FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2022 Partager sur Facebook
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  • cimetière de moiz' bat'
    c'est chaud ici
    le Tarn et Garonne vu du ciel ou presque
  • Mardi 1 Mars 2022
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    Café-douche, pas de croissant, ici ils sont trop atroces. Je commence à 10 bornes du resto. J'y suis bien trop tôt mais j'ai une grosse journée. Le lotissement a une rue principale et des impasses de chaque côté, numéros pairs à droite, impairs en face, normal. Moi j'ai le 225, putain je ne trouve pas, je vais voir à pied, nada. Il est 7h30 je n'ose pas appeler le client il est un peu tôt. Je suis vert, la journée commence bien, moi qui voulais prendre de l'avance... Une voiture s'arrête à ma hauteur, la dame me demande ce que je cherche, c'est pour elle évidemment. Elle m'explique qu'ici 225 c'est un numéro pair, c'est spécial. Sa maison est entre le 210 et le 240 au fond de l'impasse. Sa baraque a été mal cadastrée, elle ne peut plus changer, c'est le bordel, tout le monde cherche, y compris quand c'est un facteur remplaçant... Son mec est présent, on range tout dans le garage, il est un peu lent pour moi, indécis, je reste zen.

    Ensuite je vais de l'autre côté de Montauban, Montbartier, patelin connu des routiers pour sa base Intermarché. En fait comme souvent la base est sur la commune mais loin du bled, moi je vais dans le pays, au cœur … Je livre chez un retraité, pas chiant, il a les moyens, il fait poser la piscine. Pour repartir je file tout droit comme le dit mon gps poids-lourd. Mais je tombe sur un petit pont interdit aux 2m de large et 3t5. L'interdiction doit être récente, Scania n'est pas au courant. Je ne vois aucun endroit pour faire demi-tour sur une route qui fait la largeur du camion, c'était pas signalé avant, ne le répétez pas mais je suis passé...

    Troisième piscine de la matinée à Belbèse. Le nom est prometteur mais c'est un village à côté de Beaumont de Lomagne, je n'ai pas demandé au client s'il a une sexualité épanouie mais je vois qu'il a une XJR1300. C'était plus simple de parler de bécane que parties de jambes en l'air. Bon, il est midi, j'ai livré 3 kits, pour l'instant je suis bien.

    Je mange un bout là le long et à 13h je rattaque. Je m'enfile sur une incroyable petite route, il me faudrait tourner à gauche mais c'est impossible, donc à droite, et ainsi de suite...le gps et Google maps se concertent pour se mettre en grève tellement ils en ont marre. Je finis quand même par me garer devant une grosse ferme avec une maison en face. Je demande à la cliente si ses voisins sont sympas, je suis garé en partie chez eux, elle me dit que la ferme est à elle. Cool ! Après le café pour repartir elle me conseille de faire demi-tour dans sa cour, plus loin c'est étroit même en tracteur c'est juste. J'en ai fini avec le 82, je passe dans le Gers, les routes ne sont pas meilleures. Je coupe au travers pour me retrouver à côté de Lectoure.

    Ici c'est plus simple les maisons n'ont pas de numéro, j'appelle la cliente, en fait je suis à 100m d'elle. Je dépose une réno en échange d'un chèque. En revenant j'ouvre le camion, je vois qu'un clignotant du chariot ne marche pas, un coup de bombe magique dans les prises et ça remarche. Les feux qui marchent pas, il n'y a rien qui m'énerve plus, ça fait chauffeur qui s'en branle.

    Dernière livraison au sud du Gers, là le client a une 1200 GS et un Someca refait à neuf, double sujet de conversation.

    Demain je recommence du côté de Pau, je coupe par des routes improbables, pas sûr de savoir y retourner. J'ai une piscine qui a été reportée après que j'ai fait le programme, du coup demain j'ai un trou. J'écris à Lorenzo, il se renseigne auprès de son client... Dans l'heure il me répond que c'est bon pour "el miercoles sobre las 17h en Bilbao". Nickel !

    A 19h pile poil je suis à Serres Castet, le parking n'est pas bien grand et déjà blindé. Je fous la semi dans l'herbe, il fait sec. Je bloque un porteur mais le gars me dit qu'il part encore plus tard que moi. Sauvé ! Je me suis claqué 6 clients, ça a bien marché mon histoire.

     

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  • Béarn
    fait moche au Pais Vasco
    ou comment ruiner une pelouse
    Mungia
  • Mercredi 2 Mars 2022
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    On mange fort bien ici, les sanitaires sont nickel, le truc con c'est qu'il n'y a qu'un lavabo dans le local de la douche. Hier soir un mec se douchait je me suis lavé les mains dans la cuisine avant de manger. Le matin faut pas être pressé. Quand c'est mon tour je prends une douche express, un peu de respect pour les collègues.

    Je commence à Barinque au-dessus de Pau, j'aime pas le coin, c'est escarpé. Mon client est dans une impasse mais l'entrée est large, fastoche. C'est le deuxième client cette semaine qui dégage un vieil escalier Celtic. C'était un truc en plastique moche, ils le faisaient à 1€ en promo, c'était un argument commercial.

    Ensuite je descends à Coarraze, le GPS Scania me fait passer par le centre du bled mais c'est tout petit, et il y a le marché. Je gagne un tour gratuit. Je trouve une alternative sur Maps, c'est fin mais ça passe. C'est le voisin qui réceptionne la réno, les clients sont au taf. Eux au moins n'ont pas pleurniché chez Wat, ils se sont organisés, le voisin a les clefs, le chèque, au top !

    J'appelle le client de 13h à Oloron, pas de bol il est au boulot mais il me dit que sa femme sort du taf à 12h15, elle sera à la maison vers 35-40. Parfait, je vais me chercher du pain et je vais attendre devant la maison. J'ai le temps de manger et de me préparer quand elle arrive j'ai tout posé sur le trottoir. Je contrôle, à 13h15 je me sauve, parfait. Je préviens Lorenzo que c'est ok pour 17h.

    Il tombe des seaux d'eau par endroit. Au poste de contrôle d'Irun les bérets rouge sont à l'abri dans leur cabane, j'ai quelques défauts sur ma carte lors de mon tour en Galice, ils vont être écrasés en fin de semaine, c'est bien les gars, l'eau ça mouille.

    A 17h tout pile je suis à Mungia, le lotissement est à flanc de coteau, la rue descend sec, je ne fais pas le malin. Lorenzo me dit que j'ai la précision d'une montre suisse, je lui avais raconté que j'habite pas loin de la frontière. Pour lui j'habite à Basilea, c'est Bâle en espagnol, c'est vrai que depuis Bilbao c'est à côté. Le client veut absolument que je dépose la structure sur la terrasse, il a tellement plu c'est mou. Avec l'escalier ça va à peu près, mais avec les margelles je m'enlise, le chariot posé au fond, les boules...On met des pierres, on creuse, on se fait chier pas loin d'une heure. Quand l'engin est enfin sur le dur on range les colis dans le garage. C'est pas un garage c'est un musée ; BM 840, Golf GTI première génération, Gold Wing, et des motos de trial en veux-tu en voilà, Montesa, Bultaco, Ossa, toutes des machines qui l'ont fait rêver quand il était jeune. Un truc qui me frappe aussi, il ne doit pas payer les pneus bien chers, tous les véhicules ont des Michelin neufs. En repartant Lorenzo me dit qu'il espère vendre une autre piscine dans le même lotissement, la rue en-dessous. Fais-toi plaisir, vends des piscines, s'il te plaît.

    J'ai mon retour depuis hier, on recharge à Morcenx comme souvent. Je passe à Hernani il est 19h30, trop tôt pour manger, je passe à Bayonne trop tard, chez Mattin ce sera blindé, Castets à passé 21h j'en parle même pas. Du coup je me retrouve à Morcenx, pas grave. La grille est ouverte, il y a des gens qui bossent, je vais dormir au fond de l'usine, avec le plein de gas-oil espagnol c'est plus sage.

     

     

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  • les Landes
    Bordeaux zen
    gros merdier
    Portugais humanitaire
  • Jeudi 3 Mars 2022
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    Je déjeune et je vais à la douche, c'est pas tout jeune mais c'est propre. A 8h je vais voir la petite dame au bureau, je me mets en place pendant qu'elle prévient le cariste. Le magasinier me file un tire-pal et on charge, ils ont toujours leur petit tire-pal électrique qui va bien. En 45 minutes l'affaire est dans le sac. Un gars de chez Ervine arrivé il y a un moment se met en place derrière moi, en fait lui vient vider deux palettes, s'il m'avait demandé je l'aurais laissé passer. Je coupe un quart d'heure le temps de remballer le Moffett, faire les papiers et zou !

