FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2022 Partager sur Facebook
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  • Vendredi 1 Avril 2022
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    Réveil 3h22 comme quand j'étais jeune et motivé, je suis arrivé à 18h30 pas le choix. La neige était annoncée mais ça fait bizarre quand même au réveil.

    Comme toujours la RCEA est fermée de Montmarault à Moulins, faut descendre à St Pourçain, à cette heure il n'y a pas un chat. Vers Le Donjon un frigo de chez ATR a dérapé sur la neige vu les traces, il a mis la cabane sur le chien, le Daf est vrillé. Ça a dû se passer il y a peu, il n'y a que les pompiers sur place. J'arrive à me faufiler en passant sur l'accotement à gauche.

    Je m'arrête au Tom Bar, je dors un quart d'heure fort réparateur et je vais déjeuner et me doucher. Quand je paye au bar un gars de chez Maillot voit ma veste ATS : « un de tes collègues s'est couché après Vichy. » Merde alors ! Je réfléchis deux secondes, ah mais non tu as confondu ATR et ATS. Avec des pinpins pareil tu m'étonnes que les rumeurs vont bon train.

    A 10h tout pile je suis à Besac' chez Barillet. La secrétaire me dit qu'il y a un problème, c'est à livrer lundi, elle va se renseigner... Je commence à préparer mes arguments en cas de refus ; moi ce tas de bois c'est 0,001% de mon chiffre d'affaires, si ça va pas je me vide tout seul, ou du moins je fous tout par terre. Elle revient et me dit d'entrer. J'ouvre, un cariste vient me voir et me dit qu'il lui faut un gros quart d'heure pour faire de la place. Un quart d'heure ça va, pis j'ai pas bien le choix. Sauf qu'en fait il fait du rangement entre chaque paquet qu'il me sort, j'espérais être parti à 11h, c'est mort. Je n'ai qu'une seule 11h pour la semaine, j'aurais voulu couper 3h du temps de midi parce qu'en ayant démarrer à 3h30 il me faudrait couper à 16h30 ce qui est impossible en chargeant à 16h... c'est un peu la merde quoi ! Mes affaires s'arrangent un deuxième mec se pointe avec un autre engin, à deux ça va bien plus vite fatalement, à 11h30 je me casse.

    A midi et demi je me gare le long du bardage du resto de ma dulcinée

    A 15h31 je redémarre, j'appelle chez Wat pour m'excuser, je vais être à la bourre d'un quart d'heure. Faut être honnête entre être en infraction sur les coupures et être un chouilla en retard c'est vite vu.

    A 16h15 je suis à Seppois, et pas du tout en retard, mon collègue José commence seulement. Faut dire qu'il y a du changement dans le colisage, les piscines sont attachées par 3 désormais, au lieu de 2 et les colis dans de gros cartons. Avantage, ça va beaucoup plus vite pour compter, on ne cherche plus rien, après les kits sur 3, je demande à voir au fil des km.

    A 18h22 c'est précis je pose le camion à Bourogne, il ne restait que 8 minutes. Ceci dit je suis content, c'est la première fois que j'arrive à recharger le vendredi en rentrant de Madrid, ça a très bien tourné mon affaire, je suis au taquet des heures de partout mais je suis rentré. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • la neige d'Avril dans le Jura
    Aigues Mortes
  • Lundi 4 Avril 2022
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    Je démarre de Bourogne un peu avant 7h, ça fait tôt mais après la fin de semaine hivernale qu'on vient de passer je voudrais laver. Puisque je suis sorti de l'autoroute j'en profite pour passer au dépôt, je fais le plein du Moffett, trois gouttes du précieux liquide dans le tracteur et je descends au lavage. C'est fermé, j'apprends que le laveur est de l'autre côté en train de laver une citerne, il doit revenir mais j'ai deux bus devant moi, c'est plutôt des cars d'ailleurs. Enfin bref, je n'ai quand même pas le temps, je file. Les autres lavages, Jeantet et Mécano Services sont trop loin, pas envie de cramer une 10h pour ça,

    Comme d'hab' je descends par la 83, fort calme ce matin, on va pas s'en plaindre. A cause du crochet à Devecey j'arrive en 4h30 au grand péage avant Lyon, oui celui que je continue d'appeler Montluel.

    Bien sûr je fais une micro-sieste du côté de Montélimar. Ensuite Marionna m'écrit, on se cadre pour demain, on a deux livraisons ensemble à l'entrée de Barcelone, une mardi et l'autre mercredi, selon mon avancée je voudrais bien faire les deux mardi, elle est ok bien sûr. On verra bien.

    Vers 17h je suis à Aigues Mortes, le pont sur le canal est barré, il faut faire tout un détour, t'as raison, une avenue est interdite aux 7t5 sauf services publics, eh bien une livraison de piscine c'est un service au public et basta. Le quartier n'est pas facile j'y suis déjà venu une fois ou deux, pas facile mais je sais que ça passe, pas d'inquiétude. Je livre la rénovation d'une vieille piscine bizarre, je crois que je n'avais jamais vu ce modèle...pourtant... Un chèque et je me sauve.

    Je finis la journée au relais du soleil à St Jean de Védas, j'ai 8h53 de volant, j'ai bien fait de ne pas aller laver, j'aurais cramé largement plus de 7 minutes.

     

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  • Sète
    St Marcel 11
    Barcelone playa
  • Mardi 5 Avril 2022
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    J'aime bien venir ici même si c'est toujours C news qui bave à la téloche le matin, la patronne ne fait de commentaire, ils sont détendus, ils sentent que la victoire est proche. Va falloir apprendre à faire avec. Café croissant douche et je file. Je suis dans le bon sens, je quitte Montpellier ce matin.

    Juste avant 8h je suis à Sète, en vrai le quartier est un peu plus petit que sur Google mais ça va, j'ai connu bien pire sur les hauteurs de la ville.

    Pour repartir inutile de remonter à l'autoroute je prends par le bord de mer, on retombe à Béziers fastoche. J'ai une rénovation à St Marcel sur Aude, vous savez c'est le bled à la con au nord de Narbonne, la route serpente entre des maisons, impossible de croiser même une voiture. La cliente est absente c'est un type qui réceptionne pour elle. J'appelle le gars, le gps Mappy et Maps me donnent des trucs différents, impressionnant ! Il vient me chercher à l'Intermarché, je le suis et verdict c'est Mappy qui avait raison alors que je m'en sers fort peu. Je trouve que c'est moins bien fichu que Google mais pour le coup …

    Je mange un petit bout en vitesse et à 13h je suis au Soler, ça se prononce Solé et pas Solaire. Le client me dit de me garer au bout de son impasse sur un dégagement normalement prévu pour les bus, selon lui ils ne s'y mettent jamais. Effectivement tous les bus que j'ai vu sont restés sur la rue, en double file, au calme. Le client est bien sympa, on boit le café vite fait et je me sauve.

