| Carnet de bord de Mai 2022 | Partager sur Facebook |
Pantalon et slip sur les chevilles, coudes posés sur le lit d'examen, et bim ! Le viol de mon intimité profonde ! Et même pas un bisou dans le cou pour me réconforter. Et cette humiliation pour quoi ? Pour rien tout est normal. On se revoit dans un an qu'il dit. Oui ben faut pas que ça devienne une habitude hein l'ami. Je ne suis pas un grand fan du toucher rectal. Blague à part c'est mieux quand il n'y a rien à signaler.
Tout ça pour dire que je n'arrive à Devecey qu'à 11h. Jérôme a déposé mes margelles espagnoles sur le parking, je saute sur notre Fen et je me charge. A 11h25, je me sauve.
J'avais prévu de décoller du dépôt au pire vers midi, j'ai un peu d'avance, je descends quand même au plus vite. Sur la 83 à part les travaux vers Arbois ça roule fort, je commence à avoir la dalle mais tant que ça roule, je roule, pas envie de tomber sur un pénible. Du coup je m'arrête à Bourg en Bresse pour manger une tomate, un quart d'heure ric rac.
C'est vert sur le périph de Lyon sauf que je me fais avoir, il y a eu un accident sur le pont de Givors le bouchon refoule sur l'A7, on perd quelques minutes, rien de grave.
Comme d'hab' les 4h30 de volant m'amènent à Valence, pas sommeil je fais quand même un bout de sieste. C'est réparateur quand même.
Je sors de l'autoroute à Remoulins, je coupe par Uzès ça évite de passer Nîmes à 18h-18h30... Juste avant 7h je suis à St Chaptes, je suis venu il n'y a pas longtemps dans ce bled pour une rénovation. J'appelle le client avant d'arriver, le lotissement est tout neuf, pas encore répertorié. En fait lui c'est le deuxième, la victime collatérale de la boulette du chauffeur Jacky. Je ne jette pas la pierre Pierre au jeune gars, si tu ne connais rien au produit c'est difficile donc : première livraison sans escalier, deuxième livraison mauvaise couleur, cette fois c'est la bonne. Je lui aide à le descendre dans le trou, faut bien rattraper un peu les conneries. Bon il n'a pas perdu trop de temps, vu qu'il avait l'escalier beige il l'a monté sans serrer les boulons pour avoir les côtes exactes. Je récupère le beige et on le pose sur la pile, il va me faire chier toute la semaine mais c'est comme ça.
Je ne m'éternise pas trop, demain je reprends à Perpignan. A 21h40 je suis à Sigean et je me fais refouler, le service est terminé. On n'est pas en Espagne ici. Pas grave, je me fais chauffer une soupe.
Café croissant douche, 9h de coupure venga ! A 7h30 je suis à St Laurent de la Salanque, j'ai appelé la cliente hier soir, elle est à pied d’œuvre. Jeune retraitée, son mari est mal en point, il ne peut pas m'aider, pas grave, je range tout bien, un café et je file.
C'est là que ça se complique, je dois monter à Molitg les Bains. Ah, à la pub à la radio ça a l'air sympa, une cure au soleil catalan. Sauf que moi je ne suis pas curiste et pas en bagnole. Pour la faire courte à un moment j'ai cru devoir renoncer. Je me suis fait engueuler dix fois par des caisseux. J'ai quand même trouvé un coin pour faire demi-tour entre une maison et un mur en pierres. De là je suis à 3 ou 400m de la maison. Au téléphone j'avais bien entendu que la dame a un fort accent d'Europe du nord, genre Allemagne. Pas du tout, sur le chèque elle est domiciliée à Helsinki. Comme l'autre jour, elle écrit la somme avec des 1000, 100 et 80, aucune faute. Moi si je passe les 30 prochaines années en Finlande je serai incapable de maîtriser leur langue à ce point.
Je suis encore un peu en soucis pour la redescente il y a un pont voûté indiqué à 3m60 sur les bords et 4m40 au milieu. C'est normalement facile mais en montant tu arrives droit alors qu'en descendant tu es cassé, c'est juste bon pour décapiter la semi. En serrant à gauche et en descendant voir ça le fait tranquille. L'adrénaline retombe.
A midi je suis à Toulouges avec un G pour une rénovation, le pépé est surpris que je lui demande un chèque, il renâcle. Je le menace gentiment de remballer le matos, il signe.
Direction Barcelone. Pendant que je livrais Marionna m'a envoyé un message vocal, faut qu'on pose la piscine de Sant Cugat à Sta Perpetua. Sur le coup ça me semble être une bonne nouvelle mais pas trop, chez Nord Logway ils ferment à 17h. Comme d'hab' je passe au gas-oil à Figueras, j'ai fait l'aller et retour, il y a marée basse. J'appelle Raoul, il est au courant pour la piscine de St Cugat bien sûr, c'est lui qui la monte, il me dit qu'il y a un problème avec le trou.
Chez Nord Logway je tombe sur Béa qui est venue régler des problèmes, on discute un brin. Je me vide, et je vois arriver un énorme troupeau de moutons. En face c'est la limite entre un square et un terrain de jeux, il n'y a qu'en Espagne qu'on voit des moutons en liberté aussi près de la ville non ?
Je préviens Raùl que j'arrive, on se retrouve à l'Ametlla del Valles, livraison vraiment facile pour une fois. Pour repartir je suis ce que me dit Maps et au bout d'un chemin je me retrouve au bord de la C 17, la 4 voies qui descend de Vic. En sortant d'un petit chemin faut couper les deux files, ça roule fort, à l'instant où j'écris ces lignes j'attends encore...
Je combine et recombine mes heures, je roule 9 ou 10h ? Faudrait que je coupe 11 ce soir et demain pour être tranquille. Allez je me pose à Fraga. Putain j'ai mal compté je loupe la 11h pour deux minutes, oui ben merde, je verrai plus tard si je la compte ou pas. Ici pour 16 balles tu as parking gardé de 8h à 20h, repas, café à prendre quand tu veux et douche. C'est largement correct.
Ce matin je ne paye que mon croissant, pour la douche tu as un cabinet de toilette nickel-chrome, du 4 étoiles.
Je mets en route cool cool à 7h et demi, je n'ai rien à vider et au pire je roule 10h. Je prends l'autoroute désormais gratos jusqu'à Saragosse ensuite l'A68 jusqu'à Tudela. A propos de Tudela on y venait à l'époque de Begey avec de l'acrylate de St Avold, il y avait un Christ sur une colline genre le Corcovado en réduction, et je ne le vois plus ou alors il n'y a plus de catholiques dans le secteur ce qui m'étonnerait. Il y en a un autre mais bien plus loin en Castille. Bref, après Tudela et son Christ disparu il faut prendre l'AP68 dont les péages n'ont pas disparu eux. J'ai du bol avec la météo, hier soir aux infos ils montraient du moche partout en Espagne, moi je roule presque partout au soleil, c'est mieux pour les photos. Saint Scania, le saint protecteur des routiers est avec moi, je te promets que je boirai un verre à ta santé ce soir gros.
Après Palencia c'est le kif, de longs bouts droits, pas un chat, tu roules à la régul, un ou deux villages typiques, j'adore. Je vois passer les années avec consternation, ça va s'arrêter un jour ce pied ? Non non je suis éternel c'est pas possible autrement. C'est d'autant plus navrant qu'on est mercredi et qu'on a reçu les programmes pour dans 15 jours, je me paye encore un joli tour.
Je pensais rouler 10h mais je risque de tomber dans la pampa loin de tout, je vois sur Truckfly un resto bien noté, je me gare avec 8h58 de volant, je garde mes deux cartouches de 10h.
