FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2024 Partager sur Facebook
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  • bon, je suis le dernier je crois bien
    chez Gefco
  • Jeudi 1 Aout 2024
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    Café, pain-beurre, douche, un peu de ménage, mini balade au bord du canal du midi, à 9h ça bouge enfin. On va recharger chez nos amis de Gefco Perpignan. J'ai le temps ? J'ai pas le temps ? Je coupe la poire en deux, je reste sur la natio jusqu'à Carca.

    A 11h je suis à Perpi, bon j'aurais dû prendre la nationale tout du long, rien n'est dispo. L'affréteur me dit que mes lots sont dans deux navettes, elles ne devraient pas tarder... J'ai donc largement le temps de manger et de glander. Purée depuis hier...

    Je suis à quai à 15h, on charge le premier lot, le second ne tarde pas trop, c'est des Espagnols qui ramènent le papier. A la fin il reste moins de 2m de plancher et 4 palettes. Le cariste ne trouve rien de mieux que d'en mettre 3 en long, fatalement ça ne rentre pas. C'est moi où en ce moment je ne tombe que sur des caristes neuneus ? Miracle, dans l'autre sens ça rentre. A 16h15 je me taille.

    Demain j'ai piscine à 15h, il me faudrait faire Vénissieux et Beaune avant midi, sur le papier c'est facilement jouable. Inch Allah.

    Il y a bien du monde sur l'autoroute, ça bouchonne même un peu à Narbonne à cause du flux qui arrive de Toulouse. Rien de méchant, mais faut rester vigilant, les caisseux changent de files pour rien, normal quoi !

    J'ai 4h de volant à Montélimar nord, il me faudrait couper 30 pour monter plus loin mais ça ne sert à rien, il est 20h15 quand je suis au Disque Bleu, c'est bien.

     

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  • Seurre, ça claque !
    la récap pour Mich 2580 km
  • Vendredi 2 Aout 2024
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    Réveil 5h, je démarre après mes ablutions matutinales. A 7h et demi je suis à Vénissieux, l'imprimerie n'ouvre qu'à 8h mais je voudrais bien être le premier. Je fais le tour du vieux bâtiment, je chope un mec, il me dit que le cariste va arriver. Le temps d'ouvrir mes portes un gars se pointe, il me dit que ça l'arrange que je vienne de bonne heure. Oh ben mon grand ça t'arrange, et moi donc ! Il me file un tire-pal, à 8h pile, à l'heure officielle d'ouverture, je me casse. Le top l'histoire !

    La rocade est assez tranquille, dans les deux sens. Après sur l'A6 c'est super chargé à la descente, je m'en fous un peu. Un peu mais pas trop, en cas de carton en face tu as vite un bouchon de curiosité de ton côté. Je n'aurai rien.

    A Beaune je ne cherche pas Autajon, j'y suis venu il y a quelques semaines, à quai direct, je coupe mes 30 restantes. A 11h tout pile je suis vide, ça a fort bien marché mon histoire.

    Je m'offre un peu de nationale jusqu'à Dôle, sur les coups de midi et demi je suis à Devecey. Pauline et Cyrille m'ont fait charger un complément au tablier, la saison se termine je ne serai pas complet en piscines. Je décroche la semi blanche, je récupère la mienne, un coup de gas-oil histoire de ne pas avoir à pousser dans le Bœuf lundi et zou !

    Je me prends 10 minutes pour manger ma dernière tomate là le long. A 15h02 je suis à Seppois. Purée, hier matin j'étais à Castelnaudary avec pas un kilo dans la calèche, je m'en sors pas mal. Fabrice ne me dit rien pour les deux minutes de retard... Je perds un peu de temps au bureau, mercredi je dois récupérer des conneries à Barcelone mais c'est pas clair du tout. Philippe finit par avoir une info. Ça peut bouger d'ici là, je m'en vais charger. Bé en fait avec les 5 palettes devant je suis complet, ric rac. A 5h moins 10 je pose le camion à Bourogne, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • bizarres les camions-remorques chez eux
    merci Google
    à Bollène
  • Lundi 5 Aout 2024
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    Fallait que je passe au dépôt pour une bricole, j'y suis un peu avant 8h, je n'en ai pas pour longtemps mais le chef me paye le café, on papote un petit moment, fatalement. Ensuite je vais laver chez City Car, il est grand temps je vais pouvoir racler les insectes sur la calandre à la spatule. Le gars est en train de laver un fourgon à eux, il abrège. Je l'ai déjà dit mais ici ça lave super bien, il donne un coup sur le Moffett, pas très causant mais efficace, c'est parfait. Je reste un peu en travail histoire que le tachy ne revienne pas à zéro. Je m'étais donné 10h max pour partir, il est à peine 9h30, tip top.

