FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2022 Partager sur Facebook
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  • chez Lea
    la tite dernière
    récap pour Mich 07
  • Vendredi 1 Juillet 2022
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    Le troquet ouvre à 6h je vais boire un café con leche, comme d'hab' la clef de la douche est à la station service, fermée à cette heure, cette situation est ridicule. Bref je me casse.

    A7h tout pile je suis à Rivesaltes chez Lea logistique. Ils font partie de Tred union comme nous, Pauline m'a dit qu'elle avait sympathisé avec les exploitants dans une réunion je ne sais où, depuis ils se rendent des petits services. Je m'attendais à un petit bouiboui du sud, que nenni, c'est un grand bâtiment tout neuf. Un gars bien sympa me montre où le collègue a laissé la palette, je me charge, j'en profite pour faire un quart d'heure. L'arrêt suivant est au centre routier de Narbonne pour un grand café -pain beurre-douche, le tout en 30 minutes, compteur remis à zéro, je n'ai plus que 45 à faire pour rentrer.

    J'avais bien penser sortir à Remoulins mais non tant pis je fais une infidélité à ma route chérie. Je mange un bout au pied du Bœuf, je me fais klaxonner par Pam qui désormais évolue dans ma zone habituelle. Dans le sens de la remontée ça roule, en face c'est pas la même chanson dès Valence c'est le bouz, là je suis cool mais lundi ça promet ! Je finis ma dernière coupure à l'entrée de Lyon. Par le vieux périph' c'est tout vert alors que l'A 43 est orange voire rouge par endroit et tout du long. C'est bien agglutinez-vous tous d'un côté et laissez moi la route. Juste au péage de Montluel les gendarmes n'ont rien trouvé de mieux que de contrôler des bagnoles un vendredi après-midi de départ en vacances, les Cruchot doivent avoir une très bonne raison qui m'échappe. Pas grave je prends la file 30 des bagnoles il n'y a pas de limite de hauteur. C'est ainsi que je remonte ventre à terre jusqu'au dépôt. Un collègue est allé charger la 323 pour moi, je suis quitte de transvaser. Je pensais juste décrocher mais Cyrille me dit que les prospectus seront vidés par un intérimaire, faut pas qu'il prenne ma remorque paraît-il, on balance le lot dans une semi qui ne craint plus rien. C'est pas sympa pour le gars de raconter ça mais voilà, c'est comme ça.

    J'ai tout fini à 18h30, je saute dans la 208, bon week' à toutes, le ciel vous tienne en joie.

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  • Arbois, ça claque
    la vigne en Camargue
  • Lundi 4 Juillet 2022
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    Faut retourner gagner son pain après un week-end de travail, de cinoche et de moto, c'était bien. Un peu avant 7h je pose la Peugeot et je grimpe dans mon Volkswagen, je quitte Besançon avant la mauvaise heure.

    Je me fais une descente à Lyon bien ordinaire. Je me tracassais un peu pour l'A7, les vacances ont commencé. Tout est au vert selon Maps, le temps que je traverse la capitale des quenelles de brochet le trafic s'est chargé. A la bifur de Chasse c'est bien un peu planté, on perd quelques minutes mais franchement on a connu bien pire...

    A hauteur de Chanas je me rends compte que j'ai démarré trop tôt, j'ai une heure d'avance, cela dit c'est plus facile à gérer qu'une heure de retard. Donc je sors à Chanas et je descends par la nationale, je mange un bout au bord du Rhône. Oui, vous aurez remarqué, j'ai arrêté d'appeler ce fleuve la Savoureuse, la Camargue coupée par la petite et la grande Savoureuse ça aurait plus de gueule que le nom d'une rivière suisse. Mon combat est perdu, mon cœur de vieux Belfortain saigne.

    A 13h15 je suis à Donzère, au nord du bled. Le quartier est plein de maisons neuves, je reste garé à 2 ou 300m c'est pas la peine d'aller casser le camion. Je réclame un chèque, le client me dit qu'il l'a envoyé par courrier. J'appelle Martine, ils n'ont rien reçu. On palabre un peu évidemment, le chèque baladeur vaut 7000 balles quand même. Le client bien sympa m'en refait un autre, Je donne ma parole, qui a peu de valeur, que Waterair n'encaissera jamais deux chèques. Je ne travaille pour des escrocs à la petite semaine. Du moins j'espère.

    Ensuite j'ai une rénovation à St Géniès de Comolas, le client habite un magnifique mas mais au bord de la route d'Avignon. Il y a un dégagement pile devant chez lui, la réno est aux portes, un coup de fourches et je me sauve. Le client m'aide à repartir, sur ce con de camion le volant est à gauche, j'ai la cabine dans les arbres je ne vois rien.

    Je me fais une dernière rénovation à Jonquières St Vincent. Ce n'est pas le bon nom sur la boîte aux lettres. J'appelle le 06 de ma liste, la cliente me dit que la maison est louée, donc c'est normal. Je lui demande si le locataire a le contre-remboursement ; réponse non. Mais elle me dit qu'elle a fait un virement samedi. Je veux bien la croire mais le samedi il n'y a personne chez Wat et là il est plus de 18h... Je lui explique que je ne suis qu'un modeste exécutant, si je n'ai pas de chèque il me faut au moins une preuve, elle m'envoie la capture d'écran du virement. C'est bien, je suis chauffeur routier, pas conseiller bancaire, contrôleur fiscal ou je ne sais pas quoi, ça me suffit.

    Demain je reprends les livraisons à Lunel, je vais donc couper au centre routier de Nîmes. Marionna m'écrit pour la livraison de demain à Barcelone. Ouh la non, c'est mercredi pas demain. Elle me répond « me adelantoooo » ce qui veut dire, j'ai pris de l'avance. Je lui explique que mercredi faut que je vide de bonne heure, ensuite je descends à Madrid, faut pas que je merde, elle est ok. Ouf !

     

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  • Mèze
    coquilles vides, ça pue
  • Mardi 5 Juillet 2022
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    Café, pain beurre, douche, je raque 6 balles de parking, pour 11h de coupure ça reste correct, et je file. A 7h20 je suis à Marsillargues pour déposer une petite rénovation, d'entrée le gars me raconte sa vie : il a eu accident opératoire, il habite chez son ex...ouh lala, on sent qu'il a besoin de parler ce garçon mais moi je ne suis ni Macha Béranger ni Menie Grégoire, elles officiaient la nuit, là il est 8h, je suis un bien mauvais psychologue, je me sauve.

    A 8h et demi je suis à Lattes. Je tombe sur mon pote Philippe qui creuse le trou. La cliente est une fort jolie fille du soleil, robe pied de poule, la classe, gracieuse, sympa, tout bien. Elle nous explique qu'elle retape sa maison pour la vendre, elle retourne chez elle dans l'Est... à Nîmes. Moi je ne mettrais pas plus 200000 dans sa bicoque, prix estimé 650 ! L'immobilier à Montpellier c'est une folie ! Ensuite on se cadre avec Philippe, lundi prochain on a une assistance petit camion tous les deux.

    Après ça j'ai encore une piscine à Mèze avant midi. La maison est au bord du bassin de Thau dans la zone conchylicole. Le commercial indiquait un stationnement à 800m, moi je me dis qu'il doit bien avoir des camions qui viennent charger les coquillages, j'y vais... Mouais, c'est vraiment juste pour se retourner, un gars en bottes et tablier de plastique me dit de ne surtout pas aller plus loin c'est un cul de sac. J'enfile le cul entre des bagnoles garées, il n'y a rien de trop. Pendant que je vidais j'ai juste vu passer un porteur, normal.

    Mon affaire a fort bien marché, il est midi j'en ai vidé trois, la suite est à Perpi comme d'hab'. Je prends le temps de manger viteuf, d'ailleurs je pensais m'arrêter à l'aire de Salses mais elle est fermée suite à l'incendie de la semaine dernière, c'est bien calciné par là. Un peu plus loin c'est le terre-plein central qui crame, là faut pas me dire, c'est un abruti qui a balancé son mégot.

    A 14h je suis à Villelongue de la Salanque, c'est interdit de partout, à un moment faut se décider, la maison est dans le centre du pays, je me gare au château d'eau, à 2 ou 300m. La maison de ville est charmante, toute petite piscine à l'ombre sous un appentis, c'est mimi comme tout.

    La dernière livraison de ce côté-ci de la frontière est à Corneilla, grosse réno-margelles, les clients sont bien braves, nickel.

    J'écris à Raùl, si ça l'arrange je lui propose de livrer sa piscine ce soir mais il me dit qu'il est à Matadepera, Calafell ça lui fait trop loin. Je comprends, moi ça ne change rien. Hasta mañana.

    Je finis la journée aux 101 bocatas, je suis à 8km pour demain, le top.

     

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  • Calafell
    garé au mieux
    Madrid facile
  • Mercredi 6 Juillet 2022
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    Hier soir j'ai entendu un gars se plaindre que la douche était froide. Eh bien vous savez quoi ? Aucun plombier n'est venu réparer dans la nuit ! Les plombiers catalans ne valent pas mieux que les plombiers polonais. On est en juillet, l'eau n'est pas glacée non plus et faut bien se laver le fondement.

