Carnet de bord de Avril 2024 | Partager sur Facebook |
Grosse frayeur hier, la cancoillotte aurait perdu son AOP. C'était un poisson d'avril, je n'y ai pas cru évidemment c'est trop grave. C'est vraiment pas drôle, on ne rigole pas avec la cancoillotte. On va où sinon ? Faire du Comté avec du lait de Prim Holstein ? La Franche Comté va vite demander son indépendance ouais !
Bon ce matin même si la cause est noble j'ai pas trop le temps de militer pour le Franchecomtéxit, réveil à 2h et demi, à 3h je saute dans la bagnole, à 4h je démarre de Devecey.
Au stop à Cayenne on se trouve avec Sylvain, comme d'hab' il descend sur la côte d'Azur avec une chiée de clients. Il me dit de le doubler, « vas-y, je vais te faire chier, chez Daf tu te demandes où sont les 530 chevaux ». Il exagère un peu, je le double mais c'est vrai que je ne le reverrai pas.
J'ai du bol ce matin, à chaque fois que je rattrape un kolega c'est vers un bout de 3 ou 4 voies.
J'arrive à Lyon juste avant 7h, c'est dernier délai, ça freine déjà un peu à la bifur après le grand péage de Montluel, après ça va, Google me fait faire le grand tour, sage. En face c'est pas la même chanson, C'est bien le bordel au pied de la bosse de St Priest, 2 voies à cet endroit c'est pas assez, ils auraient dû en faire 4 directement.
La première période de 4h30 m'amène à Valence, normal. Je roupille une demi-heure, un café là-dessus, fin bien !
Je commence mes livraisons par une réno à Rock more, à Montfaucon pour être précis. Je me gare sous un arbre, un vieux vient me prendre le chou, bizarrement je ne l'envoie même pas chier, je reste zen. Le client n'a rien compris au film, il croit que je vais poser son liner. Quelle bonne idée ! Enlever le vieux liner, arracher la vieille feutrine, faire un ragréage, le laisser sécher, j'ai vraiment que ça à foutre.
J'appelle Yves, le monteur de St Remèze, on a une assistance vers chez lui. A midi et demi je suis en place devant un truc genre accro-branche. J'attaque mon bout de pain, Yves et sa femme se pointent. J'ai des réserves naturelles, je peux me passer de manger sans grands risques, on transvase sur sa benne. On va livrer dans un hameau à 4 ou 5km de là. C'est vachement étroit, je dois descendre pour le guider. On dépose tout au pied du Master, contrôle et zou ! J'ai d'autres chats à fouetter.
Je prends la direction d'Alès, ma rue est une petite départementale, interdite aux 19t. Le GPS Scania se fait des nœuds dans le cerveau, veut me faire passer sur des chemins minuscules. Détends-toi. La rue est quand même étroite, bordée d'un fossé de chaque côté, il est 15h il n'y a pas trop de circulation, entre 17 et 18 ça doit pas être la même limonade. La cliente est une magnifique cinquantenaire, son mari... Cela dit, voyez le couple Julie Gayet et Hollande, c'est bien la preuve que l'amour est aveugle. Quand on a fini j'accepte un café, il ne m'empêchera pas de dormir ce soir.
Il me reste une piscine complète à Bagard, de l'autre côté d'Alès, là aussi c'est dernier délai avant le bordel sur cette put..n de rocade. Je m'enfile dans un petit quartier, plus loin la rue est interdite aux 8m de long, je trouve à me retourner juste avant. Il me faut monter sur un haricot en béton, merci la suspension intégrale. Clients sympas, rien à dire, livraison fastoche.
Demain matin j'ai une assistance petit camion avec Philippe, on se cadre. A cette heure j'ai pas envie de retraverser Alès pour aller sur la route de Montélimar, j'appelle le troquet de Vic le Fesq, il est ouvert ce soir. Venga ! J'y suis à 18h, je n'ai pas de 11h loin de là mais je n'ai que 8h45 de volant, on ne peut pas tout avoir.
Café croissant douche, à 7h en route. Je retrouve Philippe à l'entrée de Ganges, c'est pas si simple pour se garer, on redescend jusqu'au premier village, là bas il y a un parking où j'ai déjà laissé le camion. On balance la réno dans le ML et on grimpe dans l'arrière pays. C'est Philippe qui a monté la piscine il y a quelques années, il était persuadé que c'était moi qui l'avais livrée mais ça ne me dit rien. C'est un château magnifique qui fait chambres d'hôte. Le client fait le café, on ne traîne pas trop j'ai du taf. Entre 10h et midi on devait faire une autre réno mais elle est reportée. Philippe me repose au camion, tchao.
J'appelle le client de 13h, je lui explique mon histoire, il me dit de venir tout de suite, ça l'arrange. Parfait. Vers11h je suis à Montaud, bled pas facile, je le contourne par le haut, il me faut passer sous des arbres, ça frotte... Je trouve à me garer où j'avais prévu, merci Google. J'ai bien du mal à trouver la maison, en fait de 3 c'est le troisième lot d'un nouveau lotissement, à 200m de là. Pas bien grave, je laisse le camion où il est. Un gamin d'une dizaine d'années vient me faire la conversation, il est épaté par le matériel. C'est un garçon quoi ! Il me pose des questions, je réponds volontiers, faut pas décevoir les gamins qui s'intéressent. Le client est un jeune gars bien sympa, je l'aide à ranger, la maison est encore en construction, faut pas trop laisser de trucs dehors. Pour repartir il me déconseille de passer dans le village, je retourne sous les branches.
A 13h30 je suis à St Jean de Védas dans un vieux quartier, je me fais avoir dans une ruelle, il me faut reculer entre les bagnoles. Après une assez longue boucle j'arrive enfin. Petite piscine, pas d'escalier, pas de margelles, fastoche.
Le ciel vire au noir à l'horizon et c'est dans cette direction que je vais. Quand j'arrive à Pignan il tombe des trombes d'eau. J'appelle la cliente, je lui explique que je suis au coin de sa rue, j'attends une accalmie, les cartons vont être gaugés. Elle comprend. Au bout d'un petit quart d'heure ça se calme. Venga ! Le portail est bizarre avec une barre de blocage qui fait chier. Un coup de clef de 17 et je vire cte merde, je peux entrer avec le chariot. Avec ce qu'il a plu le terrain est détrempé, je ne m'y aventure pas. C'est ça dans ce pays à la con, il ne tombe pas une goutte pendant des mois et pendant une heure c'est le déluge !
Je suis bien content, ça a bien marché mon histoire. Il me reste une réno à Béziers. J'y suis pour 17h pile poil. La cliente boit le café, elle m'en offre un. La rue que j'ai prise pour venir est en sens unique, c'est récent les panneaux sont tout neufs. Et je repars comment ? Les voitures vont dans le centre du bled mais moi ? Je trouve une rue dans un lotissement, Maps dit que ça ne débouche pas mais si, la rue donne sur un rond-point tout neuf. Oui je pense qu'à la commune ils ne sont pas si cons que ça, faut bien une sortie.
Vers Perpignan je crois on se croise avec Mr 26, il me raconte qu'il est presque en week-end, tsssss, pas moi ! Je combine et recombine mes heures, l'amplitude a bien morflé. Je coupe à Sallent, je n'ai 7h40 de conduite mais l'amplitude est morte, fin de l'histoire.
Je déjeune et je file à 6h et demi. J'hésite pour la douche, je vais à Fraga. C'est du 4 étoiles, mais 4 euros, vous n'en avez pas une à 3 étoiles ? Cet énorme troquet est juste à un échangeur de l'autoroute, je reprends l'A2.
Je passe au gas-oil à Alfajarin, depuis l'autoroute on voit s'il y a du monde à l'AS24, personne, venga ! Ce que je n'avais pas vu c'est la Guardia Civil Trafico au rond-point. Pour une fois j'ai la ceinture, pas de téléphone à la main, les heures clean depuis des semaines...je ne crains rien. Un jeune flic me demande si mon chargement est sur palettes ? Hein ? Bé oui ! Il m'envoie vers ses collègues sur le parking du centre routier. Un flic plus âgé me fait ouvrir le côté, me demande ce que je transporte, il vérifie avec le CMR. Un autre flic est en train de percer les pieds des palettes sur l'Espagnol à côté de moi, ils font tomber les copeaux dans un sachet. J'imagine qu'ils prennent des échantillons pour analyser la toxicité du bois ou je ne sais quoi ! Mon flic a l'air satisfait, il me demande où je vais et me souhaite bonne route. Des contrôles comme ça ça va, aucun contrôle des heures ni rien. J'ai pas compris, mais je ne demande pas mon reste, hasta luego. Je file en face faire le plein.
