FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2024 Partager sur Facebook
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  • en Castille y Leon
    Bordeaux bordel !
  • Vendredi 5 Avril 2024
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    Encore une douche à 4 balles, c'est le tarif par ici. A 8h et des bananes au bout d'une toute petite route j'arrive à une usine. Il y a une bascule, je laisse le chariot un peu avant. Je file mon numéro de commande à la chica derrière la vitre ; c'est pas bon, moi j'ai une référence avec 6 chiffres, elle veut un truc à 7 chiffres qui commence par 3. Purée ça commence mal l'histoire. J'appelle chez ATS, Séverine me dit qu'il n'y a rien d'autre sur la confirmation d'affrètement. Merde ! J'attends 8h30, j'appelle chez Mendy, merci Google, une charmante jeune femme me dit qu'il n'y encore personne au bureau mais en cherchant elle trouve mon truc à 7 chiffres. Merci ma belle. Elle est sympa, elle ne peut être que belle. Je retourne voir la bonne dame au guichet, cette fois c'est bon. Elle m'envoie au fond de l'usine. J'ouvre les deux côtés, un cariste se pointe, il me charge 16 palettes pour 25 tonnes. Retour à la bascule, à à peine 10h je me sauve. Au poil !

    Je n'ai pas besoin du GPS pour rentrer mais je tape Bourogne pour rigoler : 1214km. Ça doit passer en 9h, je tente... Depuis ici c'est pas simple pour rejoindre Vitoria, je continue cette route en direction de Logroño puis je pique à gauche vers Miranda de Ebro, ça roule. Ceci dit, hormis Barcelone ça roule partout en Espagne. Je passe compléter le gas-oil à Vitoria, et faire le plein d'Adibou, hier à Saragosse ça coulait tout doucement ça m'a saoulé. Cette fois je suis tranquille pour rentrer.

    Dans la descente de l'Etxegarate il y a un radar à 80, je ne suis pas certain de ne pas m'être fait piner. Pas grave, on verra bien. Au pire c'est 50 balles, je participerai au redressement de l'Espagne. Faut voir le bon côté des choses.

    Les 4h30 sonnent à l'aire de Bidart, j'ai les crocs. Le point noir du trajet, un vendredi, ben c'est Bordeaux ! J'y suis à 16h. C'est là qu'Étienne me demande si je peux aller ramasser une bricole à Bruges. Franchement ça me fait iéch ou ierch à l'infinitif. Bruges c'est du mauvais côté de la rocade, là où ça bouchonne. Ma foi c'est le boulot etpicétou. J'ai du bol quand même le bouchon commence juste avant la sortie Bruges fret. Je me présente chez Gefco, une fille me donne les papiers, je trouve un cariste qui râle, j'ouvre le côté, il me pose la longueur sur les sacs, en un quart d'heure je suis reparti.

    Là faut pas rêver, je tape le bouchon jusqu'au pont d'Aquitaine, puis ensuite vers Sainte Eulalie, un vendredi c'est le tarif. Je ne m'en suis pas trop mal sorti ça aurait pu être pire. Je boucle ma deuxième coupure après Angoulême, aux Rassats. Le Monseigneur a pris sa retraite depuis une quinzaine d'années, tant pis je ne souperai pas chez lui ce soir. Je pousse jusqu'à Bellac, j'espérais St Vaury mais c'est impossible. Je m'arrête au Manguier, c'est pas vraiment un routier mais ça a le mérite d'être ouvert. J'ai 10h06 de volant, je suis un putain de délinquant de la route, heureusement que j'ai doublé une chiée de camions sur la 10 sinon j'aurais 10h vasavoir et peut-être plus encore.