes par ici m'enfin, je me gare avec 10h06 de volant et 853km. Ça a bien roulé.

     

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    Bordeaux, ça passe
  • Vendredi 4 Février 2022
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    Ici je suis à la limite de la Cantabrie et de la Biscaye, pas à la limite du 25 et du 90 faut donc que je lève mon cul à l'issue des 9h de coupure. Premier arrêt au bout d'une heure trente à la station de Hernani, c'est un Caféstore mais c'est pas mal je m'y étais arrêté par défaut pendant le confinement. Café, napolitano con chocolate, douche : 7€. Heureusement la douche est nickel...vu le prix !

    Je passe à Castets chez Landes Stockage pour récupérer un jeu d'Europe. C'est la deuxième fois que je viens et je confirme ; le vieux sur place est particulièrement désagréable. En plus il est nul, incapable de poser deux piles de palettes sans en casser, et pour couronner le tout c'est un branleur, il y a depuis l'autre fois un énorme tas de plumes de poulets j'imagine, c'est bien dégueu il pourrait nettoyer. En repartant je lui dis : merci c'est bien aimable. Pas sûr qu'il ait capté l'ironie.

    Un peu avant 10h je suis à Onesse à l'usine de terreau. La dernière fois j'étais tout seul, là j'ai trois camions devant moi, ça charge deux par deux, ça va. J'ai du bol une chiée de camions s'agglutinent derrière moi, faut dire que c'est la saison du terreau, la grande distrib' fait des stocks. Je vais aux expés, la fille me dit que le CMR est agrafé au BL. Donc je ne reviens pas ici ? Non sauf s'il y a un problème, dit-elle. Je vais attendre mon tour, pas longtemps, une cheftaine arrive et nous envoie un troisième cariste, le mec m'attaque aussitôt. Sauf qu'à un moment il disparaît, quand il revient il me dit qu'il manque deux palettes il ne les trouve pas. Là je me dis que je suis mal, ça va mettre des plombes... En attendant j'aide un mec de chez Rouquet , il n'arrive pas à fermer ses portes, sa semi penche à droite, même à deux c'est impossible. Je sacrifie une palette Europe, je luis fais reculer dessus, pas sur les planches bien sûr mais sur un coin, ça redresse la carrosserie, on ferme. Je suis tout fier de ma connerie.

    Retour de la cheftaine elle dit au cariste qu'elle a annulé les palettes manquantes et basta ! Merci madame. Donc je retourne quand même aux expés pour refaire la paperasse. A 11h25 je me casse, j'espérais pour être bien avec les heures partir avant midi, c'est parfait.

    Je passe la rocade de Bordeaux vers 13h, c'est chargé mais ça roule. Je mange à l'aire de Bédenac comme d'hab'. C'est psychologique, je peux pas manger avant Bordeaux, cette putain de rocade est trop aléatoire.

    J'occupe l'après-midi à rouler et finir la coupure avant La Souterraine. Je surveille maps, la rcea est fermée, parfois le vendredi soir elle rouvre pour le week-end mais pas ce soir, merde, chié !

    A Montmarault, pas le choix je descends à St Pourçain, j'aurais aimé souper au troquet à la sortie de la ville avant le grand pont mais c'est fermé, merde. Je pousse jusqu'à Périgny, fermé. Bouhhh, ça craint mon histoire. Je continue jusqu'à l'aire des Vérités à Lapalisse, 820km tout pile mais 10h09 de volant, ma foi j'aurai tiré les heures au max tous les jours. Je n'étais jamais venu ici, on y mange vraiment pas mal, bien même, le seul truc c'est que c'est impersonnel c'est pas comme ça que j'entends le métier et un repas mais c'est comme ça, au moins ici c'est ouvert.

     

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  • A36, c'était indispensable ?
    la récap' pour Mich
  • Samedi 5 Février 2022
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    Je me réveille en sursaut à 4h12, je croyais m'être loupé, le réveil sonne dans un quart d'heure, allez c'est bien, debout.

    Entre Lapalisse et Digoin je ne tombe que sur des soviétiques sympas, ils se serrent pour me laisser passer, c'est trop d'honneur. Ensuite c'est la 4 voies donc fatalement ça fonce. Je m'arrête vers Navilly pour me chauffer un café, quoi qu'il en soit faudra faire une coupure.

    A 8h je suis à Besançon, je me fais doubler par le chef juste avant d'arriver, parfait il m'ouvre le portail. Comme d'hab' il a des croissants, on boit tous le café dans son bureau avec Bibit le Bibendum et la femme de ménage. Ensuite avec Christophe on transvase le terreau dans une semi à quai. Coupure terminée je passe au gas-oil puis je me rentre.

    A 10h et demi je suis à Bourogne, pas mécontent du voyage. Seul truc qui cloche je pensais faire 4000 bornes pour la semaine mais je n'ai « que » 3960, on fera mieux une prochaine fois. Bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • réparation nickel-chrome
    vers Montéléger 26
  • Lundi 7 Février 2022
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    Je n'ai même pas les 45h de coupure réglementaire quand je redémarre mais j'ai pas bien le choix, je les rattraperai le week-end prochain, pas grave.

    Je suis à Seppois juste avant 8h, Antoine a déjà sorti mon fourbi, je vais chercher ma liste et on charge. Un café vite fait et je file, je me suis annoncé pour 11h aux bâches.

    On va quand même pas payer l'autoroute pour aller à Rioz, je traverse donc la Haute Saône profonde et à 11h pétantes je suis chez Franche Comté Bâches. Le gars est en train de refaire le toit d'un fond mouvant, il arrête pour me faire ma bricole. Du travail propre, des gens sympas, ça change des connasses de chez Fèvre, mon embrouille gersoise est presque effacée, le tachy est revenu à zéro, venga !

    Je me suis pris du pain ce matin chez Arthur à Audincourt du coup je m'arrête sur un pauvre parking entre Lons et Bourg pour croûter.

    C'est bien le boxon autour des ronds-points de Valence-sud sur les coups de 17h, faut forcer un peu sinon t'es mort. A 17h30 je m'enfile dans Allex. Non je ne suis pas devenu un garçon sensible, n'y voyez rien de sexuel, c'est Allex avec deux L. Donc je m'enfile dans le bled, fatal error. Sur Maps ça semblait large, oui la rue est large mais pas longtemps... Je trouve un semblant de place pour me retourner, à contre-main avec la circulation j'ai un peu transpiré.Je me gare enfin en bas de chez la cliente. On discute un peu, elle me dit qu'elle m'a vu passer et elle s'est dit que j'allais être dans la misère, que j'allais renoncer et qu'elle n'aurait pas sa rénovation. Ben non madame, j'ai une livraison, je la fais et c'est tout. Si on devait ramener toutes les livraisons pas faciles, ça déborderait à l'usine.