Le premier paquet de 4h30 m'amène entre Calatayud et Medinaceli dans la montagne. Il est midi pile poil, je mange en 30 minutes. J'avais donné 16-18h pour livrer, hier je me suis annoncé à Iñaki plutôt vers 15h. C'était ok pour lui, il m'a dit qu'il m'envoyait son fils et Javi le monteur.
A 15h05 je suis à Villalbilla, le portail de la maison est ouvert mais je ne vois pas le fourgon de Javi, je vais faire demi-tour au bout de la rue à 1 km de là. Quand je reviens le monteur est arrivé, magnifique coordination. On range tout sous un appentis. Il y a une GS 1200 sous une bâche, le client me raconte qu'il a fait le tour de l'Europe avec cette bécane. Parfait, mais je n'ai pas vraiment le temps de papoter, je fais le contrôle, deux signatures, un coup de balai dans la remorque et zou ! A la prochaine les gars ! Je préviens Laurence que je suis vide, je redescends de la colline, elle me répond en me filant les éléments du rechargement. C'est bien on recharge en remontant, je pensais qu'on rechargerait du Gefco ici demain, c'est toujours ça de gagné. Rapide coup d’œil à la carte Michelin, la « « zoom 121 », depuis Alcala la M100 coupe à travers champs pour retomber sur l'A1 au nord de Madrid, Maps est d'accord avec ça, zou ! Ça roule fort bien. Je termine ma deuxième coupure un peu plus loin. Je n'ai toujours pas de coupure de 11h, c'est ce soir, j'ai le temps. Je remonte jusque vers le km200, avant Lerma il y a une station où on ne mange pas trop mal, j'y suis à 19h20 pour une fin d'amplitude à 19h30, ma foi c'est pas si mal.
Encore une douche à 4 balles, c'est le tarif par ici. A 8h et des bananes au bout d'une toute petite route j'arrive à une usine. Il y a une bascule, je laisse le chariot un peu avant. Je file mon numéro de commande à la chica derrière la vitre ; c'est pas bon, moi j'ai une référence avec 6 chiffres, elle veut un truc à 7 chiffres qui commence par 3. Purée ça commence mal l'histoire. J'appelle chez ATS, Séverine me dit qu'il n'y a rien d'autre sur la confirmation d'affrètement. Merde ! J'attends 8h30, j'appelle chez Mendy, merci Google, une charmante jeune femme me dit qu'il n'y encore personne au bureau mais en cherchant elle trouve mon truc à 7 chiffres. Merci ma belle. Elle est sympa, elle ne peut être que belle. Je retourne voir la bonne dame au guichet, cette fois c'est bon. Elle m'envoie au fond de l'usine. J'ouvre les deux côtés, un cariste se pointe, il me charge 16 palettes pour 25 tonnes. Retour à la bascule, à à peine 10h je me sauve. Au poil !
Je n'ai pas besoin du GPS pour rentrer mais je tape Bourogne pour rigoler : 1214km. Ça doit passer en 9h, je tente... Depuis ici c'est pas simple pour rejoindre Vitoria, je continue cette route en direction de Logroño puis je pique à gauche vers Miranda de Ebro, ça roule. Ceci dit, hormis Barcelone ça roule partout en Espagne. Je passe compléter le gas-oil à Vitoria, et faire le plein d'Adibou, hier à Saragosse ça coulait tout doucement ça m'a saoulé. Cette fois je suis tranquille pour rentrer.
Dans la descente de l'Etxegarate il y a un radar à 80, je ne suis pas certain de ne pas m'être fait piner. Pas grave, on verra bien. Au pire c'est 50 balles, je participerai au redressement de l'Espagne. Faut voir le bon côté des choses.
Les 4h30 sonnent à l'aire de Bidart, j'ai les crocs. Le point noir du trajet, un vendredi, ben c'est Bordeaux ! J'y suis à 16h. C'est là qu'Étienne me demande si je peux aller ramasser une bricole à Bruges. Franchement ça me fait iéch ou ierch à l'infinitif. Bruges c'est du mauvais côté de la rocade, là où ça bouchonne. Ma foi c'est le boulot etpicétou. J'ai du bol quand même le bouchon commence juste avant la sortie Bruges fret. Je me présente chez Gefco, une fille me donne les papiers, je trouve un cariste qui râle, j'ouvre le côté, il me pose la longueur sur les sacs, en un quart d'heure je suis reparti.
Là faut pas rêver, je tape le bouchon jusqu'au pont d'Aquitaine, puis ensuite vers Sainte Eulalie, un vendredi c'est le tarif. Je ne m'en suis pas trop mal sorti ça aurait pu être pire. Je boucle ma deuxième coupure après Angoulême, aux Rassats. Le Monseigneur a pris sa retraite depuis une quinzaine d'années, tant pis je ne souperai pas chez lui ce soir. Je pousse jusqu'à Bellac, j'espérais St Vaury mais c'est impossible. Je m'arrête au Manguier, c'est pas vraiment un routier mais ça a le mérite d'être ouvert. J'ai 10h06 de volant, je suis un putain de délinquant de la route, heureusement que j'ai doublé une chiée de camions sur la 10 sinon j'aurais 10h vasavoir et peut-être plus encore.
Décollage à 5h, la tête dans le seau vlà pas que je pars du mauvais côté, direction St Junien. Je me réveille au bout de 3km en voyant que je ne suis dans Bellac. Je fais demi-tour à la première intersection. La honte ! Ça me fait du bien d'en parler, ça fait passer l'humiliation lol.
A cette heure ça roule, personne pour me freiner jusqu'à La Croisière, ensuite c'est de la 4 voies tout du long, tu fais ton bonhomme de chemin.
A 8h et quart je suis à l'Euroscar, je fais un gros quart d'heure de sieste puis je vais déjeuner. Fin bien, compteur remis à zéro, venga ! En passant à Besançon j'hésite à poser le lot de Bruges chez Eiffage, un samedi du temps de midi ils vont me prendre c'est certain. Nan allez va !
A 13h30 je pose le camion chez Jacky. Si je n'étais pas décalé de 24h je serais rentré le vendredi, je plagie Johnny au Dakar. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.
Vendredi j'ai appelé l'usine d'éponges, la standardiste m'a dit que le cariste de la réception commence à 7h30 mais que généralement il est là à 7h15. Donc plein de courage je démarre de Bourogne à 6h et demi pour être à 7h15 à St Hippolyte. Je suis le premier dans la cour, j'ouvre les deux côtés. Une bonne dame ouvre sa fenêtre du bureau et me dit que sa collègue s'est trompée, le cariste de la réception n'arrive qu'à 8h. Là je me dis que l'autre dame doit être dans son bureau mais n'a pas envie de me parler... Boh pas grave, le danger c'était que j'aie deux ou trois kolegas devant moi. A 8h on attaque, à 8h25 je me sauve. Nickel.
Deuxième vague de courage pour ce matin, je passe chez Clémessy à Valentin pour déposer la longueur de Bruges. Ils sont dans une petite zone pas loin du péage, en fait c'est pas un dépôt c'est un immeuble de bureaux, il y a juste une porte de garage qui fait office de réception. Je descends le chariot, un coup de fourches, une signature et zou ! Retour Devecey.
La semi chargée pour moi a été décrochée intelligemment, je me claque devant les palettes de nos locataires et je transvase. Tout seul c'est un peu chiant, faut descendre du chariot sans arrêt pour tirer les rideaux virer les planches, ça se fait quand même. Pour n'être pas trop mal j'avais prévu de partir à midi dernier délai, à midi moins le quart je me taille, plein fait. On est bien Tintin.
Grosse surprise sur ma liste de chargement, je dois livrer deux escaliers à l'agence de Toulouse mais je dois en reprendre deux ! Purée Laurence m'avait déjà programmé un retour, je la préviens, elle râle évidemment. Pour le coup elle a raison, ça me fait trois mètres de plancher...on découvre les choses à la dernière minute.
