FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2021 Partager sur Facebook
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  • La Loue
    à Montpellier
  • Lundi 3 Mai 2021
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    A 6h et demi je descends dans la Fiesta, j'ai jamais compris pourquoi on dit monter en voiture, il y a de la condensation sur le pare-brise, je mets les essuies-glace, scroutch, scroutch.... purée il a gelé ! Vous noterez au passage comme je fais bien les essuies-glace sur le givre. L'histoire retiendra que le 3 Mai j'ai gratté le pare-brise, c'est pas hyper gelé mais quand même.

    A 7h40 je suis à Seppois, j'espérais prendre un peu d'avance mais les papiers ne sont pas prêts. Tant qu'on n'a pas le nombre de colis par piscines on ne peut rien contrôler. Le temps de boire le café avec Joël et les copains ça sort. Ça caille mais il fait beau, je charge dehors avec Antoine l'intérimaire. C'est marrant tous les caristes qui n'ont pas l'habitude posent les kits en travers, on en a déjà parlé plein de fois avec Fabrice, lui ça fait 200 ans qu'il bosse ici ce serait malheureux qu'il n'y arrive pas. Rien de grave, il se reprend et voilà. Il est sympa ce jeune, c'est tout ce qu'on lui demande. A 9h je me sauve.

    La tournée commence ce soir à Montpellier, faut pas que je m'amuse. En fin de matinée c'est le numéro du fixe Waterair qui s'affiche, peu après être parti je déteste ça, je crois toujours que j'ai oublié une palette sur le quai. Non c'est Christine qui me demande un truc qui n'a rien à voir mais dans la conversation je comprends que j'ai chié dans la colle. Pour la semaine prochaine je me suis trompé de date, le lundi on sera le 10 et pas le 11 !!! La boulette ! Tous les clients ont été prévenus mais décalés de 24h. Je me fais envoyer la liste par mail et je passe le reste de la journée à rappeler tous les clients. Les deux derniers en Espagne c'est moi grave, j'envoie un whatsapp aux concessionnaires et c'est réglé. Entre les messageries et les gens qui ne répondent pas ça m'occupe bien. Il y a même une cliente que ça arrange, le mercredi elle n'était pas dispo. Je chope le dernier à 18h15, il est ok aussi pour le mardi. Punaise je m'en sors bien. Finir en Galice le jeudi c'est déjà chaud mais finir le vendredi j'étais mort pour recharger.

    Vers 17h je jette un œil sur Google trafic, c'est bien rouge à Montpellier, je coupe 45 minutes, j'ai mangé vers Bourg, c'est fin en 4h30, du coup je laisse passer le binz et je suis plus cool avec les heures. C'est ultra rouge sur l'A9 Béziers Narbonne par ailleurs...

    Juste avant 19h je suis à Montpellier vers La Mosson. La maison est dans une résidence fermée, j'appelle la cliente elle me dit d'entrer avec le camion. Lol. Il y a des bites en ferraille pour justement interdire l'accès aux semis. Je reste sur l'avenue. Inutile de préciser que le Montpellierain qui rentre du taf le soir est assez peu respectueux du mec qui travaille, je pose le Moffett en travers, vous freinerez comme ça. Les fourches dans la calandre de la bagnole ça doit calmer. La résidence doit dater des années 70 au vu de l'architecture, je devrais poser la baignoire dans le garage mais ça passe pas sous le balcon, le chariot est trop haut. Pas le choix je démonte. La cliente est vaillante, elle porte les colis jusqu'au fond du garage pendant que je me fais les tôles.

    Je m'inquiétais un peu pour repartir, l'avenue se rétrécit au bout, on tombe sur un boulevard, impossible de tourner à droite, je file en face, je fais le tour du pâté de maisons, ça le fait à peu près.

    Fin de mission au Pont de Barre, j'ai 9h06 de volant, fait chier mais je n'allais pas dormir sur l'avenue en warning. On verra comment tourne la semaine, je déciderai peut-être arbitrairement que c'est une 9h et basta ! A table je discute avec un chauffeur qui a planté 6h de temps à Béziers, de 6h à midi, un camion a traversé l'autoroute, tu m'étonnes que c'était rouge sur maps.

     

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  • bouhhh !!!
    en haut de Carcassonne
  • Mardi 4 Mai 2021
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    C'est la loose, j'ai la petite douche, celle où il n'y a pas de lavabo, je me raserai demain hein !

    Je commence à Nissan, c'est un village qui a fusionné avec Billancourt du temps de Carlos Ghosn. Comme adresse j'ai lotissement truc-muche et sur un mail : avenue de Lespignan. Fastoche, go ! Au rond-point des transports Napoli je pique à gauche, traverse Lespignan, c'est juste mais je sais que ça passe. A l'entrée de Nissan j'appelle le client, il me dit qu'il arrive dans un quart d'heure mais que je ne suis pas du bon côté, son lotissement est du côté de la cave. Les boules ! Je refais tout le tour en sens inverse sauf que cette fois je tombe sur les bus scolaires. A la demi je tombe sur mon gars, je le suis jusque chez lui. Punaise je suis déjà venu dans le coin en plus. Qui a trouvé l'avenue de Lespignan ? C'est de ma faute j'aurais dû l'appeler hier soir. Pas grave. La maison est en construction, on range tout dans le garage, lui qu'il manque les margelles ça l'arrange bien, ça fait une palette en moins à stocker.

    Pour ce matin il me reste deux rénovations, une à Ginestas, je me gare à l'ancienne coopérative, à 200m de la maison, l'autre à Cruscades. A la deuxième le coin ne me dit rien mais la tête du client me dit quelque chose. Il me dit que c'est moi qui lui ai livré sa piscine il y a 10 ans. Il n'a pas changé, moi ça doit être autre chose... Il n'en dit rien il est élégant.

    Je m'arrête au pain sur la déviation de Lézignan, c'est bien commode pour se garer, l'accotement fait 4m de large, on peut pas trop parler de trottoirs.

    Je mange un bout sur la 113 et à 13h je suis à Carcassonne. La maison est au fond d'une impasse mais bien large, je recule jusqu'au bout, fastoche.

    Après ça on rigole moins j'ai une piscine complète à Montréal, pas au Québec j'aurais bien aimé mais dans l'Aude. Je traverse le bled étroit, je m'enfile sur un chemin goudronné quand même pendant deux ou trois km puis je tombe sur la maison au sommet d'une butte. Il fait sec j'arrive à me serrer dans l'herbe. Le jeune et sa copine sont bien aimables. Le truc qui me chagrine c'est comment je pars de là ? Le client me dit que plus loin c'est mort, faut absolument faire demi-tour ici. Mouais. Il y a bien un chemin qui part en Y, mais c'est bordé de fossés. Pas le choix, en y allant molo j'arrive à me retourner. Les roues de la semi descendent un peu dans le fossé mais j'ai laissé le chariot chez le client,ça travaille moins le châssis. Il y a quelques années Sevket avait eu une aventure comme ça. Chez Buffa on avait les portes en plastique, elles ont explosé en se déformant. Maintenant on a des portes en alu, c'est plus rigide. De retour sur la grande route je suis quand même soulagé.

    Il ne me reste plus qu'encore une réno à Sigean. Le client a prévenu que c'est compliquépour venir chez lui, bof, il y a pas mal de Waterair dans ce quartier, c'est étroit mais ça passe.

    Je finis la journée à Fitou, normal. Il y a des travaux sur le parking, c'est le bordel, c'est la patronne qui gare les camions. Elle me demande si j'arriverais à me glisser entre deux rochers ? Boh oui, c'est à contre-main mais en deux ou trois fois je suis dedans. Elle me dit que je suis le premier à pouvoir m'y mettre. Je bombe le torse quand j'entre dans le troquet mais personne ne me calcule. Pfouuu si ça se trouve elle dit ça tous les soirs...

     

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  • Catalogne
  • Mercredi 5 Mai 2021
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    Caféiné et douché je mets en route à 7h. Je commence à côté de Prades, petit bled catalan, ça pue bien, sur maps je n'ai rien trouver d'autre que de monter plus haut et faire demi-tour à un carrefour qui semble assez large. Ça se confirme dans la réalité, les bus font demi-tour là haut aussi à ce que je vois. Je livre une réno facile chez un gars facile. J'hésite un moment pour redescendre à Perpignan, le gps et Google veulent me faire prendre une autre route plus rapide qu'à la montée. Par principe je repars toujours par la même route, c'est plus sûr... La journée est tendue, si je peux gagner un peu, je regarde sur maps, ça va, venga ! Au bout d'à peine un km je regrette déjà, un petit pont en pierres, je meule les pneus de la semi. Trois km plus loin je devrais tourner à droite sur un petit pont pour revenir sur la nationale, mais ça tourne pas. Honnêtement je commence à faire de l'huile. Le pont suivant est 2 km plus loin. Juste avant ce pont je croise une Mondeo anglaise, volant à droite. Le gars, anglais, courtois, normal, se serre pour me laisser passer. Bon voilà, je suis passé c'est fini. Sauf que c'te nouille prend peur et avance ! Et bien sûr il vient frotter son aile contre le dernier pneu de ma remorque ! Sa femme qui hurle dans la bagnole, les gosses à l'arrière qui chialent...bon on se calme ! Pas le choix faut faire un constat. Putain je suis vert ! Pourquoi je n'ai appliqué mon principe ? Toujours reprendre la même route. Bordel ! Pourquoi il a bougé aussi cet abruti ? Il ne parle pas français, sa femme si, elle est même carrément bilingue. Donc on fait un constat, même si je pense qu'avec un coup de polish l'aile de sa vieille Ford sera comme neuve.