Après mangé je demande au chico à quelle heure ils ouvrent demain, ça ne ferme pas, H24, parfait.
Réveil 6h, punaise cette semaine j'ai de la moule avec les douches, encore un truc nickel-chrome pour 2 balles. Hier soir j'ai payé 11 le repas café, 2€20 le petit déj' et 2 la douche, ça me fait ma « soirée étape » à 15€20. Qui dit mieux ?
A 9h pétante je suis à A Estrada, un numéro en +34 m'appelle, me demande où je suis. Le gars me tutoie, donc moi pareil, je me dis que c'est le monteur. Je lui raconte que je suis garé dans une rue que j'ai repérée sur Google. Je vais voir à pied si je peux approcher... A l'adresse indiquée il y a des barrières jaunes et l'arrêté municipal accroché, c'est fait dans les règles. Le gars arrive dans une grosse Merco genre GLE je crois. En fait c'est pas le monteur mais le client. Je l'ai tutoyé, pas grave, en Espagne tout le monde tutoie tout le monde, hormis le roi et les flics et encore... Je retourne chercher le camion. Je livre une piscine « couloir de nage » et rallongée de 3m encore, je ne m'expliquais pas comment c'est possible en pleine ville. En fait le gars a une maison de maître avec un terrain gigantesque enclavé, tellement grand qu'il fait poser la moitié d'un bassin olympique dans son jardin. Le type est blindé et bien sympa. Pour repartir c'est plus simple, je tire tout droit et je tombe sur une nationale, fastoche.
Sur les coups de 13h les 4h30 de volant sonnent déjà, je mange un morceau en 30 minutes. José, le concessionnaire de Galice, m'envoie un lien pour la deuxième livraison, il me dit qu'il ne peut pas venir. Soit il me fait confiance soit il s'en tape. Je suis un gros prétentieux je penche pour la première explication. J'avais repéré le lieu depuis longtemps sur maps, en vrai c'est toujours plus petit qu'en photo mais ça va. Je laisse le camion où j'avais prévu et je monte en triporteur. Dans la rue je trouve une maison en travaux avec de gros tas de terre. Il y a là trois latinos qui ne me calculent pas. J'aborde le plus petit sait-on jamais...en fait c'est le seul qui n'est pas sur l'échafaudage. Il me dit que c'est bien ici mais sans convictions. J'hésite un peu, vu la forme du trou ça doit être là quand même, ça correspond. Je fais mon truc, le gars signe mon CMR, je prends quelques photos que j'envoie à José, il me répond que c'est parfait et me remercie. Au poil.
Ce matin j'ai appelé Laurence pour lui dire que j'ai un escalier en retour, faudrait pas charger des chips... On recharge de la pièce auto à Bilbao, c'est pas fragile, pourvu que ça ne monte pas jusqu'au toit sinon je suis dans la merde.
Il me reste 4h à rouler, l'entrepôt où je charge n'ouvre demain qu'à 8h, je valide une seconde 11h légale, c'est mieux. Je finis mes heures à Castro Urdiales, c'est mon resto du jeudi soir quand je reviens de Galice.
Laurence m'avait dit 8h, c'est l'heure d'ouverture sur Google, à 8h moins 10 je suis au Centro Logistico del Norte sis à Amorebieta. Jusque là tout va bien. Le gars au guichet est surpris, Gefco n'a pas prévenu que le voyage partait aujourd'hui. Il me dit de me mettre au quai 5 et de revenir avec 3 CMR. Le temps de virer mon chariot, l'escalier que je traîne depuis lundi, je reviens au guichet. Le gars me dit : « le temps de préparer ce sera que vers 10h » Putain ça commence bien. En fait de 10h ils m'attaquent à midi moins dix ! C'est bien je valide une coupure de 3h parfaitement inutile. Ensuite les papiers durent des plombes, le mec compte et recompte, il met des trombones, derrière la vitre tout m'agace, je trouve le moindre geste trop lent... Quand il ouvre le guichet c'est pour me demander de signer et noter mon immatriculation sur toutes les feuilles de tous les bons. A 13h30 je me casse enfin. Sauf que j'ai pas fini, le Peugeot Vesoul peu importe l'expéditeur c'est toujours complet et gerbé sous le toit, je fais quoi de mon Inside ? Je quitte la cour, je vais me planquer dans une rue à côté, pas la peine que quelqu'un voit ma mamaille. Je vais à pied rechercher le chariot, j'ouvre un côté et je tache de faire de la place. Coup de bol au milieu il y a des palettes un peu moins hautes. Je vide un conteneur grillagé, je le pose sous une palette au cul, ça rentre au quart de poil, j'en dégerbe une autre pour faire un truc un peu plat et je grimpe l'escalier, sauf que le Moffett ne lève pas assez haut, je monte au max et je me le fais à la corne. Putain mais faut vraiment aimer se faire chier dans ce métier. Une sangle pour ne pas le retrouver dans la bâche au premier rond-point et à 14h je m'en vais enfin.
Je roule un quart d'heure à tout casser et c'est le drame, les panneaux lumineux indiquent un accident, maps annonce +2h20. C'est une blague ? Visiblement non. Je suis arrêté sous un petit tunnel, j'ai le temps de manger. Maps me fait sortir à 1km, je ne suis pas tout seul... C'est le chaos à chaque rond-point, un peu plus loin les flics font la circulation, il sort des camions de partout c'est un bordel monstre. Pour la faire courte entre Amorebieta et la frontière il y a 100 bornes tout rond j'ai mis 3h !!!!
Je passe la frontière à 17h. Ce matin j'étais un peu inquiet pour passer Bordeaux un vendredi après-midi, mais là nickel-chrome, je fais une demi-heure de coupure pour repartir à zéro, pas de précipitation inutile et j'attaque la rocade à 20h05, le gros du bouz est passé, 90 tout du long. Je me crois sauvé mais non le calvaire continue, il y a des travaux à St André de Cubzac, on perd encore une dizaine de minutes...quand ça veut pas... Cyrille m'a appelé dans l'après-midi pour me demander si j'avais l'intention de rentrer...lol. Je comptais vider le Vesoul et transvaser mes piscines demain après-midi mais il ne veut pas, il me dit que ça suffit, que j'en ai fait assez. C'est choupinou. Moi des journées de merde comme ça je les prends à la rigolade, ça sert à rien de s'affoler, j'ai fait un super voyage, tout va bien.
A cette heure je me torche avec l'interdiction de doubler sur la 10, à fond à fond. A 21h10 je suis à Barbezieux en premier je file à la douche et je vais souper.
C'est pas mal ce bloc sanitaires ouvert H24, même resto fermé tu peux te doucher et partir d'aplomb. Faut reconnaître que c'est un peu la jungle sur ce parking mais ce matin c'est encore propre, c'était ma petite contribution xénophobe à ce carnet. A 6h10 je me casse.
La N145 est fermée à Bellac, pas trop envie de savoir si ça passe ou pas, je fais le tour par Limoges, ça rallonge d'une quinzaine de km mais il y a bien plus de routes à 4 voies, en temps l'écart ne pas être énorme par rapport à Confolens-Bellac.
Je roule deux heures et demi et je m'arrête à Guéret pour un café croissant en un quart d'heure. Je sais Pat à pain c'est une chaîne de l'industrie lourde mais ça a le mérite d'être ouvert.
