Carnet de bord de Mai 2019 | Partager sur Facebook |
Je fais l'ouverture à 6h, café douche et hopla comme disent mes voisins alsaciens. Je monte du côté de Sisteron. C'est la mauvaise heure pour passer Aix en Provence, c'est l'autoroute qui va à Marseille qui bouchonne, j'esquive en remontant par la file de gauche, c'est mal je sais. Ensuite il n'y a plus qu'à tout couper pour prendre direction Gap.
A 9h je suis à Volonne, au bout de ma rue ça fait un genre de point de retournement des bus mais c'est assez large pour que je me gare. Le pépé a 80 piges bien tassées, il a du mal à tenir debout, il veut m'aider à porter le liner ! Surtout pas. Il me semble bien trop faible pour porter un truc pareil, je me vois déjà jouer à « urgences », massage cardiaque, défibrilateur, les gaz du sang...
Je me prends un bout de pain avant de prendre l'autoroute à St Alban et le téléphone sonne. C'est Ptitdud qui a eu mon numéro par Greg, on est dans le même coin. Quand je rechope l'autoroute il passe devant moi. On s'arrête à la première station pour boire un café mais c'est une aire fantôme et j'ai vraiment pas le temps de traîner. Pour une fois que je suis pressé, c'est ballot.
A 11h et demi je suis chez FM logistics à Entraigues, pour rdv 11h... La bonne dame au guichet m'enregistre sur l'ordi et me dit que vu que je suis en retard il y aura de l'attente. Son œil pétille, je sens un petit fond de satisfaction, contente de me faire chier. Je lui réponds que tout va bien, que je vais manger un bout et qu'il n'y aura qu'à m'appeler quand le moment sera venu. J'ai à peine le temps de finir ma phrase, son téléphone sonne, quai 506. « Oh vous avez de la chance.
-Moi : n'est ce pas ? »
Le temps de virer mes palettes une alarme incendie retentit. Branle bas de combat pour l'exercice, je continue mon bazar pendant qu'ils font mumuse. Je me dis que ça va durer des plombes mais non, dans le quart d'heure, fin d'alerte. Un gaillard me charge, il va vite, de temps en temps il me parle, je fais oui oui non non mais je comprends rien à ce qu'il me raconte. Bizarre ce type.
J'avance et j'ouvre un côté. Je mets mes plaques de mousse sur le Haribo et je pose dessus la palette vide d'escaliers Enjoy que je ramène. Un chauffeur du coin vient me voir et trouve que je me fais bien chier pour rien. Bé pourquoi ? C'est rien d'ouvrir un côté, c'est le chariot qui soulève la palette, en quoi je me fais chier ? Purée les mecs le moindre truc à faire c'est la fin du monde ! On le sait en assistance petit camion on garde les grandes palettes, c'est comme ça, elles ne passent pas dans la benne de toute façon. Pfouuu mon gars, garde bien ta navette Uzès/Entraigues moi je garde mon taf.
Cette fois c'est notre Guerrier Suédois qui m'appelle, il n'est pas loin, il va passer d'ici un moment. Du coup je l'attends sur le parking extérieur en mangeant un bout. Quand Fred arrive on boit le café vite fait au distributeur et je file. C'est chronométré mon histoire.
Je me remonte tranquille, c'est assez lourd les fraises Tagada, je fais un peu cracher les canassons suédois. La traversée de Lyon est un peu pénible, j'esquive, je passe au gas-oil vite fait, ça coupe.
Les 4h30 sonnent après Bourg, je vais marcher une demi-heure dans la campagne, ça fait du bien de respirer.
Fin de chantier à Mouchard, j'ai 9h54 de volant, ça suffit. Je tombe sur Jérôme comme lundi, cette fois il est avec Romain le waterairien de chez Jacky. On passe un bon moment.