    Je démarre à 7h30 pour faire 8km, je suis large... Eh ben pas tant que ça ! Je tombe sur un pont à 3m50, bien sûr pas indiqué sinon je n'y serais pas allé. Donc je recule, je me fais copieusement chier au début de la route j'avais tourné à l'équerre, dans l'autre sens à contre-main c'est vraiment pas facile, un haut trottoir d'un côté, un fossé de l'autre, la journée commence bien. Je fais tout le tour du bled pour éviter ce con de pont. A l'autre bout c'est interdit aux PL, les mossos sont là pour contrôler les bagnoles, je franchis l'interdiction au ras des pieds du flic qui ne me calcule pas. Raùl m'avait prévenu que le lotissement n'est vraiment pas facile, je confirme. A un moment je m'arrête pour chercher la rue la plus large, un aborigène vient me voir et me dit que c'est interdit, faut que j'appelle la police locale pour une autorisation. T'as raison mon grand, je vais faire ça, en attendant retourne bricoler sur ta Fuego. Je trouve à me garer potablement, je suis à 500m de la maison. J'appelle Raul, il me dit qu'il en a encore pour une heure de camino, merde ça m'arrange pas. Je fais un premier tour avec l'escalier et les colis, au retour je tombe sur un vieux qui me dit qu'il attend le bus. Ben c'est bien écoute, je suis bien content... Sauf que je suis garé sur le trajet du bus, jamais il ne passe. Merde. Je referme, je me déplace et le car se pointe dans la minute, si j'étais resté là les flics seraient vraiment venus je pense. Je fais le deuxième tour, Raul n'est toujours pas là , la mamy fait le café, sort les biscuits. Le monteur se pointe enfin avec ses gars, je leur laisse déplacer l'escalier, moi je me sauve. Je m'étais garé d'une manière stratégique, je n'ai plus qu'à descendre tout droit pour sortir de la urbanizacion.

    Venga, direction Madrid. Je m'arrête casser la graine entre Lleida et Saragosse. Quand je vais à la poubelle je remarque que j'ai perdu la bavette Scania à l'arrière droit. Purée c'est quoi c'te histoire? Tout bien réfléchi j'ai dû l'arracher en reculant tout à l'heure, bizarre j'ai rien entendu ni senti. Putain ça me saoule, ça fait dégueulasse !

    Je fais ma seconde coupure au km 200 devant un cortado et à 17h45 j'attaque Madrid par la face Est. L'autre jour je ne connaissais pas, cette fois je tourne une rue plus loin, ce n'est pas plus large mais j'évite le bâtiment chelou avec les grilles et les caméras. En fait ce truc c'est l'ambassade d'Iran, tu m'étonnes que c'est surveillé. J'ai une chance insolente, j'arrive à me garer pile poil comme l'autre fois. Je sonne à la maison, Javi et ses gars ont fini la piscine, ils bétonnent les plages. Il vient avec moi, pas besoin du chariot, on se fait la Sécuriwat à l'épaule. Je fais signer mon CMR à la cliente, elle me demande ce que c'est... Elle me dit qu'elle n'a pas demandé de couverture. Tu la sens l'embrouille ? Heureusement que Javier est là, il lui dit que ça se réglera avec Barcelone: no te preocupes, no pasa nada etc... Moi j'ai mon papier signé, je me sauve. On se cadre avec Javi pour demain, il me demande si je peux inverser les deux livraisons, les bleds sont à 5 ou 10km l'un de l'autre je m'en fiche. Je fais comme ça t'arrange.

    Je grimpe sur mon cheval et je quitte la ville, sortir de Madrid à 18h30 c'est pas la meilleure heure mais ça va encore. Je prends la direction du nord, je finis à La Cabrera, je suis à 30 bornes pour demain, parfait.

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  • il y a plein de lacs dans la sierra
    Pays Basque
  • Jeudi 7 Juillet 2022
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    J'ai super bien dormi, ce matin il fait 14°, tu m'étonnes qu'avant l'invention de la clim les riches madrilènes avaient des résidences secondaires ici dans la sierra. Café, pain-beurre confiture et une douche chaude, c'est vrai que c'est agréable, venga ! A 8h tout pile je grimpe dans Manzanares, quand je dis je grimpe je n'exagère pas, la rue est à 18% ! Sur Google la rue me semblait facile, mouais, maintenant il y a un point recyclage et des bagnoles partout, faudrait actualiser la photo. J'arrive quand même à me retourner et reculer à 2 ou 300m de la maison. Ils sont venus, ils sont tous là, il y a même Giorgo le fils maudit, euh non, personne n'est mort à ce que je sache, mais il y a Iñaki Javier Alejandro et deux ou trois chicos. J'apporte les éléments, avec autant de bras c'est dépoté au fur et à mesure.

    Je les laisse papoter je file à l'autre, Moralzarzal. Là c'est une autre paire de manches, j'élague tous les arbres du lotissement parce que bien sûr les rues sont étroites il me faut faire tout le tour de la urbanizacion. Je viens à l'arrière de la maison, ici le trou est déjà fait je ne peux pas entrer sur le terrain, idem les gars dépotent les palettes.

    Iñaki me demande si en passant je peux faire une photo du camion devant le château de Manzanares, c'est pour faire de la pub évidemment. Je ne lui promets rien, je vais essayer mais je ne suis pas Raymond Depardon, je suis fin nul en photos. Coup de bol le « castillo » se trouve entre deux ronds-points, il n'y a pas de place pour se garer mais je me pose à l'arrache en warning pour la pose. J'envoie les photos au patron, il est content, moi aussi, j'ai une photo d'illustration pas dégueulasse pour ce carnet.

    Je préviens Laurence, pas pour la photo mais que je suis vide, elle me dit rouler. Dans la demi-heure elle m'envoie un rechargement. L'affréteuse d'Irun n'est pas rancunière, il y a 15 jours je lui ai planté sa grosse machine de 10m, là elle nous file du Besançon et Chemaudin. Laurence me prévient d'entrée de jeu que c'est à charger demain.

    Je sors de l'A1 au niveau de Lerma, je m'arrête sur un mauvais bout de parking pour manger, j'ouvre les fenêtres et il entre dans la cabine un parfum de gâteaux, ça sent super bon ici... Bé oui je suis garé en face d'une petite usine de biscuits. Donc je mange et je vais faire un tour par l'odeur alléché. Bon le magasin d'usine c'est juste une table de brasserie comme pour le méchoui. La fille me vend une grosse boîte de biscuits, 1€80... Je reviendrai...

    J'ai un chargement de demain mais bien sûr je vais tenter ma chance. L'usine est un peu bizarre, il faut entrer dans une autre boutique, on est en Espagne, rien n'est indiqué, on est censés connaître.

    Bascule, le mec me dit, porte F. Oh c'est bon ça. Porte F, le pontier me dit d'entrer et d'ouvrir. Oh là ça sent très bon. J'ouvre le toit, le gars revient deux minutes plus tard : problème on n'a pas tout, le reste est fabriqué sur un autre site, ça vient avec une navette demain 9h. Mierda !

    Je demande aux gars s'il y a un resto dans le coin, non rien d'ouvert le soir. Je remonte à Vitoria j'en profite pour faire le plein d'Ad-blue, ce sera fait pour demain.

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  • on transborde
    Bordeaux, faut espoir
  • Vendredi 8 Juillet 2022
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    Je déjeune, je me douche et je vais voir où ça en est... Bien sûr je dépose le Moffett sur le parking de l'entrée avant de passer en bascule. C'est là qu'un type sorti de nulle part vient me faire chier, il a une cotte bleue et orange, un casque pareil, je lui demande où est le problème. Je remonte sur l'engin et je vais le garer de l'autre côté de la grille, là c'est le gardien qui n'est pas d'accord. Lui est beaucoup plus aimable, il me dit qu'il appelle son chef. Putain quelle histoire pour pas grand chose. Il revient dans la minute et me dit que je peux le laisser dedans. Tout ça pour ça.

    Donc bascule, retour à la porte F, je joue au connaisseur... Évidemment ce n'est pas le même pontier qu'hier mais il est au courant, il me dit d'attendre et viendra me chercher. J'ai le temps de préparer des sangles, ouvrir, je poireaute une heure quand même. Le gars me dit d'entrer, il va me charger ce qu'il a en attendant la navette. En fait l'autre camion arrive rapidement, j'ai cru une seconde que c'était Baloo, le même taxi bleu. On charge deux clients et ce sont les paquets du second, c'est à dire celui qui se vide en premier qui manquaient. Je demande au pontier s'il y a une procédure pour les sangles, il me dit : non non, tu en mets deux. Ben voyons ! Deux sangles pour 24 tonnes ! On n'est pas en Allemagne mais quand même, j'en pose 2 x 3 tendues au pied de biche ça me semble correct.

    A 10h45 j'ai récupéré mon chariot, venga ! Je m'arrête à l'AS24 à Oyartzun, je me prends un bout de pain vite fait, mon multigraines de lundi a fondu.