    Je suis à Bordeaux sur les coups de 11h, c'est chargé mais ça roule, c'est quand même la bonne heure pour traverser. Ensuite c'est pareil, sur la 10 je n'ai pas trop de pénibles, sérieuresement dans l'interdiction je n'ai dû doubler que trois ou quatre camions pas plus. D'ailleurs l'interdiction désormais se prolonge sur la N141 jusqu'à La Rochefoucauld, il suffit de ne pas s'en occuper et voilà, c'est un caprice de la préfète parce qu'après Angoulême il y a bien moins de circulation.

    Je mange un bout un peu plus loin, après faut que je prenne une décision ; avec la fermeture de la RCEA je passe par où ? Je pensais couper par le haut mais je risque de me retrouver dans Moulins centre, ça risque d'être moyen, tant pis je fais le tour comme tout le monde par St Pourçain. Dans mon sens ça roule mais en face c'est le gros bordel, il y a une circulation alternée sur le pont de Chazeuil, le bouchon refoule sur la N7, horrible. Du coup j'abandonne l'idée de remonter à Moulins, je file par Lapalisse Le Donjon Digoin, ça roule nickel.

    A 20h05 je suis chez le José à Beauchemin, 9h25 et 744km, il y en a assez.

     

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  • on prend la pose au soleil
    les saisonnières de Grandvillars sont de retour
    récap, il manque presque 300 km
  • Vendredi 4 Mars 2022
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    La serveuse covidée est revenue, visiblement elle est en pleines formes... Café pain-beurre douche et zou je file. Je passe chez Jeantet pour laver, les rouleaux sont à nouveau en panne, ça tombe bien le lavage de la semaine dernière a tenu je passe juste un coup de Karcher pour enlever le voile. Ensuite je passe chez Scania, ils ont dit à Pauline que j'ai loupé un entretien. Bien sûr que non, l'autre jour quand on a remis du lave-glace ils m'ont dit dans 10000km, l'Espagne c'est pas la porte à côté mais je ne fais pas ça par semaine. Ils sont surpris que mon ordinateur de bord ne réclame pas. Qu'est tu veux que je te dise ? Moi il suffit de me donner un kilométrage, on fait à l'ancienne et voilà. Bon, on prend une grave décision ; si vendredi prochain il n'a rien réclamé, je les appelle.Oh purée c'est chouette le modernisme.

    Cette histoire réglée je descends au dépôt vider mon lot, faire les pleins etc... Je n'en ai pas pour longtemps...normalement. Sauf qu'à le cinq ou sixième palette je ne lève pas les fourches du tire-pal assez haut, les skis de la palette cognent dans la lèvre du quai, c'est pas de la palette Europe, le bois est broyé, j'ai pas l'air con. J'y suis allé de bon cœur j'ai même bousillé les planches plates du dessous, ça penche dangereusement du coup. Je saute sur le Fen, je dégerbe la palette du dessus, je remets le bois au mieux pour que ce soit droit, je passe la palette du dessus dessous, ni vu ni connu je t'embrouille. Je dis ça mais j'y ai passé un bon moment quand même pour que ça ait une bonne gueule. Quand je suis prêt à partir Pauline vient me voir, faudrait que mon chariot passe à l'entretien chez Manuloc, elle attend confirmation, donc j'attends. Bon en fait non, c'est eux qui demandent mais ils n'ont pas le temps. C'est un gag. On se cadre pour vendredi prochain.

    Je passe manger chez ma chérie et à 13h30 je suis à Seppois. Ce matin au lieu de glander au dépôt j'ai fait le tour et j'ai ramassé tout ce qui traîne, des cadres, des palettes au large, des palettes vides d'escalier, donc Antoine vide tout ça. On charge, tout passe au sol, les papiers sont faits, au poil.

    A 16h tout pile je pose le camion à Bourogne, bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • dommage, trop loin
    miam miam
  • Lundi 7 Mars 2022
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    Faut retourner au taf après un week-end ensoleillé et bien sympa. Avec la fin du masque obligatoire dans les restos on a enfin revu les gens, c'était obligatoire pendant la pandémie ok mais ne plus le mettre c'est bien aussi.

    Je démarre rarement avec le stress mais ce matin encore moins, je décolle de Bourogne il est quasiment 8h. Sur l'A36 Vinci met en place des passerelles pour que les animaux sauvages puissent traverser, ils en font 3 entre Montbé et Besac'. La vitesse est réduite dans les travaux, et bien sûr il y a des radars de chantier. Je me suis fait surprendre par un con dans une vieille 308, le type est passé à max 40 à l'heure devant le radar, j'étais assez loin de lui rentrer dans le cul mais je me suis fait peur quand même. Il y a des baffes qui se perdent.

    J'ai pris du pain au bled pour déjeuner ce matin donc à Villemotier je file tout droit, ça fait bizarre mais faut changer ses habitudes. Je n'ai eu aucun pénible sur la 83 du coup j'arrive en 4h25 à Communay, ça a bien marché. Par miracle ce matin je n'ai pas fait le débile, je me fais chauffer une soupe maison.

    En début d'après-midi je croise Mr26 qui me dit qu'il descend à Gérone, c'est un purée de mytho celui-là... Après Orange je m'autorise ma sieste d'un quart d'heure du lundi, Phil m'a raconté l'histoire d'un mec qu'il connaît qui s'est pris une pile de pont, à choisir je préfère me reposer un quart d'heure.

    A 4h et demi je suis à Vendargues chez un retraité. Au début il est contrarié parce que je ne l'ai pas appelé pour un guidage, je connais ce lotissement, j'ai pas besoin d'appeler au secours. L'accès à son jardin est bien compliqué, on y passe un moment. Sa piscine n'a pas d'escalier, l'âge venant il en fait poser un intérieur. Pas lourd on se le fait à la main tranquille, on range les colis à l'abri, il est content, il me file 20 balles. Tout va bien.

    C'est pas la bonne heure pour traverser Montpellier mais j'ai pas le choix, la journée est finie, rien ne presse. J'ai une assistance avec Philippe demain, on se cadre, c'est pas simple il coule le béton d'une piscine qu'on a livré avant Noël. Je lui bousille sa matinée mais je ne pouvais pas deviner.

    A 18h je suis au Pont de Barre, très très bonne adresse.

     

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  • en petit camion c'est mieux
    ah le midi !
    les Corbières
  • Mardi 8 Mars 2022
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    Les douches ont été refaites, c'est propre, parfait. Ici comme d'hab' il faut sortir sur les coups de 7h, dernier délai. J'arrive donc à Juvignac avec un peu d'avance, pas grave les clients sont sur le pied de guerre. Leur frigo a pris feu, la maison est en travaux, ils ont la cuisine dans le garage, pour payer le café c'est parfait. Je dépose une grosse réno-margelles-Paso en échange d'un chèque. La rue est sans issue en camion, le pépé m'aide à reculer, la circulation est terrible, l'enfer sur Terre. En m'imposant un peu j'arrive à sortir.

    La suite est à Bédarieux, à 9h30 je retrouve Philippe, son petit chien et son petit camion dans la zone artisanale de l'autre côté du nouveau pont en ferraille. Bon nouveau, il a peut-être 15 ou 20 ans ce pont. Quoi qu'il en soit c'est bien commode pour garer le camion, en plus maintenant il y a une grosse boulangerie. Je dis à Philippe que je suis désolé de lui bouffer sa matinée, il me répond que ce n'est pas grave il a mis ses neveux sur le chantier, du coup il paye le café et les croissants à la boul'. On traverse Bédarieux, on se fait arrêter par un type en fourgonnette, bien sûr c'est le client qui nous attendait. Il m'explique que c'est impossible de monter chez lui même en petit camion. Je ne vois pas trop comment ils ont fait avec la piscine neuve à l'époque, m'enfin, je balance le liner dans sa caisse, un chèque et c'est terminé. Purée si j'avais su... Philippe me dit qu'il s'en fout, lui la prestation lui est payée et voilà. Ma foi, puisque tout le monde est content...

    Je redescends de la montagne en vitesse, direction Béziers, j'ai encore une rénovation à livrer avant midi. Je suis à 11h et quelques à Lespignan chez un couple de retraités, Gérard et Patrick. Bah oui même les garçons sensibles vieillissent. Je pose la palette dans le garage et je file, pas loin.

    Fleury d'Aude c'est le bled d'à côté mais il y a un pont aux 12t, il me faut faire le tour, revenir l'Oppidum, puis Nissan Coursan et enfin Fleury. Dans les commentaires sur ma feuille c'est écrit : « attention au choix de la route. » Le choix il n'y en a pas vraiment, faut serpenter dans Coursan, slalomer entre les bagnoles garées, ne pas hésiter à monter sur les trottoirs. Je mange un bout par là.