La RCEA est ouverte, on ne pourra bientôt plus l'appeler comme ça d'ailleurs, je proposerais bien l'autoroute scandaleuse mais je ne pense pas que l'idée soit retenue. Je tombe sur un ou deux grumeaux qui respectent scrupuleusement le 70, pas la peine de s'énerver, je reste zen.....mais ils me cassent les couilles quand même. Donc dans ces dizaines de km de travaux ben il n'y a pas de parking, je commence à me faire un peu de soucis je prends une sortie et je me pose en merde pour 30 minutes. Malgré cette grosse semaine je suis dans les clous partout -c'est pas toujours le cas- c'est con de dépasser le samedi.
Après c'est vent du cul dans la plaine jusqu'à Devecey. A 14h50 je suis garé, pas mécontent, 3880km tout pile, il me reste 2h sur la quatorzaine, tout va bien. Je saute dans la Fiat, je vérifie l'alarme, vavavoum. Bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.
Après un week-end court mais vraiment pas bien long je suis au dépôt à 6h30. Sans bouger le camion j'ouvre un côté, je descends l'escalier perché, il n'a pas bougé c'est déjà pas mal, je refais le chargement comme je me souviens. Ensuite je me mets à quai, le lot est chargé dans l'ordre des rendez-vous dans les différents magasins à Vesoul, pas le choix je vide tout dans l'ordre.
Ensuite j'attaque ma transvase, c'est le gars Bruno qui a chargé pour moi vendredi, c'est chargé nickel en plus il avait décroché intelligemment, dégrafé la bâche, viré toutes les planches, c'est pas grand chose mais ça fait plaisir. Je m'étais donné 10h dernier délai pour quitter Devecey histoire de ne pas être dans la merde toute la journée, à 9h05 je me casse. Au poil.
Je descends normal par la 83, je mange un bout vite fait à Marennes, pas Oléron hélas, Marennes vers Givors, la loose. Je quitte l'A7 à Chanas et je m'enfile sur des chemins, les numéros sur mon chemin ne correspondent à rien, j'appelle au secours, la cliente me fait un radio-guidage au téléphone, elle voulait que je vienne jusque chez elle, elle me dit : « le marchand de fioul vient jusque chez moi, votre camion est plus petit que le sien bien sûr ? » Je reste sur la route et je termine les 300 derniers mètres en chariot...et j'ai bien fait.
C'est être un goujat de dire qu'une femme a été belle, on peut avoir vieilli et être beau, regardez moi par ex...... ah non la comparaison ne marche pas. Il fait presque chaud, Catherine est en petit short et débardeur, bien sympa, je dépose sa rénovation sous un hangar, on boit le café sur la terrasse. Quand je reviens au camion la coupure de 30 est presque terminée, j'attends un peu et venga !
J'ai encore une piscine complète pour aujourd'hui à Portes les Valence, la rue n'est pas bien loin de la N7, facile. Au début la cliente est froide, limite désagréable, elle se déride ensuite. Elle me présente son frère, un baroudeur en Guzzi. On parle de moto bien sûr, je suis épaté par les autocollants sur les valises. Je n'ose pas lui dire que nous le dimanche on fait un tour de manège dans les Vosges, on mange un bout de tarte aux brimbelles et que quand on est saoulé de virages on rentre.
Je rechope l'A7 à Montélimar nord, cap au sud, je descends jusqu 'à Nîmes. Je soupe en face d'un petit gars qui me raconte que vendredi il était à Amorebieta, qu'il avait une seconde ramasse en remontant et qu'à cause du bordel il est arrivé trop tard. Étonnant non ? On n'était probablement que deux Français dans le boxon de Bilbao vendredi et on se trouve là.
Je me lève fort tard, 6h45, et il n'y a plus de croissants au bar, je suis obligé de manger un pain-beurre, si c'est pas malheureux. Fatalement Nîmes à 8h c'est bien le bordel, m'en fous j'y vais à la cool. Je commence par une réno à Clarensac, ici je connais il y a un assez grand rond-point un peu après l'entrée du bled, je me retourne, je suis à ma main pour reculer dans la rue du client. La mémé est un peu gênée, son mari est carrément casse-couilles, je me fais le liner jusque dans le garage, mais finalement non, il préfère sous un appentis derrière. Ils sont vieux, je prends sur moi.
Ensuite je file à Jacou, avant depuis là je passais par Sommières et le nouveau contournement de Milhaud mais désormais Restinclières est carrément interdit. Mainteant faut payer de Lunel à Montpellier, c'est pas le bout du monde non plus.
Je m'enfile dans un quartier tout neuf comme il y en a tant autour de Montpellier. C'est pile poil là que Cécile m'appelle, elle me dit qu'en ouvrant ses mails elle en voit un envoyé hier soir fort tard pour retarder la livraison. Ben voyons ! J'étais en ligne avec la cliente, elle me dit qu'elle rentre à midi et quart du boulot. Cécile me donne le 06 du mari, lui bosse à une vingtaine de minutes, il arrive. Ouf ! La maison est un petit cube posé sur un terrain minuscule, pas de portail évidemment, je passe les palettes au-dessus du mur et on dépote tout à la corne. Le type est bien cool, c'est déjà pas mal, il m'offre le café et retourne au boulot.
Je m'attendais à galérer mais ça a plutôt bien marché, je vais jeter un œil à Montpellier, j'ai une réno à faire à 13h normalement. La maison semble abandonnée, je sonne à tout hasard, on m'ouvre. C'est une dame lourdement handicapée qui me reçoit. Elle m'explique que son père a perdu la boule il est sous tutelle, c'est la tutelle qui gère l'argent. Bien mais moi il me faut un chèque, putain croyez bien que je ne suis pas à l'aise. Elle monte à l'étage avec un monte-escalier comme dans la pub, genre Stana. Elle me donne un chèque à elle mais me demande de ne pas l'encaisser, je promets de mettre un mot et d'en parler. Putain j'ai livré mais je suis bien déprimé. De retour au camion je me fais aborder par une dame parce que j'empiète un peu devant son portail, putain ma grosse t'en as des problèmes toi dans la vie !
Bon il est midi et demi, je suis bien en avance, je mange un bout sur l'espèce de parking devant le garage Iveco.
Je reprends à Villeneuve lès Maguelone chez un inquiet. Quand il voit que je connais un peu le produit il me demande mon numéro de téléphone, j'élude la question. Je lui dis de suivre scrupuleusement la notice de montage.
Après il me reste une piscine à mon village habituel, St Laurent de la Salanque pour changer. Surprise le client n'est pas au courant de ma venue, il me dit qu'on m'a annoncé pour le 12, donc jeudi. Je ne suis jamais à Perpi le jeudi, qui a envoyé cette connerie ? Bon pas grave. Je ne perds pas de temps en explications avec lui, il a déjà monté une Waterair dans son ancienne maison à Meaux. Je lui dis d'embrasser Jef' Copé pour moi et je file.
Passage très léger à La Jonquera pour un peu de gas-oil, j'écris à Raùl pour demain, j'ai déjà mon retour, faudrait pas trop que je traîne, on se cadre pour 9h. Normalement ça doit passer.
A 20h30 je suis à ma nouvelle cantine à Mont Roig, je valide une deuxième 11h, à priori inutile.
A 7h je vais déjeuner, je demande une douche, la fille me demande d'attendre un peu. Un moment après je reviens à la charge, elle me dit qu'elle n'a pas les clefs, elle part à la station. Je comprends qu'ils ont perdu les clefs, elle me dit que la femme de ménage arrive dans une demi-heure, c'est peut-être elle qui a les clefs. Ouais bon c'est bien, je me casse, je vais me laver chez Padrosa. Une douche en général c'est au moins 2 €, plutôt 3 en Espagne, donc je me dis que le parking minimum ça doit être 3 €. Eh bien non, je raque 1€. Cool. Puisque je suis là je vais au gas-oil à l'AS24 à côté.