    Comme d'hab' petit arrêt au pain à Buvilly, il y a du monde sur la 83, pas trop de camions mais de la bagnole et du camping-car. J'ai perdu un peu de temps à Besac', les 4h30 m'amènent à la station avant le grand péage de Montluel. Jusque là je suis bien, mais c'est pas cette partie qui m'inquiétait.

    Samedi était classé noir donc ce lundi ne pouvait pas être tranquille, hélas ça se confirme rapidement. Google me fait passer par le vieux périph et me fait sortir à Solaize pour prendre la départementale qui longe l'A7 puis sous le pont voûté vers Le Gaulois, indiqué à 3m40 mais ça passe large, ensuite dans Chasse pour reprendre l'autoroute, il semblerait que j'aie gagné 35 minutes. Je vais pas faire demi-tour pour vérifier... On se croise avec Manolo quand on s'appellera plus tard il me dira qu'il me voyait dans de beaux draps dans la vallée mais non je ressors à Chanas. Faut pas rêver, je paume une dizaine de minutes à Tain mais j'ai pas le choix je commence à Tournon.

    La rue est toute bizarre, en sens unique et très étroite, là où je vais livrer bien sûr. Je reste sur l'avenue à 100m. J'avais prévu le coup j'ai posé la réno et les margelles aux portes, quand c'est petit comme ça c'est mieux. Un gros chèque et je file.

    Je tenterais bien de vider mes palettes cet après-m' pour être tranquille demain mais vu la circulation c'est pas gagné. Google annonce 2h pour 99km ! Et 10 minutes de plus full nationale 86. Tu sais pas, payer pour être arrêté non merci. Après pfouu la N86 c'est pas marrant non plus, on roule mais on traverse je ne sais combien de fois la voie ferrée et une chiée de bleds.

    A 17h15 je suis dans un gros truc Logidis à Bollène, à côté d'une base Intermarché qui m'a l'air d'être Logidis aussi, bizarre. Le transporteur qui nous a affrété loue une cellule là au milieu. Quand je tends mes papiers à la fille, elle a la réaction d'une poule qui a trouvé une brosse à dents. Pourtant Pauline avait flairé l'embrouille, j'ai une copie du mail d’affrètement avec leurs références et le refus de Système U. J'ai toute la série des ah ben ; ah ben c'est quoi, ah ben ça me dit rien, ah ben faut que je demande, ah ben on sait pas, ah ben faut qu'on demande au client. Dans le quart d'heure ça se débloque, la fille me donne un numéro de quai. Oui mais non, là c'est moi qui complique les choses, faut que je me vide en latéral. Ça va tout aussi bien, je dépose les palettes sur la plate-forme du quai, en dix minutes c'est réglé. Je ne regrette pas d'être venu ce soir, j'ai gagné mon temps pour demain. Je m'en vais couper aux Blaches, la chaleur est terrible, je me gare en marche avant comme les Espagnols, j'ai la tête à l'ombre.

     

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  • à Baillargues
    Agde
    Néfiach 66
  • Mardi 6 Aout 2024
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    Café, pain aux raisins, douche, à 7h15, zou ! Je commence à Pujaut, bled dans le Gard mais faisant partie du grand Avignon, pas facile, étroit, pas adapté du tout. Je m'enfile dans une rue, un employé municipal me déconseille de continuer, merci la station. En fait j'avais pris une rue trop tôt à gauche. Mon adresse est au bout du pays, faut pas avoir peur des branches... Je trouve un dégagement en cailloux à 200m de la maison, nickel. En deux tours c'est livré. Le client, un type de mon âge en gros est bien sympa, il me pose pas mal de questions. Dans la discussion il m'explique qu'il va se faire aider par ses gendres, ses filles ont été adoptées en Inde me dit-il. Pourquoi cette confession ? On signe les papiers, il m'offre un café et … une bible !!! Je ne suis absolument pas croyant, j'ai le plus grand mépris pour les curés mais j'ai du respect pour ces gens comme lui qui essayent de faire le bien autour d'eux. Il me conseille de commencer par le milieu du bouquin, les évangiles, c'est plus facile d'accès. Mouais, je verrai, pour l'instant j'ai pas le temps. Je file.