    Arrivé à Fleury je reconnais le coin, j'ai livré une réno dans la rue il n'y a pas bien longtemps. D'entrée le client me dit qu'il a perdu la clef de contact de son camping-car, purée c'est la merde. Il semblerait qu'il n'ait pas de double, un boulet ! On se fait la pompe à chaleur à la main, la couverture Sécuriwat pareil. Il y a un portillon qui donne dans le jardin, je passe l'escalier puis le kit, puis les margelles, ce n'est pas rangé mais au moins c'est à l'intérieur, je peux pas faire mieux, je suis même allé au-delà de ce qu'on me demande.

    Ensuite j'ai un peu de temps devant moi, j'ai rendez-vous à 17h à Montséret au-dessus de Narbonne dans les Corbières. Ici je me souviens, je me gare devant la cave coopérative, ça fait une grande place, fastoche. La cliente est chez elle, je dépose une petite piscine sans escalier sans margelles, ça va vite. J'écris aux deux concessionnaires de Tarragone et Lérida pour demain, ils sont au courant tout va bien. Laurence m'a trouvé un retour, au poil !

    Il ne me reste plus qu'à descendre à Fitou, j'y suis à 18h30, c'est déjà compliqué pour se garer...

     

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  • le Perthus
    lovely Catalunya
  • Mercredi 9 Mars 2022
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    Je commence au Perthus, dans le village. J'avais appelé le client la semaine dernière, il me semble assez fiable, je l'ai rappelé hier pour qu'il me rafraîchisse la mémoire. Je m'arrête en vitesse au Boulou, aux anciennes douanes il y a maintenant un cardiologue, un labo, divers services et une boulangerie. On a le droit d'y aller en camion puisque c'est le terminal de l'autoroute ferroviaire comme ils disent. J'avais pour consigne d'appeler une fois le client quand je serais au Boulou. En montant par là on passe presque au pied des viaducs de l'autoroute, c'est assez impressionnant. Je trouve mon gars comme prévu, il est allé chercher à la police municipale la clef d'une barrière, il m'ouvre et on grimpe. Je dis bien on grimpe, c'est 13% ! La route est mouillée ça patine, je ne suis qu'à moitié en confiance. En haut on se gare sur une grande place, facile. Je livre encore une grosse rénovation margelles escalier. Ensuite le plus sage serait de redescendre par où je suis venu mais je vais me retrouver au Boulou, ça ne m'arrange pas. On fait le tour du pays en voiture, ça doit passer. Le gars part bosser dans le centre, il m'ouvre la route, c'est fin mais ça passe. C'est la première fois que je passe dans le Perthus en camion. Arrivé à La Jonquera je suis soulagé, je m'offre un café-napolitano chocolate pour fêter ça. C'est surtout qu'à Fitou les croissants sont dégueu'.

    Je passe en vitesse à Santa Perpetua pour dire bonjour et voir Montsé un petit coup, elle va partir en congés de maternité bientôt.

    A midi pile je suis à Tarragone, devant le garage Harley c'est le bordel comme toujours, une Mini est super mal garée. Je descends pour voir, j'entends en français : « Marie t'es mal garée, pousse ta voiture. » Ils sont partout ces Français et ils ne savent pas se garer proprement. Je vide une piscine complète chez Pablo, j'en profite pour couper 30, avec les 15 du café à La Jonq' ça fait le compte.

    Ma dernière piscine est du côté de Lérida, je grimpe le col et arrivé sur l'A2 je mange un morceau.

    A 15h je suis dans les champs, j'hésite entre deux chemins quand je vois arriver un Ford Transit logoté Waterair. Le gars s'appelle Martin, je monte avec lui, on va faire la vuelta, c'est un peu juste pour le demi-tour mais ça va aller. La piscine sera à l'arrière de la propriété, je fais le tour en chariot. Je suis impressionné ! Il y a déjà une vieille piscine de 10m par 5 en gros puis derrière une haie une autre de 6 par 4 peut-être, tout est dégueulasse, écœurant, du bordel partout, une télé comme chez ma grand-mère dans les années 80, des gravats, des poubelles, c'est épouvantable !

    Je fais mon truc et je me sauve au plus vite. Laurence m'a trouvé un rechargement à 20 bornes de là, avant 17h.

    A 16h je suis à Balaguer dans une entreprise agricole. Je dis à la fille au bureau que je viens charger de la paille pour la France. A sa tête je comprends que c'est pas gagné ! Moi on m'annonce des bottes de paille rectangulaires. Elle appelle son chef... Le mec rapplique, le nom de client que je donne, la destination, la cam', rien ne correspond ! Lui il me dit qu'il a des big-bags à charger pour la France. Pendant que ça discute je retourne au camion, j'appelle un 06 que Laurence m'a donné, c'est le destinataire ; il me dit qu'il attend bien des big-bags. Ouf ! Je retourne au bureau, l'affaire s'est arrangée. En fait c'est bien de la paille, mais réduite en poussière pour faire litière dans les élevages de volailles. On charge, c'est un peu long, il y a bien sûr une poussière terrible sous ce hangar, faut laisser les fenêtres fermées.

    C'est à livrer vendredi matin, faut que je m'approche quand même au mieux ce soir. Le mieux ce sera l'Altamira à Gérone, là où la douche est en or.

     

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  • un Sesé-Essers, bizarre
    le printemps arrive
    Lyon, gros bordel
    toujours pas de repreneur chez Norbert et Jacqueline
  • Jeudi 10 Mars 2022
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    Une fois ici, garé au fond du parking j'avais eu une virgule dans un rideau, cette fois je suis sur la contre-allée en face du troquet je ne craignais rien et finalement ce n'est pas bruyant du tout. Je me lève tellement tôt, 6h15, que les viennoiseries ne sont pas cuites, chuis un vrai. Quand je paye j'annonce au patron un café con leche et une douche, il ne me demande que 4 balles, c'est à dire le prix de la douche. Il a dû me prendre pour un pauvre diable, il a bien fait.

    Premier arrêt à la Petrem à Figueras comme d'hab', le totem annonce le gasoil à 1€78, ce n'est pas le tarif AS24 mais c'est pas donné quand même, vu les prix chez nous je fais le plein au ras bord.

    Je n'ai qu'à rouler aujourd'hui, Champlitte c'est à plus de 10h de volant, j'y vais cool, régulateur sur 85 histoire d'économiser un peu, je lève bien le pied aux sommets de côtes, tout le monde me double quoi ! C'est la deuxième fois qu'on se croise cette semaine avec Mr26, oui il descend pour son deuxième tour, moi je remonte de mon premier seulement...Ceci dit faire deux tours Mulhouse Barcelone dans la semaine faudrait pas s'amuser, on n'est plus dans les années 90.

    En 4h30 je suis à Mornas, je sors à Piolenc comme toujours et je remonte un bout de N7, je mange par là au calme.

    Je passe Lyon à 15h30, comme un benêt je ne surveille pas maps, à cette heure c'est cool. Ben pas trop. En face un peu après le nouveau stade des manchots un Premium en ADR visiblement a cramé . De mon côté il y a un petit bouchon de curiosité, on perd peut-être 4 ou 5 minutes mais en face c'est le bordel complet, le bouchon remonte jusqu'au Grand Large.

    Je quitte l'autoroute à Mâcon nord, je remonte super peinard, en plus avec les big-bags qui montent jusque sous le toit vaut mieux pas faire le Fangio. Pour mes lecteurs de moins de 75 ans Juan Manuel Fangio était un mythique pilote automobile argentin. Bon ok mais lui n'avait pas de big-bag d'une tonne dans le coffre de l'Alfa Romeo, sans cela moi aussi je prends les virages au taquet.

    Je finis cette journée tranquille chez le José à Beauchemin avec 747 km, 747 comme les Boeing.

     

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  • la récap pour Mich
  • Vendredi 11 Mars 2022
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    Café, pain-beurre, douche, je démarre après avoir validé la Xème coupure de 11h de la semaine.

    Un peu après 8h je suis à Champlitte, patelin connu pur son vignoble, ici on est dans le 70 mais la Côte d'Or est toute proche. Il y a bien des voitures, mais pas âme qui vive. J'appelle, le gars me dit qu'il m'envoie quelqu'un. Je commence à débâcher, dépendre le chariot et j'attends, et j'attends. Quand je commence à m'agacer un gamin arrive sur un Maniscopic. On attaque, le gamin a un peu de mal. Le patron se pointe un peu après, il m'explique qu'il a embauché le gosse lundi, faut lui laisser un peu de temps. L'ancien vient surtout voir la cam', on papote un peu. Par ici il y a beaucoup de négociants de paille, ils travaillent avec la Suisse. Il m'explique qu'en Suisse les écolos ont fait changer la loi, dans les élevages de volailles et de cochons, ils ne mettent plus de paille longue pour litière mais de la paille broyée, bien sûr le broyat absorbe mieux les déjections. Jusque là ça va, mais en fait la paille espagnole est pleine, selon lui, de pesticides, et d'une molécule interdite chez nous dont j'ai oublié le nom. Les Espagnols sont tout contents de se débarrasser de ce déchet, ils vendent le broyat rien du tout, et lui le revend en Suisse à bon prix. C'est pas beau l'écologie ? Sans parler du transport, déplacer un truc sans valeur à travers l'Europe est-ce bien raisonnable ? Surtout que la paille polluée sera épandue dans les champs...enfin bref, voilà. Moi ça me fait rentrer, si c'est pas moi qui fais ce transport ce sera un autre.

