Carnet de bord de Février 2020 | Partager sur Facebook |
C'est vrai qu'ici on n'a pas l'habitude, le sujet de conversation c'est le vent bien sûr. Faut dire que ça souffle. A Grandvillars je suis une cabane d'enfants en plastique vert, elle avance toute seule sur la rue c'est rigolo. Un peu plus loin sur la route de Boron c'est un arbre qui est tombé sur la route, il est incliné. Coup de bol un virage a été coupé, ça fait un parking, j'arrive à esquiver. Un mec en Kangoo ne trouve rien de mieux que de passer sous l'arbre, trompe la mort. Abruti !
A 8h et demi je suis à Altkirch, l'ancienne caserne est une pépinière d'entreprises. Mon client est au fond, j'y suis déjà allé deux trois fois. Ici on vide en latéral, dehors. Les autres fois le mec n'a rien voulu savoir, il m'a fallu ouvrir les deux côtés. Là, c'est l'apocalypse, il tombe des trombes d'eau, la tempête fait tomber des paquets d'eau du toit de l'usine. Le mec me dit de mettre à quai. Je lui dis que ça ne va pas, ça a été chargé par le côté, les chevrons ne sont pas percés de l'autre côté. Il me répond qu'il va se démerder. Ben oui tu m'étonnes, il n'a pas envie de se faire saucer. Faut avouer que ça m'arrange aussi. En écartant les fourches il arrive à choper les bobines, je ne manquerai pas de lui rappeler le prochain coup.
Ensuite je vais aux transports Trans'Hit à Rixheim, ils stockent pour les volets Bubendorf. Facile à trouver c'est l'ancien siège des transports SMAT, devenus un temps Buffa. Je suis en pays de connaissance. Le temps a brusquement changé, le vent est tombé, il y a un rayon de soleil. C'est agréable de vider sans se faire tremper.
Fabrice m'appelle, il a des tuiles qui se sont envolées sur sa maison, il voudrait que je vienne au plus tôt pour pouvoir rentrer de bonne heure. Je fonce.
A midi je suis à Seppois, le vent s'est relevé, le rideau flotte quand je l'ouvre c'est super désagréable et même dangereux, la bâche dans la gueule ça calme. Gros chargement, comme toujours pour la Belgique, à ce propos, Waterair vend plus de piscines en Belgique qu'en Espagne, impensable !
En optimisant au mieux tout passe au sol. Quand on a fini je prends de manger, Fabrice est content, tout va bien.
J'ai l'après-midi pour monter tranquille. J'appelle le siège à Charleroi, ici il faut l'accord de Christelle avant de livrer. Sur les sept clients, deux n'ont encore pas payé, mais pour le premier demain matin c'est bon, on refera le point demain.
Sur l'appli AS 24 je vois qu'il y a une nouvelle station au Lux, côté Longwy, juste à la frontière. Ça m'évite de payer la taxe luxembourgeoise. A Longwy tu fais 300m après la frontière tu es à la station à Rodange et pour repartir, en 300m tu es à Mont St Martin, en Belgique donc. Le top. Après je ne suis pas le seul à avoir eu l'idée, c'est blindé de camions. Je me demande même si ça va durer, c'est un peu l'anarchie. Certainement que si des compagnies pétrolières ont monté des stations là, elles ont eu des assurances que les camions ne seraient pas interdits.
La pluie est revenue, ça roule mal pour rejoindre l'autoroute de Bruxelles, il fait nuit, il pleut, le caisseux de base est terrorisé.
Je finis la journée à Longlier au relais St Christophe, il est 19h40 mais il reste quelques places sur le parking, goudronné s'il vous plaît.