Je mange un bout sur le parking de l'ancienne station à Navilly, un quart d'heure pas plus. A Lapalisse la route de Vichy est barrée, merde. Une déviation fait remonter jusqu'à presque St Pourçain, ça va le bocal ? Sur l'atlas Michelin, je trouve un bout de route mais barré aussi. Trois ou quatre km plus loin une autre route, même panneau. Nan mais ça se peut pas. J'y passe et je retombe au niveau des transports Thévenet, ex transports jesaisplusquoi. Non pas Bernard, un nom...
J'ai pas perdu de temps du coup, les 4h30 m'amènent au grand péage avant Clermont-Ferrand, je finis ma 30 garé limite en merde.
Cette semaine je ne vais pas bien loin, je m'en fous des 10 des 11 des 9, contrairement à la semaine dernière pas besoin de calculer, ça repose mon cerveau malade. Je m'arrête à La Bascule à Laissac avec 9h19 de volant, à ma grande honte j'avoue que je ne connaissais pas cette fort bonne adresse.
Réveil 6h moins le quart, je vais déjeuner et me doucher évidemment. Grosse ambiance au marché aux bestiaux, la file de bétaillères de tous tonnages remonte jusqu'après l'Intermarché. La foire aux bestiaux c'est la fête de la bidoche mais c'est la foire aux V8 et aux gros FH à 3 axes. Je passe Rodez juste avant 7h, l'entrée de ville de Pierre Soulage ( ça c'est pour pas répéter Rodez ) c'est pas la porte de St Cloud non plus mais il y a un peu de monde. Albi c'est pareil, ça roule.
Je devais commencer à l'agence mais chargé complet les escaliers en retour je les mets où ? Donc j'attaque à Verfeil, la maison est dans la rue principale, je vais me retourner au bout du pays et je me gare devant une station service. Je livre une petite piscine chez une délicieuse Lisa, elle m'offre le café, tout bien. Ensuite je fais le tour du pays pour la deuxième livraison. Ma route est barrée un peu plus loin, j'en chie pour faire demi-tour. Le client rentre chez lui quand je débâche, au poil.
Après ça je vais à l'agence à Lespinasse. Il y a une réunion des commerciaux, je papote un peu avec ceux que je connais, un café, ensuite faut attaquer. Je récupère deux escaliers qui sont dans le show-room comme on dit en bon français. Pour qu'ils se tiennent ils les ont calé avec des jambes de force, mais tout est en place. Vous avez des outils ? Non bien sûr. Je vais chercher ma caisse. On sort les deux vieux pour remettre en place les neufs. Là dessus arrive un technicien, il me donne un bon coup de main pour refaire la pile des Inside. Je visse en dessous celui en retour sinon je vais me faire chier à chaque livraison. Bref, je serai resté là une heure et demi ! Ce qui me désole c'est que ce sont des coloris qui n'existent plus donc ils vont aller à la benne. Ma foi, faut se dire que c'est du transport payé, faut pas chercher plus loin.
Je mange un bout sur la route de Villefranche de Lauragais, un peu avant 15h je livre une rénovation chez un retraité, il a un petit chariot bien fichu pour déplacer le liner, parfait j'ai assez porté ce matin. Sa femme fait péter le café, un chèque et zou !
J'évite Toulouse par Auterive, c'était pas une idée géniale, Nailloux est dévié pour travaux, je me fais bien un peu chier, maintenant que j'y suis...
Je me fais encore une réno à Mondavezan, hélas pas vers les restos, mais dans les collines au-dessus du bled. J'enquille une petite route, puis un chemin. Le client me dit qu'on est des grands malades de venir avec des camions comme ça. Boh on a le goût du risque c'est tout. En redescendant de la montagne, sidija jayoupija, je passe devant le resto, pas la Fermière mais le Bouton d'Or, je n'ai pas d'actions à la Fermière, je coupe à l'autre et basta.
Café, gros pain-beurre, douche, à 7h et demi je file. A peine un quart d'heure de route et je suis dans un lotissement tout neuf. C'est relativement large, quand les arbres plantés dans les angles auront poussé on en reparlera. Cliente et son papa bien sympas, un café là-dessus et je referme la cabane.
Là faut que je roule un bon bout, jusque dans les Landes, Lombez-Samatan, Gimont Auch Nogaro, j'aime bien cette route. J'appelle le client de 13h pour verrouiller le truc, en discutant il me dit que ça l'arrangerait si je venais du temps de midi, il éviterait de prendre une demi-journée de congés. Oh ben tu penses ! Bien sûr que je viens ! A midi moins le quart je m'enfile dans une longue impasse qui part dans les champs, c'est à peine plus large devant la maison. Pas le choix pour repartir il me faut reculer un bon km, au bout de l'impasse c'est une patte d'oie, à nouveau pas le choix je pars à l'envers, je trouve à me retourner à 2 ou 3 km, ça va encore.
Je m'arrête manger sur la route d'Orthez. A 15h je suis à Urcuit, bled pas facile, rien de plat. Je recule dans un petit lotissement, ça patine tellement que ça grimpe. Je livre une grosse piscine chez une jeune femme qui pourrait être jolie mais ses parents ont oublié de l'envoyer chez l'orthodontiste, elle n'a pas les ratiches du regretté Shane Mac Gowan faut pas exagérer mais voilà.
Je saute de l'autre côté de l'Adour, enfin, à vol d'oiseaux, en camion il faut passer par un pont c'est mieux, je vais donc tourner à Urt. Pas de surprise, la rue est étroite bordée d'un fossé de chaque côté, impossible de stationner là. Sur Maps j'avais vu un dégagement mais la photo doit dater, maintenant il y a un point recyclage, c'est mort. Le client me déconseille d'aller plus loin, selon lui c'est difficile de se croiser à deux bagnoles. Il exagère, les arbres sont penchés mais il n'y pas de difficultés, je vais faire demi-tour au bout, je reviens sur mes pas et je trouve à me garer au bout de la rue à 300m. Le client est un râlougnougnou, il se plaint, pleurniche. Je fais mon truc. Ciao.
A 18h30 je suis garé à Biaudos, il était temps, le parking est tout petit, les places sont chères.
Je dépose ma dernière rénovation à Anglet juste après 8h, je pensais galérer dans la circulation basque du matin, c'est chargé mais ça roule à peu près.
On a eu de la moule pour le retour, on recharge 20 palettes au sol de pinard à Landiras. Je passe à Castets pour récupérer des Europe, le mec au bureau est toujours si peu aimable, extrait :
-vous voulez bien me faire deux piles de douze ?
-deux fois douze ça fait vingt-quatre pas vingt-cinq...
-on va faire une de douze et une de treize, si ça vous semble pas trop compliqué.
Il ne moufte pas. Purée je déteste ce genre de type qui nous prend de haut, qui pense qu'on ne sait pas compter jusqu'à vingt-cinq.
Je sors de l'autoroute à Liposthey, les gabelous arrêtent un camping-car devant moi, ça discute un moment. Moi je tire tout droit mais le douanier m'arrête, oups ! Il me demande où je vais ce que je fais, la curiosité est un vilain défaut. Satisfait de mes réponses j'imagine il me laisse repartir.
A midi je suis à Pinard Land, je vais m'inscrire de suite, le parking est blindé. La jeune femme au guichet me dit qu'il va y avoir de l'attente, j'avais remarqué... Je me suis pris du pain ce matin en passant à Bayonne, je vais manger en attendant que ça se décante. Il y a du monde mais il y a une pointeuse sous un truc, c'est facile de retrouver l'ordre d'arrivée. Moi j'ai un Malherbe de Vesoul devant moi. Je commence à tendre l'oreille quand on l'appelle. A 13h30 la fille appelle ATS, c'est pile poil l'heure de mon rendez-vous. Je passe à un premier quai pour déposer les Europe puis je me claque au quai 25. Quais de merde, les camions serrés, et peu de place pour manœuvrer, juste bon pour arracher une cabine. A 15h je ressors, je récupère mon chariot et les escaliers que j'avais laissé dans l'herbe. Venga !
Une fois de plus il me faut traverser Bordeaux, on n'est pas vendredi, en venant de Langon on économise un bout de rocade, bref, ça ne s'est pas trop mal passé. Après ben c'est la plaie ! Sur la 10 on roule en accordéon, parfois la vitesse descend à 60. J'attends qu'il n'y ait pas de bagnoles derrière et je double. Je sais c'est mal mais ça m'insupporte.