    J'ai une rénovation à Baillargues, la rue est en travaux, chier ! Le bout de la rue est condamné avec des grilles et une cabane de chantier, au poil, je me gare là, je suis à 100m de la maison. Au bout du camion il y a une boulangerie bien facile pour se garer, là c'est encore mieux je ne bouge pas le camion.

    Stéphane le commercial des environs de Béziers m'appelle, il se doutait que ce serait moi à Pomérols, on se cadre pour 13h chez son client. Je m'inquiétais un peu pour la traversée de Mèze à cette saison mais ça va. Je mange en 30 et à l'heure prévue je suis à Pomérols. Je connais le quartier, il y a un terrain vague, fastoche pour se garer. Ah ben pas du tout ! Le terrain vague n'existe plus c'est un lotissement tout neuf. Du coup je me fais bien un peu chier. Stéphane s'en va il a un rendez-vous à Béziers, je lui demande de vendre dans un coin accessible... pas d'adresse à la con steup. Je recule en zigzags pour repartir, ça se fait mais c'est casse bonbons. Ensuite c'est pas gagné, Florensac est interdit aux PL pour travaux, pas le choix je dois prendre par Marseillan et Agde. Pfou la route entre Sète et Agde Béziers en août...ça bouchonne à chaque rond-point, c'est la route des campings.

    A 17h15 je suis à Néfiach, sur Maps j'avais vu que ma rue est en cul de sac mais elle fait un T au bout, facile pour me retourner. Mouais sauf que je ne sais pas à quelle heure est passé le Google car sur la photo c'était le désert, là c'est plein de bagnoles partout ! Le client m'aborde : « je vous ai vu passer, j'ai compris que vous alliez au casse-pipe. » Par un astucieux système d'engrenages mon camion arrive à rouler dans le sens contraire à la marche, je m'en sers assez souvent j'avoue. Je dépose la réno dans le garage, le pépé est content, un chèque et je me sauve.

    La suite est demain matin à Barcelone j'appelle mi copañero bolivien Raùl, il voudrait la piscine à 7h, histoire de bosser avant la chaleur. Moi ça ne me change rien, on se donne rendez-vous au parking comme la dernière fois. Je retrouve le lien de l'endroit sur Whatsapp, heureusement parce que franchement j'avais oublié, merci internet. A 20h30 je suis au routier de Montmelo, c'est pile poil l'heure de la soupe. Purée ça fait du bien de revenir au pays...

     

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  • Raùl et son chico
    attelage et main rouge pour déplacer des maxi-trailers
  • Mercredi 7 Aout 2024
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    A 7h moins le quart je suis en place à côté du Lidl à Sant Fost. J'ouvre je descends le chariot et j'attends, je suis en avance mais c'est pas grave, surtout avec la journée que je vais passer... Raùl se pointe il est presque 7h30, on transvase , il y a pas mal de fourbi. Ensuite je saute de l'autre côté de l'AP7 et je vais déjeuner et me doucher à Parets del Valles. C'est un bonheur de rouler à Barcelone en août, aucun ralentissement, c'est impressionnant.

    Je vais livrer les deux rénos chez Nord Logway, sur place je reprends une palette d'accessoires et une petite tôle, c'est vraiment pas grand chose. Je pensais que ça allait prendre du temps mais le chico est au courant. Après je vais bien sûr boire le café chez Waterair avec Montse et Nico.

    Je préviens Etienne que je suis vide, lundi il m'a écrit : Peugeot est fermé, les retours vont être compliqués, prends une serviette de plage. Je vais me claquer un peu plus loin, il y a un peu d'ombre. Et j'attends... L'ombre tourne, je suis en plein cagnard, merci la clim autonome. Quand je sors de la cabine c'est atroce, il fait une chaleur à crever. Je m'occupe. Je brosse mon tapis, les experts Miami peuvent venir, ils ne trouveront aucune trace de mon ADN, les bouclettes sont toutes bien peignées dans le même sens, mes carreaux sont nickel. Au bout de l'ennui j'attaque la bible, c'est vous dire mon niveau de désespoir. Alors moi les animaux sur des roues avec l'esprit dans les roues qui montent et descendent ( Ézéchiel 1-10 ) ça me laisse froid. Je pense qu'il faut être défoncé pour lire ça. Je reprends mon « histoire de la France » de Pierre Miquel, c'est ma bible à moi.