A 9h pétantes je suis à Les Olives, joli village paumé. A peine garé devant la place Raùl arrive. Il va à la maison, je reste avec le jeune Mario -plus si jeune-, il me dit que ça fait 15 ans qu'on se connaît. Il a une mémoire incroyable, il me récite toutes les piscines que j'ai livrées et donc qu'il a montées.
Vu qu'ils ne sont que deux je leur file un coup de main pour dépoter la piscine, faut tout passer à l'arrière de la maison. Allez zou, hasta la proxima !
Je descends à Santa Perpetua, j'ai 6 rénovations à poser chez Nord Logway. Le mec qui s'occupe du Waterair me dit bonjour, ne me calcule pas, je me vide, je tamponne mon CMR tout seul, je prends des habitudes ici. Le tachy est revenu à zéro, je file. On recharge en France.
A 14h30 je suis à Perpignan, je suis déjà venu une fois ici, rien n'était prêt, on n'avait pas chargé. Je me présente avec le souvenir du fiasco, un vendredi bien sûr, mais non un cariste me fait mettre en place direct. On charge du bardage isolant ça pèse rien, des panneaux de 6m50, quand tu en as deux piles de chaque côté ben c'est complet. Je pose deux sangles pour faire joli et ciao.
Je n'ai plus qu'à me rentrer. On est mercredi, on reçoit les programmes, j'aime le printemps, on fait de belles balades.
Bien sûr je sors à Remoulins pour prendre la route de Bagnols. Je sais plus, je vous ai déjà dit que j'aime bien passer par là ?
C'est à partir de là que j'ai fait le con, je n'ai pas surveillé Maps et le partage de positions, j'ai le choix entre tous les restos de la vallée du Rhône, j'arrête à Donzère et c'est là que Baloo m'écrit pour me dire qu'il coupe un peu plus bas. Louper une soirée avec Baloo c'est ballot.
Super motivé j'allais partir tôt mais j'ai oublié un petit détail : Lyon. Je vais arriver en pleine heure de pointe, c'est con. Donc café, croissant de boulanger, douche et je démarre à 7h.
Mouais, c'était encore un peu trop tôt, entre Corbas et la sortie pour Heyrieux j'ai le temps de faire une grille de Sudoku, ça m'évite de surveiller quelle file avance la plus vite, je pense à autre chose et ça va tout aussi bien.
Donzère-Devecey ça ne passe pas en 4h30 je fais une coupure à Villemotier, je me prends du pain évidemment.
A 14h je suis à Chemaudin, en bisontin ça se prononce Ch'môdin. Le gars qui est là, réceptionnaire cariste magasinier quand j'ouvre il dit pfoulalaaaa, j'ai pas de grandes fourches, comment on va faire ? Il est gentil mais devant le chargement il est comme une poule qui a trouvé une brosse à dents. No te preocupes compañero, je dépends le chariot et je me vide. C'est un peu plus difficile que prévu, l'engin ne lève pas assez haut pour le dernier paquet je suis obligé d'en descendre deux d'un coup. C'est périlleux mais ça se fait, ensuite je prends la confiance...c'est généralement là qu'arrive une couille, d'autant que la cour est petite j'ai de moins en moins de place mais non ça va.
Le temps menace mais je ne vois bientôt plus à travers le pare-brise, je vais laver chez Jeantet, un bon coup de balai-savon-karcher. Ensuite je rentre au dépôt pour charger une bricole pour Pauline. Sauf que la palette est à la halle ex-SNCF pas au dépôt. Ben oui je suis con, elle ne me l'a pas dit parce que c'est évident. Il y a juste à ressauter de l'autre côté de la colline, c'est pas une énorme connerie. Le Nico me balance l'abri de jardin et cette fois je peux rentrer au dépôt.
Demain matin je dois aller vider la semi de Jean-Charles à Valentin, parfait, mais Pauline m'a annoncé à 10h à Belfort pour vider son truc. Ça va pas le faire, j'appelle le client, pas content, il me dit qu'on lui a dit 10h, moi je m'annonce pour au mieux 11h. Il ne veut pas faire d'effort, je lui dis que c'est pas grave on reporte à la semaine prochaine... Il cède... Et voilà le travail... Je décroche ma caravane, je gagne 1 minute et 45 secondes pour demain, et je saute dans la Fiat.
A 7h je suis à Devecey, Jean-Charles vient de décrocher sa remorque, je l'attelle et je monte à Valentin. On vide dans une grosse boîte de plâtriers, plaquistes, j'y suis de bonne heure, je vois deux types, dont l'un est le réceptionnaire, il me fait mettre en place direct. Il a un petit Fen de rien, il prend les fardeaux par deux, je le trouve bien gourmand, les roues arrière décollent... Dans les nids de poule de la cour ça menace, punaise s'il ne benne pas tout le commerce... Bon, moi ça m'arrange, ça va plus vite.
Pour 9h pile je reviens au dépôt, je reprends ma semi, je transvase les sangles et les équerres de mon collègue chez moi et je file. J'arrive donc bien avant 11h à Belfort, le mec est content, je suis content, tout le monde est content, un coup de fourches, je lui balance l'abri dans le garage et zou !
Direction Seppois. Je donne son bazar à Jean-Charles, ça aurait pu rester dans sa semi une semaine mais Picasso a eu sa période bleue, lui est dans sa période placo à Carpentras, ça lui évite de risquer d'être comme un con à l'usine.
Antoine est chaud-bouillant, je devais charger à 13h mais il m'attaque à midi. On perd un peu de temps, j'ai une piscine reportée à Tarragone en descendant. Pas grave, je préfère perdre du temps ici que de la charger, ne pas pouvoir livrer et me faire ch... avec toute la semaine.
Juste avant 14h je suis à Bourogne, la Ford n'a pas tourné depuis des lustres, elle démarre au quart de tour, un bonheur ce carrosse. Je boucle une petite semaine tranquille, la prochaine sera plus fortement kilométrée, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
La récap de la semaine n'était pas vraiment utile mais j'ai peur de me faire engueuler par Mich07...
Je ne livre rien aujourd'hui, je démarre de la maison cool cool la fleur au fusil. Dans Etupes ça bouchonne un peu en face, je vois un type qui ouvre sa fenêtre et qui balance deux mouchoirs en papier. Je roule dans la file d'en face je ne peux pas m'arrêter mais je klaxonne, je le tue du regard. Putain c'est un pauvre dans une bagnole de merde, il se dit qu'un autre plus pauvre que lui va ramasser sa merde, c'est ça ? Il a des enfants ? Il leur transmet quoi comme valeurs ? Moi ça me rend dingue, c'est même pas une histoire de pollution, c'est juste un comportement de goret. Voilà je partais tranquille, je suis contrarié.
Je range mon fourbi, je démarre à 8h15 de Bourogne. L'objectif c'est de rouler un peu moins de 9h et de caler une coupure de 11h, ça c'est facile. Avant Besançon les panneaux lumineux indiquent un bouchon, je saute sur Maps, effectivement c'est rouge dans les travaux, ils font des passerelles pour la faune j'en ai déjà parlé. Je m'arrête à la station, je coupe un gros quart d'heure, je redémarre quand ça se résorbe. Bien ouéj'.
Exceptionnellement je fais une infidélité à Villemotier, je me suis pris du pain à Audin ce matin pour le petit déj'. Bien content de reprendre l'autoroute à Viriat, sur la fin ça roulait mal, on commence à voir des camping-cars, j'ai un peu payé ma Ennequatrevingttroisphilie. J'arrive quand même à la station à St Fons en 4h28, je mange une salade, pour l'instant je ne suis pas trop mal.
