FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2024 Partager sur Facebook
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  • Mercredi 1 Mai 2024
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    Journée bien tristouille, il a plu sans discontinuer, juste vers 19h ça s'est calmé je suis allé faire le tour du pâté de maisons, un quart d'heure pour me dégourdir les guibolles. La pluie a cessé mais ça caille, le vent est froid. Bref c'est la loose.

    Je dîne avec mon voisin de parking, un jeune de chez Delisle. Demain il descend en dessous de Valencia direction Alicante. Au début il me dit que demain soir il sera au relais de Bonsecours... Euh comment te dire ? Valencia c'est au km 500 de l'AP7, tu rajoutes 50 bornes plus au sud, tu rajoutes d'ici à la frontière. Demain chez ton client en roulant à 85, vitesse Delisle, tu seras au taquet ou pas loin. Tu me dis que tu pars à 5h, tu vas te taper les bouchons à Barcelone à 8h... Moi je partirais ce soir, rouler au moins 4h et couper 9. Il ne veut pas. Bon ok mon grand, tu fais comme tu le sens je ne suis pas ton père mais ton histoire me semble bien compliquée. Je n'insiste pas, on reproche assez aux vieux d'être lourds avec les jeunes.

     

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  • Jeudi 2 Mai 2024
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    Je décolle à 6h et demi après mes ablutions habituelles. Petit crochet à l'AS24 à Croix Sud, j'enquille par la nationale jusqu'à Perpi. Dans la rue devant chez Chamorin il y a des camions au large, merde ! Je vais m'inscrire au bureau, le gonz me dit qu'il va y avoir de l'attente, je vois oui, il me file un bip. Je reprends mon polard attaqué hier, il y a un nouveau mort, un pendu, je voudrais connaître la suite... Même pas le temps de lire une page que le bidule sonne ! J'entre, un cariste me fait signe de le suivre, je me gare sur une case et je vais râler : oh les gars l'attente c'est de l'attente, c'est au moins une heure et pas une minute ! C'est vrai que je suis un peu surpris je suis déjà venu 3 ou 4 fois pour Leroy Merlin et ça avait toujours marché nickel. Le gars m'explique que les camions dehors viennent vider. Ahh ! J'ouvre les 2 côtés, 28 palettes de bric à brac, des cailloux décoratifs, des éléments de pilier en béton, que du léger... Et des statuettes en ciment à la forme du petit prince de Saint Ex, grand prix du jury au salon du mauvais goût. M'en fous je ne les achète pas, je les transporte. Je libère la place, je vais aux papiers, à 9h je me casse. Trop bien !

    Je reprends la nationale jusqu'à Narbonne, en passant je vois qu'à Fitou c'est fermé, lui ne s 'est pas fait chier, il est fermé jusqu'au 13, allez hop ! Pourquoi s'emmerder avec des clients ?

    Le premier paquet de 4h30 m'amène après Nîmes, il est midi, c'est bien fichu mon histoire ;

    J'arrive à Lyon un peu avant 16h, il pleut, ça freine, je m'attendais à pire mais c'est chiant quand même. Je boucle ma deuxième période vers Bourg en Bresse et je finis la journée à Mouchard, à Chay il est fermé tant pis. Je soupe avec un Italien en V8 évidemment, il s'est fait dépouiller par la Dreal vers Lyon pour la vitesse, il me raconte que l'amende plus la remise en état du limiteur, étalonnage du tachy ça approche les 5000 balles. Il paraît que là il est bridé à 88, il est au bord du suicide le pauvre.

     

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  • purée il fait super beau
    1870km
  • Vendredi 3 Mai 2024
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    La journée commence bien, la grande douche est libre, démarrage à 6h moins le quart je suis plein de courage. Tellement que je passe par le haut, j'ai rien à faire à Besac' j'ai le temps et je gratte un peu de péage. A 8h et demi je suis au Brico à Cernay, il y a un camion dans la cour, je dois attendre un peu, beaucoup, passionnément, pas à la folie non. J'en ai déjà vu des accès merdiques mais là chez Eduardo ils ont battu un record, au fond d'une impasse, en virage, étroit, la totale ! Une fois en place ça va bien, ils se mettent à deux caristes, je cours autour de la semi pour virer les planches et tirer les rideaux. A 10h je suis délesté des têtes de Petit Prince, fin du cauchemar.

    Je ne recharge qu'à 13h je glande un peu puis je coupe au travers pour aller à Grandvillars, je suis chez Laily en fin de matinée, on charge de suite, cool. Trois couvertures pour moi, une pour Rémi et zou !

    Jean-François charge du temps de midi, je prends la place après. J'ai deux Enjoy sur deux palettes plus comme par hasard les trois couvertures font 6m, ça fait déjà la moitié de la semi ou presque, faut serrer pour le reste, les dernières palettes rentrent ric rac, j'ai de la moule.

    A 15h30 je suis de retour à Bourogne, game over. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • FDR attitude
  • Lundi 6 Mai 2024
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    La semaine sera ultra-courte, pas le choix, faut envoyer de la bûchette aujourd'hui, je me suis collé 6 clients, à 5h et demi je suis au camion.

    Je commence du côté de Lons le Saunier, à Chilly le Vignoble. Il est 7h et demi et j'en chilly déjà dans ce bled à la con. C'est un lotissement neuf au bout d'une ruelle. Il me faut prendre un sens interdit sur une cinquantaine de mètres. Je descends la Solaé, une énorme machine de 6m, je me fais une grosse coui... de bon matin. Tiens je vois les gens prennent le sens interdit aussi. Arrivé à la maison le client me demande si j'ai besoin d'un coup de main. Eh mon gars c'est ta couverture pas la mienne. Pour repartir, le carrefour où je suis garé fait une croix mais dans un sens ou dans l'autre c'est trop petit, il me faut reculer par où je suis venu. Je recule dans le sens interdit c'est déjà mieux.

    Je coupe un quart d'heure à Villemotier pour déjeuner et me prendre du pain, faut pas changer les bonnes habitudes.

    Sur les coups de 10h je suis à Villereversure, bourgade tristouille au-dessus de Bourg. Ici c'est le beau-père qui me réceptionne, c'est lui qui va monter la baignoire, il me semble opérationnel l'ancien, il a déjà bien prévu son affaire. Livraison facile sous une pluie bien désagréable.

    J'avais pour consigne d'appeler pour le troisième client, je m'annonce pour midi moins le quart, la dame me dit que ça l'arrange. Parfait. Je monte par le Cerdon, à l'heure dite je suis à Châtillon en Michaille. Je me plaignais tout à l'heure de la première Solaé, celle-ci est encore plus lourde, tellement qu'elle a deux enrouleurs électriques. La cliente a posé des chevrons dans la pelouse, je claque la couverture dessus. Heureusement qu'elle ne m'a pas demandé de porter la bâche jusqu'à la piscine, à deux c'est mort même pas on la bouge.

    Jusque là mon histoire a bien marché, hormis la pluie ça va. Je prends le temps de manger une tomate en vitesse.