    Demain on recommence à Carpentras, je n'ai plus qu'à me rapprocher, je finis au Mistral, c'est de le dernier troquet de la vallée avant de reprendre l'autoroute.

     

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  • Mardi 8 Février 2022
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    Café, pain-beurre, douche gratuite et je décolle. Je décolle le cœur léger, Balkany a dormi en prison. Et pas une prison genre celle qu'on a à Belfort, une prison ancienne à la vieille ville, non à Fleury Mérogis ! Sur un CV de délinquant Fleury Mérogis ça claque, ça fait penser à Mesrine, quand Balkany va rentrer à Levallois il va rouler des mécaniques. Comme quoi il ne faut pas désespérer de la république.

    A 7h45 je suis garé au marché-gare de Carpentras, le temps de dépendre le chariot et mon assistance se pointe. Lui aussi à un Peugeot Expert, pour deux cartons c'est largement suffisant. On roule une dizaine de minutes, j'ai quelques regrets, j'aurais pu livrer tout seul, avec quelques explications mais c'est pas facile quand même. On réveille un pépé, il a encore les traces de l'élastique de son respirateur sur les joues. Il s'habille, nous ouvre, on range la réno, un chèque un café et je suis de retour au camion.

    La suite est entre Uzès et Alès, j'ai le temps j'esquive l'autoroute mais surtout l'horrible rocade d'Avignon en passant par la petite route Courthézon-Roquemaure. A St Chaptes je me fais bien chier, la rue des clients est dans le centre du bled, je fais le tour dans un sens, dans l'autre, pas de solution, j'abandonne le camion et je finis en triporteur. Les clients sont âgés, sympas, mais il y a là un type qui doit bricoler pour eux au black. Il me dit qu'il a été dans le bâtiment, et que de réclamer un chèque c'est pas légal. De quoi je me mêle ? Une grosse boîte comme ça avec pignon sur rue fait des trucs illégaux ? Occupe-toi de ta perceuse. Je reste toujours poli et courtois, j'argumente mais à un moment je le remets en place et je clos la conversation. Boouuhhhh ! Un chieur !

    J'appelle Eric le poseur de Montpellier, on a encore une rénovation avec assistance de l'autre côté d'Anduze. On se cadre pour 13h. Je me gare à l'entrée d'Anduze sur un chouette parking, j'ai le temps de manger. A 13h donc Eric se pointe avec Philippe son acolyte habituel. On pose les colis dans la benne et on monte dans la pampa. Ce matin j'avais presque un regret d'avoir une assistance mais là non, on rigole, c'est presque la même galère que l'autre jour à Ganges. Les gens habitent au bout du monde !

    En redescendant les deux me disent qu'ils n'ont pas mangé, on va dans un resto qu'ils connaissent dans le bled. Si j'avais su je n'aurais pas mangé avant, pas grave je sirote un café.

    Normalement j'ai une livraison dans Montpellier avec Philippe cette fois. Les deux me disent qu'ils n'ont pas besoin de moi, on transvase, ils me signent les papiers et ils filent. J'appelle quand même le client pour verrouiller le truc. Je n'aurais pas accepté avec n'importe qui mais eux deux j'ai confiance, et puis ça me fait gagner mon temps. Quand ils ont fini Eric m'envoie une photo de la piscine chez le client, moi je suis déjà à hauteur de Béziers. D'ailleurs c'est par là que j'ai croisé Mr 26, je l'ai ignoré paraît-il. Moi je roule en Scania, je ne vais pas me rabaisser à saluer les mecs en Volvo, faut pas déconner, il y a une hiérarchie sur la route.

    Je passe aux clopes à La Jonquera pour Martine et je finis la journée à Hostalric, il est quasi 21h, y en a assez.

     

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  • piscine posée chez Grupamar
    à Barça
  • Mercredi 9 Février 2022
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    Ma première piscine de ce matin a été reportée, je démarre donc tranquilo avec le petit déj' et la douche minuscule à l'étage. Gratuite la douche c'est toujours ça.

    J'ai le temps je passe chez Waterair me faire payer le café, il y a longtemps que je ne les ai pas vu, je me renseigne sur le climat des affaires. Selon Jaume une bonne année s'annonce, j'espère j'espère.

    La circulation du matin s'est détendue, je descends à la zona franca sans soucis. Je dépose chez Grupamar une piscine qui va aux Canaries à nouveau, à Las Palmas pour être précis. J'ai déjà proposé d'aller livrer en direct mais ils refusent, je ne comprends pas...

    Après ça rigole beaucoup moins, j'ai une livraison dans Barcelone, pas loin, à 9km mais ça me semble complicado. Vu le code postal je croyais que c'était vers la ronda litoral mais en fait c'est vers la ronda de Dalt, ce qui n'est pas mieux. Je prends un bout d'interdiction, pas bien le choix. Première rue, je ne peux pas tourner à droite, ça commence, il y a une voiture garée dans l'angle. Je descends plus loin, je trouve à me retourner, en revenant ça ouvre le virage, j'arrive à tourner. Pas pour aller bien loin. J'avais vu sur maps un rond-point, mais pas toutes les bagnoles garées en merde le long des bandes jaunes. Bon ben voilà, fin de la visite. Victor le monteur est là, je lui file mon triangle de présignalisation et je privatise la rue. La rue est étroite évidemment, donc je descends le chariot que je claque devant une entrée de maison, et à chaque palette j'avance et recule le camion, je mène un bordel ! Heureusement la maison est à 300m en gros, mais la rue est en sens interdit, je redescends à chaque fois à contre-sens. Bon il fait grand beau, ça fait passer la galère. Je refais le même cinéma pour remballer. Les gens en bagnole n'ont pas trop gueulé, ou ils ne m'ont rien dit. Victor devait m'envoyer son gars pour me bloquer la circulation, je dois reculer sur un boulevard très passant, mais je n'ai jamais vu le mec. Donc je range mon triangle, je vois qu'il y a un feu tricolore plus loin, j'attends que la circulation se tasse au moins d'un côté en me disant que le feu doit être au rouge et je recule à l'aveugle. Je n'ai tué personne. Dans la file de voitures il y a des flics de la policia local, le keuf ouvre sa fenêtre et me dit un truc que je ne comprends pas avec le bruit. Je lui dis oui pour dire quelque chose, je referme ma fenêtre et je ne demande pas mon reste. Je reprends le même chemin pour partir, une fois que je suis sorti, vers Sant Boi en gros je ne vous dis pas le soulagement.