    Donc je redémarre, mais pas tiré d'affaires. Ce pont est un peu plus large que l'autre, en tirant droit puis en reculant un peu le tracteur ça tourne. Je ne vous dis pas le soulagement quand je suis sur la grande route.

    Je devais prendre des clopes pour Martine mais je suis hyper contrarié, pas le goût à aller faire du shopping, et j'ai perdu pas mal de temps avec ces conneries. Je file tout droit à La Jonquera. Je m'étais annoncé pour 13h à Tarragone mais je dois faire une coupure de 30 avant d'arriver, j'ai déjà fait 15 avec le constat... C'est le patron, Pablo, qui vient m'ouvrir, je lui explique pour les manques, lui ce sont les margelles, il me dit que ce n'est pas grave c'est une piscine qui va se monter en Juin. Eh bé tout va bien alors.

    Je reprends la route de Lérida par Montblanc, il est 14h, je mange un morceau, la contrariété est passée, un peu. Comme d'hab' je fais le plein à l'entrée de Saragosse, il est 17h, je vais me jeter mon cortado de l'après-midi au resto à côté.

    Je n'ai plus de coupure à faire, je file vent du cul dans la plaine, ou dans la montagne selon les endroits. Quand je passe Soria il doit me rester 10 minutes à rouler, je me souviens d'un troquet à un carrefour, j'avance mais le troquet recule au fur et à mesure...ici c'est le désert pour s'arrêter, carrément ! Je finis par y arriver, les 10h de volant sont bien tassées, 822 km, pour la journée, ça suffit comme ça.

     

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  • pfouuu la bagnole !
    transvase
    c'est beau la Suisse
  • Jeudi 6 Mai 2021
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    Surprise de bon matin la douche est nickel, c'est un cabinet de toilette à l'étage, parfait ! Un peu avant 9h je me gare à côté d'une Repsol à l'entrée de Vadocondes, magnifique village médiéval. Tout juste arrêté un type en X Trail tout neuf se pointe, c'est le client, suivi par un camion grue. On se met en place pour transvaser. Lorenzo le commercial arrive dans la foulée, précision. On dépose la piscine sur le plateau, je referme, le vendeur me demande de venir jusqu'à la maison avec lui, il a hésité à payer un petit camion. Je me plie en quatre pour entrer dans sa caisse de cagole, une Mini. Le village est superbe, moi qui aime les vieilles pierres je suis ravi. Effectivement il fallait un petit camion, déjà village du moyen-âge tu te dis que c'est pas trop prévu pour les semis. D'ailleurs j'ai appris un truc en passant, moyen âge c'est « edad media » en espagnol, pas compliqué du tout mais c'est pas le truc qu'on apprend en premier. Lorenzo me pose au camion et je file.

    Comme d'hab' Laurence m'a envoyé un retour hier en fin d'après-midi, deux ramasses au Pays Basque et Navarre.

    A midi et demi je suis à la première usine, portail, interphone, je me présente, un gars me dit : « a las cinco »et j'entends qu'il raccroche. T'es sérieux ? Une camionnette arrive, sonne, on lui ouvre, j'entre à pied et je vais aux expés. Je tombe sur une fille, petite blonde coupe au carré, soignée, elle me dit d'entrer et de venir porte 5. Il est où l'autre gros con qui m'a dit 17h ? Ils chargent un camion sous le hall, j'ai même pas le temps de finir une tomate qu'un cariste vient me chercher. 3m de plancher en 15 minutes, papiers, à 13h je suis dehors, je finis de manger sans casser ma coupure. Bon jusque là c'est au poil mon histoire. Mais c'est après que le drame se joue.

    Une petite heure de route et je suis à Pampelune, oh je reconnais le coin, il y a des années chez Buffa on chargeait des jantes en tôle pour Sochaux ici. Je vais sur le quai, le mec me dit : « Vesoul, mañana, mañana a las 9h ». Putain c'était trop beau. Bon les gars je préfère vous prévenir, je vais devoir appeler Laurence. Elle s'est pas la mère des dragons, c'est un dragon elle-même, elle va foutre le feu à la boutique. Donc je l'appelle, elle me dit qu'elle fait bouger. Au bout de 10 minutes elle me dit d'y retourner. Le cariste est au téléphone à mon sujet, il me dit d'attendre... Non ben c'est pas dispo, c'est pas dispo, il me demande de sortir de la cour. Bon. Au bout d'une heure de tractations Laurence me demande d'y retourner. Le mec n'a pas changé d'avis entre-temps, les jantes il ne va pas les chier, ça c'est moi qui le dis.

    Je laisse le camion dans la zone et je vais marcher un bon bout, ça me lave le cerveau parce que quand même ça me casse les bonbons, j'avais pas prévu de rentrer samedi sur une semaine comme ça. Semaine prochaine je suis en Galice, je sais déjà que c'est mort mais en finissant à Burgos le jeudi matin... Après mon tour je vais couper au centre routier, ma place à côté d'un camion remorque Scania est libre. D'ailleurs à chaque fois que je viens ici il est là le soir et le matin quand je repars, il doit pas faire de grosses journées, comment ils payent un ensemble neuf ? Un mystère.

     

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  • Auvergne
  • Vendredi 7 Mai 2021
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    Ici la douche est à 1€50, avec le menu hier soir et le petit déj' j'ai sorti moins de 15 balles pour l'étape. Vale !

    A 8h je suis de retour à jantes city. Ça m'est revenu, on chargeait ici quand Peugeot faisait les 307. A propos de Peugeot je me souviens qu'une fois j'étais vide à Coventry, on me fait redescendre à Noyon aux pare-brises. Je charge dans la journée du vendredi et je rentre à la maison, Coventry-Noyon-Belfort ça passait crème sur un disque... Le samedi matin je me lève tranquille, le téléphone sonne : « t'es où ? -Ben chez moi. -Va vite vider à Sochaux les 307 sortent de chaîne sans pare-brise. » Personne ne m'avait rien dit, ces pare-brises se vidaient d'habitude chez Buffa pour être relivrés en synchrone. Le lundi je suis passé au tribunal. C'est Régis Buffa, le frère du grand patron, qui m'avait donné le boulot. Pour moi c'était mort ils n'allaient pas désavouer un membre de la famille mais non, parole contre parole ça s'est réglé entre hommes. Au final il n'y a pas eu de pénalités pour arrêt de chaîne parce que Peugeot était en faute, on ne peut pas espérer sortir mille bagnoles par jour et n'avoir absolument aucun stock. Ce sont les palettes de jantes qui m'ont rappelé l'anecdote.

    On me fait mettre à quai de suite, le cariste me demande si je veux passer mes sangles maintenant. Purée mais je vais quand même pas sangler ça ? Ben si ! Ce sont des jantes pour les garages donc emballées individuellement, si tu tends la sangle tu écrases les cartons. Je fais semblant, ils sont contents, à 9h15 je me sauve, chargé au ras des portes.

    J'ai brûlé un peu de mazout depuis Saragosse, je complète le plein à la sortie de Pampelune. Je me fais une remontée au plus rapide, parsemée de coupures par ci par là, 15, 30, dans l'ordre.

    J'appelle quelques restos où je pense échouer ce soir, ils seront tous fermés, veille de jour férié ça se comprend. L'aire des vérités à Lapalisse est ouverte. J'arrive au rond-point il me reste 40 minutes à rouler, c'est con... Je pousse jusqu'à L'Euroscar, j'y suis avec 10h04 de volant, nickel. J'ai 822 km, exactement comme mercredi. Garé entre deux kolega, à ma droite ils font sécher la lessive en tendant des ficelles entre les remorques. Les pauvres, ils ont le moral.

     

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  • Samedi 8 Mai 2021
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    Jour férié le troquet n'ouvre qu'à 8h30. Je déjeune au camion et je vais à la douche. Ils ont monté un petit bâtiment à l'extérieur avec des chiottes et deux douches à monnayeur, on peut se laver indépendamment du resto. Quand les 9h sont écoulées je me taille.

    Pas grand monde jusqu'à Chalon, ensuite ça roule un peu plus sur l'A36, quelques frigos et quelques bâchés, des bandits. Je trouve ça inadmissible ces gars qui roulent quand c'est interdit, la loi c'est la loi merde ! Il y a les gendarmes au péage de Valentin, en travers, gyrophare tournant. Nan ben éteignez tout les gars je suis arrivé, ils ne me calculent pas, c'est évidemment pas moi qu'ils attendent.

    A 8h15 je suis au dépôt, je me mets à quai, je vire mes sangles, Bibit attaque à me vider, il me dit d'aller boire le café avec le chef. C'est samedi il est venu avec les croissants, je l'avais dit hier à Pauline ; il fait comme il veut s'il n'y a pas de croissants je ne rentre pas !