    A 13h30 j'attaque la Haute-Savoie. Ça commence mal, à Chênex ma route est interdite aux 9t, normalement je m'en tamponne mais deux maisons font une chicane c'est mort. Je me dis que je vais faire le tour par l'autre côté bien sûr. Mouais, dans un virage à l'équerre au coin d'une maison il y a une Dacia Sandero garée en merde. Puisque je ne peux pas tourner à droite je tourne à gauche et j'y vais en marche arrière, 900m. Pas le choix. Le commercial du coin est chez les clients. Ah ? Bizarre... En fait la maison n'a qu'un portillon et il faut tout dépoter à la main, il est venu exprès !!! J'apprécie le geste, c'est rare. Quand c'est fini je demande aux clients pour repartir, j'explique pour la Dacia dans le virage. « Ah oui, elle est tout le temps là. » Le client m'explique qu'à l'endroit où j'ai manœuvré faut que je passe entre les maisons, c'est juste mais après je serai dans les champs et ça débouche sur la nationale. Retour, en marche avant cette fois, jusqu'au virage daciesque, ben ça tourne pas c'était certain. Pas le choix je monte dans le hameau, entre les maisons, c'est super fin, si jamais c'est pas comme il m'a dit je suis mort. Mais non encore un virage à l'équerre au coin d'un champ et je me retrouve sur la nationale. Respire tonton, respire.

    Je prends l'autoroute à Viry, ça fait du bien ça repose l'autoroute. Je monte dans les collines au-dessus d'Annecy. Lotissement neuf, ici ils doivent tous bosser en Suisse il n'y a que des bagnoles à chier partout, si t'as pas une Audi de 300ch même pas on t'adresse la parole. Mon tacot fait 500ch, la cliente me parle, fort jolie quarantenaire enjeanisée serrée, je dépose sa piscinette dans le jardinet. Le monteur du coin est présent, il me demande où je vais ensuite, c'est aussi un client à lui, il me dit qu'on se retrouve là-bas. Je lui dis que j'arriverai après lui, faut que j'organise ma soirée.

    Je passe par le col d'Evires, le premier troquet en montant est fermé pour la semaine, je m'arrête en haut du col, le patron me dit qu'il est ouvert ce soir, à tout à l'heure. Je suis soulagé, ici pour manger et surtout se doucher c'est pas facile mais cette semaine, au secours !

    Je m'enfile en marche avant dans une impasse large, je retrouve le gars chez le client. Punaise la pluie s'est calmée, première livraison sans me faire rincer. J'y passe un moment, kit escalier couverture enrouleur ED, la totale. Quand c'est fini le monteur et son employé me bloque la circulation. Ciao merci.

    A 18h30 je suis revenu au Maya, c'est pas une adresse géniale mais dans le coin faut pas faire la fine bouche.

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  • Vouglans sous la pluie
    infernal !
  • Mardi 7 Mai 2024
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    Hier Christine m'a appelé il y a une merde avec mon dernier client, ils n'ont pas validé la livraison, ne répondent pas au téléphone. C'est juste une rénovation mais ça me fait chier de la ramener. Le long de la frontière je me dis que ce sont des Suisses, ils sont au bled dans la journée, à 20h15 j'ai fait sonner le fixe, bingo ! Purée je suis aussi perspicace que Colombo, il ne me manque que la 403. On a convenu que je viendrais à 8h. Donc à 8h pétante je suis à Chens sur Léman, je claque la palette dans le garage, la cliente m'offre le café pendant qu'elle fait le chèque et zou ! Pas super bien garé je me sauve de là.

    Je préviens Laurence que je suis vide elle attend une réponse. Je me gare potablement et j'attends. Dans la demi-heure elle m'envoie à Annemasse. C'est pas loin j'y suis vite mais c'est un magasin, encore fermé. A 10h moins le quart un type ouvre la grille. On est dans une zone commerciale, en pleine circulation, il faut entrer dans la cour en face et reculer en essayant de ne tuer personne. On charge 4m de plancher de parquet, ou 4m de plancher de plancher. C'est plus simple en marche avant pour sortir, je vais au bout de la zone, je me gare et je poireaute en attendant un complément.

    11h, midi, 13h, j'ai largement le temps de manger, à 14h15 Laurence me dit de rouler. C'était un peu sûr, un mardi qui vaut un vendredi après-midi le boulot est bien calme.

    J'espérais pouvoir vider le parquet en foulée mais c'est mort ils ferment à 17h. Je me rentre par Oyonnax Orgelet Lons le Saunier, ce qu'on appelait autrefois la route des chèvres , maintenant c'est une large route bien roulante. Ça roule jusqu'à l'entrée de Besançon, là c'est le franc bordel, la régulation est allumée comme un lundi matin. J'aurai tanqué là une bonne demi-heure.

    A 18h30 je suis au dépôt, je vide mon lot et je recharge tout un fourbi de piscines couvertures enrouleur escalier, je ne m'affole pas faut que je coupe 45. Un coup de gas-oil et je me rentre, à 21h pile poil je pose le camion à Bourogne. A vendredi. Ces deux jours il doit faire beau, vavavoum !

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  • Mercredi 8 Mai 2024
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    120 km dans le Jura Suisse, le régal. La Suisse c'est le paradis de la moto, des virages et des routes entretenues...et des radars aussi...je me suis fait flashé à 52 ou 53 à l'heure j'ai pas bien compris, à suivre...

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  • Jeudi 9 Mai 2024
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    475 bornes pour aller chez mon gamin à Nancy par le chemin des écoliers. 

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  • un vendredi au goût de vacances
    la récap pour Mich
  • Vendredi 10 Mai 2024
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    A 13h je suis à Bourogne, en route. Quand j'arrive à Seppois José-Claude de chez Jacky termine son chargement. Mes papiers ne sont pas prêts, ça nous laisse le temps de vider tout le fourbi que j'ai ramené de Devecey, quand j'ai ma liste, on charge. Fabrice me met un peu la pression, il pense que j'ai un gros voyage, on serre au max au début. En fait bof, ça rentre tranquille. A 15h30 je repose le camion à Bourogne. Pfouu j'ai loupé un long week-end pour ça, c'est le karma etpicétou. 

    Bonne fin de week-end à tous, le ciel vous tienne en joie. 

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  • ça brille
    ici aussi
    dans le Bourbonnais
    lovely N20
    le Quercy
  • Lundi 13 Mai 2024
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    Ça fait un peu bizarre mais faut démarrer une semaine complète, une semaine de cinq jours, ça va être long... Un lundi comme j'aime bien, je ne vide rien, j'ai juste à rouler. À 7h et demi je mets en route. Ça fait 52 ans que j'ai pas lavé ce pauvre camion, il y a encore des traces de sable rouge du Sahara tombé à Pâques je crois bien, qu'il pleuve qu'il vente qu'il neige, ce matin j'ai le temps. Je m'arrête donc chez Rabasse, c'est un gamin que je ne connais pas qui s'y colle. Punaise il fait ça aux petits oignons, j'ai 41 minutes quand il a fini, j'avance un chouilla pour libérer la piste et je termine la première coupure, je n'avais pas prévu comme ça mais c'est pas plus mal.