    Je mange un bout en 15 minutes dans les Landes, je ne traîne pas, vous me voyez venir...faut traverser Bordeaux un vendredi après-midi...de départs en vacances. Je me dis que ça va aller, dans mon sens les départs en vacances, pas trop. On se rassure comme on peut. Faut que je sois honnête ça a été à peu près, un ou deux arrêts, pas plus. En face c'est planté tout du long ou presque, affreux ! Je finis mes 30 à la station qui vient d'être refaite au bout de la rocade, aucune place PL, Je me gare sur une place, à la peinture c'est écrit BUS, je ne vois pas ce que ça veut dire ça doit être une abréviation.

    Ensuite j'ai de la moule, ça roule nickel sur la 10, presque pas besoin de doubler, parfait. Passé Angoulême je me tâte. A ce propos Naguy dit que dans la chanson de Charles Trenet « je t'attendrai à la porte du garage » le message c'est « je tâte André à la porte du garage » il était suffisamment fin pour l'avoir fait exprès. Allez savoir. Bref, moi je ne tâte personne, juste mon cerveau. Je visais St Vaury comme un vendredi mais il me reste une bonne heure. Deux Chaises, faut pas exagérer c'est trop loin, je tente l'aire des Vérités à Montluçon, la réputation n'est pas terrible mais c'est l'occasion de découvrir. Verdict, le menu routier est à 14€90 sans café c'est correct et puis ça a le mérite d'exister. D'ici normalement je rentre ric rac à Devecey sans coupure, c'était l'objectif.

     

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  • récap'
  • Samedi 9 Juillet 2022
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    Réveil 5h30, fin bien. Hier soir il y avait trois Hegelman qui tchatchaient là devant, ce matin ils sont partis. C'est quoi leur motivation à ces gars de se lever de bonne heure un samedi ? Moi je rentre à la maison, mais eux. Qu'ils soient PL ou LT peu importe ils sont à plus de dix heures de volant de chez eux, même si je sais très bien qu'ils cabotent. Donc qu'est ce qui les pousse à faire le job ?

    A 5h37 j'ai 9h02 de coupure, ouhlaaa tonton Pierre affole-toi.

    La RCEA est ouverte tout du long mais sur une seule voie bien sûr. Ça roule à 9 kilos tranquille jusqu'après Moulins où on tombe sur un grumeau en Duster qui respecte le 70 dans le meilleur des cas, sinon c'est plutôt 60-65. Quand je commence à me dire que je vais le zapper de l'autre côté des cônes on arrive à Digoin, je ronge mon frein jusqu'à l'Euroscar. Café-croissant-douche en mode express, le tout en 20 minutes. Plus de pénible en repartant ça roule taquet partout.

    En 4h25 je suis au dépôt, la cour est pleine, de camions. Je pose le chariot, je décroche la caravane, papiers au cul, devant le quai 2, à cette heure elle ne va pas gêner. De toute façon un gars doit aller la vider lundi matin. Je me remets sous la mienne et je saute dans la 208. Il y a un monde fou sur l'A36 au péage de St Maurice le bouchon remonte c'est le cas de le dire jusqu'au terrain de cross de Villars sous Ecot, dingue !

    J'avais dit à ma toubib : « c'est juste une consult' de routine, donnez moi le dernier rendez-vous du samedi, 11h45 » J'y suis à 11h43, mission accomplie. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • ça commence ...
    je préfère ici
  • Lundi 11 Juillet 2022
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    A 7h je suis au dépôt, je pose la 208, je range mes affaires, un coup de gas-oil dans le chariot, je reprends ma semi, je fais le tour, il est vite 7h30. Malgré l'heure ça roule bien à Besac, je suis vite sorti de la ville. J'ai deux rénovations qui m'inquiètent un peu à faire cet après-midi, je ne traîne pas en chemin. Je suis pressé mais je reste sur la 83, faut pas déconner.

    Ce qui m'inquiétait plus que les livraisons c'était la circulation dans la vallée du Rhône. Je surveille Maps du coin de l’œil, à Lyon le vieux périph est fluide mais pas la bifur' de Chasse, je fais le grand tour. On freine un peu vers le nouveau stade des manchots mais ça va. Après fatalement si c'est bouché sur l'A7 après Feyzin, de mon côté c'est pas trop bon non plus. On roule au pas le long du Rhône, ensuite ça se dégage jusqu'à Valence. Je mange un bout de l'autre côté de la grosse vache, les caisseux sont garés sur les places poids-lourds bien sûr, je trouve une place, sinon je descendais péter un scandale. Donc j'étais bien inquiet pour Valence surtout avec les travaux du pont mais non, rien, ça freine plus loin. D'habitude je mets 4h30 pour aller au petit parking à hauteur de Livron depuis le dépôt, là je passe devant avec 5h00 tout pile. Une demi-heure perdue en juillet c'est rien.

    J'ai une assistance petit camion avec Philippe en fin d'après-midi, il m'a demandé de l'appeler, il monte la piscine chez la jolie cliente de Lattes, ça l'embête de perdre son temps, faut qu'on se cadre au mieux pour nous deux.

    Je commence mes livraisons à Lauret chez une retraitée. Elle a dû être prof cette dame, le look, les attitudes, le langage, vieille fille au vu du chèque. Ce n'est pas une critique hein ! Ce n'est pas parce que j'étais en échec scolaire dès la moyenne section de maternelle que j'en veux aux enseignants, mon cas était désespéré, point. Elle est bien gentille cette dame, c'est juste une description.

    Quand je redémarre j'appelle Philippe, il prend la route lui aussi.

    On se donne rdv à St Martin de Londres, même parking qu'il n'y a pas longtemps. J'arrive un quart d'heure avant lui, j'ai le temps de préparer. Il est venu avec le vieux ML de sa femme, ça ira plus vite qu'avec sa benne. On fout la bagnole en break et zou ! J'ai déjà appelé le client plusieurs fois, sans réponse. J'ai même essayé le fixe, nada. Pas le choix, faut qu'on monte. Fait chier le bled est au trou du cul du monde. On met quasi une heure, à un moment c'est tellement étroit que le radar de la bagnole a sonné. Là même en chariot tu oublies, je ne sais pas comment la piscine a été livrée il n'y a pas 2m45 entre les murs. Arrivés dans le hameau je rappelle une nouvelle fois, rien. On ne trouve pas la maison. Je demande aux voisins, personne ne connaît. Les boîtes aux lettres sont toutes empilées dans un coin de chemin, je trouve le nom, je suis au bon endroit mais je ne trouve pas. C'est fou cte'histoire ! On tourne et retourne, à pied, en voiture, ultime appel au téléphone... Oh et puis merde, à 19h on lâche l'affaire. On redescend au camion, Philippe me dit que c'est Eric qui va poser le liner dans quelques semaines, la réno reviendra et voilà.

    Philippe me repose au camion, je la balance dans la semi, cette palette va me faire chier toute la semaine.

    Je file me mettre en coupure au Pont de Barre, je loupe ma première 11h pour 3 minutes, quand ça veut pas. La semaine est tendue, font chier ces minutes.

     

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  • Sète
    pour faire rire les enfants
    pas de bras, pas de ...
  • Mardi 12 Juillet 2022
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    Café douche je démarre quand même à l'issue de mes 11 heures. J'hésite à passer par Montpel' ou Gigean Canet. Cyril le patron me dit que c'est les vacances, ça roule. Au camion je jette un œil sur Maps, effectivement ça roule, va pour Montpellier, même au rond-point des marchands de fruits c'est fluide, c'est dire.

    Je commence à St André de Sangonis, je suis venu dans le même quartier il y a peu. Il y a un mot sur la sonnette, je dois aller chez la voisine. Je sonne à côté et c'est une magnifique trentenaire qui m'ouvre. Elle est enceinte jusqu'aux yeux. Tu m'étonnes, un canon pareil, son mec doit avoir la... non, rien. La maison n'a qu'un portillon de 80 cm peut-être, j'entre la palette d'accessoires mais je dois laisser les tôles dehors. La voisine signe les papiers et je me sauve.

    Ensuite je vais à Sète dans un lotissement récent vers la route d'Agde. Il me faut donc traverser Sète en plein été... Bon, ça a été à peu près. J'approche au mieux, je me gare à 200m de la maison. Il y a pas mal de bazar mais en deux tours c'est fait.

    C'est impossible de se garer sur la route le long de la plage, je mange un bout à l'entrée d'Agde. A 13h pile je fais une réno chez des anciens. Je voulais entrer le liner dans le garage pour aider le papy mais il me dit que c'est plein, il va devoir faire de la place, il va se débrouiller. Moi j'ai proposé par politesse, après je ne vais quand même pas ranger le garage.

    Ensuite je vais chez un anglais à Montblanc, il parle aussi mal français que moi anglais, ça vous donne idée du massacre. J'arrive quand même à récupérer le chèque, c'est le plus important.

    J'ai encore une rénovation à Ste Valière, ici aussi le pépé a bien du mal, pareil il préfère tout laisser dehors. Je m'offre une belle marche arrière pour repartir.

    Je pensais avoir assez de gas-oil pour passer la frontière mais ça n'ira pas, je passe à l'AS24 de Narbonne, elle est fermée pour travaux alors qu'ils viennent de changer les bornes. Bizarre. Pas grave je vais en mettre un peu à la Esso du centre routier. Grosse ambiance ici, il y a une fanfare, le maire avec son écharpe tricolore, je demande au capitaine des pompiers en grand uniforme ce qu'il se passe, pourquoi une telle cérémonie ; il me dit qu'on inaugure une stèle à la gloire de Phil 26 et des pains aux raisins. Si j'avais su j'aurais mis une cravate et préparé un discours pour le vin d'honneur, je m'éclipse discrètement.