A St Vaury j'ai 4h15 de volant, il est 19h30. A quoi bon couper 45, d'ici il faut 6h et demi pour rentrer à Belfort, ça va comme ça.
Réveil 4h45, café pain-beurre douche, le camion devant moi est parti, à moi les grands espaces ! Devecey ça ne passe pas en 4h30 je me fais une 45 du côté de Montceau les Mines. Mon pauvre camion est honteusement dégueulasse, couvert de sable rouge collé, je vois bien qu'il n'y a personne chez Rabasse mais tant pis je n'ai vraiment pas le temps. Je te laverai lundi, promis juré craché.
A 11h30 je suis au dépôt, Cyrille me dit : « c'est trop tard monsieur, on va manger, faudra revenir à 14h. » Toujours le mot pour rire. Il saute sur le trans-pal autoporté et on vide mon pinard. Je rereremets mes escaliers dans la semi et je file.
Je m'arrête manger sur un mauvais parking avant Villersexel, compteur remis à zéro. Je pensais que ça n'avait aucune importance mais si...
A 15h je suis à Seppois, j'ai une heure d'avance, Fabrice est content, il va débaucher plus tôt. Je vais au bureau chercher mes papiers...et c'est le drame ! J'ai une couverture Solaé, j'aurais dû la charger en passant, je l'ai complètement zappé ! Je demande à Martine d'appeler chez Laily, ils ferment à 16h. J'espérais la charger en repassant devant mais c'est mort, faut que j'y retourne. Bon, c'est pas la connerie du siècle non plus, Seppois-Grandvillars aller et retour, des km pour rien on en fait bien d'autres mais c'est con. J'ai bien fait de couper 30 à midi tiens !
Quand je reviens cette fois les autres sont partis, je peux entrer sous le hall. Ils m'ont rajouté des « packs saison » pour Barcelone plus d'autres palettes filmées en noir. Quand Fabrice m'a demandé dans la semaine si ça passait j'ai dit oui, mais pas autant ! Donc je change mes habitudes, on charge les tôles puis le Barcelone, et ensuite le reste, qui est gerbable ou dépotable s'il faut. Je démonte quelques rénovations, aussi pour Barcelone, je les referai jeudi. Finalement je ne m'en sors pas trop mal.
Je suis bon dernier à quitter l'usine, un magasinier attend sur moi pour fermer le portail. Je me rentre à Bourogne. Je ne vous souhaite pas bon week-end, demain je travaille un tout petit peu. Lundi j'ai l'entretien sur le tracteur, pour les culbuteurs le moteur doit être froid de chez froid, pas le choix faut que j'aille le poser chez Scania demain matin.
Réveil 4h45 un samedi, faut quand même être taré. Taré mais heureux, le jour se lève, je roule en camion, c'est le kiff. A 7h je suis à Devecey, les Bibendum sont déjà à pied d’œuvre. Ils attaquent mes avant de suite, j'avais parlé à Alexis de l'essieu du milieu sur ma calèche, selon moi ils sont à la limite, ils pourraient faire encore un peu, il me dit que puisque je suis là, on change et basta. Je me retrouve avec des Michelin retaillés mais surtout des Michelin neufs à l'avant à la place des Glinglong ou Dingdong made in Indonesia. Soulagement. Encore qu'ils se sont usés bien droit, sans vibrer. Ils finiront leur vie sur le Magnum de Nico, pour tourner dans Miserey Salines c'est bien. Après ça je vais décrocher ma semi à la halle fret, et je vais déposer le tracteur chez Scania de l'autre côté du grillage. J'avais réservé une bagnole, Arnaud me file une Polo nickel propre. Scania c'est Volkswagen ils pourraient prêter des Q8, boh pour rentrer à Audin une Polo ça le fait.
Bon week à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.
A 11h30 je reçois un texto de chez Scania, mon tracteur est terminé. J'avais anticipé le truc, un quart d'heure plus tard je leur repose la bagnole et récupère mon taxi. Je vais au Colruyt à côté pour faire quelques courses. Cyrille m'appelle à ce moment-là et me demande ce que je fais, il n'a pas suivi mon histoire. Je suis dispo jusqu'à 17h, je peux te faire une bricole si tu veux. Il a une semi à aller vider chez ITM. Je remonte au dépôt en solo et j'attelle une semi blanche.
A 13h15 je suis à Rochefort, pour rendez-vous 14h30 je suis bien. Le José est là, il doit vider mon pinard de Landiras, il a rendez-vous à 13h30, il me dit que c'est la merde. Aïe ! Ma foi, je n'ai qu'à attendre et voilà. Vers 15h le collègue passe devant moi, il me dit que c'est la merde noire, les quais sont pleins il va vider dans un autre entrepôt je ne sais où. Ça pue bien, je vais aux nouvelles vers les gardiens, je suis le prochain camion mais les gars sont en pause de 16h à 16h20. Et ben bingo, mon bigo sonne à 16h25, quai 27 me dit la dame, celle qui a un accent des pays de l'est. Une fois à quai ça va relativement vite, une jeune fille contrôle et colle les étiquettes au fur et à mesure sur les palettes de Paquito. Je lui raconte que je suis pressé, ce soir je vais à un concert à Dijon. Quand je lui dis que c'est Simple Minds elle fait de grands yeux, ça ne lui dit rien. Ne vous tracassez pas c'est de la musique de darons.
Je fonce à la halle je décroche la semi vide pour reprendre la mienne, je ferme la grille derrière moi et je retourne à Devecey. Ma chérie arrive dans la minute, je saute dans la bagnole. Purée ça fait 7 mois que j'ai les billets, que j'organise mon truc et j'ai failli louper à cause de ces cons d'Inter...
On arrive ric rac, garés pas trop loin, pure soirée. J'ai vu Mandela Day en live, je peux mourir en paix. En fait non, j'ai plein d'autres trucs à voir avant de mourir.
Je démarre du dépôt à 6h, à cette heure ça roule, pas de trop de kolegas sur la 83, vavavoum. Je pensais déjeuner à Chay mais bof, c'est trop près je viens de démarrer, à Villemotier bof sans argument particulier pour le bof. Je vais donc déjeuner et me doucher à Pont d'Ain, le tout en moins de trente minutes. Je passe la capitale des cannes à pêche sur les coups de 9h et demi, le coup de bourre est passé, ça roule. J'ai un coup de moins bien à l'aire des vrais routiers, à Roussillon, pas les mecs comme moi. Moi je roule d'un resto à un autre, d'un joli point de vue à un autre, je suis un imposteur. Je dors une demi-heure, ça me fait du bien, c'est plus de mon âge de me coucher si tard.
A midi moins le quart je retrouve Isabelle la drômoise à Loriol comme l'autre fois. Aujourd'hui on a un kit et une réno, tout rentre dans son camion, pile poil. Elle a déjà mangé, j'avale une connerie en deux deux et on file. On commence par le kit à Alba la Romaine, pas de regrets pour l'assistance petit camion, la maison est sur la commune d'Alba mais à perpet' dans les collines. C'est très joli d'ailleurs par là. Je ne connaissais Alba la Romaine que par ce qu'on voit quand on monte de Viviers. Village antique, semi-remorque...ça ne fait pas bon ménage.
Ensuite on va à Vesseaux pour livrer la réno, idem, pas de regrets, il nous faut traverser le village ancien, en semi tu oublies. Mon assistance, et pas mon assistante faut pas confondre, me repose à Loriol à 15h40, c'est en gros comme ça que j'avais prévu.
Un petit deux heures après je sors de l'autoroute, c'est pas la bonne heure pour passer Nîmes, la montée route d'Alès est particulièrement pénible. L'alternative était de sortir à Lunel mais Maps donnait un temps de parcours : même durée. A 18h je me gare devant une maison neuve à Villevieille, la rue est bien trop passante à mon goût, les caisseux qui sortent du boulot sont bien trop exités, je mets le chariot en travers comme d'hab' pour faire une chicane. J'ai dû certainement me faire insulter dans les bagnoles mais c'est pas grave, je suis toujours vivant.
Quand c'est vide je monte au routier « relais motard » à Vic le Fesq, bonne adresse.