    Je ne suis pas le seul à glander, un Roumain en Scania n'a pas bougé de la journée non plus.

    A 20h je retourne au routier à Montmelo, hier soir il y avait un Irlandais en frigo, il n'a pas bougé non plus, le boulot doit être bien calme quand même. Après mangé je vais marcher un bon moment, il fait moins chaud.

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  • merci Carles
  • Jeudi 8 Aout 2024
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    A 7h et demi j'en peux plus de dormir, je saute de l'autre côté du circuit de Catalunya, comme hier et je vais au Llevant Park ; cafe con leche, napolitano con chocolate y ducha. C'est propre, grosse pression, eau chaude, tout va bien. Et ensuite ben je glande pour changer. Je publie ce que je peux de ce carnet pour tuer le temps. A 10h et demi Étienne me dit de rouler direction Perpignan. Il avait bien trouvé du boulot ici mais avec mes pompes et ma tôle en retour ça ne collait pas. Venga !

    Tout va bien jusqu'à Figueras, je fais les pleins à l'AS24 et c'est là que je vois que tout le monde sort de l'AP7. C'est quoi ce bordel ? Google annonce un gros bouchon sur l'autoroute, pas con je prends la nationale. Grossière erreur ! Tout est bloqué à hauteur du resto Montroig, à la BP. Les minutes défilent, je dois charger impérativement avant 14h30 à Perpi. J'ai deux heures pour faire 50 bornes je suis large ! Eh ben pas du tout ! Le bordel est monstrueux, les autochtones font demi-tour. On avance de 100m en un quart d'heure... Ah mais ça va pas le faire du tout cette histoire. Je fais demi-tour aussi et je vais m'enterrer dans le bouchon de l'autoroute. Je vois des flics de la policia nacional, on les voit rarement ceux-ci... C'est le bouz comme ça jusqu'au péage du Boulou.

    Je fais le tour de l'usine d'isolation, il n'y a pas âme qui vive, la grille est fermée, il est 14h31 ! Putain c'est trop con ! Vlà une fourgonnette DHL qui se pointe, il sonne, on lui ouvre, ni une ni deux j'enquille derrière lui. Au bungalow des expés la porte chauffeurs est fermée mais je vois des mecs dedans. J'entre, ils font bien un peu la gueule mais ils me chargent, yesss ! Il y a 6 palettes pour 12m de plancher, c'est pas quoi à charger ! J'ouvre les deux côtés, en 14 minutes l'affaire est dans le sac. Le cariste me dégerbe les deux derniers fardeaux histoire que ça ne se casse pas la gueule. On fait ça. Purée je suis content d'avoir chargé, je me voyais encore attendre tout l'après-midi en plein cagnard !

    J'appelle Étienne, il m'a trouvé un complément à Lyon demain. Meeerde ! J'ai accepté de dégerber les colis. Je sais ce qu'il me reste à faire... La remontée est assez tranquille, je m'attendais à pire, on freinouille par ci par là mais rien. Les bouchons j'ai donné et mon carnet de Sudoku est terminé, c'est un argument fort n'est ce pas ? En fait j'apprends que le bouchon à la frontière c'est à cause de Carles Puigdemont, interdit de séjour en Espagne il est venu faire un discours à Barcelone, tu m'étonnes que les flics fouillaient toutes les bagnoles à la frontière ! Je ne veux pas faire de peine à Montsé mais les indépendantistes me cassent les couilles.

    Le Disque Bleu est en vacances, je m'en vais couper à Ma Campagne, c'est bien aussi. Le parking est gigantesque, j'en profite pour ouvrir les deux côtés et refaire mon chargement, c'est toujours ça de gagné pour demain.