    Le pont sur le Doubs à Navilly, entre Dôle et Chalon donc, est fermé pour travaux d'aujourd'hui jusqu'au 15 août selon les panneaux. La déviation commence dans le mauvais virage où il y a la station, les PL sont envoyés dans Seurre et à l'A36 je pense, je ne suis pas allé voir. Vous êtes mignons mais non merci, je coupe au travers pour me retrouver à Sermesse, j'ai paumé 5 ou 10 minutes pas plus.

    Je me suis pris un seigle chez Demeusy ce matin, je l'attaque sur l'ex RCEA, un gros quart d'heure pas plus. Je sors à Deux-Chaises et je passe par Cosne d'Allier, c'est interdit au transit mais ça économise un bon bout d'autoroute, vous ne le répétez pas, vous restez discrets et voilà.

    En partant de Devecey en 4h30 on est à Montluçon, en partant de chez Mécano-service j'arrive un peu plus loin, c'est d'une logique imparable.

    Après Limoges je me paye la queue d'un bouchon, les gars de la DDE remballent les gaules quand je passe, j'ai peut-être perdu une dizaine de minutes, rien de grave. Sauf que dix minutes par ci dix minutes par là ça commence à faire, normalement en partant de Belfort en dix heures je suis à Caussade fastoche, j'ai déjà réussi à aller à Bressols même. Ce soir faut pas rêver, Caussade c'est bien, je suis au relais d'Auvergne avec 9h54, tip top.

     

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  • on transvase
    et on attend
  • Mardi 14 Mai 2024
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    Dans la nuit le temps a changé, je me suis endormi avec les fenêtres entre-ouvertes, je me suis retrouvé comme Bubulle dans son bocal. Café, douche à 1€ et zou ! Un peu avant 8h je suis à Fronton, pas dans le vignoble, dans une impasse pas facile, cabossée. Je me gare un peu plus loin, je me serre sur un truc en cailloux, faut rester sur le dur, c'est détrempé. Je dépose une rénovation dans le garage, il était temps que j'arrive, le gros carton commence à faire la gueule. J'ai un scoop, le carton et la pluie ça ne fait pas bon ménage.

    Ensuite une autre impasse de l'autre côté de Fronton, au bord d'une petite route, rien pour me garer proprement, je reste en feux de détresse là au bord. Comme toujours par ici la route est bordée de fossés, impossible de serrer un peu. En sortant l'escalier le chariot a commencé à virer dans le trou, j'ai eu chaud. Chaud c'est pas le mot, limite ça caille, il pleut toujours autant. Par miracle je ne me suis pas enlisé dans le jardin, il n'aurait manqué plus que ça.

    Pour ce matin j'ai encore une réno à Castelnau. Le blouson jaune ATS est trempé, j'en prends un autre, heureusement j'ai de la réserve dans les placards. Je sonne à la maison, personne ne répond. Merde. Je remonte au camion pour téléphoner mais le client est sur messagerie. Retour à la maison mon gars vient enfin ouvrir. C'est infernal ce temps, re-blouson trempé, je ne parle pas du futal. J'ai des champignons qui vont pousser sur les doigts avec l'humidité. Purée ces temps-ci j'ai pas de bol avec la pluie. Moi et mes bonnes idées, dimanche j'ai voulu faire une virée dans le Jura Suisse, on a pris un orage du diable, trempés jusqu'au slip, retour maison. La cartographie de la bécane en mode « pluie », la loose !

    Cet après-midi j'ai deux assistances petit camion, je vais au centre routier de Fondeyre mais les lieux ont changé, il n'y a plus de place pour se garer en camion, ce qui est un comble mais bref. Je finis par trouver une place potable, je mange un bout en vitesse et je vois arriver un bus, ah ben oui la place était libre, tu m'étonnes. Oups, je me casse de là. L'alternative c'est la Glacière, le parking est défoncé mais j'aurai de la place et pas sur un arrêt de bus. J'envoie ma position au gars, il s'appelle Sylvain, il me dit qu'il est de Muret et qu'il pose des liners pour Waterair. Il arrive dans le quart d'heure, il devait déjà être en route... On transvase sur sa benne, une sangle ou deux et on va boire le café au troquet, j'explique à la serveuse que je laisse le camion, c'est la moindre des politesses mais elle s'en fout de ma vie. Parfait.

    On livre dans Blagnac, pas de regrets en semi c'était impossible. On vide chez des papy mamy, tout dans le garage, le carton du polystyrène part en lambeaux, heureusement ça ne craint rien mais quand même, c'est infernal cette flotte. Retour à la Glacière on charge la seconde piscine. J'ai failli en faire une bonne, j'ai attrapé la palette de derrière avec les fourches, elle n'était pas loin de benner, j'ai grillé ma carte chance.

    Cette fois on va dans Toulouse, un vieux quartier résidentiel, que des petites rues, en camion tu oublies. Le client se pointe dix minutes après nous sur une petite Kawa Versys. On doit d'abord ranger le garage pour faire de la place, le client pas bien vaillant nous regarde faire, quand je m’apprête à le recadrer il a dû sentir la moutarde me monter il s'est mis au boulot. Sans déconner, c'est ton garage, ta piscine gros !

    Mon assistance me repose au camion à 17h. J'aurais presque envie d'aller faire la première piscine de demain matin, mais c'est rouge sur tout l'itinéraire, ça sert à rien d'aller bouffer du gas-oil dans les bouchons, on ne recharge pas demain de toutes façons. Je me gare proprement et basta.

     

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  • que d'eau encore !
    Cazères
    des Gasconnes, c'est assez rare
  • Mercredi 15 Mai 2024
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    Je démarre du parking à 7h30, c'est osé de passer Toulouse à cette heure. On est mercredi, ça doit rouler, ça se confirme, à 8h moins 10 je suis à Castelmaurou. La pluie s'est enfin calmée, profitons profitons ça ne va pas durer. Je livre une petite piscine chez une jeune retraitée, ou une retraitée récente plutôt, c'est difficile d'être jeune et à la retraite. Pas chiante je pose tout le garage avec les rallonges de fourches, fastoche. Elle m'offre un Nespresso pendant qu'on fait la paperasse.

    En montant j'ai repéré une jolie boulan, un terre-plein pour se garer en face, des pains spéciaux à foison, je me prends un maïs qui a une très bonne tête. Il sera à midi aussi beau que bon.

    La mauvaise heure est passée, ça freine encore un peu sur la rocade mais rien de méchant. Je dépose une réno à Pins-Justaret, vieux lotissement facile. Les clients sont un peu inquiets ils viennent de racheter la maison avec une vieille Olivia à escalier filtrant. La piscine a 35 ans mais les tôles sont en super état, un ragréage au fond et c'est reparti. Les vlà rassurés. Dans le garage je vois une FJ 1200, une bleue le modèle après la mienne à l'époque, à voir les toiles d'araignées la mémère n'a pas dû rouler depuis un moment.

    Pour ce matin j'ai encore une réno à Frouzins, encore chez des retraités. Tous les deux se chambrent, ils m'ont bien fait marrer. Il est vite midi, par ici les parkings sont rares, je trouve à me garer dans une petite zone.