Réveil 6h, je déjeune et je me douche, Philippe mon fidèle assistant m'appelle, son camion ne démarre pas, il doit aller chercher celui de son fils. Il me prévient qu'il aura une heure de retard. Pas bien grave, vu le bled je ne me suis mis que cette livraison ce matin, je m'attendais à une galère... Il se pointe sur les coups de 8h avec un petit Mercedes tellement vieux que c'est lui qui a amené les girafes sur l'arche de Noé. Ce matin il va transporter deux ânes... j'ai eu le temps d'ouvrir on transvase et on va boire le café. C'est toujours lui qui paye donc ce matin j'ai payé avec le petit déj'. J'emmène mon camion jusqu'à l'entrée de Quissac, c'est le plus simple pour nous deux. Ensuite on prend la route de Pompignan, mégapole dans le Gard. Je blague mais on ne rigole pas trop, le bled est hyper étroit, ce camion a une petite benne étroite, par endroits elle n'est pas loin de toucher les murs des maisons dans les ruelles. En semi je n'en parle pas mais même en chariot je pense que ça ne passait pas en largeur ! On livre chez un vigneron, sa femme a un bébé dans les bras, ce qui ne l'empêche pas de nous faire un café. Hyper sympas ces deux jeunes. Le bébé est gracieux aussi mais il discute moins.
A 10h et demi Philippe me repose au camion, ça a bien marché l'histoire. On se sépare, il doit finir un terrassement de piscine dans un patelin par là. Je descends jusqu'à Montpellier puis la route de Clermont l'Hérault. Je m'arrête à la Marie Blachère à Clermont justement, c'est bien facile en camion. J'ai deux rénovations en début d'après-midi, je voudrais bien que ça pulse. Les deux sont ok. J'ai le temps de manger sur le bout d'autoroute.
Juste avant 13h je suis à Roujan, garé un peu loin la maison est dans le vieux village vers l'église. Le pépé est content que je vienne en début de créneau, il doit partir ensuite à un enterrement. C'est joyeux. Sa femme fait le café pour tout le monde, je sirote ça et je file.
Ensuite je vais à Valros chez un pénible de chez pénible. D'entrée il râle parce qu'on n'est pas deux chauffeurs ! Mais non, je refuse ! Pourquoi on n'est pas deux pour porter le liner, après il râle pour le chèque, après il râle pour les cartons, en fait il chouine pour tout ! Là je me dis : putain il me saoule, prochaine remarque je l'envoie chier. C'est là que son fils sort et vient me serrer la main, il doit avoir 35 ou 40 ans et l'âge mental d'un enfant de 3 ans. Purée ça calme, inutile de vous dire que je n'ai plus envie de l'envoyer paître.
Je traverse Béziers, et à 15h45 je suis dans le vignoble de St Chinian, miam miam. La cliente vient m'ouvrir et je vois dans le jardin une énorme Olivia avec un Roman. Elle m'explique que le liner est mort, ils ont acheté la maison il y a 4 ou 5 ans avec cette piscine bien trop grosse, ils en profitent pour en mettre une bien plus petite et moderne. Parfait c'est bon pour le commerce. La propriété est gigantesque, le portail fort loin, beaucoup de matériel, j'y passe un moment.
J'écris à Iñaki pour prendre la température, mais il n'a rien en attente. Merde. Avec les jours fériés à venir je préférerais aller à Madrid plutôt que de planter dans des restos avec des vilains qui m'obligent à boire... Il me dit qu'il voit pour au moins me faire aller à Barcelone. Affaire à suivre.
J'avais normalement une rénovation demain matin à Canet 66 mais elle est reportée de deux semaines, tant pis je la garde. La bonne nouvelle c'est que je descends direct en Espagne. Isabelle l'assistance petit camion m'a demandé du tabac à rouler, je m'arrête donc à La Jonquera en vitesse. Je roule jusqu'à Les Mallorquines, très bonne adresse, dommage qu'il n'y ait pas de douche.
Je fais une 11h bien inutile mais je ne recharge que cet après-midi, rien ne presse. Je démarre à 7h et demi, je roule jusqu'à Hostalric pour petit-déjeuner et petit-me-doucher dans la mini douche.
Truc parfaitement incroyable en Catalogne, il pleut ! C'est donc bien le boxon à Barcelone, le bouchon du matin refoule jusqu' avant l'ancien péage de La Roca. Maps annonce 12 min de retard c'est supportable.
J'ai du bol, la pluie cesse quand je suis chez Nord Logway. Comme d'hab' je me vide tout seul, je pose tout sur le quai, le cariste qui s'occupe du Waterair compte les palettes et me tamponne le CMR. Ciao.
Je vais me faire payer le café chez Waterpool Barcelona puisque c'est maintenant leur nom. Ils sont toujours bien contents de me voir et c'est largement réciproque.
A 11h30 je suis à Maçanet de la Selva, Maps veut absolument me faire passer par un petit chemin alors qu'il y a une route large pour entrer dans la zone indus. Sur la pointe des pieds je me présente chez le gardien, sur mon mail c'est écrit : chargement 14-18h. Bien sûr je n'en dis rien... Le gars téléphone et j'entends qu'on lui dit : tres de la tarde. Il m'enregistre, me demande si je suis de famille avec le cycliste Marc Madiot (la réponse est non) et me dit de revenir le voir à 3h moins 10. Ma foi, tant pis, j'ai tenté ma chance.
Donc à 14h45 je retourne chez le chiourme, il se perd en explications, ouais en fait faut juste faire le tour des bâtiments. Il est sympa mais il veut se donner de l'importance. J'entre et je vais où il m'a dit, un cariste vient me chercher, on va aux emballages. En 25 minutes c'est chargé, je suis vert. Certes j'avais rendez-vous, ils l'ont respecté mais depuis midi ils ont dû vider ou recharger trois camions pas plus, ils auraient eu largement le temps de me charger 8 piles de conteneurs. Cette usine ne respire pas la grosse activité, c'est pas aussi grave que leur site de Montcornet mais je vois bien un déménagement chez les kolegas. Ma foi, j'ai mes 13 mètres d'emballages, j'ai claqué ma rénovation debout aux portes, ça n'a pas fait d'histoires, le gars revient avec des BL et mon CMR, à 15h30 je me taille.
Je ne sais pas si à Maçanet on est protégé du vent mais dès Gérone la Tramontane est terrible, en pleine poire. Je passe au gas-oil à la Petrem à Figueras comme d'hab', je pose mes gants sur la pompe, dans la seconde je les vois s'envoler, cours Forest, cours !
Il me faut livrer ça demain à Mulhouse, je dois être aux piscines à 16h, j'ai beau tordre le truc, ça va être tendu l'histoire. Je combine et recombine l'affaire dans mon cerveau fatigué. A Perpignan Cyrille m'appelle, il me conseille de prendre l'avion, me demande si ça va aller. Oui je suis confiant. Autrefois les vieux traitaient les jeunes qui roulaient fort d'aviateurs, c'est le moment de clouer le bec à ces vieux cons, ils doivent être morts d'ailleurs depuis. Maintenant c'est moi qui suis vieux, j'aime encore bien faire l'aviateur et je n'ai aucun mépris pour les jeunes.
Vers Montpellier on se croise avec Manolo, on papote un peu au téléphone.
Pressé ou pas, je prends ma route, je sors à Remoulins, je vous ai déjà dit que j'aime bien cette route ? En fait c'est pas ça, pour gratter 45 minutes je préfère ne faire que 4h30, demain quoi qu'il en soit Mulhouse ne passera pas en 4h30, il me faudra couper. De l'autre côté, le plus proche, le Mistral est trop loin, je me gare chez la Reine des Desserts, oui son titre de noblesse mérite des majuscules, avec 4h28 de volant, tip top.
Réveil 5h, par politesse je vais boire un grand crème, c'est la patronne qui est là, déjà hier soir son mari était attablé à boire des canons, elle, elle bossait, il pousse le bouchon Maurice je trouve.
Je roule jusqu'à Donzère pour déjeuner et me doucher, le tout en 20 minutes histoire que ça me compte une coupure.
Au rond-point de Montélimar sud je retrouve la PDG des transports Isabelle Rousset, je lui file vite fait le tabac qu'elle m'avait demandé et zou !
Je suis à Lyon vers 8h et demi je pensais que ça allait chier un peu mais rien du tout, sur le vieux périph faut juste freiner devant les radars, un pur bonheur. Les 4h15 sonnent un peu avant Lons, inutile de faire tirer sur le nouveau contournement il n'y a rien pour se garer, sur le parking après Beaufort je dors une demi-heure, fin bien.