    J'ai une dernière réno, c'était la journée à St Laurent de la Salanque. Toujours dans le même giga lotissement, mais cette fois dans la première rue à droite, pas besoin de serpenter dans le dédale de rue. Il fait une chaleur de gueux, la cliente m'offre un coup à boire, bière, coca ? Surtout pas, de l'eau !

    Je remonte à Fitou. Avec le jour férié on reçoit les programmes avec un jour d'avance. Le boulot a dû baisser, on n'est plus autant à tourner et moi je ne dépasserai pas Barcelone. Tant pis. Malgré 6 clients pour la journée, je valide une 11h, je suis content.

     

     

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  • rond-point décoré
    à Vilanova
    Catalogne
  • Mercredi 13 Juillet 2022
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    Café croissant douche, à 7h je mets les voiles. Je fais ma dernière piscine à Sant Feliu d'Avall, je me prépare, au quatrième top de 8h je sonne. Visiblement je réveille les clients, tout à fait charmants par ailleurs. Je passe un peu de temps au contrôle, c'est un nouveau modèle avec plein de bouts de ferraille. J'en ai parlé à la logistique, avant le covid on faisait des réunions soporifiques avec les camemberts de satisfaction clients dont on se fout mais on nous montrait les évolutions et les nouveautés, là on découvre, on ne voit pas à quoi ça correspond, c'est relou devant les clients. La cliente fait péter le nespresso, un peu avant 9h je me casse.

    En totale confiance j'enquille l'AP7, je me paye un bon bouchon juste après la Jonquera, la glissière à droite est écrabouillée sur 50m. La DDE de Catalunya répare. Si j'avais su je serais sorti à la Jonq', jusqu'à Figueras, tant pis. Je passe à l'AS24 vers chez Padrosa, mon petit complément d'hier est brûlé. J'écris à Raùl, on se donne rdv à 11h30 puis à Miguel à Lérida.

    A 11h30 tout pile je retrouve mes compañeros boliviens à Vilanova del Valles. Ils ont attaqué la piscine de Calafell, on ne traîne pas à vider. Bosser dehors par cette chaleur c'est inhumain, les pauvres, moi j'ai allumé la clim de nuit... Retour au frais dans la cabine, le lotissement fait une boucle, même pas de besoin de manœuvrer.

    Je mange un bout super vite fait avant Lleida, à 14h30 je suis à Alpicat. Hyper fastoche, la maison est en face de celle que j'ai livrée en avril. C'est le jeune Martin qui réceptionne, on se revoit la semaine prochaine. J'avais tourné le camion pour débâcher à l'ombre, j'aime bien le chaud mais là quand même ça cartonne.

    J'ai accepté un chargement de carrelage demain à Castellon, faut que je m'affole. N'y voyez aucune frime de ma part, j'ai accepté, c'est pas que je trie le boulot mais Pauline m'a demandé comment je sentais l'affaire, sinon elle laissait tomber. Vu le prix de transport je peux faire un effort... Donc j'écris à Iñaki, faut pas merder demain à Madrid. Il préfère qu'on livre de bonne heure, tout va bien.

    A Saragosse il fait 40° en roulant bien sûr, quand tu descends de la cabine pour marcher jusqu'au bistrot pour le café tu cuis sur place.

    Je combine et recombine et chamboule mes heures, finalement je coupe au km 103, je valide une seconde 11h, à la minute près. C'est plus sage. Je vire la poussière du tracteur avec un coup de Karcher et je vais souper.

     

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  • alone in the Mancha
  • Jeudi 14 Juillet 2022
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    Je me lève à 6h, j'ai de la marche jusqu'au troquet. Le parking est en trois parties, sur des hectares, je suis garé à perpet'. Ici tout est parfait sauf que les douches sont à la station service, bien, sauf que ça n'ouvre qu'à 7h. Je demande à la fille à l'intérieur, elle ne veut rien savoir. J'aurais bien envie de lui dire: va chier connasse, mais elle fait ce qu'on lui dit, point. Je me suis annoncé à Alejandro pour 8h-8h30, il est hors de question que je sois en retard, donc je démarre sale, je déteste ça.

    Bien sûr dans la Mancha ça roule, à l'entrée de Madrid c'est une autre paire de manches, à hauteur de Alcala de Henares maps donne 6 minutes de bouchon, je garde la file de droite et étrangement ça passe facile. A 7h45 le commercial m'écrit qu'il est sur place, moi je suis encore à 45 bornes...

    A Valdemoro je reconnais le quartier, autrefois je venais déposer les piscines pour le sud chez Enrique, ça a bien changé, on ne peut plus entrer en camion dans la ruelle. A 8h32 je me gare devant chez le client, je m'excuse pour les 2 minutes, Alejandro rigole.

    Il n'y a pas de porte pour accéder au jardin, je passe l'escalier au-dessus du grillage mais à l'intérieur ce n'est pas de niveau avec la rue, il nous faut tendre les bras pour attraper l'escalier, autant dire que quand il tombe des fourches c'est violent. Pour les tôles le client sort un petit escabeau à 3 marches, j'avais pas envie qu'en tirant la première les autres nous tombent sur la gueule. On laisse les margelles et les colis à l'avant de la maison, Javi et ses gars s'en débrouilleront le moment venu. On s'est pris une bonne suée. J'explique au client que je ne devrais pas travailler, c'est férié en France. Je leur raconte qu'on a coupé le roi en deux. En fait c'est faux, ce n'était pas un 14 juillet mais je me voyais mal expliquer en espagnol, la Bastille, le symbole du pouvoir absolu, le roi de droit divin...

    Je remballe les gaules, balaye la calèche, Alex vient me dire salut. Je lui demande quand est ce qu'on se revoit, il me dit qu'il n'a rien vendu pour l'instant. C'est pas que je suis content, j'adore venir ici mais j'ai bouffé pas mal de samedis, si ça se tasse un peu je ne vais pas pleurer non plus.

    Pour aller au carrelage il y a 400 bornes, venga ! J'ai coupé moins de 45 à Valdemoro bien sûr, je finis les 30 à midi et demi devant une tomate après la bifur' Albacete-Valencia. Ce coin c'est un régal à rouler, tu es tout seul, en se rapprochant de Valencia ça se charge fatalement. L'autovia passe au-dessus de barrages aux eaux turquoise, c'est sublime.

    A 14h45 je suis chez Roca. Alors c'est un énorme truc comme Jacob Delafon chez nous, c'est eux qui ont le monopole sur les chiottes, les lavabos, et le carrelage donc. Je me gare je vais voir la gardienne, elle m'enregistre, demande mon 06. A peine de retour au camion ça sonne déjà, bascule, chargement latéral me dit-elle. Le cariste me saute dessus, c'est simple je n'ai pas fait 15 de coupure !

    La seconde ramasse est à Vila Real, il y a un club de foot ici je crois. Là c'est une petite boutique, un négociant pas une usine. Idem ça file, j'ai 15 palettes à charger, j'ouvre les deux côtés, je fais étaler un peu. Oui j'ai un scoop, le carrelage c'est lourd... si je ne veux pas 25t sur 6 m...

    La dernière ramasse est à 20 bornes plus loin en remontant. Il faut dire que dans la région il y a des dizaines et des dizaines de boutiques de carrelage. Les exploitants des transporteurs carrelagistes ont juste à distribuer les ramasses en fonction de la géographie et du poids à enlever.

    Je me pointe chez le dernier à 16h30 la fleur au fusil. Je vois bien qu'au guichet le mec coince. Sur mon mail j'ai : chargement avant 19h. Je suis large. Sauf qu'on est en horaires d'été, ils ferment à 17h. Purée les gros on n'est pas en Allemagne ! Je vois bien que ça les fait chier mais ils me chargent quand même. C'est vrai que c'est compliqué, des grosses palettes, des petites, des toutes petites avec juste quelques plinthes... A un moment j'ai presque regretté d'avoir étaler devant mais le mec, fort peu aimable, se démerde bien. A 17h30 j'ai les papiers, coupure faite. En bientôt 33 ans de route je n'avais jamais rechargé de carrelage à Castellon, c'était mon dépucelage, j'ai probablement eu la chance des débutants mais ça s'est bien passé.

    On est jeudi et je suis à 450 bornes de la frontière, je n'ai plus qu'à rouler. Bien sûr je combine mes heures, 9h, 10h de volant ? Au bout des 9h je suis au milieu de nulle part, en 10h je peux être à Altafulla. J'hésite... nan je déconne, je n'hésite pas une seconde.

    En 9h53 je suis au parking gardé, 800km tout rond. Je file à la douche, il serait temps.