    Ensuite je me mets en travers et j'attaque la transvase, faut pas loin d'une heure comme d'hab'. Un coup de gas-oil dans le camion et dans le Moffett, je saute dans la Fiat. Dernier à partir je dois mettre l'alarme mais ça déconne, Christophe fait demi-tour, on bricole, l'heure tourne, j'appelle le boss, il la mettra depuis son portable. Je préfère, je ne suis pas parano mais s'il arrive une merde et que le dernier n'a pas mis l'alarme … Midi moins le quart je suis à la maison, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Aveyron
  • Lundi 10 Mai 2021
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    Après un week-end court mais pas bien long, faut retourner au taf. Je suis quand même surpris par le nombre de camions sur l'A36 de bon matin, en camion tu en doubles quelques-uns par ci par là, en bagnole tu ne fais que doubler des files interminables de pays de l'Est, c'est impressionnant.

    A 6h et demi je range mes affaires et vais garer la Fiat. En route.

    Il se met à pleuvoir peu après être parti, ça n'arrêtera pas de la journée, par endroit il douche carrément, je vais être bien cet ap' pour vider...

    Petit arrêt au pain à l'entrée de Vichy, ici le bled ça doit être Charmeil mais on s'en fout. Jolie boulangerie, facile pour se garer. Tiens d'ailleurs les deux abrutis sur M6 qui cherchent la meilleure boulangerie de France ils n'ont jamais comme critère le stationnement des poids-lourd. Pfou, au lieu de mettre Norbert et l'autre con prétentieux ils auraient mieux fait de nous prendre Samu et moi. Être payé pour bouffer du pain et des pâtisseries l'idée me plaît bien.

    J'ai 4h20 de volant à l'aire des volcans d'Auvergne, je mets une claque au bout de pain de campagne, il est un peu tôt pour manger mais je ne suis pas en Espagne et faut que j'avance. La pluie cesse enfin en arrivant à Rodez, timide rayon de soleil, j'ai pas besoin de plus.

    A 15h30 je suis à Onet le Château, lotissement récent, on y accède directement par une route neuve connue que de Mappy et des aborigènes aveyronnais visiblement, le GPS Scania est charrette. La cliente paye une piscine prête à plonger donc elle s'en fout, elle me laisse faire mon truc tranquille.

    Quand j'ai fini elle m'offre le café, tout va bien.

    Pour aujourd'hui j'ai encore une rénovation à Rieupeyroux, il faut traverser Rodez, c'est pas Paris mais c'est limite chiant quand même. La maison du client est en face de la piscine municipale, bon c'est pas la piscine du parc à Belfort mais le parking est assez grand pour que je fasse demi-tour sans stress. J'échange la réno contre un chèque.

    Demain je reprends les livraisons du côté de Toulouse, c'est nul de remonter à Rodez, je descends à Carmaux, bled connu pour sa grève des mineurs à partir de 1892, soutenue par Jaurès. Comment vous dites ? Quand la gauche avait des couilles. Oui voilà. Mais nous on est trop jeunes, on n'a pas connu.

    Donc je finis cette jolie journée aux Farguettes, j'ai 9h10 de volant c'est con mais je le savais.

     

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  • les routes du Gers
    dans les Landes
  • Mardi 11 Mai 2021
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    Le resto devrait déménagé vers la sortie de l'autovia, l'histoire s'éternise, mais pendant ce temps ils ne font plus de travaux dans l'ancien, ça devient vétuste. Pas grave, j'arrive à me laver quand même.

    A 8h tout pile je suis à Fronton. Je tombe sur deux gars, ni l'un ni l'autre n'est le proprio mais je mets un moment à comprendre. En fait j'ai devant moi le copain qui va monter la piscine et le beau-père qui a les clefs de la baraque. J'ai quand même un papier de crédit à faire signer, ils appellent le client qui bosse pas loin, il arrive le temps que je finisse.

    Ensuite je vais dans le Gers, la rocade de Toulouse est revenue au calme, il est 9h30. C'est con il pleut parce que c'est un vrai bonheur de rouler par là, pas une bagnole sur la route, des chouettes paysages malgré la pluie. A Saramon je quitte la départementale pour grimper sur la colline, si c'est pas là je suis mal. Au sujet d'être mal un collègue a dû faire venir une dépanneuse la semaine dernière, bloqué sur un petit chemin, impossible d'avancer ou de reculer, notre hantise à tous. Sur les chemins de champs il n'y a pas de malin, tu appelles le client il te dit que c'est bon ça passe, tu valides ton itinéraire avec les applis et au final tu niques les barres anti-encastrement dans le talus et il faut une grue pour sortir. Pas de dépanneuse cette fois pour moi, quand j'ai vu le chemin de la cliente je suis resté en bas et j'ai bien fait. C'est elle la délicieuse Julia que ça arrangeait de changer la date de livraison la semaine dernière.

    Après ça j'ai un bon bout de route, plus de 200km pour aller à Mimizan. Et pas 200 bornes d'autoroute on est dans le Gers, que des routes de chèvres. Je prends quand même le temps de manger un morceau par là le long dans les bois. Par ici c'est tellement isolé t'as peur de te faire manger par les loups.

    Vers 16h30 je suis à côté de Mimizan, Aureilhan. Le client regarde mon camion il me dit : « beau camion, nous au boulot on est contents que vous soyez passés en 44 tonnes, on n'a presque plus de pays de l'Est, ils ont des cartes grises en 40t. Il n'y a que Foulon qui nous envoie des polonais en 44t. » C'est toujours intéressant de voir le problème par l'autre côté. Je lui pose sa piscine dans le garage, un café et zou !

    Dernière livraison du jour à Mimizan dans un lotissement tout neuf mais vachement étroit, c'est même pas la peine d'essayer. Je vais me garer à 200m c'est large facile et au calme.

    J'hésite pour la coupure de ce soir, chez Mattin à Bayonne ou Cauneille ? Le bled demain est à égale distance, j'aurai fatalement moins de circulation à Cauneille qu'à Bayonne. Et puis Cauneille c'est Cauneille, le meilleur resto routier de l'univers. Je sais l'univers est en expansion, il ferait 46 milliards d'années-lumière, si ça se trouve il y a mieux que Cauneille mais malgré la bonne régul' du Scania ça va être compliqué pour ce soir. Et puis là-bas ils ne connaissent pas la garbure et la crème brûlée aux pruneaux à l'Armagnac. C'est pas le tout d'avoir des antennes sur le front et de savoir se téléporter si tu connais pas les pruneaux à l'Armagnac.

     

     

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  • Pays Basque français
    au bout du monde
  • Mercredi 12 Mai 2021
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    C'est toujours le grand-père qui fait l'ouverture, enfin l'ouverture, j'imagine, moi je me lève à 6h30, café pain-beurre douche. Au bar deux chauffeurs discutent, ils parlent de rentrer ce soir... Ah bé oui, demain c'est férié, moi dans mon truc de semaine normale j'avais zappé le jour férié.

    Je commence par une dernière rénovation à Urt. Je dépose la palette à l'abri sous une avancée du toit, comme toujours je contrôle le colisage, tout est ok je fais signer les papiers au client. Sur le bordereau il écrit : « sous réserve de déballage » ce qui n'a aucune valeur ce qu'on sait tous, je le laisse faire, ensuite il note : « sous conditions de stockage ». Quand il voit que je lis sa prose il part dans des explications, moi ça me va tu penses ! Je lui demande quand même que quand il achète une plaquette de beurre qu'il oublie sur la table du petit déj', le soir, il envoie une réclamation chez Bridel ou chez Carrefour ? Pas découragé par la remarque il réécrit la même connerie sur mon récépissé et sur la feuille du crédit. Oui trois fois! Ils me font toujours rire ces types procéduriers qui pensent verrouiller l'affaire alors qu'ils n'y connaissent rien.

    Bon allez, je saute de l'autre côté de la montagne, j'ai rendez-vous avec Lorenzo vers Mondragón à 11h. Il m'a envoyé le point Maps, sans cela jamais je n'y serais allé. Il faut quitter la N636 et plonger dans une vallée, le ravin est profond. Le gps veut me faire descendre à flanc de montagne, nan ben on va se calmer, je reste sur la route « principale ». En bas il y a un petit marchand de matériaux, c'est vrai que ça passe en semi. Ça passe, faut pas avoir peur c'est tout. Il n'y a aucun parking bien sûr c'est trop étroit, je me gare comme je peux. Il y a quelques voitures de randonneurs, une brave dame me demande si elle doit déplacer sa caisse, je réponds non en remerciant. Le commercial arrive un quart d'heure plus tard, toujours dans sa Mini. En fait je dois déposer la piscine chez ce revendeur de matériaux. Je suis soulagé, je ne voyais pas bien où aller plus loin, ici c'est le trou du cul du monde. Quand c'est fait on se coordonne avec Lorenzo pour la semaine prochaine et hasta luego.

