Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Je ne m'étais jamais arrêté à ce troquet, c'est pas mal, repas café pour 11 balles. Ce matin la douche est nickel, tip top.
A 9h et quelques je suis à Hellin, je retrouve le concessionnaire du Levante. Il m'explique le topo, la maison est mitoyenne le jardin n'est accessible que par un haut mur de 3m. Sur le coup je lui dis que c'est ok, mais non, de l'autre côté du mur ce n'est pas remblayé, il y a aussi 3m. On ne va pas faire des piles de palettes de 3m... Il faut une grue, pas le choix. Il s'en doutait bien sûr, il appelle, l'entreprise de gruas ne doit pas loin dans les 5 minutes un mec arrive, il mesure. On décide de tout poser au pied du mur. Quand j'ai fini son chico monte la garde devant le matériel et nous on va au bistrot au coin de la rue. La dernière fois à Albacete c'est lui qui a payé les bocadillos et les boissons, cette fois c'est pour moi, normal. Quand je veux payer il dit à la serveuse : c'est un étranger, je refuse qu'il paye. Lol. J'ai beau insister la fille ne veut rien savoir, c'est pas pour la somme c'est pour le principe que je veux payer. A 10h et demi je me casse direction Madrid. La route dans la Mancha traverse des milliers d'hectares de vigne, tu m'étonnes que les Espagnols boivent du vin. Comment ? Moi aussi ? Cépafo.
En chemin j'appelle Iñaki pour m'annoncer vers 15h, il me dit que c'est son nouveau commercial, qui a vendu la piscine, qui sera sur place.
J'ai hésité à couper 45 à Hellin mais je ne l'ai pas fait, et c'était une bonne idée mais n'allons pas trop vite. Je mange en 30 minutes dans la Mancha au sud de Madrid.
Vers 15h un numéro inconnu en +34 m'appelle. C'est le nouveau commercial, j'avais deviné. Il me dit s'appeler Javier, purée c'est le troisième Javier qui vend des piscines Waterair à Madrid, c'est un critère d'embauche certainement.
Ma rue est dans le centre de Madrid capital comme ils disent, pas bien loin de la gare d'Atocha, célèbre pour un attentat islamiste il y a quelques années. Mais en ville de chez en ville, impossible de m'arrêter. Je m'arrête en merde devant l'adresse, il y a du monde, dont Javier, mais je ne peux rien faire, j'ai des bus au cul, faut que je bouge. Putain c'est pas gagné. Je tente de faire le tour du pâté de maisons, droite, droite, sauf que je tombe sur une rue qui tourne en virage serré, je suis bloqué là avec du monde au cul. La haine ! Dans la première voiture le mec est super sympa, il fait reculer les autres, lui recule aussi et bloque l'entrée de la rue avec sa bagnole le temps que je recule moi aussi, ensuite il m'aide à reculer sur la dernière avenue, à contre-main bien sûr puisque j'ai tourné à droite. Purée le soulagement quand je suis sorti, je pourrais lui oindre les pieds ! Bon je suis sorti de cette merde mais c'est pas encore gagné. J'allonge la boucle et je me retrouve sur l'avenue où je suis arrivé tout à l'heure. Fait chier, je reste là en warning, je suis à 50m de la maison. D'ailleurs je ne vois pas bien où ils vont faire la piscine, les maisons sont toutes collées avec des magasins en dessous pour certaines, on est en ville quoi ! Javier arrive et me déconseille de rester là, si les flics passent... Ben écoute, laisse les venir, on n'a pas le choix. Je suis garé à un feu, je fais chier tout le monde, inutile de préciser que j'ai pas traîné et qu'on n'est pas allé au bistrot alors que j'étais devant. Bon j'ai réussi à livrer, pas de procès verbal, pas de constat, c'est un miracle. Quand je pense que parfois en France on fait des assistances petit camion à peine utiles... Heureusement que je n'ai pas dû faire 45 ici.
Pour sortir de Madrid le gps veut me faire prendre les boulevards mais avec la circulation il y en a pour deux plombes, Google me fait prendre la M30 et ses tunnels interdits. Mort aux cons, j'en ai plein le c.. Il y a deux longs tunnels interdits aux 7t5 mais à 4m50 de haut, ça passe tranquille. C'est vrai que je suis le seul camion au milieu des bagnoles, je dois être la vedette sur les écrans de vidéo-surveillance. A la sortie du deuxième tunnel une bagnole de flics sort derrière moi avec les gyros bleus allumés. Je me prépare à faire l'innocent mais ils ne me calculent pas. Le reste de la sortie de Madrid est assez tranquille, respire tonton, respire. Je monte le Guadarrama et arrivé en Castille je m'arrête au premier parking pour boire un café, décompression.
Comme d'hab' la balade est sympa pour monter en Galice, on traverse la Castille, des prairies et des vaches dans la montagne puis des grandes cultures et encore de la vigne. Toujours de la vigne.
Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours je m'étais dit que pour être bien faudrait couper ce soir à Benavente, j'y suis avec 9h01 de volant. Le bol !