    J'ai l'entretien à faire sur le chariot, je rentre à Besac. Je passe au dépôt en vitesse, et à midi moins le quart je suis chez Manuloc. Le mec de la réception me prend un peu de haut, je lui dis que je reviens le chercher lundi, selon c'était pas prévu comme ça avec Pauline. Je lui réponds que ça m'étonnerait fort que Pauline ait dit le contraire de moi, elle sait très bien que j'en ai besoin lundi. On en reste là.

    Je passe manger vite fait chez ma meuf et à 14h tout pile je suis chez Waterair. Caramba ! J'ai encore un report, je devais finir à Lérida, ma dernière livraison sera à Barcelone. Je me dis toujours que c'est un report pas une annulation m'enfin... Je charge vite fait, Jérôme est derrière moi, rentrer à Besançon c'est pas le bout du monde mais quand même.

    A 15h45 semaine terminée, je saute dans la Fiesta, c'est là que Pauline m'appelle. Manuloc n'ont pas eu le temps de s'occuper de mon Moffett, putain on cadre des rendez-vous pour rien. On verra ça une prochaine fois, allez, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la Loue valley
    repérage Google
    au relais du soleil, gros progrès
  • Lundi 14 Mars 2022
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    J'ai un petit lundi bien cool, je ne démarre qu'à 8h de Bourogne. Bien sûr je passe chez Manuloc pour récupérer mon chariot, il est où je l'ai posé vendredi, ça m'énerve. Un gars de chez Foulon est garé devant, il a éclaté sur la semi, il me dit que ça lui a éclaté un poumon de suspension, il attend le dépannage, la totale de bon matin...

    Puisque je suis sorti, je ne vais pas reprendre l'autoroute, je me fais le boulevard de Besançon et ses 19 feux et je descends comme ça tranquille par la 83 jusqu'à Meximieux. Les connaisseurs me diront que la 83 ne passe pas à Meximieux, mais par là ça évite le long contournement de Bourg en Bresse. Du coup je n'ai eu de péage que de Montbé à Chaudefontaine et de Meximieux à Beynost, pied léger, tout à l'économie. A ce petit jeu on perd du temps quand même je me gare à ce péage avec 4h30 de volant tout pile, lundi dernier j'étais au sud de Lyon en roulant normalement. Enfin, je dis normalement, c'est quoi la normale ? Lundi dernier ou aujourd'hui ? J'ai jamais été un champion de la conso et de la conduite éco faut avouer.

    A 16h et quelques je suis à Naranja, c'est la première ville espagnole du Vaucluse, Maps me fait passer par le nord, le gps Scania est à la rue avec toutes les interdictions. Pas le choix faut livrer, je franchis allègrement les interdictions sauf que le chemin de mon client est de l'autre côté de la voie ferrée. Premier passage sous rail limité à 2m30, pas grave je vais plus loin, un pont voûté, puis un autre à 2m50 de mémoire... Du coup je me retrouve à Orange sud et je passe par la zone industrielle où il y a l'horrible usine Isover. Purée si j'avais su je serais venu par là direct. Je ne suis pas au bout de mes peines, il me faut passer par un chemin étroit interdit aux PL bien sûr et je finis par arriver enfin. Cherry on the cake, il pleut, pas trop heureusement. Le client me raconte que les livreurs ont bien du mal à venir dans le quartier, oui je confirme, c'est pas marrant. C'est bien plus facile pour repartir, au bout du chemin je tombe sur la route de Camaret. Village mondialement connu pour son curé...qui a les couilles qui pendent...

    Juste avant 18h je suis garé au relais du Soleil, le parking n'est pas bien grand, il reste peu de place. Grosse nouveauté ici les sanitaires ont été refaits à neuf, ça en avait grandement besoin.

     

     

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  • Mardi 15 Mars 2022
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    Ici la douche c'était Koh-Lanta, désormais c'est neuf, chauffé, le top du top. Je me fais une première rénovation à Sarrians chez un citoyen néerlandais fort sympathique, il a des chevaux, un tracteur, un Fen, je lui pose la palette, il me dit qu'il la rangera plus tard, parfait.

    J'appelle Cécile chez Waterair, quand j'ai fait le programme j'ai regardé en vitesse sur Maps, mais le client d'Avignon c'est impossible que j'y aille seul, c'est en ville, il y a des ponts, aucune place pour se garer, ou si, mais vachement loin. Cécile me donne son accord direct pour une assistance.

    Maintenant je traverse Carpentras, pas facile il y a des travaux, ça va quand même, et je me gare à la cave coopérative de Villes sur Auzon. A peine le moteur arrêté Jimmy arrive. On fait le tour du pays avec son camion, je trouve à me garer au niveau du stade à 300m de la maison. Parfait ! On pose la piscine dans la benne et j'y vais avec l'escalier sur les fourches. A la limite l'assistance petit camion n'était pas obligatoire mais c'est Jimmy qui va faire le trou, ça rassure le client.

    De là on descend à Avignon, il a reçu le mail de confirmation pour l'assistance, on transvase dans la zone industrielle d'Entraigues. On n'a plus qu'une petite dizaine de km à faire. Bouhh j'ai bien fait de demander une assistance ! En semi j'étais mort, c'est beaucoup plus petit que ça paraît sur les photos de Google, il y a une école, des barrières, c'est impossible de s'arrêter. On livre chez une jolie trentenaire, filiforme, je pense même qu'elle ne mange pas à sa faim, je vais appeler la DDASS. Ici aussi c'est Jimmy qui va faire le trou mais aussi monter la piscine en totalité. Cette livraison était prévue entre 13 et 15h, il est midi et on a fini. Il me repose au camion, au poil !

    Je traverse Avignon et son pénible boulevard, je mange un peu loin et à 13h30 je suis à Fournès. Les numéros de maisons s'arrêtent au 12 et moi j'ai le 16. Gnin ? Un vieux sort de chez lui et me dit que je n'ai rien à faire là, c'est interdit, le cinéma habituel... Donc bien sûr je l'envoie chier vertement, j'ai du mal à être courtois avec les cons, surtout que j'étais au téléphone avec la cliente. Elle m'explique et me dit que sa compagne est à la maison. Du coup je suis à contre-sens, je vais faire demi-tour plus loin et je finis par trouver la baraque. Mon interlocutrice est rentrée entre-temps, ces deux gonzesses sont super sympas, elles me disent qu'elles font une piscine surtout pour leurs enfants. Ne me demandez pas comment elles ont fait, ça ne me regarde pas, ici on n'est pas à la manif pour tous. Un papa, une maman ! Ces abrutis avaient tort bien sûr, un enfant sera toujours plus épanoui chez un couple de filles stables que chez un couple hétéro de cassoss. Un café, je leur explique 2 ou 3 trucs et je file.

    A l'entrée d'Uzès devant l'usine Haribo il y a des travaux et une déviation PL, discipliné j'y passe, mais rien n'est indiqué, on tombe dans la zone commerciale et démerde-toi. Je reviens sur mes pas et je vois que les camions du coin ne se posent pas de questions. En fait c'est juste une pauvre circulation alternée, rien de méchant, tu m'étonnes que les habitués ne se font pas chier. Je livre une dernière rénovation pour aujourd'hui, je descends dans le village, c'est joli, un vieux pont en pierres, pas adapté à mon camion. Je termine en chariot les 400 derniers mètres. Sur place je crois reconnaître le coin, on en fait tellement que tout finit par se ressembler. C'est la voisine qui réceptionne, elle a le chèque, c'est le plus important. Je dépose les colis dans le pool house-cuisine d'été, c'est magnifique, luxueux. La voisine me donne le chèque, il est domicilié en Suisse, ceci explique cela.

    Je n'ai plus qu'à redescendre au bord de la mer mais avec le petit pont c'est pas facile, je me vois mal reculer. Sur l'atlas Michelin, la petite route qui pique à gauche là, retombe sur une départementale dans 5km, venga ! En fait en continuant cette route je me retrouve à La Calmette, en haut de Nîmes, où bien sûr c'est le bordel dans la descente jusqu'à l'autoroute.

    A 19h45 je suis à Sigean chez anciennement la Vosgienne. C'est refait, plus moderne mais je préférais la Vosgienne...

     

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  • chez Grupamar
  • Mercredi 16 Mars 2022
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    Je démarre tranquille à 7h et demi, je suis à 8km de mon client. La rue est dans le centre de Sigean, j'ai bien fait de démarrer un peu tôt, l'accès n'est pas commode. Le client est bien cool, c'est un vigneron, il me raconte qu'il en est à sa deuxième Waterair, pas dans la même maison lol. Un café, un chèque et je file.

