Carnet de bord de Février 2021 | Partager sur Facebook |
Hier soir le tôlier m'a un peu survendu l'histoire des toilettes. Certes c'est ouvert toute la nuit mais c'est hyper glauque, pas d'eau chaude. Je déjeune au camion, je me brosse les dents et c'est tout. Ce soir je suis à la maison.
A 7h et demi je suis à Pauvres dans une grosse coopérative agricole. Je laisse le chariot au parking voitures, bascule, on me fait entrer dans un hangar et j'attends. Le cariste charge un autre camion je ne sais où paraît-il. Dans la semaine Laurence m'avait demandé si j'ai des gommes, des équerres, des sangles, en Belgique ça puait encore un chargement dans une boutique de ferraille. C'est tombé à l'eau visiblement. Là on charge de la luzerne déshydratée, ça sent bon, ça ne s'attache pas et c'est un négociant qui nous a donné ça en direct, le top! Un peu d'attente à la bascule, à 10h je me casse avec 66 balles, 23t.
J'ai le temps je m'offre une descente tout par les départementales, un régal. Régal sauf le long des champs de bataille de Champagne, la route passe devant la ferme de Navarin. C'est un monument, ossuaire à la mémoire de 10 000 types qui se sont faits étripés entre 14 et 18. Il y a dû avoir à peu près autant d'Allemands probablement.
A 14h je suis à Aignay le Duc, patelin bien paumé. Paumé mais il y a du matos, un gars me vide la luzerne avec un Maniscopic équipé d'une pince, il prend les bottes 6 par 6. Je passe plus de temps à balayer la remorque qu'à vider. Il y en a 5 cm sur tout le plancher, il me prête une pelle ça va bien mieux. Quand j'en ai marre de balayer j'appelle Cyrille, il me fait revenir à Besac'.
Au dépôt je charge une grande palette pour Belfort, je laisse mon chariot et j'embarque celui de José, faut que je le monte à Seppois demain. C'est mon ancien en fait mais on s'en fout... La direction est coincée, le machin ne roule que tout droit, c'est d'un pratique ! Cyrille me dit que c'est parce qu'il est gelé, j'y crois pas du tout. Avec le mien en soulevant un peu l'arrière j'arrive à le mettre au milieu de la cour et je recule ma semi pour l'embarquer. Cette fois l'huile hydraulique est chaude et le volant ne tourne toujours pas. Bête et discipliné je rentre à Audincourt.