    A 13h je suis à Lherm, encore une petite route bordée de fossés, punaise je vais encore me garer où ? Coup de bol à 100m il y a l'entrée d'une entreprise qui me semble abandonnée, ça fera l'affaire. Encore une mamie, pas chiante, terrain et garage gigantesque, que du bonheur.

    Dernière piscine du jour et de la semaine en Ariège, pas loin. La traversée de Cazères est bien pénible, ils ont cassé l'avenue principale, c'est pas une grande ville non plus, ça se fait. J'avais regardé sur Maps le hameau me semblait compliqué mais bof, ça va. Il y plusieurs maisons, je téléphone, la dame me répond mais je vois arriver un mec à pied, c'est le mari, parfait.

    Un jeune gars super sympa, d'entrée on boit le café, j'ai le temps je lui aide à ranger dans le garage, il y a beaucoup de bordel dans son sous-sol faut reconnaître.

    Comme d'hab' je donne un coup de balai dans la semi, je préviens Laurence, elle tarde à répondre, je commence à redescendre dans la civilisation. Je me claque sur un pauvre parking. J'attaque le programme pour dans deux semaines, pas de surprise Martine me l'avait envoyé hier pour savoir si ça passait. On doit être à 14m de plancher mais en trichant un peu ça devrait le faire.

    Laurence me répond : rien pour l'instant. Merde ! Je pensais rouler un peu pour me rapprocher d'un rechargement, oui mais dans quelle direction ? That is the question comme on dit en occitan. Dans mon petit malheur j'ai du bol, la route débouche à Mondavezan, je ne pensais vraiment pas couper à La Fermière ce soir.

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  • ça manquait !
  • Jeudi 16 Mai 2024
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    Je sais que ça ne bougera pas avant 9h, à 7h et demi je vais déjeuner et me doucher, normal. A 8h et quart je suis prêt à partir, paquetage rangé, l'arme au pied, casque sur la tête...et j'attends...

    Je publie ce que je peux de ce carnet, un peu de ménage, je recommence depuis le début « l'histoire de France » de Pierre Miquel, un pavé de plus de 600 pages. 9h rien, 10h rien, j'écris à Laurence que j'arrive à la fin de mon bouquin, lol. Au calme sans bruit, j'entends des petits tac-tac puis plus rien puis à nouveau tac-tac. En fait c'est les becs des moineaux qui viennent bouffer les insectes écrasés sur la calandre, ah les feignasses, c'est plus facile comme ça. A 11h, miracle ! J'ai du boulot. On va charger de groupage chez les rouges. J'ai le temps c'est rendez-vous entre 13 et 14h.

    Je passe à l'AS24 à St Jory histoire d'être tranquille avec ça. Pour aller chez Norbert il y a un pont à 3m90, j'ai bien vu le panneau mais j'ai cru qu'ils étaient avant le pont, j'ai mal cru... Vas-y tonton, quand on est con on fait des manœuvres. Chez XPO on me donne un quai de suite, je dépends le chariot, c'est mieux, et je mange un morceau. Je sens que ça bouge dans la semi assez rapidement.

    A 14h30 je me sauve. C'est rapide il n'y a rien à dire. J'hésite pour l'itinéraire, autoroute ou N88 ? Je recharge aux bâches demain à 13h et Seppois à 14h, je privilégie la rapidité, tant pis pour les paysages. Sur la rocade je me fais éclairer par Cassoulet, je le vois plutôt le lundi d'habitude.

    L'autoroute c'est bien ça file mais quand je pense à tous les coins que j'ai loupé, Castelnaudary Lézignan Mèze, la route de Bagnols sur Cèze, je suis condamné à rouler sur l'autoroute comme un benêt que je suis.

    Vers Nîmes on se croise avec le Fred Swedish, il me raconte qu'il est un peu dég' il va toucher un DAF, je peux en parler c'est pas un secret d'état. A moins qu'il y ait un rapport avec l'assassinat de Kennedy ou la mort de Robert Boulin...allez savoir... On papote un peu au téléphone, c'est pas prudent s'il est écouté par la CIA.

    Je finis cette tite journée au Disque Bleu à 20h15, non, pas de couscous ce soir, je reste sage.

     

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  • Lyon nickel
    la première photo certainement de ce camion
    pour Mich 2125km
  • Vendredi 17 Mai 2024
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    Réveil 4h30, café croissant douche quand les 9h sont écoulées je reprends mon périple autoroutier. J'ouvre une parenthèse « je me la pète » périple ça se peut pas, un périple implique de passer par la mer. Ceci dit l'autoroute c'est tellement chiant j'ai l'impression d'avoir traverser tout un continent.

    J'attaque Lyon à 7h moins le quart c'est dernier délai, on freine un peu à La Belle Étoile comme tout le temps me direz-vous. A 7h05 je grimpe la côte de Rillieux, en face c'est tout à l'arrêt, re-comme tout le temps.

    Je quitte enfin l'autoroute à Mâcon nord, juste avant 8h et demi je suis chez Norbert à Cuisery. C'est pas lui qui est à l'accueil, il doit avoir assez cotisé, mais une charmante jeune femme, elle téléphone et me dit de me mettre au quai 16, et que les gars sont en pause. Il y a chiément de la place c'est un bonheur de se mettre à quai ici, même un mec aussi peu doué que moi s'y met en une fois. Je me fais chauffer un café, j'avale une madeleine...et j'attends. Je trouve que la pause s'éternise, je monte sur le quai, je trouve un type trop bien habillé pour être un cariste, il me raconte que les gars sont en pause. Je lui demande si c'est une pause ou une journée de RTT, ça le fait sourire, il se casse, je retourne au camion et dans les 5 minutes ça bouge. A 10h15 je me casse, chariot remonté au cul, c'était le dernier délai que je m'étais fixé.

    Allez, feu, action ! Le pont de Navilly est fermé, je le sais depuis lundi, je coupe donc au travers par Branges, Mervans pour me retrouver à Pourlans sur la N 73, ça va pas bien vite par là mais j'allais pas aller tourner à Beaune. Je passe chez Laily récupérer une couverture et 13h58 je suis à l'usine, pour rendez-vous 14h c'est pas trop mal. Fabrice a sorti mon voyage, direct on charge. J'ai beau me torturer les méninges, ça ne rentre pas sans gerber. L'histoire de l'humanité retiendra qu'en l'an de grâce 2024, un 17 mai, j'ai dû cadrer deux palettes de margelles.

    A l'heure du goûter je pose le camion à Bourogne, bon week à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • désolé Manolo
    à Pernes les Fontaines
  • Mardi 21 Mai 2024
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    A 3h et demi je suis à Bourogne, oui vous avez bien lu, 3, c'est à dire 2+1 en gros. Je suis un guedin. C'est surtout que la semaine ne fait que 4 jours et qu'il faut avancer. Sur l'A36 les panneaux annoncent que la 83 est interdite de Besançon à Poligny. Ben voyons ! De nuit je vais aller tourner à Dôle... A cette heure il n'y a pas un chat, et sur le chantier d'enrobé encore moins. En bas de la descente de Jeurre je me fais un premier quart d'heure de coupure, pas certain que j'arrive chez le premier en 4h30. Je récupère l'A40 après Oyonnax, jusque là ça a bien marché mon histoire.