    Par hasard je passe devant un Lidl, large trottoir, je vais me chercher un pain de campagne, me vlà tranquille pour la fin de la semaine. Je m'arrête aux clopes à La Jonqura pour une serveuse de ma chérie, c'est là que Jaume m'écrit, il a un colis à rajouter sur la piscine qui va aux Canaries. C'est pas un énorme service, le détour est minime, je lui dis que je passe à l'agence.

    Par le plus grand hasard je lui cède le passage dans la zone de Santa Perpetua, du coup je le suis jusque chez le transporteur où ils font la logistique des petits colis depuis qu'ils ont vendu le bâtiment. Ça tombe bien je saurai où c'est si je dois y aller un jour. Ça prend 5 minutes, il me file le truc, on papote un peu, je prends la température du climat des affaires, ça m'a l'air de redémarrer.

    Je descends à la zona franca, bizarrement aujourd'hui le mec ne me fait pas entrer dans leur cour, je débâche sur le trottoir, pour moi c'est pareil. Je scotche proprement le colis en plus sur le kit. Jaume m'a expliqué qu'il fait comme ça parce que les Canaries ont un régime douanier et de taxes particulier, ils ne peuvent pas rajouter un colis sur un ensemble, il faut que ça entre chez Grupamar en une seule fois, c'est obscur, j'ai pas tout compris mais voilà c'est fait. En tous cas je constate que les caristes sont soigneux, plus que ceux de chez Roca qui font la Corse à Marseille, ceci dit c'est pas difficile.

    Il est 13h me vlà vide. Comme souvent on recharge des cuisines en sciure pour Dijon, sauf que cette fois je dois monter à Solsona. Je mange un petit bout en chemin vite fait et sur les coups de 15h je suis à l'usine. C'est une ancienne fabrique de je ne sais pas quoi, vu l'extérieur ça a dû être en friche mais à l'intérieur tout est neuf, ultra-moderne, une chiée de robots qui bossent tout seuls. Ils auraient peut-être dû mettre aussi des robots au chargement, ce sont deux petits jeunes, un fille et un gars, ils sont bien sympas mais pas vraiment efficaces. Il y avait deux camions devant moi, ça a mis deux heures pile. Quand c'est mon tour faut avouer que ça va plus vite, à 18h15 je m'enlève du quai. Je repasse au bureau, tout est fermé, éteint, mon CMR est sur une tablette, bon ben merci au revoir. C'est lourd ces meubles en merde, 23t500 avec le chariot au cul ça fait le compte. Ça descend jusqu'à Manresa ensuite c'est la C25 habituelle, le Suédois crache dans les côtes, les pistons sont décalaminés.

    Je pensais tirer jusqu'à Figueras mais je suis quasi à sec de gasoil, j'en remettrai demain, pas envie de faire ça ce soir, je coupe donc à l'Altamira, il est 20h30, il y en a assez, de toutes façons demain je n'ai qu'à rouler.

     

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  • on roule au pas à Valence
    la Saône
  • Jeudi 17 Mars 2022
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    Jeudi dernier les croissants n'étaient pas cuits, je me lève un quart d'heure plus tard mais les viennoiseries sont toujours dans le four, je vais déposer plainte au conseil de l'ordre des cafetiers-restaurateurs de Catalogne, ces gens doivent être sévèrement punis. Ce matin c'est une chica qui me fait payer mon café-douche et c'est de nouveau 4 balles, ils ont dû se rendre compte que 4 € pour une douche c'était exorbitant.

    Je passe à la Petrem à Figueras pour les pleins, normalement j'ai de quoi faire l'aller et retour, j'en remettrai mardi ici. Je peux faire un copier-coller de la journée de jeudi dernier, même autoroute, même parking pour la coupure. Juste à Lyon je ne me fais pas avoir, à Chasse je tire tout droit même si c'est vert tout du long des deux côtés.

    Je reprends l'autoroute à Chalon sud, pas de blague je ne vais pas chez le José, même si depuis Beauchemin en coupant dans la plaine on se retrouve à Dijon, ce soir je vais me jeter un bon coup de blanc. J'échoue à Comblanchien avec 9h40 de volant, pile poil pour l'heure de la soupe, ici il a Aligoté-Mâcon-St Véran, pour l'apéro moi je dis St Véran.

     

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  • récap de la semaine
  • Vendredi 18 Mars 2022
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    A 6h moins 10 je suis devant chez Geodis, rien ne bouge, un gaillard arrive en voiture, il ouvre la grille, je m'engouffre derrière lui. Ma matinée est chronométrée, pas le temps de niaiser. On me donne un quai de suite. Le cariste qui m'attaque n'est pas vraiment doué. Il doit scanner un code-barre sur chaque palette, sauf que l'étiquette est sous le film, donc je le vois avancer et reculer la scannette, ça marche pô. Je sors mon magnifique couteau de poche et je coupe le film, miracle ! Là il me dit : « oui mais moi je suis intérimaire. » Devant autant de connerie je ne sais pas quoi répondre, je vais attendre dans ma cabine. A 7h10 je rembarque le chariot et je me sauve, jusque là je suis bien.

    A 8h05 Jean-Marie de chez Scania m'appelle, oui oui j'arrive, un quart d'heure. Je décroche, pose le tracteur sur la fosse et Pauline vient me récupérer. On rentre au dépôt et elle me file les clefs du Renault de José. Vous avez déjà vu une poule qui a trouvé une brosse à dents ? Déjà il n'y a pas de Neiman, le zinzin reconnaît la clef, ça démarre ouf ! Je retourne chez Scania. Arrivé devant ma semi j'ai un autre problème, j'arrive pas à mettre la marche arrière. Je vois bien le C de « ça roule » le R de « recule » le N de « niais » mais j'y arrive pas. Obligé d'appeler Jérôme, la honte ! En fait c'est simple, il ne faut pas repasser par le neutre, il faut engager une vitesse et tourner le bouton directement. Le collègue ne s'est même pas foutu de ma gueule, il reconnaît que c'est assez peu intuitif. Il en profite pour m'expliquer le fonctionnement du frein de parc automatique. Donc j'accroche ma caravane et je vais chez Manuloc.

    Vous savez quoi ? Rebelote. Le chef d'atelier me demande quand est ce que je viens le rechercher, je lui dis ce soir bien sûr. Ah ben non, pas avant lundi gningningnin. Je lui demande s'il va me faire le coup tous les vendredis. Je suis légèrement agacé...il me dit qu'il fait l'effort de le finir pour ce soir. Je veux bien oui.

    Je passe manger à mon resto préféré et à 13h30 je suis à Grandvillars, on charge une couverture vite fait. A l'usine il n'y a que Michel devant moi, il a déjà contrôlé, ça ne traîne pas. Moi je pose la Solaé sur l'escalier qui va avec, lundi un coup de fourches et ce sera réglé. La manip' n'est pas trop ISO 9002 mais personne ne le sait. A 16h pile je me taille.

    Manuloc a mis mon chariot dehors, la clef cachée sous le siège, je le récupère en passant et je file à la halle exSNCF, notre annexe. Nico a sorti mon tracteur de chez Scania, c'est juste derrière, on a un bout de grillage en commun. Donc je décroche et je reprends mon bébé. Petit bilan de 250km en Renault : mieux équipé que mon Scania, plus de gadgets et de loupiottes dans la cabine mais pour la qualité générale on est plus proche d'un Iveco que d'un Suédois, sur les irrégularités de la route il y a plein de bruits de plastocs et du bruit d'air sur l'autoroute, on est encore loin du luxe scandinave.

    Je remonte me garer à Devecey, je jette mes affaires dans la Fiat. Pauline m'avait proposé de garder le Renault jusqu'à lundi matin mais la semaine prochaine sera longue, très longue, une heure de volant de grattée c'est toujours ça. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • escargot
    c'était nécessaire la pub ?
  • Lundi 21 Mars 2022
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    Il faut retourner au boulot après un week-end fort agréable ; on s'est fait un super resto avec mon mon gamin à Nancy, les gens reviennent dans les restos avec l'arrêt du pass sanitaire, ça a bien bossé et ma fifille a eu un prix honorifique à un concours d'éloquence où elle représentait son école marseillaise à Reims. Faut dire que depuis toute petite elle nous saoule à tchatcher, pour elle c'était facile. Blague à part je suis très fier puisque j'en parle ici. Bref un week-end bien rempli où je ne me suis pas beaucoup reposé, à 7h je suis au dépôt, je pose la Fiat et je file.