    Il n'est pas loin de 13h, je m'arrête manger au premier parking, j'en profite pour m'annoncer à Pablo.

    A 14h30 je suis à Tarragone, je me vide, on fait le contrôle et je préviens Laurence. On recharge demain à Cases de Pène comme souvent. Charger demain pour vider vendredi à Pontarlier, la semaine est faite.

    On est mercredi on va recevoir les programmes pour dans deux semaines. Pauline doit m'appeler, il y aura deux camions sur l'Espagne, elle voudrait que je prenne le plus compliqué, normal. Sauf que quand j'ouvre le mail je vois que le tour chargé vient en Catalogne et que l'autre tour plus cool donc va en Galice. Putain je suis dég', bon prince je me sacrifie.

    Je passe au gas-oil à la Petrem à Figueras et je vais couper chez Padrosa, je valide ma seconde 11h même si ce n'était pas indispensable, c'est pas plus mal.

     

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  • Jeudi 10 Février 2022
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    Caféiné et douché je peux décoller, pas loin, la barrière du señor Padrosa déconne. Le petit écran dit que je dois 550€. Oui bien sûr, c'est pas mon pognon m'enfin... Je sonne à l'interphone, on m'ouvre.

    A 7h et demi je suis à Cases de Pène, il y a des camions au large à la grille. Je vais me garer plus loin, un Lituanien me fait signe qu'il est devant moi, oui oui t'inquiète je ne suis pas un petit baiseur. Je m'inscris à la borne et je vais attendre vers les quais. Arrive un Français puis un Portugais, mon Lituanien a disparu, il a peut-être un problème de numéro de commande, j'en sais rien. Ma foi, je me mets à quai je ne vais quand même pas attendre. Il arrive quand j'ai presque terminé, tout le monde lui est passé devant. Ce matin on ne charge pas des sacs mais des big bags, c'est un peu long pour les deux derniers. A 9h je me sauve.

    Malgré le poids je reste sur la nationale jusqu'à Narbonne comme les Calsina Carré puis je reprends l'autoroute jusqu'à Piolenc comme d'hab'. C'est là que ça commence, dès le rond-point de la sortie d'autoroute il y a des manifestants du « convoi de la liberté ». Ici ils ne sont qu'une dizaine mais à Pierrelatte ils sont une chiée, sous l’œil de gendarmes endormis. Ils sont adultes, ils militent pour la cause qu'ils veulent, ce qui me chagrine c'est la présence des enfants. Des marmots de cinq ou dix ans ils ont une conscience politique ? Ils ont un avis sur les vaccins, le prix de l'essence ou du kWh d'électricité ces gamins ?

    Je fais ma dernière coupure à l'Isardrôme, pas certain que le parking s'appelle encore comme ça d'ailleurs. Hier je parlais des programmes, je vais louper un tour de Galice, là Lorenzo m'envoie deux liens Maps du côté de Santander et Torrelavega, il me demande ce que je pense des accès. « No te preocupes », vends les piscines, les accès je m'en occupe. Quand même, c'est le genre de message qui fait plaiz'.

    Je passe Lyon un peu après 17h, c'est pas l'heure rêvée mais ça freine juste vers Bron, rien de méchant. Fin de mission à Mouchard, très bonne adresse de toute éternité.

     

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  • Vendredi 11 Février 2022
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    Pas de volontaires pour les douches ce matin, j'ai droit à la grande. Je suis chaud bouillant pour gravir la montagne. Avec 28t plus le chariot au cul, le Suédois crache ses poumons, ça lui fait du bien, je le sais.

    A 7h30 je suis chez Armstrong, maintenant c'est Knauf mais peu importe. Le cariste habituel embauche à 8h, il me fait mettre en place en passant devant moi et il va mettre son costume à paillettes. Quand on vide au fond de l'usine je n'ouvre qu'un côté et je tire les palettes avec le Moffett, là on vide dans la cour devant tout le monde, j'ouvre les deux côtés, pas envie de me faire remarquer. Les big-bags c'est plus crade que les sacs, il y a du calcium partout, je passe un bon moment à balayer la caravane. Heureusement il ne pleut pas, sinon ça fait une pâte, horrible.

    Quand c'est vide je préviens Cyrille, le temps qu'il réponde je vais voir Marie Blachère en face. Je me prends du pain pour midi, sait-on jamais. On recharge au terreau, parfait.

    Je descends foutre un coup de Karcher chez Jeantet, hier j'ai suivi une benne à ferraille, il devait transporter des moteurs j'imagine, il perdait de l'huile de vidange, le temps que je m'en aperçoive le camion était crépi. Je passe donc un bon coup de savon, l'huile de vidange c'est plein d'additifs de merde, c'est juste bon pour niquer une peinture.

    Chez Compo c'est la haute saison et ça se voit, il y a des camions au large. J'arrive à me garer potablement dans l'entrée mais dans les 10 minutes c'est le chaos, la file de camions refoule jusque dans le rond-point, c'est super dangereux. Au bureau c'est pareil, j'attends dehors. Je papote avec une fille de chez JP et, au calme, un petit gros de mon âge se pointe, dit salut à la fille qu'il semble connaître et il nous passe devant ! T'es sérieux l'ami ? Je l'ai renvoyé dans la file, il n'était pas content. Après je l'ai entendu dire à un autre gars, « je me suis fait agresser ». J'ai pas pu m'en empêcher, je me suis retourné : « Non, si je t'avais agressé, ça se serait pas passé comme ça. » Je déteste ces comportements de gougnafier, moi j'attends, je ne double personne mais personne ne me double. Après j'ai vu que c'est un Jeantet en porteur. Si c'est un mec de Bordeaux ou Marseille, il demande gentiment et je cède ma place, je m'en fous, mais un mec de Besac' putain.

