Carnet de bord de Septembre 2024 | Partager sur Facebook |
Je démarre sur les coups de 7h, il me faut une heure pour descendre à Marsillargues. La mamy me demande si je suis Alsacien, quand je lui dis que je suis Belfortain elle me dit qu'elle aussi ! Elle me dit qu'elle a bossé chez Bumsel, vieille instution ouverte après la guerre de 1870 par Moïse Bumsel, grand magasin devenu Nouvelles Galeries puis Galeries Lafayette, on remonte comme ça le faubourg de France jusque chez mes grands-parents. Plus personne à Belfort ne se souvient de Bumsel, ou de mes grands-parents d'ailleurs. Dans le faubourg devenu piétonnier il n'y a plus de cordonnier de cinémas ou de maroquinier mais des opticiens, des boutiques de téléphones et des parfumeries de chaînes. C'est comme ça ma pôv dame.
Je traverse Montpellier après le bouz pour monter à Juvignac, énorme lotissement, une longue rue, on se croirait un peu en Espagne avec une épicerie dans le lotissement. Je roule et je finis par trouver un rond-point, pas bien grand, mais en serrant bien le long des barrières ça le fait, sans y laisser le marche-pied passager. Retour devant la maison du client, mec sympa, il me dit qu'il fait poser la piscine parce qu'il n'a pas le temps, il doit d'abord désherber l'allée. Ah oui purée c'est un énorme boulot dis-donc ! Il est sympa mais c'est pas un foudre de guerre.
Normalement j'ai fini pour ce matin mais il n'est qu'11h, j'appelle le client de 13h ; messagerie. Je tente ma chance, St Jean de Védas, c'est pas loin. Oh je connais ce quartier, l'entrée n'inspire pas confiance mais passées les premières maisons serrées, ça s'élargit. Faut pas hésiter. Bingo la cliente est chez elle, elle est à la fenêtre de la cuisine, elle me demande d'attendre deux minutes, elle a une crème sur le feu, faut pas arrêter mais faut pas non plus que ça déborde. Je comprends... Je m'en fous d'attendre deux minutes, je gagne mon temps. Je lui dépose sa petite couverture et à midi je me sauve.
A 13h30 je suis à Servian, là je me fais un peu chier, le bled n'est pas adapté aux semis, je me retrouve dans une ruelle, devant une vieille 308 mal garée. Je fais le tour mais je ne trouve personne, aucun voisin, bon ben je recule... Je fais le tour du pays et je me retombe sur mes pattes. Dernière piscine de la semaine dans les PO pour changer, j'ai pris de l'avance, je descends tranquillou par la nationale. Dans la rue je tombe sur le client qui est en train de vendre sa MT09, c'est le moteur du Tracer, 120 ch, dans une moto légère, ça doit envoyer du petit bois. Quand la transaction est terminée le gars rapplique, on fait le contrôle ensemble.
Je préviens Étienne que je suis vide, il me répond qu'il n'a rien pour l'instant, me propose de trouver une église pour brûler un cierge. Pfouuu avec un mécréant comme moi c'est pas gagné ! Je m'en vais souper à Fitou, demain il fera jour.