    Hier soir j'ai textoté mon premier client, son lotissement ne figure nulle part, il est au courant, il m'a donné le nom de la rue à côté. 4h25 de guidon je suis garé, mieux que sur le plan. Je dépose juste une palette de margelles, c'est le beau-père qui réceptionne, pas causant le vieux, le Hautsavoyard est un taiseux. Ça tombe bien j'ai pas que ça à faire. Je me fais chauffer un café et je mange un bout de brioche pour finir ma 30. Compteur remis à zéro, venga !

    Ensuite j'ai une assistance petit camion dans le 73 pour une couverture, une énorme machine de 6m qui fait le poids d'un âne mort. C'est le mari d'Isabelle de Valence qui s'y colle, lui son Daily est rallongé pour faire des volets de piscine. La Solaé se livre au-dessus d'Albertville, inutile que j'y monte, on se donne rendez-vous à Pontcharra. Lui passe devant quoi qu'il en soit. On se retrouve devant l'ancien resto où il y avait le lavage PL autrefois, c'est facile pour se garer. Le troquet est fermé depuis des années, c'est une entreprise d'espaces verts désormais. J'y arrive à 10h30, on balance la bâche dans son fourgon et on file. Chez la cliente on se fait une grosse coui..e pour poser la Solaé au mieux. Patrick me repose au camion à midi et demi, ciao à la prochaine.

    Moi je descends à Pernes les Fontaines. Du temps de midi Grenoble passe assez tranquille, même si ça freine un peu, normal ici. Je mange une salade vite fait en un quart d'heure.

    Sur les coups de 16h je suis à Pernes, village pas facile mais j'avais un espion dans la place, il avait fait une reconnaissance des lieux, je savais où faire demi-tour, merci Manolo pour les infos. Sans ses conseils j'aurais pas été trop serein. La voiture du client bloque le passage, je lui demande de la bouger, il monte dedans et... il reste au volant tout le temps de la livraison ! Ouhla mon grand, si tu n'en as rien à foutre de ta piscine, moi tu vois bien !

    Normalement j'ai encore une rénovation à l'autre bout du bled, mais là j'ai 9h 25 de volant. C'est une réno qu'il faut déposer chez le prestataire Waterair du coin. Je l'appelle, plusieurs fois, il est occupé cet homme, quand il répond je lui demande de venir chercher sa palette ici. Il est ok. Il se pointe à 5h et demi, je pose la palette dans sa benne et zou !

    En sortant de Pernes je chie dans la colle, je me retrouve à passer dans L'Isle sur la Sorgue, c'était pas une bonne idée, Maps m'annonçait 35 minutes jusqu'à Noves, nickel, sauf que les minutes défilent, remontent. J'arrive à la Bassaque avec 10h07 de volant. Si je me fais contrôler d'ici 28 jours je leur dirai de ne pas faire ce crise cardiaque pour si peu.

     

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  • je ne sais plus où
    à Aureille 13
  • Mercredi 22 Mai 2024
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    Un grand café, un croissant aussi gras qu'industriel, une douche et je fais les 5 km qui me séparent du premier client. Je sonne au 525, pas de réponse, téléphone sur messagerie, ça commence... Je suis garé un peu loin je fais un deuxième tour. Toujours personne... Tant pis c'est pas élégant mais je vais taper à la fenêtre. A peine une minute une dame arrive, je me présente, elle ne comprend pas... « Ah oui, je comprends, vous cherchez mon voisin derrière, il est aussi au 525 mais dans la rue derrière. » Ils sont débiles à la commune de Noves ou bien ? En fait autrefois il y avait un passage entre les maisons. Bref, je finis par trouver mes clients. Purée je suis vert, au coin de la maison il y a un grand parking alors que moi je me suis garé sur un petit parking de merde, en marche avant en plus. Je vais récupérer ce que j'ai laissé devant le portail de la mamie de l'autre côté et ensuite je vais rapatrier le camion. Le client paye le café et je file.

    Je file, pas loin, à Châteaurenard, pas loin du marché. Quand je veux m'enfiler dans ma rue une dame en vieille X5 me le déconseille vivement. Ah, sur Maps ça me semblait accessible. Je renonce. Je l'écoute et je vais me garer dans la zone, c'est plein de camions. Je suis à 300m de la baraque c'est rien, surtout pour être garé nickel. Petite piscine sans accessoires, j'y vais en une fois.

    Pour ce matin j'ai encore une piscine à Aureille, toujours dans le 13. Par là c'est tout interdit aux 19t, à un moment, merde, c'est bien de tout interdire pour laisser passer les touristes en camping-cars mais faut bien qu'on bosse. J'ai jamais été fan de la Provence m'enfin vers les Baux, Aureille justement, ça claque ! Je livre une grosse piscine, c'est le beau-père qui réceptionne, il pensait tout mettre dans le garage, il change d'avis quand il voit le volume. A midi et quart c'est fini je me sauve.

    Le reste de la tournée est dans le 06. Le gas-oil est à marée basse, je passe à l'AS24 à Brignoles, c'est assez commode et le détour n'est pas énorme.

    Le croissant de ce matin est loin, je m'arrête manger un morceau. On s'appelle avec Cyril pour l'assistance, il me dit qu'on se retrouve à Mouans-Sartoux, ah oui je me souviens. A 16h15 je suis dans la zone indus', mon assistant se pointe dans les cinq minutes. On transvase. Grosse piscine, il faut tout sangler sur la benne. Les environs de Cannes Grasse après 16h30 je ne vous fais pas de dessin, au moindre feu tu laisses passer trois cycles, c'est l'enfer ce coin. On finit quand même par y arriver, le client prend grand soin de nous regarder faire. Je reste zen.

    A 18h30 je suis de retour au camion, je m'en vais couper à St Jeannet. Bien sûr l'A8 est bouchée après le péage d'Antibes, normal. J'arrive au troquet bien après 19h, j'attrape la dernière place sur le parking, gros coup de bol. Ma fillette vient me rejoindre, si j'avais fini de bonne heure on aurait pu aller faire un tour à Nice, on aurait même pu faire un truc avec le régional de l'étape, Lolo, mais là c'est mort, tant pis. On boit un coup en terrasse avant de manger, ça le fait quand même.

     

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  • la vue à Cap d'Ail
    à Mouans Sartoux
  • Jeudi 23 Mai 2024
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    Le troquet n'ouvre que vers 7h, je déjeune donc au camion et je file. Juste avant 7h je suis à la Trinité. Sylvain m'avait dit : « tu verras ça fait un peu peur cette rue mais en haut ça fait une boucle pour te retourner. » Effectivement c'est pas engageant, mais je vois l'Isuzu de Cyril garé, c'est bien là. On transvase la piscine et la réno qu'il me reste histoire de ne pas revenir ici. Après discussion avec Cyril on a changé notre fusil d'épaule, on va monter en premier à Sospel pour laisser passer la mauvaise heure vers Monaco.

