FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2024 Partager sur Facebook
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  • pfouuuu
    le cimetière des navions
    incroyable !
  • Mercredi 12 Juin 2024
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    J'ai fort mal dormi. Hier soir on tambourine à ma porte, c'est le voisin qui râle. Il me dit que c'est interdit de stationner, et qu'en plus j'ai tapé et cassé son mur. Ouhla ! Il y a fallu discuter ; avec le chariot au cul c'est le pneu qui touche en premier alors que là on voit bien que c'est un tampon de remorque qui a tapé, et il y a des morceaux de feu cassé. Il a reconnu ma bonne foi mais il dit qu'il a prévenu les flics. Ça m'a bien contrarié.

    Café, douche, dans une chambre de l'hôtel c'est parfait. Je démarre à 7h. Je commence à Bénéjacq, lotissement facile, cliente sympa, j'en profite, pas de la cliente, de la facilité. Ensuite je vais à Argagnon, c'est une autre limonade. La maison est au bout d'un chemin étroit, je sonne, personne. J'appelle, le client me dit qu'il arrive. Sur Maps je vois qu'il y a un carrefour plus loin, j'y vais voir mais c'est trop petit, impossible de tourner. Je recule jusqu'à la maison. Le client est agriculteur, il me dit de ne surtout passer dans l'herbe, ils ont pris paraît-il 80 mm dans le week-end. Avec toute cette pluie il n'a toujours pas planté de maïs, il est fort inquiet. On pose tout sous un vieux hangar, il retourne à ses vaches et me laisse finir. Il me fait confiance, je fais au mieux. La maison est au 1034, bon ben recule 1034m pas le choix. A mi-chemin en gros un gars qui jardine me fait signe de m'arrêter : « je vois que vous avez un Moffett, j'en ai acheté un vieux, je voudrais récupérer les moteurs hydrauliques des roues pour faire un treuil. Vous pensez que ça va marcher ? » Putain j'ai déjà eu des questions chelous mais là on bat un record ! Mon brave, j'en sais rien ! Un petit pont, des branches et je me dégage de là. La suite est à Urt, je n'ai plus de pain, j'en prends vers Orthez en restant sagement sur la nationale, je casse la graine un peu plus loin.

    Retour de la pluie à Peyrehorade, c'est un rideau d'eau, incroyable. A Urt je dépose une rénovation dans un lotissement que je connais, est-ce-que c'est moi qui ai livré la piscine ? On en fait tellement que c'est impossible de se souvenir de tout.

    Après je monte à Louhossoa, joli village typiquement basque. La rue, curieusement, n'existe sur aucune appli mais sur le GPS oui. Ben je suis le GPS pas le choix, mais la route est fermée pour travaux dans Louhomachin. Demi-tour, je reviens sur mes pas de 15 bornes au moins, à un moment dans une vache de côte dans un virage à l'aveugle je rattrape une benne je dois freiner, et ça patine tellement il pleut. Je recule pour prendre de l'élan c'est super dangereux, je bloque la boîte en 7ème, ça hurle mais ça monte. Je finis par me retrouver de l'autre côté de la route barrée, je trouve par miracle un chemin pour me retourner. La maison de la cliente, fort sympa d'ailleurs, est en haut d'une colline, le chemin grimpe droit, faut pas qu'il neige. Il fait tellement froid avec la pluie...

    Je redescends dans la civilisation, rebelote les virages. A 17h je suis à Ascain, encore un joli village basque mais pas adapté aux semis. J'avais bien vu sur Maps que ça n'irait pas, je vais voir à pied mais c'est mort, il faut tourner au coin d'une maison...j'oublie. Garé vers le cimetière je suis à 900m, j'y vais en deux fois, encore des gens charmants, la pluie a cessé, il y a même un rayon de soleil, ça change. Le bled fait un genre de sens giratoire, impossible de repartir comme je suis venu. J'arrête un camion benne 8x4 avec un porte-char et une pelle dessus, il m'explique l'astuce pour repartir.

    Cette fois je suis vide, Laurence ne m'a rien envoyé, on verra bien demain, je m'en vais couper à Biaudos, je prends la dernière place potable. Un vieux avec un FH et une ancienne benne de chez Mesples veut absolument se garer à côté de moi. Pas envie qu'il m'arrache la cabine, je le guide mais il n'est vraiment pas doué. Un autre gars vient, on est deux, je reste derrière pour surveiller mon ensemble, et ça dure, je te ravance, je te recule... A un moment j'entends un crac, il a arraché son pare-choc devant sur une pierre, pas bien grave il n'avait déjà plus de marche-pied. Il est triste son Fache4... A force d'insister il se gare sans faire de constat, c'est un miracle. Il est nul mais sympa ce type, il nous a offert un coup à boire à l'autre gars et à moi. Dans la soirée je regarde mon téléphone, Laurence m'avait envoyé un retour mais par texto. Je vois que mon tel n'affiche plus les textos, ou du moins les notifs. Pas grave, c'est à charger demain, je n'aurais rien fait de plus ce soir.