Carnet de bord de Février 2024 | Partager sur Facebook |
Le troquet n'ouvre pas le matin, je déjeune au camion. A 8h je suis chez Easydis, ça claque plus que Faciledistri, cela dit le franglais ne leur a pas porté chance. Manolo m'avait dit que la douche était correct pour une base de la grande distri, oui c'est pas le grand luxe mais on se lave au propre. De toutes façons le groupe Casino ne va pas se lancer maintenant dans des travaux. Je m'inscris à la borne, cinq minutes plus tard une fille m'appelle et me demande ce que j'ai dans le camion. J'ai noté Canelia, comme sur le BL, elle ne trouve pas... Je lui dis que c'est du lait Lactel... « Ah oui c'est rendez-vous 10h, faudra attendre un peu . » Je n'en doutais pas.
Je suis négatif avec la grande distrib', dans le quart d'heure mon immat' s'affiche : quai 225. Une fille contrôle au fur et à mesure que je sors les palettes, faut dire que c'est tout le même lait. Elle discute un peu, je lui demande s'ils ont des news : en avril ils perdent 13 magasins, puis d'autres encore en juin. Les nouvelles ne sont pas franchement bonnes. Je pense que pour eux c'est mort mais je ne suis pas le patron d'Intermarché. C'est con d'ailleurs... A 9h50 je ressors, pour rendez-vous 10h c'est pas mal. Cyrille m'a envoyé un texto, on recharge dans la Haute-Saône profonde. Je passe à Devecey pour compléter le gas-oil.
A 11h je suis chez Prétot à Larians. Je suis le seul camion dans la cour, on attaque de suite. Un cariste m'attaque avec un chariot multidirectionnel comme il y a dans les usines de panneaux. Sauf que son bordel n'a plus de batteries... Le matin à 11h ? T'aurais pas oublié de le recharger dans la nuit ? Leur second chariot est en panne. Tout pour plaire. Le gars me met une douzaine de palettes puis il s'en va le recharger. Bon ben je vais me charger tout seul. « Attends faut que je demande à mon chef si t'as le droit. » Ben demain je vais devoir me vider dans le nord, c'est prévu comme ça, du coup je peux me charger... Il revient : « oui c'est ok ». Ça m'aurait fait chier d'attendre deux heures que leur zinzin se recharge. Les palettes sont sur un terrain en cailloux, c'est pas très stable, un gars avec un télésco me les approche. Elles ont été gerbées à l'arrache, je perds du temps à refaire ça proprement, c'est pas que je sois maniaque mais j'ai pas envie que ça se pète la gueule au premier rond-point. A midi et demi j'ai fini, refermé, le bureau est désert mais le gars m'a laissé les papiers et un tampon. Je tamponne un récép' et je me casse. Je monte jusqu'à Port sur Saône et je mange un morceau. Pas de pénibles sur la 19, au tableau de bord je suis à 35 tonnes, roulez petits bolides ! Pareil entre Chaumont et St Dizier, j'ai du bol.
J'appelle mon client pour demain, sur le BL c'est écrit 8h30. J'y vais au bluff je m'annonce pour 7h30, mais tu parles c'est un truc d'ordures ménagères, un Sictom ou Sivetom, c'est 8h30 pas avant.
Gros carton à la sortie de Reims, dans le sens Calais Reims un frigo s'est couché à droite mais le portique qui indique la bifurcation Paris Reims est couché sur les voies. Dans mon sens juste en face c'est une fourgonnette d'artisan qui s'est enroulée autour d'un arbre en contre-bas des voies. Les pompiers sont en train de découper le véhicule, affreux !
Je termine la coupure du côté de Laon et à 20h30 je suis à La Gargote à Awoingt. Ce soir je mange couleur locale ; Potjevleesch. En fait c'est flamand mais c'est pas loin, et surtout c'est trop bon.