Pas mal du tout même, dans le Bœuf j'ai pas besoin de doubler, ça grimpe au taquet. Je fais un quart d'heure de sieste vers Montélimar, fin bien.
Le temps de me garer au relais des Corbières j'ai 9h04 de volant, merde ! Bon ben comme d'hab' je considère que c'est 9 et voilà.
Je commence à 5km du resto, c'est dire que je ne me lève pas de bonne heure. Je démarre quand même un peu plus tôt, je connais le coin j'ai livré chez un vigneron il y a peu et le quartier est prêt d'un collège, ça doit être le bronx à 8h avec les bus. Boh en fait ça va, la rue est assez calme à 7h30. Le portail est un vieux truc pas normalisé, trop étroit pour le chariot. Je dégonde les portes mais il manque un chouilla. Ce n'est pas trop grave, la maison est mitoyenne des deux côtés le client va devoir tout dépoter pour passer par l'intérieur de la baraque.
Ensuite je me fais une rénovation au Boulou, vu le quartier je m'inquiétais un peu mais en fait c'est fastoche, garé à 100m de la maison, tout bien.
Je prends la direction de Barcelone, je reçois la photo d'un bébé, ma copine Montsé a accouché. Elle est en congé de maternité pour 12 semaines minimum ensuite elle aura encore d'autres droits. En Espagne, tout le monde a droit à 12 semaines, père mère peu importe comment est conçu l'enfant, LGBT, adoption etc... bah oui ils ont un gouvernement socialiste, nous en France on préfère la droite...
Pour midi je suis chez Nord Logway je dépose deux ou trois bricoles puis je fais le tour de la zone, je vais voir Béa à l'agence pour lui raconter vite fait. Ensuite j'appelle Raoul, on a une piscine à Matadepera pour changer... Purée ce bled est dans mon top 5 des bleds les plus merdiques de Catalogne et on y est tout le temps fourré ! Marionna, tu ne peux vraiment pas vendre ailleurs ?
Ce matin vu l'heure la traversée de Terrassa n'est pas trop pénible, je retrouve Raùl à 13h. Livraison assez facile si on excepte la descente derrière la maison, il me faut remonter en marche arrière, en marche avant ça patine trop.
Je mange un bout à l'ombre et je prends la direction du sud. Je devais poser une piscine à Tarragone en passant mais elle a été reportée à dans 15 jours. Allez go !
A fond à fond sur l'A7, faut que j'avance. J'écris aux deux concessionnaires d'Alicante et Murcia pour demain, les rendez-vous sont verrouillés, parfait.
Bien sûr je combine et recombine mes heures, je me pose à Alberic avec 8h58 de volant et 701km, au poil !
Je confirme les avis sur Truckfly, la douche c'est un super truc nickel chrome. Je démarre à 8h tranquille, je me suis annoncé pour 10h à Pinoso. J'y suis à 9h et demi. Paul le concessionnaire du coin me dit qu'il arrive dans une vingtaine de minutes, je vais voir à pied, je tombe sur une maison en reconstruction carrément, le client est néerlandais, il parle fort mal espagnol, plus mal que moi c'est dire. Je commence en attendant. Le chariot n'entre pas dans la cour à cause d'un linteau trop bas, on entre l'escalier à la main avec les maçons appelés en renfort. Paul arrive, on se fait les tôles et le reste, il y a du monde ça va vite. A la fin je dis au client que la notice de montage est en espagnol mais il peut la demander en néerlandais, comme les notices de Waterair Belgique mais il me répond qu'il va la demander en allemand. J'ai pas trop creusé l'affaire j'avoue. Une signature et je file, j'ai un truc inquiétant derrière.
Avant je fais une jolie balade entre les provinces d'Alicante et Murcie, par endroits le paysage est à couper le souffle comme ils disent à l'office de tourisme. La route passe dans des hameaux abandonnés, je trouve quand même un bistrot dans un bled paumé, je m'enfile un cortado.
A midi et demi je suis à Puerto Lumbreras. L'adresse du client c'est route de l'observatoire astronomique, c'est le genre de truc au sommet d'une montagne, bien isolé des lumières de la ville. Ça se confirme... Il me faut traverser le village, c'est bien étroit comme j'aime ensuite il faut grimper 5 km dans les collines. A certains endroits il faut serrer dans l'herbe en face pour ne pas que la semi descende dans le fossé, Flo m'avait donné un lien Maps, je me gare à l'endroit, il y a une ruine et une maison au loin. Une paysanne arrive de nulle part, elle me dit qu'on va certainement livrer la piscine chez elle. Mon client arrive en furgoneta, il me montre sa maison sur la colline en face. Putain ! Je lui propose de faire le tour en voiture, que je me rende compte. En fait c'est vite vu, le seul endroit potable c'est où je suis garé, le début de son chemin est 3 ou 4km plus loin et ensuite il y a facile 2km de chemin défoncé. Il me raconte qu'il a des panneaux solaires et des réservoirs pour l'eau, impressionnant !
Retour au camion Flo est arrivé entre-temps, on met les colis dans l'antique Nissan du client, les tôles sur la galerie de l'Expert et l'escalier chez la paysanne chelou, ils s'en débrouilleront plus tard. Je ne vois pas bien comment ils vont descendre les tôles, déjà que la galerie n'aime pas trop le poids, ma foi, c'est pas que je ne veux pas vous aider mais voilà … Je file. De retour dans le bled je ne vous dis pas le soulagement quand j'arrive sur la nationale. Je reprends l'autovia et je me rends compte que je ne suis qu'à 6km de l'Andalousie, il y a un resto à la sortie suivante, je vais faire demi-tour là-bas histoire de faire une photo, c'est con je ne peux pas m'arrêter tant pis. J'aurai mis les roues en Andalousie, ça vend du rêve.
La dernière piscine de la semaine est à Madrid, venga ! J'écris à Iñaki qui tarde à me répondre, pas grave j'ai le numéro de Javi son monteur. C'est lui qui sera sur place demain, on se donne rdv à 9h, ça lui convient, moi aussi.
Je n'ai plus qu'à faire tourner les roues au max, Murcia Albacete... Les paysages sont sublimes, quand je pense que je suis payé pour faire ça, c'est presque indécent... Je termine ce périple à l'entrée de la province de Madrid avec 8h50 de volant pour 709km, presque comme hier. Ah mais je connais ce resto j'y suis déjà venu il y a quelques temps, ce n'est pas le meilleur troquet d'Espagne mais il y a une douche.
Mon souvenir est conforme, on ne mange pas terrible, menu pas cher heureusement mais la douche est nickel et gratuite pour les camioneros. Je démarre à 7h15 c'est un peu tôt mais je dois traverser la capitale, autant prendre un peu de marge. Je me paye un ou deux petits bouchons mais rien de méchant, même sur le M40 ça roule.
A 8h et demi je suis à Tres Cantos, ma rue s'appelle ronda de trucmachin, ça pue, j'enfile le nez mais vu les ruelles je renonce rapidement. Je vais voir à pied, la maison est à 200m, on va éviter les conneries, le chariot sert à ça. Je commence à déballer, Javi se pointe avec son fourgon Merco, je lui file la palette de colis et je prends le reste sur les fourches. Je fais la connaissance du nouveau commercial, Alejandro. Il me donne son numéro de téléphone. En fait c'est l'ancien de Javier et avant lui celui d'Isidoro. J'ai juste à changer le prénom dans mon répertoire quand ils se font jeter. Sur le coup c'est marrant mais non c'est horrible. La maison est mitoyenne des deux côtés, ici ça s'appelle un chalet, la piscine sera à l'arrière, on range tout dans le garage. Quand c'est fini on se cadre avec Javi pour la semaine prochaine, il aimerait bien que je vienne au plus tôt mercredi, je lui promets de faire au mieux. Je referme ma caravane, je préviens Laurence que je suis vide, on recharge demain à Morcenx, comme souvent.
