Carnet de bord de Mai 2019 | Partager sur Facebook |
J'ai toujours la pêche quand je pars au taf mais ce matin j'ai la banane carrément. Ça meule, j'allume un peu le Basto pendant que je range mes affaires. Je vire mes calottes d'ailes, j'aime pas ça fait dégueulasse et ça pourrit le réservoir mais j'ai pas le choix, elles sont peintes en blanc et déjà marquées. Faut que je fasse reculer la sellette au moins d'un trou à cause de la forme du chassis de le Fruehauf.
Je passe au dépôt pour en parler au boss, il me dit que Fabien a le même problème avec le sien mais avec une Schmitz. C'est des camions de primeurs, accrochés serrés pour économiser du gas-oil nous autres on va tout arracher. Avec 10cm entre le tablier de la semi et les déflecteurs j'ose même pas imaginer en Espagne avec les accès à la con.
En roulant je fais mumuse avec le poste, cale les stations, le GPS. Purée c'est mon premier camion avec le GPS intégré. Je savoure. Je savoure le silence, la qualité palpable et le RDS qui fonctionne, un pur bonheur. Le poste du Merco passe sur les stations sans s'arrêter, je cherchais les fréquences sur internet et je zappais en manuel, la honte ! Au bout de 4 ans je m'étais habitué à tous les défauts mais quand tu prends autre chose, tu mesures le fossé.
Je me fais quelques petites coupures par ci par là. Ah si, à ce sujet, un truc que j'aime pas ; le contrôlographe n'affiche pas ce que tu as fait comme tous les autres, il affiche ce qu'il reste à conduire. Faut que je m'habitue à la gymnastique. Je sais que je vais griller une 10h pour pas grand chose mais j'ai pas le choix. Comme d'hab' j'ai pas envie d'aller tourner à Limoges, je passe par Bellac et le petit bout interdit dans le 87 de la route de Confolens.
A 18h15 je suis à Cognac pour une tite rénovation. La rue est hyper passante le commercial conseillait de se garer à 300m mais il y a assez de place devant la maison, les caisseux vont devoir freiner un peu.
Je finis cette agréable journée à la sortie de Cognac. C'est le pays, je demande un Pineau, la patronne me propose un blanc d'un vigneron du coin, une merveille.