     

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  • Cayenne enfin !!!
    du matos chez Bonnot
    2170 km Mich
  • Vendredi 9 Aout 2024
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    J'ai du bol, j'ai la grande douche, à 6h30 démarrage. Il est encore tôt, ça roule sur l'A7. A 8h et quelques je suis à Satolas dans la zone fret. Il me faut d'abord passer dans un burlingue pour récupérer des papiers ensuite j'ai deux ramasses aux transports What The Fuck. Ils annoncent des palettes 80x120 mais c'est plutôt 85x125 puis 82x126, bref ça dépasse de tous les côtés, 11 palettes comme ça, ça n'ira jamais. Je dis au premier cariste de les poser comme ça vient et je vais sur le parking au bout de la rue. Rebelote j'ouvre un côté, j'en démonte une et je la grimpe sur l'isolation, ça passe ric rac sous les barres Je filme ma palette de retour de Barcelone et hop, là-haut aussi. Je vais à l'autre dépôt WTF, c'est pas ça mais ça me fait rire, il me faut peu de chose...A nouveau des palettes débordantes, le cariste veut y aller au Fen, teu teu teu, calme-toi, file-moi un transpal à main c'est plus délicat, les angles des palettes d'isolation me semblent bien fragiles. On finit au ras des portes, nickel, sur les coups de 10h je me sauve.

    Petit arrêt à Villemotier pour du pain, un bon bout que je peux ramener à la maison, je coupe de l'autre côté de Lons. C'est un bonheur ce pain.

    Tiens les travaux à Cayenne ont avancé, on passe sur la nouvelle route, à double sens faut pas exagérer, encore 10 ans et ce sera bon. A 14h je suis au dépôt, je ne peux pas aller chez Dimotrans avec des palettes démontées donc je vide tout. Pour le léger ça va mais les deux grosses longueurs du fond le Moffett rend les armes, quand il lève du cul c'est qu'il en a assez. Je me vide avec notre gros Fen, ça va tout de suite mieux même si je ne suis pas franchement doué avec ce truc. L'important c'était pas d'aller vite, c'était de ne pas benner une palette. Je recharge le fret made in china. Punaise avec le café et le papotage ça m'a pris deux heures quand même l'histoire. Je descends dans les bas fonds de Devecey, je vais vider mes palettes chez Dimotrans ex LDI. En un quart d'heure c'est fait.

    J'ai le temps, je me rentre par la Haute-Saône. A 18h je pose le camion à Bourogne. Congés pour deux semaines, on se retrouve lundi 26 à 8h chez Laily. Bon week, bonnes vacances pour ceux qui y sont, le ciel vous tienne en joie.

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  • le musée du touage
    à Vitry le François
  • Lundi 26 Aout 2024
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    Voilà 35 ans que je fais ce métier et que je passe devant une pancarte à hauteur de St Quentin : « touage souterrain de Riqueval ».Késako ? A l'époque de la vapeur on ne pouvait pas faire passer les péniches sous un tunnel sous peine d'asphyxier tout le monde, donc il y a un remorqueur électrique, le toueur, qui avance grâce à une chaîne dans l'eau. Voilà à quoi ça sert les vacances, que je me couche moins con le soir. Oui je sais, avec moi il y a encore du boulot...

    A 8h et demi je suis chez Laily, là je ne vais pas apprendre grand chose pour ma culture gé. On charge une Solaé et zou !

    A Seppois le Dom finit pile poil quand j'arrive, c'est bien fichu l'histoire. Au bureau les filles me parlent d'une couverture que j'aurais livrée en Belgique en juillet, le nom du bled ne me dit rien... Heureusement que je note tout, c'est pas moi. On ne m'aurait pas fait un deuxième trou où je pense mais c'est désagréable ce genre de situations, c'est pas moi j'ai la preuve, c'est plus confortable.

    A 10h et des brequilles je me sauve. Je commence du côté de Lure à 13h normalement, J'appelle la cliente, elle me dit : « oh on a été transporteurs en express, on sait ce que c'est de pouvoir s'avancer, venez quand vous voulez. » C'est pas beau ça ? A midi moins le quart je fais le tour du pays par l'usine Faurecia, j'arrive tip top dans la bonne rue. Un coup de fourches, un chèque et c'est torché.

    La suite est dans les Vosges, je prends le temps de manger à la frontière, non pas de changement de pays entre la Franche Comté et la Lorraine mais on pourrait, ils causent pas comme nous...

    Ça fait un sacré bout de temps que je ne suis pas passé dans ce coin de Bruyères, l'usine Ficocipa qui fabriquait des rétros de bagnoles est fermée depuis un moment mais c'est un Lidl maintenant à la place. Bel exemple de désindustrialisation, l'usine devait employer 100 personnes, le Lidl 10, tout va bien..

    Trois rues plus loin je vais livrer une grosse réno avec un escalier Paso, la rue est en cul de sac mais j'arrive à me retourner assez facilement.