    Ici ils arrêtent à midi, j'ai bien fait de prendre du pain. A 13h je n'ai plus qu'un Gérard devant moi, ça va super vite à charger, à la demi je me casse. Je passe chez Scania pour mettre du lave-glace, c'est la première fois de ma longue carrière que je ne mets pas de lave-glace moi-même. C'est le contrat d'entretien qui est prévu comme ça, c'est all inclusive. Je trouve que c'est la honte, genre le chauffeur c'est une brêle. Ou je dois être trop vieux, c'est ça.

    Je rentre au dépôt pour faire les pleins, déposer mon chariot et taper de la gueule avec les collègues, on boit le café au soleil, il fait un temps radieux.

    A 16h je balance mes affaires dans la Fiat, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Perthes, un mythe
    ça vide
    Champagne !
    aussi
    le lac de Longeau 52
  • Lundi 14 Février 2022
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    Réveil 2h45 comme les vrais, ce matin faut pas que je mégote. A 4h et quart je fais chauffer les poneys scandinaves pendant que je gare la Fiat. L'heure de départ me semble correcte, de mémoire en partant de Bourogne en 4h30 on va à l'entrée de Reims, en partant de Besac on gagne un chouilla et Épernay c'est un peu moins loin donc ça doit passer sans coupure. Au pire s'il faut couper j'y serai quand même avant 11h. Route inhabituelle, en sortant de Devecey je prends à droite direction Vesoul. Je découvre la déviation de Port sur Saône, 5 ans de travaux et un vache de viaduc sur la Saône. En passant dans Port on perdait pas deux heures non plus mais c'est toujours ça et c'est bien pour les riverains. Pause café au Commerce à Perthes, il y a du pain frais, je me laisse tenter.

    Le temps change, il se met à pleuvoir, pluie et routes de Champagne ça fait pas bon ménage, mon pauvre camion est crépi de boue, je suis dég'.

    Pour 9h je suis dans une grosse jardinerie juste avant Épernay, grosse grosse jardinerie même avec beaucoup de matériel de viticulture, c'est le pays. Il n'y a qu'un cariste à ce que je vois mais je suis le seul camion, il m'attaque de suite. Le mec fait de la place, c'est un peu long mais j'ai une coupure à faire, pas grave. A la fin je lui demande s'il a des Europe à me redonner : « oui j'en ai mais je vous préviens, elle ne sont pas bien belles. » Il se radine avec deux piles, ah mais c'est pas qu'elles ne sont pas belles, elles sont pourries, cassées et vermoulues. Sur les 30 sérieux il n'y en a pas une de conforme. C'est gentil mais merci, je les refuse. Je préviens Laurence, dans les 5 minutes elle m'envoie à 10km de là.

    Je passe donc charger un jeu à Ay-Champagne chez un petit transporteur. On voit qu'ils bossent dans le Champagne, le dépôt est nickel propre, les bureaux luxueux, on n'est pas chez les pouilleux. En plus la fille au bureau est bien sympa, un quart d'heure plus tard je me sauve.

    Je me prends du pain avant Reims, une demi-tourte de seigle, superbe, faudra voir si elle est aussi bonne que belle.

    J'arrive à midi moins le quart dans un truc logistique à Muizon, en fait c'est les transports Génin. Vu l'heure je me présente sans aucun espoir, on verra ça à 13h au mieux, voire 13-30. Que nenni ! « Mets-toi au quai 2 ». On charge un complet de farine, c'est prêt, ça va super vite. Merci Francine.

    Je dégage du quai et je vais manger au fond de la cour. Verdict, ce pain est une merveille. C'est con je ne suis pas près d'en racheter, dans ma longue carrière c'est la première fois que je viens à Épernay, je ne connaissais pas le coin.

    Je fais le point de mes heures, si je me démerde je dois pouvoir caler une 11h, vavavoum. Je redescends à l'économie, Chalon- Vitry le François- Chaumont. Je m'écroule dans la couchette une demi-heure du côté St Dizier, ça fait du bien et le tachy est revenu à zéro. Vers Joinville je suis derrière un porteur multiroll hors d'âge, je rigole il a juste deux sangles au-dessus de son tas de ferraille, d'un coup je ne rigole plus, trois ou quatre tôles s'envolent. Pas des petites, ces tôles en V ou en forme de bateau plutôt qui servent à solidifier les berges des canaux, elles sont repliées sur toute la hauteur pour s'attacher entre elles. Ça doit faire 100 ou 200 kg, c'est épais. Elles tombent sur la route dans un fracas puis glissent sur l'accotement. Putain heureusement que je ne le collais pas, mais surtout heureusement qu'il n'y avait pas un cycliste, il était coupé en deux. Je vous dis pas ma frayeur...et mon gars genre j'ai rien vu rien entendu qui continue sa route. Il y a une sortie juste après, il continue, il s'est quand même arrêté un peu plus loin. Moi je ne pouvais pas m'arrêter avec du monde derrière mais je lui aurais bien donné mon avis. Bref, j'ai eu une grosse trouille.

    Terminus à Orville avec 8h57 de volant, fallait que je coupe à 17h20 pour valider une 11h, il est 17h14, journée au top.

     

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  • aux Europe chez ITM
    Evry, ça commence
  • Mardi 15 Février 2022
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    Décollage à 6h30 pour être à Rochefort à 8h, j'y suis à l'heure ric-rac. Dans les 5 minutes on me fait mettre au quai 64. Les quais sont bien pleins, une jeune fille me demande si je veux bien me vider pendant qu'elle contrôle, elle me dit que ça ira plus vite, oui précision inutile. Le quai 64 est juste en face du parc à palettes, pas loin pour récupérer mes Europe.

    Je préviens Cyrille que je suis vide, on recharge chez Superfos mais faut j'aille déposer mes Europe chez Kuehne et Nagel à Valentin, on leur en doit. C'était ça ou il fallait que je rentre au dépôt, Valentin c'est à peine moins loin. Je pensais perdre du temps chez K+N mais non, la brave dame à l'affrètement ne fait aucune difficulté alors que je les redonne pour un autre site, j'attrape un tire-pal, en 5 min c'est fait.

    Je suis au Parc Lafayette à 11h moins le quart. La boutique a changé de nom, je ne connais plus personne, juste un vieux cariste qui me dit qu'il ne m'a pas vu depuis longtemps. C'est un gamin qui me charge, il me demande si je suis déjà venu, je refuse de passer pour un vieux con je ne dis rien mais vu son âge je chargeais ici qu'il n'était pas né. Il est plutôt doué, vite fait j'ai 66 palettes dans la cabane. Ici ils font des pots et des seaux en plastique pour l'alimentaire, c'est pas lourd, ça bouge pas c'est du super boulot. Je charge pour Caen, à côté de moi il y a un Marocain en frigo qui charge pour Malaga, pfouu, j'échangerais bien. Tant pis, à midi je me sauve. J'ai rdv demain à 8h, ça passe mais il n'y a rien de trop, faut pas trop s'amuser.