    Je n'ai plus qu'à me rapprocher au max de La Corogne pour demain, 600 bornes quand même. Retour sur la nationale 636, soulagement de retrouver d'autres camions. Je me rends compte que comme un benêt j'ai oublié d'acheter du pain. J'ai largement le temps de réfléchir à la question... Entre Bilbao et Santander je vois une pub pour un supermarché Mercadona, nickel, je sors à Laredo. Grossière erreur ! Je me retrouve dans le bled, c'est étroit, j'arrive à traverser sans avoir vu le magasin d'ailleurs. On verra plus loin, je suis calmé.

    Faudrait que je mette du gas-oil, l'appli AS24 ne donne qu'une station à Santander et plus rien jusqu'à La Corogne. Ouh ben j'ai pas le choix. La station est toute petite, une pompe AS 24 dans une Cepsa, ça fera l'affaire. Coup de bol ils vendent du pain à la boutique, c'est une baguette industrielle mais tant pis ça ira.

    J'envoie un message au concessionnaire de Galice, on se cadre pour 10h demain matin, c'est un peu tard pour moi mais je n'ai pas grand chose d'autre pour la journée. Laurence m'a envoyé un retour, on recharge vendredi à Irun, je peux m'organiser en conséquence.

    A partir de 18h je fais chauffer Truckfly pour finir mes heures au mieux. Je commence à connaître un peu mais c'est pas Barcelone - Madrid où j'ai mes habitudes, ici dans 20 ans je serai au point...

    Je trouve un resto à Vilalba, à 1h de route de La Corogne. J'y suis avec 8h56 de volant, c'est parfait.

     

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  • enfin vide
  • Jeudi 13 Mai 2021
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    Le resto est hyper chicos, du marbre partout mais pas de douche, et fermé le matin. Sur Truckfly un gars se plaint du prix, 14€ le menu avec boisson et café, c'est vrai que par ici on arrive à manger pour moins de 10 balles mais comparé à l'Alsace-Moselle c'est donné.

    Je mets en route vers 8h pour rouler un tout petit bout, une trentaine de km, et je m'arrête à une station pour déjeuner et me laver. Je demande à la serveuse si je dois payer la douche à elle ou au pompiste et comment ça marche, elle me répond que c'est au fond et que c'est gratuit. Mouais gratuit, ouvert à tous, je m'attends au pire, mais non c'est récent et nickel propre.

    Un peu avant 10h je suis à Breogan, un gros lotissement à quelques km de La Corogne. La rue principale grimpe sec sur la colline, il tombe des cordes, la route est détrempée ça patine, j'arrive à un parking sur le plat ouf. Je tente de monter un peu plus mais c'est mort, pas grave. Je commence à ouvrir, José arrive dans une Audi A4, il n'a jamais la même bagnole, c'est pour tromper l'ennemi. Je lui dis de monter chez le client, je le rejoins. La pluie s'est calmée, je mets juste mon petit blouson ATS. Fatal error. A peine en route la pluie revient, c'est infernal ce pays, tu m'étonnes que c'est vert. On range au plus vite les colis au sec, j'ai gardé les papiers à l'abri mais le CMR est trempé quand même, affreux ! Je redescends au camion quand on a fini, je sens l'eau qui progresse dans mon froc. Je me change, pantalon slip chaussettes. Prochaine fois ici j'enfile le ciré.

    Bon ben il ne me reste plus qu'à faire le chemin à l'envers, même si le gps Scania tient à me faire passer par Leon-Burgos alors qu'il y a 40 bornes de plus. Selon les échangeurs je ne prends tout à fait le même chemin pour sortir de La Corogne. C'est quand même impressionnant ces montagnes abruptes partout, pour faire les autoroutes on ne compte pas les ponts tous plus vertigineux les uns que les autres. Les Toupy du secteur ont dû faire fortune, je pense qu'ils ont tous traversé l'Atlantique, ils ont fui la pluie galicienne pour les Caraïbes juste en face.

    A vide sur un tapis d'eau je me suis fait quelques frayeurs, tu en es à apprécier les tunnels dans les Asturies pour souffler un peu sur le sec. Je me fais quelques coupures par ci par là pour agrémenter l'après-midi et pour respecter la législation faut avouer.

    A l'approche de la France les panneaux lumineux indiquent que la frontière est fermée jusqu'à 22h, normal un jour férié, sauf que les parkings sont blindés et que moi je ne traverse pas ce soir. Le seul resto potable pour moi c'est le Valcarce à Oyartzun, là où je me suis fait racketter 50 balles par les flics il y a quelques temps. Je m'étais juré de ne jamais revenir. Là c'est une folie, il y a des camions de partout, c'est simple si les municipaux veulent verbaliser soit ils se font lyncher soit la commune pourra faire des trottoirs en or. Miraculeusement je trouve une place à la station des transports Gexa, ça fait AS24 d'ailleurs. Je sais pas trop si j'ai le droit de couper là mais j'ai 9h00 tout pile de volant. Je ne suis pas sur la voie publique les keufs ne viendront pas me faire chier, je ne vais pas passer la meilleure nuit de ma vie vu le bruit mais la coupure sera légale. C'est toujours ça.

     

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  • Bordeaux, zen
  • Vendredi 14 Mai 2021
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    C'est des vrais ici je pense que ça tourne toute la nuit, j'en sais trop rien j'ai bien dormi finalement. Au réveil j'avance de 20m pour compléter le plein, 300 litres quand même, puis je descends jusqu'au troquet. Café douche, et je vais à Irun.

    J'y suis un peu avant 8h, il y a un camion à quai, un type des bureaux arrive il me dit de me mettre à quai aussi, les caristes commencent à 9h. Ben bon dieu !

    Je monte à l'étage, la fille qui m'affrète parle français, me donne les papiers. Je suis surpris ici les bureaux sont assez luxueux alors qu'à leur autre dépôt, où il y a les Roumains, c'est tout pourri, une friche dégueulasse avec un réduit sans fenêtre qui sert de bureau. On est à 200m de la frontière mais en Espagne malgré tout, faut pas être pressé. Ce qui ne veut pas dire que les caristes français sont plus rapides. Ils me saoulent, je vois l'heure tourner, je vais boire le café à un bar au coin de la rue. Quand je reviens la lèvre du quai est posée sur ma semi, on progresse. Je vois que je charge des bobines de Thyssen, le boulot que j'ai déjà fait en direct, là ils m'ont la ramasse en fait. La dernière fois j'avais caboté pour eux, mauvais plan. Non la dernière fois c' était les jantes la semaine dernière et c'était moyen aussi en terme de rapidité... Bref avec eux ça se passe assez mal en général. Ce matin le cariste n'est pas vraiment doué, il fait du petit bois avec les palettes, il pleut tu ne feras pas de barbecue ce week-end avec ça. Il n'est pas trop bon mais il est sympa et rigolard surtout quand je lui dis que je m'en fous de l'ordre de chargement, je pose tout chez nous. A 10h30 je me casse enfin.

    C'est là que Pauline m'appelle : c'est beau l'Espagne mais faut penser à rentrer Pierre, on attend les lots. Purée elle se fout de ma gueule en plus !

    Pas convaincu par le temps gagné sur l'autoroute Brive Clermont-Ferrand je remonte normalement par Angoulême Guéret. J'ai pas trop de chieurs qui respectent le 80 sur la N10 juste un Girteka et un Français que je double discrètement sur l'élan. Oui je sais c'est mal mais pas que ça à faire, si aucune bagnole ne vient je ne vois pas l'intérêt de faire une file de camions.

    Je combine et recombine mes heures, comme tous les samedis Bibit voudrait savoir à quelle heure je viens pour qu'il m'ouvre la boutique. Je m'annonce pour 8h30. A hauteur de Montluçon faudrait que je refasse une coupure de 45 si je veux arriver à l'Euroscar, c'est con. Je vais souper à Deux-Chaises, c'est encore mieux.

     

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  • dédicace au gros con
  • Samedi 15 Mai 2021
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    A 4h30 le troquet est fermé bien sûr, tous des feignasses ces restaurateurs. Ce qui est ouvert c'est l'accès à la RCEA, ça c'est une bonne nouvelle. La patronne avait râlé auprès de la mairie qui a appuyé sa demande, les échangeurs fermés ça tue le commerce c'est simple à comprendre. Vinci se fout pas mal des commerçants ? Cépafo.

    Personne jusqu'après Moulins puis je rattrape un polono-je sais pas quoi de chez Hegelman, 70 c'est 70, il va me traîner jusqu'à Digoin, mais non, il s'arrête sur un refuge. Merci gros. Je coupe un quart d'heure pour déjeuner entre Chalon et Dôle, faudra faire une 45 quoi qu'il en soit.

