Carnet de bord de Février 2020 | Partager sur Facebook |
Le troquet est fermé, comme hier café au camion. A 7h et demi, pour l'ouverture, merci Google je suis devant chez le client. Un cariste, le cariste en fait, me dit qu'il y a un camion à l'intérieur, je pourrai entrer quand il aura fini. Le gars m'annonce une demi-heure mais en vingt minutes c'est fait.
En place, j'ouvre un côté, ça m'arrange bien de n'ouvrir qu'un côté il fait un temps de chien. Dans la prairie à côté les éoliennes battent la pluie, c'est vrai que ça fait du bruit.
Le jour s'est levé, je vois que j'ai une virgule sur le rideau côté conducteur. Putain je le sais pourtant, il ne faut JAMAIS dormir sur l'autoroute, ça m'arrive une fois tous les dix ans et voilà. Putain je suis vert. C'est pas sur une photo, si le mec de chez Fèvre ne chauffe pas trop on doit pouvoir réparer discrètement.
Avec son petit Maniscopic le gars me charge du granit qui vient par bateau du diable Vauvert, c'est chouette la mondialisation.
Pas trop confiance dans la police locale, je mets une sangle par paquets, c'est de la connerie mais bon ! Je préfère éviter les embrouilles. A 9h30 remorque fermée, papiers en poche, zou !
Les plus perspicaces auront noté que je ne suis pas douché, je pense passer à Longlier mais il sera midi passé, je tente ma chance entre Gand et Bruxelles.
C'est une station Shell, la douche est à 2 balles mais il faut rajouter 50 centimes dans un tourniquet pour entrer dans les chiottes. C'est nickel propre faut reconnaître.
Le ring de Bruxelles malgré l'heure est bien bouché, tout le nord vers l'aéroport est bien ralenti. Je prends ça avec philosophie, je n'ai rien d'autre à faire aujourd'hui.
Je finis ma dernière soupe conjugale, oui je sais ça ne veut rien dire mais l'idée me plaît, avant Namur. Comme lundi en montant je m'arrête au gas-oil au Lux. Cette fois il fait jour je me rends mieux compte. En fait ici on est au carrefour des trois frontières, c'est stratégique. Toutes les stations sont blindées de bagnoles françaises, tu m'étonnes, le gas-oil à 1€088 les stations françaises du coin doivent être abandonnées. Je suis quand même soulagé de repasser en France, le cariste ce matin a bien vu que j'ai un chariot au cul, il m'a demandé pour le poids...t'inquiète ça le fait...
Les 4h30 m'amènent à l'aire de Lesménils à Pont à Mousson. Je vois que l'usine Gris Découpage au bord de l'autoroute est en travaux d'agrandissement. Si ça trouve je vais revenir là lundi avec des bobines de Tillet. Boh ça me ferait démarrer tôt, c'est pas une bonne idée.
Je suis chargé pour Remiremont, je m'approche au plus près, et le plus près c'est où ? Eh ben c'est Pouxeux. C'est pas bien fichu cette histoire ? Ici pas de changement, les plats circulent sur de grandes tables, c'est convivial et surtout super bien cuisiné. Je regardais le Pascal, à force d'être brûlées ou au moins à la chaleur ses mains sont rouges et sans poils, des vraies mains de cuisinier.