    Donc à 8h on est à Sospel, la montée a été bien pénible avec une chiée de travaux et autant de circulations alternées. Bien sûr ici rien n'est plat, la maison est sur un coteau, il faut monter un long escalier puis une autre volée de marches après un perron. Avec Cyril on se regarde, putain le mec faut pas qu'il rêve, on laisse tout en bas. Le client se pointe pile poil à ce moment, il revient du pain. Il nous dit de tout déposer en bas devant un garage il va se démerder avec des potes. Fin de nos angoisses. Sur le côté du terrain il y a une grimpette en herbe, il veut passer par là. Mouais. Nous on décharge, sympa quand même on lui en pose au mieux au début de la côte et je me pète la gueule avec une tôle... rien de grave j'ai même pas déchiré mon froc. Un pote arrive avec une brouette à chenilles, il me dit qu'ils vont monter les panneaux avec ça. Ça monte à 45 degrés, je vois pas trop le truc mais bon, papiers signés, on se casse. Quand tu sais ce qu'il faut de béton je leur souhaite bien du plaisir.

    Nous on redescend, re les feux de travaux. Sur les coups de 10h on est à Cap d'Ail, là on a changé de monde, ici tu es au-delà des prout-prout ma chère. Un premier portail avec un code, on descend à pic, puis un second portail. La mamy, grande bourgeoise, me dit : «  mon mari est parti à un tournoi de bridge. » Oui je me doute qu'il n'est pas en train de taper la belote au PMU du coin de la rue. La bagnole immatriculée à Monaco, le chèque d'une banque monégasque, tout est sublime, la baraque, l'énorme piscine avec un escalier filtrant, la vue sur la mer. Énorme piscine donc le liner fait son poids, on se dit que les gars qui ont monté la piscine à l'époque ont dû s'amuser. Un peu comme à Sospel mais pour d'autres raisons ...

    Mon assistance me repose au camion sur les coups de 10h30. Étienne m'a trouvé un retour, les menuiseries à Mouans-Sartoux comme l'autre fois. Je suis à la première usine à 11h15, il n'y a que deux palettes, en cinq minutes c'est chargé. La sortie est toujours rock n' roll, ça grimpe tellement que ça patine, il n'y a rien de plat dans ce pays à la con. Personne non plus à la deuxième usine, je me mets à quai direct. Ce n'est pas complet mais demain j'ai piscine, on n'a plus le temps de niaiser. Je dégage du quai et je vais à la douche, cet hiver j'avais repéré les lieux c'est flambant neuf. Je m'étais annoncé chez nous vide à midi, en fait à midi et quart je suis vide, rechargé et douché. Le top du top.

    Je me fais une remontée ventre à terre, faut en vider deux demain matin. Du côté de Fréjus on se croise à nouveau avec Manolo, je ne pensais pas le trouver là. Je mange un bout viteuf histoire que le truc ne se remette pas à zéro. On le sait tous c'est débile de se dépêcher pour ne pas devoir refaire de coupure derrière, c'est pas moi qui fais les lois et les hauts-fonctionnaires qui ont pondu ça ne savent pas non plus qu'ils ont un fait un truc débile. On l'a déjà dit mille fois.

    Ras le cul de l'autoroute je sors à Piolenc, je finis ma coupure du côté de Donzère. J'attaque Lyon à 18h30, Maps me dit de faire le grand tour, c'est vrai que c'est bien rouge sur le périph. Je fais le tour, bien sage.

    Mon objectif en chargeant l'après-midi était de couper au Disque Bleu, il est loin derrière. A Villemotier le parking est bien plein, je pousse jusqu'à St Amour, j'ai vu de bons avis sur les réseaux. 2 km de détour depuis la 83, c'est supportable.

     

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  • une curiosité
    le Doubs
    on commence à voir les petits
    2050 km
  • Vendredi 24 Mai 2024
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    Le troquet ouvre à 5h et demi, j'y suis, café douche et je file. A 8h je suis à Dannemarie sur Crète chez le premier client, mec pas causant, on se vide des cadres de fenêtres à la main, ensuite les chevalets avec le Moffett, une demi-heure et je me sauve. Pour le second client il fallait que je m'annonce la veille, j'ai appelé je ne sais combien de fois, messagerie, j'ai laissé un message, aucune nouvelle. Sur les pages jaunes j'ai trouvé un numéro de fixe sur un autre site à eux dans Besançon, rebelote pas de réponse. Sur les avis je vois qu'ils se font défoncés à cause de ça, « à fuir » « catastrophique ». Bon...

    Je passe au dépôt, j'ai trois feuilles de frais, ça fait donc trois semaines que je n'étais pas venu. Ils n'ont pas l'air de s'être ennuyé de moi c'est véxant ...

    Je descends à Thise, je trouve le local du second client. En fait ils louent une cellule aux ex transports Valnet. Il n'y a personne bien sûr... je fais le tour à pied, je commence à me dire que ça pue, pas envie de remonter les palettes à Devecey, j'en viens ! C'est là qu'un gars se pointe, c'est l'ancien patron de chez Valnet, il me dit qu'il n'y a jamais personne mais qu'il a l'habitude,je décharge et il signe les papiers. C'est strange mais bon ! Je me vide, il signe mon récép', je prends quelques photos histoire de me couvrir et tchao.

    Mon histoire a bien marché, j'ai largement le temps, je prends la nationale jusqu'à Montbéliard, à vide la 83 est belle au bord du Doubs.

    A 13h je suis chez Laily, on charge une couverture et un enrouleur, salut bon week'. Quand j'arrive à Seppois Romain termine. Je prends la place. Fabrice sort mon bordel, et il y en a et il y en a ! Punaise j'ai dit à Martine que ça passait, maintenant faut que j'assume. Je démonte toutes les rénos pour Barcelone, je fais des tas de liners et je gratte des palettes et des palettes. Je sangle la Solaé sur un escalier, si le gars de la qualité passe par là il va faire un avc. On y passe du temps mais je suis le dernier de la journée c'est moins grave. Au final tout est rentré, je dégerberai tout ça au fur et à mesure, lundi il fera jour. En remontant au camion j'ai un appel en absence et un message, c'est l'autre de Thise. Ben tu sais quoi ? Va te faire teindre, moi aussi je sais ne pas rappeler.

    Je suis à Bourogne pour l'heure du goûter, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • il fait toujours aussi beau
  • Lundi 27 Mai 2024
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    Je commence à prendre de mauvaises habitudes, les départs le lundi trop tôt faut que j'arrête. A 5h et demi je suis au camion. Venga !

    La 83 semble toujours interdite, pour pas grand chose, j'ai bien fait de ne pas m'inquiéter, je n'irais pas jusqu'à dire qu'il n'y a rien de spécial mais bref. Premier arrêt à Buvilly pour du pain, je ne traîne pas je voulais passer les travaux à Poligny mais il n'y a plus rien. Je m'arrête après Lons pour un café et un bout de gâteau conjugal. Je suis vite à Lyon, la mauvaise heure est passée, ça roule.

    Comme d'hab je sors à Montélimar sud puis la sympatoche route d'Alès. Qui dit Alès dit rocade mais en début d'après-midi ça va à peu près.