    Comme prévu je suis à 8h45 au dépôt, quai 1. Bibitt s'inquiète j'ai deux ou trois bobines qui paraissent bien lourdes, le Fen lève du cul mais ça sort, on rebalance tout dans une semi vide à côté. En 30 minutes c'est torché, avec les 15 du petit déj', je peux partir. Un coup de gas-oil et AdBlue, zou ! Je peux partir le patron est en week-end prolongé, on n'a pas eu les croissants. Pfou, on ne peut plus compter sur personne que voulez-vous. Donc prêt à partir, je vois Alex qui arrive. Il est courant que j'ai crevé à l'avant l'autre jour. Il regarde, diagnostic, ils sont bons à changer, 240000km c'est normal. Bon ben allez. Je suis là, si je reporte je sais pas quand on va le faire. Je le prends en photo, il me dit : « je te préviens, je veux pas de commentaire : l'autre gros con qui vient me faire le samedi avec ses pneus. » Non, promis. Il en deux déjà montés, ça va vite, dans l'opération je perds mes jantes neuves mais celles-ci ne sont pas trop moches.

    A 11h30 je suis à Bourogne, bon week à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Joncherey 90 in the USA
    on tape dans la butte à Besac
    A7 comme un lundi
  • Lundi 17 Mai 2021
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    C'est pas grave de retourner au boulot ce matin, il a fait un temps magnifique, barbecue bronzette rosé frais à l'ombre, c'était top. Sinon oui faut retourner au taf sous la flotte et dans le froid. A 7h je suis à Seppois, j'ai pas trop compris pourquoi je charge si tôt je ne vide rien aujourd'hui. Bref, pas grave, c'est fait. Rémy charge sous l'auvent avec Fabrice, moi dehors avec le jeune Antoine. Faut se magner, il douche, les cartons sont vite trempés. Faudra que je fasse comme avec les savoyardes autrefois, rouler avec les bâches relevées pour faire sécher tout ça. Retour au bureau pour parler tabac espagnol avec Martine et boulot avec Christine, il y a du taf par-dessus les oreilles pour les semaines à venir encore des traversées est-ouest, j'en prends l'habitude, faut reconnaître que ça me plaît bien.

    Je coupe un quart d'heure vers ma chérie, elle brique ses cuisines, en théorie c'est pas le boulot du patron m'enfin voilà. Un café, on papote et je me sauve.

    Comme d'hab' les 4h30 de conduite depuis Seppois m'amènent à l'aire de Lyon-Montluel, il n'est pas loin de 14h, malgré mes réserves naturelles de graisse sous-cutanée j'ai faim.

    Faut que je gère les heures au mieux, j'enquille le vieux périph', ça roule nickel, c'est toujours quelques minutes de grattées. Ensuite sur l'A7 je m'attendais à pire, c'est bien chargé, dans les deux sens d'ailleurs, mais ça roule. 90 tout du long, pas de chieurs, je dépose une file à la queue leu-leu dans le Grand Bœuf, ne le répétez pas surtout.

    Mon histoire a fort bien marché, je m'accorde une sieste réparatrice un peu avant Orange.

    Belfort-Montpellier il faut 8h en gros, plus l'aller et retour Seppois d' 1h je visais Montpellier pour boucler les 9h de guidon, genre le Relais du Soleil. Mais il me reste 22 minutes, une semaine comme ça il ne faut surtout pas les gaspiller, je pousse jusqu'à Poussan. Le temps de faire la boucle à l'entrée de Mèze à cause de la glissière en béton au milieu de la route je risque de dépasser, oui voilà où on en est avec une loi ridiculement tatillonne, je vais souper à Issanka. Je me gare avec 8h59, pile poil, c'est une bonne adresse ici aussi tout va bien.

     

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  • Claira 66
    cigognes aragonaises
    lugubre
  • Mardi 18 Mai 2021
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    C'est toujours la mère qui fait l'ouverture ici, elle se cramponne aux meubles pour marcher, les fistons pourraient s'offrir les services d'une serveuse ou d'un serveur le matin, leur maman a largement mérité sa retraite. Café-douche, je valide une jolie 11h et je me sauve.

    A 9h je suis à Claira, c'est Perpi nord pour livrer une rénovation. Ce sera mon seul client de la semaine en France, un coup de fourches, un chèque et zou !

    Petit arrêt à La Jonquera pour les clopes de Martine et puis ce sera l'anniversaire de ma chérie ce week-end, je prends quelques douceurs éthyliques. Il y a quelques années une pub disait que sans alcool la fête est plus folle, ces apéritifs sans alcool ça a un goût de Clamoxyl, l'antibiotique des enfants. Pour moi l'apéro c'est avec alcool et basta, je les emmerde ces cons.

    A midi je suis à la delegacion Waterair Iberica, je me vide 8 rénovations, comme d'hab' faut faire un peu de rangement avant. Je passe voir Jaume, j'ai 3 colis pour lui, il m'en redonne 3 autres. Au bruit c'est pas des catalogues comme ce que je viens de lui donner, c'est un liquide bien emballé. Ils peuvent compter sur mon honnêteté, je les donnerai mais j'aurais bien voulu y goûter quand même.

    A 13h j'ai tout fini, je tape l'adresse suivante sur le gps pour rigoler même si j'ai pas besoin de lui, 1100 km entre le client n° 2 et le n°3. Bon bé faut pas trop traîner.

    Je me prends un bon quart d'heure pour manger avant Lérida puis je fais une sieste de 30 minutes vers Saragosse. Ici il fait 28° grand beau, ça change un peu. Après la ville je prends la nationale, en Espagne c'est simple tu suis le flot de camions, si tout le monde sort c'est que ça sert à rien de payer.

    Je m'annonce auprès de José le galicien pour 15h demain comme prévu. Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours j'ai compté à la louche sur la carte Michelin, ça va aller mais il n'y a rien de trop.

    Je fais chauffer Truckfly pour ma coupure de ce soir, je trouve mon bonheur un peu après Logroño. Je me gare à Nàjera avec 10h02 de volant, 840km tout rond et 13h00 d'amplitude tout rond aussi. Je ne pouvais pas espérer mieux.

     

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  • un bout en Castille
    Vigo encore
    des patates sous la vigne, bizarre!
  • Mercredi 19 Mai 2021
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    Le troquet n'ouvre pas de bonne heure et de toute façon il n'y a pas de douche donc à l'issue de mes 11h je me taille. Je trouve mon bonheur entre Burgos et Palencia, petit déj' au pain frais, douche nickel propre, 6 balles pour tout c'est donné. Faut dire que je n'ai pas trop usé d'eau chaude, je veux faire la coupure minimale. Faut que je pulse, j'ai 600 bornes à enfiler avant de livrer. Ici 600 km c'est rien, la route c'est de la régalade, pas de flics pas de radars tu fais ta vie. La dernière AS24 facile est à Benavente, je passe devant, 510 litres, j'ai de quoi voir venir.

    Des journées comme ça tu ne fais que compter et recompter l'heure d'arrivée, quand j'ai fait le programme il y a 15 jours j'avais dit 15h, ça va être juste quand même. J'appelle José, je m'annonce pour 15h30, c'est plus sage et puis ça lui évite de m'attendre bêtement.

    Je pousse les 4h30 au max du max, il n'y a aucun parking sur cette con de route, je trouve une sortie d'autovia, il y a un grand terre-plein en béton je ne sais pas si le stationnement est autorisé mais j'ai pas le choix. Je fais la conversation avec une tomate, c'est pas passionnant, je la bouffe.

    Radio FDR fonctionne par ici, j'apprends que Tophe 69 est dans les parages aussi, c'est grand la Galice, on n'arrivera pas à se voir, c'est con de venir de si loin et de se louper.

    Je m'arrête à mon troquet habituel après Ourense, ça fait genre d'écrire que j'ai des habitudes en Galice. Bref, j'avale un café solo en vitesse.

    José me rappelle, je suis encore à 60 km de lui, il me donne rendez-vous au terrain de foot du bled. Je refuse, moi je veux un terrain de rugby, il n'y en a pas....tsssss

    Le village, la petite ville plutôt est au sud de Vigo, ça roule fort donc lentement par là, je perds encore un peu de temps d'autant plus que c'est interdit de doubler pour nous. A 15h40 je me gare enfin à Gondomar, je monte dans l'A4 et on fait le tour du quartier. La maison est bien à 3km du stade des manchots, on trouve une route, interdite aux 5t500 mais c'est un détail, et je me retrouve garé à 300m du client, c'est mieux. Le quartier est isolé, depuis le jardin des clients on voit l'océan au loin, sympa. Je fais deux voyages, ça me prend 45 minutes, c'est bien foutu mon histoire. José m'envoie el sitio du prochain client, ça m'a l'air un peu plus facile.

    Hier j'ai appelé Laurence pour le retour, je recharge samedi matin à 11h à Seppois, faut pas que ça merde, donc faut pas que nos amis de Transportes Glas Bion nous refilent un voyage à la con. Elle me rappelle pour me dire qu'on rechargera dans les Landes, ce sera, espérons, un peu plus rapide.

    A 17h je retrouve le commercial à Valga, la maison est à 2 ou 300m de la nationale, je me claque à l'entrée du chemin, parfait. Je découvre une étrangeté, ici ils plantent des patates sous la vigne. C'est pour gagner de la place ? Une fois vide il me reste exactement 1h14 de volant, venga !

    Je fais à nouveau cogiter Truckfly, l'appli me trouve un resto sur une nationale. J'y arrive avec 10h00 de volant, incroyable ! Ce soir j'en ai plein le c.., 817km c'est moins qu'hier mais j'en ai assez.