    J'appelle Raùl, il voudrait qu'on aille à Badalona en premier et Bigues ensuite, moi je m'en fous pas mal, si ça l'arrange... On se retrouve devant un Mercadona, on transvase dans sa fourgonnette. Faut dire que la structure est déjà montée, là c'est le reste, filtration, margelles, pompe à chaleur. La maison est inaccessible en semi, ils sont trois dans la camionnette, il me dit d'aller à Bigues, on se retrouvera là-bas.

    Je remonte par Mataro Granollers, quand je grimpe dans Bigues Raùl est à mon cul, pas avec le fourgon jaune mais son petit plateau. J'ai pas compris comment il a fait son compte... On s'arrête à 300m de la maison, on pensait transvaser mais les rues me semblent assez larges, je fais l'effort d'y aller, faut pas déconner. On livre une mini piscine, faut tout dépoter mais à quatre ça va vite. On se revoit la semaine prochaine pour deux autres piscines, hasta pronto.

    Je redescends à Parets del Valles. Je pensais dîner tranquille, je me fais aborder par un mec du 86, pfouuulala...je n'aime pas dire du mal mais il est très très gentil.

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  • un beau cul
    double marchand de bois
  • Mercredi 6 Avril 2022
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    Ce matin j'ai tout mon temps, je démarre après mes habituels café-douche vers 8h. C'est encore bien rouge sur maps, je passe dans Parets, c'est bien un peu interdit mais voilà et je me retrouve dans la zone de Santa Perpetua, fastoche. Béa est toute seule chez Waterair, elle m'offre le café, on discute un peu, je récupère quand même l'électrolyseur pour lequel je suis venu et je descends au port. Ça roule tranquille sur l'AP7 mais après à hauteur de Molins de Rei faut pas rêver, c'est bien bouché.

    Je me présente chez Grupamar sur les coups de 10h, c'est une piscine qui va aux Canaries comme d'hab'. Le chico au guichet me dit qu'il faut attendre, oui ben comme à chaque fois... Sauf que ce matin ça ne va pas du tout. Je retourne les voir plusieurs fois mais ça ne bouge pas. Avant midi j'appelle Jaume, avec lui ça doit s'arranger. Deux types viennent, me font ouvrir la semi, ils palabrent et se cassent. Me vlà bien avancé. Quand je commence à me dire que je vais peut-être avoir 3 heures de coupure on me fait entrer. Un cariste me vide rapidement mais c'est encore une histoire pour récupérer mon CMR. A 13h30 je m'en vais enfin, purée ils m'ont bien cassé les couilles...

    Je sors de Barcelone et je monte en direction de Lérida, je mange un bout par là, il est 14h.

    Je passe au gas-oil à Alcarras, l'AS24 est vintage mais il n'y a jamais personne. On se cadre avec Lorenzo pour demain. Le lieu de livraison me semble bien pourri, il m'envoie une vidéo qu'il a faite je ne sais quand avec sa bagnole, il me dit que des grumiers passent sur ce chemin. Lorenzo c'est un jeune gars un peu perché, toujours en mouvement, toujours au téléphone à faire de grands gestes mais il est super pro et super sympa. Je fais ma coupure entre Saragosse et Logrogne et je finis la journée au resto « ruta de Europa » à l'entrée de Vitoria.

     

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  • immat' incroyable
    Pays Basque
  • Jeudi 7 Avril 2022
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    Je déjeune et je vais chercher la clef des douches à la réception de l'hôtel. La fille dans un français parfait me demande si j'ai mangé là hier soir. Oui mais je n'ai pas de ticket pour le prouver sinon j'avais la douche gratuite, je saurai pour la prochaine fois. C'est là que je réalise qu'elle est fort jolie, d'origine africaine visiblement. Je me demande ce qu'elle fout là, avec ce physique et polyglotte cette fille devrait être hôtesse de l'air ou un truc dans le genre, et pas distribuer des clefs sous des jambons pendus.

    A Basauri je passe devant l'usine Sidenor, boîte de merde où j'ai passé des heures à charger pour la fonderie de Peugeot Mulhouse à l'époque Buffa. C'est là que je me retrouve derrière le véhicule qui a eu la toute première immat' espagnole avec le nouveau système, c'était le 18/09/2000 selon Wiki. C'est un peu comme si je suivais une bagnole AA-001-AA chez nous. Comment ça ça n'a aucun intérêt ?

    A 9h je suis le lien que m'a envoyé Lorenzo, je quitte une départementale pour tourner en épingle sur une vache de grimpette entre deux glissières de sécurité. Putain si c'est pas là, jamais je ne ressors. Je me retrouve sur une incroyable route de montagne, maps me donne deux km jusqu'à la maison. Effectivement quelques camions de bois doivent passer par là de temps en temps mais eux ne craignent rien pour leur toit ou leurs bâches. Ça frotte tout du long... A un moment le paysage se dégage, l'entrée d'une maison est goudronnée, en 3 ou 4 fois au ras du fossé j'arrive à me retourner, ça s'est fait. Je suis à 200m de la maison, parfait. Un monteur que je ne connais pas, en t-shirt Waterair se pointe, suivi de Lorenzo quelques minutes après. Je lui demande si le chemin débouche quelque part, non on est au bout. Purée t'es sérieux ? Comment j'aurais fait si je n'avais pas pu faire demi-tour ? Il rigole, il me dit qu'il savait qu'avec moi ça irait... Je fais mon truc et je redescends. Au premier virage je suis coincé sous un arbre penché. En montant j'étais bien aligné là je suis cassé, le toit est juste posé, pas de mal. Je dépends le chariot, je baisse mes suspensions pour gagner un peu et je fais riper la remorque. Le toit n'est pas déchiré, tout va bien. Je vous passe le soulagement une fois revenu sur la grande route.

    En retournant vers Bilbao je comprends ce que j'ai vu en montant, un fourgon Iveco Daily s'est encastré dans un camion benne qui livrait au bord de la route, horrible ! Je suis bloqué un moment par les flics, c'est rien à côté du malheur du chauffeur du Daily...vu l'état.

    J'appelle le dernier client de la semaine à Palencia, je m'annonce pour 14h30. J'ai une coupure à faire, je mange dans un des innombrables restos entre Burgos et Valladolid.

    Je fais le tour de l'usine Renault de Palencia, ici à ce que je vois ils montent des Mégane, et je me retrouve dans le pueblo du client. La maison est en construction et sur le chantier ce n'est pas le client mais le concessionnaire Waterair qui est présent. C'est mieux je ne le connaissais pas. Quand c'est fini je donne un coup de balai dans la calèche et je préviens Laurence. On recharge à Morcenx demain comme souvent, parfait. Comme le mois dernier il est trop tôt pour souper en Espagne et trop tard en France, il n'y aura plus de place nulle part. Pas grave j'ai eu le bonne idée de me restaurer à midi. A 22h00 tout pile je suis garé au fond de l'usine à Morcenx, avec le plein de gas-oil c'est mieux de ne pas dormir n'importe où.

