FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2022 Partager sur Facebook
  • Photos
  • à Fresnes
    chez Vincent
    chez les pénibles
    un compañero
    la région parisienne comme on l'aime
  • Jeudi 11 Aout 2022
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    Il y a du relâchement ce matin, la mamy n'ouvre qu'à 4h32, j'ai failli péter un scandale. A 5h je me sauve. Tout va bien jusqu'à Évry où l'A6 est fermée pour travaux, il faut choper l'A104 jusqu'à Montlhéry et normalement aller tourner au diable, je coupe par la N20. C'est interdit aux 3t5 mais un matin du mois d'août à 6h c'est pas trop fliqué. Ensuite j'ai un peu de mal à trouver l'entrée du Géant à Fresnes. A Fresnes je ne connais que la prison... On rigole on rigole mais je perds un peu de temps, à un moment je me décide à descendre au parking voitures et je vais voir à pied. Je ne suis vraiment pas passé du bon côté, en fait quand tu le sais c'est tout facile. Bref, je me fais un peu chier. Il faut reculer sous le magasin au niveau du parking du personnel. Il y a un grand rideau de fer au fond, tu sonnes, un gars vient ouvrir, bien gentil d'ailleurs. Je suis toujours surpris par la crasse de ces magasins, c'est carrément honteux. Le mec sympa me file un tire-pal et on vide. Quand c'est fini je replombe et zou !

    Je vais chez Bolloré logistique à Rungis, d'abord tu raques 20€50 pour entrer dans la zone. Grosse déception chez Bolloré c'est pas Vincent qui me réceptionne, il y a la copie d'un mail collé à la vitre de la réception : « vous direz à Pierre que je suis désolé mais je suis aux Bahamas. » Ce sont deux noirs qui se parlent en créole qui me vident, je fais gaffe, pour gagner un peu de place j'ai simplifié le chargement, la Badoit sur une palette de chips et le pq sur une autre. C'est quand même fou cette histoire, j'imagine que ce sont les expatriés à l'autre bout du monde qui en mal du pays achètent ces trucs.

    Après je vais à Pontault Combault 77, j'entre dans une toute petite cour, il y a déjà un frigo en place, le gars me dit qu'il vient charger 19 palettes, selon lui ils n'ouvrent qu'à 9h et encore. Moi qui me croyais en retard... En fait ce boui-boui est un magasin en ligne. C'est bien un peu long l'affaire mais à 10h je suis vide.

    Un peu avant 11h je suis à St Soupplets chez Knauf pour rdv 12h je suis bien. Je vais aux expés, déjà le rendez-vous c'est pas 12h mais 15, m'annonce-t-on. Ça commence... le gars me donne un bip. Je fais du ménage, je mange, je m'occupe. A 13h30 c'est Kevin qui m'appelle : « chez Knauf ils te cherchent. » Gnin ? Je remonte au bureau, c'est un autre gars bien sûr, l'équipe de l'après-midi : « ah ben selon où vous êtes garé le bip ne marche pas c'est trop loin. » Mais l'autre con du matin ne pouvait pas me le dire ? Bien sûr quand ça veut pas... J'ai 3 points de chargement. Du placo sous un hall, je tombe sur le cariste le plus mou de l'usine, 20 minutes avant qu'il revienne avec la première palette. En désespoir de cause j'ai demandé à un autre d'envoyer les secours, je pensais que le mien s'était perdu dans l'usine. Après une grosse demi-heure je vais au deuxième truc, on charge de la colle. « Ah mais qu'est ce qu'ils ont fait en haut, c'est pas comme ça qu'on charge, on revide. »

    Au troisième il y a de l'attente, un Polonais livre des bobines. Quand c'est mon tour de charger les rails à placo le cariste me dit : « ah mais c'est pas comme ça qu'on charge, faut revider. » C'est un sketch, une caméra cachée ? «  Ouais, pis quand c'est comme ça, faut venir charger ici en premier. » Ils sont tous débiles ici ? Comment je le sais moi ? Le mec aux expés m'a dit chargement point 1 puis 2 puis 3. Logique ! Je ne suis pas madame Soleil, je n'ai aucun don de divination, elle non plus mais c'est pas le sujet. Le cariste de la ferraille appelle celui de la colle pour qu'il vide. Encore un truc complètement con, le cariste n'a le droit de toucher que les rails. Je vous la fais courte, on charge, l'autre revient pour remettre les palettes de placo et de colle, il est 18h quand je me casse ! Pour les non-initiés, dans le métier on a une expression très technique dans notre jargon pour qualifier ce genre d'entreprises : une boîte de merde !

    Je coupe tout au travers par Meaux, le rond-point de l'obélisque ainsi j'évite Melun et Montereau, à 19h30 je suis à Champigny sur Yonne, j'ai mérité un demi et une douche avant de manger. J'en ai un petit peu ras le cul...