Du coup je ne suis pas vraiment pressé, je remonte tranquille, pied léger. Je mange du côté de Burgos et je bois le café au resto de l'Etxegarate. J'ai juste pris la vieille nationale à Pancorbo pour prendre le défilé en photo.
Bien sûr je fais les pleins à Irun et je termine la journée à Morcenx, caché au fond de l'usine.
Comme d'hab' la douche est vieillotte, mais gratuite, et propre. J'attends 8h pour démarrer la journée histoire de décaler l'amplitude au max. Les bureaux sont fermés...elle est où Véro ? En vrai je ne connais pas son prénom mais il est écrit sur la porte. J'apprends que Véro est en RTT aujourd'hui. Bien bien mais on fait comment ? L'heure tourne, le cariste habituel se pointe, il me raconte que maintenant il ne doit commencer la journée qu'à 8h45, ça ne l'arrange pas, et moi non plus du coup. Il paye le café et sur les coups de 9h on commence à charger. C'est complet à toc, parfait mais on n'a pas les papiers. Ils viennent de Paris paraît-il. Mais ils viennent par le facteur ? En fait c'est simple, je m'en vais quand Naguy commence. Purée j'ai la poisse moi le vendredi quand je suis de ce côté !
La poisse d'accord mais moins qu'il y a 15 jours quand même.
Je passe Bordeaux à midi et quart, ça roule convenablement, jamais assez vite pour moi m'enfin...
Je n'ai plus de pain, la première boulan' est à Montlieu la Garde, bouh allez hop je vais manger chez Grand- Mère pour fêter la traversée de Bordeaux, il faudra faire deux coupures quoi qu'il en soit et j'ai bien mérité un petit plaisir. Le midi ça ne traîne pas, je mange en 47 minutes.
On est vendredi mais ça roule bien sur la 10, dans l'interdiction franchement je n'ai pas doublé plus de 10 camions, on roule quasi à la régul'.
La route de Confolens Bellac est rouverte, ils ont refait l'enrobé par là le long. Ensuite bien sûr ben c'est la RCEA, fermée comme souvent. On va tourner à St Pourçain. Ça roule faut pas se plaindre, je suis seul sur de bons bouts, ça file, juste après Lapalisse je tombe sur un Hegelmann, là bien sûr la moyenne tombe de 92 à 78 km/h. Je l'atomise dès que c'est possible.
Retour sur la RCEA à Digoin, à fond à fond.
Je suis chez le José à 21h40, fin des opérations, j'ai fait ce tour il n'y a pas longtemps, de tourner à St Pourçain Lapalisse ça rallonge de 18km, pour 4 min de plus, j'ai dû rouler un peu plus fort c'est tout.
Je ne vais bientôt plus voir à travers le pare-brise, je passe chez Jeantet pour un bon coup de Karcher. A 8h je suis au dépôt, quai 2, avec Bibit on transvase mon lot dans une calèche vide.
Le chef arrive...en moto. Purée il n'a pas de croissants, je te préviens je me barre ! Ah non, ils les a mis dans le top case. Ouf ! Ce matin on est paquet, la femme de ménage Bibit Michelin Jérôme Gilles Rémy et moi. On discute, ça traîne un peu, Rémy et moi on s'éclipse on doit transvaser. Chacun d'un côté de la cour pour ne pas se marcher dessus. La semi a été chargée à la rache ( comme j'ai lu sur FB) j'ai une couverture de 6m, elle me fait bien iéch. Faut tout sortir, poser, réfléchir et recharger dans l'ordre. Le plus difficile c'est de réfléchir, ça fait mal au crane. A 10h et demi j'ai fini, j'allais proposer mon aide à Rémy mais je vois qu'il termine aussi. Un coup de gas-oil dans la 208 et je clôture cette jolie semaine, 3660km tout rond, j'en redemande.
Bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.
C'est toujours la surprise après une grosse semaine, en remettant en route le lundi le Scania affiche les heures restantes pour la quatorzaine...ça fait peu ! lol. On fait quoi ? Oh ben non Madrid c'est trop loin j'y vais pô. Les dés sont jetés, normalement ça doit passer ric rac. A 7h j'ai 46 heures de coupure hebdo, il est grand temps d'y aller. A Cayenne les travaux pharaoniques ont repris, normalement cette fois ils tapent dans la bute, plus que 12 ans et la 4 voies sera finie.
Je démarre suffisamment tôt pour ne pas être emmerdé, ça roule. On est lundi, café et pain à Villemotier en un quart d'heure, normal. Je passe Lyon los dedos en la nariz comme on dit en patois lyonnais. Après ça se gâte un peu, il y a un monde fou sur l'A7, énormément de vacanciers du Bénélux et d'Allemagne, camping-cars, caravanes, ça descend au soleil. En face ça roule aussi, Mr 26 est dans le flux.
Les 4h30 depuis Devecey m'amènent à Portes les Valence, je mange une salade en 30 minutes. Je commence dans la banlieue de Bagnols sur Cèze, lotissement tout neuf, pas large mais ça va. Livraison assez facile finalement. La suite est vers Montpellier, en sortant je pique à gauche, merde le village est interdit aux 12t, les panneaux m'ont l'air tout neufs. Fait chier de remonter à Bagnols, c'est interdit au transit, je viens de livrer... j'y vais. Bon c'est vraiment pas une bonne idée, c'est étroit, les murs marqués par les camions, je regrette vite, je passe au pas, sans rien toucher, ouf !
Oui mais non à la sortie du pays je tombe sur un type en uniforme police rurale ou un truc dans le genre. Bien sûr il m'arrête. J'explique mon cas, lui me dit que je n'ai pas le droit, je soutiens le contraire évidemment, il me laisse repartir, il me dit que la prochaine fois ce sera 750€. Je ne sais pas si c'est vrai mais franchement le prochain coup vu le bled je ferai le tour.
Pour 16h je suis à St Laurent d'Aigouze. La maison, magnifique d'ailleurs, est au bord d'une route fort passante. Si les keufs se posent là avec les jumelles, ils font le jack-pot. Là j'ai une énorme piscine, couverture solaire et tout le tremblement. Le client est un Parisien fraîchement installé, bien sympa. Il me demande quelques trucs, on papote, il m'offre un verre de Perrier, j'accepte il fait une chaleur de gueux. Je referme et je me casse. Au bout de 4 ou 5km je range les papiers...merde j'ai oublié le contre-remboursement ! On discute et voilà. Boh le chèque fait 17000 et quelques euros...je les mets de ma poche ou je fais demi-tour ? Allez, je retourne. Le client s'excuse, non l'abruti c'est moi. Heureusement j'étais vraiment pas loin, d'habitude j’agrafe le chèque avant de repartir, faut jamais changer la routine.
Demain je recommence à Montpellier, je vais couper au relais du soleil. Le Pont de Barre est en vacances, ici à 18h c'est déjà quasi plein du coup. Le patron me fait garer au fond, il met deux camions devant, j'espère qu'ils ne seront pas en panne demain... L'avantage c'est que je ne risque pas de me faire syphonner de gasoil.