     

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  • ok ok
    Bdx
    RCEA ouverte
  • Vendredi 8 Avril 2022
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    Je me lève tranquille, je déjeune et je vais à la douche, je prends mes habitudes ici. A 8h je vais voir la dame sympa au bureau, elle m'autorise à me mettre en place en attendant que le cariste arrive. Quand le gars débarque on charge de suite. Vers la fin du chargement il attend que je lui redonne le tire-pal... C'est pas complet ? Non il n'y a qu'onze mètres. Bon. Retour au bureau, je raconte l'histoire. En fait il y a un mic mac avec un voyage en retard, ils m'ont chargé le retard. Il y a de l'urgent dans le second voyage, donc j'ouvre un côté et on complète. J'appelle Laurence pour lui expliquer, je ne veux pas d'emmerdes. Elle me dit de rouler. Ça tombe bien c'est ce que je comptais faire. Il est quand même presque 10h et on est vendredi pour rappel.

    Je me rentre sans stress, de toutes façons Belfort est à bien plus de 10h. Ben du coup ça roule tranquillou, Bordeaux du temps de midi est une formalité. Par hasard je me retrouve entre deux Polonais de Marcotran, des furieux, Quand ils déboîtent j'en fais autant, je suis bien là en passager clandestin. On roule comme ça taquet jusqu'à Angoulême, trop bien.

    J'ai les crocs sur la route de Confolens, faut bien couper.

    Dans l'après-midi on se cadre avec Pauline et Cyrille, ils me mettent une semi vide à quai pour vider le Vesoul et la semi chargée de piscines sur un côté pour la transvase. Au poil !

    Sur Maps la RCEA est toujours fermée de Moulins jusqu'à Dompierre sur Besbre en gros, je pense esquiver le détour par St Pourçain en passant par Chevagnes, mais arrivé à Moulins la route est ouverte. N'en vlà une surprise ! Il est à peine plus de 17h, ils ont dû rouvrir pour le week-end. Je tombe sur un grumeau qui respecte scrupuleusement le 70 à l'heure mais c'est pas grave, c'est toujours mieux que d'aller tourner à Tataouine.

    Je finis la journée chez le José à Beauchemin, j'aurais pu aller un peu plus loin mais à quoi bon ? C'est le chef qui fait le quai demain matin, il sera là à 7h30 m'a-t-il dit.

     

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  • hop
    et hop
    récap pour Mich
  • Samedi 9 Avril 2022
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    A 7h30 je suis à quai chez nous, le boss arrive peu après suivi d'un gamin qui vient de vider à Inter. Il se met à quai à côté de moi et on lui balance mon lot, dans l'ordre des rendez-vous c'est mieux.

    Après le chef fait péter le café et les pains au chocolat, zaï zaï zaï aurait dit Jo Dassin. Alex le monteur des pneus est là comme tous les samedis, on papote un peu et je m'éclipse.

    J'attaque ma transvase, le dernier coup on était trois, tout seul ça va moins vite faut reconnaître. J'ai pas un chargement hyper compliqué non plus, pas mal de nouvelles piscines avec le banc donc sans escalier, ça va plus vite à charger et à livrer, parfait.

    Je jette mes affaires dans la Fiat, c'est là qu'un chauffeur arrive, pas le temps d'aller le voir il a déjà le pistolet dans le réservoir. Gas-oil, Ad-blue, gas-oil dans le Manitou, ça a bien pris une vingtaine de minutes, ça nous a laissé le temps de nous raconter nos semaines.

    A 10h30 je m'en vais enfin, bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • premier café
    Gégé
    la jolie route de Bagnols
  • Lundi 11 Avril 2022
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    A 7h je suis au dépôt je laisse chauffer les canassons pendant que je vais garer la Fiat, les 45h de week-end sont écoulées, venga !

    Comme toujours le lundi quand je descends de ce côté je m'arrête à Villemotier pour boire le café, je me prends un gros boulot de pain bressan, emballé dans un torchon ça tient plusieurs jours.

    Au sud de Lyon il y a un vent terrible, pleine poire, les vagues sur le Rhône sont formées, on dirait la mer, là tu as intérêt d'avoir tous les rivets sur le toit sous peine de faire un drapeau.

    Cette fois on ne merde pas avec mon ex-collègue Gérald, il descend souvent à Valence le lundi, on boit le café à Roussillon.

    Mon premier paquet de 4h30 me porte jusqu 'à Valence sud, normal. Je suis parti de Besac' pas de Belfort j'ai largement le temps, je sors à Montélimar sud et je me promène par Pont St Esprit, Bagnols sur Cèze. Faut en profiter maintenant, dans quelques semaines ou quelques mois ce sera à nouveau le chaos sur l'A7 tous les lundis, je ferai moins le malin...

    A 17h je sors de l'autoroute à Narbonne, mon premier client est dans le gros lotissement près de la zone commerciale à Narbonne Est. Je livre une rénovation chez une retraitée, elle est au cul, non pas la retraitée la palette rénovation, j'ai juste à ouvrir les portes. La dame a une cuisine d'été, je lui dépose ça là, un chèque deux signatures et zou !

    Je n'ai plus qu'à finir mes heures tranquillement, j'échoue à Fitou. Je me sers à côté d'un grumier, la patronne vient me voir elle trouve que je ne suis pas assez serré contre l'autre, je bouge et gagne 10cm. Elle me remercie, me dit qu'elle pourra mettre deux camions. Ok. Ensuite elle met des camions partout sauf à côté de moi... Elle est sympa mais un peu bizarre.

     

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  • fastoche
    Céret
    à Sabadell
    La Panadella, j'adore
  • Mardi 12 Avril 2022
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    Je démarre un peu trop tôt après mes café-douche à cause de Perpignan le matin. J'entre dans Perpi à 7h30 c'est le dernier délai. A 45 je suis en place à Cabestany, je fais mon truc en attendant. A 8h tout pile je sonne, visiblement je réveille les clients. Désolé mais 8h c'est 8h et j'ai pas que ça à foutre. La tête dans le cul le client m'ouvre le garage, je range au mieux, il signe les papiers et va probablement se recoucher.

    Ensuite je vais à Céret, l'avenue de la gare c'est du connu j'y suis venu il n'y a pas bien longtemps. L'autre fois j'avais galéré pour me garer, ce matin je suis à l'autre bout de l'avenue, il y a un grand parking, condamné d'un côté par une barrière mais pas de l'autre...ils sont cons. Du coup j'ai trois hectares pour moi tout seul. La cliente trouve que je suis en avance, oui il est 9h45 pour rdv 10h. Faut passer par chez les voisins, elle a peur qu'ils ne soient pas levés. Putain c'est une maladie dans les Pyrénées Orientales ? Kit- escalier, je dépose ça vite fait.