    Comme d'hab' je passe par Dijon pour économiser un peu d'autoroute, puis A6 jusqu'à Paris. C'est là que ça se gâte, j'attaque la RP à 17h45, c'est pas vraiment la bonne heure. Je surveille maps, il me fait monter par A6 jusqu'à Rungis puis A86, ma foi allons-y. Jusque là ça va, c'est après, le tronçon jusqu'à Versailles c'est bien bouché. Ensuite le bout jusqu'au triangle de Roquancourt est rouge tout du long, je lâche l'affaire et je tire tout droit par la N12. Google annonçait +32 min, en 32 minutes je suis presque à Dreux. C'est vrai que Dreux Nonancourt c'est chiant mais ça roule et c'est gratuit. Je traverse Evreux fastoche, il est presque 20h faut dire, et je termine mes heures vers Le Neubourg à l'auberge du Relais : 9h52 pour 699km, il y en a assez.

     

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  • à Troarn
    fret de merde
    Evreux
  • Mercredi 16 Février 2022
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    Bien dormi, bercé par la pluie, voui, il pleut en Normandie. Café douche et zou ! Juste avant 8h je suis à Troarn, rendez-vous respecté. Ici on livre les pots en plastique pour le tarama, les blinis, toutes ces conneries qu'on trouve dans la grande distrib. Il y a plein de réf différentes, le mec passe du temps à contrôler, ça se vide à quai, le chauffeur ne touche à rien, on va quand même pas se plaindre.

    A 9h je file, j'ai deux ramasses, la première chez Normatrans, c'est à 10 bornes, rdv 10h. J'y suis bien sûr bien avant. Je tombe sur une brave dame qui me fait mettre à quai, ça l'arrange que je sois en avance, moi aussi c'est bien foutu cette histoire. Je suis derrière le centre routier de Caen, et donc de l'AS 24. Le gas-oil est à marée basse. Ça aussi c'est un défaut de ce camion, la jauge à gas-oil. Hier à Dijon l'ordinateur de bord donnait 1200km d'autonomie, c'est à dire de quoi faire l'aller et retour quasiment. Là je n'ai fait que l'aller et faut en remettre. C'est la jauge qui est fausse ? L'ODB qui ne sait pas compter ? Ou j'ai consommé le double de l'estimation, je ne suis pas balèze en conso mais quand même.

    Le deuxième chargement est à Hérouville. J'ai lu sur le forum que le viaduc de Calix a été fermé pour travaux, c'est rouvert, depuis quand j'en sais rien mais ça me va bien. Je vais recharger les caisses vides que mes collègues montent depuis Besançon. Oui eux les montent pleines bien sûr. C'est une chierie à charger, ça ne se tient pas c'est léger, à tel point que le vent fait tomber les piles. J'explique au cariste que j'ai fait tomber deux caisses pleines au dépôt il y a quelques semaines et que j'en avais chié pour les remettre sur pied. Il me dit que ça lui est déjà arrivé aussi, je me sens moins con. Je lui fais charger en escalier pour ne pas que ça se casse la gueule, 3 puis 2 puis 1 et ainsi de suite. Sauf qu'à la fin faut bien mettre les dernières et bien sûr une pile se casse la gueule quand je tire sur la sangle. Je n'ai rien pris sur la tronche c'est un miracle. Les caisses sont vides mais du haut de la semi ça doit faire bobo. 7 au sol par 7 de haut ça fait 49 caisses, fallait en prendre 50, je ne vois pas comment. J'envoie une photo à Laurence et je me casse.

    Pas vraiment pressé je reprends la N14 jusqu'à Évreux. Je trouve du pain là le long, je mange un peu plus loin il est déjà 14h. J'en profite pour débâcher et retendre mes sangles, pas envie de les prendre sur la tête demain.

    Je ne repasse pas par Dreux, faut pas exagérer, à Évreux tout droit pour rattraper l'autoroute à Chauffour. Je dis Chauffour parce qu'il y a un très bon routier repère des Buffa autrefois, mais c'est pas loin de Mantes la Jolie si vous préférez.

    J'attaque le contournement de Paris à 16h, c'est déjà bien tard. C'est bien planté vers le Petit Clamart jusqu'à Anthony. Donc j'esquive le Petit Clamart, c'est pas que j'ai peur de me faire tirer dessus par Bastien-Thiry, mais j'ai pas trop de temps à perdre non plus, je fais le tour par la N118 et Francilienne. Je coupe à l'aire de Lisses, j'ai mis 50 minutes pour faire le tour, c'est un temps correct dans mes souvenirs. 50 minutes pour faire 60 km, en région parisienne faut s'estimer chanceux.

    Je finis mes heures à La Croix de Molphey sur la N6, c'est un vieux troquet mais j'ai 8h52 de conduite, au poil.

     

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  • chez Tillet
    le Doubs en hiver, tristouille
  • Jeudi 17 Février 2022
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    Ce matin je torture la patronne pour avoir sa recette du chou d'hier soir, c'est une tuerie. C'est un secret qu'elle tient de sa grand-mère paraît-il. J'ai juré sur la tête de mes enfants de ne pas le répéter. M'en fous je les aime pas, donc vous prenez une cocotte...Nan je déconne, j'ai rien juré du tout, elle était au contraire toute contente de me raconter son savoir-faire. Elle, ça cuit quatre heures, moi un coup de Cookéo, je suis moderne, ça va être vite fait. Et donc certainement moins bon, oui c'est vrai.