    Je sors de la cour, j'attaque la grimpette en direction de l'autoroute à Cayenne et c'est le drame! Une manif anti gasoil cher nous passe devant, j'y vois des artisans des taxis, ils font une opération escargot. Merde ! A deux minutes près j'étais devant eux, après je comprends, la revendication est légitime, sauf que ça me casse les bonbecs faut reconnaître. On roule à 20 à l'heure jusqu'à l'entrée de Besançon, j'ignore où ils vont mais moi cette semaine je vais loin, j'ai déjà perdu pas loin d'un quart d'heure, j'enquille l'A36 à Valentin tant pis. Bien sûr je sors à Dôle et je garde la nationale jusqu'à Tournus. En milieu de matinée Lyon passe les doigts dans le nez si bien qu'en 4h30 je suis à Valence nord, d'habitude je suis à Valence sud, avec un peu plus d'autoroute que par la 83 mais vu le contexte c'est pas méchant.

    Je mange un bout, je m'offre une petite sieste à Tavel comme d'hab' et à 15h30 je suis à Jacou, à côté de Vendargues. Le client s'offre une piscine prête à plonger, autant dire qu'il s'en fout un peu, beaucoup même.

    Je suis un peu en avance ça tombe bien parce qu'après je vais dans Montpellier, une ruelle pas facile. Je reste en warning sur une rue principale, je vais voir à pied, c'est mort, je reste où je suis. Pas de bol vendredi j'ai claqué la couverture derrière des palettes en espérant avoir de la place pour tout vider, mais ici de la place il n'y en a pas, je me fais bien un peu chier j'avoue. C'est la mauvaise heure, ça circule, je ne suis pas loin de la galère. J'aurai mis 1h20 pour livrer, le pépé est content, tout va bien. Je vais couper au Relais du Soleil, je valide ma première 11h de la semaine, au poil. Je vais dormir, dormir...

     

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  • ça passe
    le kiff !!!!
    Iveco
  • Mardi 22 Mars 2022
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    J'ai coupé au relais du Soleil et pas au Pont de Barre parce que je commence à Lattes, 10 minutes de grattées c'est 10 minutes. Il me faut décoller trop tôt comme d'hab' pour éviter le bordel, je suis à 7h20 à l'entrée de ma rue. Je vais tout poser devant la maison, les volets sont encore fermés, au troisième tour le client est sur sa terrasse, il sirote un café. Il me trouve bien matinal, je lui explique pourquoi, il me répond que Montpellier sans les bouchons ce ne serait pas Montpellier. On va dire ça. Lui c'est Jordan qui va lui monter la piscine donc il s'en fout, je fais mon truc, il m'offre un café et je file.

    Ensuite je vais à Sérignan, là je connais un peu, lotissement assez large, demi-tour facile, on prendrait presque plaisir à faire des piscines.

    Changement de situation à 13h, à Villelongue dels Monts, village catalan typique, je m'enfile dans le bled et je renonce assez vite, il me faudrait zigzaguer entre des maisons, je ne le sens pas, j'ai repéré un carrefour potable, je me retourne et basta. Il y a 600m jusqu'à la maison, c'est juste un kit sans escalier sans margelles, j'y vais en une fois. Purée j'ai bien fait de ne pas insister, le gps poids-lourd me disait d'y aller, j'ai eu le nez fin. Je livre une anglaise, elle parle un français impeccable, et maîtrise la règle des 1000 et 100 sur le chèque, c'est loin d'être le cas pour tous les Français.

    Après on ne rigole plus du tout, j'ai une grosse rénovation entre Le Boulou et Le Perthus, la cliente a appelé Waterair à cause de la pluie un gué est fermé, elle s'inquiète. On se donne rendez-vous au bord de la nationale 9 et on fait le tour en bagnole. Il n'y a que 10cm d'eau sur le passage en béton c'est rien, sauf que le chemin est en cul de sac. Elle veut absolument que je vienne en camion jusque là, mais non. Elle me dit de faire demi-tour sur le parking, mais non ça ne va pas, c'est un parking voitures en épi. Elle ne comprends pas, je ne comprends pas qu'elle ne comprenne pas, le chemin et le parking ça doit faire 7 ou 8m grand max. Elle me repose au camion, je m'approche un peu, j'en chie pour faire demi-tour, heureusement un type en BMW me guide, bled de merde !

    Quand j'ai fini je retourne sur la nationale, impossible de tourner à gauche c'est une épingle, je monte en direction de Perthus. Je vais traverser le Perthus discrètement et basta ! Donc je monte, 4 ou 5 km, et à l'entrée du bled il y a un flic municipal en Duster. Merde ! Il m'arrête, je lui explique que je viens des Cluses que je n'avais pas le choix. Il me dit : « oui oui je vois bien d'où vous sortez mais vous faites demi-tour ici, c'est prévu. » Eh merde ! 9 km dans un sens et autant dans l'autre sens. Je pense qu'ils ont dû me voir aux caméras en montant parce que quand je passe sur l'autoroute je vois en contre-bas que la Dacia n'y est plus. J'ai joué j'ai perdu pas grave. Je voulais gratté un peu parce que depuis ici je vais en Galice ! 1200km entre le client numéro 5 et le 6 ! Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours j'ai tiré la sonnette d'alarme, en bon petit soldat j'ai prévenu ma hiérarchie, on a fait un prix qui a été accepté, après moi hein !!! Je profite d'une super balade et voilà.

    Je passe au gas-oil à Figueras, je pensais aller vers chez Padrosa mais c'est tout bouché, des camions dans tous les sens, le gas-oil doit être discount à une des stations c'est pas possible. Je vais à la Petrem comme d'hab' du coup. J'avais coupé 15 au dernier client, je coupe 30 sur la C25 à Vic. Pour être tranquille pour la fin de la semaine j'espérais être ce soir au moins à Lérida, j'y suis facile. Je reste sur la N2 pour finir mes heures à un resto par là le long. Grosse surprise, il y a 144km entre Lérida et Saragosse, j'ai dû croiser 4 camions, eh oui l'autoroute est désormais gratuite. C'est incroyablement désert, avant c'était des colonnes de camions. Le drame c'est pour les restos, à Peñalba il n'y a que deux camions à 21h avant c'était chaud pour se garer alors que le parking est gigantesque. Pareil à Burajaloz, quinze camions à tout casser. Donc si je comprends bien les chauffeurs espagnols bouffent au camion depuis que l'autoroute est gratuite ? C'est quoi l'idée ? Je termine chez Pepa un peu avant Saragosse, je me pose avec 8h58 de volant, optimisation...

     

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  • Mercredi 23 Mars 2022
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    J'ai tout mon temps aujourd'hui, j'ai juste à rouler en direction de la Galice. Café croissant douche et je démarre gentiment vers 8h et demi. Je ne sais pas encore si je vais rouler 9 ou 10h, ce sera selon l'arrivée en Galice, je ne veux pas cramer une dérogation pour rien. Une journée comme ça il y a deux solutions, soit tu mets ton cerveau en off et tu roules comme un benêt calé à 90 sur l'autovia, soit tu kiffes les paysages différents qui défilent. La première me semble insupportable, je prends la deuxième, sans vantardise. Du côté de Saragosse on est un peu dans le désert, ensuite en Navarre et Rioja c'est nettement plus beau, les vignes, les propriétés, on sent qu'il y a du pognon. Le seul tronçon moche c'est en Castille et Leon, c'est le grenier à grains de l'Espagne, c'est aussi moche que la Beauce. Quand vient la Galice c'est sublime, montagneux et escarpé.

    Avant Lugo dans une grimpette l'autovia est déviée on passe par l'ancienne route, la déviation est interdite aux giga-camions de 25m50, c'est indiqué 100km avant sur plusieurs panneaux. C'est là que je rattrape deux gars de chez Noriega en double-semi, un FH 16 550 et un S540, je peux vous dire qu'ils envoient du petit bois. La déviation interdite n'a pas l'air de les inquiéter, ceci dit ils ne sont pas en 25m50 mais plutôt en 30m. En haut du col il y a un petit village, et la Guardia Civil Trafico en planque, là je me dis qu'ils sont mal. Penses-tu ! Les flics ne les calculent même pas. Faut dire que l'interdiction est ridicule, la deuxième remorque passe dans les traces de la première.

    On se cadre avec José le concessionnaire galicien pour demain, rendez-vous 9h30, la coupure sera bonne. En cherchant bien sur Google je trouve un resto pour finir mes heures, c'est pas un routier mais ça fait l'affaire, en pleine pampa faut pas rêver. J'y arrive avec 9h05 de volant, tant pis et 788km, ça suffit.

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  • machine !
  • Jeudi 24 Mars 2022
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    Je me lève à 7h, c'est beaucoup trop tôt pour être à 9h30 à 20 bornes de là mais je suis garé au bout d'une station service, à côté d'engins de chantier. Visiblement ils sont en train de regoudronner la station, je vois bien les mecs tambouriner à ma porte pour que je dégage. Je vais donc déjeuner au bistrot où j'ai mangé hier soir.