    Je passe aux clopes pour Martine, un coup de gas-oil, je ne fais pas le plein ne sachant pas trop où je vais dormir.

    Laurence est en vacances cette semaine c'est le jeune Tristan qui la remplace, hier je lui ai parlé des cuisines pour Dijon, il a appelé, ils ont fait affaire, il m'envoie une copie du mail, on est mardi matin, la semaine est verrouillée, j'adore.

    J'appelle Montsé, j'ai un colis pour eux, elle me dit qu'ils m'attendent pour aller manger. A 14h, pile poil l'heure de la soupe on va manger au bout de la zone, Montsé Marionna Nico et moi, le chef est à Madrid. Le téléphone de Marionna sonne, c'est Raùl le monteur, je dois déposer une piscine de Matadepera au stockage ici. J'ai bien fait de prendre mon temps sans cela j'étais bon pour revenir, Sabadell c'est pas le bout du monde m'enfin...

    3h c'est l'heure à laquelle je devais être à Sabadell avec David, je le préviens de mon retard, en plus en faisant vite je crève deux sacs de sable, le temps de faire des pansements...

    A 4h j'arrive enfin à Sabadell, David est là avec son monteur, heureusement parce que la maison est mitoyenne des deux côtés, faut tout dépoter.

    Ensuite je vais dans le bled d'à côté, Matadepera, bon bled de merde en camion. Ici chaque maison a une Waterair dans le jardin. Le centre du village est impossible en camion, il faut faire des tours et des détours. J'arrive avant Raùl, on fait la conversation avec le client, il est skieur, il connaît mieux les stations de Savoie que moi. Raùl arrive avec deux gars, il a son petit plateau. Je comprends mieux après. On devait livrer demain matin à Vilanova i La Geltrù mais il paraît que ça ne va pas du tout, qu'on va perdre trop de temps, on dépose la piscine sur son camion. J'avoue que ça m'arrange bien, il y a 70 bornes à la louche, j'ai gagné 100km facile. Du coup je n'ai plus qu'une piscine pour Lérida demain. Je finis à 19h passées mais c'était bénéfique.

    Je n'ai plus qu'à me rapprocher de Lérida, je coupe à La Panadella à 20h30, ce soir il y a du thon à la plancha, une tuerie.

     

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  • Mercredi 13 Avril 2022
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    On s'est donné rendez-vous à 9h avec Miguel, je me lève à 7h, café napolitano douche, une brave dame termine de nettoyer et me donne la clef, nickel.

    Juste avant 9 h je suis à Alpicat, l'entrée du lotissement est étroite mais à l'intérieur les rues sont larges. Miguel n'est pas là il m'a envoyé le jeune Martin. On perd un peu de temps, il y a une merde avec les margelles, elles sont pour un autre chantier. Je ne pouvais pas savoir, j'ai transvasé samedi au dépôt, personne ne m'a rien dit évidemment. Je pose la palette dans la furgoneta de Martin et il s'en débrouille.

    Allez, un peu de ménage dans la semi et je m'en vais recharger. J'ai largement le temps, je roule peinard à l'économie, les paysages sont superbes j'en profite.

    Sur les coups de midi je suis à Solsona, ça ne bouge pas beaucoup, déjà deux camions à quai et un en attente. J'ai le temps de faire un repas de communion, sans le champagne hélas. A un moment le cariste vient me chercher, il me fait passer devant le gars du 66, en fait pour lui ce n'est toujours pas prêt, il poireaute depuis 10h ce matin.

    A 15h je m'en vais avec mes 24 tonnes de sciure. La route est une longue descente jusqu'à Manresa, avec les palettes sur deux tu fais pas trop le fifou dans les virages.

    Bien sûr je passe au gas-oil et Adblue à Figueras. J'aurais pu couper chez Padrosa ou à la Jonquera mais il est vachement tôt. Je saute de l'autre côté de montagne. A Fitou le parking est plein, elle a mis les poubelles pour empêcher d'entrer pour rien, je pousse donc jusqu'à Sigean. Ici le parking est bien plus grand, il y a de la place jusque tard.

     

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  • la jolie route de Bagnols ...bis...
    Aloxe Corton !!!!
  • Jeudi 14 Avril 2022
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    J'ai une toute petite journée, vais pas me lever à point d'heure, ça sert à rien. A 7h j'en ai marre, je vais déjeuner et me laver. A 8h je mets en route. Je garde l'autoroute de Narbonne à Remoulins jusque là la nationale tu oublies, donc je sors et je monte par ma chère route de Bagnols. J'ai mis le mode éco, trois virgules vertes s'affichent autour des compteurs, je pense que c'est le truc qui se produit, ça fait genre. Plus sérieusement je fais gaffe, je roule à 80, c'est plus efficace que ces conneries électroniques.

    Je mange un morceau vers Valence, j'ai 4h et quelques de volant. A Lyon je prends le vieux périph', de mon côté ça roule, en face c'est le chaos. Trois caisseux se sont carambolés près du radar avant le virage de St Fons. Je ne dis rien ce radar m'a coûté 45 balles et un point il y a quelques années, maintenant je freine moi aussi en essayant de ne pas tamponner les autres quand même.

    Je ressors de l'A6 à Mâcon nord, nouvelle coupure, je trie mes photos pour avancer dans ce carnet.

    A 18h je suis à l'auberge du Guidon à Comblanchien, comme à chaque fois que je fais ce voyage. Ah si, gros changement, j'abandonne le St Véran pour un Aligoté, c'est plus populaire.

     

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  • Mr Despneus ...
    Mr Desbâches...
  • Vendredi 15 Avril 2022
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    A 6h tout pile je suis chez Geodis à Longvic, quai 4 de suite. La dernière fois je suis tombé sur un neuneu, ce matin c'est un autre cariste, blousonné Geodis, bien efficace. 6h48 les palettes sont sorties, étiquetées, rangées.

    Sachant que je serais probablement vide de bonne heure, hier j'ai appelé Cyrille, il m'a dit de vivre ma vie. C'est bien j'ai pas mal de trucs à faire. Je rentre à Besançon, en route j'appelle Alex Despneus, on se donne rendez-vous à son atelier. Il me change ceux du milieu et permute les arrière. On a beau faire attention avec les essieux reculés on meule les pneus sur les trottoirs c'est inévitable, en passant le droit à gauche on double la durée de vie.

    Ensuite je vais laver, et jamais le contraire, un peu d'huile sur chaque goujon, au bout de 3km les jantes sont crépies de gras. Je vais donc laver chez Mécano-Services, en attendant mon tour je fais graisser mon aito-vireur. Sur la première semi la CC412 on ne savait pas qu'il y avait des graisseurs, c'est notifié nulle part, je me suis fait du souci quand elle a commencé à reculer en crabe.