     

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  • Barça
    ça crame vers Avignon
    moi ça va
    le Rhône à Vienne
    ma bonne action du soir
  • Vendredi 15 Juillet 2022
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    Pas vraiment pressé, j'ai grillé mes deux cartouches de 10h, si Altafulla-Besançon ça passait en 9h ça se saurait donc je suis à l'ouverture du troquet pour déjeuner et me doucher. Je démarre à 7h, ce qui me fait passer Barcelone un peu avant 8h. Je m'attendais à pire, on freine un peu vers Barbera, la file s'arrête même à un moment mais on ne perd pas 5 minutes.

    Comme toujours je passe au gas-oil Adblue à Figueras. Je passe ma carte, le lecteur ne réagit pas, quand je veux la sortir, impossible elle est coincée dans le zinzin. Putain t'y crois ? Je vais voir à la boutique, un mec habillé Petrem vient avec moi. Nous pour prendre un truc on fait une pince avec le pouce et l'index, lui non, il enfile ses doigts dans le lecteur pour prendre la carte comme on prend une cigarette, ou faire des ciseaux, et hop ! Il sort ma carte du premier coup. Tu sens le mec qui a l'habitude... Je passe pour un con mais il a le triomphe modeste, il me dit que ça arrive souvent. Il me conseille d'aller à la borne centrale et de taper mon numéro de pompe. Merci monsieur.

    Le premier paquet de 4h30 m'amène à Béziers, je mange en 30 minutes, compteur à zéro.

    Je redémarre à midi, je suis un peu inquiet on est quand même en juillet, un vendredi... Ça commence juste après Montpellier, il n'y a rien de spécial, le trafic est juste saturé de bagnoles, au moindre coup de freins ils sautent sur les warnings, ce qui m'énerve, les suivants prennent peur et derrière c'est à l'arrêt. Google annonce 36 min de retard mais non, on roule en accordéon jusqu'à Nîmes,ça va quand même finalement.

    L'autre point noir c'est Valence et le zig zag dans les travaux du pont mais rien, on passe à la régul. Dans l'autre sens, comment dire ? Horrible ! A la radio au point route la fille dit que le trafic est normal. Ah bon ? Tout dépend de ce qu'on entend par normal. Les gens dans les voitures doivent apprécier le normal.

    Dans mes calculs je pensais remonter jusque vers Chasse, il n'y a d'ailleurs pas grand chose pour manger par là, les troquets routier font le pont pour la plupart. Je vois que le Pitstop est ouvert, venga! Ça fait un léger détour mais j'évite Lyon et demain je n'ai pas d'autoroute, je passerai par Pont de Chéruy- Lagnieu et le tour est joué. Je suis donc à St QF en 8h56 de volant, c'est vraiment pas une journée intéressante, j'ai roulé sur l'autoroute comme un benêt mais au moins ça avance.

    Un peu plus tard mon voisin de parking veut repartir à l'issue de ses 9h, plus de batteries. Tkt mon jeune ami, tonton Pierre a des câbles, c'est bien ça m'a permis de ranger mon coffre... Après ça je vais à la soupe, bizarre le resto est fermé. En fait on mange à la pizz de l'autre côté, c'est le même resto la cuisine est commune, le vendredi soir ils n'ouvrent que le côté pizzeria. Ils font quand même la formule routier, tout va bien. 

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  • récap de la semaine
  • Samedi 16 Juillet 2022
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    Réveil 2h, c'est bien ça fait une matinée trèèèès longue, je profite mieux du week-end... Blague à part ça ne me dérange pas, j'ai bien dormi.

    Juste avant 6h je suis chez Vivot, le temps d'aller au bureau je vois les gars arriver. Comme tous les carrelagistes et les transporteurs en général, le samedi ils brassent de la palette pour refaire les camions, toutes les semis sont ouvertes, impressionnant. Ils se mettent à trois Fen pour me vider, je cours comme un dératé autour de la semi pour virer planches et poteaux. Ensuite ils payent le café, à même pas 7h je me sauve, mieux que sur le plan. Bon là normalement, en théorie, je n'ai plus le droit de rouler... en théorie... les 90h sur deux semaines, et l'interdiction du samedi 7-19h, il ne me reste plus qu'à chercher une chambre d'hôtel à Valdahon pour passer le week-end. Ou alors la théorie, je me torche avec...

    A7h et demi je suis au dépôt, je décroche ma semi, Pauline a fait charger la 323 hier, j'ai juste à raccrocher et embarquer le chariot. Je balance mes affaires dans la 208, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Ah c'est mieux !
    la Dombes
    un peu d'ombre !
    A7, l'enfer sur Terre
  • Lundi 18 Juillet 2022
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    Cette semaine, changement de braquet comme ils disent au tennis... je commence à 250 bornes du dépôt vers Villars les Dombes donc je me pointe à Devecey sur les coups de 9h. Mon copain Marc transvase, il est rentré samedi bien plus tard que moi, je lui propose un coup de main mais c'est un peu tard, on boit le café quand même. Je m'annonce à Laurence pour le retour, elle a un stagiaire à côté d'elle : « alors tu vois, lui, c'est l'Espagnol, il va m'annoncer qu'il finit à Perpet' les Oies. » Eh non ma chère je finis à Lérida, c'est la semaine ou jamais de recharger des cuisines, si les Perpignanais en ont. Je monte voir le chef chercher ma fiche de paye, quand je redescends elle a la confirmation, on recharge à Solsona pour Dijon vendredi 6h. Je ne suis même pas parti, la semaine est verrouillée. J'adore.

    La côte de Larnod à la sortie de Besac' est fermée, faut monter par les Mercureaux et tourner à la route de Pontarlier, si j'ajoute la circulation alternée à Arbois, c'est plus simple de passer par Dôle, le petit quart d'heure d'écart est largement gagné. Je mange un bout avant d'arriver et à 13h tout pile je suis à Ste Olive. Le nom sonne provençal mais on est bien dans l'Ain, c'est certain vu l'accent des clients. Je dépose juste une palette de margelles en vitesse. Seule difficulté le portail est surmonté d'un toit, en camping-car ça s'appelle une capucine je crois, ça doit être pareil, la hauteur est juste juste, il me faut faire traîner la palette au sol pour faire passer le mât. En ressortant je fais pareil mais je frotte, heureusement ça se voit à peine. Désolé... L'ancien me dit que ce n'est rien il lui reste de la peinture, sa femme derrière me dit : oui ça l'occupera il ne sera pas dans mes pattes, faites une autre trace s'il vous plaît.

    Retour à Villars les Dombes, puis Lyon par la 83 évidemment. Je livre une piscine complète cette fois à Feyzin chez une dame d'origine asiatique, chinoise ou coréenne j'en sais rien, mais elle a un fort accent de Lyon, elle n'a passé sa vie à Canton ou Séoul c'est certain. Super sympa, je refuse mais elle tient à m'offrir une bouteille de Cristalline, c'est vrai que la chaleur est accablante.

    Je fais le tour par Givors pour me retrouver à Grigny, Grigny 69 pas 91, je suis rapide mais pas à ce point. Ma rue se trouve à gauche d'une artère mais en épingle, ça tourne pas. Merde ! Il y a plein de bagnoles, je pense que je me suis fait insulté. Je vais retourner plus haut, dans ce sens ça va mieux bien sûr. Encore un type bien sympa, je dépose sa piscine viteuf.

    Retour au camion, Philippe mon assistance demain me dit qu'il a l'enterrement de son beau-père demain matin, il a dit oui pour l'assistance mais il viendra un peu plus tard. Je lui réponds que j'en ai rien à foutre de l'enterrement qu'il a intérêt d'être à l'heure... Bien sûr que non, je lui dis de prendre le temps qu'il faut et voilà.

    La suite est demain à Alès, pas le choix il faut descendre la vallée du Rhône. Les panneaux lumineux annoncent une chiée de bouchons mais ça a dû se résorber un peu. Dans le sens de la descente ça roule à-peu-près, je n'aurai perdu que quelques minutes mais en face c'est chaotique.

    Je finis la journée aux Terrailles, je file à la douche, ensuite on mange sur la terrasse à l'ombre, c'est bien sympa.

     

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  • Mardi 19 Juillet 2022
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    Café croissant douche et zou ! Je pensais me faire chier à contourner Alès de bon matin mais non ça roule nickel. Un peu avant 8h je suis à Boisset. Je sonne, le client sort, il a les yeux en trou de pine, il me dit qu'il a bossé de nuit. Désolé. Je fais au plus vite, je le laisse aller se recoucher.

    Le client suivant, c'est la réno que je n'ai pas livrée la semaine dernière. J'attends que Philippe m'appelle, je me vois mal le solliciter alors que je sais qu'il est à un enterrement. Il m'appelle à 9h15 comme prévu, on se donne rdv au même endroit que l'autre jour.

    Incroyable, on tourne autour du rond-point en même temps si on avait voulu le faire exprès on n'y serait jamais arrivés. Rebelote, les colis dans le ML, on monte.

    Arrivés dans le bled, j'appelle le client, il vient à notre rencontre. Je comprends mieux pourquoi je n'ai trouvé l'autre jour, j'avais pas la bonne adresse ! Pas de téléphone et une adresse erronée, tu m'étonnes qu'on a eu du mal ! Le client ne trouve pas son chéquier, à un moment je me suis même demandé s'il ne le faisait pas exprès. Quand on remonte dans la Merco de Philippe je suis bien soulagé. Il me repose au camion à midi et demi.