    Ensuite je monte à Nancy. C'est con de passer à Nancy sans m'arrêter voir mon gamin mais chez lui c'est impossible de se garer, même en bagnole faut du bol. A 16h15 je suis à Lay St Chistophe, patelin tout interdit, pas facile. La maison est dans une ruelle, je reste en bas. Le client rentre chez lui pile poil à ce moment. Il ne comprend pas pourquoi je ne suis pas monté jusque là, les camions de livraison viennent bien. Je lui explique qu'on ne livre pas par les portes nous, mais en latéral. Le camion fait 2m50, le chariot pareil, donc il faut au moins 5m et même plus pour tourner, dans une ruelle de 3m c'est impossible. Il ne comprend pas … « Pas grave, laissez moi faire. » Je me fais un peu chier pour tout ranger dans le garage, pour l'instant il n'a pas l'accord pour les travaux. Je ressors de là sans rien casser, petit miracle.

    Demain je reprends dans le 91, faut que j'avance. Je pensais souper entre St Dizier et l'entrée de la région parisienne, c'est plein de troquets sur la 4... Sauf qu'il y en a plein de fermés, encore en congés. Je visais presque le relais de Sancy mais il y a de la place à Linthes, je ne tente pas le diable, il est 20h, pour un lundi de reprise c'est pas si mal.

     

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  • A104 normal...
    font chier leurs trucs
    fastoche
    je me sens mieux là
    Poissy
  • Mardi 27 Aout 2024
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    Je valide une 11h, la fin de semaine est plus qu'incertaine pour cinq minutes c'est mieux d'attendre. Bon, la N104 à 8h et demi c'est pénible, normal. Un peu après 9h je suis à Savigny sur Orge, j'avais bien vu sur Maps que ça allait être chiant. Je m'enfile dans une ruelle et bim, je me retrouve devant une école, il y a des barrières pour protéger les mimis, bon ben je recule... au milieu des bagnoles bien sûr. Quartier typique de la RP, des rues coupées à l'équerre, des voitures garées de partout, en camion tu peux juste aller tout droit. Je retrouve le rond-point que j'avais repéré, je reste là, basta. Je suis à 3 ou 400m de la maison, pour une couverture c'est bien. Pour repartir c'est presque décevant, trop facile, au rond-point suivant je tombe sur une avenue et direct à l'A6. Seul truc chiant par ici ils ont l'habitude de mettre des constructions en briques sur les rond-points et les carrefours, c'est pour freiner les caisseux mais en camion c'est juste bon pour y laisser un marche-pied ou un pneu.

    La suite est dans un coin de campagne vers Versailles, village étroit, typique aussi, mais je trouve à me garer sur une placette, nickel. Client sympa, fastoche.

    Je mange un bout avant d'arriver chez le troisième, ici c'est une grosse rénovation, grosse piscine, gros chèque.

    La dernière piscine de la tournée est dans le 60, pas envie de passer par Paris, je coupe par Poissy , là il y a le pont en fer à 4m10, chez Buffa on y passait, y a pas de raisons. Ensuite Pontoise Montataire c'est du gâteau. La maison est dans une impasse, pas d’héroïsme inutile, je reste sur un parking à 150m. Comme d'hab', un coup de balai dans la semi et zou !

    Étienne m'a trouvé un retour, faut que j'aille décrocher à Mitry-Mory. C'est pas bien loin mais c'est chiant, des milliards de rond-points. A 18h je suis chez DHL, il faut un code pour entrer, j'ai pas ça moi. Un chauffeur traîne devant le poste de garde : « le code est écrit là, sur la pancarte. » Ah quoi ça sert alors si tout le monde peut entrer ? Bref, pas grave, je vais à la porte 19. Le mec présent me fait attendre un peu puis me dit de décrocher n'importe où, il n'a pas de quai de libre. Je m'en vais couper au Coq Chantant, la suite demain à 5h.

     

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  • sérieux ?
    à Evans 39
    Clerval 25
  • Mercredi 28 Aout 2024
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    Réveil 4h, le troquet est bien sûr fermé, café et bout de brioche au camion. J'ai bien un peu de mal à sortir de ma place, le trottoir / parking c'est Verdun, en solo ça patine, ça secoue, on est serrés, c'est chiant.