    Il fait incroyablement doux mais il tombe des cordes quand j'attaque les routes morvandelles, ça promet. A 9h et quelques je suis à Dannemarie sur Crète, c'est une fille qui attaque à me vider les caisses. Je pense que la pauvre a eu le Caces vendredi soir et qu'elle a embauché ici lundi matin. Elle ne s'en sort pas du tout, faut dire que c'est vraiment pas facile pour ne pas foutre tout le bazar par terre, elle appelle un autre gars. J'avoue que ça m'arrange, je vais gagner mon temps. Le gars m'explique que c'est à cause de la pénurie de bois que maintenant ces emballages reviennent. Avant de refermer je lui demande s'il y a quelque chose à recharger, si Cyrille me fait revenir dans un quart d'heure je vais avoir l'air con. Je referme la remorque sous une pluie battante c'est l'apocalypse . Retour à Devecey, je vide mes boîtes de conserve. Cyrille m'envoie vite fait faire une ramasse dans la zone en bas de chez nous. L'usine est en deux parties, je suis derrière un gars de chez Hoptrans, il s'arrête au premier site, je ne lui dis rien c'est mal, mais une fille toute nouvelle chez ATS attend un lot que je viens charger. Donc je vais à l'autre truc, on charge un premier lot. Mon lituanien arrive, en fait lui il vient vider, j'ai moins de scrupules. Je file charger un deuxième lot à l'autre dépôt et je rentre. Pendant ce temps la collègue a vider sa semi, je lui recharge le lot que je viens de ramener et on lui remet un autre lot derrière. Organisation tip top.

    Je suis chaud-bouillant pour attaquer mon troisième tour, faut pas que je traîne, si je rentre samedi faut que je fasse une 11h ce soir. Cyrille, on fait quoi ? Ah ben d'un seul coup je m'inquiète moins pour la coupure, il m'envoie chez Tillet charger une tournée de 25-68. Je vais pas pleurer non plus hein ! Et puis il y a une logique, une tournée comme ça c'est normal que ce soit pour moi plutôt qu'un gars de Besançon.

    Il est midi passé, je prends le temps de manger un bout, et je vais chez Tillet. Un collègue termine, on charge. Je n'ouvre qu'un côté, tout au milieu, facile. Je vide en passant à Pont de Roide et je rentre à la maison, je ne vais quand même pas aller dormir à Altkirch. Je suis rentré pour le goûter, au poil cette histoire.

     

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  • le café de l'ancienne frontière
    à l'horizon le terrain de jeu à moto
    Pfaff
    récap pour Mich 07
  • Vendredi 18 Février 2022
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    Départ 7h, il fait incroyablement doux pour un matin de Février dans l'est. Je passe par Bessoncourt, c'est interdit mais faut pas déconner, un vieux Belfortain refuse de payer l'autoroute pour aller à Altkirch. Cette route passe par l'ancienne frontière de 1870, on voit que c'est artificiel les noms des villages ne sonnent pas alsacien, Montreux Valdieu Romagny, comme disait Téléphone : « les frontières, échecs d'hier ». Après oui c'est Ballersdorf Carspach et j'arrive à Altkirch. Ici on vide à quai, encore faut-il avoir mis les palettes dans le bon sens, Je suis déjà venu plusieurs fois ce serait malheureux que j'aie oublié.

    A propos de mémoire, ensuite je monte à Jebsheim, je voyais ça vers St Louis mais non j'ai confondu avec Jettingen, mon bled est à côté de Colmar. Ça me revient quand j'entre dans l'usine, j'y suis venu une fois il y a longtemps. Le type de la réception me dit de me mettre en place après un Italien qui vide des bobines lui aussi. Ça prend un moment, j'ai le temps de boire le café. Je prends la place, j'ouvre et je vois passer les caristes, aucun ne me calcule. Je finis par en attraper un au vol, il me désigne le bon, je vais le voir...il me dit qu'il ne peut pas me vider, son chef ne lui a pas donné l'ordre. Ah ! Et ? Il a bien essayé d'appeler le chef en question mais il ne doit pas avoir son téléphone avec lui. Et donc ? Je propose d'appeler les flics pour un avis de recherche ou les pompiers s'il lui est arrivé malheur. Mon gars s'en va et revient dans la minute, on vide. Ouf ! Faut avouer qu'il est bon cariste, il a le coup pour sortir les bobines, même si elles sont loin pour ses fourches.

    Vide à 11h j'appelle Cyrille, il me souhaite un bon week-end. Je traverse Colmar et je m'arrête à Pfaffenheim. Ils ont un assemblage Pinot Gris- Gewutz'- Muscat, c'est une merveille. Je me fais un carton de mélange, c'est pas plus cher qu'en grande surface et c'est du bon. Je me rentre par le chemin des écoliers, à midi et demi je suis à Bourogne. Bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Rémy
    la Haute Saône en hiver
    là haut c'est la chapelle de Le Corbusier
    les riverains de la 83 en ont ras le bol
  • Lundi 21 Février 2022
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    Tiens ça fait longtemps que je ne vous ai pas raconté d'incivilité. Dimanche matin je vais faire trois courses à Hyper U, pas beaucoup de caisses ouvertes, il y a la queue, je reçois un texto de ma chérie. Je file faire la razzia sur les camemberts au lait cru, le frais est juste là aux caisses, je reviens quelques secondes après, un couple de vieux m'a grillé. Je les ai incendiés, je leur ai dit qu'ils peuvent critiquer les jeunes, leur génération de soixantuitards se croit toute permise, vous êtes juste des mal-élevés. A putain ça fait du bien, je me suis fait plaisir, j'étais tout content.

    Bon c'est pas le tout d'engueuler les vieux mal appris, faut quand même retourner à la mine. Je démarre de Bourogne à 9h. Sylvain a presque fini, avec lui ça traîne pas. Je remplis mes papiers en attendant. J'ai deux piscines reportées à Gérone et Barcelone du coup au lieu d'un camion annoncé comme très chargé, tout passe au sol. Il me reste un chouilla de plancher au cul, Cyrille m'envoie ramasser un lot dans le 70.

    Je passe au resto de ma meuf manger un bout en vitesse et je monte à Champagney en coupant au travers, c'est mon coin ça va je maîtrise. J'arrive chez Gestamp juste après le changement d'équipe, quai 1, deux coups de fourches et c'est chargé. D'ici pour rejoindre Besac il n'y a pas de route évidente, je passe par Lure Vesoul.

    A 15h pétantes je suis à Devecey, pas de place à quai j'attends un peu, ça ne m'arrange pas. Bon ça ne pinaille pas trop quand même, j'hésite à faire une coupure mais d'ici en 4h30 on va à Valence, c'est pas intéressant. Je vide le lot, je balance trois gouttes de gas-oil et je me taille. Sans oublier d'embarquer mon chariot, oui c'est mieux.