    Je file à Issanka, pas pour manger, pour livrer une Solaé toujours chez les mêmes clients. Je reste en warnings au bord de la route, les bagnoles freinent et voilà. Je suis garé devant le pont à 3m60, c'est un pont voûté, au milieu il doit y avoir 4,40 ou 4,50 tranquille.

    De là je descends à Pia pour une réno encore. Je mange une tomate en vitesse là le long. Je me gare devant le 16 de ma rue, la mémé d'à côté me demande qui je cherche. Elle m'explique qu'il y a deux numéros 16, l'autre est en face au milieu des numéros impairs. C'est une blague ? Visiblement non. Je dépose la réno en échange d'un chèque.

    Normalement j'avais une piscine dans Perpignan mais le permis a été refusé par la mairie, mairie FN mais faut peut-être pas tout leur coller sur le dos.

    Hier Nico m'a appelé il a une pompe à faire passer à Miguel à Lérida, c'est urgent sinon il l'aurait mise en livraison par la messagerie. Moi je m'en fous je vais par là, je suis content de lui rendre service et j'évite la C 25. Je passe vitruf au gas-oil à Figueras et juste avant 19h je suis à Santa Perpetua. Je récupère la pompe, on discute de la pluie et du beau temps, du trop beau temps plutôt.

    A 20h je suis à La Panadella, je vais pouvoir dormir au frais après un bon repas et une grosse douche.

     

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  • Catalunya
    quel dommage !
  • Mercredi 20 Juillet 2022
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    Café croissant douche gratuite, venga ! A 9h je suis à nouveau à Alpicat, c'est ma destination en ce moment. La rue est un peu bizarre, elle fait une chicane, puis tombe sur un terrain vague, je suis obligé de prendre une avenue et la rue recommence de l'autre côté du terrain vague. J'ai tourné deux fois ne voulant pas croire le GPS, ça me semblait impossible. Je devrais le savoir, pour les adresses en Espagne rien n'est impossible. La maison est un « chalet » mitoyenne des deux côtés, le jardin est donc enclavé, Miguel a fait venir une grue commaç. Il me raconte que le camion-grue vaut 600000 €, lui le loue 100 balles de l'heure. Il y a intérêt que le pelliste soit bon pour faire le trou et évacuer la terre sinon c'est vite un gouffre financier. En trois coups de vérins la piscine est sur le terrain. Quand c'est fini on signe les papiers, je lui demande quand est-ce qu'on se revoit, il me dit qu'il n'a rien vendu, qu'il n'a rien en vue. Madrid rien, Lérida rien, ça craint un peu pour moi. On le sait en août les Espagnols « se vayan a la playa » etpicétou.

    Je referme la caravane et je prends la route de Solsona. J'adore cette route, c'est la Catalogne reculée, des bleds isolés, des petits champs de blé entre les rocailles à perte de vue. A 11h30 je suis à l'usine de meubles. Quand je donne mon numéro de commande à la chica à l'entrée, elle grimace. Elle me dit d'aller voir au quai. C'est pas trop bon signe...

    Bizarrement il n'y a pas un camion, je vais voir un cariste, il y a bien un voyage en attente pour Dijon mais c'est un numéro de commande supérieur au mien. J'ai comme dans l'idée qu'ils se sont burnés quelque part. Le gars me dit d'attendre un peu, il fait au mieux, je peux me mettre à quai en attendant. Cool ! Boh en fait ça a bien marché, à 13h30 je m'en vais avec 24t de sciure collée.

    C'est de la sciure mais pas en vrac, les palettes sont sur deux, ça monte sous le toit, il y a pas mal de roulis dans les virages, je descends piano-piano jusqu'à Manresa. Ensuite c'est la C25, chargé lourd tu fais pas trop le malin.

    Comme toujours je passe au gas-oil à Figueras à la Petrem. Première pompe le lecteur de carte est muet, ouh ça commence à me faire chier ça. La semaine dernière carte coincée, cette fois ça déconne aussi, je fais un tour gratuit pour changer de piste mais va falloir que j'aille faire le plein ailleurs à l'avenir.

    On est mercredi, il est 18h, je n'ai pas eu de programme, j'appelle Pauline mais je connais la réponse. Le boulot a considérablement baissé, pas d'Espagne dans 15 jours, si les commerciaux n'ont rien vendu, fatalement... Je ferai un peu de fret ça me changera.

    A 19h je suis à Sigean, chez anciennement la Vosgienne le parking est blindé de camions, je trouve une tite place, tout bien.

     

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  • Bourgogne
  • Jeudi 21 Juillet 2022
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    Café, petit pain-beurre, douche, à 7h45 je décolle sans faire de poussière. Mon lot n'est à vider que demain je me fais une remontée en essayant d'épargner le gas-oil, régulateur à 85.

    Bien sûr je sors à Remoulins, j'ai un scoop, j'aime bien passer par là... Petit arrêt chez le marchand de fruits installé sur le parking du resto à Bagnols, ces melons c'est une tuerie. Deuxième arrêt au pain à Donzère, la boulangerie à côté du Super U, je vous conseille le pain au levain.

    Je mange au pied du Grand Bœuf. J'ai eu du bol avec la circulation ce matin, ce soir je vois sur Maps que c'est le bouz dans la vallée du Rhône.

    Je passe Lyon à la régul, je quitte l'autoroute à Mâcon nord et je vais marcher un peu au bord de la Saône, c'est bucolique. J'appelle Cyrille, je serai vide de bonne heure demain, pas envie d'attendre 8h pour avoir des news, il me répond que j'ai fait assez de samedis, et d'aller charger au plus tôt pour avoir un week-end correct. Cool, merci tout plein.

    Fin de mission à Comblanchien, ici le problème c'est le blanc, on ne sait que choisir.

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  • un billard
    Marc et moi
    la récap pour Mich
  • Vendredi 22 Juillet 2022
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    Comme à chaque fois, le troquet est fermé à 5h quand je démarre, pas grave. Je suis à quai à 6h pétantes, un mec attaque de suite. Un Trota arrive juste après avec la même camelote, je suis quand même étonné qu'un Catalan en frigo fasse ce tour, nous c'est un prix correct pour un retour mais en départ même si le chauffeur est Roumain ou Bulgare, le prix du gas-oil est le même, enfin bref !

    A 7h et quelques je me sauve, tout schuss direction Besac'. Pauline m'a demandé de passer chez Rabasse, un chauffeur a pris la semi et a signalé qu'elle fait un bruit de freins. Je tourne avec une semaine sur deux ces temps-ci je n'ai rien entendu et je trouve qu'elle freine nickel, même si avec le retarder Scania je freine fort peu. Mon tacot va avoir 400000 km et je n'ai pas bouffé 30% des plaquettes, autant dire qu'on ne refera pas les freins de la vie du camion. Donc un gars de chez Mécano-Service se couche dessous, il me dit que les freins sont neufs. Vous allez me dire que j'aurais pu le faire mais j'ai reçu un ordre, c'est vu par un professionnel, basta. J'en profite pour aller à la douche, c'est nickel tout neuf ici.

    Je rentre au dépôt, je pose la caravane pour reprendre la mienne. Je fais le plein du chariot, ah bizarre ma semi n'est plus où je l'ai décrochée samedi. Beuh il me manque une barre « stopfret ». J’attelle et je vais demander à Cyrille s'il est au courant. Que ma semi ait bougé, elle ne m'appartient pas mais la barre... Cyrille me dit qu'il ne comprend pas. Je bricole un peu, on boit le café avec Pauline, j'entends Cyrille se prendre le chou avec un mec. Au final il me dit : « ah ben le chauffeur, au calme, il n'avait pas de barre alors il s'est servi dans ta semi ! On rêve !  » Je temporise, ma barre est retrouvée, rien de grave, mais intérimaire ou pas on est une petite entreprise ce genre de comportement fout vite une ambiance de merde et de suspicion.

    A midi je suis au resto de ma chérie, j'ai le temps je fais un bon coup de ménage dans la cabine, ça en avait besoin.

    A 13h30 je suis à Seppois, ça fait une éternité que je n'étais pas venu, grosse nouvelle l'enrobé a été refait dans la rue principale. Cette rue était tellement défoncée on disait en rigolant que si les piscines ne bougeaient pas ici on pouvait traverser la France tranquille, elles étaient calées.

    Mon copain Jojo termine, je prends la place, j'ai un tout petit chargement et je pense que ce sera le dernier de l'année scolaire. En fait selon moi, on est revenus à des volumes avant covid, grosse baisse à l'été et reprise à l'automne, c'était comme ça tous les ans.

    A 16h je suis à Bourogne, la Fiesta démarre au quart de tour, la vie est belle. Bon gros week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la Saône à Neuville
    purée c'est sec !
  • Lundi 25 Juillet 2022
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    Dimanche on a fait une grosse balade en moto, oui je sais faut dire à moto, on n'est pas dedans mais dessus, mais à moto c'est moche. Donc en moto : col du Mont de Fourche, Markstein, lac Blanc, resto en Alsace, vallée Noble puis retour par les virolos dans le vignoble, la journée au top sauf qu'il y a un principe de base, pour que ça recommence faut retourner au taf. A moins de gagner au loto mais vu que je ne joue pas...