Avant d'arriver à Mulhouse je rattrape un gars de chez Blondel, complet en conteneurs Peugeot, je le double ? C'est pas sport, je sais très bien où il va, tant pis je reste derrière. A l'entrée de l'usine il tire tout droit, il doit avoir un badge permanent, moi faut que je passe par la réception. J'ai bien fait de ne pas le gratter. Personne à l'enregistrement, c'est pas la vieille taupe de l'autre fois, c'est un jeune gars bien sympa. Au parc à emballages je me gare derrière le Blondel, ce n'est d'ailleurs plus Blondel c'est le groupe Brun, Blondel à Thann c'est eux qui ont roulé avec des 111 jusque très tard. Bref, le chauffeur a déjà enlevé ses sangles, un cariste le fait entrer, il me fait signe de suivre. Le temps que j'ouvre l'autre a fini. Moi 8 piles ça va vite, à 14h30 je suis vide. Incroyable !
Le croissant de Donzère est loin, je me serre sur un bout de terrain vague pour manger un morceau, la borne de sortie avale mon badge. Merci pour tout.
A 15h30 je suis à Seppois pour rendez-vous 16h je suis pas trop mal, s'il y avait eu du monde chez Peugeot je me voyais déjà téléphoner à Fabrice pour qu'il m'attende, ouf, rien de tout ça.
Dans le quart d'heure Laurent me laisse la place, j'enfile un pull, avec la pluie ça caille c'est affreux sous ce truc alors que le week-end dernier c'était l'été, il n'y a plus de saisons ma pôv dame ! La semi est bien chargée mais tout passe au sol, un dernier café et je file.
A 17h30 je pose le camion à Bourogne, bon week à toutes, le ciel vous tienne en joie.
A 4h et demi je suis à Bourogne, c'est bien trop tôt mais c'est à cause de l'autre chieur avec sa réno à Perpi, oui celle que j'ai ramenée. J'avais dû faire le programme en conséquence, parfait, sauf qu'entre-temps ça a rechangé, elle est reportée à la semaine prochaine. Putain faut avoir les nerfs solides. Donc je démarre de trop bonne heure, pas grave, c'est pas pour rien non plus, ce qui sera fait ne sera plus à faire.
Première pause à Villemotier pour déjeuner et me prendre du pain, un quart d'heure ric-rac. Arrivé à Lyon j'hésite, ça bouchonne à l'arrivée sur le périph, je fais le grand tour, ça ne me ressemble pas je sais. On se recroise avec Manolo, c'est tous les jours en ce moment. J'ai 4h28 de volant à l'aire de Communay, je me jette dans la niche une demi-heure.
Ce matin je préfère être dans le sens de la descente, entre Tain et le pied du Bœuf un frigo espagnol et un fond mouvant français se sont tamponnés, inutile de vous racontez le boxon à l'arrière, à la sortie Tain, ensuite la sortie est obligatoire à Valence nord, pô pô pô, courage les gars ! Je m'attendais à un bouchon de curiosité de mon côté mais nada.
Je mange un bout vite fait à Nîmes et à 13h30 j'attaque mes livraisons à Jacou. Je commence Grand rue, elle n'a de grand que le nom, c'est une rue qui serpente avec une chiée de bagnoles garées de partout. A 600m je trouve à me garer proprement. Une mémé marmonne je ne sais quoi, j'entends de loin qu'elle râle parce que je suis dans sa rue. Mon éducation m'interdit de m'en prendre à une femme, mais ne m'interdit pas d'envoyer paître une vieille connasse le cas échéant. Pas besoin je ne l'ai pas revue. Je fais un tas avec la piscine sur mes rallonges de fourches et je vais livrer en une seule fois.
Ensuite je vais à Castelnau le Lez, c'est le bled à côté, ici le lotissement est plus facile mais rebelote il y a des bagnoles partout. Le lotissement fait une boucle, j'arrive à faire le tour en slalomant. Petite piscine, facile. Encore une piscine complète dans Castelau, à 5km de là. Ouf, ici il y a moins de voitures j'arrive à me garer en face de la maison. La baraque me semble abandonnée, fermée, je sonne, on m'ouvre ouf ! Le pépé est enfermé à double tour, il referme pareil pour ouvrir le garage. Ça doit être un gardien de prison à la retraite. Il me demande d'où je viens, quand je lui réponds Franche-Comté il me dit que quand il était au CNRS il a écrit un bouquin sur les chants régionaux Comtois au 19ème siècle. Oui oh ça va ! Pas la peine de se la péter, moi aussi en fin d'année je vais entrer au CNRS : le Club Navrant des Routiers Soixantenaires et je n'en fais pas une histoire. Je me fais un peu chier à tout ranger dans le petit garage, le pépé fait comme les poules il traverse quand j'arrive, je le fais dégager, pas envie de lui estropier une guibolle avec la palettes de tôles.
Quand c'est refermé j'appelle Philippe, on a une assistance dans Montpellier. Il propose de me retrouver au Pont de Barre, je préfère au garage Iveco, chez Cyril je vais devoir souper là par politesse.
A 18h on se rejoint devant chez Fiat mais le parking est en travaux, merde, je trouve quand même à me garer. On transvase. C'est pas la bonne heure ça circule, ceci-dit c'est quoi la bonne heure à Montpellier, entre minuit et 4h du mat' ? On va se faire une réno-margelles dans une ruelle, clients bien sympas, on nous offre le café, c'est le premier de l'après-midi, il ne m'empêchera pas de dormir ce soir.
Mon assistance me repose au camion il est presque 19h. Demain je reprends à Agde, il me reste une demi-heure d'amplitude, je peux m'approcher. Issanka ou le 7 sur Sète ? J'ai peur qu'il n'y ait plus de place à Issanka, je file direct à Poussan. Garé il me reste deux minutes d'amplitude, tip top.
Café chocolatine ( on est dans le sud ) douche et je démarre à 7h et quart. Je passe par Marseillan, c'est toujours une plaie ce bled, en plus c'est jour de marché. J'arrive enfin à Agde, rue Danton. Danton c'était le gentil face à Robespierre mais sa rue n'est pas gentille du tout, il n'y a pas de rue Robespierre c'est ballot, ça aurait été une rue droite comme les bois d'une guillotine. Bref revenons à nos moutons. Je m'enfile dans la rue, il me faut monter sur le trottoir, pas le choix c'est étroit. Le commercial du coin Stéphane m'avait appelé hier, il m'avait dit qu'il serait présent. Il papote avec la cliente ensuite on se fait les tôles à la main, je lui prête une paire de gants j'ai pitié de ses doigts. Quand on a fini il m'aide à sortir de cette rue à la con, c'est pas une mince affaire, le cul dans le rond-point. J'ai rien cassé, c'est déjà pas mal.
Je monte à Alignan du Vent pour faire une rénovation, petit lotissement, fastoche, je suis reçu par une femme gracieuse, lumineuse, elle irradie, la nuit elle n'a pas besoin de lampe de poche.
Je retrouve le commercial à Béziers, le jardin est tout petit, je lui refile les gants et on descend les tôles dans le trou. Le client est très bavard, c'est pas le tout mais j'ai du taf, je m'éclipse.
Le gas-oil de Figueras est parti en fumée, je m'arrête à l'AS24 à Narbonne, une fois que je suis là je reste sur la nationale. Je mange en une demi-heure pour finir ma coupure.
Sur les coups de 15h je suis à Canet en Roussillon, oh je ne m'ensouvenais plus mais je suis venu dans la rue à côté il y a peu. Je dépose une rénovation chez une jeune retraitée, elle me raconte qu'à la mairie ils ont été surpris qu'elle se renseigne pour remplir sa piscine, les autres remplissent sans rien demander. C'est pas comme si l'eau manquait...
Pour aujourd’hui il me reste un escalier à déposer à Carcassonne, pas trop pressé je remonte tout par la nationale. A Narbonne je regrette un peu mais ça va encore. Juste avant 18h je suis à Palaja, le client m'explique qu'il a cassé son escalier, une histoire d'arbres, j'ai rien compris, la piscine à 25 ans paraît-il.
Je n'ai plus qu'une palette de margelles pour Mazamet, je grimpe la Montagne Noire, ça doit être sympa en bécane. Je termine la journée à l'Escale à Labruguière, ça vient d'être repris, bonne adresse. Demain il devrait m'arriver un truc extraordinaire. Je fais du teasing, je vais pouvoir écrire des scénarios pour Netflix...