     

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  • le jour se lève sur la Galice
  • Jeudi 20 Mai 2021
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    Le troquet est fermé et je me suis renseigné hier soir, il n'y a pas de douche donc à 6h je me casse. Je roule une bonne heure, à nouveau je me sers de Truckfly, je trouve un resto avec de bons avis dans les Asturies. Le troquet est tout près de l'autovia, tu repasses dessous, un rond-point et c'est juste en face. Je déjeune, tout est nickel, assez chic même, je demande une douche au serveur, il m'explique que c'est de l'autre côté de la route et que c'est gratuit. Je crains le pire, de l'autre côté de la route, ouvert aux quatre vents et gratuit, je regrette déjà. Que nenni ! La douche est dans un local rutilent, carrelé du sol au plafond, c'est visiblement neuf. Purée j 'ai payé 2€60 pour un grand-crème, un croissant et une douche, je reviendrai ! Je dis ça, j'en sais rien. C'est le sel de ce métier.

    La météo a changé, il fait grand beau, je suis moins stressé que la semaine dernière. Ah si, le truc qui saoule, mon télépéage est repassé au rouge ! Procédure habituelle, je le débranche, j'enlève la pile, je le rebranche au bout d'un moment, mon cul Paul ! Il est toujours rouge. Bien sûr je suis à Bilbao, pile poil à l'endroit où il faut raquer. Pas grave je paye avec ma carte. Je mange un bout en vitesse un peu plus loin et j'appelle la hot-line AS24, la fille me dit qu'il y a deux immat' pour cet OBU et que donc le système en refuse un. Et bien sûr ce con de truc a refoulé le FF096NJ. Le machin aurait pu refusé le 6959 FM 90 c'était mon F12 intercooler en 90-91... Bref, je rebranche, ça marche.

    J'ai rendez-vous avec Lorenzo chez le même marchand de matériaux que la semaine dernière. Il y a des travaux sur la route au-dessus, le mec qui fait la circulation alternée ne comprend pas que je veuille descendre dans le trou. T'inquiète grand, c'est cool, je sais où je vais. Quand je passe il fait des yeux ! Il me prend pour un dingue. Cette fois il n'y a pas de bagnoles mal garées, je fais demi-tour et j'envoie un whatsapp à Lorenzo, il me répond qu'il arrive dans le quart d'heure.

    Le même mec que l'autre jour arrive, il me demande si j'apporte l'autre piscine, il a l'air au courant, il m'ouvre une porte et je me vide. Le concessionnaire du cru arrive, on fait le contrôle ensemble.

    La dernière piscine de la semaine est à Andoain pas loin de la frontière française mais le client ne sera présent qu'à 16h30. Moi j'avais donné 17-19h donc ça me va. J'ai le temps de boire mon café de l'après-midi par là le long.

    Lorenzo m'a donné la «  ubicacion » Maps d'une petite zone, je m'enfile là dedans en confiance. Bouhhh, je vais voir à pied, je trouve à me retourner, gros coup de bol. En fait je crois bien que je déteste le Pays Basque espagnol, il n'y a que des petites zones indus tordues. Je trouve à me garer de l'autre côté des bâtiments je suis à 200m de la maison. Le client s'appelle aussi Iñaki, on devait tout se péter à la main mais le grillage tient par des colliers rilsan, il les coupe, ça va tout de suite mieux. En deux voyages la piscine est livrée, remorque vide. Hasta luego.

    Demain on recharge dans le 40, il faudrait griller une troisième 10h pour monter à Castets, c'est mal.

    Je repasse la frontière du pays qui m'a vu naître, le pauvre il ne méritait pas ça, et je m'en vais couper et souper à Bayonne chez Mattin. Prononcez matine, comme les œufs. Formidable adresse.

    Je me gare avec 8h50 de volant pour 705km, optimisation à mort.

     

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  • Bayonne
    Bordeaux vendredi
  • Vendredi 21 Mai 2021
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    C'est le patron qui fait l'ouverture à 6h30, comme ça fait hôtel le petit déj' est prêt. A 7h je me sauve. Je passe à Castets dans la zone de la base Intermarché pour récupérer un jeu d'Europe. C'est une petite boutique un peu craspouèque, le type présent pas spécialement aimable, pas grave, il bourre deux piles de palettes dans ma calèche et basta.

    Juste avant 9h je suis à Onesse et Laharie, ah mais je connais ! Je suis déjà venu charger ici, j'ai pas le souvenir que c'étaient des rapides... Bureau, papiers, la chica me dit de retourner au camion, qu'un cariste viendra me chercher, tout ce que je déteste. Tu vois des Fen qui tournent mais aucun pour toi. Je regrette presque de ne pas avoir rechargé avec Bion, la fille a même appelé Laurence, bien sûr elle a menti en disant qu'elle n'avait pas de camion cette semaine dans le secteur.

    Un mec vient me chercher, je m'installe au milieu de la cour. C'est bien mais il ne m'attaque pas de suite, il vide un camion arrivé avant moi. Faut reconnaître qu'après ça va pas trop mal, ils ont des gros chariots à quatre fourches, ils chargent donc les palettes deux par deux. 28 palettes ça file. Pourquoi 28 palettes me direz-vous alors qu'une semi peut en contenir 33 ? Les sacs de terreau dépassent de la palette, 5 à 10 cm perdu à chaque fois, ça fait vite complet aux portes ou pas loin.

    A 10h20 je me casse, c'est précisément l'heure à laquelle je suis parti d'Irun vendredi dernier. Vu que je suis plus loin j'ai gagné 1h et demi, finalement on a bien fait de recharger en France.

    J'avais oublié un détail, on est veille de long week-end. La rocade malgré l'heure est bien chargée, on ne s'est jamais arrêté mais c'était pas loin. Ça roule fort, en fait la solution se serait d'interdire les bagnoles les soirs de départ en week-end, qu'est ce qu'on serait tranquille sans les caisseux.

    Je mange un bout sur la route de Confolens, on ne croise personne dans l'autre sens c'est toujours barré.

    Les 4h30 de conduite m'amènent à La Croisière, non pas Costa mais en Creuse, ça fait moins rêver que les îles en Méditerranée. Puisque je suis là j'en profite pour faire le plein d'AdBlue, ça va être juste pour rentrer au dépôt et puis demain j'ai pas envie de rouler en mode dégradé à 40km/h. Faut que je vous donne des nouvelles des travaux scandaleux, le bout concédé à Vinci ne s'arrête pas à Moulins, ça continue jusqu'à Digoin. Alors que là le long les ponts sont faits, en sommeil depuis des années. On donne au privé des trucs payés par nos impôts. Dans mon jeune temps j'ai servi le système d'arme Pluton, c'est ça la solution, vitrifier à coups de bombe atomique tous les salopards qui décident de ce système. Je suis contre la violence mais à un moment donné...

    Comme un bon vendredi on se cadre avec Bibitt pour demain, rendez-vous 7h sur le quai.

    Je pensais remonter jusqu'à Deux-Chaises mais j'ai gagné pas mal de temps, je coupe à l'Euroscar avec 8h57 de volant. Mieux que sur le plan, réveil calé à 3h15.

     

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  • au péage
  • Samedi 22 Mai 2021
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    Le serveur ce matin est un peu bizarre, il fume des clopes dehors, les clients attendent... J'arrive à me doucher quand même, malgré l'heure plus que matinale il y a des viennoiseries fraîches, le top.

    A 4h pile je mets en route. Sur le forum Laurent d’Épinal, c'est son titre de noblesse, a vu hier soir qu'on était dans le même secteur, on s'appelle mais on s'est loupé, donc on se donne rendez-vous chez le José à Beauchemin pour un café en vitesse. On immortalise avec une photo, j'en fais une de son Daf tout neuf et je file. Un peu plus tard il m'enverra un texto, cet homme est très élégant.

    A 7h pétantes je suis à Devecey, je descends le Moffett pendant que le gas-oil coule, puis je me claque à quai. Avec le fidèle du samedi, Christophe, on transvase le lot dans une remorque vide. C'est con de dire vide, on s'en doute ! Le niveau général de mes lecteurs n'est pas bien haut mais quand même...

    Comme prévu hier ma toubib m'appelle alors que j'ai passé le grand péage de Montbéliard St Maurice. D'ailleurs en face ça bouchonne sévère, départ en long week-end ou départ en vacances certainement pour les nombreux teutons. Donc j'avais prévenu ma médecin que ce serait compliqué 11h30 pour le rappel du vaccin, je charge à 11h à Seppois, elle me dit de passer de suite. Allez hop ! Garé à cheval sur le trottoir, en 10 minutes l'affaire est pliée, je n'ai plus qu'à attendre la thrombose et la mort d'en d'atroces souffrances.

    A 10h et quelques je suis aux piscines, une heure d'avance c'est bien je peux tamponner des récép's et des CMR, commencer à contrôler et surtout chercher mes margelles dans l'océan de palettes. D'habitude c'est carré, rangé par tournées, cette semaine je suis ATS 5 sauf qu'il est arrivé en même temps des ATS 5 de semaines précédentes. La semaine dernière ATS 5 ça pouvait être Marc sur la Bretagne ou untel sur la Belgique, donc pour être clair c'est le gros bordel. Avec les retards des fournisseurs la machine se grippe, surtout en pleine saison comme ça. J'arrive finalement à retrouver mon bien.