Les deux camions sont partis quand j'ouvre les rideaux, je vais à la douche, serein. Je démarre juste avant 7h ici c'est indispensable. A 7h30 je suis à St Gély du Fesc, ma rue est bien dans le centre du pays, je vais jeter un œil mais ça va pas le faire, je trouve un trottoir bien large, je me gare. C'est là que je me fais aborder par deux jolies filles, elles roulent en Duster, elles s'arrêtent à ma hauteur, elles allument les gyrophares... Vraiment pas moches et bien sympas, je leur explique pourquoi je suis là, elles me disent que c'était le mieux à faire. J'ai la bénédiction de la police municipale, je peux livrer l'esprit tranquille. La maison est à 300m, j'ai bien fait de rester là-bas. En deux voyages la piscine est livrée.
J'ai quitté le relais du soleil de bonne heure pour éviter les bouchons, ça ne marche qu'une fois, à cette heure c'est le gros bordel de partout, il n'y a de solution... Je me fais chier jusqu'au rond-point des marchands de fruits, ensuite ça roule par Cournonterral. Je suis à Montbazin à 9h30, le quartier est tout petit, je me fais un peu chier. Je dépose une rénovation chez un vieux assez peu aimable. Pour repartir c'est la cata, toutes les routes sont interdites, la route par laquelle je suis venu est interdite aux 3t5, pour une fois je respecte. Erreur ! Je m'embarque dans le bled, c'est l'enfer. Un vieux en Kangoo me conseille de faire demi-tour, selon lui je suis mal embringué. Je finis par trouver une route qui va à Gigean, sauvé ! Pas pour longtemps, c'est interdit plus loin aux 12t. Pas le choix je continue, j'arrive dans Gigean centre. Alors un coup à gauche, la rue me semble large, puis encore à gauche, puis à droite... Je finis mon calvaire arrivé sur la N113. J'ai cramé plus de 30 minutes de volant pour rien, ras le cul de ces conneries !
Je mange un bout à hauteur de Perpi, je fais le plein à Figueras et à 15h pile je suis à Sta Perpetua. Sur le quai je trouve le petit brun trapu qui s'occupe de Waterair : « tu apportes quoi ? » Quand je lui dis 9 rénovations il est dég ! En fait il ne devrait pas, c'est du boulot facturé, comme pour nous d'ailleurs. Pour gagner de la place les liners et colis sont empilés, mélangés, je leur refais tout bien. Quand je finis le ciel devient noir, il tombe une averse d'enfer, j'ai eu un sacré bol. Le compteur est revenu à zéro, vavavoum. Direction Madrid. Je m'annonce à Javi pour 9h30. Du côté d'Igualada il y a un supermercado sur une aire de services, c'est bien commode pour quelques courses en vitesse.
Vers 20h je suis à Alfajarin à l'entrée de Saragosse, je renvoie un message à Javi, il me répond que c'est ok.
Je me lève beaucoup trop tôt pour un piscinier mais j'aime pas être en retard, le monteur est super sympa, je tiens à être à l'heure. Donc à 5h30, gaz !
Ça fait un moment que je n'ai pas pris cette route, le lever du jour sur les collines est sublime. Je m'arrête au km112 pour déjeuner et me doucher. Je ne suis pas concerné je consomme toujours mais maintenant pour avoir accès aux douches il faut montrer un ticket de caisse à la chica, resto gasoil boutique peu importe. Un petit trente minutes et je file.
A 9h30 pile poil je suis à Alcala de Henares. Je prends une rue circulaire qui fait le tour du lotissement, mais à un moment la rue est en sens interdit, d'un seul coup d'un seul. Les voitures peuvent prendre à droite dans une ruelle mais les camions ? Bé les camions reculent, c'est ridicule, j'en ai plein les testicules...j'ai rien trouvé avec bidule renoncule canicule...
Un coup à gauche, un coup à droite je trouve Javi et ses gars devant chez la cliente. Le portail est trop petit et trop bas surtout, on ne peut pas entrer le chariot, on dépote tout le bazar, à quatre ça va vite. Je préviens Laurence quand je suis vide, elle me répond qu'on recharge vendredi à Bayonne. J'aurais aimé recharger en Espagne pour rouler tout le jeudi en France et remonter au max, tant pis on ne fait comme on veut.
Du coup j'ai tout mon temps, je remonte à l'économie de gasoil, cool cool en passant par le centre, ici aussi les paysages sont superbes, j'adore cette route Medinaceli Almazan Gomara Valverde, presque autant que la route de Bagno...oui non rien. Dans l'après-midi Jaume m'appelle, le client est rentré chez lui, il trouve qu'il n'y a pas assez de tôles, il a remué ciel et terre. Faut qu'il se détende, il y a 13 panneaux c'est certain j'ai fait le compte et on se les est pété à la main, c'est sûr qu'ils y sont. En plus je ne vois pas de quoi il s'inquiète, il paye un monteur agréé, s'il manque un truc c'est pas son problème.
J'ai grillé une 10h hier, à cause de routes de merde, je préfère garder la seconde pour vendredi, j'arrête de l'autre côté de Pampelune chez Lorentxo.
Réveil à 5h30, ça sert à rien mais je préfère passer le péage de Biriatou de bonne heure. J'avais jamais fait gaffe mais il y a une AS24 dans une pauvre station en montant le Velate, je complète le plein. Le tunnel est ouvert, parfait. Je m'arrête déjeuner dans la descente.
Je passe le péage sur les coups de 7h, douaniers et PAF sont en place, bien sûr ils ne me calculent pas, c'est pas moi qu'ils cherchent, un Français en bâché qui cherche à être discret ils s'en foutent. Je m'arrête même pas loin d'eux pour valider le changement de pays. Ça y est j'ai mis du temps mais maintenant j'y pense...à cette nouvelle connerie inutile.
Hier j'ai appelé pas mal de restos, chez Mattin fermé, Cauneille fermé, mais Biaudos est ouvert. J'y suis à 8h et quelques, tout est fermé bien sûr. 9h, 10h, je commence à m'inquiéter fortement, purée moi avec mes grandes idées de vouloir m'approcher au max, j'aurais mieux fait de rester en Espagne. A 10h30 je vois que ça bouge. Je vais voir mais non c'est un ouvrier de la maison mitoyenne. Il me dit que ça va ouvrir, mouais, et là je vois arriver un type en habit de cuisinier, ouf ! Je lui demande la clef de la douche, je suis sauvé !
A midi je suis le seul routier, le patron m'a dit qu'il serait ouvert il a tenu parole, il a fait une bonne douzaine de couverts de gens de passage en plus. J'ai mangé, un poulet basquaise, c'est le pays, une tuerie ! Les petits légumes craquants, des herbes, le gars m'explique qu'il a tenu un resto à St Jean de Luz, je veux bien le croire il a du métier.
Ensuite je vais marcher un bon moment, l'après-midi passe vite. Rebelote le soir il fait quelques couverts avec des gens du coin, est-ce-qu'il a rentabilisé sa journée ? C'est moins sûr. Je lui demande s'il ouvre demain matin, il va ouvrir rien que pour moi, c'est con, je négocie la clef de la douche, il est ok, parfait.
Petit déj' au camion, douche, et zou ! A 7h30 je suis chez Mintegui. Il y a déjà deux camions à quai mais ils terminent, je prends le quai 9. Le Fen est équipé de petites fourches de 80cm, pas de conneries avec les fourches qui dépassent, le gars me charge 33 palettes de lessive vite fait bien fait. C'est bien la lessive, ça sent bon dans la remorque. Juste après 8h30 je me casse, punaise ici ils sont efficaces et sympas, à peine plus d'une heure sur place, le top !