    Après ça je vais à Rioz aux bâches, j'ai pris un tout petit coup de cutter il y a des semaines et j'ai un petit accroc dans le toit, j'imagine que c'est une branche la semaine dernière avec Lorenzo. Le gars me refait ça nickel- chrome. Eh ben je suis bien content, j'ai réussi à faire tout ce que je voulais.

    Comme tous les ans le vendredi saint est férié en Alsace, on charge demain à la place. Je me rentre tranquille par la Haute Saône. Sur Culture à 13h30 il y a un magazine de reportages, c'est pas élitiste du tout, facile à écouter. Aujourd'hui c'est sur les accents en France, et pour illustrer les accents bizarres ils ont pris quoi et qui ? L'accent du nord Franche Comté bien sûr, une instit' née à Belfort, mdr. C'est vrai que c'est spécial, nous on ne s'entend pas... Pile poil à la fin de l'émission je suis à Audincourt, presque en wek-end.

     

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  • Jean-Charles
    récap, 2480km
  • Samedi 16 Avril 2022
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    J'ai rendez-vous à 8h mais j'y vais pour 7h et demi, si on peut gagner un peu de temps, c'est plus sympa pour les collègues derrière. J'ai un chargement un peu chiant avec trois couvertures qui ne se vident pas l'une derrière l'autre, ce serait trop facile. On arrive à tout caser quand même évidemment. Benjamin le cadre qui chapeaute la log' passe nous voir avec un sac de pains au chocolat, il sait nous parler. Les collègues arrivent ensuite, Jean-Charles puis Marc, je leur laisse la place.

    A 10h pétantes je pose le camion à Bourogne, bon long week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • le Doubs à Baume
    Valence, bordel à la remontée
    le bout du chemin
    Uzès
  • Mardi 19 Avril 2022
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    Hier on a fait une jolie balade en bécane, mangés un peu de chocolat mais toutes les bonnes choses ont une fin, faut y retourner.

    A 6h et demi je suis à Bourogne. Certes ça fait tôt pour un piscinier mais faut que j'avance. Vu que je n'ai rien à faire à Besançon je sors de l'autoroute à Baume les Dames et je passe par le haut comme souvent. Je fais une infidélité à Villemotier, je passe tout droit, je me suis pris du pain frais à 5h ce matin chez Ange, c'est mal, je sais, pas bon pour les boulangers du quartier mais c'est ouvert de bonne heure et ça permet de déjeuner au pain frais.

    J'attrape un gros coup de pompe avant Lyon, à la niche, ça remet le compteur à zéro.

    Je mange un morceau vers Valence et je commence mes livraisons à Montélimar. Garé au bout de la rue, j'apporte en premier les tôles. Je les pose dans le jardin et ça me saute aux yeux... Il n'y a que des tôles cintrées ! Ouhlaa il y a une merde. Les tôles ont été empilées à l'envers, la 1 sous la 2 elles-mêmes sous la 3. Ils avaient picolé jeudi à la prod' ? Ça arrive parfois, on ne met pas une grosse piscine sur une petite pour ne pas la bousiller mais là elles sont équivalentes. Pas grave je m'en suis aperçu, tout va bien.

    J'ai encore une livraison entre Bagnols sur Cèze et Uzès. Un sacré bled de merde. Je m'enfile sur une petite route, le gps et maps sont ok. Au bout de 2km le goudron s'arrête, je suis censé être arrivé. Mouais. Une voiture s'arrête, le conducteur vient me voir, c'est le maire du village. Il me dit que vu l'adresse je suis sur le bon chemin mais le nom ne lui dit rien. Le client est sur messagerie, ça pue un peu. Le maire m'a dit de ne surtout pas aller plus loin, le chemin ne m'inspire pas de toute façon, je fais un demi-tour à l'arrache. Je vais voir à pied, c'est là que la cliente me rappelle enfin. En fait le chemin fait un T et mon chemin continue, ce que le maire semble ignorer. Je dépends le chariot et je me paye 1km200 de triporteur. Je quitte le quartier par le même chemin, c'est plus prudent.

    Demain je recommence à Tarascon, cong. J'ai encore une adresse à la one again, j'appelle la cliente, elle m'explique, on se donne rdv demain à 7h30. A 19h15 je suis à la Clé des Champs, c'est à 2km du rdv demain, trop fort.

     

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  • dommage, il fait moche
  • Mercredi 20 Avril 2022
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    Ça fait des années que je n'étais pas venu ici, on mange bien, sanitaires nickel, faut dire que c'est tenu par des filles, bonne adresse. Même pas le temps de mettre les poneys en jambes que je suis déjà arrivé. La cliente déboule dans les 5 ou 10 minutes, elle s'excuse du retard, il est 7h35...cool !

    Je commence à peine qu'il se met à pleuvoir, pas fort au début, ensuite c'est le déluge. Pas de bol, ici j'ai : kit, escalier, Locaroc, margelles, Solaé, ma foi c'est le printemps la pluie est normale.

    Je saute de l'autre côté du Rhône à côté de Vauvert, bien sûr je passe sur l'interdiction aux 12t de la route St Gilles-Vauvert sauf desserte, sans commentaires.

    J'appelle le client, je suis perdu au milieu de prairies avec des chevaux camarguais de tous les côtés. J'aurais dû appeler plus tôt, je suis allé trop loin. Demi-tour, je finis par trouver, la route est passante, pas envie de mourir je vais me garer à 100m chez un producteur de fruits. Le gars est bien sympa, au deuxième tour il vient me voir, on lui livre une palette assez lourde, il me demande si je peux la décharger. Je squatte chez lui, je me voyais bien lui refuser un service... On n'est pas des sauvages quand même aurait dit Garcimore. Oui là c'est une référence que les moins de 50 ans n'ont pas.

    Après je vais faire une rénovation pas loin, cliente assez désagréable, rien de plus à dire. On m'a rajouté une couverture Solaé à faire à Mus du temps de midi. Je monte dans le bled et je me retrouve bloqué sur une place. Un gradé de la gendarmerie est là, il me bloque la circulation pour que je recule, merci à lui. Je contourne le pays et c'est là que je me rends compte que je connais le coin. J'ai livré la piscine il y a quelques années, entre-temps des murs se sont montés, la rue goudronnée. C'est le voisin qui réceptionne, il a le chèque, tout va bien. Bon je suis bien content ça a marché mon affaire.

    La suite est à Sigean, je prends le temps de chauffer une soupe vite fait. A Sigean je ne connais que quelques rues, toutes les Waterair sont dans le même secteur, faut pas s'occuper de l'interdiction aux PL. Il pleut à nouveau des cordes, je ne débâche pas, je choppe les colis par les portes ça mouille moins. Ici c'est le fils qui réceptionne, on range les colis dans le garage à côté d'une magnifique GS toute neuve. Une GS neuve ce n'est donc pas une Citroën mais une BM...