    Donc à 7h15 je suis à Bourogne, je range mes affaires, mets des draps propres et en avant. Première chose je vais laver chez Mecano-Service à Baume les Dames, j'ai mon ensemble complet et il n'a pas vu le savon depuis des lustres. Le petit coup de lance au km103 avant Madrid c'est gentil mais pas suffisant. Le mec fait ça aux petits oignons, tous les recoins reçoivent de la Karcher, rien à redire.

    Je commence la tournée à 13h30 au nord de Lyon, Civrieux. J'avais bien vu sur Maps que c'était chaud, j'ai vu la rue interdite aux 3t5 sauf desserte, éternel optimiste je me suis dit que j'arriverais bien à me retourner quelque part... Ah ben en fait non, pas du tout. Je livre une grosse palette de margelles, je demande comment faire au client pour repartir, il me dit que plus loin ça ne passe pas en camion. J'ai compris je recule sauf qu'il y a plein de voitures qui montent je dois descendre pour expliquer mon cas. En bas je recule à l'aveugle en pleine circulation, pour la faire courte, on va dire que je me suis bien fait chier.

    Ensuite je vais à La Boisse pour encore une palette de margelles, souvent les gens veulent faire une plage en bois mais devant la complexité des découpes ils passent aux margelles adaptées. Ici l'accès est plus simple la maison est au bord de la route nationale, facile à trouver mais ça roule. Ce que je pense pour les découpes se confirme, c'est une petite Céline avec un escalier Welcome, rien de droit, c'est un vrai casse-tête pour faire un truc propre. C'est la belle-mère qui me réceptionne, elle a des faux airs de Chistiane Taubira, je pensais qu'elle allait me réciter un poème quand on signe les papiers mais non, tant pis.

    Après ça il me reste une rénovation à Crémieu. Les clients sont absents c'est une amie, anglaise à l'accent, qui me réceptionne. Elle a le chèque, tout va bien.

    La suite est demain en Ardèche, j'appelle Yves le monteur du coin puis Philippe comme d'hab' pour Montpellier. La matinée est verrouillée.

    Il ne me reste plus qu'à descendre au max. Selon Google c'est encore bien le binz sur l'A7, je sors à Chanas, ça roule. Je n'ai même rien vu. Je finis la journée à Donzère avec 9h04 de volant, cette semaine je m'en fous.......les autres semaines aussi en fait.

     

     

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  • Béziers
  • Mardi 26 Juillet 2022
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    Café croissant, je paye 2€50. Je vais à la douche, c'est là que mes idées s'éclairent, on n'est pas en Espagne, c'est pas assez cher. Je retourne au comptoir, j'explique à la serveuse que j'ai mangé un croissant, elle me dit que c'était de toute façon pas grave, ok mais j'ai un souci avec ma conscience. Me faire passer pour un voleur pour 1€20, pour 1 million 200 000 à la rigueur je pourrais faire taire ma conscience.

    A 7h30 je retrouve Yves sur le parking du skate-parc de St Marcel d'Ardèche. Il a troqué son vieux Daily pour un Renault Master, il me dit qu'avec le covid les plates-formes d'achat pour les locations de la grande distribution se sont retrouvées avec des stocks de véhicules neufs sur les bras, il est allé chercher le sien en région parisienne, il a économisé 10 000 balles semble-t-il, ça rembourse le billet de train... On transvase la réno sur la benne et on monte dans le village, il connaît c'est lui a qui a monté la piscine il y a 12 ans. On livre chez des gens charmants, ils offrent le café, j'abrège avec délicatesse les retrouvailles entre eux, j'ai un peu de taf derrière.

    Depuis ici bien sûr je descends par Bagnols-Remoulins. A 11h on se rejoint avec Philippe sur un mauvais bout de parking à Guzargues. On transvase la piscine sur sa benne, en avant. On roule un bon moment sur un chemin bien pourri, j'ai pas de regrets d'avoir une assistance petit camion. Au bout du chemin on tombe sur une grosse propriété délabrée. Je sonne, personne, volets fermés, ça pue. Je fais le tour, rien. Un voisin passe en bagnole, il me dit qu'il n'a pas vu la dame depuis plusieurs jours. Bouhhh ! L'affaire s'annonce mal. Il me dit d'aller voir à la maison d'à côté. Je frappe, j'entends du bruit, un chien, mais personne ne m'ouvre, j'insiste, une dame de peut-être 70 ans m'ouvre enfin. J'explique qui je cherche, c'est elle. Ouf ! Elle sort de la maison, descend l'escalier et se met à courir le corps penché en avant : « j'étais pas au courant, faut que j'appelle mon ouvrier ». Elle court à sa voiture, ne trouve pas son téléphone, elle crie, elle est complètement folle, je ne sais pas quoi faire, je lui demande de se calmer que c'est pas grave. En courant elle me dit qu'il faut démonter la palissade, elle s'en fait une montagne, elle hurle au lieu de parler, elle me fout un peu la trouille, j'ai jamais vu ça. En fait de palissade, c'est un poteau rainuré en alu tous les deux mètres, et des planches en plastique sont enquillées dans les rainures, en deux minutes c'est ouvert. Philippe recule dans le jardin, le sketch continue elle ne veut pas qu'on dépose à tel endroit parce qu'elle doit arroser ses fleurs, pas là non plus, pas là non plus, Philippe s'énerve, lui dit que nous on se casse. Dans un moment de lucidité elle me dit qu'elle avait oublié le rendez-vous, pour me dire dans la minute qu'elle n'était pas au courant qu'on venait. Elle continue à crier, maintenant c'est une histoire de cambriolage, elle est complètement chtarbée cette femme ! A un moment elle saute dans le trou de la piscine pour ramasser un bout de bois, sans élan elle ressort du trou, pour son âge elle est incroyablement leste, est-ce-que c'est la folie qui fait qu'elle a autant de jus ? Je ne suis ni psychiatre ni neurologue mais je pense qu'il y a de quoi faire la thèse d'un jeune médecin. Il n'y a pas de contre-remboursement, heureusement, je renonce à lui expliquer la décharge sur la loi sécurité, on se barre au plus vite !

    Retour au calme dans le camion de Philippe, on est sidérés. Il me dit : « allez viens on va manger pour se remettre de nos émotions. » On descend à Baillargues, ça fait deux mille ans qu'il monte des piscines autour de Montpellier, il connaît tous les restos du secteur, on va croûter dans la zone où il y a l'AS24.

    Vers 15h je suis à Béziers, avenue Clémenceau, c'est à dire en pleine ville. J'avais appelé la cliente pour des explications, elle m'a dit que c'est encore l'ancien proprio qui habite la maison mais il a le chèque. Je sonne, personne ne répond, je téléphone, rien. Putain j'en ai marre. Le voisin me voit et me dit de sonner à côté, le gars habite à côté, je ne pouvais pas savoir. Le type m'ouvre le garage : « vous vous rendez compte, un garage de 150m2 et 4m sous plafond en pleine ville c'est inestimable, je regrette, j'aurais pas dû vendre. La maison est enclavée derrière j'ai pas eu le choix, c'est le seul accès, je regrette. » Purée c'est ma journée des héraultais chelous.

    La dernière livraison du jour est dans l'Aude, mais l'Aude chiémment loin. Le bled est à cinquante cinq bornes de Narbonne, je l'écris en lettres ça paraît encore plus loin. La route n'en finit pas, par endroit elle serpente entre des rochers, faut klaxonner pour prévenir que tu arrives en pleine gauche, pas le choix si tu veux pas décalquer la semi. J'étais un peu inquiet pour le demi-tour mais c'est conforme à ce que j'ai vu sur Maps, ça tourne tranquille. Je livre des Anglais, ils habitent une maison au bout d'un chemin c'est tellement étroit que ça ne passe pas avec le chariot, obligé de laisser la palette de margelles dans le chemin, ils s'en débrouilleront. Au moment de signer les papiers la cliente me dit qu'elle n'a pas de carnet de chèques. Oups ! L'embrouille ! Les deux ne parlent pas un mot de français, et moi en anglais je sais dire Triumph et Range Rover... J’exagère un peu, je lui dis que moi il me faut la trace d'un virement bancaire, elle fait le virement devant moi et me laisse prendre l'écran de son téléphone en photo. Pour moi le virement est passé, basta !

    Je redescends dans la civilisation, à 20h je suis à Sigean, j'ai mérité mon demi.

     

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  • Mercredi 27 Juillet 2022
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    Cher lecteur si j'ai un conseil à te donner c'est : prends la douche de droite. C'est celle que j'ai eu hier soir, celle de gauche ce matin le bouton poussoir est ultra pénible. Inutile de me remercier, je suis généreux. Je commence à Laroque des Albères, nom bien compliqué pour dire que c'est à côté du Boulou. Le client, anglais, est dans son pays paraît-il c'est le maçon qui modifie la piscine qui me réceptionne. Il est du genre inquiet, il a dû m'appeler 4 ou 5 fois depuis hier soir.

    Comme prévu je suis devant la maison à 7h45, je vais faire demi-tour plus haut, fastoche. Le gars me pose des questions, je me rends compte qu'il n'a pas la notice de montage. Le client a dû la recevoir il y a une quinzaine de jours, faut l'appeler ou chercher dans la maison mais sans les cotes ça va être compliqué. Il est finalement bien sympa ce gars mais faut que je file.