    Je coupe 30 après Lons, d'ici on va loin. Je traverse Lyon à 19h30 la mauvaise heure est passée, après c'est tout droit. J'échoue à 21h20 à Donzère, je suis dans les derniers à manger. En discutant avec mon voisin, un fondmouvient Tarnais, je comprends qu'il est lecteur occasionnel des carnets de bord, un gars bien sympa, normal.

     

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  • Le Grau du Roi
    il y en a plein
  • Mardi 22 Février 2022
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    Café croissant douche, je démarre après mes 9h ric-rac. La tournée commence au Grau du Roi, ici c'est comme à Paris il y a une rive droite et une gauche. Je ne connais que la gauche, c'est pas plus mal. Évidemment les rues ne sont pas adaptées, je fais deux fois le tour du lotissement, je vais voir à pied, je lâche l'affaire. Je tombe sur un couple de retraités, la mémé est limite désagréable quand je lui dis qu'il faut mettre des colis à l'abri. « C'est mal organisé, on n'a pas rangé le garage. » Et tu veux aussi que je range le garage ? Quand elle voit que je n'ai rien cassé elle se détend. J'ai vraiment une tête d'irresponsable ? J'ai l'habitude de tout bousiller chez les gens et de me barrer ? Enfin bref.

    Ensuite je vais dans la proche banlieue de Béziers. Le pays n'est pas facile, je fais un crochet pour me retrouver du bon côté. Des employés municipaux bricolent avec une nacelle, en Boujan le camion j'arrive à ne pas trop bloquer la circulation. ( vous aurez noté le jeu de mot à la Samu, je n'ai pas son talent). Le client a déjà une Waterair mais elle ne lui plaît plus, ou peut-être à madame va savoir, en tous cas il va péter l'ancienne pour mettre un nouveau modèle rectangulaire avec un banc à l'intérieur. Parfait, ça fait marcher le commerce et surtout le transport.

    Cet après-midi j'ai une énorme piscine pour un camping, je ne me suis mis que ça. Donc j'ai le temps je passe par la nationale. D'ailleurs à Coursan je n'ai pas vu de panneaux d'interdiction, ou mon cerveau fatigué a fait exprès de ne pas les voir. Je m'arrête prendre du pain, dans l'autre sens c'est bien interdit à ce que je vois.

    A 14h je suis à Port la Nouvelle, le bled est en travaux de tous les côtés, j'arrive pas à accéder. Premier demi-tour, puis un second, j'ai vu le moment où j'allais devoir appeler le client pour me guider. Certaines interdictions sont masquées, pas d'autres, c'est un vrai bordel. Obligé de retourner à Sigean pour faire le tour, heureusement que j'ai le temps. Je finis par m'enfiler sur un chemin, c'est étroit, un virage à l'équerre puis un autre...jamais je ressors. Je me retrouve au portail du camping, fermé bien sûr, c'est tout petit. Je sonne, un type arrive. Il me dit que je ne peux pas entrer en camion c'est trop juste. Les convois qui apportent les bungalows restent assez loin. Ah ? J'arrive à balancer le cul de la semi dans un chemin, en descendant douze fois pour ne rien casser j'arrive à repartir. Le chemin est un peu plus large devant une prairie, je suis bien là, je vide. Il y a une chiée de colis, skimmers, refoulements en veux-tu en voilà. Heureusement pas de filtration, ils ont une filtration centralisée pour plusieurs piscines. Bon les gars sont bien sympas, ils m'expliquent comment ils vont procéder.

    Après ça j'appelle David le commercial de Barcelone pour demain. On a un report en début de matinée et la cliente suivante ne sera chez elle qu'à 11h, du coup j'ai 15h pour faire 70 km, j'espère que ça va aller... Je passe à La Jonquera faire quelques courses et je descends à peine plus loin. Le resto à Biure d'Emporda à côté de la BP a été fermé pendant le covid, resté fermé après, c'est rouvert avec d'autres gérants, je vais aller voir ça.

     

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  • Padrosa doit avoir les boules, c'est juste en face
    Polski
  • Mercredi 23 Février 2022
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    Ce troquet est tenu par des filles, c'est nickel propre, l'eau de la douche bouillante, tout va bien, je reviendrai. A l'entrée de Verges il y a un grand parking, j'attends là jusqu'à 11h. J'aurais peut-être dû démarrer plus tôt, je ne suis qu'à 400m de ma rue mais c'est bien compliqué. Je n'arrive pas à tourner à droite, c'est trop juste, pas grave comme d'hab' je vais tourner plus loin mais je m'engage sur une petite route...me vlà beau. Heureusement je trouve plus loin l'entrée d'une ferme ou d'une coopérative plutôt, je recule dans l'entrée et on m'ouvre la barrière, merci tout plein. Je pense qu'ils ont eu peur que j'arrache le portail, quoi qu'il en soit je suis dans le bon sens.

    David et Victor m'attendent, on passe la piscine par-dessus la grille mais le terrain est vachement en contre-bas. Je passe deux sangles dans la palette de tôles pour faire comme des élingues et je descends la structure comme avec une grue. Dans les faits c'est pas aussi bien, j'arrive pas à descendre assez bas m'enfin, on se débrouille. David est content, on signe les papiers, ciao.

    Bien sûr j'ai mon retour depuis hier, on va recharger du calcium à Cases de Pène comme d'hab'.

    J'arrive chez La Provençale à 13h30, il y a deux camions devant moi, et des pulvés mais eux ne chargent pas au même endroit évidemment. D'ailleurs d'habitude ce sont des Espagnols qui chargent, là ce sont des Polonais avec des petites citernes courtes, je ne pense qu'ils font des trafics internationaux avec ces petites machines. J'ai le temps de manger du coup, j'ai bien fait de ne pas m'arrêter avant, trois Espagnols en porte-conteneur arrivent juste après. A 15h10 je me sauve avec 27t dans la cabane.

    On est mercredi et je suis déjà sur la route du retour, autant dire que je ne suis pas vraiment stressé. Je garde la nationale jusqu'à Narbonne, j'adore cette route. Puisqu'on est mercredi , on reçoit les programmes, dans deux semaines j'ai une jolie balade espagnole, je suis bien content. Je dégrossis la tournée pendant la coupure de 30 minutes du côté de Nîmes. Et je finis la journée à La Mule Blanche à Tain l'Hermitage, il est 20h30 mais il reste un peu de place, parfait.