    A midi c'est chargé, Fabrice ferme la boutique derrière moi. Plus qu'une demi-heure de route pour rentrer à Bourogne. 4125 km pour la semaine, j'en ai assez. Bon long week-end à tous, profitez bien du froid et de la pluie. Le ciel vous tienne en joie.

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  • en haut de Baume les Dames
    Sète toujours
  • Mardi 25 Mai 2021
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    Le truc de fifou, j'ai dormi trois nuits à la maison ! Regonflé à bloc je peux retourner au taf. Je devais démarrer tranquille ce matin mais j'ai accepté un rajout dans le 34, du coup décollage de Bourogne à 7h15. C'est pas hyper tôt non plus et c'est un transport payé, ce n'est pas un effort énorme.

    Mon camion aurait largement besoin d'un bon lavage mais il pleut encore ce matin par endroit, tant pis j'esquive Besançon en passant par le haut. Premier arrêt comme souvent à la boulan de Buvilly, ah ben non c'est fermé, je me rabats sur celle de Joudes, je coupe un quart d'heure accompagné d'un café. Comme d'hab' j'ai 4h30 de conduite depuis Bourogne à l'aire de Feyzin, il est midi c'est pile poil l'heure, pour un Français pas pour un Espagnol c'est sûr.

    Dans mon sens ça roule mais c'est fort chargé en face, ça bouchonne même carrément au pied du Bœuf, c'est quand même dingue.

    Je suis parti un peu trop tôt ce matin mais je ne savais pas trop comment ça allait passer, du coup je m'offre une sieste entre Montélimar et Orange, fin bien pour la suite.

    Juste avant 17h je suis à Valergues, bled pas facile en camion entre Lunel et Montpellier. En plus c'est la mauvaise heure avec les cars scolaires à croiser sous des platanes bien tordus. Je me casse de là et je fais une boucle pour arriver chez les clients. Je sonne, personne, maldonne, ils déconnent ? Le client est allé chercher ses nains à l'école, il arrive dans les deux minutes. Il est super sympa heureusement parce que son escalier est sous la pile, je ne comprends pas la logique, un rajout devrait se trouver au-dessus. Pas grave, un coup de dévisseuse-visseuse, on étale les escaliers dans la pelouse jusqu'au sien et on refait la palette. Je lui explique qu'il a du bol, depuis un moment il manque toujours quelque chose, margelles, isoplan etc... lui la sienne est complète alors que c'est un rajout. Je lui dis que j'ignore s'il est croyant mais il peut aller brûler un cierge à l'église pour St Wat.

    Il lève un doigt et les yeux au ciel, il me répond qu'il est croyant et pratiquant. Eh ben, ça l'a sauvé !

    Il ne reste plus qu'à me rapprocher au max de Pézenas pour demain, m'en vais souper au 7 sur Sète à Poussan. Ce soir c'est calme il n'y a aucun flamand rose pour claquer du bec, merci les volatiles.

     

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  • Philippe qui creuse
    céret 66
  • Mercredi 26 Mai 2021
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    Je me lève à 7h moins le quart, c'est vide autour de moi, les gars sont partis discrètement, merci. Vais déjeuner et me doucher.

    Je commence à côté de Montagnac. Je l'ai déjà raconté mais j'adore ce coin où en trois ou quatre km on passe de Mèze avec les plages les coquillages le sable, à l'arrière pays avec les champs labourés la vigne la verdure. Depuis la déviation de Montagnac il y a un rond-point qui donne quasi directement accès à mon bled. Merci c'est sympa d'y avoir pensé. Je commence donc à Aumes, clients sympas, fastoche sauf qu'il y a une merde avec le contre-remboursement. Une merde de 700€ quand même, la cliente n'est pas d'accord ce que je comprends. J'ai beau faire chauffer la calculette de mon téléphone, il y a bien un blèm. J'appelle Philippe à la logistique, il ne comprend pas non plus. Dans ces cas-là c'est le bon de commande qui compte, la cliente et le commercial ont signé pour telle somme, la rature au crayon de papier ça ne compte pas. J'ai pas que ça à faire non plus, je prends le chèque et je me casse. Je redescends au camion, je referme et je vois arriver la cliente toute penaude, en fait elle a modifié la commande après coup, elle ne s'en souvenait plus. Les 700 boules elle les doit bien. Je retourne à la maison, elle refait le chèque en s'excusant. Je rappelle Philippe qui me cherchait aussi, il a eu l'info de la modif de la commande initiale. Tout est bien qui fini bien.

    Ensuite je vais à Margon, pas loin, juste de l'autre côté de Pézenas. Alors c'est bien Margon et pas Morgon hélas. Je dis hélas pour le pinard bien sûr. Le monteur du coin, Philippe, encore un, est présent. C'est quand même bizarre tous ces Philippe, des adorateurs de Pétain certainement, alors qu'Adolph ou Bénito c'est moins en vogue. Bientôt on aura plein de Marine tranquillisez-vous.

    A Pézenas il y a une Marie Blachère bien facile en camion, je me prends un gros pain de campagne qui devrait me suffire en cas de problème en Espagne.

    A 13h je suis à Colombiers, côté Montady du pont à 18t, pas côté Oppidum. Ici c'est bien fichu, il y a un point de retournement devant le pont, gauche gauche et hop tu es tiré d'affaire. La maison de mon client est juste là, facile. J'appelle le client c'est un parisien mais il me dit que le maçon est présent, il a le chèque. Je discute un peu avec le type, il a un accent à couper au couteau genre pays de l'Est. Bizarre. Je lui dis : « mais tu es Espagnol toi ?

    -Oui comment tu le sais ?

    -Tu dis réformes et pas rénovations. » Ah mais moi je ne me fais pas avoir comme ça, lol.

    Ensuite j'ai encore une réforme à Capestang, je me gare vers le supermarché et je finis en chariot, j'ai bien fait, en semi je serais encore en train de manœuvrer dans cte' rue de merde.

    Pour aujourd'hui il me reste encore une piscine complète à Céret. Je passe un peu de temps au téléphone, c'est mon collègue Jérôme qui va au Pays Basque espagnol demain, je fais le joint entre lui et Lorenzo le commercial.

    Pour 17h je me gare à Céret mais pas dans la rue des clients, c'est trop étroit, je reste sur une avenue bien trop passante à mon goût. Je suis vieux mais trop jeune pour mourir, je mets le Moffett en travers de la route pour faire freiner les apprentis Fangio. Petit couple de retraités tout gentils, nickel.

    La suite est demain à Barcelone, venga ! Je passe à La Jonquera il est 18h30, ici c'est l'heure du goûter pas du souper, je file. Je passe au gas-oil à Figueras, je ne fais pas le plein, le soir c'est pas une bonne idée, le gas-oil qui reste dans la cuve de la station on ne se le fait pas siphonner...

    Je passe à Hostalric à une heure plus raisonnable pour la soupe mais c'est fermé. Merde ! A la Cuisine Catalane idem ! Oh merde là ça craint, je suis bon pour une boîte de conserve au camion, la loose ! Je passe quand même à Parets del Valles, c'est sans espoir c'est fermé de tout le confinement mais je pourrai me doucher quand même demain matin et ô surprise c'est ouvert. Bon il n'y a pas de menu que des platos combinados mais c'est pas grave, je suis ravi.

     

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  • à Barça
    peuvent pas écrire le nom de ma ville comme il faut ces cons !
  • Jeudi 27 Mai 2021
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    C'est toujours le même mec avec les yeux vairons qui fait l'ouverture le matin, tout seul pour des dizaines de clients je peux vous dire qu'il ne chôme pas, et en plus on n'attend pas, il est organisé le gaillard. Une douche et zou !

    Il est 7h et demi, il est temps de passer, même si je ne vais pas bien loin. Je me gare devant chez Watezrair et je prépare mon bazar. Hier Marionna m'a écrit, faut que je dépose sa piscine à l'agence mais elle est sous les autres. A 8h et demi Montsé arrive et m'ouvre la boutique, je fais ma sauce.

    Ensuite j'ai une piscine avec David dans Barcelone même, quartier sympa à 100m de la mer, sympa mais pas trop en semi. Ma rue ne s'appelle pas avinguda ou carrer quelque chose mais passatge, ça vous donne une idée de la largeur. Je trouve à me garer à 200m de la maison sur un parking de motos et scooters, pas mal, c'est inespéré même. Il y a un bar à chaque coin de rue, du monde en terrasse, il fait super beau, je suis l'attraction de la matinée. Je vais le tour du barrio à pied, j'appelle David, je ne le trouve pas, on se retrouve devant la maison. Bon ben c'est tout vu, je laisse le camion où il est, je ne sais pas si c'est bien légal mais j'ai pas le choix. Putain quand même la vie à Barcelone, un bar tous les dix mètres, un monde fou en terrasse, on dirait Granges la Ville lol...