    Sur les coups de 9h je roule sur une petite route à 2km encore de mon point de rendez-vous je vois mon José qui me fait de grands gestes, il est là au bord de la route avec un type, j'imagine que c'est le client. Je freine comme un dératé, j'ouvre ma vitre, il me dit que c'est la maison du client ici mais qu'on va déposer la piscine plus loin. En fait au point maps qu'il m'avait envoyé. Bref, ça se vide dans un garage, facile d'accès, le top pour moi. Je fais mon contrôle, tout va bien, sauf la notice de montage qui est en français. Oups ! Je le note sur la CMR, là j'y peux pas grand chose. Après pfouuu, la notice c'est beaucoup de photos et de dessins, un Espagnol qui lit du français c'est presque transparent, il doit s'en sortir. Ils enverrons les pages en pdf au pire et voilà.

    Je préviens Laurence que je suis vide, on recharge demain en Navarre pour le 39, c'est un Jurassien qui nous affrète. Le sud de la Navarre c'est pas la ligne directe pour rentrer, ça ne m'arrange pas vraiment mais voilà... J'appelle l'usine, j'espérais charger ce soir mais il ferme à 17h, j'y serai jamais, 650km en 6h même en Scania c'est juste...

    Du coup je fais le chemin inverse d'hier, les montagnes, la plaine, c'est tout aussi beau dans l'autre sens. Je m'arrête au routier Valcarce entre Lugo et Leon pour enfin me doucher. Ici c'est ultra nickel, la douche à 2 € et ils vendent du pain, parfait.

    Je finis la journée à Alfaro, je suis à 5km300 du rechargement demain matin, peux pas faire mieux.

     

     

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  • route toute neuve
    Bdx oklm
  • Vendredi 25 Mars 2022
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    Le troquet ouvre à 6h, c'est tip top banania pour moi. Un peu avant 7h je m'aventure sur un chemin bétonné, au début c'est large ensuite moins, je vois bien des lumières au loin mais elles ne rapprochent pas beaucoup, il fait nuit, si je me suis gouré je suis mal, plus qu'à attendre le levé du jour. Nan au bout de quelques centaines de mètres j'y arrive enfin. Bascule, je dépends le chariot bien sûr, 2t400 faut pas déconner.

    Les gars se mettent à deux, un au Fen l'autre pour passer les oreilles des sacs dans les fourches. On charge des cailloux décoratifs, 26 big-bags. A un moment un sac se perce, il file comme un collant de fille, il y a des cailloux partout, je me dis qu'ils vont ramasser avec une pelle, penses-tu ! Le cariste étale ça avec les fourches du Fen, ça donne une idée du prix de la came... A 8h bascule, papiers et zou !

    Au dernier péage avant Pampelune, les rouges pèsent les camions, ils arrêtent les deux ensembles devant moi, j'y échappe par miracle … Je passe au gas-oil, depuis Figueras mercredi j'en ai brûlé. La carretera nacional entre Pampelune et le Velate est en travaux, ça en avait besoin, il y a même un petit bout qui dévie un bled, pas mal. Ça roule assez fort jusqu'à Irun, je craignais parce qu'on ne peut pas doubler, ça va. Les premières 4h30 m'amènent vers Belin Béliet, c'est l'heure de la soupe...pour un Français pas pour un Espagnol. Jusqu'à preuve du contraire je suis Français donc voilà.

    Je double vite fait un pénible juste avant la bifurcation d'Arcachon parce qu'à partir de là c'est interdit de doubler aux PL jusqu'après La Rochefoucauld. Hormis un petit bout sur la rocade bordelaise c'est interdit de doubler sur en gros 160 ou 180 bornes !!! Pire pour ceux qui montent à Poitiers, incroyable. Je passe Bordeaux en tout début d'après-midi, pas un coup de freins, rien, au poil. Faut pas abuser je gratte un ou deux chieurs quand même dont un Kimmel dans la bosse après Angoulême, il monte à 25 à l'heure grand max. Soit il a 200 tonnes dans la semi soit il a un piston percé sur son Man, c'est pas possible. J'ai le plus grand respect pour la préfète de la Charente, mais merde j'ai pas que ça à foutre.

    Je fais ma deuxième coupure au grand parking avant St Vaury, à partir d'ici ça commence à sentir l'écurie. Je pensais couper à Deux Chaises mais la pauvre est obligée de fermer à cause des travaux sur la RCEA. Les gros cons de chez Vinci ont fermé l'échangeur, avec aucun recours évidemment. Normalement elle doit rouvrir les vendredis soirs à partir du mois prochain. Je me rabats sur Montmarault, le troquet a été repris, c'est moins bien que l'autre mais ce soir il n'y a pas le choix.

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  • On est bien dehors hein les filles !
    merci les copains
    récap 3850km
  • Samedi 26 Mars 2022
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    Réveil 4h20, ça fait tôt mais je me suis annoncé pour 8h à Arbois. Je suis seul jusque vers Moulins après fatalement je rattrape des bâches grises, le rythme diminue. Après je me mets à leur place, planter le week-end sur un parking pourri sans confort ou un autre parking pourri sans confort, à quoi bon rouler vite ? Donc on se traîne jusqu'à Digoin, ensuite l'horizon se dégage, aussi parce que le jour se lève. En fait si je roulais encore plus vite puisque je suis plein Est je verrais le soleil encore plus tôt... Oui c'est samedi je suis fatigué.

    Juste après 8h je suis dans la zone d'Arbois, d'entrée le patron m'offre le café, cool. Il me dit qu'il a ici un petit Fen électrique, j'ai dû faire la tronche, il me dit qu'il a un Maniscopic à son autre dépôt. Franchement je préfère. Le temps que je me mette en place que j'ouvre un côté il revient avec un Merlo, 10 secondes pour virer le godet et mettre des fourches et on attaque. A chaque big-bag je prends une poignée de cailloux pour lui montrer et il les range par couleur, il est doué avec son engin, sa femme doit en être ravie, en 45 minutes c'est plié.

    Je file direction le dépôt. Je savais que Marc serait là mais il y a aussi Rémy, ils ont presque fini. Le chef fait péter le café-pain au chocolat, comme d'hab. Ensuite j'attaque ma transvase. La semi a été décrochée intelligemment, pas besoin de la bouger. Marc saute sur son Manitou, avec Rémy on ouvre les remorques, à trois ça speede bien. Ils m'ont filé un putain de coup de main, à midi moins le quart je balance mes affaires dans la Fiat, c'était inespéré. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • toujours un joli ensemble
  • Lundi 28 Mars 2022
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    Après un week-end bien court faut retourner aux mines, j'ai rendez-vous à 8h au contrôle technique du tracteur. A 7h je pose la bagnole et zou ! Petit passage chez Jeantet en vitesse pour laver, la carrière où j'ai chargé vendredi était bien boueuse. Juste avant 8h je suis chez Bonnefoy je décroche ma calèche pour prendre la leur, j'ai du poids devant mais ça risque de ne pas suffire, dans le doute... Pour le contrôle en lui-même je ne suis pas inquiet, si le pare-brise n'est pas fendu sur un véhicule de trois ans, il n'y a pas grand risque. Effectivement le mec trouve juste un anti-brouillard mal réglé. Moi les anti-brouillards c'est juste de la déco, sur celui-ci j'ai cherché le bouton et en bientôt 33 ans de route j'ai pas dû rouler une heure avec ça tout cumulé. Pour se traîner en camion comme on se traîne les codes ça suffit bien. Bref j'ai juste une remarque mineure, nous vlà repartis pour un an.

    Entre le lavage et les mines j'ai bouffé pas loin d'une demi-heure de conduite, ça ne m'arrange vraiment pas. Je fais comme lundi dernier je descends par Chalon Mâcon, depuis ici ça ne sert à rien de retourner dans la circulation à Besac'.

    J'ai vraiment perdu du temps, je suis en 4h20 à l'aire des routiers à Roussillon. Je remets les compteurs à zéro et en sortant du parking je vois Gérald mon ex-collègue qui me passe devant. On a bouffé dans nos camions sur le même parking comme des cons alors qu'on s'est parlés au téléphone ce matin, c'est ballot.

    En épluchant les papiers je vois que mon premier client demain à demander une livraison avant 8h, personne ne m'a demandé si c'était possible, je ne râle pas j'ai une grosse journée ça m'arrange bien. J'appelle le client, il me dit que ce n'est plus d'actualité, il s'est débrouillé, mais il est bien sympa, vu que ça m'arrange on laisse comme ça. Maintenant faut que je combine mes heures. Je pensais couper à Lézignan mais ça ouvre trop tard le matin. Du coup je pousse jusqu'à Castelnaudary. Mauvaise pioche il y a un gros bouchon après Narbonne direction Toulouse, je sors donc à Narbonne et je passe par Lézignan. Je réfléchis une dernière fois en passant devant le resto mais non, tant pis je grille une 10h. A 19h30 je suis au relais des Cheminières, c'est l'heure du kir et du cassoulet, c'est le lieu.

