Carnet de bord de Aout 2024 | Partager sur Facebook |
Café, pain aux raisins, douche, à 7h15, zou ! Je commence à Pujaut, bled dans le Gard mais faisant partie du grand Avignon, pas facile, étroit, pas adapté du tout. Je m'enfile dans une rue, un employé municipal me déconseille de continuer, merci la station. En fait j'avais pris une rue trop tôt à gauche. Mon adresse est au bout du pays, faut pas avoir peur des branches... Je trouve un dégagement en cailloux à 200m de la maison, nickel. En deux tours c'est livré. Le client, un type de mon âge en gros est bien sympa, il me pose pas mal de questions. Dans la discussion il m'explique qu'il va se faire aider par ses gendres, ses filles ont été adoptées en Inde me dit-il. Pourquoi cette confession ? On signe les papiers, il m'offre un café et … une bible !!! Je ne suis absolument pas croyant, j'ai le plus grand mépris pour les curés mais j'ai du respect pour ces gens comme lui qui essayent de faire le bien autour d'eux. Il me conseille de commencer par le milieu du bouquin, les évangiles, c'est plus facile d'accès. Mouais, je verrai, pour l'instant j'ai pas le temps. Je file.
J'ai une rénovation à Baillargues, la rue est en travaux, chier ! Le bout de la rue est condamné avec des grilles et une cabane de chantier, au poil, je me gare là, je suis à 100m de la maison. Au bout du camion il y a une boulangerie bien facile pour se garer, là c'est encore mieux je ne bouge pas le camion.
Stéphane le commercial des environs de Béziers m'appelle, il se doutait que ce serait moi à Pomérols, on se cadre pour 13h chez son client. Je m'inquiétais un peu pour la traversée de Mèze à cette saison mais ça va. Je mange en 30 et à l'heure prévue je suis à Pomérols. Je connais le quartier, il y a un terrain vague, fastoche pour se garer. Ah ben pas du tout ! Le terrain vague n'existe plus c'est un lotissement tout neuf. Du coup je me fais bien un peu chier. Stéphane s'en va il a un rendez-vous à Béziers, je lui demande de vendre dans un coin accessible... pas d'adresse à la con steup. Je recule en zigzags pour repartir, ça se fait mais c'est casse bonbons. Ensuite c'est pas gagné, Florensac est interdit aux PL pour travaux, pas le choix je dois prendre par Marseillan et Agde. Pfou la route entre Sète et Agde Béziers en août...ça bouchonne à chaque rond-point, c'est la route des campings.
A 17h15 je suis à Néfiach, sur Maps j'avais vu que ma rue est en cul de sac mais elle fait un T au bout, facile pour me retourner. Mouais sauf que je ne sais pas à quelle heure est passé le Google car sur la photo c'était le désert, là c'est plein de bagnoles partout ! Le client m'aborde : « je vous ai vu passer, j'ai compris que vous alliez au casse-pipe. » Par un astucieux système d'engrenages mon camion arrive à rouler dans le sens contraire à la marche, je m'en sers assez souvent j'avoue. Je dépose la réno dans le garage, le pépé est content, un chèque et je me sauve.
La suite est demain matin à Barcelone j'appelle mi copañero bolivien Raùl, il voudrait la piscine à 7h, histoire de bosser avant la chaleur. Moi ça ne me change rien, on se donne rendez-vous au parking comme la dernière fois. Je retrouve le lien de l'endroit sur Whatsapp, heureusement parce que franchement j'avais oublié, merci internet. A 20h30 je suis au routier de Montmelo, c'est pile poil l'heure de la soupe. Purée ça fait du bien de revenir au pays...