    Je fais un premier tour avec les tôles et les colis, quand je reviens les flics sont au cul du camion. Je commence à préparer mentalement quelques phrases mais ils ne me calculent pas, ils sont quatre et tapent de la gueule. C'est bien les gars ne changez rien. Le temps de tirer la bâche, ils se cassent. En ville c'est plein de caméra de vidéosurveillance peut-être qu'ils ont vu où j'allais, ou peut-être qu'ils n'en ont rien à foutre de ma vie... Les monteurs viennent d'arriver entre-temps, une équipe de latinos que je ne connais pas. Sympas mais ils sont venus avec la bite et le couteau, pour passer l'escalier à l'intérieur de la maison il faut le virer de la palette, je retourne au camion chercher ma visseuse. David signe mon CMR et me remercie chaleureusement. Cool. Je monte sur mon cheval et je quitte la ville par la ronda litoral, normalement c'est interdit mais là j'ai le droit, pourtant je ne suis pas vraiment tranquille. Arrivé sur la C58 je me détends.

    Ma dernière piscine de la semaine est tout là haut dans la montagne, à plus de 200 bornes. C'est de la super route jusqu'à Manresa, ensuite c'est carrément un enfer de virages. Un enfer de virages mais je n'ai aucuns regrets, les paysages sont sublimes, les points de vue plus spectaculaires les uns que les autres, c'est un vrai régal. A un moment je me suis fait doubler par un mec en 1200 GS, ah il s'éclatait le fumier ! Peu de villages, par moments tu roules plusieurs dizaines de km sans voir personne, et je n'exagère pas, c'est incroyable ce coin. Je mange un morceau vers Ponts puis je continue la balade, ça me change des bouchons à Barça ce matin.

    A 14h30 je suis arrivé à mon bled. Jaume m'avait dit d'aller me présenter chez un marchand de matériaux du village, ou LE marchand pour être plus exact. Comme prévu c'est encore fermé, je vais boire un café au coin de la rue. A 15h une brave dame m'envoie à leur dépôt à 200m, elle a l'air au courant c'est déjà ça. Le mec du dépôt beaucoup moins, mais il s'en fout de ma piscine, il me dit de la déposer par là et basta, un tampon sur mon CMR et me vlà vide.

    On est déjà jeudi, si je voulais rentrer demain soir il me fallait soit recharger des cuisines à Vic ce soir, soit du vin à Béziers demain en m'avançant ce soir. Mon cul Paul c'est ni l'un ni l'autre, ce sera Gérone demain matin. Je fais péter un coup de Google pour voir mais l'usine ferme bien à 15h, c'est même pas la peine de tenter.

    Je me fais donc cette sublime route dans l'autre sens, Tremp ( et pas Trump ) Ponts Manrèse Vic.

    A 19h et quelques je suis à l'Altamira à Gérone, bonne adresse.

     

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  • accès tout pourri
  • Vendredi 28 Mai 2021
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    Hier j'ai eu un pressentiment, mon intuition féminine certainement, j'ai ouvert le rideau côté chauffeur pour bien montrer que je suis vide. Ce matin je fais mon tour de l'ensemble et bingo des fils de pute de passage m'ont coupé la bâche mais côté passager. Et pas du travail de pro, pas une virgule propre au cutter, du travail de cabrón à coups de canif. Que voulez-vous on ne peut plus compter sur la petite délinquance. Bon je m'en tire bien c'est dans le blanc et pas sur la pub, ça se verra moins. Fort contrarié je vais à la douche et au petit déj.

    Laurence sur le message m'a écrit chargement à partir de 9h, je me présente à 8h, il faut téléphoner au bureau depuis la bascule en bas de l'usine, la fille me dit d'entrer. Cette usine est en fait un four à chaux et on charge des produits finis pour une boutique du même groupe à Besançon. La carrière est au fond d'une vallée évidemment, l'accès est bien craignos. Sur les avis Google certains disent que c'est dangereux, faut pas exagérer non plus, on est en Catalogne si c'était facile ça se saurait. Je me mets en place direct, ouvre les deux côtés et un cariste se pointe aussitôt. Il fait beau, ça va. La dernière fois j'avais chargé en plein été il faisait une chaleur à crever, avec la poussière c'était atroce. A 9h05 je me casse. Parfait.

    Je recomplète un peu de gas-oil à la Petrem de Gérone, ça fait AS24. C'est une pompe bagnole, ça coule pas bien vite mais j'en mets pas 1000 L non plus.

    Je n'ai plus qu'à me rentrer, ou disons plus qu'à me rapprocher de Besançon au max.

    Mercredi en venant j'ai vu que les douaniers faisaient du zèle au péage du Boulou, le bouchon remontait jusqu'à la moitié de la côte du Perthus. Je craignais la même chose ce matin mais non, ils savent que je n'ai pas que ça à foutre. Ça passe nickel.

    Je me fais une remontée rapide mais sans stress je ne peux pas rentrer ce soir quoi qu'il en soit. On est vendredi ça roule fort sur l'A7, ça n'augure rien de bon pour Lyon. D'ailleurs c'est ballot, je repasse lundi dans l'autre sens, je ferais mieux de rester là... Je surveille Maps, le périph' est bien rouge, un vendredi à 16h c'est normal. Le grand contournement est plus ou moins vert, venga ! Comme d'hab' ça freine au pied de la bosse à la sortie Heyrieux, faudrait qu'un jour j'apprenne sur quelle commune on est ici ce serait plus simple à expliquer. Bon on s'en fout vous voyez où je veux dire. Ensuite c'est bien rouge donc je quitte sans regrets tout ce petit monde, je vais tourner à Satolas.

    Juste avant 20h je suis à Mouchard. Je retrouve sur le parking Régis, ancien Waterair de chez Buffa qui fait maintenant du bois en R580 6x4. La classe. On papote un moment, il a déjà mangé, dans le bois ils se lèvent tôt, donc dodo de bonne heure. Moi je suis plutôt dans le monde du loisir, on a le temps...

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  • Samedi 29 Mai 2021
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    A 5h j'ai les yeux grands ouverts (ou grand ouverts, comme vous voulez, les deux sont justes), j'avais mis le réveil à 5h30...pfouu je me lève et je déjeune au camion.

    Il est bien tôt donc j'ai le temps d'aller laver chez Jeantet, à 6h et quelques c'est bien il n'y a personne, oui mais le lavage est à nouveau fermé. Là on va pas me dire que c'est la sécheresse ! Pourtant mon pauvre camion aurait bien eu besoin d'un coup de savon, c'est une honte. Ma foi, on verra ça lundi en passant.

    Au dépôt je fais les pleins quand arrive Bibitt. Quai 1, c'est blindé de partout, pas de semi vide, on pose tout chez nos locataires, ils n'avaient qu'à être là ! Un transporteur vide du frais tous les samedis à Casino on le recharge ici pour qu'il rentre chez lui, ça fera de la place, Christophe pourra rebasculer ma chaux de notre côté. Un café et ciao !

    A 9h je pose le camion à Bourogne, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • quelques margelles à livrer
    lavé
    il a eu chaud le LT
  • Lundi 31 Mai 2021
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    Ma chérie nous a offert un super week-end en Alsace, calme luxe et volupté. C'est pas le tout de vivre comme un pacha Tonton Pierre en trempant ton gros cul dans la piscine extérieure chauffée, mais faut retourner faire ton travail de gueux on est lundi.

    8h30 c'est une heure bâtarde pour charger, j'ai l'explication quand j'arrive à l'usine, Fabrice et Antoine ont déjà chargé deux camions à 7h puis deux à 8h30 etc... Il y a un tel boulot que les deux tôlières de la logistique Christine et Martine ont été chassées du bureau, elles ont émigré de l'autre côté du couloir maintenant en plus de Philippe il y a quatre filles, ça fait sept personnes à la log', du jamais vu. Ça fait du monde mais mes enveloppes ne sont pas prêtes, elles sont terminées quand on a fini de charger, à 9h30 je me sauve.

    Pas le temps pour un café vers ma meuf, faut absolument que je lave ce pauvre camion, je file. Je tiens à laver avant midi, sinon après ça va faire tard pour reprendre la route. A 11h20 je suis chez City machintruc, anciennement Iveco quoi. Ghislain termine un bus et je prends la place. Eh ben c'était pas du luxe ! Après vu la météo du mois de Mai, fallait pas trop s'affoler avec le lavage.

    Je remets le compteur à zéro vers Lons le Saunier en compagnie d'une tomate. Je me fais une descente classique dans le sud, comme un lundi. Je m'inquiétais un peu pour l'A7, ça roule fort mais ça va encore, aucun ralentissement, j'en demande pas plus.

    Comme toujours je laisse filer dans la descente de Roquemaure, je freine devant le radar, ça me fait penser qu'il a flashé un lundi il y a bien deux mois, une bagnole me doublait on serait donc deux sur la photo donc c'est invalide, j'ai jamais rien reçu. Je ne suis pas pressé non plus.

    La journée se termine au Pont de Barre avec 9h00 de volant, comme si j'avais voulu le faire exprès. Demain je commence mes livraisons dans le quartier des facultés à Montpellier, je voulais absolument couper ici, je ne suis pas trop mal placé pour éviter le bordel du matin.