     

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  • Pamiers
    pas large pour vider en latéral
  • Mardi 29 Mars 2022
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    Je valide ma première 11h et je démarre à 6h30. J'adore cette route par Mirepoix, au petit matin c'est un régal. Vers 7h30 je suis à Arvigna, le client voulait me faire monter dans le hameau, mon intuition féminine me le déconseillait, j'ai bien fait de l'écouter. Je fais quand même trois fois le tour en chariot, le gars est bien aimable, je veux bien lui rendre service.

    Ensuite je vais dans Pamiers, un vieux lotissement en ville. Baloo m'en parlait hier, la cliente est moulée dans un jean, c'est une fille je confirme, je sais que Pascal est friand de ce genre de détails. Je livre un nouveau modèle de piscine avec un banc immergé, je découvre les colis en pointant.

    Quand c'est fait je recule en pleine circulation, pas bien le choix, l'Ariégeois est moins con que la moyenne, une voiture de chaque côté me laisse sortir de l'impasse sans forcer le passage connement. J'ai encore une rénovation à faire à Lézat sur Lèze avant midi. La rue est bien étroite, impossible de vider en latéral, comme d'hab j'enfile le chariot dans l'allée et je déplace le camion. A un moment arrive à mon cul un type avec une vieille 308, je vais le voir, je lui explique la manip', vous vous enfilez dans une entrée de maison je recule et vous pouvez partir. Eh bien j'ai dû lui expliquer deux fois ! Un mal-comprenant.

    Après ça j'ai un bon bout de mauvaises routes jusqu'à L'Isle en Dodon. Je mange un bout en chemin. Le client habite une ancienne ferme, la cour est immense. Mauvaise surprise en ouvrant la bâche, une piscine a glissé du cadre, je l'avais pourtant sanglée, elle a bougé quand même. Rien de cassé heureusement, je livre la piscine sous un hangar, facile, et je prends le temps de refaire mon chargement. J'ai de la place cette fois, je dégerbe la dernière piscine, j'ai eu du bol je ne vais pas tenter le diable.

    J'ai encore une piscine dans les environs de Pau, donc un peu de route. J'écris à Jaume pour mes livraisons de demain. Il ne répond pas, bizarre. J'appelle Montsé, elle me raconte qu'il est à Seppois avec Lorenzo Iñaki David...Ils visitent l'usine, je pense que ça leur permet de mieux comprendre ce qu'ils vendent.

    Je me fais une grosse piscine à Asson puis une dernière couverture à Monein. Je reconnais la rue, une vache de grimpette, le client me dit que sa piscine a 5 ans, donc je reconnais la rue mais ni lui ni la maison alors qu'il me dit qu'il n'y a pas d'autre Waterair dans le coin. C'était comment le prénom d'Alzheimer ?

    Jaume me rappelle en fin d'après-midi, il me donne le numéro d'un nouveau concessionnaire de Burgos qui doit couvrir la Castille et Leon. J'appelle le gars, il n'est pas certain d'être présent, t'inquiète je veux bien me débrouiller.

    Faut que je fasse tirer mes heures au max ce soir. Je visais Tolosa mais j'y passe avec 8h15 de volant, faut surtout pas s'arrêter. En haut du col de l'Etxegarate je peux rouler encore, allez je prends le risque. J’atterris à San Roman avec 9h00 de volant, comme si je l'avais fait exprès.

     

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  • le nom qui fout la trouille
  • Mercredi 30 Mars 2022
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    Ici c'est un centre routier Andamur, les sanitaires étaient minables, ils ont été refaits à neuf avec le même système pour les douches qu'à La Jonquera. Caféiné et propre je mets en route à 7h30.

    Je risque d'être un peu juste avec le gas-oil, il y a une AS24 entre Burgos et Palencia. Venga ! Je fous le pistolet dans le réservoir, putain ça coule rien ! Au bout de 15 minutes de coupure il n'y a que 92 litres de coulés. A un moment j'ai cru que je me payais un fond de cuve mais non le gas-oil est propre, c'est juste la pompe qui merde. Je lâche l'affaire.

    A 10h30 je suis à Baltanas, la cliente n'a pas l'air surprise que je sois seul. Elle me montre l'accès vers l'arrière de sa maison. Il a beaucoup plu, c'est boueux, horrible ! Le concessionnaire n'est pas là mais je fais mon truc normalement, les colis dans le garage, la structure dans la pelouse. Au deuxième tour j'ai bien cru m'enliser, je m'en sors ric rac. Je fais signer les papiers à la cliente, elle est rentrée chez elle il fait un froid de gueux ce matin, elle me demande si je ne peux pas aller plus loin avec les palettes. Nan c'est bon là, j'abandonne. Je vais laver les pneus de l'engin dans les flaques, et mes grolles aussi par la même.

    Je m'étais annoncé à Valdemorillo pour 16h mais je suis un peu en avance, j'écris à Javier le monteur de Madrid, on se donne rendez-vous à 15h. A Valladolid je quitte l'autovia pour la magnifique N601, j'exagère à peine si je dis qu'il y a 80km de ligne droite, j'adore cette route.

    A 15h15 je suis à l'entrée du lotissement, la gardienne en uniforme marron me demande ce que je viens faire : du tourisme. Je retrouve Javi et ses gars devant chez le client, il a pris du monde parce que le portail n'est pas normalisé, même avec une Twingo ça doit être juste. Pas le choix faut tout se péter à la main, à 4 ça va vite.

    Ce matin j'ai appelé Laurence, vendredi après-midi j'ai rendez-vous chez un toubib, ça fait une éternité que j'attends ça me ferait chier de louper je lui ai donc demandé un retour rapide. Elle m'a répondu qu'on recharge demain pour vider vendredi matin à Besançon. Le top, ça s'est fait tout seul.

    A la sortie du lotissement la route de Madrid est bien bouchée, deux bagnoles se sont embrassées dans les virages. J'attaque le contournement de la capitale à presque 17h, je n'ai qu'un quart de tour du M40 à faire, mais pas un coup de freins, rien nada.

    Le gas-oil crie à nouveau famine bien sûr, je passe à Burgos, c'est pas très judicieux de faire le plein le soir mais j'ai pas bien le choix. Je coupe avec 9h55 de volant à Pancorbo, le bled du défilé entre les rochers. Je me gare au bord de le route, si les gonz veulent me siphonner ils vont se faire écraser.

     

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  • contrôle obligatoire des sangles
  • Jeudi 31 Mars 2022
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    Réveil 5h30, le gas-oil n'a pas bougé, il n'y a pas de passage sur la route, j'ai fort bien dormi. Bien sûr le troquet est fermé, je roule une bonne heure et je vais déjeuner et me doucher à San Roman. Au bar c'est la même chica qu'hier, une petite grosse rigolote qui porte un harnais sur son t-shirt. J'avais trouvé bizarre, c'est elle qui m'a servi le café mardi soir et mercredi matin, elle tape des heures mémère.

    Il y a une petite boulangerie facile pour se garer à l'entrée de Tyrosse, je me prends du pain, sait-on jamais. L'accès à l'usine de bois est bien merdique, il y a un panneau sur la nationale, après démerde-toi. Je vois bien la cheminée mais j'ai du mal à m'en approcher. Je vous rassure j'ai fini par y arriver. Ces usines de sciure, genre Sully sur Loire, tu sais quand tu entres, jamais quand tu sors. Pour être bien faut absolument que je sois sorti à midi. Il n'y a que deux camions devant moi, il est 9h30, quand même, ça doit le faire... Je prends la place d'un mec du 67, le cariste bien sympa d'ailleurs, fait au mieux. Quand dans l'autre travée le chauffeur tire sa bâche ou pose des sangles, il vient me mettre un paquet. Je ne suis d'habitude pas un grand fan du sanglage mais faut pas déconner, les panneaux de particules il n'y a pas pire fret de merde ! Ça glisse c'est horrible. Le gars me dit de mettre une sangle en bas et deux en haut, j'en mets quatre et tendues au pied de biche. C'est tellement tendu on pourrait jouer de la guitare, j'attendais Jimmy Page pour qu'il me fasse un Stairway to Heaven rien qu'à moi mais il tarde, tant pis je referme. Je m'étais donné midi dernier délai, je sors de l'usine midi moins cinq...je ne peux rien dire...

    Avec un chargement pareil tu évites de prendre les ronds-points à 80, 12 à l'heure c'est déjà beaucoup. En fait faudrait pas sortir de l'autoroute.

    Je me fais chauffer une soupe en vitesse avant Bordeaux, j'ai les crocs depuis mon napolitano de 6h30. Je passe Bordeaux en début d'après-midi, ça roule tranquille. Idem sur la N10, je double un ou deux pénibles comme d'hab' mais ensuite ça roule à 85 faut pas tenter le diable...ou la BMO.

    J'ai déjà grillé mes deux cartouches de dix heures, neuf heures ça vient vite, elles sont écoulées ou presque à St Vaury, tout va bien.