FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2021 Partager sur Facebook
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  • Ă  CĂ©ret
    N340
    bon bé au revoir madame
  • Mercredi 3 Février 2021
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    Plus sommeil, je vais déjeuner. Quand je suis à poil dans la douche, oui je sais la vision est horrible, même moi ça me fait peur. Quand je suis à poil donc, je vois une trousse de toilette et une serviette sur le côté, il faisait noir quand je suis entré, j'ai pas vu. Je me dépêche. En sortant je vois un gars qui attend, je lui dis que je suis désolé, en vrai pas trop mais j'allais pas lui dire, il me répond qu'il n'est pas pressé. Eh ben tant mieux. Voilà j'ai baisé la gueule d'un mec sans le faire exprès, c'était la petite anecdote du matin.

    A 7h et quart je commence à tourner dans Millas, la rue Émile Zola n'est pas accessible du tout. J'accuse ! la mairie de faire des rues trop étroites. Oui c'est un peu faiblard comme combat mais les autres sont déjà pris. Je traverse le bled, pas moyen de me garer, dans l'autre sens idem. Tant pis je vais me garer dans la zone d'activités à l'entrée du pays. A 8h moins dix je sonne, je réveille la cliente, je m'excuse mollement. Sa maison est bizarre, mitoyenne des deux côtés, une vieille porte fenêtre en fer qui a bien du mal à s'ouvrir. J'arrive à déposer la réno et la palette de margelles derrière cette porte. La cliente s'est réveillée, on parle doucement son petit-fils dort à l'étage paraît-il, elle m'offre un café en vitesse. Faut que je file je gêne le peu de circulation dans la ruelle. Je récupère ma machine à vapeur, la Lison, puisqu'on est chez Zola.

    Il a écrit un truc Zola sur les travaux dans les lotissements ? Il aurait pu venir à Bages pour trouver l'inspiration. Gros bordel, des fourgonnettes d'artisans partout, des pelleteuses, ma rue est en cul de sac, j'arrive à faire demi-tour par miracle. Ici le jardin est minuscule, juste un mètre pour faire le tour de la maison, on dépote tout. Heureusement la cliente a appelé son père, il habite à côté, le temps de débâcher il est là. Je les aide pour l'escalier, les tôles et les colis, pour les margelles ils se débrouillent. Une par une, ils n'ont pas besoin de moi.

    Dernière piscine ce matin à Céret, encore une petite rue je n'arrive même pas à reculer, je reste en bas. La cliente est vaillante, on se fait l'escalier à la main, je ne pensais pas qu'elle y arriverait.

    Il y a une jolie boulangerie avant Le Boulou, je me prends du pain pour ce midi et ce soir, sait-on jamais...

    A partir de là c'est un peu le folklore espagnol. Je whatsappise Pablo de Tarragone pour m'annoncer chez sa cliente. Il me répond qu'elle est absente, faut que je vienne poser la piscine chez lui. Ok je roule. Plus tard finalement la cliente est présente. J'y suis sur les coups de 15h30, sauf que la mamy a perdu les clefs du portail. Je suis tout seul c'est impossible de passer l'escalier par le portillon, je suis plein de bonne volonté mais à un moment... Je rappelle Pablo, il me dit de venir à son dépôt....comme prévu au départ. Entre temps Laurence m'a envoyé un retour, on recharge à Barcelone, je suis à Vilafranca, fait chier de descendre à Tarragone mais j'ai pas le choix.

    Un gamin m'attend au dépôt de Pablo, cette fois je décroche le téléphone du support et je ferme le camion à clef. Moi qui refuse de vivre dans la peur... Je me vide, je finis ma coupure de 30 et je remonte à Castellbisbal chez mes amis.

    L'usine est énorme, je dois charger à deux endroits. Ne le répétez pas mais j'abandonne mon Moffett sur un parking, histoire de gagner deux tonnes de charge. Voilà 30 ans que je passe sur l'AP7 que je regarde cette usine en passant et jamais je n'avais chargé au pied de l'autoroute. Ça y est je suis un vrai routier, j'ai chargé sur le grand parc ! Bon, c'est un vrai merdier, faut faire un circuit pour accéder à la bascule, je me suis gouré, la honte ! Vu l'heure je pensais ne charger qu'à une porte et finir demain mais sur le grand parc en question je n'ai qu'un paquet. Le pontier me le pose au milieu, ok, retour bascule. Le mec édite un CMR provisoire pour aller à l'autre porte. Je suis déjà venu à Celsa 3, c'est normalement blindé de camions, il est 20h30, je suis tout seul, incroyable ! Bascule directement, le gars m'envoie hall 3. Encore personne, j'ai le cul bordé de nouilles. Le pontier râle un peu parce que son collègue a mis le premier paquet au milieu. Pas de caca nerveux, il déplace le fardeau et voilà. J'avoue que ça va assez vite, tant mieux l'heure tourne. Re-bascule, papiers définitifs cette fois, je vais récupérer mon chariot, j'ai de l'amplitude jusqu'à 21h30, je me gare à 21h26....laaaarge !