    J'envoie un Whatsapp à Raùl, je m'annonce pour 11h. Je passe à l'AS24 vers chez Padrosa en vitesse. A 11h pétantes je suis en bas du lotissement à Argentona. L'accès est étroit, les branches sont basses, je m'arrête à 2 ou 300m de la maison, je finis à pied. Je tombe sur Ugo le frère de Raùl, selon la charge de boulot où l'avance du chantier ils font une équipe B. La maison est chouette, en deux parties, au milieu il y a une sorte de tunnel qui donne sur un patio et le jardin. Le « tunnel » est garni de chaque côté d'étagères décorées de bibelots chinés chez Maison du monde, vous voyez le genre ? Je blague mais c'est magnifique et simple. Un gars est sur la mini-pelle, ici pas de Bobcat pour évacuer la terre, les compañeros amérindiens se payent tout à la brouette, ils ont le moral. A chaque fois ils me demandent si j'ai des tee-shirts Waterair à leur donner, faut que je pense à en demander, c'est pas gagné le temps que ça passe par la voie hiérarchique. J'en ai filé plein aux Emmaüs, si j'avais su.

    Ce lotissement est vraiment bizarre, les rues transversales ne sont pas goudronnées, je balance le cul de la remorque dans l'une d'elles, sous des pins, je n'ai pas déchiré mon toit, c'était l'objectif.

    Laurence est en vacances, c'est un jeune prénommé Kevin qui la remplace. Je dis jeune, j'imagine, Kevin il ne doit pas avoir 60 balais. Kevin Jordan Brian c'est pas Emile ou Roger. Bref, Gaston m'a envoyé un retour hier soir, on recharge à Cases de Pène.

    Depuis Mataro je remonte par la C32 pour changer, c'était peut-être pas une super idée, avec les travaux plus loin c'est limite chiant. A 15h je suis à La Provençale. Il y a un peu de monde, ça pinaille, j'en sors à 17h, ça va encore. C'est à livrer vendredi mais je dois pouvoir livrer demain après-midi tranquille, si je remonte jusqu'à Nîmes ou mieux Donzère ça va le faire. Feu, action !

    Comme toujours je rêvasse sur l'autoroute quand mon regard est attiré dans le rétro droit, oh de la fumée, des lambeaux qui volent ! Putain j'ai éclaté ! Je suis où là en vrai ? Oh bifurcation Béziers Est à 1000m, c'est le bout d'autoroute qui monte à Millau. Je roule en warning jusque là je me gare dans la zone vers la base Intermarché, bilan : pneu éclaté, aile arrachée, une sangle de bâche arrachée, et la jante probablement morte. J'appelle Pauline et Alexis des pneus, il me dit que j'ai bien fait ; une jante en tôle c'est bien moins cher qu'un dépannage sur autoroute. Il est tard, on ne fera rien de plus aujourd'hui, je décroche et je vais souper à l'Oppidum... bien contrarié quand même.

     

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  • saloperie de zinzin grippé
    vous reconnaissez maintenant ?
  • Jeudi 28 Juillet 2022
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    Réveil 6h je déjeune, je me douche, je fais le tour de Béziers et je vais atteler mon épave. Je fais les 4km qui me séparent d'Euromaster au pas, ou à peine plus. J'arrive bien avant l'ouverture mais je tenais à le faire avant la circulation. A 8h tout pile la fille du bureau me dit que c'est ok elle a reçu la garantie de paiement d'Alexis. C'est certainement pas une somme folle, au pire j'aurais avancé les ronds mais c'est aussi bien comme ça. Vu qu'il n'y a plus de pneu l'essieu est bien bas, le gars passe le cric par le côté passager, ça ne lève pas assez haut, il faut mettre une chandelle et lever en deux fois. Second problème la roue de secours, hier soir j'ai pressenti l'affaire j'ai balancé du dégrippant sur la canne qui bloque la roue dans le panier. Mon cul Paul, le filetage est grippé, le gars est obligé de disquer la canne. Ça fait un peu branleur de ne pas changer sa roue soi-même mais j'ai pas de regrets, entre le cric à déplacer avec une chandelle et la fixation à tronçonner c'était impossible sur un refuge de l'autoroute. A 9h c'est fini j'appelle Pauline pour lui raconter, elle me dit que j'ai fait au mieux, qu'elle est soulagée de ne pas payer une assistance sur l'autoroute, venga !

    Pour être à Pontarlier avant 14h ça va être tendu, même en avion du coup j'ai tout mon temps, je remonte à l'économie. Je sors à la vieille autoroute à Montpellier, j'en profite pour aller vérifier le serrage de ma roue. Le jeune a une façon bizarre, on doit toujours serrer en croix, lui ne le fait pas, bon. Rien n'a bougé. C'est psychologique mais une roue qui n'est pas serrée dans les règles de l'art ça ne me plaît pas, je suis un vieux con je vous dis.

    Bien sûr je sors à Remoulins, d'une part parce que j'aime bien, d'autre part je m'arrête à Bagnols chez le vendeur de fruits, je fais le plein de melons et d'abricots pour le week-end.

    Je ne suis pas stressé donc comme un benêt j'ai repris l'A7 à Montélo sud, fatal error ! Keskimapri ? C'est un bordel innommable, j'aurais mieux fait de contourner Montélimar par la N7. Cette année c'est infernal, Montélo Valence c'est tous les jours à n'importe quelle heure, l'enfer ! Et pour rien ! Parfois on roule au pas pour rien du tout, c'est juste saturé de bagnoles ! Le long de Vienne-Chasse ça va, je surveille Maps, le périph est orange je fais le grand tour mais ça rougit entre-temps sur l'A43, le bordel je vous dis.

    Cyrille m'appelle, je n'ai plus de piscines,demain une fois vide à Pontarlier il me recharge pour la Bretagne. Purée le soulagement ! Je m'éloigne de la vallée du Rhône, demain en rentrant je vais lui oindre les pieds.

    Je pensais finir à Mouchard mais en passant à Montchauvrot je vois le camion de José d'un côté de la route et mon gaillard sirotant un verre en terrasse de l'autre côté. T'es sérieux ? On n'attend pas Patrick? Je fais demi-tour au rond-point en bas.

     

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  • complet de chez complet !
    2350km, oklm
  • Vendredi 29 Juillet 2022
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    Je suis réveillé à 5h15 par le Mauffrey à côté de moi, j'avais mis le réveil à 20, merci grand. Café, boule de Berlin, douche, vamos !

    La N5 à la sortie de Poligny est fermée toutes les nuits, les travaux sont finis ce matin, je tente ma chance, j'ai bien fait c'est ouvert. J'aime bien cette grimpette, le Suédois crache ses poumons.

    Je suis à Pontarlier avant 7h30, personne au poste de garde, j'appelle la réception à l'interphone, on m'ouvre, je vais me mettre en place direct au fond de l'usine. J'ouvre les deux côtés et je patiente.

    A 8h moins 10 le cariste se pointe, il m'attaque de suite. Un autre arrive ensuite, ça file c'est ce qu'il me faut. Cyrille m'appelle pour me demander où j'en suis, je passe la barrière. Il m'a annoncé de bonne heure au chargement, exploitant c'est un métier de menteurs mais pour le coup il n'a pas trop menti.

    Je fonce à Orchamps-Vennes quand j'arrive à la boutique de meubles les déménageurs ne sont pas encore là, ils se pointent dans les 10 minutes, ils sont 4, « désolé l'embrayage du 20m3 a rendu l'âme, le temps de changer de véhicule... » Nan ben moi ça va, c'est pour vous.

    J'ai déjà fait ce trafic en janvier dernier, on charge tout un bric à brac de meubles pour des maisons de retraite. Comme ils doivent dire dans la brochure publicitaire : c'est un concept innovant, des apparts individuels et des salles communes au milieu.

    Les gars sont doués en tétris, en une heure et demi la semi est pleine, il laisse 3m de plancher pour compléter à leur dépôt à Devecey.

    Je descends de la montagne et je passe aux pneus, Alexis m'a dit qu'il reviendrait tôt pour s'occuper de moi. J'ai le temps de manger un bout, quand il arrive il change les deux roues du milieu et on remet la vieille en secours dans le panier.

    Je passe à la halle pour demander à Nico de me commander une aile ou un garde-boue si vous préférez. C'est là que je vois l'ancienne semi Ladret, celle qui a été accidentée, les ailes m'ont l'air pas mal, et puis ce serait réparé aujourd'hui même. Elle va partir à la ferraille, donc avec ou sans les ailes …

    Je file à Devecey les gars m'attendent pour charger le complément. C'est vite fait, 6 palettes et quelques matelas par-dessus, je suis chargé complet à toc.

    Retour à la halle SNCF, je sors ma caisse à outils, je m'approche et c'est le drame ! En fait elles sont toutes rafistolées, on n'est pas bien riches mais je ne vais pas mettre des merdes sur ma remorque faut pas déconner.

    Je rentre au dépôt, je fais le plein, redonne les papiers et je saute dans la 208, il est 16h30 , nickel l'histoire. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.