    De la route je vois ma semi chez DHL, les portes sont ouvertes, peuvent pas les fermer ? Je retape le même code qu'hier évidemment, j'entre et....ma remorque est vide ! Putain c'est quoi l'embrouille ? Je vais au guichet, le mec refuse de me parler, j'ai pas le gilet jaune. Retour au camion, en revenant je lui dis : je me sens beaucoup plus en sécurité devant le guichet avec ça. Je demande pourquoi ma semi est vide ? En fait le mec de nuit n'a pas réussi à se mettre à quai à cause de l'essieu auto-vireur. C'est une blague ? Il suffit de brancher le cordon ABS ! « Ah ben oui mais vous comprenez. » Putain je suis vert. La suite est encore plus belle... « Mettez-vous au quai 35, c'est l'équipe de jour qui vous chargera, ils commencent à 6h30. » Putain mais il est 4h et demi ! Inutile de dire que je n'ai pas redormi, j'étais un peu contrarié...

    A 6h27 je sens la lèvre du quai se poser dans la remorque. A partir de là faut reconnaître que ça va pas trop mal, à 7h et demi je m'en vais, le plomb glissé dans les papiers, il y restera. Quitter Mitry-Mory à 5h ou à 7h30 ça change la donne je m'inquiétais un peu pour passer la Francilienne mais bof j'ai du bol, ça roule.

    J'enquille la route habituelle, un bout d'A4 puis l'obélisque puis Provins, pour me retrouver à Sourdun histoire de boire le café, manger un bout et me doucher ; je voulais couper 15, ce sera 24 minutes, ma foi... Je reprends l'autoroute à Troyes jusqu'à Langres sud, passage rapide à l'AS24. Pfouu ça me fait chier de faire le tour, je coupe par Flagey comme dans le temps, je n'ai rien contre la Haute Marne mais j'ai pas le temps de musarder. Donc je traverse Flagey, et en bas vers l'Intermarché, bim, je tombe sur les gendarmes... Eh ben ils n'en ont rien à foutre de moi, merci les gars. Pourtant avec moi ils n'auraient pas essuyé un refus d'obtempérer, je n'en aurais pas écrasé un, j'aurais assumé l'infraction quoi !

    Les 4h30 sonnent à Gray, je me suis pris un complet Romilly, croustillant, terrible.

    A 13h24 précisément je suis chez Metro, pour rendez-vous 13h c'est pas trop mal. Ici on ne touche à rien, le réceptionnaire pointe les palettes, seaux de mayo, pq, tonneaux d'huile. Le temps qu'il finisse je dégage du quai, à peine une heure sur place, c'est correct.

    Je file à Évans pour recharger, c'est pas loin mais il fallait y être avant 15h30. On charge une maison en bois, la dernière fois, ça date un peu, j'avais chargé un garage pour les environs de Toulouse ou Fronton je ne sais plus. Il me faut ouvrir les deux côtés, la chaleur est atroce, purée l'été commence fin août c'est ça ? Je balance une paire de sangles, le gars me dit que ce n'est pas obligatoire, mouais, je préfère. Je n'ai plus qu'à me rentrer, à 18h tout pile je suis à Audincourt. Game over.

     

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  • Elsass touch
    ça ressemble à Breger, le matos n'est pas foufou non plus
  • Jeudi 29 Aout 2024
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    Démarrage à 6h j'ai le temps j'esquive le péage de Fontaine en passant par cette bonne vieille 83. A Rouffach c'est un peu le bazar, pas à cause de l'hôpital psychiatrique mais à cause du pont sur le chemin de fer. J'en profite pour m'arrêter j'ai entendu un bruit dans la remorque. C'est une fenêtre qui a glissé du chevalet, posée comme ça au milieu des autres j'avais pas fait gaffe hier que ça n'allait pas leur truc. Elle est juste posée, pas de casse, je la remet et basta.

    J'inaugure le nouveau bout d'autoroute à Strasbourg, c'est pas que j'ai envie de payer mais Strass à 8h je le sens moyen. A 8h et demi je suis dans le lotissement à Herrlisheim, stationnement comme en piscines quoi ! Hier au téléphone j'avais trouvé le mec super sympa, ça se confirme. Je lui range ça aux petits oignons pour qu'il puisse bâcher ce qui craint la pluie sans trop se faire chier. J'y passe une bonne heure quand même. Il m'offre le café quand c'est fini, et m'explique que la santé de sa femme se dégrade, il fait une extension pour ne plus qu'elle monte à l'étage. Il glisse 40 balles dans mon carnet de récép', je refuse mais il insiste, il me dit que je lui ai bien rendu service. Ma foi...