    La dernière livraison du jour est dans les PO. Je monte sur la route de Prades et vers Vinça je décroche la semi. Je sangle le liner sur la passerelle, le reste côté passager. Cette fois il tombe des seaux d'eau c'est horrible. Bon c'est un liner de piscine, ce n'est pas censé craindre la pluie. Et donc je grimpe à Arboussols. J'avais bien vu sur l'atlas Michelin qu'il ne fallait pas s'aventurer là en semi, en solo tu y vas serein. Ben dans la rue du client entre les rochers c'est juste ! Je livre la rénovation du pépé, je prends un chèque et je redescends dans la vallée. Il me faut mettre du chauffage pour enlever la buée des carreaux. Je raccroche ma semi, elle est restée une demi-heure ou une heure, il tombe un mur d'eau du toit, aujourd'hui c'est un enfer de pluie.

    Je file direction Barcelone, de l'autre côté de la montagne il douche autant. Marionna m'a écrit, on devait livrer une piscine à Matadepera à nouveau mais ça ne va pas, faut que je la pose à l'entrepôt, j'avoue que ça m'arrange bien.

    Je finis cette journée bien humide à Hostalric, ras le bol.

     

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  • Parets de bon matin
    Santa Perpetua
  • Jeudi 21 Avril 2022
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    Café croissant, mini douche, pas dans le temps mais dans l'espace disponible. A l'entrée de Barcelone c'est déjà bien le boxon de Granollers à Parets, un classique du matin. Pour 8h je suis à l'entrepôt qui stocke désormais pour Waterair. On m'ouvre la grille de suite, c'est le même petit gars que l'autre jour, je lui explique que je préfère me vider tout seul, pour gagner de la place j'ai démonté des palettes, je refais ça tranquille, je dépose le tout sur le quai sans traîner, il pleut toujours autant.

    Après je n'ai plus que la couverture Solaé à déposer à l'agence, depuis la vente de l'immeuble toutes les piscines d'expo ont été rebouchées sauf une, un coup de fourches par dessus la haie et je la dépose au bord du bassin. Je vais signer mon CMR vers Béa, elle m'offre le café bien sûr. Montsé n'est pas là, elle a attaqué son congé de maternité. A ce propos elle m'a expliqué qu'en Espagne maintenant tout le monde à droit à 12 semaines en gros de congés de maternité, ou paternité. Dès que tu as un enfant, naturel, adopté, hétéro homosexuel trans, tout ce qu'on veut, tout le monde y a droit. Ils ont un gouvernement socialiste efficace, eux. Ça fait rêver...

    Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour hier, on recharge à Cases de Pène comme d'hab'. Direction Francia. Cette fois le bouchon que j'ai eu ce matin remonte jusqu'à l'ancien péage de la Roca, bon courage les gens. Faut dire que la pluie ne s'est pas calmée, ça n'aide pas à la circulation.

    Bien sûr je passe au gas-oil à Figueras et à midi je suis à l'usine de calcium. Il y a un peu de monde, l'activité ne m'a pas l'air violente. Ça se confirme. Je ne repars qu'à 15h. Fait chier.

    Je me fais une remontée ventre à terre. Je suis censé recharger demain matin à 10h30 à Seppois, en vidant avant à Pontarlier c'est complicado. J'en parle à Martine puis à Pauline, on n'a pas de solution de remplacement, faut que je fasse au mieux. C'est un peu ce que j'avais l'intention de faire.

    J'ai coupé 44 minutes à quai pour ne pas que ça repasse à zéro, du coup je coupe 30 vers Orange. Je combine et recombine le problème, il me faut rouler au max ce soir, si j'arrête trop tôt le troquet où je vais couper sera fermé demain matin. Je l'ai déjà écrit cent fois mais mon mode de vie n'est pas négociable, faut que je me douche le matin. Je pousse donc jusqu'à Pont d'Ain, à 21h30 tout pile je valide la fin de journée.

     

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  • laquelle choisir ?
    récap'
  • Vendredi 22 Avril 2022
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    Arrivé fort tard j'étais garé assez loin du resto sur un point de retournement de bus ou de je ne sais pas quoi, un ou deux autres se sont posés à côté de moi, je pensais mal dormir mais ils m'ont protégé de la circulation. Café croissant douche, 9h00 de coupure, zou !

    Le gas-oil est hors de prix mais ce matin il me faut grimper dans la montagne, t'as beau avoir le pied léger faut envoyer. En haut de la côte à la sortie de Lons il y a une déviation, ça ne m'arrange pas, et la petite route qui tortille n'arrange pas la conso. A 9h je suis à Pontarlier, la fille à la guérite me dit que ça va être long, il y a du monde. Merde de merde, c'était pas le jour. J'entre, un cariste vient me voir : « c'est toi qui a le Mikhart ? Viens je te vide tout de suite. Va au fond j'arrive. »Purée le bol, je ne demande pas mon reste, j'ouvre les deux côtés. Le mec vient dans les deux minutes, on vide, c'est là qu'il me dit : « je t'ai fait passer devant un Polonais, lui il a le temps, il va rester sur le parking à côté du Lidl jusqu'à lundi si ça se trouve. » Purée je suis tombé sur un cariste xénophobe, lui dimanche il vote pour Marine. Après ma foi j'avoue que ça m'arrange bien, c'est mal mais voilà...

    A 10h10 je sors de l'usine j'ai 20 minutes pour faire 130 km. En Scania ça passe large.

    J'appelle Wat pour prévenir Antoine, s'il a un autre gars en attente...

    A midi cinq je suis à l'usine, Antoine a eu un peu le temps de sortir mon bazar. Comme j'étais le camion de 10h30 en fait je n'emmerde personne, le prochain est à 13h. Je fais au plus vite et je libère la place à un Jacky. Derrière lui il y a deux ATS dont un traco qui n'y connaît rien. Pauline m'a demandé de le cornaquer. Donc je fais le tour de l'usine, retour parking, je me fais chauffer une soupe et je fais mes papiers.

    Le tractionnaire arrive pendant ce temps, il est un peu stressé par son amplitude un peu beaucoup même. Je lui dis de se détendre, à 19h il sera en coupure à Besac', large. Faut le comprendre il est jeune, nous quand on a commencé la route le mot amplitude n'avait même pas été inventé... L'autre ATS se pointe il a ramassé une chiée de couvertures chez Laily pour tout le monde. Il les trie, je fais le contrôle pour le jeune, pour Marc en fait c'est sa tournée de Bretagne. Après ça je ne sers plus à rien, d'une manière générale je ne sers à rien à l'humanité, donc je me rentre. Ils veulent bien charger sans moi.