    A 15h je suis à Anduze, j'avais repéré un parking juste après l'impasse des clients, en fait c'est le parking d'un resto. Le client devait surveiller il arrive aussi sec, enfin sec c'est pas le mot, il douche c'est infernal. Il me raconte qu'il est pote avec le restaurateur, je peux garer là sans crainte. Vu la route il n'y avait pas trop d'alternative. Il me faut passer sous des arbres, j'ai le futal trempé. Je pose la réno sur une terrasse abritée, un chèque et je file.

    Merde à midi j'ai coupé trop tôt il me faut refaire une 30, ça va être juste pour arriver au second client sinon.

    J'avais repéré sur Maps l'accès dans Gajan n'est pas engageant, ça ne correspond pas trop, d'un côté c'est étroit, de l'autre il y a des travaux. Je me fais bien chier faut reconnaître. J'appelle le client il me fait entrer dans le bled à l'opposé. Pile poil le chemin que je ne voulais pas prendre, sous une allée de platanes, bien bas et bien noueux. Le lotissement est assez large, j'arrive à me retourner. Il pleut toujours et encore. Vu la météo on range les colis dans le garage, la structure ma foi ne craint pas l'eau.

    Pas le choix je dois repasser sous les arbres, j'ai rien cassé c'est le plus important.

    A presque 19h je suis à Vic le Fesq, le patron du troquet me dit que demain le soleil revient, putain c'est pas de refus.

     

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  • à Restinclières
    rrraaahhh lovely
  • Mardi 28 Mai 2024
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    Café, chocolatine et douche, à 7h je m'en vais. Je commence à Valergues, pour y aller pas le choix faut franchir une interdiction, le GPS Scania ne sait plus où donner de la tête. En arrivant dans le bled je reconnais je suis déjà venu, je me fais vieux. Je me gare à 200m de la maison. Premier tour avec les tôles et les margelles, au deuxième tour je prends l'escalier mais il me manque le manche du balai, les profilés d'accrochage du liner sont toujours attachés avec, c'est plus chiant. Je retourne la semi, je ne le trouve pas. Pourtant vendredi je l'avais, je suis certain, j'en avais 7. Parfois ils tombent mais là non. Raahh fait chier.

    Quand je reviens à la maison la cliente commençait pas à s'inquiéter mais à se demander ce que je foutais. Je lui explique, je lui dis que je vais le noter en manquant. Là elle me dit : « ce que vous cherchez c'est pas le truc bleu là ? » Purée je suis vert, ce put... de scrogneugneu de saloperie de truc a glissé dans la palette. C'est impossible, il y avait des Pacio derrière. Comment ça se peut ? Bon, c'est résolu, je remercie la cliente. Une paire de signatures et je file.

    Après je vais à Clapiers, ma rue est au fond d'une longue impasse, des arbres bas, je reste au début de l'impasse. Je stationne le long d'un mur, et je me fais interpeller par une mémé, ça lui déplaît que je sois garé là. Je suis de bonne humeur, je ne l'envoie pas chier, je me surprends moi-même. Je lui explique pourquoi, je parlemente, elle se radoucit. J'apporte une réno dans le fort fort lointain. La cliente, une mamy de mon âge m'offre le café, tant pis pour la vieille là-bas elle attendra un peu.

    Pour ce matin j'ai encore une piscine complète à Saussan. Au téléphone le client me dit que c'est un pote qui réceptionne. Arrivé sur place je tombe sur un gars et 4 jeunes encasquettés, petites sacoches en bandoulière et téléphone greffé. Mouais, sauf que quand ils s'y mettent ça file, j'apporte les tôles, pfuuiitt, elles sont rangées, les margelles idem. Je leur donne un coup de main pour l'escalier histoire qu'ils ne le grattent pas contre un mur. Finalement ça a été super vite, mes a priori sur les d'jeuns je peux me les coller où je pense.

    Je prends le temps de manger un bout à la sortie du village, la livraison suivante n'est vraiment pas loin.

    D'habitude à Cournonterral je livre dans les lotissements à l'entrée du pays, là il me faut aller dans un vieux quartier, pas vraiment facile. Je m'enfile dans la rue, mauvais choix, elle débouche mais pour les voitures, et encore. Quand j'ai fini je me lance dans une manœuvre miraculeuse, je m'en suis sorti c'est l'essentiel.

    Encore une réno à St Félix de Lodez, le bled des pinardiers. Le client me dit que je peux entrer dans sa rue, il me dit qu'il roule en semi. Je vais voir à pied, ah ben oui, il roule avec un petit DAF CF et une benne TP, il doit faire 3 m max, lui les branches il s'en tamponne. Je reste à l'entrée du lotissement. A la fin il me fait la circulation, je recule dans le rond-point à l'envers, merci encore.

    Pour aujourd'hui j'ai encore une piscine complète à Florensac. En chemin Stéphane le commercial du coin m'appelle, il sera présent. Il est super sympa ce gars, ça ne me dérange pas qu'il soit là. Ceux qui racontent de la merde aux clients pour signer je ne préfère pas les voir. Je me débarrasse du dernier Inside mais surtout de la Solaé qui me les casse depuis vendredi. J'ai deux cartons qui se sont pétés la gueule, chargé à la one again, tant que c'est complet ça se tient, maintenant il y a des trous dans le dispositif. Stéphane papote avec son client, je refais ça avant d'y aller. C'est pas des verres en cristal rien n'est cassé mais ça fait plus pro. Avec le commercial on se revoit demain à Béziers, il préfère venir, ça me va.

    Je pensais souper à Maureilhan mais je vais me payer les bouchons sur la rocade de Béziers, surtout au bout avec les travaux, idem demain matin, j'en ai ma claque je vais couper à Paulhan. Je mange dehors sous les platanes, ça a un petit goût de vacances.

     

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  • Mercredi 29 Mai 2024
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    On s'est donné rendez-vous avec le commercial à 8h et demi à Boujan. Je suis un peu en avance, lui aussi, le quartier me semble bien petit, on fait le tour avec sa bagnole, ça passe. J'en chie un peu, le jardin est tout petit, faut faire gaffe de ne rien accrocher. C'est le fils de la cliente qui est présent paraît-il, un gars de 25 ou 28 ans je pense, quand c'est le moment de signer les papiers d'emblée il me dit qu'il ne sait pas écrire. Pas grave, je lui dis de signer, j'écrirai les mentions ; bon pour accord et lu et approuvé pour la décharge sécurité. Même signer il n'y arrive pas, il fait un gribouillis différent sur chaque feuille. Comment trouver un job ? Passer le permis, passer le caces ? Pauvre gosse, il me fait pitié, c'est affreux.

    Ensuite j'ai une rénovation à Creissan, je m'enfile dans le pays, plus j'avance plus c'est étroit, je lâche l'affaire à 800m de la maison et je finis en tagazou. J'aurais dû insister, après c'est plus large, sur Maps c'était trompeur. Je livre chez un citoyen belge à l'accent. Dans le garage il a une 900 Diversion, elle est comme neuve, il me raconte qu'elle a 30 ans. Il a dû astiquer les pots.

