Carnet de bord de Septembre 2021 | Partager sur Facebook |
Ce troquet est grand mais il n'y a que deux douches, le matin ça risque de bouchonner. Ce matin je suis seul pour la douche, à 6h je suis sur le pont, je me suis levé trop tôt, pas grave.
Un peu avant 8h je suis à Eugénie les Bains, mission accomplie. La maison est sur une butte mais il y a un parking juste en bas, trop facile. Dans le jardin il y a des caillebotis en bois mais pas fixés, je manque de m'étaler comme une merde, le mec bourré de bon matin.
Aire sur l'Adour c'est tout interdit je fais le tour par le haut, c'est marrant les bleds ici ont des consonances germanique, Bachen, Renung, des nostalgiques du III ème Reich certainement...
Petit arrêt au routier à Castelnau Rivière Basse pour un café au comptoir en vitesse. Sur les coups de 10h je me fais une rénovation au nord de Tarbes. La cliente est tout juste aimable, pour ne pas dire désagréable. Il y a une 307 devant le garage, elle me dit qu'elle ne peut pas la déplacer. « Ah elle est en panne ? - Non, elle n'a plus de batterie. » Oui donc elle est en panne... Je pose la palette devant la bagnole, son mari rangera quand il aura redémarrer la caisse etpicétou. Vous allez me dire que j'ai des câbles, une caisse à outils...
En repartant j'appelle Philippe, on se donne rendez-vous dans une zone indus. J'y suis à 11h ric rac comme j'avais dit, j'ai pas roulé à 60 sur les routes, ceci dit même pas pressé je ne roule jamais à 60. Il me rejoint avec son plateau, un Renault bras de grue des années 90, une antiquité qui rend bien service. Je lui parle de son magnifique Scania 113, il l'a vendu ! Il regrette, il me dit qu'il aurait dû le garder en collection. Ben oui, un truc propre, c'est con de le débarrasser. Bref. Je débâche, il lit l'étiquette sur une palette de margelles : « ah mais Marina c'est ma cliente, tu peux pas y aller. Avec Michel on a livré le kit, il a laissé le camion à 3km. Pose là sur mon plateau, je te signe les papiers, j'irai livrer moi-même. » Allez hop ! Un débâchage et deux clients de faits.
Je transvase, monte dans le taxi et on roule quelques km. Pas de regrets, en semi par là tu pleures. Lui son tracassin il peut frotter dans les branches. Son piège a 30 ans, il l'a payé rien du tout et rend pleins de services, il déplie la grue, on pose la piscine, contrôle, je prends un gros chèque et on file.
Je vais me chercher du pain dans la grande distrib' allemande, le morceau me fera aussi demain en Espagne.
Du coup j'arrive un peu en avance à Argagnon, vous savez c'est ce bled au bord de la nationale avec une jolie église sur la droite. L'église est protégée de la route par un muret, c'est tout petit, c'est un jardin japonais. Je me gare sur le parking du cimetière, on n'est pas à la Toussaint c'est désert. Il me faut traverser la nationale trois fois, c'est le coupe-gorge. La client fait péter le café quand on a fini, nickel.
Pour aujourd'hui il ne me reste plus qu'une palette de margelles à livrer à Irissarry, facile pour trouver je suis venu il y a quelques semaines avec la rénovation. Vu l'adresse j'étais monté en solo, en laissant la semi à Cauneille. Là j'ai pas bien bien le choix, faut y aller. Les lieux n'ont pas changé, c'est impossible en semi, je me gare à Tataouine devant des poubelles. Le client est toujours aussi sympa et jovial. Il veut à nouveau m'offrir une bière, cette fois je refuse, faut que je trouve à me garer ce soir et il est déjà tard. Dans la région les parkings des troquets sont petits, les places sont chères après 18h. Je finis chez Mattin à Bayonne, parfait pour demain. Et je valide une deuxième 11h, me vlà tranquille pour la semaine avec ça.