    Fin de cette petite semaine à 16h30 à Bourogne, bon week à toutes et tous, n'oubliez pas d'aller voter, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Lundi 25 Avril 2022
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    J'avais espoir que Manu pour nous remercier d'avoir barré les fachos une fois de plus aurait décidé de rendre ce lundi férié. Que nenni, il a bien compris que nous n'avions le choix qu'entre deux repoussoirs. Avez-vous vu sur la 2 les pontes de LREM faire la fête ? Un vieux filmé de dos dansait sur de la techno en collant Barbara Pompili, c'était gênant à regarder, d'un ridicule achevé. Pas extraordinairement motivé je retourne taffer, ça vaut mieux.

    Je passe à Devecey pour donner un signe de vie, rendre la paperasse et mettre un peu de gas-oil. A 9h je quitte le dépôt, le mal est passé à Besac', ça roule.

    Rien à vider aujourd'hui, je descends cool cool par la 83. Je ne paye l'autoroute que de Meximieux à Lyon, je fais ma coupure là. En fait on ne perd pas tant de temps que ça, après je ne roule pas à 60 non plus sur les départementales...

    Avant de redémarrer je surveille Google trafic machinalement, bien m'en a pris, il y a un vache de bouchon sur l'A46 avant le stade des manchots, je prends par le vieux périph, comme souvent.

    Puisque rien ne presse je sors de l'A7 à Montélimar et je prends par Bagnols sur Cèze. Je vous ai déjà dit que j'adore cette route ? Ah, je radote ?

    Comme tous les jours ou presque ma gamine m'appelle, elle est dans les bouchons entre Aix et Marseille, on papote, on papote et bien sûr je loupe la sortie pour la vieille A9 à Montpellier. Sur la nouvelle il n'y a pas de sortie jusqu' Sète. Moi qui pensais souper au Pont de Barre, je vois bien la sortie St Jean de Védas mais je suis de l'autre côté de la glissière en béton, c'est ballot. Après vu la circulation je me demande si je n'ai pas bien fait de me gourer... J'échoue à Issanka avec 9h01 de conduite, la semaine prochaine ça m'aurait fait chier, cette semaine je m'en fiche.

     

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  • humour ou nostalgie ?
    Marseillan
  • Mardi 26 Avril 2022
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    Café, douche toujours gratuite ici, et zou ! Je commence la semaine par une rénov' à St André de Sangonis. Je m'enfile dans une longue rue et bien sûr au bout c'est un cul de sac en camion. Pour repartir je recule sur 6 ou 700m ça met en forme de bon matin.

    Après je vais à Pomérols, à chaque fois je me fais chier dans ce bled à la con. Je suis bien dans la rue mais je ne vois pas la maison, j'appelle le client il vient me chercher. Je vois que la rue à côté porte son nom. C'est son père, viticulteur, au conseil municipal, quand il a pris la retraite il a vendu une grande parcelle de vignes pour faire un lotissement. Je dépose la piscine dans un ancien chai, fastoche.

    Pas le choix je suis sur la route de Marseillan, obligé de passer par là. C'est jour de marché, des bagnoles au large, des touristes -ça commence- je me fais bien un peu chier.

    J'aurais aimé être à Cessenon sur Orb à 13h mais ce n'est pas simple. J'ai bien vu les panneaux jaunes mais ce n'est pas clair, pas du tout même. Bref je me fais baiser comme un bleu. Je suis venu en septembre et la rue au fond du bled était en travaux, quand même depuis septembre... Eh bien non c'est toujours barré. Donc retour direction Béziers, je remonte à St Chinian ensuite bé je tombe sur le pont à 12t et donc déviation dans la déviation, je fais le crochet par Roquebrun. J'arrive enfin chez le client presque en fin de créneau. Pas trop grave je l'avais appelé pour lui raconter le périple. Au bout du chemin il y a un vache de haricot pour faire freiner les bagnoles, j'arrive à me retourner sans rien casser.

    Pour le retour à Béziers, moins con, je passe par Murviel, de ce côté il n'y a que deux bleds étroits. J'ai encore une rénov' à Nissan, comme d'hab' je vais tourner à Lespignan. Les Waterair sont toutes dans le même quartier. J'ai un peu de mal à trouver la baraque, elle est au fond de l'impasse d'une impasse. Client bien sympa ça compense.

    J'avais encore une piscine à Narbonne mais reportée pour raison personnelle sur ma liste, heureusement elle a été annulée dans le courant de la semaine dernière, on ne l'a pas chargée. J'appelle donc le premier client de demain matin, ils sont chez eux, je peux venir. En fait je peux monter, je grimpe par Portels des Corbières. Villesèque est un petit patelin étroit, en cul de sac pour les camions. Je trouve un bout de parking, ouf. La rue au fond de se presque parking est barrée pour travaux. Mes clients sont deux cents mètres derrière, hors de question de faire tout le tour du village, je vire les panneaux, quand j'ai fini je remets le décor et basta.

    Il est 19h30, j'ai bien avancé. Je redescends au bord de la mer et je saute de l'autre côté de la montagne. A 21h je suis à Biure, juste en dessous de la Jonquera. Ce troquet avait fermé, il a été repris, le parking est plein, ça fait plaisir pour eux. Heureusement il reste une petite place pour mon petit camion.

     

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  • jusque là ça va ...
    ouf !
    à Granollers
  • Mercredi 27 Avril 2022
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    Croissant au chocolaté, caféiné et douché je démarre sur les coups de 7h. Je passe au gas-oil à Figueras et je grimpe par la C35. Sur les coups de 10h je suis au point de rendez-vous que m'a donné David, je lui envoie un message pour l'avertir, il me répond qu'il est encore à Barcelone, selon où et selon la circulation ça fait une heure de route quoi ! J'ai donc le temps, j'avance dans ce carnet.

    Il se pointe largement une heure plus tard avec Victor son monteur. Je le suis, on sort du bled et on enquille une incroyable route, un « camino rural » interdit aux plus de 24t. Ça encore c'est pas bien grave . Et on roule et on roule, des virages, des bois, on grimpe, on descend, re-virages, on roule comme ça dans les collines pendant 20 minutes. J'essaye de repérer les coins ou éventuellement je pourrais faire demi-tour au cas où, sur ce genre de chemin à flanc de colline tu m'as compris. Au bout d'un moment il gare sa Megane au bord d'un chemin de terre, c'est là. C'est là quoi ? On est dans la forêt. La maison du client est à 1km en contre-bas. Plus isolé ça n'existe pas, faut être un sacré misanthrope pour habiter là. Et pis faut pas avoir oublié le pain... Le type a des chiens, pas attachés, c'est sûr qu'ils ne vont pas se faire écraser. En me démerdant je ne fais qu'un voyage. L'heure tourne faut que je file, mais de quel côté ? En 2 ou 3 fois j'arriverais à me retourner, c'est petit mais ça doit aller. Si je continue tout droit une route est à 4km700 selon Google. Je fais quoi ? Par principe je repars toujours comme je suis venu. Tant pis j'y vais c'est plus court. Je n'ai qu'une crainte c'est que dans un lacet je ne puisse pas tourner à cause d'un rocher ou je ne sais quoi. Le David il est bien gentil mais il me fait chier avec ses livraisons de merde. Je vois les centaines de mètres diminuer sur maps, à un ou deux endroits c'est fin mais pas plus que de l'autre côté. Je ne vous raconte pas le soulagement quand j'arrive à la route. C'est pas une autovia, mais je m'en fous. Un peu plus loin un panneau indique qu'il n'y a pas de peinture au sol, si c'est que ça c'est pas grave, ne vous inquiétez pas.

