Carnet de bord de Septembre 2024 | Partager sur Facebook |
Café, pain-beurre, douche nickel propre, à 7h je largue les amarres. Sarlat c'est pas loin j'y suis vite, ce put' de 06 est toujours hors connexion. J'appelle chez Wat mais il est trop tôt, je suis garé comme un con dans la rue. Le chemin est en cul de sac mais j'ai trouvé à me retourner, ça s'est fait et pas toujours le plus facile dans ces coins. A 8h Philippe me répond, purée j'avais pas le bon numéro, un 80 à la place d'un 90 au mileu. Ah ben ça va tout de suite mieux. Je suis à 200m de la maison, j'ai juste à reculer un peu. Comme prévu c'est le voisin qui réceptionne pour la cliente, le gars fait gîte rural, il a de la place, fastoche. Il tient à noter « sous réserve de déballage », le pauvre s'il connaissait la valeur de la phrase... Après je comprends c'est pas pour lui, moi je suis sûr de moi tout va bien.
La suite est un peu loin, vers Decazeville, c'est pas trop mes coins par là, c'est un vrai bonheur. A 11h je suis chez le deuxième. La maison est au bord de la nationale, c'est trop roulant je vais me garer au coin, à 200m.Premier tour avec l'escalier, sauf qu'il n'y a personne à la baraque. Le portail roulant n'est pas encore motorisé, j'entre, je vais frapper, personne. Retour au camion, je téléphone, le gars est au boulot ! Il veut que je me débrouille et que je vienne à son taf pour signer les papiers. Eh mais, chuis pas ta catin Djadja ! Je réfléchis vite, son boulot est sur ma route pour repartir, si je refuse je vais me coltiner sa baignoire toute la semaine. Allez banco, on fait ça. Donc je me vide, je prends deux photos et je vais à son boulot, c'est à 5km, la procédure n'est pas très réglementaire mais ma foi, c'est signé.
Je me suis pris dans le Périgord ce matin un petit campagne au levain de seigle. Je ne retournerai jamais à cette boulan, je ne sais même plus où c'est mais ce pain est mortel.
A 14h je suis entre Albi et Castres, garé sur le parking d'un resto, la place est royale. Clients super sympas, le gars est du genre inquiet, il me pose mille questions, je ne vais quand même pas l'envoyer balader.
La dernière livraison du jour est à Cornebarrieu, de l'autre côté de Toulouse. Je ne vous fais pas de dessin, passer vers chez Airbus en fin d'après-midi c'est moyen. Bof c'est pas si mal, je m'attendais à pire. Je livre une réno chez une retraitée anglaise, elle a le même niveau en français que moi en anglais, ça vous donne une idée. Sauf que moi je ne compte pas passer ma retraite en Angleterre, c'est moins grave si je baragouine. En refermant la semi je me fais aborder par un gars en vélo, de suite je vois qu'il est handicapé mental mais il est balèze en géographie, en voyant l'immat il me parle du Doubs des montagnes, de la Suisse, de la vue des Alpes. Il me tient la jambe un bon moment mais il est hors de question que j'abrège ou pire que je l'envoie bouler. C'est un fourgon qui veut passer qui termine la conversation.
M'en vais souper à St Jory, c'est bien le bordel à 18h par là. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu, le parking est désormais payant mais il reste quelques places gratuites derrière, je fais ça.