    La suite est dans les PO. Je passe au pain à Narbonne, je mange par là le long. Je m'inquiétais un peu vu le bled sur l'atlas Michelin, il me faut passer dans Estagel puis prendre à gauche. Un panneau indique interdit aux plus de 10m mais je m'arrête avant. J'avais repéré un point de retournement pour les bus, c'est conforme, pas bien grand mais ça va. Je suis quand même soulagé quand je redescends.

    Soulagé mais pas longtemps, mon dernier client du jour est à St André. J'ai beau faire chauffer Maps et retourner le problème ça va être compliqué. Je trouve une route par Sorède, ça rallonge un peu mais c'est pas grave. Quelques virages à l'équerre plus tard je suis sur un chemin, des branches basses en veux-tu en voilà, j'ai rien déchiré c'est un exploit. Je livre une grosse rénovation chez des retraités. Grosse piscine, je demande au client pour l'eau ? « Vous avez vu les arbres cramés ? On a eu un gros incendie dans le quartier, les pompiers sont venus pompés dans ma piscine, ils ont pris 40 m3 en gros. Ma piscine est d'utilité publique non ? » Ouais vu comme ça.

    Bien garé je refais mon chargement, je démonte les piles de rénos, j'ai gardé des palettes, j'y passe un peu de temps. Au moment de repartir passe une Dacia de la police municipale, je les arrête. J'aime arrêter les flics ça change. Je leur demande si je peux sortir tout droit, selon eux non je vais me retrouver dans le village, c'est très étroit. Bon, pas le choix, il fait sec depuis longtemps, je balance la semi dans un champ, ça le fait.

    La dernière livraison est une nouvelle fois à Santa Perpetua, je m'arrête à La Jonq pour quelques courses et je descends couper à Les Mallorquines.

     

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  • en balade à Montmelo
    esperar
    station privatisée
    MA route
  • Jeudi 30 Mai 2024
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    Ici il n'y a pas de douche donc comme d'hab' je vais déjeuner et me doucher à Hostalric. Il y a eu un gros carton sur l'AP7, Google annonce +45 min. Ouhla ! Je ne suis pas pressé mais quand même. Le bouchon refoule jusqu 'à Granollers, c'est là que je sors, Maps me fait passer devant le circuit puis Parets del Valles, il y a du monde je ne suis pas le seul à suivre Maps mais ça roule. Je me retrouve sur la C17 qui passe sous l'autoroute et j'entre dans la zone par le bas, côté Mollet on va dire. Ouf !

    Je pose la paquet de rénos sur le quai de chez Nord Logway, le gars qui s'occupe du Waterair signe mon CMR, aucun contrôle, rien, est-ce-qu'il me fait confiance j'en sais rien.

    Je vais me faire payer le café chez Wat'. C'est triste, Marionna est partie la semaine dernière, Montsé m'en avait parlé au téléphone. La pauvre, elle a vendu trois piscines en 2023 et zéro en 2024, comment sortir un salaire ? Nico me raconte que le poseur de liners est reparti au Guatemala, c'est affreux ce manque d'eau ici.

    J'ai le même retour que la dernière fois à Maçanet de la Selva. Idem, j'ai rendez-vous à 15h, j'y vais tranquille. A midi et demi je me présente au gardien, il m'enregistre, facile je suis encore dans sa machine, il téléphone et me dit : « muelle dos ». Je sais très bien que c'est pas ça, les quais c'est pour expédier les tapis finis pas les conteneurs vides, évidemment je ne dis rien, j'entre. Je vais voir au quai en question, le chef me dit 15h... Je le savais. Je lui raconte que je suis déjà venu, que je vais attendre aux emballages. Il est d'accord. Je me mets en place, j'ouvre, et un cariste vient me voir, il me dit qu'il a un truc à faire et qu'il me charge ensuite. Yes ! Son truc dure un peu longtemps m'enfin, il revient. On charge 8 piles d'emballages, et à la dernière pile son engin tombe en panne. C'est un gros Fen électrique, il a beau éteindre rallumer, rebouter, rien n'y fait. Le zinzin ne roule qu'en marche arrière, et à petite vitesse ! Il revient un bon moment après avec un énorme chariot qui doit servir à la prod pour déplacer les outils de presse. J'avais proposé de me charger avec mon yoyo mais vu le poids des cageots j'avais un doute. C'est mieux comme ça. A 14h30 en gros je me sauve.

    Le gas-oil et l'Adibou crient famine, je passe à l'AS24 à Figueras. La dernière fois c'était à livrer le vendredi, cette fois c'est pour lundi, je suis largement plus détendu. Détendu ou pas je sors à Remoulins et je monte couper chez la reine des desserts.

     

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  • avec eux ça chie !
    ça se termine
    la récap, 2300 km
  • Vendredi 31 Mai 2024
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    A 4h30 la patronne ouvre la grille, punaise je ne m'en souvenais plus que c'est fermé la nuit, heureusement que je ne démarrais pas plus tôt. Je bois un café et je file. Je démarre trop tôt mais je me dis que je peux peut-être tenter de vider à Mulhouse, sur le mail c'est écrit lundi 8h mais bon.  Première pause au relais de Donzère pour déjeuner et me doucher en vitesse.

    Je suis chez Guignol et Paul Bocuse à la mauvaise heure, Maps annonce 3 minutes de plus par l'A400000, je ne sais jamais le numéro mais on s'en fout, je fais donc le grand tour. Ça roule pas si mal. J'ai un coup de pompe vers Bourg, j'ai 4h de volant, je me fais une sieste de 30.

    Arrivé sur la 83 je reçois un message d'Étienne, il me demande si je peux livrer aujourd'hui chez Peugeot. Purée j'ai eu le nez fin de ne couper que 9h. Mon coup de pompe a eu lieu au bon moment, il faut moins de 4h30 pour aller à Mulhouse. Bon allez gros, enfile les semelles de plomb cette fois.

    Aujourd'hui on a le contrôle des chariots au dépôt, tant pis pas le temps de faire le crochet à Devecey.

    A 13h30 je suis à la Peug', gardien, badge, et c'est le drame, au parc à emballages c'est blindé de camions. J'ai quand même bien fait de speeder ça arrive encore derrière. J'ai largement le temps de manger ma dernière salade. J'aurai attendu presque une heure et demi et 11 minutes pas plus pour vider les 8 piles de conteneurs !

    A 4h moins dix je suis à Seppois, ric rac mon histoire. Sauf que Geoffroy a à peine commencé, putain les ATS ils font chier, je fais semblant de l'engueuler... Moi à Seppois un vendredi ça va j'ai pas à me plaindre. Comme la semaine dernière j'ai un énorme chargement, obligé de faire un double-plancher avec mes barres 'stop fret'. Je le fais parfois avec le petit escalier Paso, là pas le choix j'ai mis un gros Enjoy, j'espère que ça va aller. Avec Alex le cariste intérim on finit bons derniers, il ferme boutique derrière moi. A 18h je pose le camion à Bourogne, bon week' à toutes, le ciel vous tienne en joie.