Ici la douche c'est Koh Lanta en pire, le patron a racheté récemment il va profiter de la semaine du 8 mai pour fermer et faire des travaux, c'est indispensable.
A 8h je grimpe dans Mazamet, lotissement neuf au bout d'une vieille rue qui serpente entre les maisons, je dépose ma dernière palette de margelles de la tournée, une paire de signatures et tchao.
Étienne m'a trouvé un retour vers Albi, en route. Un peu avant 10h je suis à Lagrave chez un sous-traitant d'Hydro, on charge 4 palettes, en 10 minutes c'est torché. Ensuite je file à l'usine principale de l'autre côté d'Albi. Je vais direct aux expés, j'annonce ce que je charge. Le chef des expés vient me voir : « Vous êtes le papa de Margaux ? Elle m'a demandé de la prévenir quand vous seriez arrivé. » Truc improbable, mon exploitant prend un chargement à l'affrètement, ma gamine est alternante chez Hydro à Puget dans le 83, elle est en déplacement pile ce jour à Albi. Elle habite à Nice, moi à Audincourt et on se voit à Albi, une cascade de hasards. Je suis quand même là pour bosser, on me fait entrer dans le bâtiment, on charge des fardeaux d'alu par le toit, ensuite je vais à un autre quai pour charger le reste en latéral. On avait prévu d'aller manger ensemble avec ma fillette mais elles sont venues à deux de Puget et sa collègue est pressée, elle doit aller rechercher son gamin ce soir à Toulon par là. Tant pis, ça fait un bon mois qu'on ne s'était pas vus. Je savais ma gamine alternante, c'était un peu obscur dans mon esprit, je la trouve cadre dans une grosse boîte, putain j'ai encore pris un coup de vieux. Une pensée pour Reggiani qui a chanté ça bien mieux que je ne peux l'écrire.
Moi j'ai rien foutu à l'école, je suis un manant, je ne risque pas de gagner ma vie avec mon cerveau, j'y retourne, à midi je prends la route, chargé complet. L'alu c'est bien, c'est pas lourd, je passe par le centre l'esprit tranquille. Je mange un morceau à Rodez ensuite ça roule fort bien jusqu'à Séverac le Château, pareil jusqu'à Mende, quelques zones de travaux mais pas trop d'attente. Ça caille par là sur le plateau entre Langogne et Le Puy il ne fait que 2°, faut allumer les poignées chauffantes sur les bécanes. Je finis ma seconde coupure vers St Étienne. Je pensais finir la journée au Bel Air mais je pousse jusqu'à Bourgoin relais de la Maison Blanche, tip top.
Café, pain-beurre, douche je décolle à 7h et demi. Une heure après je suis chez Carrier à Culoz, visiblement ici ils fabriquent des groupes frigos pour l'industrie et pas de frigos pour les camions. Gardien, en place, un cariste vient me sortir la longueur de 7m, un coup de fourches et je me sauve. J'avoue que j'avais un peu sous-estimé le temps pour aller au deuxième client, je n'y serai jamais avant midi, pas grave. J'ai le temps d'admirer le paysage, les paysages même, la route serpente au bord du Rhône d'abord ensuite il faut changer de vallée et grimper sur la montagne.
Il a neigé pas sur Yesterday comme chantait Marie Laforêt mais sur le col de la Faucille, la route a été salée mais à haute dose, en quelques km mon camion est tout blanc de sel. A midi et quelques je suis chez Girod à Bellefontaine, un gars me dit qu'ils reprennent à 13h, ça me laisse le temps de manger un bout. A la fin de ma 45 je me mets en place, ici je livre le plus gros lot, j'ouvre les deux côtés. A 1h pile un mec se pointe avec un chariot latéral, ça va pas trop mal, pas super rapide m'enfin voilà.
Le troisième point est à 13 km, c'est un dépôt Girod dans l'ancienne usine des jouets Charton, je suis le seul camion, le gars me fait mettre à quai direct, en 10 minutes c'est réglé.
Je descends à Besançon, j'ai voulu tester la route d'Arbois pour changer, c'est pas une bonne idée, à un moment la route passe entre des rochers, il a fallu croiser des bagnoles...prochain coup je passe par Salins et basta.
En premier je passe à la halle fret, Nico me charge 7 palettes de pellets. J'ai un peu de temps je change mon garde-boue fendu sur la semi, ça ne se voyait pas trop mais c'est plus propre. Après ce bricolage je descends au dépôt, pour charger un lot de terreau. Le lot est dans une semi, il me faut attendre que le collègue la mette en place ensuite je transvase dans ma calèche. Ça rentre ric rac aux portes, purée il peut neiger ça ne va pas patiner. Un coup de gas-oil et je me rentre. A 19h30 je pose le camion à Bourogne, fin du bal comme dit Jean-Charles.
Café, pain-beurre, douche je décolle à 7h et demi. Une heure après je suis chez Carrier à Culoz, visiblement ici ils fabriquent des groupes frigos pour l'industrie et pas de frigos pour les camions. Gardien, en place, un cariste vient me sortir la longueur de 7m, un coup de fourches et je me sauve. J'avoue que j'avais un peu sous-estimé le temps pour aller au deuxième client, je n'y serai jamais avant midi, pas grave. J'ai le temps d'admirer le paysage, les paysages même, la route serpente au bord du Rhône d'abord ensuite il faut changer de vallée et grimper sur la montagne.
Il a neigé pas sur Yesterday comme chantait Marie Laforêt mais sur le col de la Faucille, la route a été salée mais à haute dose, en quelques km mon camion est tout blanc de sel. A midi et quelques je suis chez Girod à Bellefontaine, un gars me dit qu'ils reprennent à 13h, ça me laisse le temps de manger un bout. A la fin de ma 45 je me mets en place, ici je livre le plus gros lot, j'ouvre les deux côtés. A 1h pile un mec se pointe avec un chariot latéral, ça va pas trop mal, pas super rapide m'enfin voilà.
Le troisième point est à 13 km, c'est un dépôt Girod dans l'ancienne usine des jouets Charton, je suis le seul camion, le gars me fait mettre à quai direct, en 10 minutes c'est réglé.
Je descends à Besançon, j'ai voulu tester la route d'Arbois pour changer, c'est pas une bonne idée, à un moment la route passe entre des rochers, il a fallu croiser des bagnoles...prochain coup je passe par Salins et basta.
En premier je passe à la halle fret, Nico me charge 7 palettes de pellets. J'ai un peu de temps je change mon garde-boue fendu sur la semi, ça ne se voyait pas trop mais c'est plus propre. Après ce bricolage je descends au dépôt, pour charger un lot de terreau. Le lot est dans une semi, il me faut attendre que le collègue la mette en place ensuite je transvase dans ma calèche. Ça rentre ric rac aux portes, purée il peut neiger ça ne va pas patiner. Un coup de gas-oil et je me rentre. A 19h30 je pose le camion à Bourogne, fin du bal comme dit Jean-Charles.
Je démarre à 6h et demi de Bourogne, c'est tôt mais sur le BL c'est bien écrit 8h sinon impossible de livrer. Je pensais trouver de la circulation à Mulhouse mais bof ça va. Pareil avant l'arrivée à St Louis, j'hésite à quitter l'autoroute à Bartenheim mais ça roule je continue et sors au niveau de l'aéroport, repasse par dessus et c'est le drame...il y a un pont à 3m95 et une barre pour interdire l'accès. Merde, je fais un demi-tour à la one again et pas le choix...je remonte à Bartenheim. Purée pourquoi j'ai hésité tout à l'heure ? L'heure tourne, j'arrive à la jardinerie à 8h pile. Je sonne à la réception, pas un chat. Je fais le tour du bâtiment, je ne vois personne. Une fille arrive et me dit qu'elle va ouvrir pendant que je me mets en place. Je comprends on vide sur le parking, faut avoir fini avant l'arrivée des clients. J'ouvre les deux côtés, elle se pointe avec son vieux Fen, elle est super sympa, en plus elle est parfumée, elle sent bon c'est un délice. J'aime bien me faire décharger par une femme. Ne cherchez pas cette phrase n'a pas de double-sens. Le magasin ouvre à 9h, le parking se remplit, il est grand temps de partir.