    On recharge en Allemagne, pas loin mais je n'ai pas d'OBU pour la Germanie, Étienne fait le nécessaire par internet. Je suis vite à la frontière à Lauterbourg, j'attends son feu vert. Les flics sont juste à la sortie du parking, on va pas les provoquer. En fait ils doivent être là en permanence, ils ont monté un chapiteau, c'était déjà comme ça l'autre fois quand je suis venu pour le Fred. Quand c'est payé je démarre, les petits hommes verts ne me calculent, un mâle blanc de plus de 50 ans ça ne les intéresse pas. Je n'ai rien à craindre, juste la hauteur, c'est tout mais je préfère les éviter.

    A 11h30 je suis aux transports Tartempion à Germersheim, ils sont accolés à une cartonnerie, et fatalement ce sont eux qui font la log. Papiers, faut faire le tour des bâtiments, on charge en latéral, il y a 4 camions devant moi, dont un Allemand qui m'a niqué. Il est venu direct au chargement et est allé aux expés après. Je n'ai rien contre toi mais si tu pouvais mourir écrasé entre deux piles de cartons dans d'atroces souffrances... Je déconne, je m'en tape, en plus il vient juste compléter avec 3 palettes, il a bien fait. Pas de pause de midi, ça avance tranquille. Tout le monde sangle. Sangler du carton ? Sérieux ? Je ne fais pas le malin, je balance une sangle par piles. Si on m'avait dit qu'un jour je sanglerais un truc mou. Dans 10km les sangles seront détendues. On n'arrête pas le progrès.

    Je redescends par Lauterbourg, je prends le temps de manger un bout il est 14 h passées, on est presque en Espagne. Comme un benêt je repasse à Rouffach, re-petit bouchon j'avais oublié depuis ce matin mais c'est pas grave, au Pont d'Aspach je reprends la 83.

    Comme hier je finis la journée à la maison, tip top l'histoire.

     

  • Photos
  • Frimez pas les Egyptiens, c'est facile de faire une pyramide
    récap, 2301 km Mich
  • Vendredi 30 Aout 2024
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    Démarrage à 7h tranquillou. Une bonne heure plus tard je suis à Vesoul dans une boutique qui stocke pour Peugeot bien sûr, le hangar est rempli de carton. Un polono-LT est devant moi, le gars est rapide faut reconnaître, mêmes palettes, je vois à ces papiers qu'il a chargé au même endroit mais lui n'a pas sanglé, il est moins con que moi. Ça va super vite, à 9h je suis vide.

    Il semblerait que Pauline ait droit à des congés payés, c'est bizarre mais c'est comme ça ! Donc j'ai demandé à Étienne de me prendre rdv aux mines, mon ensemble est périmé samedi prochain, on n'est pas à une semaine près surtout qu'aujourd'hui je n'ai rien d'autre à faire. Il me confirme 13h, nickel.

    Je file chez Mécano-service, je m'inscris au lavage et je me charge des gueuses, chaque bloc de béton fait 1t200 semble-t-il, Lionel m'en pose un gros de 2t avec leur télésco à l'avant histoire d'avoir du poids sur la selette. On est vendredi, il y a du monde au lavage je me suis fait griller. A midi et quart je me sauve. Je passe me chercher un bout de pain et je mange dans la cour du contrôle technique. A 13h le contrôleur ouvre sa boutique, il me dit que j'ai un bel ensemble, entretenu. Ma foi, on fait ce qu'on peut malgré du boulot pas ordinaire. Je suis assez fier de la remarque c'est pour ça que je vous en parle, je me la pète quoi ! RAS au contrôle sur l'ensemble, juste mes vitres teintées, il me dit qu'elles étaient ouvertes et qu'il n'a rien vu. C'est un ancien chauffeur de chez Gavignet, il connaît le métier.

    Retour chez Mécano-service, je me vide les gueuses, rebelote Lionel vide la grosse, trop lourde pour moi, ça se raconte vite mais il faut trois quarts d'heure quand même. Un coup de balai dans la caravane pour virer la poussière de béton et zou !

    Je retourne au dépôt pour rendre la paperasse et faire les pleins. Il ne me reste plus qu'à me rentrer, au quatrième top de 18h je suis chez Jacky 90, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.