Carnet de bord de Septembre 2022 | Partager sur Facebook |
Par habitude je démarre bien trop tôt, on est mercredi ça roule moins fort même au rond-point des marchands de fruits c'est fluide, du coup je suis à 7h30 à Lavérune. Oh mais je connais cette rue de merde : des arbres, des haricots en béton pour faire freiner les bagnoles, le camion frotte de partout. Le client s'excuse de ne pas être tout à fait prêt, ben non j'arrive avec une demi-heure d'avance, no stress. Il me dit qu'il y a une Waterair deux maisons à côté, voilà pourquoi j'ai reconnu la rue. Il y a du monde pour réceptionner, les parents les enfants le gendre un oncle si j'ai bien suivi l'arbre généalogique, grosse ambiance, café et croissants pour tout le monde, c'est la maison du bonheur comme dirait Francis Lalanne. Un jeune me dit : « pour repartir vous allez être en plein dans la merde à cette heure». Bah non, en sortant du pays je pique à gauche : Pignan Cournonterral Cournonsec Gigean et je récupère l'autoroute à Sète. Il est surpris. Bah oui ça fait des années que je traîne dans votre région à la con.
Premier quart d'heure de coupure à La Jonquera, il me faut du pinard et quelques bricoles salées et piquantes. Je n'arriverai pas à Mataro sans faire de coupure ou juste juste, je mange un bout après Gérone. J'écris à Raùl, il est déjà sur le chantier.
Comme prévu à 14h je suis à Vilassar, il y a deux Vilassar : de Dalt et de Mar. Moi c'est de Dalt. Je tombe sur un panneau : interdit aux 12m. D'habitude les interdictions je m'en tamponne mais la longueur, faut pas déconner. C'est juste bon pour se coincer entre deux maisons et être en photo page 12 de La Vanguardia. Si je faisais la une à la rigueur... Donc je fais une vache de boucle, à un moment la rue grimpe à 20% !!! C'est de plus en plus étroit, j'abandonne le camion et je vais voir à pied. Je trouve la maison et les monteurs, ils me disent que Raùl m'attend de l'autre côté sur une grande place. Tu parles ! C'est tout petit, des bagnoles de partout. Devant chez le client c'est une avenue passante sur une seule voie en sens unique, il est hors de question de décharger là. Le jeune Mario vient avec moi. On reprend le camion mais un démarrage en côte à 20% avec le Moffett au cul tu oublies, ça patine, ça part en travers. Bref, je descends le chariot et je montre vite fait au jeune comment ça fonctionne : marche avant arrière accélérateur. Et nous vlà partis. Il est tout content le gamin. Moi c'est la première fois que je vois mon chariot qui me suit. On retrouve le chef en bas du bled, on pose l'escalier et les bricoles sur son plateau et je le suis en chariot avec les margelles et les tôles. Si la rue est à 20% ça vous donne une idée du terrain... C'est un mur ! Ils me disent de tout poser et ils vont se démerder. Ben non c'est con, autant profiter de l'engin. Je leur grimpe les palettes tel un monte-charge par-dessus les balustres, ils ont juste à attraper les éléments. On y a passé un bon moment mais cette équipe de Boliviens, ils sont super gentils, m'en fous d'y passer du temps.
Je récupère la grande palette du Pacio pour y déposer mon bordel en retour. Je préviens Laurence, visiblement c'est le calme plat, elle me dit de rouler. Recharger avec des longueurs de 6m ça va pas être simple, après bon, faut être honnête on a un bon prix pour le retour .
Je pensais remonter jusqu'à Narbonne mais c'est con, on a plus de chances de choper une bricole à Perpi demain matin. Je passe au gas-oil Adblue à l'AS24 à Figueras et j'échoue à mon QG à Biure. D'ici Perpi c'est pas loin, demain il fera jour. Ici le menu complet entrée plat dessert boisson est à 11€50, i love this country, oui je parle catalan couramment.