Hier j'ai pas pris le temps de mettre d'Adblue je passe à la nouvelle AS24 à Sausheim, dans la zone de feu le centre routier.
Ensuite je remonte à Étupes pour livrer les pellets, j'appelle le client pour m'annoncer, il me raconte qu'il est au bouot qu'il m'envoie un pote mais le pote n'a pas le chèque. Ouhla ouhla, pas de chèque pas de livraison ! Il me dit que c'est entendu avec Total énergie. Ben voyons ! J'appelle Pauline pour lui expliquer le truc. On ne livre pas, on attend. Le pote appelle Total, je ne sais pas où il a eu le numéro, il me passe une femme qui me dit que c'est ok. Moi je trouve ça louche. Je rappelle Pauline, elle envoie un mail chez Total, elle a une réponse immédiate, c'est ok. Cette fois je suis couvert, je veux bien livrer. Le gars ouvre un petit garage, mais ça ne rentrera jamais, c'est trop petit ! J'ai le temps on dépote les 3 premières palettes, ça prend un temps fou, ensuite avec les rallonges de fourches j'arrive à entrer les 4 autres en les croisant, le garage se referme ric rac.
Il est midi et quart, je suis à 4km de la maison, je vais manger.
A 14h je suis chez Laily, Geoffroy est en place il ramasse des couvertures pour les autres ensuite moi je prends la mienne. Moi je suis un sale con, je ne bosse pas pour les autres.
A l'usine le collègue est devant fatalement, j'ai le temps de pointer mon bazar et de taper de la gueule. A 17h l'affaire est dans le sac. Une demi-heure plus tard je repose le camion chez Jacky, bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.
Faut retourner au taf après un week-end mitigé, samedi bien beau on a fait une belle balade en Suisse et en Allemagne, en bécane bien sûr, et dimanche il a fait super moche et ça caillait, la loose. A 6h et demi je suis à Bourogne, en route. Pas spécialement pressé mais j'ai pas envie de ramer à Besançon à l'heure de pointe, je sors à Baume les Dames et je passe par le haut, on perd un petit quart d'heure mais de l'autre côté j'aurais perdu combien ? Je ne le saurai jamais, c'est l'effroyable incertitude de la vie, lol.
Premier quart d'heure en haut de la bosse après Arbois pour un café et du pain, le pain pas un gros bout, mercredi je n'en aurai pas besoin. Je finis la coupure au péage de Montluel, normal. Je passe Lyon il est quasiment midi, ça roule. Bizarrement Maps me dit de faire le grand tour, ma foi j'obéis.
Je mange vite fait là le long et à 15h je suis à Nîmes, ma rue est au coin d'une avenue et...la rue est fermée pour travaux ! Cerise sur le gâteau plus loin l'avenue est interdite aux 3m80 il doit y avoir un pont, j'en sais rien. Deux ou trois rues plus loin c'est à peine plus large, je tourne et je me fais bloquer 200m plus loin. Putain première livraison, il est 15h15 et je suis déjà dans la merde. Je recule, je coupe l'avenue à l'aveugle en pleine circulation, la haine ! Je reviens sur mes pas, je trouve à me garer entre un arrêt de bus et un garage plus ou moins abandonné. Je vais voir à pied, les gars du chantier me disent que ça va être compliqué, merci les gars ! Le client ne peut pas grand chose pour moi, il pense que je peux venir jusque là en camion, il rêve. Je fais le tour du quartier, la seule rue potable c'est celle fermée. Bon tant pis je laisse le camion où il est c'est moyen mais j'ai pas le choix. Heureusement c'est une piscine mini, j'y vais en une seule fois. Vu la taille du terrain il ne pouvait rien mettre d'autre. Autre taille qui m'inquiète c'est le portail, un vieux truc en tubes des années 60, pas normalisé évidemment. Un peu de biais j'arrive à entrer sans trop frotter la peinture. Je contrôle et je file, de retour au camion il n'y a personne qui râle, pas de flics, je ne demande pas mon reste, je me casse de là.
Je me paye ce put' de boulevard de Nîmes, mille rond-points autant de feux, c'est l'enfer. A 17h30 je suis à Nages et Solorgues, je connais bien ce bled, pas facile. Le quartier ne me disait rien sur Maps, mais en arrivant je reconnais, je me suis déjà garé devant les bennes à verre. Je livre la réno d'une grosse piscine avec un gros chèque, sauf que la cliente n'est pas au courant, c'est son mari qui a le carnet de chèques. Coup de bol il arrive dans les 5 minutes. Je referme et je me sauve.
On est lundi pas mercredi mais on reçoit les programmes pour la semaine 20, j'espérais faire le pont du 8 mai mais je suis en chargement le vendredi 10, dans le cul la balayette. C'est comme ça ma pôv dame c'est le boulot.
C'est pas loin je monte à Vic le Fesq, c'est mon nouveau point de chute.
Un grand crème un mauvais croissant une douche et zou ! C'est pas que je suis inquiet mais je commence dans le centre de Vergèze, bof bof. Je confirme c'est vraiment bof, à un endroit il y a des travaux il faut tourner au coin d'une maison, c'est ultra chaud. Pour arriver à ma rue il faut prendre une allée sous les arbres, ça frotte de partout. J'en parle au client, il me dit que tout le monde râle mais la réponse de la mairie c'est : « les micocouliers ça ne se taille pas. » Ici je dépose piscine escalier Solaé, j'y passe un peu de temps, le mec est super sympa, ça aide.
Après ça je monte à St Bauzille, vieux patelin bien étroit. J'aurais voulu m'approcher, il pleut fort, mais c'est impossible de me garer, je dois sortir et tant qu'à faire je prends la route du retour. J'arrive à me claquer à un carrefour, je suis à 800m, par beau temps ça aurait été bien...
Ensuite je vais à Baillargues, c'est le rajout de dernière minute que j'ai mis entre midi et deux, pas le choix. Ici aussi le lotissement est étroit, impossible d'entrer ni de me garer. Je stationne devant un pont à 2m90, les gens ont dû penser que je suis complètement con. Cépafo. Le client est beau comme un surfer californien, il a plein de planches et de matos genre kitesurf dans le garage. La tête de l'emploi. Moi j'ai une gueule de routier, tout est dans l'ordre.
Je prends le temps de me chauffer une soupe, probablement la dernière de la saison, je sens bien que ma chérie en à marre de me faire de la soupe, mais ça me laisse le temps de sécher et de me réchauffer un peu.
A 13h30 je suis à Mauguio, sur Maps le lotissement me semblait large mais je ne reconnais pas, j'ai dû arriver par un autre côté, peu importe. Je me gare à 400m, il pleut toujours. Les gants et le K Way n'ont pas le temps de sécher entre deux. Quand c'est fini j'accepte un café...et un chèque.
En cours de route Philippe m'appelle, le gag avec la réno de Perpi continue, elle sera certainement annulée. Il me rappelle dans le quart d'heure pour confirmer. Purée cette palette aura fait des km ! J'appelle Laurence pour lui dire que je finis à Béziers et plus à Perpignan, trop tard Étienne m'a pris un lot à St Estève jeudi. Que faire ? Redonner le lot au transporteur en inventant un gros mensonge ? Au risque de ne rien avoir à Béziers...
La suite est à Cournonterral, là je connais je suis dans le lotissement quand il était tout neuf, les rues n'avaient pas encore de nom, ou pas de plaques je ne sais plus. Les lieux ont bien changé, le dernier coup j'avais dû reculer, là la rue débouche sur un T large, merci à la voirie d'avoir pensé à moi. Le gars présent m'explique qu'il n'est pas le client, il réceptionne pour ses potes je crois. Moi je m'en fiche tant qu'on me signe la paperasse je peux faire signer le poisson rouge. Après avec le poisson rouge faut pas qu'il y ait un chèque.
Dernière piscine de la semaine à Bassan. Je reconnais le quartier, je suis venu livrer une rénovation il y a quelques semaines. L'itinéraire pour reprendre Béziers en repartant est assez rock n' roll, faut pas qu'il y ait de bagnoles garées là.
Cet après-midi j'avais appelé les Oliviers à Maureilhan, c'est la meilleure adresse possible pour planter le jour férié, enfin, selon mes critères : resto douche sanitaires. J'y suis à 19h30, j'en ai bien marre, 6 fois débâcher vider rebâcher et sous la flotte, ras le cul, j'ai mérité un demi.