     

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  • Jura
    après la douche
    usine GFD de l'Isle sur le Doubs
  • Jeudi 24 Février 2022
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    5h22 ma vessie me rappelle que je n'ai plus 20 ans, je vois que le troquet est ouvert, zou !

    J'ai bien fait de me lever tôt, je passe Lyon limite limite avant le bouz'. Petit arrêt à Villemotier pour un café et surtout du pain pour midi, je fais un quart d'heure quand même, faut toujours faire un quart d'heure.

    Purée Pontarlier c'est haut, depuis Lons ça ne fait que grimper, les 4h de volant sonnent je suis encore loin. Depuis Valence on rentre à Devecey tranquille, je pensais que Pontarlier ça passait crème, mon cul Paul. 4h25 je vois Pontarlier au font du plateau, pas la peine de traîner une infraction pendant un mois, je fais 30 et basta.

    A midi moins le quart je suis au poste de garde de chez Knauf, la brave dame appelle le cariste...ce sera 14h. Pas grave, j'ai du pain, j'ai le temps de faire le ménage et d'ouvrir les deux côtés.

    A 2h le mec habituel se pointe, toujours souriant, il me vide en posant les palettes à côté, il rangera après. Je sais bien que je ne peux pas repartir, j'ai piscines demain matin mais j'appelle Pauline quand même si des fois il y a une bricole à faire mais visiblement non.

    Je descends à Baume les Dames pour laver, Mécano-Service a ouvert une agence dans la zone à côté du péage, on est en compte tout pareil évidemment. Le gars est super consciencieux, c'est super bien lavé, je reviendrai.

    Je me rentre tranquille par la nationale, à 17h30 je suis garé à Audincourt, semaine pliée.

     

     

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  • pour faire plaisir à Mich
  • Vendredi 25 Février 2022
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    Quand mes gamins étaient petits j'avais essayé de leur expliquer la guerre, l'oppression d'un peuple sur un autre en prenant l'exemple de nos voisins suisses. La Suisse petit pays paisible vire à la dictature, l’autocrate Vladimir Planzer-Friderici a des envies d’expansion. Depuis le Jura il bombarde Belfort et Montbéliard, le lendemain les chars suisses envahissent nos rues, le premier Comtois qui bouge il prend une rafale de 5,56. On fait quoi ? On descend dans la rue avec des couteaux de cuisine ? Les Belfortains deviennent des citoyens de seconde zone, sans droits, de toutes façons la communauté internationale n'a rien à dire puisque au moyen âge Belfort faisait partie de Bâle avant la création de la Suisse. C'est Vlad qui l'a dit et répété, il a bien préparé les esprits. Voilà où on en est... C'est une horreur pour ces pauvres gens.

    The show must go on. Je viens un peu plus tôt au resto de ma chérie et je fais un gros ménage de pas encore printemps. Quand je démarre à 9h la piste est encore mouillée, c'est pas que je roule avec des pneus slick mais j'ai lavé hier bordel ! Je roule tout doucement dans les zones à l'ombre pour ne pas faire de spray. Arrivé à Seppois j'ai limité les dégâts. Un gars de chez Jacky a fini, il lui manque un liner qui doit arriver ce matin, il ne referme pas mais me laisse la place. J'ai un gros chargement, en grattant par ci par là un peu de place on arrive à tout poser au sol. La mauvaise nouvelle du jour c'est que dans deux semaines je devais traverser l'Espagne en travers mais c'est reporté. Reporté pas annulé mais ça fait chier quand même.

    Bon allez, enjoy ! Il est midi et demi quand je pose le camion, la vie est belle quand même. Bon week-end ensoleillé à tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • A 89
  • Lundi 28 Février 2022
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    Second week-end à rallonge d'affilée, il a fait beau c'était le top, hier on a même fait un petit tour en bécane mais toutes les bonnes choses ont une fin. A 7h15 je suis au camion, faut laisser chauffer il fait -4°. M'en fous j'ai pas dormi dehors.

    Premier arrêt au Super U à Tavaux, en partant ce matin j'ai oublié mes bouteilles de soupe conjugale dans le frigo, l'abruti mal réveillé. J'en profite pour faire 15 de coupure évidemment.

    Ça roule super bien jusqu'à Digoin et bien sûr c'est le début de la misère, la RCEA est toujours en travaux. Pas grave, je sors juste après pour prendre Vichy. Les panneaux lumineux indiquent que la sortie Molinet est fermée, ça ne me concerne pas je sors juste à celle d'après. Basculement de chaussée, et c'est la baise, la sortie pour Vichy est inaccessible. Ils pouvaient pas le dire avant ces cons ? Je serais sorti à Digoin et j'aurais pris l'ancienne route. Pour couronner le tout je suis au cul d'un Kleiling qui respecte scrupuleusement le 70, voire 69, j'avais un goût de meurtre dans la bouche. Derrière nous la file s'allonge, il nous a traîné comme ça jusqu'à Moulins. La haine !

    J'ai 4h30 de guidon à Bessay sur Allier, j'attaque mon seigle acheté chez Arthur ce matin. Avant St Pourçain le pont de Chazeuil est censé être interdit aux 7t5 en transit avec des panneaux temporaires. C'est bien sérieux ? Avec le bordel des travaux et le jeu des fermetures il y a des camions au large de partout.

    En reprenant l'autoroute au niveau de Gannat je vois passer mon néo-collègue Michel, lui son T est trop ancien il reste logoté Pierrat. Je l'appelle, il a fait un client du côté de Lapalisse, il me dit qu'il s'est baisé avec la sortie Molinet... Je me sens moins seul.

    Pour être tranquille je fais ma deuxième coupure entre Brive et Cahors, ça c'est fait. Mon client de l'après-midi est absent, on m'a donné le 06 d'un voisin qui réceptionne, j'appelle le gars on se cadre.

    A 18h30 je suis à Septfonds, il fait encore jour, c'est cool, quand les jours rallongent comme ça c'est le top pour bosser. Je me gare à l'entrée du chemin, c'est plutôt une petit route, j'hésite à aller plus loin mais le retraité qui m'accueille me dit qu'il était routier et qu'il ne faut pas que j'aille plus loin, le chemin se resserre et il y a des branches basses. Pas envie de décapiter ma remorque, je reste là, la maison est à 300m. On dépose la rénovation dans le garage, pas de chèque le client a fait un virement. Le retraité me raccompagne au camion, il bloque la circulation pendant que je recule, parfait. A 19h10 je suis à Caussade avec 9h42 de volant quand même.