A hauteur de Morcenx je vois que j'ai deux bonnes heures d'avance par rapport à vendredi dernier, par contre je n'aurai pas les heures pour monter à Beauchemin, pas grave. Enfin si, c'est grave, mais je vais devoir faire avec. A Bordeaux c'est bien le binz, pas dans mon sens mais en face. Je ne vois pas trop pourquoi, on est vendredi mais les gens ont commencé le pont mercredi soir.
Je pensais prendre du pain à Montlieu la Garde mais j'ai jamais vu la sortie, je devais être en pilote automatique, du coup je sors avant Angoulême, à Roullet je crois, je trouve une tite boulan' et un joli parking bucolique à souhait, ombragé, parfait pour mon dernier repas cammionesque de la semaine.
J'occupe l'après-midi avec quelques coupures par ci par là, un peu de téléphone pour verrouiller ma transvase demain matin comme d'hab'. Point positif celle qu'on n'appellera bientôt plus RCEA est rouverte, sur une seule voie et à 70 à l'heure mais malgré les pénibles qui respectent scrupuleusement la vitesse c'est toujours mieux que d'aller tourner à St Pourçain Lapalisse et Tombouctou.
A 19h15 je suis à l'Euroscar, j'ai 9h15 de volant, inutile d'aller plus loin.
Réveil 3h45, fin bien, quand même un troquet ouvert h24 c'est le top, je peux déjeuner et me doucher avant de partir. J'ai pas mal de Guillaume Meurice en retard, quelques Aymeric Lompret, ça occupe.
Je passe chez Jeantet pour mettre un coup de Karcher et pile au flash de 7h30 je recule à quai chez nous. Précision Suisse. Avec Bibit on transvase ma lessive dans une semi vide, je lui demande des nouvelles du boss, il fait le pont. Sans déconner, on n'aura pas nos croissants ? Voilà c'est ça le patronat, pendant que la plèbe s'échine au travail je l'imagine avoir tendu son haut de forme à un majordome, là il fume un gros cigare vautré sur un Chesterfield. Ça va je suis bien caricatural ? En fait je crois qu'ils sont partis en moto, vu la météo fallait en profiter.
Du coup pas de perte de temps, juste un café et je transvase mon voyage. La semi a été décrochée à gauche du coup il me faut ouvrir le côté passager, les numéros sont écrits de l'autre côté, pas grave je sors tout et je fais à mon idée. Le gars qui a chargé a mis un cadre, en serrant je pose tout au sol. Tip top. Re-café et je balance mes affaires dans la 208. je m'en sors bien : 3000km tout pile et la quatorzaine intacte, zéro infraction. Bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.
A 7h je suis à Devecey, je range mon bazar et vais poser la bagnole. C'est la bonne heure pour passer Besançon, enfin jusqu'au rond-point des Mercureaux, un motard en BM K s'est fait shooter par une voiture. J'ai lu sur FB que le gars depuis l'hosto lance un appel, le caisseux s'est barré, normal quoi !
J'ai fait le programme pensant démarrer de Bourogne du coup j'ai le temps je descends full N83, je ne paye que de Méximieux à Montluel. Je passe Lyon au calme, tiens ce matin j'aurai vu Mich 07...pour une fois. Je sors à Chanas et je mange au bord du Rhône. A chaque fois en passant je me souviens de la Servoise des Bois, c'était un transporteur grumier mais avec des Renault R ordinaires en 4x2. On les voyait en Italie, ils souffraient les tracassins mais ça me faisait rêver ces camions verts.
Sur les coups de 13h30 je suis à Romans, hier en cherchant mon adresse je me suis rendu compte que Greg 26 habite tout à côté. Je l'appelle, il vient, on papote un peu, je livre ma piscine et on va boire le café dans un bistrot au coin de la rue. Nickel l'histoire !
Faut pas trop que je m'éternise quand même j'ai une assistance petit camion à Montélimar. Je préviens de mon heure d'arrivée, bizarrement c'est une dame qui vient, Isabelle. Elle me raconte que ça fait un an qu'elle bosse pour Waterair, je ne l'avais encore jamais eue. Elle m'a donné rdv sur un parking mais plein de bagnoles, ça ne va pas. On s'approche de la maison, on s'approche et on trouve à se garer à 300m de l'adresse. La rue du client est en sens unique, c'est un peu utile quand même, maintenant qu'elle est là, j'en profite, je garde l'escalier et les margelles sur les fourches. Quand c'est fait je la libère, elle a un transport à faire pour un autre affréteur. Moi je n'ai plus qu'une Solaé en deuxième tour, je veux bien me débrouiller. C'est là que je trouve un bébé tourterelle je crois j'y connais rien. La pauvre a dû tomber d'un nid j'imagine, le piaf reste sur le châssis de l'engin pendant l'aller et retour. Je dépose le zozieau en hauteur sur des branches mais je donne pas cher de sa peau, le premier chat qui va passer par là va le zigouiller. Voilà c'était ma petite anecdote sur la cruauté de la nature.
Je descends couper à Pierrelatte et je tombe sur mon ex jumeau de Scania, Fabien. Il roule désormais dans un magnifique S540. Pour la faire courte son chef fait partie de l'équipe qui est allée en Grèce avec Péli, pour expliquer la connexion.
Quand j'ouvre les rideaux je suis le dernier sur le parking, les autres c'est des vrais. Faut dire que je commence à 6km du troquet, j'avais bien songé à me lever à 3h …
Donc à 8h je commence par une réno aux Blaches, presque en face du routier, en face c'est les champs. Je livre un retraité sympa, un café et zou !
Ensuite je vais à St Gilles, ici c'est toujours dans le même lotissement. Vu son nom la cliente est malgache, elle rigole tout le temps, bien agréable. J'ai pas mal de bazar pour elle, j'y passe un moment.
La suite est à Montpellier, la route de Vauvert est interdite en transit, je remonte à Nîmes. Nan je déconne bien sûr, j'ai une tronche à faire 40 bornes de détour ? Alors qu'il n'y a aucun pont ou quoi, c'est juste un caprice.
Pour 13h30 je suis à St Georges d'Orques, pour encore une réno, encore chez un retraité. Il a bien du mal, je lui range tout bien dans le garage. Ensuite je vais à Montarnaud pour une nouvelle piscine sans escalier mais avec un banc à l'intérieur. Je me gare devant la salle de sport Yannick Noah, c'est large, seul truc le parking est mal orienté je dois débâcher en plein soleil, sur le goudron, ça cartonne. Le client habite une maison mitoyenne des deux côtés, aucun accès derrière, je pose tout devant, le gars me dit qu'il rangera plus tard avec ses enfants. Au poil, je me sauve.
La dernière piscine du jour est à St André de Sangonis, encore une maison mitoyenne, lui, a fait de la place dans le garage. C'est un nouveau modèle de baignoire, toute petite pour des mini-terrains, je découvre en même temps que le client, je vérifie plutôt deux fois qu'une, histoire de pas passer pour l'abruti de service. Avant le covid on faisait une réunion annuelle pour bouffer au resto tous ensemble mais surtout pour découvrir les nouveaux produits avec les explications, l'habitude s'est perdue, dommage. A 18h j'ai tout fini, ça a bien marché mon histoire.
Demain matin j'ai une réno, je tente ma chance, le client est chez lui, zou ! A 18h30 je suis à Alignan du Vent, j'aime bien le nom de ce bled. Je dépose une grosse réno-margelles en échange d'un chèque.
Juste avant 20h je suis posé à Paulhan, pas mécontent de ma journée. Ici ça y est, on mange dehors sous les platanes, c'est les vacances.