    Je m'annonce à Raùl pour 14h30, ça me laisse le temps de déposer un colis pour Jaume à l'agence et de manger un bout de pain en vitesse, le croissant de 6h ce matin est digéré depuis longtemps.

    Donc à 2h et demi je suis à Lliça d'Amunt, ici je connais il y a quelques Waterair dans les parages. La maison du client est dans un virage, c'est trop dangereux, je redescends en bas de la rue vers un terrain de basket. C'est là que Raùl arrive avec son plateau, parfait. On pose une partie sur son camion, je garde le reste et je ne fais qu'un voyage. Par rapport à tout à l'heure c'est limite trop facile.

    Laurence m'appelle quand je remonte au camion, le Français qui nous a affrété s'inquiète pour le chargement. Bé eh eh, on y va, on y va. On recharge à Montmelo c'est à 10 minutes. Je sonne chez le transporteur qui fait le stockage, j'entre, le mec ne trouve pas ma commande... Et pour cause, mon lot est à leur dépôt de Granollers, c'est à 3km, pas loin mais c'est con, si on avait eu la bonne info. Là on me donne un quai de suite, ça va super vite à charger. 33 palettes du rayon bazar pour Système U Saint Vit, parfait.

    En repartant les Mossos ont fait une chicane dans un rond-point, ils ont serré une vieille Audi A4 déglinguée, le mec se tient la tête, mauvais plan. Moi je trace évidemment. Je passe compléter trois gouttes de gas-oil à la Petrem à Figueras sud. Purée ici aussi à l'ancien péage les Mossos ont arrêté, une Golf 3 et une 308 première génération. Je ne nie pas que les vieilles caisses peuvent être dangereuses mais les cibler... T'imagine le chef du commissariat : « bon les gars aujourd'hui on va traquer les pauvres, pas de cadeaux. » Même si c'est un métier utile, je leur laisse.

    Je pensais me faire une tite remontée peinard, souper ce soir à Hostalric et demain à Beauchemin mais Pauline a changé mon heure de chargement vendredi, elle m'a échangé avec José. Du coup faut que je fasse mon passage à quai demain soir impérativement. L'avantage c'est que jeudi soir je suis à la maison. Je remonte jusqu'à Sigean, d'ici on rentre à Belfort tranquille.

     

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  • à Nîmes
    lui c'est pas un guignol comme moi
    note pour mon frère: on était jeune et vigoureux
  • Jeudi 28 Avril 2022
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    Réveil 5h10, le troquet est fermé, quand les 9h sont écoulées, zou ! Je remonte jusqu'à Nîmes, garé à l'arrache dans la rue. Il y a de la lumière, j'étais un peu inquiet, depuis que le parking est payant on voit bien moins de monde, j'ai bien peur que ce troquet ne soit en sursis. Je m'enfile un café un bien bon croissant, une douche là-dessus et je file.

    Une fois douché j'ai les idées plus claires, je calcule mes heures, je sors à Remoulins et je remonte par Bagnols comme toujours. Je vous ai déjà dit que j'adore cette route ? Je radote...

    A Donzère je passe trop vite devant le resto je vois un Volvo Waterair de chez nous, tant pis pour le café. Je me prends du pain à la boul' à côté du Super U, c'est bien facile pour se garer là le long. J'appelle Jean-Charles mais ce n'était pas lui c'est le Fred, on est trois dans le quartier. J'ai 4h15 de volant vers Tain l'Hermitage, je plonge dans la couchette une demi-heure, compteur à zéro je suis fin bien au réveil.

    Je passe Lyon du temps de midi, easy. Je mange un bout après Bourg, mon pain complet donzérien est super bon. J'ai appris un truc il n'y a pas longtemps, le pain complet il faut prendre du bio, vu qu'on mange le son c'est là que sont concentrés les pesticides.

    A 16h je suis au dépôt, Cyrille me demande si je veux bien attendre un peu, un gars ramène une ramasse de terreau, il voudrait vider la ramasse et balancer mon voyage dans la semi. C'est hors de question ! J'ai mon amplitude qui tourne...lol. Le temps de boire le café, de taper la discute et le mec arrive. On se met à trois pour vider le terreau et balancer mon lot dans la semi, autant dire que ça dépote.

    A 18h je suis à Audincourt, je valide une 11h inutile.

     

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  • ménage
    à Saint Vit
  • Vendredi 29 Avril 2022
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    A 7h et demi je suis à Seppois, il y a du monde on charge en doublon. Sauf qu'il y a une merde avec mes margelles pour l'Espagne. Les Allemands sont les rois du béton mais pas de l'organisation. Ils ont fabriqué celles de la semaine prochaine mais pas celles d'aujourd'hui. Ah l'Allemagne, depuis la fin du 3ème Reich c'est plus ce que c'était...Donc bien sûr il y a conciliabule, c'est le côté latin des Alsaciens, il faut parlementer. Un camion devrait - conditionnel- les apporter aujourd'hui. Je demande à Jean-Pierre il n'en sait rien. Bon, on charge, je laisse de la place et on avisera. Moi je veux bien attendre mais attendre pour quoi ? Je propose que si elles arrivent ils les chargent dans le dernier ATS du jour, c'est à dire Jérôme. Et moi je les prendrai lundi au dépôt. On fait ça.

    A 10h30 je suis au resto de ma douce, je fais un gros ménage de la cabine, on mange et je remonte à Besançon. Ça arrange mes affaires de laisser le camion au dépôt ce week-end, je vais gagner un peu de temps et étaler les heures de la quatorzaine, une heure c'est pas grand chose mais voilà.

    Je décroche ma caravane et j’attelle la semi qu'on a transvasé hier. J'ai rendez-vous à 14h à St Vit.

    A moins le quart je suis chez U, la fille à l'accueil me demande si je sais aller à SV1, j'y allais qu'elle ne devait pas être née mais je ne dis rien au risque de passer pour un vieux con. Elle m'a donné un numéro de quai, je m'y mets direct mais l'allée est pleine, faut attendre un peu qu'ils fassent de la place. Faut être honnête ça va super vite, en plus je n'ai qu'une référence le contrôle n'est qu'une formalité, à 15h pile c'est vide.

    Je passe chez Jeantet pour laver, un bon de coup de Karcher et balai, ça lui fait pas de mal. Ensuite je rentre au dépôt, décroche raccroche. Je rends mes papiers et je saute dans la 208. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.